Avertissement général sur l’évaluation des risques
Les informations sur les bio-agresseurs qui sont données dans ce bulletin correspondent à des observations réalisées dans quelques parcelles seulement. Elles ne peuvent en aucun cas remplacer les observations de chaque producteur dans ses cultures.
Le risque annoncé correspond au risque potentiel connu des rédacteurs, sans tenir compte de la façon dont les problèmes peuvent être gérés par les producteurs dans les abris ou les parcelles.
En culture sous abri plus encore que dans d’autres types de cultures, chaque parcelle est une entité spécifique, plus ou moins isolée de l’extérieur. L’arrivée et l’évolution des problèmes sanitaires dans ces parcelles, même si elles sont influencées par les conditions extérieures (pression des ravageurs, environnement, climat…), dépendent aussi beaucoup du type d’abri, des équipements, des techniques culturales et surtout de la stratégie mise en œuvre par le producteur.
Cultures Tomate sous abri page 2
Aubergine sous abri page 6 Fraise sous abri page 8 Concombre sous abri page 10
Melon sous abri page 12
Melon plein champ page 13 Courgette sous abri page 16
Courgette plein champ page 16 Courge plein champ page 17 Salade plein champ page 17 Bilan piégeage carotte page 19
Navet page 20
Piégeage noctuelles page 21 Message Abeilles page 22
Fréquence de parution :
La parution du bulletin a lieu tous les 15 jours, sauf piégeage ou information particulière.
Bulletin n°98 26 juin 2015 Remplace la version
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TOMATE SOUS ABRI
Culture en hors sol : 4 parcelles en cours
Plantation Nb de parcelles Stade moyen
Début Août 1 Reste 4 bouquets
Octobre 1 R18
Novembre 1 R15
Décembre 1 R10
Culture en sol : 5 parcelles en cours
Plantation Nb de parcelles Stade moyen
Février 1 R6
Mars 3 R1-R5
Avril 1 F7
Informations sanitaires d’après des observations réalisées du 11 au 25 juin 2015
PunaisesLa présence de Nesidiocoris (Cyrtopeltis) tenuis est signalée dans toutes les parcelles HS avec une pression qui augmente fortement. Les dégâts sur les têtes de plantes sont de plus en plus visibles : perte de fleurs, bouquets désorganisés, mauvaise croissance des plantes…. En sol, Cyrtopeltis est également signalé avec de faibles effectifs mais des dégâts déjà significatifs.
La punaise devient un ravageur difficile à maîtriser sans traitement homologué et sans solution alternative. En général visibles à partir de mai-juin, les premiers individus ont été signalés cette année fin mars-début avril, ce qui rend la situation encore plus difficile.
Aleurodes HORS-SOLTrialeurodes vaporariorum est présente dans toutes les parcelles mais on assiste à un bon contrôle des populations dans les parcelles conduites en PBI (voir graphiques ci-dessous).
Même si le Cyrtopeltis a largement participé au nettoyage des aleurodes dans certaines cultures, son développement important fragilise l’action des Macrolophus et représente un risque important pour les plantes (voir ci –dessus).
Illustration des suivis d’effectifs d’aleurodes sur deux parcelles du réseau dans le créneau de plantation d’automne :
Stratégie en PBI :
Cette parcelle initialement la plus touchée présente une réduction importante des effectifs d’aleurodes (larves et adultes) depuis 2 mois malgré une pression extérieure plus importante. La PBI avec Macrolophus et parasitoïdes a finalement bien contrôlé les entrées d’aleurodes au printemps et parvient aujourd’hui à une situation saine. Mais le problème actuel est le Cyrtopeltis qui s’impose et fait des dégâts en tête importants. On observe en parallèle une baisse des populations de Macrolophus et des parasitoïdes.
Stratégie sans auxiliaire :
La contamination actuelle dans la culture est toujours importante avec 11 à 30 adultes par plante. La régulation dans la serre est difficile. La présence de larves sur 100% des plantes représente un risque d’explosion de populations dans la serre. On observe du miellat et de la fumagine par endroits. Le Cyrtopeltis est peu présent.
En SOL, les aleurodes sont présents dans la plupart des parcelles avec des effectifs faibles (10 à 60% des plantes). La mouche blanche est en légère augmentation dans une parcelle. Les Macrolophus sont observés dans toutes les parcelles en quantité faible à élevée selon les situations. Des Dicyphus et Cyrtopeltis sont présents de façon naturelle et parfois en grand nombre dans plusieurs parcelles, ce qui complète la prédation des ravageurs.
AcariensEn hors sol, ce ravageur est présent sur deux parcelles : 10 % des plantes dans un cas (foyers stables) et 60 % des plantes touchées dans l’autre. La pression est jugée moyenne mais représente une difficulté réelle car ce ravageur est difficile à maîtriser avec des techniques de PBI. Le Macrolophus ne consomme que très peu d’individus, surtout lorsqu’il y a des populations d’aleurodes présentes également. Le climat chaud et sec est favorable à ce ravageur. Une gestion localisée des foyers permet d’éviter la propagation rapide dans la culture. Favoriser un climat plus frais/humide (brumisation, effeuillages limités) permet aussi de favoriser les auxiliaires et de défavoriser les acariens.
Acariose bronzéeUne parcelle en culture hors-sol signale toujours quelques plantes touchées, la pression reste faible.
Noctuelles sur feuilles et fruitsUne parcelle en sol présente des dégâts légers de noctuelles sur fruits.
Tuta absolutaEn hors-sol, toutes les parcelles montrent une augmentation significative des piégeages sur les 15 derniers jours. Sur les plantes, cela ne se traduit pas forcément par plus d’attaque pour l’instant. Une seule parcelle présente 30% des plantes avec une galerie.
On observe également une augmentation des piégeages dans les parcelles en sol, notamment dans une culture au stade R6 (25 papillons/jour). La pression reste cependant faible avec très peu de galeries observées sur feuilles. Trois parcelles présentent 20, 30 et 50% de plantes avec une galerie, notamment là où les piégeages sont les plus importants.
MineusesPrésence dans une parcelle HS et deux en sol avec une intensité faible.
PuceronsLes pucerons ne sont plus signalés dans les parcelles du réseau sur tomate.
ThripsCe ravageur est signalé dans une parcelle hors-sol avec une intensité faible. Ce ravageur est surtout inquiétant par rapport au risque de transmission de virus TSWV sur des variétés qui ne sont pas résistantes.
OïdiumDeux parcelles HS sont touchées sur 40% des plantes et une parcelle en sol sur 10% des plantes. La pression est jugée moyenne mais l’attaque s’intensifie. Les autres parcelles sont indemnes mais ce problème peut vite se généraliser compte tenu des conditions climatiques actuelles chaudes et sèches.
BotrytisLe botrytis est toujours observé sur une parcelle en sol (50% des plantes) et une en hors-sol (8% des plantes). Sur la parcelle en sol, la pression est devenue plus importante sur ces 15 derniers jours, du fait sans doute des épisodes orageux, la pression est jugée moyenne.
VirusToCV : Ce virus est signalé sur deux parcelles suivies en HS avec une pression faible. Les symptômes peuvent s’accentuer avec les chaleurs et des plantes plus faibles.
AdventicesLes mauvaises herbes sont présentes dans deux parcelles hors-sol et une parcelle en sol (pression faible).
*
SYNTHESE des niveaux de pression observésFAIBLE MOYEN ELEVE
Adventices Acariose bronzée Aleurodes (sol) Botrytis (sol) Cyrtopeltis (sol) Mineuses
Noctuelles Thrips (HS) Tuta absoluta Virus TocV (HS)
Acariens (HS) Oïdium
Aleurodes (HS)
Punaises Cyrtopeltis (HS)
AUBERGINE SOUS ABRI
Culture en sol : 4 parcelles en cours
Plantation Nb de parcelles Stade moyen
12 Mars 1 Récolte
20 Mars 1 Récolte
mi Avril 2 Récolte
Informations sanitaires d’après des observations réalisées du 11 au 25 juin 2015
AleurodesLa présence d’adultes d’aleurodes Trialeurodes vaporariorum est signalée dans 3 parcelles sur 4 mais les effectifs restent faibles (10 à 50% des plantes occupées avec moins de 5 aleurodes). Les larves sont peu présentes. Bemisia tabaci a été observée récemment dans une des parcelles.
Les auxiliaires Amblyseius swirskii consomment les larves d’aleurodes et permettent de limiter leur développement dans la culture lorsqu’ils sont bien installés. On note aussi fréquemment la présence de Dicyphus, des punaises mirides qui se nourrissent également d’aleurodes.
AcariensUne parcelle du réseau est attaquée sur 80 % des plantes. Une autre sur 10% des plantes. Les conditions climatiques de ces derniers jours ont accéléré leur développement. Ils peuvent être freinés avec des bassinages réguliers qui remontent l’hygrométrie dans la culture. La pression reste faible.
PuceronsEn diminution, les pucerons sont observés dans deux parcelles du réseau avec une pression faible. La présence d’auxiliaires naturels qui a été observée rapidement dans les parcelles et avec une importante diversité a sans doute fortement participé au contrôle du ravageur.
ThripsCe ravageur est présent dans toutes les parcelles avec un niveau faible. En PBI, les auxiliaires Amblyseius swirskii sont bien installés dans les cultures et contrôlent bien le thrips. Une parcelle hors du réseau présente une pression élevée de ce ravageur.
PunaisesLes punaises Lygus sont en augmentation : 3 parcelles sur 4 la signalent ainsi qu’une parcelle hors du réseau. Même avec de faibles effectifs (10% des plantes occupées), elles provoquent déjà des pertes de boutons floraux suite à leurs piqûres de nutrition.
Elles posent également de sérieux problèmes pour les cultures en protection intégrée car les auxiliaires sont fragilisés par des interventions qui seraient faites contre la punaise. Il n’existe pas de méthode alternative : piégeage, élimination physique ou filets ne peuvent pas être utilisés contre ce ravageur. Cette impasse technique représente un problème important pour la production d’aubergine, d’autant que ce ravageur semble de plus en plus présent d’année en année.
Punaise Lygus
VerticillioseDes symptômes de verticilliose sont observés dans deux parcelles du réseau ainsi que dans une parcelle hors réseau à un niveau faible. Les symptômes auraient tendance à diminuer.
AdventicesLe Cyperus (ou souchet) est encore observé sur une parcelle hors réseau dans les Alpes- Maritimes à un niveau de plus en plus important. Déjà présent 3 semaines après plantation (photo), le Cyperus envahit maintenant la culture en intégralité.
Cet adventice devient invasif et aucune solution efficace n’existe pour l’éradiquer. C’est un problème à ne pas négliger sur les parcelles cultivées car il a un développement très rapide. Les cultures d’artichauts en Pyrénées-Orientales et de carottes en Normandie sont déjà confrontées au problème depuis quelques années. Les cultures maraîchères sous abri commencent à l’être également.
Cyperus dans une culture d’aubergine
Dans une parcelle hors-réseau c’est le panic pied de coq qui envahit les pieds d’aubergine au niveau du trou de plantation. Ils doivent être enlevés manuellement.
Panic pied coq dans une serre d’aubergine
AutresLa présence de chenilles est signalée dans deux parcelles. Les dégâts d’abord observés sur feuilles (trous) atteignent rapidement les fruits qui deviennent non commercialisables.
Une parcelle hors du réseau signale encore des altises à un niveau moyen (30% des plantes touchées). Ce petit coléoptère noir est de la même famille que les doryphores et se nourrit des feuilles des plantes, ce qui peut endommager rapidement la culture selon l’intensité des populations. Le doryphore est lui-même observé dans une autre parcelle flottante.
*
SYNTHESE des niveaux de pression observésFAIBLE MOYEN ELEVE
Aleurodes Acariens Pucerons
Altise, doryphore Chenilles
Verticillium dahliae
Punaises Lygus Thrips
Adventices
FRAISE SOUS ABRI
Le réseau d’observation est réalisé actuellement sur les variétés de printemps sur un total de 12 parcelles. Certaines parcelles en fin de culture ne sont plus entretenues et on observe une montée de la pression oïdium et ravageurs.
Type de culture
Nombre de parcelles en cours
d’observations
Département Stade
Serre
chauffée 4 13, 84
Récolte remontée
ou fin de culture Serre
froide 8 06, 13, 83, 84
Récolte remontée
ou fin de culture
Drosophila suzukiiLes larves se développent dans le fruit et détruisent la chair. On observe des dégâts de Drosophila suzukii sur fruits dans 6 parcelles fixes, avec de 13 à 33 % de fruits atteints. On signale aussi des dégâts dans plusieurs secteurs avec des intensités variables. Le risque est élevé et la vigilance demeure partout.
Dégâts de Drosophile sur fruit
PuceronsOn observe la présence de pucerons dans 8 parcelles d’observation, avec 7 à 93 % de plantes touchées et des niveaux d’attaque faible à élevé. Hors parcelle d’observation, on observe aussi la présence de pucerons dans plusieurs cultures avec des niveaux élevés. Dans plusieurs parcelles en PBI, les ravageurs ont pris le dessus et on observe des populations élevées en fin de culture.
Pucerons sur fraisier
AcariensOn observe la présence d’acariens dans 7 parcelles d’observation, avec 10 à 30 % de plantes touchées et des niveaux d’attaque faible à élevé.
Duponchelia fovealis Pas d’observation particulière.
AleurodesOn observe la présence d’aleurodes dans une parcelle d’observation avec 7 % de plantes atteintes et un niveau d’attaque faible.
Présence d’aleurodes sur feuille
ThripsOn observe la présence de thrips dans 8 parcelles d’observation, avec 15 à 100 % de plantes touchées avec des niveaux d’attaque faible à élevé. Les thrips piquent les fruits qui prennent alors une couleur bronzée.
Dégâts de thrips sur fruit
BotrytisPas d’observation particulière
FourmisHors réseau d’observation, on note la présence de fourmis dans 20 % des plantes avec un niveau d’attaque moyen.
OïdiumOn observe la présence d’oïdium dans 5 parcelles d’observation avec 10 à 33 % de plantes touchées et des niveaux d’attaques faible à élevé.
Dégâts d’oïdium sur fruit
CONCOMBRE SOUS ABRI
Culture en sol : 4 parcelles en cours Plantation Nb de
parcelles
Stade moyen
26 mars 1 Récolte sur descente
1er avril 1 Fin de récolte sur montée
mi Avril 2 Récolte sur montée
Informations sanitaires d’après des observations réalisées du 11 au 25 juin 2015
PuceronsLes pucerons sont en diminution dans la plupart des parcelles. L’action des auxiliaires naturels ou lâchés (Coccinelles, Chrysopes, Syrphes, Scymnus, Aphidoletes, Aphidius sp.) a en général bien participé au contrôle des populations. L’intensité de l’attaque dans les parcelles touchées est moyenne. Elle varie de 20 à 50 % des plantes avec une concentration d’effectifs de pucerons dans des foyers, où miellat et fumagine sont parfois observés.
AleurodesLa pression est jugée faible dans deux parcelles qui présentent 30 à 40% des plantes avec des larves et des adultes. Les effectifs augmentent légèrement avec quelques plantes qui hébergent plus de 4 adultes. Peu de larves sont encore observées. Les aleurodes peuvent être freinés par les auxiliaires mais les températures chaudes accélèrent leur cycle.
AcariensLes acariens sont observés sur deux parcelles du réseau avec une intensité faible à moyenne (30 % des plantes). Les conditions climatiques leur sont favorables et accélèrent leur développement. Ils peuvent être freinés avec des bassinages qui remontent l’hygrométrie dans la culture.
ThripsLe thrips est toujours présent, signalé sur une parcelle avec une intensité faible. Les lâchers d’Amblyseius swirskii permettent de contrôler les populations.
OïdiumTrois parcelles sont touchées sur 20 à 50% des plantes et est en progression sur une parcelle.
Le concombre est particulièrement sujet à cette maladie qui doit être surveillée de près. Il existe des variétés plus ou moins tolérantes à l’oïdium. La variété principale Diapason possède une résistance à l’oïdium mais elle ne suffit pas à maintenir les cultures indemnes.
MildiouLe mildiou fait son apparition dans une parcelle du réseau avec une attaque assez faible (30%
des plantes) et qui semble maîtrisée. Ce champignon est fréquent suite à des épisodes humides comme les orages des semaines précédentes. L’aération est indispensable pour limiter son développement.
AdventicesDans deux parcelles hors du réseau, plusieurs adventices sont signalés avec une intensité moyenne à forte : panic pied de coq, chénopode, morelle noire, amarante réfléchie, laiteron, séneçon
*
SYNTHESE des niveaux de pression observésFAIBLE MOYEN ELEVE
Acariens Adventices Aleurodes Mildiou Pucerons Thrips
Oïdium
MELON SOUS ABRIS
Culture sous abris : 3 parcelles fixes en cours d’observation Date de
plantation
Nb de
parcelles Stade Zone
15-25
mars 2 Fin de récolte Bouches-du-
Rhône 1er-10 avril 1 Début de récolte Vaucluse
PuceronsLes pucerons sont encore présents avec un niveau de présence faible : sur une parcelle au stade en fin de récolte, on observe 10% de plantes présentant 1 à 5 pucerons.
Pucerons sur melon
AcariensLa pression est toujours forte : sur 3 parcelles au stade récolte, on observe une présence faible à moyenne d’acariens avec 10 à 70% de plantes touchées.
Acariens sur melon
OïdiumUne parcelle au stade fin de récolte présente une attaque faible d’oïdium, avec 10% de plantes touchées.
Oïdium sur melon
MELON PLEIN CHAMP
Culture en plein champ : 10 parcelles en cours d’observation : Date de
plantation
Nb de
parcelles Stade Zone
30 mars -
6 avril 2
Fin de grossissement
des fruits
Bouches-du- Rhône &
Vaucluse 16 - 20
avril 2
Début de grossissement
des fruits
Vaucluse
29 avril -
4 mai 3
Floraison femelle à début nouaison
Bouches-du- Rhône &
Vaucluse 13-18 mai 2 Développement
végétatif Vaucluse
1er juin 1 Reprise Vaucluse
PuceronsLes pucerons sont toujours présents : sur 3 parcelles au stade grossissement des fruits ou récolte, on observe une attaque faible à moyenne de pucerons, avec 0 à 10% de plantes présentant 1 à 5 pucerons par plante, 0 à 10% de plantes présentant 5 à 20 pucerons par plante et 0 à 10%
de plantes présentant plus de 20 pucerons par plante. Sur certaines parcelles, de nombreuses momies sont présentes.
Momies de pucerons
AcariensLes acariens sont toujours présents : sur 3 parcelles au stade grossissement des fruits ou récolte, on observe une présence faible à moyenne d’acariens avec 10 à 20% de plantes touchées.
Symptômes d’acariens sur melon
OïdiumUne parcelle au stade fin de récolte présente une attaque faible d’oïdium, avec 10% de plantes touchées.
Hors parcelles d’observations, une parcelle au stade fin de grossissement des fruits présente une attaque moyenne d’oïdium, avec 20% de plantes touchées.
NoctuellesUne parcelle au stade fin de grossissement des fruits présente une attaque faible de noctuelles avec 10% de plantes touchées.
Hors parcelles d’observations, une parcelle au stade grossissement des fruits présente une attaque moyenne de noctuelles avec 20% des plantes touchées.
Noctuelles sur melon
RhizoctoniaUne parcelle au stade début récolte présente des pourritures sur fruits.
Hors parcelles d’observations, une parcelle au stade début récolte présente une attaque faible de Rhizoctonia, avec 10% de plantes touchées.
Rhizoctonia sur fruits
FusarioseHors parcelles d’observations, une parcelle au stade fin de grossissement des fruits présente une attaque forte de fusariose avec 20% de plantes touchées.
Symptômes de Fusariose
Mildiou : La vigilance s’impose !Quelques taches de mildiou sec ont été observées sur une parcelle au stade grossissement des fruits sur le secteur de Tarascon.
Hors parcelles d’observations, une parcelle au stade fin de grossissement des fruits avec des symptômes de mildiou desséchés par le vent a été observée sur le secteur de La Tour d’Aigues.
Mildiou sur melon
Mildiou – Niveau de risque Au 24 juinNiveau de risque Stations météo
Exposition vers le 1er
avril
Exposition vers le 15
avril
Exposition vers le 1er
mai
Exposition vers le 15
mai
Exposition vers le 1er
juin
13 St Martin de Crau -7 -7 -10 -8 -8
Tarascon -9 -9 -13 -11 -11
84
Carpentras -7 -7 -11 -10 -10
Piolenc -5 -5 -9 -9 -9
Villelaure -7 -7 -11 -9 -9
Quelle date d’exposition prendre pour vos parcelles ?
Parcelle plein champ non couvert date début d’exposition = date plantation Parcelle plein champ sous chenille date début d’exposition = date débâchage Parcelle plein champ sous bâche date début d’exposition = date plantation
Interprétation Faible
-14 à -9
Pas de franchissement de seuil de tolérance, sauf cas exceptionnel : problèmes liés à des défauts d’irrigation à surveiller (fuites).
Moyen -9 à -4
Surveiller les prévisions météorologiques pour retarder les interventions éventuelles, franchissement du seuil de dégâts possible çà et là au cours de la prochaine pluie.
Elevé -4 à 0
Surveiller les prévisions météorologiques pour retarder les interventions éventuelles, franchissement du seuil de dégâts possible au cours de la prochaine pluie.
Très élevé
0 à +4 Franchissement généralisé du seuil de risque en toute situation.
Simulation issue du modèle melon mildiou Milmel - DGAL/Inoki®
Acquisition des données météo Cirame.
COURGETTE SOUS ABRI
Parcelles fixes du réseau : Date de
plantation
Nbre de
parcelles Stade Secteur
mi-février 1 Fin de culture Sud 13 mi-mars 1 Fin de culture Sud 13
Les parcelles de courgette sous abri du réseau plantées en février et mars sont en fin de culture. Les récoltes continuent en plein champ.
COURGETTE PLEIN CHAMP
Parcelles fixes du réseau : Date de
plantation
Nbre de
parcelles Stade Secteur
Mi mai 1 Récolte 13
Début juin 1 Développement
végétatif 06
Deux parcelles de courgette de plein champ sont en cours d’observation. Il n’y a pas de problème phytosanitaire à signaler pour le moment.
COURGE PLEIN CHAMP
Parcelles fixes du réseau : Date de
plantation ou semis
Nbre de
parcelles Stade Secteur
Fin avril 1 Nouaison 84
Début mai 1 Nouaison 84
Mi mai 1 Grossissement
des fruits 84 Début juin Développement
végétatif 84
Quatre parcelles de courges musquées sont en cours d’observation dans le Vaucluse.
Il n’y a pas de problème phytosanitaire observé actuellement.
Sur une parcelle, on observe plus de pucerons ailés. Des auxiliaires sont signalés sur une autre parcelle.
SALADE PLEIN CHAMP
Parcelles fixes du réseau : Date de
plantation
Nbre de
parcelles Stade Zone
Début
mai 1 19-24 feuilles Sud 13
Fin mai 1 Récolte 06
Début
juin 1 -- 84
PuceronsIls sont dénombrés sur une parcelle du réseau au stade récolte sur 12% des plantes avec une intensité moyenne. On les observe aussi hors-réseau.
ThripsHors réseau dans les Alpes-Maritimes, on signale la présence de thrips sur une parcelle au stade pommaison. La pression est peu importante pour le moment sur cette parcelle.
Deux principales espèces de thrips causent des dégâts sur les cultures par leurs piqûres de nutrition Thrips tabaci et Frankliniella occidentalis. Le second est aussi vecteur du virus TSWV (virus de la maladie bronzée de la tomate) qui touche de nombreuses espèces de plantes. Dans les zones à risque (avec retour fréquent de problème de TSWV), il faut être vigilant en veillant à limiter la multiplication du ravageur et la propagation du virus.
Thrips sur salade
SclerotiniaHors réseau, la présence de Sclerotinia est observée sur un faible nombre de plantes.
AdventicesLe développement des adventices est très rapide en été. On observe notamment : renouée persicaire, séneçon, pourpier, amarante réfléchie, capselle bourse à pasteur, laiteron, chénopode blanc, panic pied de coq.
La deuxième partie de la fiche ressource sur le « Désherbage alternatif en maraîchage » est disponible sur le site de la Chambre régionale d’agriculture PACA (http://www.agriculture-paca.fr/innovation-rd/les- fiches-ressources.html) ou auprès de votre conseiller.
Capselle bourse à pasteur
BILAN PIEGEAGE MOUCHE DE LA CAROTTE
Parcelles fixes du réseau :
Date de semis Nombre de
parcelles Secteur
Début mars 1 Bollène
Mi décembre 1 Loriol du
Comtat
Aucune mouche n’a été piégée ce printemps 2015 sur les deux sites de piégeage mis en place à Loriol du Comtat et Bollène. Les pièges ont été relevés jusqu’à mi-juin. (cf. tableaux récapitulatifs ci-dessous). Le piégeage est suspendu et reprendra en septembre pour le vol d’automne.
Très peu de dégâts de mouche ont été observés sur les carottes à la récolte sur les parcelles où ont été mis en place les pièges. La pression du ravageur n’a pas été élevée au printemps.
Mouche de la carotte (Psilea rosae)La mouche (Psilea rosae) est présente dans notre région essentiellement au printemps et à l’automne dans les cultures de carotte. Elle peut aussi attaquer les cultures de céleri-rave, céleri-branche, persil, fenouil, panais … Psilea rosae pond ses œufs au collet des plantes, le temps d’incubation de l’œuf est de 5 à 15 jours. La larve se développe dans la racine de carotte, elle est de couleur jaune blanchâtre brillant et mesure en fin de développement entre 8 et 10 mm. Il y a trois stades larvaires, la durée de développement est de 4 semaines en moyenne.
Les larves forment des galeries dans les racines et provoquent d’importants dégâts.
Piégeage des mouchesIl y a généralement deux vols de mouches dans notre région, un au printemps et un à l’automne.
Le piégeage des mouches de la carotte s’effectue grâce à des panneaux jaunes englués posés sur des supports. Cinq pièges sont utilisés par parcelle. Les pièges sont disposés le long de la parcelle, si possible proches d’une haie et face au vent. Le piégeage a pour but de cibler la période de présence des mouches adultes sur les parcelles.
Pièges à mouches sur une parcelle de carotte
*
Tableaux récapitulatifs : Résultats des relevés de piégeage surune parcelle à Loriol du Comtat : Date de
relevé
Nombre de mouches piégées 8 avril 0
16 avril 0 22 avril 0 30 avril 0
5 mai 0
12 mai 0
22 mai 0
29 mai 0
10 juin 0 18 juin 0
Résultats des relevés de piégeage sur une parcelle à Bollène :
Date de relevé
Nombre de mouches piégées 31 mars 0
7 avril 0 14 avril 0 20 avril 0 28 avril 0
6 mai 0
21 mai 0
28 mai 0
4 juin 0
9 juin 0
Modèle swatD’après le modèle Swat, le pic du vol de printemps a été atteint la semaine dernière. Ce vol n’a généralement pas lieu en PACA et aucune mouche n’a été capturée dans les pièges.
NAVET
Parcelles fixes du réseau : Date de semis Nombre de
parcelles Secteur
Mi avril 1 Loriol du Comtat
Une parcelle de navet est en cours d’observation dans le Vaucluse.
Mouche du chou (Delia radicum) piégeageLes œufs de mouche du chou sont pondus au collet des plantes. Les œufs éclosent au bout de 4 à 6 jours. Le développement des larves dure 3 semaines, celles-ci vont creuser des galeries dans les racines pour se nourrir. Les racines touchées ne sont plus commercialisables. Les larves se développent sur plusieurs espèces de plantes : le navet, le radis, les choux, le colza …
Des pièges à mouche ont été mis en place une sur parcelle à Loriol du Comtat début mai. Ces pièges sont des bols de couleur jaune disposés sur un pied à hauteur de la végétation à l’intérieur de la parcelle. Aucune mouche n’a été capturée jusqu’à présent mais des dégâts en culture sont observés.
Mouche du chou (Delia radicum) dégâts sur racinesDes dégâts importants de mouches du chou sont observés sur plusieurs parcelles. Des plantes pourrissent au champ car elles sont fortement attaquées.
Dégâts de mouche du chou
PuceronsDes pucerons sont toujours observés sur la parcelle sans développement significatif.
PIEGEAGE NOCTUELLES
Spodoptera littoralisDes papillons de Spodoptera littoralis ont de nouveau été piégés dans des pièges delta avec phéromones dans le Sud des Bouches-du-Rhône.
Spodoptera littoralis, noctuelle méditerranéenne, a été détectée dans les Bouches-du-Rhône pour la première fois en automne dernier. Elle est présente depuis 2012-2013 dans le Var où elle semble s’être installée et depuis 2009 elle est présente en Corse où elle a occasionné d’importants dégâts.
Spodoptera littoralis
L’espèce est très vorace et polyphage. Elle pourrait donc se retrouver sur des cultures de solanacées ou cucurbitacées. En cas de doute, contacter votre conseiller.
En lutte intégrée, les punaises mirides comme Macrolophus sont des prédateurs de la noctuelle.
L’efficacité des trichogrammes est par contre remise en cause par la présence sur la plaque d’œufs de Spodoptera de soies qui gênent le parasitisme.
Pour en savoir plus, consultez l’article sur le site internet de la Chambre d’agriculture 13 avec le lien ci-dessous :
http://www.agri13.fr/uploads/tx_categorizedFiles/se_proteger_de_Spodoptera_littoralis_Jan vier_2015.pdf
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Crédit photo : APREL, CETA 13 et 84, Terre d’Azur, Chambre d’agriculture des Bouches-du- Rhône, Chambre d’agriculture de Vaucluse, GDA du Comtat – Chambre d’agriculture de Vaucluse
Les abeilles butinent, protégeons les !
Respectez les bonnes pratiques phytosanitaires
1. Les traitements insecticides et/ou acaricides sont interdits, sur toutes les cultures visitées par les abeilles et autres insectes pollinisateurs, pendant les périodes de floraison et de production d'exsudats.
2. Par dérogation, certains insecticides et acaricides peuvent être utilisés, en dehors de la présence des abeilles, s'ils ont fait l'objet d'une évaluation adaptée ayant conclu à un risque acceptable. Leur autorisation comporte alors une mention spécifique "emploi autorisé durant la floraison et/ou au cours des périodes de production d'exsudats, en dehors de la présence des abeilles".
3. Il ne faut appliquer un traitement sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d’emploi associées à l’usage du produit, mentionnées sur la brochure technique (ou l’étiquette) livrée avec l’emballage de la spécialité commerciale autorisée.
4. Afin d’assurer la pollinisation des cultures, de nombreuses ruches sont en place dans ou à proximité des parcelles en fleurs. Il faut veiller à informer le voisinage de la présence de ruches. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Il faut éviter toute dérive lors des traitements phytosanitaires.
LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS : Louis Brisson (CETA Saint Anne), Laurent Camoin (Chambre d'Agriculture des Bouches-du-Rhône), Martial Chaix (CETA d’Eyguières), Marcel Caporalino (Terre d’Azur 06), Christine Chiarri (Chambre d’Agriculture de Vaucluse - GDA Sud Luberon), Marion Chauprade (CETA du Soleil), Marianne De Coninck (CETA de Berre), Thierry Corneille (CETA de Châteaurenard), Frédéric Delcassou (CETA d’Eyragues), Jean Luc Delmas (CETA Durance Alpilles), Florian Ducurtil (CETA Saint Anne) ; Henri Ernout (CETA des serristes de Vaucluse), Sara Ferrera (Chambre d’Agriculture de Vaucluse - GDA du Comtat), Emeline Feuvrier (CETA de St-Martin-de-Crau), Isabelle Forest (Chambre d’agriculture du Var), Sylvia Gasq (Chambre d’Agriculture de Vaucluse - GDA du Comtat), Jérôme Lambion (GRAB), Catherine Mazollier (GRAB), Sabine Risso (Chambre d’Agriculture des Alpes Maritimes), François Veyrier (CETA d’Aubagne)
COMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN :
Catherine Taussig, APREL 13210 Saint-Rémy-de-Provence, taussig@aprel.fr Claire Goillon, APREL 13210 Saint-Rémy-de-Provence, goillon@aprel.fr
Daniel Izard, Chambre d’Agriculture de Vaucluse, daniel.izard@vaucluse.chambagri.fr Isabelle Hallouin, Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône, i.hallouin@bouches-du- rhone.chambagri.fr
N.B. Ce Bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre régionale d’Agriculture et l’ensemble des partenaires du BSV dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s’appuie, le cas échéant, sur les préconisations issues de bulletins techniques.
Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.