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Academic year: 2022

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Colloque « Le risque en question : fenêtre d’opportunité ou renouvellement de l’action publique ? »

Manufacture des Tabacs (Toulouse) – 4 et 5 février 2011

Que l’on parle de risques sanitaires (grippe H1N1, chikungunia…), environnementaux (marées noires, « algues vertes » en Bretagne,…), technologiques (la pomme de terre BASF, nanotechnologies…), industriels (AZF, Tchernobyl,…) ou financiers (volatilité des prix sur les marchés agricoles, crise des subprimes…), la notion de risque investit les différents secteurs de l’action publique. Celle-ci s’en trouve à ce point modifiée que nous pouvons nous demander si les risques constituent une nouvelle fenêtre d’opportunité ou un tournant paradigmatique de l’action publique.

Les rationalités politique et scientifique ne peuvent plus être considérées comme les seules à pouvoir être mobilisées dans l’action publique : elles entrent en concurrence avec d’autres formes de construction, de diffusion et d’appropriation des savoirs tels que les savoirs profanes.

L’intégration par l’action publique de ces nouvelles rationalités doit donc être abordée à travers celle du renouvellement des pratiques et des discours des différents échelons et secteurs qui la composent (policy greening, intégration des référents environnementaux…). La transversalité du risque questionne en retour les sciences sociales quant à la pertinence d’un regard interdisciplinaire autour des outils, théories et méthodes développés.

À l’initiative des doctorants des différents pôles toulousains de l’enseignement supérieur et de la recherche (LEREPS, LaSSP, LISST, LMTG/CNRS), le colloque Risques et Action Publique vise à approfondir ces thèmes de recherche par l’intermédiaire d’un regard disciplinaire croisé. Ce colloque sera l’occasion de rassembler chercheurs et doctorants de divers horizons afin de partager des perspectives de recherche communes appréhendées sous différents points de vue.

Cette manifestation scientifique sera l’occasion de concrétiser une dynamique de recherche autour du risque à Toulouse et fera éventuellement l’objet d’une publication.

Axe 1. Savoirs et action publique : production, diffusion et appropriation des savoirs

Axe 2. Policy Greening : un renouvellement de l’action publique face aux risques ? Axe 3. Regards croisés : Outils, Théories et Méthodes.

AXE 1: Savoirs et action publique : Production, diffusion et appropriation des savoirs.

À l'heure de la gouvernance, de la démocratie technique et des différents modèles participatifs, les savoirs sur lesquels se base l'action publique sont aujourd'hui des objets aux contours floutés dont il faut questionner l'origine, la nature et les transformations. Des travaux sociologiques récents ont déjà investi la réflexion et éclairent le domaine de l’action publique sous un jour nouveau (Cantelli, Jacob, Genard & Visscher, 2006). La transition de la figure wébérienne du fonctionnaire vers celle d’un expert hybride, mêlant à la fois des connaissances techniques et profanes, laisse transparaître un processus de subjectivation de l’action publique qu’il s’agit

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d’interroger. Cette réflexion semble être prolongée Outre-Manche à travers les notions d’expertise ubiquitaire, interactionnelle et contributoire (Collins & Evans, 2007) dont il faut aussi questionner la portée. En ce sens, les travaux britanniques sur l’aliénation des citoyens vis- à-vis des experts (Wynne, 2001), les travaux américains sur la co-optation des mouvements sociaux par les pouvoirs publics dans les dispositifs hybrides de participation (McCormick, 2009), ainsi que les travaux cherchant de manière plus normative à évaluer et améliorer ces mêmes dispositifs (Callon, Lascoumes & Barthe, 2001 ; Rowe & Frewer, 2000 ; Joly & Marris, 2003) peuvent être un point de départ à l’élargissement de cette réflexion. L'Axe 1 aura donc pour objectif d'appréhender les dimensions politiques de la société du risque sous l'angle d'une analyse des savoirs. Il s'articulera autour de différents thèmes questionnant, d'une part, les rationalités scientifiques, expertes, citoyennes ou profanes et, d'autre part, les instruments pluriels de l'action publique dans le cadre de l'évaluation et de la gestion des risques.

AXE 2 : Policy Greening : un renouvellement de l’action publique face aux risques ?

Les enjeux environnementaux ont fait leur apparition dans les discours, les agendas et les pratiques des acteurs publics, contribuant par là-même à une forme de verdissement de leur action. L'intégration de référents environnementaux a pu aussi bien contribuer à une désectorialisation et/ou à une re-territorialisation de l'action publique qu'à son ouverture à des acteurs jusqu’ici cantonnés à ses marges (processus d'ouverture décisionnelle). Cet axe consistera donc à questionner les formes prises par les politiques publiques impactées par des référents environnementaux. Il conviendra tout d’abord de rendre compte de leur construction pour comprendre les dynamiques à l’origine de la « conversion » des acteurs publics aux thématiques environnementales (Rumpala, 2003 ; Meadowcroft, 1999). Dans cette optique, il sera nécessaire d’interroger le rôle parfois combiné des mouvements sociaux et environnementaux (Ollitrault, 2001 & 2008 ; Rootes, 2002) et des milieux scientifiques et académiques (Beck, 1986) dans la mise à l’agenda de la question verte. Ensuite, les instruments et les dispositifs sur lesquels elles reposent devront être interrogés pour saisir la spécificité de leur forme, de leur émergence et de leur utilisation dans le contexte de la « société du risque » (Lascoumes & Le Galès, 2005 ; Callon, Lascoumes, Barthe, 2001). Puis, il nous faudra comprendre dans quelle mesure le « vert » a pu devenir un argument politique ou électoral (fenêtre d’opportunité, stratégie, communication…) et une stratégie de justification de l’action publique, afin d’évaluer l’intensité et les effets attendus des « conversions » (élection, leadership, réputation, image…). Enfin, les différents échelons de gouvernement dans lesquels les politiques publiques environnementales se forment et font sens devront être analysés pour d’une part saisir leur degré d’interdépendance, de complémentarité, ou d’opposition et d’autre part évaluer les impacts qu’ont sur eux les nouvelles normes, lois et orientations (Grenelle de l’environnement par exemple).

AXE 3 : Regards croisés : Outils, Théories et Méthodes.

Depuis le milieu des années 80, la notion de risque a donné lieu à une littérature abondante en sciences sociales, contribuant ainsi à l’émergence d’un champ de recherche spécifique et traduisant le caractère protéiforme de cet objet d’étude. S'il ne peut être uniquement envisagé en

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tant que danger potentiel (Godard, Henry, Lagadec & Michel-Kerjan, 2003), il apparaît comme un construit social aux multiples dimensions. En ce sens, le risque n’existe pas en tant qu’entité homogène mais diffère selon les contextes culturels dans lesquels il s’ancre (Douglas &

Wildavsky, 1982). Par ailleurs, l’indissociabilité des « effets non-attendus » (Beck, 2001) pousse les sciences sociales et politiques à remettre à l’ouvrage des catégories de pensée pourtant encore largement utilisées (classe, genre, champ…). Pour autant les inégalités sociales demeurent et nous amènent à questionner la vulnérabilité de certaines populations (Theys, Fabianni, 1987 ; Schlosberg, 2009). Cette pluralité nous incite donc à réfléchir aux assises théoriques mais aussi méthodologiques jusque-ici développées pour mieux comprendre « la société du risque ». Au sein de l’axe 3, nous nous intéresserons donc au travail quotidien des chercheurs (leur boîte à outil pour mesurer ou appréhender le risque) en repensant des notions comme celles de vulnérabilité, de résilience et d’adaptation, mobilisées par différentes disciplines telles que la sociologie, la géographie, l'économie… (Becerra, Peltier, 2009). Cette réflexion sera menée avec une volonté de dépasser les spécificités des disciplines qui prennent le risque pour objet et à poser la question de la capacité du chercheur à proposer des réponses « opérationnelles ».

Date limite de soumission des résumés : 30 juin 2010 (à l’adresse suivante:

risqueactionpublique@yahoo.fr)

Format des résumés : 1 page comprenant un titre, 3 à 5 mots clés, un résumé, le nom, l’affiliation et l’adresse courriel de l’auteur, format en 12 Times New Roman, Word ou PDF.

Réponse aux communicants : 10 septembre 2010

Date limite de réception des articles : 10 novembre 2010

Organisateurs : Bertrand BALDET (LEREPS, bertrand.baldet@univ-tlse1.fr), Geoffrey CARRÈRE (LEREPS, carreregeoffrey@hotmail.com), Frédéric NICOLAS (LaSSP, frednico17@yahoo.fr), Aude STURMA (LISST, LMTG/CNRS, audesturma@yahoo.fr).

Comité scientifique : Bertrand Baldet (LEREPS, sociologie), Sylvia Becerra (LMTG/CNRS, sociologie), Geoffrey Carrère (LEREPS, sociologie), Jérome Ferret (LEREPS, sociologie), Claude Gilbert (PACTE, sociologie), Louis Guay (Département de sociologie, Université Laval), Pierre Lascoumes (CEVIPOF, science politique), Frédéric Nicolas (LaSSP, science politique), Anne Peltier (GEODE, géographie), Aude Ridier (ENFA, LEREPS, économie), Pascal Roggero (LEREPS, sociologie), Vincent Simoulin (CERTOP. sociologie), Aude Sturma (LISST, LMTG/CNRS, sociologie), Julien Weisbein (LaSSP, science politique).

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