Théorème de P ALEY -W IENER
P
AULL
AUBIEOn noteϕˆ:ξ 7→R
e−iξtϕ(t)dtla transmormé de FOURRIERdeϕ.
Théorème 1. Pourr >0etf holomormphe, notons :
(1) ∀N ∈N,∃CN >0,∀z ∈C,|f(x)| ≤CN(1 +|z|)−Ner|=(z)|
— Soitϕ ∈ C∞tel quesupp(ϕ) ⊆ [−r, r], alors il existef holomorphe vériviant (1) et telle queϕˆ=f|R.
— Réciproquement, pourf holomorphe, si il exister > 0tel quef vérifie (1), alors il existe ϕ∈ C∞tel quesupp(ϕ)⊆[−r, r]etϕˆ=f|R.
Démonstration. — Montrons d’abord le sens direct : Soit f : z 7→ R
e−iztϕ(t)dt. Cette intégrale est bien défini car ϕ est a support compact.
Notons g : (z, t) 7→ e−iztϕ(t) et appliquons le théorème d’holomorphie sous le signe somme :
La fonctionz 7→g(z, t)est holomorphe.
La fonctiont7→ ∂z∂(g)(z, t)est intégrable.
Pourt ∈Ctel que|t| ≤Ron a|∂z∂(g)(z, t)| ≤ |rerRϕ(t)|car supp(ϕ)⊆[−r, r].
Par holomorphie sous sous le signe somme :f est holomorphe.
Par définition def, on aϕˆ=f|R
Montrons quef vérifie (1) :
SoitN ∈N. CommeϕestC∞à support compact, on peut calculerR
e−iztϕ(n)(t)dt: Z
e−iztϕ(n)(t)dt= (−1)n Z
(−iz)ne−iztϕ(t)dt= (iz)nf(z)
Par intégration par parties.
|znf(z)|=| Z
e−iztϕ(n)(t)dt|
|znf(z)| ≤ Z
|e−iztϕ(n)(t)|dt
|znf(z)| ≤er=(z) Z
|ϕ(n)(t)|dt Ce qui montre bien quef vérifie (1).
1
— Montrons la réciproque : Soit ϕ : t 7→ 2πR
Reixtf(x)dx. Cette intégrale est bien défini car d’après (1), f est L1. Notonsg : (x, t)7→eixtf(x)et appliquons le théorème de dérivation sous le signe somme : La fonctiont7→g(x, t)estC∞.
Pourn ∈N, la fonctiont 7→ ∂t∂n(g)(x, t)est intégrable.
|∂
∂t
n
(g)(x, t)|=|(ix)neixtf(x)| ≤ Cn+2 (1 +|x|)2 En appliquant (1) enn+ 2.
Par le théorème de dérivation sous le signe somme,ϕestC∞.
D’après le théorème de la transformation de FOURIERinverse, on aϕˆ=f|R. Montrons que supp(ϕ)⊆[−r, r], pour cela calculonsR
Rei(x+iy0)tf(x)dx, avecy0 ∈R. SoitR1, R2 >0et considérons le contour suivant :
R×1
−R×2
iy0×
γ1
γ2 γ3
γ4
Commegt:z 7→eiztf(z)est holomorphe surC, on aR
γgt(z)dz = 0. On a donc : Z
γ1
gt(z)dz+ Z
γ2
gt(z)dz+ Z
γ3
gt(z)dz+ Z
γ4
gt(z)dz = 0
Z R
−R
gt(x)dx+ Z y0
0
gt(R+iy)dy+ Z −R
R
gt(x+iy0)dx+ Z 0
y0
gt(−R+iy)dy= 0 CalculonsR
γ2gt(z)dz(resp.R
γ4gt(z)dz) quandR1 →+∞(resp.R2 →+∞). SoitR >0:
| Z y0
0
gt(±R+iy)dy|=| Z y0
0
ei(±R+iy)tf(±R+iy)dy| ≤ Z y0
0
e−yt|f(±R+iy)|dy
En appliquant (1) avecN = 1, on a :
| Z y0
0
gt(±R+iy)dy| ≤ Z y0
0
e−yt C1
1 +|(±R+iy)|er|y|dy≤ C R AvecCun constante. DoncR
γ2gt(z)dz −→
R1→∞0etR
γ4gt(z)dz −→
R2→∞0. Ainsi, on a : Z
R
ei(x+iy0)tf(x)dx= Z
R
eixtf(x)dx 2
Et en particulier,R
Rei(x+iy0)tf(x)dxconverge.
Soitt ∈Rtel que|t|> r, calculonsϕ(t):
Soitydu même signe quet. D’après (1), on a pourx∈R:
|eit(x+iy)f(x+iy)| ≤ C2
(1 +x)2er|y|e−ty Donc :
|ϕ(t)| ≤ C2
(1 +x)2e(r−|t|)|y|
Donc en faisant tendre|y| →+∞, on aϕ(t) = 0.
3