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Analyse indéterminée du premier degré

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Academic year: 2022

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(1)

N

OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

J AUFROID

Analyse indéterminée du premier degré

Nouvelles annales de mathématiques 1resérie, tome 11 (1852), p. 158-162

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(2)

ANALYSE INDÉTERMINÉE DU PREMIER DEGRÉ ; PAR M. JAUFROID,

Professeur de mathématiques au college de Cette.

1. Le but de cet article est de traiter généralement la résolution en nombres entiers d'une équation du premier degré à un nombre quelconque d'inconnues.

Nous supposons démontré que l'équation ax -f- by -4- c = o,

a et b étant premiers entre eux, a toutes ses solutions en nombres entiers contenues dans les formules

x = a— bt9 y — p-W//, VL et (3 étant une de ces solutions.

(3)

( » 59) II. Soit l'équation

ax 4- by 4- cz 4- dx> -h • . . 4- nut 4- n = o ,

« , &, c, d , . . . , /w n'ont pas de diviseur commun ; soient, de plus, a et b premiers entre eux, je pose

= Al3-f-B,c + . .-f-L, «-f-M,,

et je dis qu'on peut trouver, pour A, B , . . . , L, M , . At, Bl 9. . ., Lt, M,, des nombres entiers tels, que les valeurs des équations (i) satisfassent à l'équation pro- posée , indépendamment de toutes valeurs données à Z, y, . . ., a. En effet, la substitution donne

-|- ( a L -h è L | + w ) B + flM+ 6 M, -f- /> = o , ce qui exige qu'on ait séparément

« A -f- & At 4- c = o , rtB4-^B,-f^=o,

mais a et b étant premiers entre eux, toutes ces équa- tions sont solubles en nombres entiers. Concevons qu'on prenne une solution de chacune de ces équations, et que A, rî,..., L, M, Ai, Bt,..., Lt, Mi représentent les va- leurs choisies, on aura l'identité suivante :

a (Az H- B c H- . . . -h L a 4- M ) H- b (A, z 4- Bic-K . .4- L,«4- M,) -h cz 4- r/e 4- . . 4- ffl« -h /? = o.

Par suite, l'équation proposée se met sous la forme a ( x — A z — B < > — . — h a — M ) 4- b{y — A,z— B,P — . . — L,i/— M,) = o j d'où l'on tire

,ï = A z - t - B c + . . . - f L H 4- M — bt, y =z A,zH~ B^'4- . . + L, « + M, + « ' ,

(4)

formules analogues à celles qu'on obtient pour le cas de deux inconnues, car on peut dire que les fonctions

x z=z A z -f- B c -H. . . -f- L ** -4-M, y = A,z-f- B,<>-+- . .-J-L.w-h M,,

sont une solution de F équation proposée.

III. Supposons que a et b aient un plus grand commun diviseur cî, mais qu'ils soient premiers avec un des autres coefficients,'c par exemple. Je pose

a = atd, b=zb<6, e t ax-+- by =z $jj-y

d'où

( ï ) axx -f- bty = p.

L'équation proposée devient

§p -f" CZ -f- £/e -(- . . . -+- /77M - h « — O ,

d et c sont premiers entre eux: donc, d'après le § II, on aura

z z= B2P -h . . . - j - L, u -h M2 H- dt,' p zzz Bjt> + . . . + Lj u 4- M, — r^;

Téquation (1) devient alors

», x -f- &ijy — B.^ ^ - . . . — L.) // 4 - <?^ — M3 = o ;

et, comme ax et &! sont premiers entre eux, elle donne

= B.o-t-. . .-f-L.w + iM.f-h N.

( 2 )

Remarque. Si <î = 1, on doit retomber sur le cas précédent ; en effet, on peut résoudre par rapport à t la formule qui se rapporte à z, et porter cette valeur, qui est sous forme entière, dans celles de x et de y, qui prennent alors la forme indiquée précédemment. Les formules (2) comprennent donc les formules (1) du para- graphe précédent.

(5)

IV. Considérons encore le cas où a , 5 , c ont un plus grand commun diviseur cJ, mais sont premiers avec d par exemple. Je pose

azzza^, b = bl$, c = c,<î et ax -f- by -f- cz = Sp.

Or

( i ) fl,.r -$- & , ƒ -4- c , z = / ? ;

l'équation proposée devient

£/? -f- dv -f- <?r -h . . -\- mu -+- n = o.

à et d sont premiers entre eux, par conséquent on a v — C3r + . . .-+- L3a-t-M3 + *f, /^ = C4r + . . . + L,« -f- M4 — ^ ; alors l'équation (i) devient

aKx -\- bxy -\~CiZ — . . .— L4« + dt— M4 = o , et comme cx est premier avec ai et bt, cette dernière équation tombe dans le cas précédent, et, en appelant âf

le plus grand commun diviseur de ai et bu elk donne, en posant ax = a2 5', &i = b% â\

x = C r - K . .4- L « 4- M/- H- N?' -f- P —- £**",

v — C3r-h. . . 4 - L3« -f- M3* -h ^^.

Remarque. Si J== i , les formules rentrent dans celles du § III. Si d= i , d' = i , elles rentrent dans celles du

§n.

La marche du calcul est maintenant évidente, et l'on en déduit la généralisation suivante :

Si Ton choisit n inconnues dont les coefficients aient un plus grand commun diviseur J , mais premiers avec le coefficient d ^ n e des inconnues restantes, ces n -h i inconnues s'expriment à l'aide de toutes les autres et de n indéterminées; l'inconnue, dont le coefficient est pre-

Ann. de Mathêmat., t. XI. (Mai i852.) 11

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mier avec ceux des n autres, ne contient qu'une de ces indéterminées multipliée par d. Le nombre des indéter- minées augmente d'une unité d'une formule à une autre,

1 jusqu'aux deux dernières qui les contiennent toutes.

On pourra, si quelques-un es des quanti tés df, etc., étaient égales à l'unité, diminuer'si on le veut le nombre des formules d'après ce qui a été remarqué §§ III et IV.

Si l'on considère un système de valeurs pour z, v,..., u, les valeurs correspondantes de x et de y forment deux pro- gressions arithmétiques ayant pour raisons les quotients des coefficients de y et de x par leur plus grand commun diviseur.

Si l'on considère un système de valeurs pour, y,..., "*•

et si l'on divise a et b par le plus grand commun diviseur de a, b, c, ce qui donne ax et bu les valeurs de z corres- pondantes forment une progression arithmétique ayant pour raison le plus grand commun diviseur de ax et bx, et ainsi de suite.

On conclut facilement de la théorie précédente, que si tous les coefficients, à l'exception de celui d'une seule inconnue, ont un plus grand commun diviseur $, mais sont premiers avec celui de cette inconnue, les valeurs de celle-ci forment une progression arithmétique ayant pour raison à.

Note. Ce problème, étendu à un nombre quelconque d'équations du premier degré, est traité avec rigueur et élégance dans un Mémoire inédit de M. Lebesgue, sur l'analyse indéterminée du premier degré, que le célèbre arithmologue a bien voulu nous communiquer. Ce Mémoire fait partie d'une Théorie générale des nombres.

La nature de cet ouvrage demanderait une souscription à laquelle le Gou- vernement devrait prendre une forte part. Les encouragements sont à réser- ver pour les auteurs d'élite qui s'adressent à un petit nombre de lecteurs et pour lesquels il faut pourtant écrire, nonobstant les préoccupations du jour ; c'est l'opinion de Vitruve :

Cum anima averti s sent distentam civitatem public i s et privatis negotiis, paucis judicavi scribendum ( i n praefatione libri quint i de Ârckiteclura).

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