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Théorie générale du plus grand commun diviseur et du plus petit multiple commun des nombres commensurables

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N OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

P. B ARRIEU

Théorie générale du plus grand commun diviseur et du plus petit multiple commun des nombres commensurables

Nouvelles annales de mathématiques 3e série, tome 14 (1895), p. 95-101

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THÉORIE GÉNÉRALE DU PLUS GRAND COMMUN DIVISEUR ET DU PLUS PETIT MULTIPLE COMMUN DES NOMBRES COMMENSURABLES;

PAn M. P. B A R R I E U , Professeur au lycée de Périgueux.

I.

Nous nous proposons d'établir la théorie du plus grand commun diviseur et du plus petit multiple com- mun sur des raisonnements généraux, qui s'appliquent indistinctement à tous les nombres commensurables, entiers ou fractionnaires.

La méthode suivie nous permettra de mettre en lu- mière les liens qui unissent le plus grand commun di- viseur au plus petit multiple commun et le parallélisme complet qui existe entre les propriétés de ces deux fonctions.

Nous dirons qu'un nombre quelconque, entier ou fractionnaire, est multiple d'un autre lorsqu'il est égal au produit de cet autre par un nombre entier.

Ainsi •—= est un multiple de 3—, parce que Pou a

Nous représenterons par les notations

D ( a , b. c, . . . , / ) , m(a, b. c, . . . , / )

le plus grand commun diviseur et le plus petit multiple commun des nombres a, è, c, . . . , / .

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Décomposition d'un nombre fractionnaire en f ac- teurs premiers. — On sait que tout nombre entier est un produit de facteurs premiers affectés d'exposants entiers et positifs.

11 en résulte immédiatement que tout nombre frac- tionnaire est un produit de facteurs premiers affectés d'exposants entiers, positifs ou négatifs. Ainsi

= 22 X 3~2 X 5 -1 X 7.

/h 32x5

Pour qu'un nombre soit entier, il faut et il suffit qu'il soit égal à un produit de facteurs premiers affectés d'exposants entiers et positifs.

CONVENTION FONDAMENTALE.

Tout facteur premier qui n entre pas dans un nombre sera considéré comme y entrant avec Vexposant zéro.

D'après cette convention, n nombres donnés quel- conques, entiers ou fractionnaires, pourront toujours être considérés comme composés des mêmes facteurs premiersy de telle façon qu'un facteur premier quel- conque p entrera toujours dans ces nombres avec n expo- sants entiers, positifs, négatifs ou nuls, que nous dé- signerons par

ai ? <z2, a3, . . . , a,*.

Quand nous dirons que ces exposants sont rangés par ordre de grandeur croissante, cela signifiera que chacun d'eux est inférieur ou égal à celui qui le suit, et que l'on a

*iga2^a3£ ... ^a„.

LKMMK.— Pour qiCun nombre entier ou fraction- naire A soit divisible par un nombre entier ou frac- tionnaire H, il faut et il suffit que chaque facteur pre-

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mier entre dans A avec un exposant supérieur ou égal à celui qu'il a dans B.

En effet, soit p un facteur premier quelconque, et soient a et ^ les exposants entiers, positifs, négatifs ou nuls, avec lesquels ce facteur entre respectivement dans AetB.

Le facteur p entrera dans le quotient A : B avec l'ex- posant entier a — p. Donc, pour que ce quotient soit un nombre entier, il faut et il suffit que l'exposant a — ^ soit positif ou nul, ou, en d'autres termes, que a soit supérieur ou égal à (3. c. o. F. D.

T H É O B È M E I . — L o i DE FORMATION. — 1° Pour

former le plus grand commun diviseur de n nombres, entiers ou fractionnâmes, on fait le produit de tous les facteurs premiers qui entrent dans ces nombres, en affectant chacun de ces facteurs de son plus faible exposant.

2° Pour former le plus petit multiple commun de n nombres, entiers ou fractionnaires, on fait le produit de tous les facteurs premiers qui entrent dans ces nombres, en affectant chacun de ces facteurs de son plus fort exposant.

{Il demeure entendu que les facteurs premiers qui n entrent pas dans un nombre doivent y être introduits avec l'exposant zéro.)

Soient

a, b, c, ..., /

n nombres donnés, entiers ou fractionnaires.

Soit p un facteur premier quelconque, et soient

al 5 a2, a3, . . . , an

les exposants positifs, négatifs ou nuls, rangés par ordre

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de grandeur croissante, avec lesquels le facteur/; entre dans les nombres donnés.

Considérons un nombre entier ou fractionnaire X, et désignons par x l'exposant positif, négatif ou nul, avec lequel le facteur p entre dans le nombre X :

i° Pour que le nombre X soit un codiviseur des nombres donnés, il faut et il suffit, d'après le lemme, que l'on ait

Le nombre X sera donc le plus grand codiviseur des nombres donnés lorsqu'on aura

X — « ! , C Q. F . D.

9° Pour que Je nombre X soit un eomultiple des nombres donnés, il faut et il suffit, d'après le lemme, que l'on ait

Le nombre X sera donc le plus petit eomultiple des nombres donnés lorsqu'on aura

X = Xn, C. Q. F . D .

Exemple (Je formation. — Trouver le plus grand commun diviseur des nombres

i, 63, — • 10

On a

i — '2° x 3° x 5° x 7°, (H = -2° x 32 x 5°x 7,

_- — 22 x 3~1 x > -l x 7 ;

1 >

d'où

1 >

m - >2 >2 X ">°X - — : AT?.

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Remarque. — Lorsqu'il entre parmi les nombres donnés un ou plusieurs nombres fractionnaires, il ne serait plus exact de dire que le plus grand commun di- viseur se compose des facteurs premiers communs affec- tés de leur plus faible exposant, puisqu'il entre généra- lement dans sa composition des facteurs premiers non communs; tels sont les facteurs 3 et 5 dans l'exemple précédent. C'est ce qui nous a conduit à formuler une loi de formation plus générale que l'ancienne et qui, d'ailleurs, renferme l'ancienne comme cas particulier (juand tous les nombres sont entiers.

COROLLAIRE. — On déduit aisément de la loi de for- mation que le plus grand commun diviseur de n frac- lions irréductibles est une fraction irréductible qui a pour numérateur le plus grand commun diviseur des numérateurs et pour dénominateur le plus petit mul- tiple commun des dénominateurs.

De même, le plus petit multiple commun de n frac- tions irréductibles est une fraction irréductible qui a pour numérateur le plus petit multiple commun des nu- mérateurs et pour dénominateur le plus grand commun diviseur des dénominateurs.

THÉORÈME II. — Loi DE CORRÉLATION. — Etant don-

nées deux séries de nombres, entiers ou jractionnaires,

Ai, A2, A3, . . . , A„ ( ir e série), B j , B2, B3, . . . , B„ (2e série),

si Von a

ii) Ai Bt - A2B2 = A3B3 = . . . = A„ Bn = G,

le nombre C est égal au produit du plus grand com- mun diviseur des nombres de Vune des séries par le plus petit multiple commun des nombres de Vautre, et

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l'on a

(l) D(At,A,, . . . , Ar t) ^ ( Bl 5B2, . . . , B „ ) = G , (If) ro (A„ A„ ...,An)D(B1,B2, . . . , B „ ) = G .

En effet, soit p un facteur premier quelconque, qui entre dans C avec un exposant positif, négatif ou nul, que nous désignerons par y.

Si nous remarquons que, d'après l'égalité (i), les nombres de la deuxième série sont respectivement égaux à

C G C G

At A2 A3 Au

nous voyons que, si le facteur premier p entre dans les nombres de la première série avec les exposants

a, «2, «s a*?

rangés par ordre de grandeur croissante, ce même facteur/; entrera dans les nombres de la deuxième série avec les exposants

qui se trouveront naturellement rangés par ordre de grandeur décroissante.

D'où il résulte que le facteur p entrera dans DCA^A^Aa, ...,A„)

avec l'exposant minimum a,, et dans /w(B,,Bî,B3, . . . , B „ ) avec l'exposant maximum — a< -f- y.

11 entrera donc dans le produit

t. A .2 A „ ) . / i i ( B1, B „ B 3 . . . . , B „ ;

avec l'exposant

a, —

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( '01 )

c'est-à-dire avec l e m ê m e exposant q u e dans C . O n a donc

DCA^A^Aa, . . . , Af t) . m ( B1, B!, B j , . . . , Bn) = C. ( I ) O n a d e m ê m e

m ( A t , At, A8, . . . , An) . D ( B , , B , , B3, . . . , Bf t) = G. (Iï)

C. Q. F . D .

Ce théorème est fondamental. Il renferme implici- tement toutes les propriétés essentielles du plus grand commun diviseur et du plus petit multiple commun, comme nous le verrons tout à l'heure.

Mais nous devons auparavant examiner un cas parti- culier très intéressant. {A suivre.)

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