Calcul EF fluides et surfaces libres
Thierry Coupez
Plan
1) Exemples simulations 3D dans le domaine des matériaux
2) Calcul des écoulements 3) Calcul des surfaces libres
4) Calcul de la température et couplage thermique
5) Exemples et compléments
Exemples de simulations
• Virtuel :
– modèles géométriques
– Visualisation, images, animation
• Simulation
– Mécanique – Physique
– Résolution d ’équations --> visualisation des
résultats
Rem3D
Rem3D
Fluide incompressible Grandes surfaces libres contact matière moule matière matière
rhéologie thermo-dépendante auto-échauffement
Les calculs 3D : + description des écoulements
dans l’épaisseur
Effet fontaine et front de matière - fluide visqueux incompressible - contact collantLa simulation numérique
• Equations générales de la mécanique
• Des modèles physiques:
– comportement rhéologique :
• pseudoplasticité
• viscoélasticité
– comportement thermique
• thermodépendance de la viscosité
• conduction thermique
• compressibilité
• Des méthodes numériques générales
+
−∇
=
∇
∂ +
∂
=
∇ +
=
∇
−
) ( : .
) . (
0 .
.
Y T
Y W 7
F 7 GW Y G
J
ε σ
ρ ρ ρ
ρ σ
γ ρ
Equations générales de la mécanique :
Equilibre Conservation de la masse
Conservation de l’énergie
=
= ) , (
0 )
, (
7 S IRQFWLRQ
Y pTXDWLRQ
ρ
σ
Modèles physiques :
(constantes matériaux)
P1+/P1 (MINI- élément)
solveur itératif (résidu
conjugué
précondionné)
Stokes
Surface libre domaine fluide
thermique
Convection diffusion :Galerkin discontinu espace temps
V et P 5HPSOLVVDJH '
5HP'
Equation de transport : Galerkin discontinue espace temps -
adaptation de maillage
Calcul des écoulements
VROYHXU YLWHVVHSUHVVLRQ
Rhéologie des polymères
• Fluides visqueux
– Loi de Carreau – Loi Puissance – Loi de Cross
• Dépendance des paramètres avec la température :
loi d ’Arrhenius
=
=
∇ +
=
∇ + +
∇
−
) , ) ( (
0 .
) )
( 2
.(
7 Y
GW Y G
J S
Y ε
η η
ρ ρ
ρ τ
ηε γ
ρ
Modèle de base pour les écoulements de fluides fortement visqueux : Problème de Stokes
inertie
gravité viscoélasticité
compressibilité • )OXLGHVYLVTXHX[
– /RLGH&DUUHDX – /RL3XLVVDQFH – /RLGH&URVV
• 'pSHQGDQFHDYHFODWHPSpUDWXUH$UUKHQLXV
Modèle de base des écoulements de polymère fondu : le problème Stokes généralisé :
( )
Ω
=
∇
=
∇
−
∇ GDQV
Y
S Y
Y
0 .
0 )
( ) ( 2
. &
&
&
ε η
Ω
∂
=
Ω
∂
=
F I
VXU Y
Y
VXU )
Q
0
. & &
&
&
+ Conditions limites :
σ
Surface libre, interface moule (métal) polymère, seuil d ’injection...
Utilité des mailleurs automatiques
Méthodes éléments finis en mécanique des fluides
• Maillages à base de tétraèdres
• Eléments finis
• Incompressibilité , éléments finis mixtes
• Fluides très visqueux : résolution implicite
• Convection et convection diffusion :
méthodes de Galerkin discontinu
15
0pWKRGHVGHVpOpPHQWVILQLV
équations fortes
équations faibles - formulation variationnelle
( )
Ω
=
∇
=
∇
−
∇ GDQV
Y
S Y
Y
0 .
0 )
( ) ( 2 . &
&
&
ε η
∈
∀
=
∇
∈
∀
=
∇
−
∫
∫
∫
Ω
Ω
Γ4 T
Y T
9 Z
Z ) Z
S Z
Y
)0 .
. .
)) (
: ) ( (
2
0&
&
&
&
&
&
&
ε ε
η
Espaces fonctionnelles :
( )
{ }
=
∈
=
Ω
=
Ω
=
Γ 0 ,
) (
) (
0 2
1 3
Z 9 Z 9
/ 4
+ 9
∈
∀
=
∇
∈
∀
=
∇
−
∫
∫
∫
Ω
Ω Γ
K K
K K
K K K
K K
K K
4 T
Y T
9 Z
Z ) Z
S Z
Y )
0 .
. .
)) (
: ) ( (
2 0
&
&
&
&
&
&
&
ε ε
η 4 4
9 9
K K
K K
0 0
→
→
→
→
Approcher les espaces fonctionnelles par des espaces de dimensions finis.
Méthodes des éléments finis
Résoudre le problème approché
Méthodes des éléments finis
•Construction de fonction polynomiales par morceaux en utilisant une décomposition du domaine en éléments géométriques simples donnée par le maillage.
•Exemple : décomposition en simplexes (segments, triangles,
tétraèdres) => représentation naturelle d ’une base polynomiale exacte en assurant la continuité..
.∈
κ .
=
Ω
{ X &
0( ), X 3 ( . ) }
6
KQ= ∈ Ω
.∈
Qtriangulation
Fonctions continues, polynôme de degré n sur chaque élément
{ X &
0( ), X 3 ( . ) }
6
KQ= ∈ Ω
.∈
Q{ E &
0( ), E +
01( . ) }
%
K=
K∈ Ω
K .∈
P
K G K G
G KQ K
6 4
% 6
9
=
+ +
= ( ) ( ) ( E
I)
{ }
F face la partageant éléments
) (
, )) (
( ),
(
010
=
∈ Ω
∈
=
) .
) . +
E
&
E
K K )K
E
IFonctions continues de degré n sur chaque élément :
Fonctions bulles s’annulant sur le bord de chaque élément :
Fonctions bulles par face définie à partir des faces des éléments :
Construction d ’espaces d ’approximation compatibles :
Eléments finis mixtes pour triangles et tétraèdres
à pression continue à pression discontinue
P1+/P1 ordre 1
P2/P1 ordre 2
P1++/P0 ordre 1
P2++/P0 ordre 2
Les méthodes d ’approximation et l’algèbre linéaire
Méthodes d ’approximation : méthodes spectrales
Résolution de grands système linéaires : Ax= b
Volumes Finis, éléments finis différences finis conduisent à des matrices dites creuses
∈
∀
=
∇
∈
∀
=
∇
−
∫
∫
∫
Ω
Ω Γ
4 T Y
T
9 Z Z ) Z S Z Y
Y
0 .
. .
)) ( : ) ( )(
) ( (
2 0
&
&
&
&
&
&
&
&
ε ε ε η
=
=
∇
=
=
∇
−
∫ ∑
∫
∫ ∑ ∑
Ω Ω
=
= Γ
=
0 O
9
1 L
) 3
9
KM 1
M M KO
KL KL
0 N
KN KN KL
KM 1
M M
,.., 1 0
.
,.., 1 .
. ))
( : ) ( 2
1
1 1
ψ ϕ
ψ ψ
ϕ ψ
ε ψ
ε η
*
& *
*
*
*
∑
∑
∑
=
=
=
=
=
⇒
=
0 N
KN KN K
KM 1
M K M
KM 1
M K M
3 S
9 Y
9 Y
1
1 1
) ( )
( ϕ
ψ ε ε
ψ* & *
&
⇔
=
0 0 )
( )
3 9
%
% 9
$
7Eléments finis => un nombre fini de fonctions de base
Expression de la forme variationnelle à l ’aide des fonctions de base
Système algébrique
Cas non linéaire : méthode de Newton
E [
[ +
[ [ [ \
\ $ [
$
\ [
+
E [
[
$
N
N
=
∂ + ∂
=
=
+1
) (
) ) ( (
) (
) (
)
(
Système non linéaireHessien
Résolution itérative : une suite de systèmes linéaires
Forme algébrique symétrique indéfinie :
=
0 0 )
( I
S Y
%
% Y
$
K 7 K
K
Forme mixte stable ou stabilisation : Cas de l’ajout d ’une bulle
K K
K
X E
Y = +
=
0 0
0
0
J I ES
X +
+
+ +
+ +
K K K
ES YS
7 ES EE
YS7 YY
=
− K
I S
Y
&
+
+ +
YS
YS7 YY
Bulle :
+ Condensation de la bulle
Méthodes de résolution des systèmes linéaires:
• directe : Cholesky (Crout)
•Itérative :
- Bi gradient conjugué (BCG) - GMRES
- Résidu minimal : PCR, MINRES pour le problème de Stokes stabilisé (W&S,94)
Complexités asymptotiques des méthodes directe et itérative avec préconditionnement diagonal bloc diagonal (BDS):
' '
'LUHFW 4 N² 32 N2.33
3&5%'6 144 N × O(N0,75)
= O(N1,75)
768 N × O(N0.5)
= O(N1.5)
/H'WUqVIDYRUDEOHDX[PpWKRGHVLWpUDWLYHV /H'SOXVGLIILFLOH
Amélioration du préconditionnement : factorisation incomplète incomplet (ILU)
nombre d’itérations théorique en 2D = 1 en 2D mais, 0.625 mesuré.
Comparaison des préconditionnements en 2D :
'RI 1] ,/8 %'6
48450 384 (3s) 1235 ( 6s)
186 714 834 (39 s) 3248 (76 s) 324 969 1258 (143 s) 4917 (239 s) 642 327 1913 (511 s) 7951 (958 s)
Résolution de système linéaire dans les cas instationnaires
0 20 40 60 80 100 120
1 2 3
7HPSVV
3UpFRQGLWLRQQHXUV
Préconditionneur Cholesky Incomplet
Préconditionneur bloc diagonal Préconditionneur diagonal
vitesse et pression
Comparaison de « toutes » les méthodes itératives (PETSc)
7HPSVV
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
cr✻
cr✻ cgs gs cg res n✻
Parallélisation
Codes de calcul implicite en mise en forme :
80% du temps de calcul dans la résolution des systèmes linéaire Résolution des système linéaire :
- méthodes itératives - partition
Parallélisation complète d’un code de calcul : - un paradigme : SPMD
- partitionnement de maillage
L L
=1Ω
= Ω
∑
∑
Ω = Ω= Ω
=
⇔
=
13L 13
L
$
L[
LE
LE
$[
1 1
Efficacité parallèle :
volume de calcul >> volume de communication
=> volume des sous domaines >> frontière des sous domaines
) (
) (
1 , 1
1
1 1
∑
∑
∑
∑
∑
=
Ω
∩ Ω
=
Ω
∩ Ω
=
Ω
= Ω
= Ω Ω Ω
+
−
=
=
−
=
−
=
13 M L 13
M 13
L R
13 L 13
L
M L M
L L
L L
L L
U U
U
U [
$ E
$[
E
U
Préconditionnement parallèle:
∑
=−
−
=
13L 7 L L
L
3 5
5 3
1
1 1
'LDJRQDO:
séquentiel = parallèle
OHQRPEUHG ¶LWpUDWLRQVQHGpSHQGSDVGXQRPEUHGHVRXVGRPDLQHV
,/8:
parallèle séquentiel ≠
QRPEUHG ¶LWpUDWLRQVGpSHQGGXQRPEUHGHVRXVGRPDLQHV !
PpWKRGHGHGpFRPSRVLWLRQGHGRPDLQH
3URFHVVHXUV WHPSV DFFpOpUDWLRQ (IILFDFLWp% 1169 15 94
987 18 90
859 21 87,5
748 24 80
679 26 76
Cas réel à 50 000 nœuds 250 000 éléments en 3D , préconditionnement bloc diagonal, machine IBM SP2 (publié en 1997)
3URFHVVHXUV WHPSV DFFpOpUDWLRQ 1E
LWpUDWLRQV PR\HQ
GLUHFW 9h28’ - 1
8h01’ 1 81
5h24’ 1,48 99
2h31’ 3,18 105
1h22’
Cas 2D complet :
parallèle + ILU PCR + Non
Calculs de surfaces libres
• Avancée du front de matière
• Surface libre en mouvement
• interaction : contact polymère moule, polymère polymère
• effet fontaine
• etc...
YLGH IOXLGH
f =1
f =0
) ( W
IOXLGH IOXLGH
= Ω
Ω
Prolongement :
La cavité = le domaine fluide + le domaine vide
Ω
Domaine déformable dépendant du temps
) ( )
( W
IOXLGHW
YLGH
− Ω
Ω
= Ω
Domaine fixe :
IOXLGH
Ω Ω
YLGHΩ
Surface libre
) 0 (
.
)) ( 2
.( GDQV W
Y
I S
Y Ω
IOXLGH
=
∇
=
∇
−
∇ ηε
∀
=
∇
∀
=
∇
−
∫
∫
Ω Ω
T Y
T
Z Z
S Z
Y
W W
IOXLG IOXLG
0 .
0 .
)) (
: ) ( ( 2
) (
)
(
η ε ε
Problème de Stokes dans le domaine fluide Forme forte
Forme faible
Ω
∈
∀
Ω ∇ =
Ω
∈
∀
Ω − ∇ =
∫
∫
Ω Ω
) ( 0
) . (
1
) ( 0
) . ))
( : ) ( ( 2 ( 1
2 )
(
3 1
) (
/ T
Y T
+ Z
Z S
Z Y
W W
IOXLG
IOXLG
η ε ε
Formulation faible pondérée :
) ( ,
1 )
( 1
( )W [
W [
[
IOXLGIOXLG W
Ω
∉
=
Ω
∈
Ω
=
La fonction caractéristique du domaine fluide:
=
=037
Représentation du domaine fluide
• Approche Lagrangienne
– Maillage du domaine fluide :
– la surface du maillage est la frontière du domaine fluide
• Approche Eulérienne :
– La surface libre traverse les éléments – Représentation du domaine fluide
• Une fonction de presence
• Méthode VOF
• Méthode LevelSet IOXLGH1 YLGH
f =
f =0
1 0 ≤ ≤
) ( 1 1
) ( 1
) (
[
[
.. I .
K
∑
Ω
∈
Ω
=
τ
Interpolation discontinue P0 :
.
.
IOXLG.
Ω
=
1
$SSUR[LPDWLRQpOpPHQWV ILQLVG¶XQH IRQFWLRQ FDUDFWpULVWLTXH
Approximation de bas degré (P0) ~ V.O.F
Approximation de haut degré (>= P1) ~ la fonction distance : levelset
Fraction volumique
Conservation de la masse
⇒: 1Ω I = 0GWG
+ Ω
Ω + ∇ = ∀ ∈ Ω ∀ ∈
∂
∂ Y [ W ,5
W 1 IOXLGH 1 IOXLGH . 0 ,
Résolution:
Schéma numérique pour la convection en éléments finis :
•interpolation continue :
•stabilisation : SUPG, least square, Caractéristiques...
•Interpolation discontinue :
•Galerkin discontinu (Lesaint Raviart), explicite implicit
•*DOHUNLQ GLVFRQWLQX HVSDFHWHPSV'
0RXYHPHQW GHODVXUIDFHOLEUH
∑∫ ∫
∫
Ω∇ +
∂=
Ω⇒
=
∇
− K
. . K K
K
K
Y Y Q I
I Y
β β
α β
α α
. ]
[ .
.
Méthode de Galerkin discontinu :
•Approximation discontinue d ’un élément à l’autre
•Prise en compte du « saut » des variables dans les formulations variationnelles:
Saut = différence à l ’interface
∂
∂
∇
=
∇
=
W Y HW
Y ~
1
~
~ 0
~ .
=
∇ α Y
Le problème instationaire 3D est identique au problème stationnaire en 4D
Dans un espace 4D :
W Y
G GW α α + ∇ α .
∂
= ∂
Problème instationnaire de convection pure
∑ ∫ ∇ − ∑ ∫ ⋅
>=
∇
<
∂
∈
−
. .
.
) )
.) ).
Y Q Y
Y
~ ~~
~ ~
~
~
~
~
( ~ ~ ) ]
~ [
~ .
~ ,
~ α . φ α φ α φ
0pWKRGH GH*DOHUNLQ GLVFRQWLQX HQ'
Saut amont
∑
=− ∀ = × = ×
+=
NS S Q Q Q
, Q S . .
K
[ W
~ Q,W W . ~ . , . ] W , W
1[
) (
) ,
( α
α
Maillage structuré en temps non structuré en espace
(hyperprisme)
Capture d’interfaces par adaptation de maillage
) .( −
∇
∂ +
= ∂ Y
W
G GW α α α
v vitesse du fluide 8 vitesse du maillage dérivée matérielle :
Déplacement des nœuds du maillage : (r-adaptation)
Réduire la diffusion à l’interface fluide vide
8
Schéma d ’adaptation
Soit
On souhaite obtenir par déformations locales un maillage de
un maillage de
Schéma d ’adaptation
Maillage visé
On souhaite réduire le volume des éléments traversés par la frontière
Maillage initial
Schéma d ’adaptation
Fonction caractéristique de
Projection de sur
Erreur d’interpolation :
Schéma d ’adaptation
Méthode de barycentrage pondéré :
Équivaut à résoudre le problème d’optimisation :
Avec : Résolution itérative type
Gauss-Seidel.
Schéma d ’adaptation
Pour chaque nœud, on cherche la position optimale YLD une homothétie centrée par rapport aux barycentres des éléments auxquels il est
connecté :
Avec : l’ensemble des éléments connectés au nœud.
Le problème d’optimisation peut donc se réécrire :
Il convient de déterminer le vecteur :
Les calculs 3D : + description des écoulements dans l’épaisseur
adaptation de maillage
Effet fontaine et front de matière - fluide visqueux incompressible - contact collant
Effets d ’inertie et surfaces libres
=
∇
=
∇ +
∇
− 0 .
)) (
2 .(
Y
J S
Y ρ
ηε γ
ρ
Termes deviennent importants
1) Polymères fondus : η/ρ ~ 10
2) Élastomère, résine thermodurcissable : η/ρ ~ 10-2
5HP'&)'
: 1$9,(5672.(6Rem3D _ Navier Stokes
Écroulement d ’une colonne de liquide
Adaptation de maillage
'GDPEUHDNLQJLQDUHFWDQJXODUER[
Instabilités de surface libre :
inertie+gravite contre viscosité
– lentille ophthalmologique (ESSILOR) – Défaut de bulle : la rhéologie
Front de matière +
Champ de pression
,QMHFWLRQFODVVLTXHUHPSOLVVDJHG¶XQHOHQWLOOH(66,/25
Formation d’une bulle en fin de remplissage.
Expérience
&DUWHU36$