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PIB = consommation finale + formation brute de capital fixe (investissement) + exportations importations + variation de stock

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TERMINALE E.S 2018 - 2019

Croissance, fluctuations et crises Durée : 30 heures Chapitre I : Quelles sont les sources de la croissance économique ?

Notions à transmettre Acquis du programme de 1ere

PIB, IDH, investissement, progrès technique, croissance endogène, productivité globale des facteurs

Facteurs de production, production marchande et non marchande, valeur ajoutée, productivité, institutions, droits de propriété, externalités

INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES : En s’appuyant sur le programme de première, on s’interrogera sur l’intérêt et les limites du PIB comme mesure de l’activité économique. L’étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales. À partir d’une présentation simple de la fonction de production, on exposera la manière dont la théorie économique analyse le processus de croissance. On fera le lien entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique et on introduira la notion de croissance endogène en montrant que l’accumulation du capital, sous ses différentes formes participe à l’entretien de la croissance. En liaison avec l’innovation, on mettra l’accent sur le rôle des institutions et des droits de propriété

A) Que mesure la croissance économique ? 1) Comment mesurer la richesse d’un pays ?

Source Vidéo : « La croissance » : cité de l’économie

En comptabilité nationale, la richesse d’un pays (la valeur ajoutée produite par l’ensemble des secteurs institutionnels est mesurée par le produit intérieur brut. Lorsque l’on parle de croissance économique, on fait référence à l’augmentation du PIB au cours d’une année civile.

3 problèmes :

- Le PIB ne mesure pas toutes les formes de production - Le PIB = Produit et non production (valeur ajoutée) - Le PIB ne mesure pas le bien être (entrée vers le 2)

 Approche par les produits

PIB (aux prix du marché) = ∑ des valeurs ajoutées des unités résidentes + impôts sur les produits (dont TVA) – subventions sur les produits

 Approche par les emplois finals (la dépense)

On peut aussi calculer le PIB en agrégeant l’ensemble des utilisations (emplois finals) de la valeur ajoutée soit : PIB = consommation finale + formation brute de capital fixe (investissement) + exportations – importations + variation de stock

 Approche par les revenus

Enfin le PIB est aussi la somme des revenus primaires distribués dans une économie

PIB = rémunération des salariés + EBE + impôts sur la production – subventions

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La comptabilité nationale ne prend pas en compte la production domestique (elle n’est pas destinée à s’échanger sur un marché), bénévole et une grande part de l’économie souterraine. La production doit s’échanger sur un marché ou être produite à partir de facteurs de production s’échangeant sur un marché (activité de justice).

:

Le PIB exclut les activités qui ne sont pas fournies par le biais du marché, comme la production domestique [...] ou les services bénévoles. En conséquence, le PIB sous-estime la production. Les calculs fondés sur le temps consacré à ces activités et une estimation du temps de travail au coût standard d’une aide ménagère rémunérée suggèrent même un ajustement à la hausse, d’un tiers environ pour le PIB français et allemand. Ce manque d’exhaustivité est d’autant plus problématique que les frontières des marchés se sont considérablement élargies ces dernières années. De nombreux services autrefois fournis par les membres de la famille sont désormais achetés sur le marché, ce qui se traduit par une augmentation de la production et des revenus, et donne l’impression que le niveau de vie des ménages progresse alors qu’en réalité les circonstances fondamentales n’ont peut-être pas changé : on est seulement passé de services produits par les ménages à des services produits par le marché. [...] Les estimations actuelles des services [non marchands] ne sont pas satisfaisantes, cette méthodologie [...] ignore l’amélioration de la qualité des services publics. Les estimations [...] correspondant, pour une même dépense, à une population en meilleure santé ou plus instruite ne sont guère disponibles. Les estimations officielles du PIB ont également tendance à omettre des pans importants de l’économie souterraine [qu’il s’agisse d’activités légales non déclarées ou d’activités illégales]. Par exemple, les transactions comme le trafic illégal de stupéfiants ne sont pas comptabilisées, ce qui débouche sur un PIB sous-estimé.

L’institut européen de la statistique (Eurostat et SEC) préconise aux Etats membres d’intégrer la plupart des activités illégales créatrices de richesses (dont le trafic de drogue et la prostitution) dans les statistiques nationales. L’institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a indiqué, mardi 17 juin 2014, qu’il ne prendra en compte que le trafic de drogue et la prostitution dans ses statistiques sur la richesse nationale, et dans une partie qui ne concerne pas le calcul du produit intérieur brut. Ce faisant, l’Insee ne se plie pas aux demandes de l’Europe en la matière.

2) Le PIB mesure mal le bien-être collectif

 Le Produit intérieur brut ne donne aucune indication sur les inégalités de revenus dans un pays.

Un pays peut produire des richesses sans que la grande majorité des habitants n’en profite (cas d’un pays à très fortes inégalités).

PIB PPA* en $ courant par habitant en 2017 PIB PPA* en $ courant par habitant en 2017

Luxembourg 103 661.8 Qatar 128 378.3

Etats-Unis 59 531.7 Mexique 18 149.1

Allemagne 50 715.6 Chine 16 806.16

Japon 43 875.7 Brésil 15 483.5

Royaume-Uni 43 873.6 Afrique du Sud 13 498

France 42 778.9 Inde 7 055.6

Russie 25 533.2 Cameroun 3 694.2

Production

Production marchande

Production non marchande

Production domestique

Ex : production automobile

Ex : activité d’un établissement scolaire

Ex : Bricolage, ménage

Economie souterraine Ex : drogue, prostitution, travail au noir)

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« Source : banque mondiale 2018 »

Le PIB par habitant est un indicateur de niveau de vie moyen. Un niveau élevé du PIB par habitant indique un certain niveau de richesse du pays dès lors que ces dernières sont assez bien réparties. Or certains pays disposant d’un PIB par habitant élevé (le Qatar) sont aussi très inégalitaires.

Indice GINI Taux de pauvreté

Mexique 0.459 16.7

Etats-Unis 0.39 16.8

Russie 0.376 -

Royaume-Uni 0.36 10.9

Japon 0.33 16.1

France 0.297 8.2

Allemagne 0.296 9.5

Luxembourg 0.284 8.1

Source Banque mondiale 2018

 Le PIB ne tient pas compte des atteintes environnementales de la croissance économique

La surexploitation des richesses, énergies fossiles, ressources halieutiques, les dégâts environnementaux de la croissance économique ne sont pas déduits du PIB et n’apportent aucun bien-être.

 Le PIB intègre des activités nuisibles

Les accidents de la route, le vandalisme, les incendies de forêt, les catastrophes naturelles, les émeutes urbaines font augmenter le PIB sans apporter d’amélioration en matière de qualité de vie.

L’indicateur de développement humain

Le programme des nations unies pour le développement (PNUD) a élaboré un indicateur de développement humain. Ce dernier est très synthétique. Il n’intègre pas toutes les dimensions du développement mais a le mérite d’introduire des éléments non monétaires.

Sur le plan quantitatif, il repose sur le PIB/habitant libellé en PPA (parité de pouvoir d’achat). Il tient compte des conditions réelles dans lesquelles les populations accèdent aux biens et aux services (un mètre carré de logement n’a pas la même valeur en France et au Maroc). Le volet qualitatif de l’indicateur prend en compte deux aspects : l’espérance de vie et l’accès à l’école. L’espérance de vie est calculée à la naissance ; l’accès à l’école regroupe deux sous-indicateurs : le taux de scolarisation brute et le taux d’alphabétisation. Le

Espérance de vie A la naissance

Durée moyenne de scolarisation

Durée attendue de scolarisation

Revenu national brut par habitant

Indice de développement humain

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PIB/habitant en PPA pèse 1/3 de l’indicateur alors que les deux autres en représentent les 2/3 (en sachant que le taux d’alphabétisation représente 2/3 du troisième sous-indicateur et le taux de scolarisation brute 1/3).

Pour aller plus loin : Les limites de l’IDH

Comme tout indicateur synthétique, l’IDH mesure imparfaitement le niveau de développement humain. L'IDH ne reflète pas les inégalités, la pauvreté, la sécurité humaine, l'autonomisation, le niveau de cohésion sociale..

En 2009, une commission présidée par le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz avait en effet soumis à Nicolas Sarkozy des pistes pour améliorer la mesure de la croissance économique et corriger les carences de

l'indicateur de référence, le produit intérieur brut (PIB), depuis longtemps critiqué. L'indice de l'OCDE permet aux citoyens de ses Etats membres de comparer leur bien-être à partir de onze critères : logement, revenu, travail, communauté, éducation, environnement, gouvernance, santé, bien-être subjectif, sécurité, et conciliation travail-vie privée.

3) Evolution de la croissance économique sur le long terme

Sur le long terme, la période des trente glorieuses se traduit par des années de forte croissance du PIB en volume pour les pays développés. A partir du premier et surtout du second choc pétrolier, la croissance économique ralentit. Les années post crise financière de 2007 se traduisent par un recul du PIB pour les grands pays développés. Entre 2011 et 2016, la croissance économique progresse faiblement.

Source INSEE, série longue

B) Comment expliquer la croissance économique ? 1) L’accroissement des facteurs de production

La production d’un pays dépend en premier lieu de la quantité de facteurs de production dont le pays dispose.

On désigne par facteurs de production l’ensemble des éléments qu’une unité productive combine pour produire des biens et des services. Traditionnellement, on retient le travail et le capital technique (les machines, les équipements divers, les bâtiments).

Toute augmentation des facteurs de production accroit la production d’un pays. L’accroissement de la population active d’un pays, par l’arrivée de générations nombreuses sur le marché du travail (dynamisme démographique), la hausse du taux d’activité (développement du travail féminin, mise en activité d’une population rurale sous employée) permet aux entreprises de disposer d’une main d’œuvre abondante. De

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5 même, l’accumulation du capital (l’investissement), le développement des machines, des bâtiments industriels accroit la production.

En l’absence d’améliorations techniques, la production croit lorsque l’on augmente la quantité de facteurs de production (le travail et le capital).

Si l’on ajoute l’effet progrès technique, on obtient la fonction de production suivante ou A est un coefficient multiplicateur représentant l’effet du progrès technique à travers la productivité globale des facteurs :

2) Accumulation du capital, demande globale et croissance

Comme l’indique le schéma ci-dessus, l’accumulation du capital agit de deux manières sur la demande globale.

Lorsqu’une entreprise augmente sa capacité de production, acquiert de nouvelles machines, la demande en biens d’équipements augmente.

Les investissements en recherche développement contribuent à la mise au point de nouveaux produits (le smartphone) qui créent de nouveaux besoins et de nouveaux marchés. Une nouvelle méthode de production diminue les coûts unitaires de production et contribue à la baisse des prix. Cette baisse des prix stimule la consommation et accroit la demande globale. L’innovation est donc au cœur de la croissance économique (voir 2°).

3) L’amélioration de l’efficacité des facteurs de production

La croissance économique, c'est-à-dire l’augmentation du PIB dépend de facteurs quantitatifs et qualitatifs. Pour produire, un pays doit disposer (ou se procurer par le commerce) de facteurs de production ( le travail et le capital) et de ressources naturelles. Une augmentation de la quantité de facteurs de production accroît la production. On parle de croissance extensive. Durant la révolution industrielle au XIX siècle, l’utilisation de la main d’œuvre abondante des campagnes combinée à l’accumulation du capital (l’utilisation de machines) a permis d’accroitre considérablement les richesses produites.

Mais la révolution industrielle s’est accompagnée d’une révolution technique. La machine à vapeur, le moteur a explosion, la découverte du pétrole et de l’électricité ont considérablement amélioré la productivité dans les Accumulation du capital

Investissement de productivité Investissement de capacité

Hausse demande globale

Innovations de produits

Croissance économique Demande biens d’équipements

Baisse des prix

innovation de procédés Y = f (K,L)

Y = f (A, K, L)

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entreprises, contribuant à dynamiser la croissance économique. L’amélioration de l’efficacité des facteurs de production (travail et capital) a généré des rendements factoriels croissants. La productivité par travailleur s’accroit au fur et à mesure que l’entreprise incorpore du progrès technique dans le processus de production.

On parle de croissance intensive. La croissance des pays développés des trente dernières années (Europe de l’Ouest, Etats-Unis, Japon), en raison du faible dynamisme démographique repose essentiellement sur l’accumulation du capital et le progrès technique.

Le progrès technique accroit la productivité globale des facteurs, c'est-à-dire augmente la quantité de richesses produite par unité de facteur travail et capital. Aux Etats- Unis la productivité globale des facteurs a augmenté à un rythme soutenu, alors que la France et l’Allemagne décrochent dans les années 2000.

Enfin, la croissance économique repose sur un contexte institutionnel. Les travaux du courant de l’économie institutionnelle (Douglass North, ) mettent en évidence les effets macroéconomiques des institutions sur la croissance économique. Pour certains économistes le différentiel de croissance entre les Etats-Unis et l’Union européenne s’expliquerait en grande partie par des différences institutionnelles. Il est plus facile de financer des activités à risque aux Etats-Unis qu’en Europe (qualité de système financier, capital risque). Le marché du travail y est plus flexible.

La productivité globale des facteurs

Lorsque l’on incorpore de la technologie dans le processus de production (machine-outil à commande numérique, robotique…), que l’on améliore l’organisation du travail (le toyotisme), la productivité du travail, c’est-à-dire ce que produit un travailleur en une heure, augmente. C’est une productivité apparente car l’accroissement de la productivité n’est pas uniquement liée au travailleur mais aussi au capital. Les économistes mesurent la productivité globale des facteurs. C’est la partie de l’augmentation de la production qui ne s’explique pas par l’augmentation du facteur travail et capital. C’est un résidu. En France entre 2001 et 2007, le PIB a augmenté en moyenne annuelle de 1.9 %. Un point de cette croissance est due à l’augmentation du facteur travail et capital ; le restant, soit 0.9 point de croissance est liée à la productivité globale des facteurs. C’est l’effet progrès technique.

Activité : Etude de document factuel

Vous présenterez le document puis identifierez les sources de la croissance économique selon les pays sur la période 1985-2010.

Taux de croissance annuels moyen(1), 1985-2010 (en %)

PIB Facteur capital Facteur travail PGF(2)

France 1,8 0,7 0,2 1,0

Irlande 4,4 0,9 0,9 2,7

Etats-Unis 2,6 0,9 0,7 1,1

Italie 1,4 0,8 0,2 0,4

Belgique 2,3 0,7 0,2 1,3

Corée du Sud 6,1 1,7 0,6 3,8

Source : OCDE, 2012.

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7 (1) Certaines données ont été arrondies.

(2) PGF : productivité globale des facteurs.

C) Progrès technique et croissance endogène 1) L’origine du progrès technique

On sait, depuis Solow, que l'hypothèse néo-classique de rendements d'échelle constants et de rendements factoriels décroissants ne permet pas d'expliquer la croissance, sauf à introduire un troisième facteur de production, le progrès technique, à côté du capital et du travail. Mais ce progrès technique est toujours posé comme exogène et gratuit. Il est en quelque sorte « tombé du ciel ».

Les théories de la croissance endogène ont cherché à expliquer l’origine du progrès technique. Contrairement aux théories traditionnelles de la croissance, les travaux des théoriciens de la croissance endogène montrent que l’émergence du progrès technique est dépendant d’une multitude de facteurs : l’investissement, le montant des dépenses de recherche développement, la qualification de la mai d’œuvre, les institutions. Les travaux de Paul Romer ou de Robert Lucas endogènéisent le progrès technique en considérant que le changement technique dépend de la part des ressources consacrées à l’éducation et à la recherche. Ces théories remettent en cause l’hypothèse des rendements décroissants des modèles néoclassiques. L’accumulation du capital (l’investissement), l’augmentation du capital humain créent des effets d'apprentissage du type learning by doing. Dans ce type d’analyse, c’est l’environnement économique et social dans lequel émerge l’innovation qui explique le dynamisme d’un pays. Le rythme d’avènement des innovations majeures et mineures dépend de la qualité des infrastructures de recherche, de l’enseignement supérieur, de la qualité des interactions entre les laboratoires de recherche privés et publics, les entreprises, les centres de formation, de la vitesse de circulation des connaissances…

Un exemple classique de l’importance des échanges de connaissance est synthétisé par « l’effet parking ».

Deux chercheurs discutent de leurs travaux et ces échanges vont ouvrir de nouvelles perspectives de recherche aboutissant à de nouvelles découvertes. Les entreprises pratiquent par leurs investissements un apprentissage par l'investissement: en augmentant leur capital physique elles produisent plus efficacement.

2) La croissance : un processus autoentretenu

Pour les théories de la croissance endogène, la croissance est un processus auto-entretenu. Le progrès technique en augmentant la productivité des facteurs génère de la croissance mais la croissance finance aussi les investissements en recherche et développement, les infrastructures publiques à l’origine d’externalités positives qui vont ensuite généré un nouveau flux d’activité. On dit que la croissance est auto-entretenue.

3) Progrès technique et croissance : le rôle de l’Etat

Le rôle de l’Etat en matière de croissance a été remis sur le devant de la scène par les théoriciens de la croissance endogène. Il provient du fait que certains biens ont la qualité de biens publics. Ces biens publics

Progrès technique

Croissance Croissance

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profitent à l’ensemble de la collectivité sans que l’on puisse en faire supporter le coût à un agent économique particulier. Ces biens que l’on nomme « biens collectifs » doivent être pris en charge par l’Etat dans la mesure ou leur rendement privé est inférieur à leur rendement social. Les dépenses de formation n’apportent pas de rendement privé immédiat. On sait, en revanche que le rendement social des dépenses de formation est très élevé. Le même constat peut-être effectué pour les dépenses de recherche. La mise en évidence de nouvelles idées, de nouveaux concepts, de nouvelles propriétés chimiques n’a pas nécessairement de débouchés économiques immédiats. Ces connaissances peuvent, en revanche être à l’origine de nouvelles utilisations industrielles. Dans ce cas, le découvreur ne profite pas des retombées commerciales de l’innovation. Le rendement privé est donc nul mais le rendement social peut être très important. Le principe de la puce électronique a permis une multitude d’applications industrielles. Pour éviter que les entreprises sous- investissent dans la recherche, l’Etat doit prendre en charge une partie des dépenses de recherche développement et de formation de la main d’œuvre.

Ainsi, les dépenses de formation et d’éducation profitent aux entreprises qui vont disposer d’une main d’œuvre compétente. Elles doivent être prises en charge par l’Etat au même titre que les dépenses d’infrastructure.

L’amélioration du réseau routier, la construction d’un nouvel aéroport réduit les coûts de transport pour l’ensemble des entreprises implantées sur le territoire. Ces dépenses au même titre que celles liées à la recherche-développement ou à la recherche fondamentale créent des externalités positives qui ne sont par définition, pas prises en compte par le marché. On désigne par externalité les effets positifs ou négatifs d’une activité économique dont profite ou qui pénalise un agent économique qui n’est pas à l’origine de cette externalité. Ainsi, un siège social qui s’implante près d’un restaurant crée une externalité positive pour le restaurant. Inversement, une entreprise de traitement des déchets qui s’implante non loin d’une zone pavillonnaire crée une externalité négative pour les riverains (baisse de la valeur du patrimoine immobilier.

De ce fait aucune entreprise n’investira dans ces biens publics parce que la mise est trop importante et que les bénéfices sont collectifs. L’Etat doit donc prendre en charge l’ensemble de ces dépenses.

Le rôle de l’Etat est aussi important en matière juridique. C’est aussi l’Etat qui fixe les règles de fonctionnement d’une économie. Le droit du travail organise les relations entre employeurs et salariés (les règles d’embauche, de fixation des salaires, de licenciement…).

Dans le domaine intellectuel et artistique, les droits de propriété intellectuelle protègent l’inventeur et permettent à celui-ci de disposer des revenus engendrés par l’exploitation commerciale de son invention. Ces droits de propriété rémunèrent les activités de recherche et stimulent la création et l’innovation. Ils sont donc économiquement importants, même s’ils peuvent créer des rentes de situation préjudiciables à la croissance économique. La protection juridique doit être un savant dosage. Les connaissances pures doivent être libres afin de générer de nouvelles connaissances et de contribuer à l’émergence d’innovations.

3) Le rôle des institutions sur la croissance économique

Le rôle des institutions, de ce que les économistes nomment le capital institutionnel a été mis en évidence par les théoriciens de la croissance endogène. Elles désignent l’ensemble des règles, conventions, lois organisant la vie économique.

La protection intellectuelle permet aux inventeurs de profiter des retombées commerciales de leur invention.

Appliquée aux entreprises, les droits de propriété intellectuelle protège les sociétés et assure le financement de la recherche et développement.

Notions à connaitre

Croissance endogène : la croissance endogène désigne cette forme de croissance autoentretenue reposant sur des caractéristiques internes à une économie : la qualité de son système éducatif, les efforts de recherche- développement, le niveau de ses infrastructures…

Les droits de propriété regroupe l’ensemble des règles juridiques permettant au propriétaire d’un bien de l’utiliser (usus) et d’en retirer un revenu (fructus) et d’en disposer (abus) dans les conditions fixées par la loi.

L’IDH (indicateur de développement humain élaboré par le PNUD en 1990 cherche à mesurer le niveau de développement d’un pays. Compris entre 0 et 1, il est composé du niveau de vie (PIB par habitant), de la

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9 longévité (espérance de vie à la naissance) et de l’éducation (alphabétisation et scolarisation).

Les institutions regroupent l’ensemble des règles (lois, coutumes, prescriptions) organisant la société (le droit les lois fondamentales), l’économie et les principaux organismes la composant (Etat, entreprises, syndicats).

L’investissement (ou FBCF) désigne l’ensemble des acquisitions de biens de production durables réalisées par les entreprises, les administrations et les ménages

La productivité globale des facteurs mesure l’efficacité de l’ensemble des facteurs de production (travail, capital, consommations intermédiaires). C’est le résidu de croissance qui ne s’explique pas par l’augmentation de la quantité de facteur travail et capital.

Le produit intérieur brut (PIB) mesure la richesse produite par les entreprises, les administrations et les ménages dans un pays au cours d’une année donnée. C’est la somme des valeurs ajoutées produites à laquelle on ajoute la TVA, les droits de douane en retranchant les subventions.

Le progrès technique regroupe l’ensemble des innovations de produits ou de procédés de fabrication permettant d’améliorer l’efficacité des facteurs de production et d’accroitre la productivité globale des facteurs (nouveaux moyens de production, nouvelle organisation du travail…)

1) Qu’est-ce que le PIB ? Comment le calcule-t-on ? A quoi sert-il ? 2) Montrez que le PIB mesure imparfaitement la richesse d’un pays

3) En quoi l’approche en terme d’IDH est-elle complémentaire à celle du PIB ? 4) Quelle sont les sources de la croissance économique ?

5) Montrez que le progrès technique contribue à l’accélération de la croissance économique 6) Présentez les liens entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique 7) Comment l’accumulation du capital participe-t-elle à la croissance économique ? 8) En quoi la croissance économique a-t-elle un caractère endogène ?

9) Montrez que la croissance économique est un processus autoentretenu 10) Comment le capital institutionnel contribue-t-il à la croissance économique ?

Correction

1) Qu’est-ce que le PIB ? Comment le calcule-t-on ? A quoi sert-il ? 2) Montrez que le PIB mesure imparfaitement la richesse d’un pays

3) En quoi l’approche en terme d’IDH est-elle complémentaire à celle du PIB ? 4) Quelle sont les sources de la croissance économique ?

5) Montrez que le progrès technique contribue à l’accélération de la croissance économique 6) Présentez les liens entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique Le progrès technique c’est-à-dire l’ensemble des innovations

7) Comment l’accumulation du capital participe-t-elle à la croissance économique ? 8) En quoi la croissance économique a-t-elle un caractère endogène ?

9) Montrez que la croissance économique est un processus autoentretenu 10) Comment le capital institutionnel contribue-t-il à la croissance économique ?

Références

Documents relatifs

Il y a lieu par conséquent de se rallier à là jurisprudence ancienne du Gonsejl fédéral (Voir Archives de la poursuite, vol. 3 n° 41) et de décider que le dit délai ne part que

milieux de l'industrie et du commerce ont renoncé au. ^référendum dans l'idée que. les dépenses indi- quées constituaient un maximum qu'on ne saurait en. aucun cas dépasser.-

Représentant bien introduit est demandé par fa- brique d'horlogerie importante pour le placement de montres sysilème Roskopf, cylindre e t anre en petites e t grandes pièces,

Il y a lieu d'ajouter les chiffres suivants, qui ne sont pas compris dans les totaux ci-dessus: boîtes de montres (il s'agit essentiellement de l'article en métal commun) 328,000

en est de même pour les survivants de ces assurés étrangers. Il est à remarquer que c'est la nationalité de l'assuré qui est déterminante et non pas celle des survivants. Par

tations et exportations d'horlogerie en 1930; pour compléter ces renseignements, nous donnons ci-des- sous le tableau de nos exportations de mouvements finis et montres de poche

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