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Des relations analytiques entre six points situés sur une conique

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(1)

B ULLETIN DES SCIENCES

MATHÉMATIQUES ET ASTRONOMIQUES

O. H ESSE

Des relations analytiques entre six points situés sur une conique

Bulletin des sciences mathématiques et astronomiques, tome 1 (1870), p. 33-38

<http://www.numdam.org/item?id=BSMA_1870__1__33_1>

© Gauthier-Villars, 1870, tous droits réservés.

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(2)

MÉLANGES.

DES RELATIONS ANALYTIQUES ENTRE SIX POINTS SITUÉS SUR UNE CONIQUE;

P A R M . O . H E S S E . Traduit de l'allemand. {Voir p. n.)

Le théorème de l'hexagone de Pascal fournit un moyen très-simple de reconnaître, par la Géométrie, quand six points sont situés sur une conique ; mais on ne connaît pas encore de relation analytique simple entre les équations (tangentielles) de six points situés sur une conique. Nous nous proposons, dans ce qui va suivre, d'établir de telles relations.

Soit W = o l'équation tangentielle d'un point pris arbitrairement sur une conique. Il est clair que cette équation peut se mettre sous la forme

où A,B,C sont trois fonctions linéaires des coordonnées. En effet tous les points définis par l'équation précédente, quand on fait varier X, se trouvent sur la conique dont l'équation tangentielle est

D'après cela, six points situés sur une conique, i, 2,..., 6 peuvent

être déterminés par les équations

(3)

34 BULLETIN DES SCIENCES

où Wt, W « , . . . , W6 désignent les expressions suivantes :

(3)

les six quantités X, désignant six valeurs tout à fait arbitraires de la variable X qui figure dans l'équation ( i ) .

Il existe e n t r e les six expressions W de remarquables relations qui se déduisent toutes d ' u n théorème bien c o n n u de la théorie des frac- tions rationnelles.

Si Fou désigne p a r TT^TTg,...,^ les produits des six quantités X définis p a r les équations suivantes :

7T1=(XI— Xa) ( X , - X3) . . . ( X i - l e ) ,

et si d'ailleurs cp(X) désigne une fonction quelconque, du quatrième degré au plus, de X, on sait qu'on aura identiquement

(4) ^

(A>)

( * ) (^)

Posons dans cette formule cf (X) = W2, nous serons conduits au théo- rème suivant :

Si W i = o, W2 = o , . . . , W6= o sont les équations tangentlelles de six points d'une conique, on peut toujours déterminer six grandeurs 7T,, TT2 V.., TT6 telles y que V on ait identiquement

( 5 ) L H » + 4 î l 7T 7T2 7T6

II est vrai q u e , d'après les équations ( 3 ) , les six expressions W o n t u n e forme tout à fait déterminée^ mais, sous quelque forme q u e soient écrites les équations de nos six points, il est clair qu'elles n e diiïèrent des six équations (3) q u e p a r des multiplicateurs constants, e n sorte que les équations les plus générales des six points seraient de la forme

(4)

MATHÉMATIQUES ET ASTRONOMIQUES.

L'équation (5) devient alors

35

= 0,

et l'on voit qu'elle conserve la même forme. Toutefois les facteurs con- stants ö^TTi n'ont plus la signification simple qui leur avait été attri- buée, et ne représentent plus les produits des différences des six quantités 1. On peut d'ailleurs donner du théorème qui précède une démonstration directe qui permettra d'établir la réciproque.

A cet effet considérons six points d'une conique, dont les coordon- nées homogènes soient : x

Y

yiZ^

#2Î /2

3

2

, . . . , x

6

yQZ

6

. Soit

A.r

2

H- A'j

2

-{- k

r/

z

2

-+- 2 B j £ -*- iWxz -+- %B" xy=zo l'équation de la conique, on aura les six équations

Axî + A'rî (6) kx\+k'xl

qui expriment que les six points sont sur la conique.

On peut toujours évidemment déterminer six grandeurs 7^,.

telles, que cinq des six équations suivantes soient satisfaites :

. = 0,

. = 0,

(7)

x\ x\

7Ti TT2

rî _, ri

xi - i =o ,

^ = 0 ,

— = o ,

H- -

= : O .

Or, si l'on divise les équations (6) respectivement par Tr

l v

.., TT

6

et qu'on les ajoute par lignes verticales, on voit que de cinq équation»

du système (y) résulte toujours la sixième.

(5)

36 BULLETIN DES SCIENCES

Les systèmes ( 6 ) et ( 7 ) , sont donc équivalents et le second, aussi bien que le p r e m i e r , suffit à exprimer que les six points 1 , 2 , . . . , 6 sont sur u n e conique.

Cela posé, multiplions les équations ( 7 ) p a r M2, P»2, W2, 2 vw, iuv^

2 wu respectivement, et ajoutons-les p a r lignes verticales. L e coefficient de — sera [uxi 4 - vyL 4 - wzt)*. Posons W , = uxk 4 - vyt 4 - wzh

W / = o sera l'équation tangentielle d u point x^z^ et l'on aura iden- tiquement

W2 W2 W26

C'est l'équation de condition (5). Si l'on exprime d'ailleurs que cette équation est identique, c'est-à-dire vérifiée, qu'elles que soient les va- leurs du w, ^, w, elle se décompose dans les six équations (7). On peut donc énoncer le théorème suivant :

Si W i = o, W2 = o,..., W6 = o sont les équations de six points, et si les premiers membres de ces équations satisfont à une équation iden- tique de la forme (5), les six points sont sur une conique.

L'équation (5) a été obtenue en remplaçant, dans l'équation (4), cp(X), qui est une fonction du quatrième degré au plus, par W2. On peut encore remplacer <p(X) par W ou A W ou X2W, et l'on obtient les nouvelles équations identiques

(8)

JLW.-H

—W, +...-+• —

7T| 7T2 7T6

TTj

Nous pouvons donc énoncer le théorème suivant :

Si W i = 0 , . . . , W6 = o sont les équations de six points d'une conique, on peut toujours trouver six arbitraires 1 et six arbitraires n, telles, que les trois équations (8) aient lieu identiquement.

La réciproque de cette proposition est encore vraie :

Si W j = o, W2 = o , . . . , W6 = o sont les équations de six points, et

(6)

MATHÉMATIQUES ET ASTRONOMIQUES. fy si Von peut trouver six arbitraires 1, et six autres constantes K, telles, que les équations (8) aient lieu identiquement, les six points seront sur une conique.

Pour établir cette réciproque, nous montrerons que, lorsque les équations (8) ont lieu, les six points forment un hexagone de Pascal, c'est-à-dire un hexagone dont les côtés opposés se rencontrent en trois points p^q^r situés sur une môme droite.

A cet eiiet, nous remarquerons qu'en éliminant deux des sym- boles W , les équations (8) fournissent de nouvelles identités, ne con- tenant que quatre de ces symboles. Multiplions, par exemple, pour éliminer W

5

, W

6

, les trois équations respectivement par

^5 le, — ( > B - H le) y I ,

et ajoutons. Nous obtenons

w w U, ~ k)(h -Ï

6

)—+ (h - X) (l> - k) —

w w

4- U

3

- ls) (ia - le) — + (X, - *s) [h - le) — = O.

On obtient de cette manière, en éliminant W

3

et W

6

, W

4

et W

4

, W

2

et W

5

, les équations identiques

W W i (i _ ^ ) ( x , _ > , ) l i i + ( x , - X3) ( }2- M —

W W (A X ) ( À l ) ^ i ^h (X X ) ( X X ) ^ = 0

( I 0 )

f (A

4

X

3

) ( À

4

l

6

) ^h (X

5

X , ) ( X s X.) ,

7T4 7T5

W W ( X5- X4) ( > .2- X , ) — -t- (A3— X.)(X3 — X,)^-i-

w w

+ (3l.-X4)(i.-X

1

)^- + (i.-)

(

)(>.-X

1

)-^-=o, W W

(X,--M(X,-x,)— +(^-^)(^<-^)-

L ±

-+- (le ~ h) (X - A2 ) —- + (A, ~ >0 (A, - AW W2) — i = O .

71*6 7T|

Soient maintenant les trois équations suivantes, qui ne sont plus

(7)

38 BULLETIN DES SCIENCES

des identités et qui représentent trois points en coordonnées t a n g e n - tielles :

p)

11

r

.)

( X , - X

3

) ( X , - X X H X ( » <)(

2

( X

3

- X

5

) ( X

3

-

X) — - X l - ^ - X )

W i

«-(X,

+• ( 1

4-(X(

- X , ) ( X

x r

4 / l '

4

_ X . ) ^ l = o,

TT2

A - X , ) — - o

Tt-3

X X )

W

' - o

t

Considérons l'un de ces points, le premier par exemple. En vertu de la première des identités (10), son équation pourrait s'écrire

W W (X, - X3) (X, _ X.) — + (X, - X3)(X. - X . ) - ^ - = o.

O n voit donc q u e ce point est à la fois s u r les cotés (12) d'après la première équation, et (45) d'après la seconde. C'est donc le point d'intersection des deux cotés opposés (12) et ( 4 ^ ) de l'hexagone. O n verrait de m ê m e que le point q) est à l'intersection des cotés (23) et (56) et le point r ) à l'intersection des cotés (34) et (61).

D'ailleurs si l'on multiplie les trois équationsjpj, </), r ) , p a r

et qu'on les ajoute, on retrouve l'équation identique (9), multipliée

par (Xj—X

3

) (A

4

— X

2

). Puisque les équations des trois points ont

une somme identiquement nulle, les trois point sont en ligne droite,

ce qui est le théorème de Pascal (*).

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