• Aucun résultat trouvé

ARTheque - STEF - ENS Cachan | Culture scientifique et technique et grand public (formation à la médiation scientifique)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "ARTheque - STEF - ENS Cachan | Culture scientifique et technique et grand public (formation à la médiation scientifique)"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

CULTURE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE

ET GRAND PUBLIC

(Formation

à

la Médiation scientifique)

A. GLYKOS

Université de Bordeaux l

Talence

Mots clés

Exposition scientifique et technique

-Formation

à

la Médiation scientifique

Scénographie et parcours d'étonnement

(2)

-A la demande du Conseil Régional d'-Aquitaine, le CODE~~C

(Comité pour le Développement des Matériaux Composites) a organisé une expos; tion grand public sur les tlatériaux Composites. L'Associa-tion VISTIA (ValorisaL'Associa-tion pour L'informaL'Associa-tion Scientifique, Technique et Industrielle en Aquitaine) et le Service formation de Bordeaux 1 ont organisé un stage de médiation scientifique pour 12 étudiants (5 scientifiques et 7 littéraires) de 240 heHres, avec la partici-pation du C.N.R.S. et du Musée de la Villette.

L'objectif visé était d'animer l'exposition grand public, "PLANETE CmIPOSITE" du 23 septembre au 13 octobre 1985. Nous avons souhaité 'I"e l'intervention des ~Iédiateursscientifiques (MESTI)

ne se ramène pas à un stricte "guidageU

de musée.

Les idées forces qui ont prévalu durant toute cette action furent les suivantes :

- lutter contre la coupure entre le monde de la production et le monde de la réflexion. Entre ceux qui font et ceux qui pensent, entre la technique et la culture, entre les choses di tes sérieuses et les choses non immédiatement utiles.

- mettre fin au rapport d'étrangeté entre le public et la technique que la stricte information scientifique et tech-nique ne résorhent pas.

- faire accéder le public à la Culture scientifique et tech-nique: en quelque sorte, mettre la Science en Culture. - faire tomber le rideau de méfiance que le public entretient

avec les objets techniques.

POUl" Y parvenir, V.LS.T.I.A. a mis en place deux dispositifs

I.1. UN PARCOURS D'ETONNEMENT:

Il s'agissait de proposer au public, au coeur mbme de l'expo-si Ûon des objets ou des l'expo-situations qui n'avaient pas de rapport

immédiatement perceptible avec le sujet de l'exposition. (Ex. une momie). Ces objets suscitaient l'étonnement; étonnement à la fois réaction spontanée nafve mais également acte premier au fondement de toutes interrogations philosophiques.

Un tel parcours dern'ait provoquer des réflexions aul" les objets présentés, sur le sens d'une mutation technologique, ses implications économiques, sociales et culturelles.

Le parcours était balisé de plans pei'Pendiculaires"qui montraient qu'un fait technique a'inscrit dans un système de pensée sana lequel il n'aurait pas vu le jour et sans lequel i l n'auMit pas de Rene •

..

Pour des raisons matérielles, les plans perpendiculaires furent moins

concrétisés par des objets que par des interventions des médiateurs. Un dispositif léger qui s'est avéré tout aussi efficace.

(3)

1.2. DES MEDIATEURS :

/hl objet à c~té d'un objet peut Pl'ovoquel' l'étonnement mais ne détient paB en lui-m4me la clef de sa presence. V.I.S.T.LA a doté l'exposition de 12 médiateurs scientifiques fol'més pal' le Sel'-pice F'oPI7IQtion Continue de l'Ullivel'81:t~ de llol'dear4x r (SIJNF0I1F:1'). gl'âce à une lJubvantion attribuée pal' le D.H.R.T. (VIHégué Ri!gional à la Rechel'che et à la Teclmologie).

LE STAGE "HEDIATEURS SCIENTIFIQUES"

Présentation: Ce stage avait poUl' but de pl'éparel' les participants cl jouel' le ~le de ,oodiateur scientifique lors de l'exposition SUI' les Mati!l'iaux Composites.

Les ,oo~ateul's scientifiques constituaient une équi-pe pluridisciplinail'e : intel'face entl'6 les objets montl'és et le l'egal'd. Ils devaient aider le publie à posel' les questions et évi tel' que la science et la technique Ile lui soient un spectacle étrongel'. 1l convel1f-lit donc que le stage fasse une gronde part à la mise en situation, à la simulation de cas afin de faiI'e sentil' 'lUX Médiateul's Seientifiques

l'essen-ce de leul' t'Cne futUl'.

Dispositif pédagogique:

1. Une coanimation pet'TTImumte : le stage fut animé en pel'manence pal' un "coup te de f01'lllateul's" :

un spécialiste (physicien ou chimiste) un spécialiste de sciences humaines.

2. Un l?,ublic plul'idisciplinail'e : les stagiail'es ftll'6nt Ch01,sis pal'mi tes disaiptÙles divel'ses : saiences de

l'Ùlfo1'lnation et de la cO"'71unication, physique, chimie. biologie ... (Iliveau minimum: BAC + 3). Cette mixiM a pel'mis tout au long du stage de préfigurer le dialo-gue entl'e les scientifiques et les non scientifiques, d'i(wntifiel' les difficultés. Elle devait également illustl'er pOUl' le public que la compl'éhension des ob-jectifS techniques pouvait aussi être le fait de l 'hom-me de la rue. La composi tion de l'équipe de médiateurs devint dès lor8 une clef du dispo8itif mis en place. Cette exignece était induite pal' la n~cessitéde pouvoir interpeller le public selon un "plan de coupe" inter-di[J(,iplinaire pal' mrrOl't d chaque nbjet montré.

(4)

3. Moclali péda~of{ique : la formation a ltel'11a quatre

grandS types '1-nte1'Vention: des conférences ponctuelles, des ateliers,

des simulations de cas en autoscopie,

des discussions sur projection de documents audio-visuels,

des enquêtes sur le terrain, l'animation d'une exposition

l • 3. PROGRAHNE

1PHASE 1 (2 au 6 Septembre 1985)

l'IIASE DE FORNATlON EN GROUPE

---Première journée : Présentation générale du contexte 1. Présentation des participants au stage, 2. V.I.S.1'.1.A., le C.C.R.S.1'.1., ei la poliUque

régionale en matiJre de cul ture scient1Iique et teclmique,

.3. Le CODEMAC et les ma tériaux CO",!,08ites en Aqui taine,

4. L'exposition "planète composite". Deuxième journée: Identification des publics d'exposition

- Animée pal' le Centre de Fonnation de la Villette à partir de documents réalisés sur des exposi tions. Définition par le Groupe d'une "grille de lecture/public". Support de travail pour la suite du stage.

Troisième journée: La Science et la technique en question

Cette jou1'l1ée consista à abordEr les thèmes de l'expo-sition pal' :

- des exposés des stagiaires eux-mêmes,

- des tables-rondes avec des ingénieurs des sociétés/ exposants.

Quatrième journée Art/Science/Exposition Animation Rébus/Presse Papier Cinquième journée : Parcours d'étonnement

Mise en situation, étudE dE cas à pm'tir> dE conception de parcours élaborés par le groupe, réalisée par Alain VERNlAU dE la Société E.A. G. Paris et Pierre SALlOT, Directeur

du

Laboratoire d'exploration du C.N.R.S.

(5)

1PHASE 2 (du 9 au 17 Septembre 1985) 1

~~QQgI~!!Q~_~Y~~_~~~_~~Q~~~~:~~~~!f~_~Q!~~!!§~~

- Len stagiai:res all~1'entma' le ter'r',dn Pl'OI/IOUVOi!'

l' exposi tion et explique:r l' eSl):rit da leu:r inter-vention à "PLANE'l'E COMPOSl'l'E" (Etablissements sco-lairoes, clubs dB jeunes, Associations diverses, enquête dans la :rue).

- Durant cette période, des l"egrooupemants furent p:ré-Vus avec les animateurs. fls permiroent d'évalue:r la confl'Ontation avec lI'! pub1.ic et les acquis dB la pha-se pl'écédBnte. Quelques intewentions ponctuelles fUrent :rajoutées pour éclail"ero quelques points :restés obscurs.

1PHASE 3 (18, 19, 20 Septembre 1985) 1

§Y~~~~!IQ~_Q§_~_~~~~~_~_~!_~~~Q~!!Q~_!!~~_~y_~~~gQY~~_Q~~!Q~~~~~~! LeD mâdia/,c UT'S pat' tiC1:r"'PC'l t éga leman t à la campagne de 1':ro-mat inn Ol'ganisée pm' "11WMOMf;f)]Il''.

PHASE 4 (23 Septembre - 10 Octobre 1985) ANIMATION DE L'EXPOSITION

---Dlmmt cette phase, deux séances hebdomadaiJ'es dB suivi et d'évaluation eUl'ellt lieu.

PHASE 5 (1 jour ou 2 si jugés nécessaires)

CONCLUSION: A l'heure actuelle nous procédons au dépouillement de 1500 questionnaires qui ont été remplis par les élèves qui ont visité l'exposition par l'intermédiaire de leur 1!tablis-sement scolaire, et de 100 interviews effectuées à la sortie de l'exposition sur des visiteurs individuels.

Les premières estimations font apparaître que:

1) Même si la scénographie de l'exposition a été plutôt bien ressentie, le public en général a considéré le type d'inter-vention des tlédiateurs comme un "PLUS" qualitatif dans la compré-hension et la réflexion sur les Matériaux Composites.

2) Les enseignants qui accompagnaient les groupes d'éléves ont particulièrement apprécié l'intervention des Médiateurs, jugée complément utile à leur enseignement.

(6)

3) Bon nombre de ces ~lédiateursont trouvé Un emploi dans un secteur proche de la communication scientifique (ESSO, CODE MAC , Communauté Urbaine, Institut des r1atériaux Composites ... ). Cela tendrait 1 prouver qu'il y a un débouché potentiel dans ce domaine.

4) D'oreR et déjà des demandes émanant des Responsables d'autres expositions (Pouvoirs Publics, Entreprises, Fédération Professionnelle) nous incitent à prévoir la poursuite de cette action. et notamment l'organisation de nouveaux stages de MESTI.

Références

Documents relatifs

• Elever le diplôme de IADE au grade de master : Un engagement officiel commun de Roselyne Bachelot- Narquin, ministre de la santé et des sports, et de Valérie

Du personnel familier de l’utilisation de la machine doit être à proximité pour aider à résoudre les questions plus complexes qui pourraient être soulevées3. Demander

Les statistiques publiées dans ce document de travail sur « Les professions de santé au 1 er janvier 2007 » portent sur les pharmaciens, chirurgiens-dentistes, sages-femmes

Existence · d'équipements collectifs {sanitaires et sociaux, commerces, transports, équipements de loisirs ... L'influence de ces facteurs pourra être mise en

6/ L’hybridation se conçoit d’abord au niveau de l’organisation, l’hybridation de l’individu est accessoire : elle est un indice de l’hybridation de l’organisation

Les questions présentant un intérêt général sont publiées dans un numéro~ Les réponses reçues sont publiées dans le numéro suivant..

Nous avons vu que les lemmes d'univocité posent de nouveaux problème» de localisation ( i ) qu'on peut traduire immédiatement sous les formes suivantes : 1. — Un ensemble

La médiation spécifique que le Musée a mis en place avec le livret « musique et biodiversité » met justement en lumière leur caractère indissociable : utilisation des