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Les Mozabites

Ernest Chantre

To cite this version:

Ernest Chantre. Les Mozabites : esquisse ethnographique et anthropométrique. Bulletin de la Société

d’Anthropologie de Lyon, 1910, 29, pp.86-94. �halshs-00840952�

(2)

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--SOCI~JTÉ

D'ANrrHROPOLOGIE

DE LYON

TOME VINGT

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NEUVIÈME

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~I

OZABITES

ESQUISSE

ETIIIXOGRAPJIIQUE ET ANTHROPOMÉTRIQUE

Par M. Ernest CHANTRE

H. GEORG, LIBRAIRE 1 MASSON et C'•, LIBRAIRES P.UUGB DM L'Blh&L•Dl&U, 36-38 120, BOULKVUIU UINT-GBJ\IUII<

Ulii

Millan

Brun

Anne-Lise

Signature numérique de Millan Brun Anne-Lise DN : cn=Millan Brun Anne-Lise, o=UMR 7194,

ou=Bibliotheque, email=biph@mnhn.fr, c=FR Date : 2013.07.09 15:48:22 +02'00'

(3)

DGn de

MR

H. BREUI

L

86

SOCJi,TÉ D' ANTIIROPOI.OGIE DE J,YON

III. Type d'Ellcz ou du Cap Bon en Tunisie Pelil>

doLichocéphales, mésorhinicns.

Boufurik. ~ Rovigo. - Médéa, etc.

IV. - Type sub-éthiopien ou des Oasis : Petits dolicilocé -1Jhales, mésorhin·iens.

Biskra. - Souf. - Tougourlh. -- Bou-Saudn, etc.

J:;>armi les populations qui ont le plus attiré mon uttcntton, ct sur lesquelles j'ai réuni le plus de notes détaillées, je dois

citer, tout d'abord, les Ouled Ouzeru et les Ouled Nail, puis

les gens des oasis du M'zab et du Bou-Suadu.

Je les décrirai ici succinctement.

LES MOZABITES

(ESQUISSE ETHNOGRAPHIQUE ET ANTHROPOMÉTRIQUE) l'ar M. EIINEST CHAI'>Tl\E

I•:Uanogénie ct Etlanogrn1thle.

La Confédération des i\Iozubites habite quatre oasis sah a-riennes elu Sud Algérien, au milieu d'tllt plateau rocheux découpé en tous sens de petites vallées irrégulières qui scn

t-hlent s'enchevêtrer, comme les mailles d'un filet ou réseau.

Aussi les indigènes 1 ui donnent-ils le nom de Chebka, qui veut dire " filet n.

Cc pays est comvris entre ltl région des subies et des s

tep-pes des Ouled-Nail nu nord, des Ouled-Larhu, des Touareg -Tlacljeg au nord-est, ct des Chaanha au sud.

Les 1\lozahites constituent sept groupes principanx

1° Ghardaya ; 2° 1\Iélilw; 3° Beni Isguen ; ~-0 Bou- Toura;

5° El Atteuf ; 6° Berriun ; 'i0 Guernra.

A Metlili et à Ounrgln, on rencontre encore quelques f a-milles mozabites.

Les 1\Iozubites ct leur pays ont été décrits, il y a déjLt lon

g-SIJANCE DU 2 JUH,f,J.:l' i9lQ

87

temps, par Duveyrier d'abord (1), puis par Trumelct (2), Je général de Loverdo (3), Je commandant Coyne (lt), le or Amat (5), Liorel (6), le

o

·

Huguet (7), Paul Soleillet (8), etc. J.u plupart de ces auteurs ont étudié les Mozabites au point

de vue ethnologique ou ethnogt·aphiquc ; seuls les O"' Amat ct Jiuguet ont fait connaître les caractères 11hysiques de cette population.

Le ])~" Amat a pris des mesures sur cinquante individus

du sexe masculin, nés à Gharcl<~yu, Beni Jsguen, Mélil;n,

Bou-Noura et Ben·ian.

Le or Huguet a opéré des mensurations non plus sur des

adultes, comme le or Amat, mais sut· un groupe d'enfants sensiblement elu même àge, ayunt tou~ de dix it dou;r,c ans.

Nos recherches an'thropométriques ont porté sm· 70 adultes venant des

.

~prinçipaux 'centres du M'zab : !~4 sujets vienneut

\

de Ghardaya; 9 de Beninn; 3 d'El Atteuf; 3 de Bou-Nouru; 9 de Beni Isguen ; 2 de Mélika.

L'homme elu peuple au M'zab est habillé d'une gnndoura en coton pendant l'été ; en hiver, cette gandoura est en laine

multicolore à gmndes rayures; sa tête est généralement

coif-fée d'une chéchia recouverte d'une pièce d'étoffe qui encadre

ln ligure, comme Je haïk de I'Arnhe, et descend sut· la nuque;

le haïk et le burnous ne sont portés que par les gens riches. Les Beni M'zab sont sobres, actifs, économes et laborieux.

Ils sont agriculteurs et des commerçnnts hors ligne. L'

en-(1) Duveyrier, Voyage clans le pays des Beni·M'zab. ('J'OllJ' cln

ltloncle, 1859.) - Les Tatta?·egh du No1·cl, Paris, 1864. (2) Trumelet, les F1·ançais clans le clesert, Paris, 1872.

(3) De Loverdo, Rapport su1· le M'ôab, Alger, 1877.

\4) Goyne, le M':::ab, Alger, 1879.

(5) D' A mat, les Beni-iVl'zab. (Rerllc d' Ant111'01JOlogie 1884). (6) Liorel, le J['_oab, Alger, 1896.

(7) O• Huguet, la valeur physique des indigènes sahariens. (Reval' de l'Ecote cl'Anlhropalor;ie, Paris, 190i.) - Recherches sm· les

habitants du M'zab, (Ibicl., 1906.))

(4)

88 SOCllà~ D'ANTHROPOLOGIE DE LYU!\

fant, dès J'ùge de six ou sept ans, aide son père dans la

culture, guide le chameau ou l'âne employé à puiser l'eau

d'irrigation, pendant que les femmes confectionnent à la maison des tissus de laine qui serviront aux échanges :

bur-nous, haïks, gundou ras et gerbct.

Le Mozabite est maitre souverain dans su famille ; les

eH-fants ne peuvent rien posséder sans l'autorisation du père. Les femmes ne peuvent jamais s'éloigner elu pays ; pur t:on

-séquent, l'émignüion plus ou moins longue, qui est de règle

chez le plus grand nombre des hommes, leur est nbsolumenl

interdite. Les maîtres paraissent être moins cloux pour leurs

esclaves que les autres musulmans, et les afiranchis moins nombreux qu'ailleurs.

La langue des Mozabites, appelée moznhiu, est un idiome

berbère et fait partie du dialecte zénatien. Tous les Ivlozn -hites parlent purement l'arabe, et beaucou11, parmi ceux qui

sont allés vet's le nord, ont appris, an contact des Européen~,

l'espagnol, l'italien, et surtout le français_ Pour écrire, il~

. e servent des caractères arabes.

Pur leurs dogmes et leurs rites, les Beni M'zab se rat

-tachent, comme les habitants de l'Ile de Gerba, aux Ouhn

-dites ou Jbadhites de l'Arabie et font remonter les origine~ de leur secte m.1x enseignements d'Abd-Alah ben Jbadh, qui

vivait à la fin elu vn• siècle. Bien que musulmans, ils sont

traités d'hérétiques par les vrais croyants et rangés clans la

classe des Khamsin ou lfl 5•, c'est-à-dire en dehors de~

quatre 1:ites orthodoxes. Le fond de la croyance est JJasé

sm· la lettre du Coran. Ils n'admettent aucun commentateur

ct ne reconnaissent pus la noblesse religieuse des Marabouts.

Dans la pratique de leur religion, ils ont gardé un certl.lin

nombre de coutumes qui paraissent dériver du christianisme,

ct d'autres du judaïsme. Mais, ayant été assez souvent pe~·­

sécutés pour leurs pratiques religieuses ou leurs opinions,

'ils les cachent soigneusement_ Ils passent pour les gens Je:;:

plus secrets du monde.

Les Tolba~, à lu fois juges, prêtres, gunliens des mœu1·~.

~EAi'\CE DU ~ JUILLET 1910 8ü nrmés du droit crubsolution, de purificutiou, d'e

xcommuni-cation, constituent un clergé véritable, dans lequel on re

-trouve, d'après Musqucrny, la hiérarchie de l'Eglise cnl

ho-Jique_ C'est probablement un reste de lu religion des Be r-bères, avant leur conversion à l'islamisme. Pur-dessus le fond

chrétien, on retrouve un resle de l'ancienne adorution de Thanit, " la Mère des pluies " (1).

Le Mozabite est monogume, quoique le Coran lui permette

d'épouser quatre femmes. Il n'achète pas sa femme ; nu con

-t mire, il lui apporte une dot. Le .divorce existe au l\'l'zaiJ,

mais il est très ru re.

Les ensevelissements sont tenus très secrets ; ils s~ ford de nuit, et, pendant la cérémonie, 'On prend les plus grand~

>

~oins d'éloigner du cjmetière tous les étrangers, même Je~

musuhnm1,~ (2). ·.

Cette populatiÔn s'é.lève à environ 25.000 ùnte><. On trouve

dans le pays 2-000 Arnhe>< environ, que les Beni 'M'zab

s'é-taient attachés dans J'origine pour leur servir d'uuxiliai~·c><

dans le~ll's guerres inle><tiues ou les défendre contre ll'!s no -mades. On y trouve encore des Nègres esclaves ou affrnncili

::-(2-000 environ) et des .lui f>< (300 environ).

Avant l'annexioiJ, dtalJUe ville de M'zab étuit u11e petite

république inclép.endantc, administrée par une Djennnù (Con

-seil), composée de membres, pour chaque fruction, choisi~ Jlm·mi les gens mariés ayant des enfants et quelque fortune.

Dans les grandes circonstances, les Djemmà des villes sc

réunissaient en Djemmà générale. Jamais elles ne condam -naient à la prison ou à ln peine de mort. L'umende ct Je~

bannissements, dans les cas graves, étnient les châtiments

infligés par les coutumes.

Souvent des rixes éclatnient sur lu place publique entre

les divers sofs (gens loué~) et J'individu convaincu d'homi

-cide volontnire était remi~ tw plus proche purent de la vi

c-11) E. Masqueray, Chronique d'Abou-Zaharda.

(5)

-90

SOCJÉ1'f': D' ANTHROPOLOOIE DB LYON

time, qui pouvait verser sung pour sang, en discuter le prix ou faire gràce au criminel.

D'après Paul Soleillet, qui u visité le lVl'zub CJJ 1873, C.Jl

reprocherait aux Mozabites, comme on Je reprocha jadis aux'

Carthaginois, de manger des chiens. On suit que cet usage

existe encore chez les Gerhiens. Ce fait viendntit confirmer

J'origine comnnme de ces peuples (1}.

Les ousis elu M'zab ne produisent pas suffisunnnent pour nomTiJ· tous leurs habitants : le tiers environ de la poplll<t -tion mù le émigre vers le nord. Chaque cent re a ses régions

préférées : les gens de Ghurduya et Bou Nount P.migrcnt à Alger, à Oran et à Constantine ; ceux de Jsguen vont it Djelfa, Tlemcen et Laghouat ; ceux d'El Attcuf se rendent

à Bou Saada, Aumale et Sétif ; les natifs de Mélika vont à Boghal'i et à Batna, tandis que les habitants de Guernra et

de Berrian se dirigent vers la Tunisie.

Les émigrants laissent leurs femme>' dans Ja commune,

et, s'il naît des enfants en leur absence, ils n'hésitent pas

à les reconnaître, fût-ce même après ]Jlusieurs années d'niJ ..

sence. La plupart d'entre eux prennent des épouses tenlpGI'a i-res dans les villes du Tell où i.ls résident. A leur retour, il~ se

font purifier 11ar les Tolbas de la ~nuillure contractée pur leur séjour sur un sol étranger. Au reste, quoique absents,

ils ne cessent jamais de fnire vurtie de la comm.unuuté et

acquittent toujours le paiement de la lezma (dlmc annuelle). Fait unique dans l'histoire des naiions : les MozuiJitcs émigrants contribuemient pour plus d'un liers (d'après

Coyne) aux dépenses de la l\fère putrie.

Avant l'occupation franç-aise, ils araieni en outre 1111 tril)ut

fort lourd à payer : celui que recevaient les convoyeurs des

tribus Larbaa, Mekcileff, Saïcl-Otha pour accompagner lei"

caravanes entre le Sahara ct Je Tell.

Les Mozabites possèdent au plus haut degré l'instinct

com-(1) 0' Butholon, Exploration anthropolo:;ique de l'ile de Gerba

(Tunisie). L'Anllwopologie, 1807, p. 5GO.

SÙANCE DU 2 JUILLET 1910

mercial; outre les affaires qu'ils vont Imiter au dehors, ils

ont clans chacune de leurs villes des marchés où ils attirent

les cantvanes qui viennent commercc1· dans leurs parages. Tout objet apporté sur le marché est 1nis aux enchères JWl'

le cdeur public. De nombreuses tribus fréquentent les

mar-chés du M'zab; elles viennent des cercles de Tiaret, de

Geryville, de Biskra, de Tougourt, de Ouargla, du Souf, de

Bou Saacla, de Djelfa, de Lagouath, de "Ietlili, etc.

Les Mozabites fréquentent également ces mêmes localités, oi1

îls ont toujours quelques coreligioniJ,aires pour les aider dans

la lutte avec les Juifs : il y a partout au moins un repr

é-sentant de ces non moins habiles commerçants.

Tout lVIozabite nuit voyageur et commerçant, et un aperçu

sur les débuts dans. les affaires de l'tm de ces enfants d 11 désert n'est pas, sans lrttérêt. Lorsqu'il n'est pas commandité

·~

.

pm· un pa'rcnt, \n1 umi ou un ancien patron, il commence par aller d'abord dans une ville elu Tell, avec une pacotille

ùe tissus de Juine. Quand un Mozabite est qnivé à Alger,

Constantine, à Tunis, ou ailleurs, et qu'il y a vendu sa charge

de tissus, il emploie l'argent qu'il en a retiré à ouvrir un ét<d

de boucher ou une boutique de ma rn !cher, et il passe ainsi occupé un an ou deux. Au hout de cc temps, un autre

Mo-zabite, avec qui il est associé et qui est resté au désert pour

soigner les palmiers et ln. maison de J'ami qui habite Je Tell, arrive pour le remplacer clans su houtique. Lui, retoumc au M'zab uvee des marchandises ; il oun·e un mngasin clans son pays, et ces deux associés commencent ainsi nne mnison

de commerce qui, au bout de quelques années, comptera p

lu-sieurs succursales. Il est de ces maisons qui, avec le temps,

sont devenues puissantes. Il y a des Beni M'zab poss0dnnt

de très grosses fortunes, estimées

tt

plusieurs millions de

fn1ncs, qui n'ont pas d'autre origine.

Jadis, il existait une responsabilité mutuelle entt'C tous

les Mozabites habitant le Tell. ll y avait, dans chaque ville

où ils arrivaient, une Caisse où ils étaient tenus de verser

(6)

92 SOCI~l'l!: D'ANTHROPOLOGIE DB L\'0:-1

à payer les dettes de ceux qui quittaient le Tell sans a ,·oi r

fait' face à leurs engagements. Elle servait aussi à venir en

aide aux indigents, ce qui est fort rare elu reste.

Cette Caisse de secours était placée sous la surveillctnce

d'un Comité, présidé par l'Emir. Cette institution, tombée

en désuétude, existe encore ù Tunis, à Tripoli ct mf>mc en

Egypte.

ltlorphologle et Jlnthropométrle.

Les Mozabites ont un teint blanc mat.

Leurs cheveux sont toujours bruns ou noir plus ou moin:::

foncé. Ils sont droits, coupés courts ou rasés à la façon des

n.usulmans. Comme eux, les Mozabites conservent

sou-vent, à ln hauteur rtn lambda, une mèche plus ou moins longue.

La barbe est. généralement clairsemée; elle es! brune ou

noire, le plus souvent droite et parfois frisée.

Les yeux sont, pour la plupart, noirs, bruns ou noisette ;

ils sont souvent enfoncés et surmontés de sourcils largement

accusés. Leur écartement hipalpébral est variable ; toutefois,

H est faible citez le plus grand nombre. Le diamètre birnl

-pébral interne moyen est de 29 millimètres ; à Gharclnyn,

28 millimètres; à El Atteuf, 30 millimètres; ü Berrian,

29 millimètres; ù Beni Isguen, 29 millimètres; à i\léliku,

28 millimètres. Lu moyenne de l'indice palpébral est de 29,8() :

minimum 27,55; maximum 32,98.

Le nez est généralement droit, rarement convexe ou

con-cave. Il est droit chez 46 sujets, convexe chez 13 et concuYe

chez 10. Sn lurgeur ou son diamètre transverse moyen est

de 35 millimètres, ma·is il monte à 38 millimètres cher- les

Berriau. L'indice nasal moyen est de 71,43 : à Ghardaya, 70 ; à Berrian, 81,85 ; à El Atteuf, 76,08 ; à Isguen, 70,85 ;

n.

Bou Noura, 83,33 ; à Mélika, 72. Cet indice nasal moyen de 7l élo

i-gne les Mozabites des leptorhiniens vrais. On n'en rencontre

guère de ce genre, dans le Sud algérien, que chez les gens

de Laghouat : 20 sujets de cette localité présentent, en effet,

SI~ANCE DU 2 JUILLBT 1910

93

un indice moyen de 75,50, tandis que la plupart des tribus

de cette rég·ion ont des indices de 70 à 73 : Ouled-Hanna

de Boghari, 71,43 ; Oulecl-Ouzera, 71,43 ; Ouled-Zekri, 72 ;

Ber-rouaghia, 68; Djelfa, 70 : minimum 55,17 ; muximum !JO.

Quelques tribus, telles que celle de Berrian (9 sujets), dont

les indices montent à 81,85, et celle de Bou Noura (3 sujets),

ù. 83,33, montrent une influence soudanaise incontestable. La face est large et plate chez la plupurt des Mozabites : l'indice facial moyen est de 104,61. La moyenne du diamètre

hizigomatique est de 136 millimètres. L'indice facial moyen est assez homogène en somme : Ghardnya, 103,02 ; Ben·inn,

100,72 ; El Atteuf, 100 ; Bou Nauru, 103,65 ; Beni Isguen,

101,15 ; Mélil<a, 96,32 : minimum, !)6,32; maximum, 107,81.

La tète est courl~, avec un diamètre tranverse maximum

moyen de H!J millim~!res pour l'ensemble de la série. I.'

ill-clice

céph~1

1i

qu~

\

moyen est de 76,80 : Ghnrdayn, 76,41; B

er-rian, 77,08; Bou Nom·a, 76,7G; El Atteuf, 78,13; Beni Isguen,

77,08; Mélikn, 77,28 : minimum, 70; maximum, 85,63.

Amat avait trouvé pom 50 sujets l'indice de 77,03.

L'indice céphalique moyen que j'ai trouvé chez nos 70 M

o-znbites est supérieur à celui de la plurJart des autres peuples

elu Sud algérien ; seuls 49 sujets de Djelta et 20 de Laghouat

donnent des indices quelque peu voisins : les premiers, celui

de 76,01~, et les seconds, celui de 71-,74.

Ln taille des Moza bites est petite, quoique chez eux Je tronc

soit assez développé. Ln moyenne de l'ensemble des groupes

réunis E'st de 1

m.

6.1-. Elle est, à Ghardayn, de 1

m

.

G3; it

Ben'ian, 1 m. 69 ; à El Atteuf, 1 m. 71 ; à Bou Nourn, 1 m. 68 ; à Beni lsguen, 1 m. 60; à Mélikn, 1 m. 77 : minimnm, 1,G1 ;

maximum, 1,82.

Cette taille est inférieure à celle de ln plupart des at1.!res

peuples du Sud nigérien : 25 Boghari, 1 m. 69; 29 Oule

d-Ouzem, 1 m. 65; 30 Ben'O\lnghia, 1 m. 65 ; ?0 Laghouat,

1

m.

69; 49 Djelfa, 1 m. 67.

Amat avait trouvé chez ses sujets la taille de 1 m. 62.

(7)

SOCJinf: 01Al'\TIIROPOI.OOIE DE LYON

En résumé, les J\lozal>itcs ont une luille en dessous de ln moyenne, sont sous-dolichocéphales, voisins des mésocépha -lcs el sont mésorhinicns.

Ces caractères sonwliques classent cette population ù coté de celles du snl1cl nlgél"io-tunisien, de quelques autre;,

sahariells ct surtout des linbitmüs cie l'Ile de Gerbn, que des considérations d"orclre cthnogmphique nvnient cléjü r np-prochés.

La taille des sujets que nous avons observés n'est pas aussi

petite que celle des Gcrbiens; l'indice céphalique et l'indicr nasal sont Jégè•·cment plus élevés aussi que cher. ces insu -laires, mais ces difiérences, attribuables sans doute à des influences locales soudanaises, ne semblent pus pouvoir in -firmer ln parenté très nppurentc de ces groupes ethnique:::, dont L'ol'igine parait historiquement démontrée.

ÉTUDES D'ANTHROPOLOGIE SOCIALE DANS LE MILIEU

MILITAIRE

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Considét·nelons génét•nles et e~JIOSé cie la m(•f ho•lc.

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sont communs il.. la plt1[JUI"t des nutions et des peuples. L1 pro -portion suivant laquelle les différent~ types communs s0n1 représentés parmi les lwhitnnls de chaque contrée est seule

ntriable; ci c'est pnr là presque uniquement que les groti -pcs ethniques sc distinguent physiquement. 11 a semblé à ce r-tains ml!hropologistes que, dans chacun d'eux, cette mèmc pr<'portion chnngenit crune cla~sc sociale à une at•h·e et rï<~­ près des lois assez cun!'lunlec;. Les UliS, comme Vucher de

f.~tpouge, O. Ammon et Clos!'On, nttrilmcnt cc fait à une 'orte

clc hiérarchie n:1turelle des races européennes. D'nutres.

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