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Et Handicap mental. Mémoire de fin d études. En vue de l obtention du certificat professionnel de praticien en Shiatsu

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Juin 2016 Page 1

Et Handicap mental

Source image : 2.bp.blogspot.com

Mémoire de fin d’études

En vue de l’obtention du certificat professionnel de praticien en Shiatsu

Nadine COULON-EUDE

Ecole de Luynes d’Hervé Eugène Promotion mars 2013

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Juin 2016 Page 3

SOMMAIRE

1) Introduction page 4

2) Présentation de mon parcours professionnel page 6

3) Présentation de l’ESAT et du Handicap mental page 9 a) L’ESAT

b) Le Handicap mental à l’ESAT page 11

4) La psychiatrie, une spécialité médicale « à part » page 14

5) Le Shiatsu Santé page 17 a) Généralités

b) Les bienfaits du Shiatsu Santé page 21

 a) Personnels

 b) Professionnels

c) Efficacités du Shiatsu Santé page 25

6) Les Cas concrets page 27 a) Présentation des cas concrets

b) Julien page 30 c) Emma page 36

Conclusion page 40

Remerciements page 42

Bibliographie page 43

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Juin 2016 Page 4 Pourquoi « Le handicap mental ».

Le choix de ce thème d’étude n’est pas innocent de ma part. Je travaille dans un ESAT depuis 16 ans, je suis à même de pouvoir parler de mon vécu auprès de cette population.

Le mot « Shiatsu » est apparu au début du XXe siècle. Le terme de shiatsu fut utilisé la première fois au Japon, en 1920 par Tenpeki Tamai. L’appellation « Shiatsu » fut déposé en 1939. Mais la première clinique de shiatsu fut ouverte à Muroran (Hokkaido) dès 1925.

Tokujirō Namikoshi ouvre son premier cabinet de shiatsu, en 1940. Mais l'avenir de ces techniques s'est trouvé bouleversé par la Seconde Guerre mondiale et l'occupation américaine, qui va de force imposer le système médical occidental au Japon en créant un pont commercial entre le Japon et l'Occident, notamment pour isoler le Japon de l'influence chinoise.

En 1947, le gouvernement japonais, va délibérer sur l'avenir et la légalité des médecines traditionnelles telles que l’anma (incluant massage et shiatsu), acupuncture, moxa, pharmacopée chinoise et autres techniques. C'est ainsi que fut créé un diplôme d’État pour pratiquer l’anma traditionnel japonais. Le terme de shiatsu a été à l’origine inventé pour pratiquer l’anma sans le diplôme d’État. Tokujirō Namikoshi et son fils Tōru Namikoshi furent les premiers à obtenir pour leur école la licence officielle du ministère de la Santé au

Japon en 1955.

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Juin 2016 Page 5 Le Shiatsu Santé ou « pression des doigts » est une discipline énergétique de détente. C’est une thérapie manuelle d'origine japonaise, inspirée de l'acupuncture chinoise. Il bénéficie en France d'une reconnaissance légale. Il utilise des pressions verticales, réalisées à l'aide des pouces principalement, parfois avec les autres doigts ou les paumes des mains sur l'ensemble du corps humain, en référence aux connaissances de la médecine traditionnelle japonaise (dont les bases sont quasi identiques à celle de la médecine chinoise) ou aux connaissances de l'anatomie/physiologie moderne, afin de traiter différents troubles fonctionnels voire organiques en tant que médecine préventive. Le shiatsu se pratique au sol, sur un matelas de type futon, sur chaise ergonomique ou sur table.

Ce mémoire clôture trois années de formation intense et de pratique au sein de mon établissement de l’ESAT. Le but de cette formation est que j’étais en recherche d’une méthode qui me permettrait de retrouver une dynamique personnelle, de développer une partie de moi-même que je n’arrivais pas à faire naître dû aux interdits que je m’imposais.

L’approche de la discipline du Shiatsu sur deux semaines de stage m’a permis de prendre conscience que j’avais la possibilité de faire ce travail sur moi en continuant dans cette voie.

Il fallait donc que je postule pour faire la formation en 3 ans de praticien en Shiatsu.

Mon mémoire commence par une courte présentation de mon parcours professionnel suivi de la démarche qui m’a conduit à la formation de praticien en Shiatsu Santé. Ensuite, je résume l’histoire de la psychiatrie et présente la notion de handicap ainsi que l’ESAT où je travaille actuellement.

Je présente par la suite deux cas concrets d’usagers qui travaillent à l’ESAT et qui souffrent d’un handicap mental léger pour l’un et moyen pour l’autre. Enfin, Je termine par une conclusion de ces 3 années de formation.

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Juin 2016 Page 6 Après 22 ans d’activité professionnelle dans des hôpitaux où j’ai côtoyé la maladie et la chirurgie, je me suis intéressée au milieu du handicap en travaillant dans un ESAT (Etablissement de Soutien et d’Aide par le Travail). Ces 22 années m’ont permis de travailler avec des bébés, des enfants, des adultes mais aussi des personnes âgées. Il ne me restait plus que le milieu du handicap mental, et le hasard a voulu que l’on me permette de postuler dans un ESAT.

Ma décision de changer de secteur a été motivée par le fait que j’avais trois enfants (12, 9 et 3 ans) et que je souhaitais leur consacrer plus de temps en évitant de travailler en équipe (6h-14h30 ou 13h – 21h30) et surtout me libérer des week-ends. Ce qui m’a aidé dans mon choix, c’est aussi le fait que je venais d’obtenir mon diplôme d’Infirmière Clinicienne qui correspondait en totalité au travail que l’on me demanderait d’effectuer à l’ESAT.

En effet, en 1998, je me suis intéressée à la profession d’Infirmière Clinicienne. Je trouvais que son rôle correspondait parfaitement à ce que je souhaitais apporter aux patients.

Le fait de considérer le patient comme « personne » et non comme une pathologie calquait plus à ma personnalité.

De ce fait, en 1998 sur une durée de deux ans, j’ai fait une formation d’Infirmière Clinicienne dans le but de quitter les équipes et d’avoir un rôle différent, basé sur la relation d’Aide et de considérer le patient dans sa globalité, pas seulement dans sa pathologie. Pour mieux comprendre cette profession, voici quelques détails qui vous permettrons de comprendre la continuité vers un ESAT.

« Le rôle de l’infirmière Clinicienne relève de la pratique infirmière avancée qui consiste à analyser et à résumer la théorie du savoir infirmier et des résultats de recherche afin de favoriser des changements dans tout le système et de promouvoir la profession d’infirmière dans l’ensemble (article II C, 2008) ».

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Juin 2016 Page 7 L’Infirmière Clinicienne est une infirmière autorisée titulaire d’un grade d’études supérieures en sciences infirmières ayant des connaissances approfondies dans une spécialité clinique.

Les domaines de spécialisation peuvent être axés sur des connaissances relatives à un groupe de population précis, à un certain milieu de pratique, à une maladie ou sous spécialité, à un type de soin ou à un type de problème de santé.

Malgré la variabilité du rôle de l’Infirmière Clinicienne, le travail vise la sécurité, la qualité des soins et des résultats positifs sur la santé.

Malheureusement la direction du centre hospitalier n’a pas su mettre à profit ma formation, j’ai donc répondu à une offre de l’ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) de l’Association du GEDHIF (Groupement d’Entraide Départemental aux Handicapés Inadaptés et à leurs Familles).

L’ESAT me proposait un mi-temps en journée et me libérait des Week End travaillés. Mes qualités relationnelles, d’écoute et d’analyse m’ont permis de postuler. Je souhaitais donner une nouvelle dimension à ma carrière dans un domaine où je pourrai mettre à profit vingt- deux années d’expériences acquises en milieu hospitalier en tant qu’infirmière ainsi que mettre en pratique ma formation de clinicienne. Je pense que mon dynamisme, mon sens de l’organisation et ma capacité à prendre des responsabilités ont été à leurs yeux l’assurance d’une efficacité et de faculté d’adaptation certaine de ma part.

En 2010, lors d’un stage de deux semaines, j’ai découvert la pratique du Shiatsu. J’ai été très enthousiasmée par cette dernière, elle correspondait en totalité à ce que je cherchais afin de pouvoir me lancer dans une recherche personnelle et par la suite une pratique professionnelle. En 2012 j’ai fait ma demande pour suivre la formation de « Praticien en Shiatsu ». J’étais consciente que cela représentait un travail personnel énorme mais je pensais disposer de la motivation nécessaire pour mener à bien ces deux missions (travail et formation). J’étais d’autant plus motivée que ma formation d’infirmière clinicienne se rapprochait clairement de la médecine orientale qui tient compte également de l’être humain dans sa globalité, incluant son environnement.

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Juin 2016 Page 8 Source image : image.jimcdn.com

Mon projet pour l’ESAT était d’apporter un soutien supplémentaire et de donner des soins différents aux « usagers » (travailleurs handicapés) par le biais du Shiatsu tout en gardant ma mission première d’infirmière de l’ESAT. Le constat était tel que ma réflexion s’est portée sur une méthode qui pourrait leur être utile. L’usager est sujet à des « angoisses », des « obsessions » ou des phobies, il est généralement très sensible au stress. Son anxiété, voire son angoisse, se manifeste par un sentiment d’insécurité indéfinissable. Ces angoisses fortes peuvent être la conséquence de situations nouvelles de travail, de proximité physique avec d’autres personnes. Certains sont dans l’incapacité de gérer ces stress au quotidien, c’est pour cette raison qu’ils sont souvent en recherche de bien-être, le Shiatsu m’a paru adapté à leur demande et sans risque pour eux.

Source image : i.ytimg.com

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Juin 2016 Page 9

a) L’ESAT

L’ESAT est un établissement médico-social qui accueille des personnes handicapées physiques et mentales (avec ou sans surhandicaps sensoriels, sociaux, etc.). C’est un milieu de travail protégé qui reçoit des personnes handicapées dont la capacité de travail est évaluée par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapée) à moins d’un tiers de la capacité normale.

Les « Usagers » sont au nombre de 186, ils travaillent de 9h à 17h30 (avec une pause d’une heure pour le déjeuner), ils sont répartis sur quatre sites.

Un site avec les ateliers suivants :

 Routage (qui consiste à mettre sous pli des documents)

 Deux ateliers, qui font du conditionnement (comme les compteurs à eau, entreprise Monin, mise sous film)

 Un atelier Menuiserie.

 Un atelier cuisine.

 Un atelier ménage.

Un deuxième site :

 Atelier Conditionnement (comme les phares de vélo, petits montages électromécanique, luminaires)

 Atelier couture (travaille en autre avec les « Brodeuses Parisiennes »)

 Atelier Vuitton (découpe des cuirs intérieurs des sacs, en relation avec l’établissement Vuitton d’Issoudun)

 Atelier feutrine.

 Un atelier ménage.

Un troisième site :

 Atelier Espaces verts.

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Juin 2016 Page 10 Un quatrième site :

 Avec la Blanchisserie centrale.

 Et la Cuisine Centrale.

Le temps de travail en atelier est de 35h maximum par semaine. Des aménagements de temps de travail peuvent être envisagés selon le projet individuel de la personne.

Des activités éducatives et de soutien sont inclus dans leur temps de travail.

Ces dernières ont deux objectifs :

1. Le développement des capacités professionnelles apportées par les différents apprentissages gérés par des moniteurs et par les stages de formations (sur l’organisation du travail, apprentissage,…)

2. Apporter une aide socio-éducative au travers des activités artistiques, culturelles et sportives, de stage de développement personnel et des interventions de l’équipe médico-sociale dont je fais partie.

L’ESAT propose diverses activités de soutien tel que :

 La percussion.

 Le Football.

 Les arts plastiques.

 Le cirque en lien avec la SA-ESAT.

La SA-ESAT, section Adaptée de l’ESAT, est un lieu d’accueil de jour et de prise en charge pour les usagers de l’ESAT ne pouvant plus exercer une activité professionnelle à temps plein ponctuellement ou durablement. C’est un service qui est proposé à l’Usager pour l’accompagner au travers d’activités à caractère social, éducatif, pédagogique et ludique afin de maintenir ou de développer ses acquis fondamentaux, ses aptitudes physiques et gestuelles.

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Juin 2016 Page 11 Les activités proposées à la SA.ESAT sont :

 Equithérapie

 Boccia

 Cirque

 Entretien d’un marais

 Activités manuelles

 Sensibilisation à l’informatique

 Expression vocale

 Confection de nichoirs

 Atelier confitures

 Sorties (marché, médiathèque)

 Atelier esthétique.

L’ESAT met en œuvre dans le cadre de la prise en charge des usagers, les prestations adaptées à leurs besoins afin de leur permettre de développer leur potentiel d’autonomie et d’intégration professionnelle et sociale.

L’ESAT doit donc à la fois mener à bien les contrats établis avec les divers clients et apporter une prise en charge adaptée, définie pour chacun(e) par un projet d’accompagnement socioprofessionnel individualisé.

b) Le Handicap à l’ESAT

L’article L.323-10 du code du travail stipule :

« Est considéré comme travailleur handicapé … toute personne dont les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement réduites par suite d’une insuffisance ou d’une diminution de ses capacités physiques ou mentales »

Article. N° 75-534 du 30 juin 1975.

« La qualité du travailleur handicapé (mental) est reconnue par la Maison Départementale des Personnes Handicapée (MDPH) prévue à l’article L.323-11. »

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Juin 2016 Page 12 La population de l’ESAT a changé au fil des ans, accueillant aussi des personnes qui souffrent de troubles psycho-affectifs. Cela demande aux personnels de s’adapter à cette nouvelle population, en effet le travail et l’approche sont différents.

Ces travailleurs handicapés que l’on nomme « Usagers », souvent malmenés par la vie, souffrant d’une maladie mentale, vivent sans tabou et le regard des autres leur est indifférents. Certains ont gardé leur « âme » d’enfant avec le regard parfois flou, les cheveux ébouriffés, visage poupon pour les trisomiques. La plupart ne se posent pas la question de comprendre leur place à l’ESAT, cette situation leur convient, et leur permet d’avoir un statut de travailleur, alors pourquoi mettre fin à ce qui les aide à mieux vivre leur handicap.

Lors de mes entretiens infirmiers, les discours sont tous différents et apportent une touche personnelle à chacun. Les uns, me racontent une passion, qu’ils parviennent à raconter de façon neutre, avec des mots qui ne disent rien et tout à la fois. D’autres, ont toujours des choses à dire, sur leur enfance, leur quotidien, leurs rencontres, mais pour certain c’est aussi un questionnement sur le sens de leur existence « pourquoi on m’a mis dans un ESAT »,

« Pourquoi moi et pas mon frère » leur langage n’est pas toujours cohérent mais laisse entrevoir leur détresse face à ce qui leur arrive.

Parfois, c’est tout simplement, la joie de dire ce qui leur vient spontanément dans la tête. Il y a aussi ces usagers qui ne se sentent pas malade, nomment leur peur et leur colère et sont même capable, pour certains, d’en rire après en avoir discuté. D’autres prennent de la distance, mais ne peuvent s’empêcher de se raconter, de se donner un « air important » en racontant leur histoire.

Certains sont envahissant, car je ne suis pas forcément disponible au moment où ils viennent me voir mais ce temps peut se transformer en un moment qui ne ressemble à aucun autre, celui-ci peut être drôle, intense de par le contenu de leur discours. Ils leur arrivent à d’autres de ressasser des idées, d’être saisis de très fortes angoisses et se laissent emporter par leurs émotions ce qui va se traduire par de la colère, des cris, des gestes inappropriés.

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Juin 2016 Page 13 Le maître mot, « ne pas se laisser envahir » par leur détresse, savoir juger la gravité de leur état. Dans l’entretien, je redistribue les rôles de chacun des professionnels qui fera émerger un sens à leur détresse, un lien avec l’état émotionnel soudain qui les bouleverse, et enfin leur assurer une sécurité afin qu’ils retrouvent un semblant de sérénité.

L’usager atteint d’un handicap mental perçoit la réalité de façon différente. C’est pour cette raison qu'il faut éviter certaines erreurs qui pourraient renforcer ses difficultés à reconnaître ses incapacités. Exemples :

- le contredire brutalement, on risque de susciter de l’incompréhension ou une vive réaction - de dénigrer sa façon de voir

- de lui imposer notre interprétation Il faut plutôt s’efforcer de :

- comprendre le sens de sa réalité, le respecter jusqu’à admettre qu’il ne puisse accepter tout de suite la réalité

Je ne me lasse pas de ce face à face, qui peut durer plusieurs minutes, à regarder ces visages, écouter ces voix qui veulent en dire long et pourtant à un moment donné, il faut que je donne un terme à cette discussion. Je suis confrontée à la réalité, une réalité qui n’est pas la nôtre. Entre le soignant et le soigné, il y a une alliance thérapeutique raisonnable, ce travail qui consiste à réfléchir ensemble à cette partie de lui-même qui souffre. Il faut lui apporter des solutions qu’il soit en capacité de comprendre.

Les psychotiques se heurtent à la réalité et au sens de l’existence et ont du mal à rebondir.

Ils ne se sentent pas malades, on peut voir des usagers qui arrêtent leur traitement sous prétexte qu’ils n’en n’ont pas besoin et qu’ils sauront gérer la situation.

On pourrait reprendre la phrase du Dr Durand dans le livre « Leur patient préférés » écrit par une journaliste, Violaine De Montclos :

« Que certains cherchent une signification à ce monde qui leur est énigmatique, que les « sains d’esprit » ont la déraison d’accepter sans plus se poser de questions …. ».

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Juin 2016 Page 14 L’intérêt d’avoir choisi « les usagers » de l’ESAT pour ma thèse m’a permis d’approfondir mes connaissances sur ces derniers, de les observer davantage, de les voir autrement, mais surtout de présenter cet univers du handicap si méconnu.

Source image : shiatsu-bienetre.com

La psychiatrie a pour objet la maladie mentale qui échappe à la classification établie en fonction de lésions anatomiques ou de troubles physiologiques.

La maladie mentale, anciennement appelée « l’aliénation mentale » se différencie des maladies somatiques par le fait qu’elle touche l’Homme dans son entier, c’est-à- dire dans son humanité, dans sa façon d’être dans le monde, dans sa façon de voir le monde, dans ses relations avec les autres.

Les maladies mentales sont des maladies du psychisme (psyché = âme), le patient est affecté tant sur le plan des sentiments, des émotions que sur le plan intellectuel (pensée, jugement, raisonnement, …). Les troubles de l’esprit se répercutent sur le comportement du patient qui sera perturbé.

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Juin 2016 Page 15 La notion d’aliénation mentale est apparue au tout début du XIXème siècle, peu de temps après la révolution française. Le malade mental a longtemps été considéré comme un « possédé », on parlait à son sujet de « démon », de « sorcier ».

Auparavant, les malades mentaux n’étaient pas différenciés des marginaux, des délinquants, des inadaptés et ces gens-là étaient souvent envoyés dans les colonies d’Outre-mer, emprisonnés à vie ou brulés sur un bûcher. Ces pathologies suscitaient la peur et, à travers la religion et la philosophie, elles étaient considérées comme des faits surnaturels, à l’origine des troubles étant souvent rapportée à des causes morales.

En 1793 : Philippe Pinel, médecin à l’hôpital Bicêtre, brise « les chaînes des aliénés ».

Par ce geste symbolique de médecin, il qualifie le sujet de malade mental en le séparant des autres déviants, des inadaptés, « des mauvais sujets ».

Philippe Pinel (1745-1826) Source image : appl-lachaise.net

La Loi du 30 juin 1838 prévoit des soins aux malades mentaux dans des établissements spécialement destinés à les recevoir. Ce sont les anciens asiles, ou les

hôpitaux psychiatriques, et actuellement les centres hospitaliers spécialisés (CHS).

Cette loi prévoit aussi les modes de placement dans ces établissements avec des mesures d’assistance aux malades et des mesures de protection de la société. C’est à la fois une loi d’assistance, d’autorité et de protection de la société et de la personne.

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Juin 2016 Page 16 La loi du 27 juin 1990 reste dans l’esprit de la loi de 1838.

L’idée directive va là aussi dans le sens de la protection des personnes, que ce soit le malade ou la société.

Le malade porteur d’un danger, pour lui ou pour autrui, refusant l’hospitalisation, sera hospitalisé de façon autoritaire, contre son gré, pour être soigné.

Cette nouvelle loi renforce les contrôles d’admission du patient afin de mieux garantir le droit des personnes.

Source image : historypsychiatry.com

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Juin 2016 Page 17 Source image : shiatsu-reflexo.com

a) Généralités

Le Shiatsu Santé (terme Japonais signifiant pression des doigts : Shi = doigts et Atsu = pression), est une discipline énergétique de détente et qui consiste en des étirements et des pressions appliquées sur l’ensemble du corps. Ces pressions s’effectuent avec les doigts.

Je tiens particulièrement à préciser, que ce type de soin s’adresse à toutes les personnes désireuses de prendre leur santé “en main”, pour s’entretenir de manière naturelle et globale afin de devenir « Acteur de SA santé ».

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Juin 2016 Page 18 Je tenais à le préciser car il va de soi pour moi que si la personne prend conscience qu’elle est acteur de sa vie, sa façon de réagir et de prendre soin d’elle changerait indéniablement.

Le Shiatsu Santé n’est ni massage, ni idéologie, ni médecine au sens occidental du terme.

C’est une méthode de relaxation et de bien-être s’inscrivant dans le domaine de la prévention. Il s’adresse à toute personne désireuse de maintenir ou de développer un niveau de bien-être physique, psychologique et émotionnel. Elle consiste à faire des pressions et des relâchements sur des points d’acupunctures.

Le Shiatsu Santé permet de restaurer la libre circulation du flux énergétique, qui est la composante de la santé. Il tonifie et harmonise la circulation du Ki ou « énergie vitale » dans l’organisme. Il permet de corriger d’éventuels dysfonctionnements, responsables de douleurs et de tensions physiques et psychiques, par des pressions sur les méridiens et sur les points d’acupuncture ainsi que par un travail sur les articulations et les tendons au moyen de mobilisations et d’étirements doux.

Le Shiatsu Santé permet de renforcer les zones énergétiques affaiblies, d’améliorer le fonctionnement des organes et du système nerveux parasympathique. L’organisme retrouve son équilibre interne et peut à nouveau s’autoréguler.

Le Shiatsu Santé fait partie des “médecines alternatives dites non conventionnelles” qui considèrent l’homme comme un tout dans son environnement afin de le respecter et de ne pas lui nuire, comme le demandait déjà Hippocrate dans son serment.

Source image : commons.wikimedia.org

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Juin 2016 Page 19 Cette méthode n’est pas une aide limitée à un symptôme, mais à l’amélioration du terrain à la fois physique et psychologique, condition “sine qua non” d’une possible et durable guérison.

Le Shiatsu Santé a une place de tout premier choix dans la prévention. C’est une technique pour évacuer le stress, les tensions, l’anxiété, les angoisses et le mal-être à l’origine de nombreux maux.

« La lutte contre la maladie peut être comparable à un incendie, plus on le prend au début, moins il faut d’eau et d’énergie pour l’éteindre, moins il fait de dégâts »

Phrase repris du livre « Le médecin, son malade et la maladie » du Dr Mickaël Balint.

Le Shiatsu Santé s’appuie sur les fondamentaux de la Médecine Traditionnelle Chinoise, théories des cinq éléments, des cinq organes et des six entrailles, du yin et du yang. Ceux-ci établissent la nature des relations physiologiques complexes de l’organisme, les causes et la genèse des maladies, les principes du diagnostic et les stratégies de traitement.

La pensée philosophique chinoise s’oriente vers l’observation de la nature et de ses cycles.

Elle suscite chez les occidentaux une fascination de par leur façon d’aborder la maladie. De plus en plus les occidentaux sont en recherche constante d’améliorer leur santé en évitant d’avoir recours aux médicaments.

La Médecine Traditionnelle Chinoise (plus connue sous l’appellation M.T.C) répond en partie à cette attente car elle considère et observe l’homme comme un tout, relié à l’ensemble de l’univers.

Source image : ebamboo.b.e.f.unblog.fr Source image : symbolique-eso.blogspot.com

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Juin 2016 Page 20 Pour la Médecine Traditionnelle Chinoise, la maladie est toujours la résultante d’une disharmonie de l’homme avec lui-même ou de l’homme avec son environnement.

Cette philosophie a expliqué et codifié de façon globale et subtile l’ensemble des phénomènes naturels et pathologiques avec sa logique du “yin et du yang”, deux entités à la fois opposés et complémentaires. De l’interaction de ces deux puissances en découlent les cinq éléments : Bois, Feu, Métal, Eau et Terre. Cette philosophie est élaborée à partir de l’observation de la nature et de l’être humain.

La médecine chinoise a pour objectif, au-delà de la guérison des maladies, la restauration d’un vaste équilibre, au sein de l’organisme dans sa totalité et par rapport à l’ensemble de l’univers.

Source image : xn—kinsiologie-marseille-d5b.com

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Juin 2016 Page 21 Source image : biocoop-cholet.fr

b) Les bienfaits du shiatsu 1) Personnels

Quand je parle de Shiatsu, je ne peux pas, ne pas citer Shizuto Masunaga, qui, lors de mon premier stage en 2010 m’a été donné comme une référence dans le Shiatsu, ce qui n’est pas forcément partagé par toutes les écoles de Shiatsu. Mon ignorance à cette pratique était évidente et mon désir d’en savoir toujours plus me laissait éblouie par tout ce que j’entendais, j’étais fascinée et j’absorbais tout ce qui m’était dit durant deux semaines. Je suis devenue intransigeante envers moi, je voulais absolument tout savoir sur cette pratique qui, j’en étais certaine correspondait à ma philosophie.

Six ans après, j’en suis toujours convaincue, cette pratique m’a permis de faire un travail approfondi sur moi. Elle m’a permis également d’avoir un autre regard, plus en profondeur sur les personnes qui m’entourent, ce qui me parait fondamental tout en étant aidant. Cette conception (philosophie chinoise) qui est fondée sur un ensemble de principe joue un rôle essentiel dans ma vie, pour moi, elle est riche de sens et indispensable dans la pratique du Shiatsu. Cette philosophie démontre une réalité sans laquelle nous ne pouvons exister, je pense que cela est capital pour pouvoir avancer. Le fait de partager, d’expliquer, de pratiquer cet « Art », a généré dans mon entourage des questionnements, prises de conscience et parfois révélations.

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Juin 2016 Page 22

Shizuto Masunaga

Source image : iokai.free.fr

Shizuto Masunaga, est né en 1925 à Hiroshima et est décédé en 1981. Il était membre de l’institut de médecine orientale et de l’association de psychologie du Japon. Pendant dix ans il a enseigné à l’institut japonais du Shiatsu à Tokyo avec la particularité d’inclure dans son enseignement une partie artistique.

Son intérêt pour le Shiatsu s’est éveillé dès son enfance, à la suite de rencontres entre ses parents et des grands Maîtres de Shiatsu. En 1949, il est diplômé de psychologie et poursuit ses études de thérapeute. Il fonde IOKAI en 1960 et ouvre un institut à Tokyo 8 ans plus tard.

Cet institut encore appelé « l’Ecole Masunaga » bien que non reconnu au Japon, forme de nombreux praticien de Shiatsu ayant leur diplôme officiel, et fait également office de clinique où de nombreux japonais viennent se faire traiter.

Après avoir réfléchi sur ce qui, pour lui, est le réel travail de l’énergie, Masunaga est le premier à rétablir les bases théoriques de la thérapeutique shiatsu en référence au grands classiques de la Médecine traditionnelle chinoise (YIN/ YANG, les méridiens, etc.) et développe sa propre méthode : le Shiatsu des méridiens.

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Juin 2016 Page 23 Il pense que le travail sur les tsubos n’est pas suffisant n’autant plus que ces derniers n’ont pas la même situation en fonction de la morphologie des individus. Il conçoit à partir des trajets primitifs de l’acupuncture, une topographie plus complète des parcours des méridiens dans l’intégralité du corps.

Ses recherches lui font découvrir que les méridiens sont situés à la fois sur les membres supérieur et inférieur, ce qui n’est pas le cas pour tous les méridiens dans le Shiatsu classique. Il développe la technique de l’Ampuku et détermine alors les zones de diagnostic de l’abdomen permettant d’établir un bilan énergétique en quantité et /ou en qualité, zone plutôt Kyo (vide) ou plutôt Jitsu (pleine).

Sa méthode insiste particulièrement sur la notion d’échange entre le donneur et le receveur.

Un enseignement basé sur le concept I SHIN DEN SHIN, c’est-à-dire la transmission directe d’un savoir par l’expérience.

Ce terme japonais signifie littéralement transmissions de « cœur à cœur » entre l’enseignant et les étudiants. I SHIN DEN SHIN indique de part et d’autre une attitude d’ouverture défini dans la pensée orientale comme une ouverture du cœur. En France, elle est appelée Zen Shiatsu en référence à son ouvrage écrit en 1977.

Pour Masunaga, s’il est important dans la pratique du Zen d’avoir un bon maître, dans la pratique du Shiatsu le patient est aussi le maître.

Sa démarche soulève bien sûr des remous et beaucoup de discussion et, après avoir été écarté par Namikoshi, il ouvre sa propre école. Masunaga ne tarde pas à être reconnu comme un génial novateur dont l’esprit de recherche s’enracine dans la richesse des origines.

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Juin 2016 Page 24 2) Professionnels

Source image : Shiatsu Traditionnel - Tours

Les bienfaits que j’apporte aux usagers sont :

 En premier lieu, leur apporter une détente physique et psychique.

 de réduire leur stress et leurs tensions,

 stimuler et renforcer le système d’auto défense de leur organisme,

 équilibrer le système énergétique dans sa globalité,

Ceci en contribuant à améliorer le bien-être des « Usagers » de l’ESAT.

Mon but est de leur apporter surtout un mieux-être en réduisant leurs tensions pour arriver à une détente physique et mentale. Je suis consciente que mon projet sera compliqué dans le sens où les usagers ont une approche du corps différente de la nôtre, de par leur vécu.

Mais, je souhaitais quand même m’engager dans cette voie tout en sachant que j’aurai des distances à respecter. Il faut bien comprendre que pour quelques usagers, certaines parties du corps sont considérées comme des sanctuaires, il faut donc contourner cette zone protégée.

A ce jour, j’ai quelques demandes que certains usagers osent exprimer, mais, ma mission première me prend beaucoup de temps et je dois concilier les deux. La diffusion de cette discipline au sein de l’établissement est reçue positivement.

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Juin 2016 Page 25 Source image : charentemieuxetre.fr

c) Efficacités du Shiatsu

Le traitement de Shiatsu a pour effet immédiat de relaxer le corps et de permettre à la conscience de réintégrer son habitat, ce qui produit un état comparable à celui du vrai repos, une sensation de légèreté, de bien-être, de disponibilité envers soi-même. D’autre part, en rétablissant la circulation énergétique dans les méridiens, il dynamise les fonctions vitales du corps et optimise son adaptation au quotidien. Ce faisant, la santé s’en trouve améliorée.

En l’absence de troubles manifestes, le Shiatsu apporte déjà relaxation et détente fort appréciables. Nul besoin donc d’être forcément malade, pour bénéficier du bien-être produit par le Shiatsu.

Il se pratique aussi bien sur les adultes, que sur des enfants et soutient également de manière très efficace les personnes âgées ainsi que les personnes handicapées. Une séance dure entre 50 et 60 minutes et se pratique au sol, sur une table ou sur une chaise ergonomique, la personne doit prévoir une tenue ample et confortable.

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Juin 2016 Page 26 Le Shiatsu est efficace pour :

 Apprendre à mieux se connaître, en prenant conscience de certaines tensions légères ou profondes, liées parfois au psychisme

 Il n’est pas nécessaire de présenter des symptômes pour recevoir un Shiatsu. Le Shiatsu joue aussi un rôle important dans le préventif, et de promotion de la santé en stimulant le système immunitaire et la capacité naturelle du corps à s’auto-guérir.

Recevoir régulièrement un Shiatsu permet de maintenir un bon équilibre énergétique.

 Toutefois le Shiatsu ne remplace en aucun cas, un traitement médical en cas de maladie grave, ou en cas de symptômes pouvant laisser supposer une telle maladie.

 Par contre, le Shiatsu reste complémentaire, la médecine occidentale cherchant à comprendre la maladie par une analyse scientifique, microscopique, et la médecine chinoise tenant compte de l’être humain dans sa globalité, incluant son environnement.

 Voici quelques troubles que l’on peut traiter : Réduire les effets du stress, Soulager certaines douleurs, Dénouer des tensions musculaires, articulaires et nerveuses, Prévenir et calmer les troubles digestifs, intestinaux, circulatoires, Soulager et diminuer les symptômes de maladies chroniques, Retrouver le calme, le sommeil, le dynamisme, Accélérer le rétablissement après un accident, une maladie, une opération, Soulager le dysfonctionnement du cycle menstruel, Accompagner la grossesse et la ménopause, Stabiliser les émotions, Le Shiatsu permet de relaxer en profondeur au travers du système nerveux central, il est antidépresseur naturel.

Une étude Américaine portant sur des sujets atteints de douleurs dorsales, aurait démontré des différences significatives du degré de douleur et d’anxiété après quatre traitements de Shiatsu. Selon les auteurs, les sujets recommanderaient le Shiatsu comme traitement à toutes les personnes souffrant de douleurs lombaires.

« The effects of shiatsu on lower back pain”. Brady LH, Henry K, Luth JF 2nd,Casper-Bruett KK SourceDrake University, USA.2001 March

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Juin 2016 Page 27 Source image : marybethkeigher.com

a) Présentation

Je décris volontairement ces deux cas concrets Emma et Julien, car ils font partie des personnes à qui je pratique des « Shiatsu de bien-être », tout en étant consciente qu’avec le

« Shiatsu thérapeutique » l’un ne va pas sans l’autre. En effet, le fait de travailler sur des points sensibles permet aussi de rééquilibrer certains dysfonctionnements. Mais, il m’est plus aisé de pratiquer la détente avec les usagers au travers de leur ressenti et leur rapport au corps. Le fait de toucher certaines parties du corps peut être très angoissant pour certains et par conséquent inefficace.

Mon choix s’est dirigé vers un garçon qui souffre d’une névrose très prononcée, qui se raconte facilement et qui s’est prêté aisément à mon projet d’écriture.

Mon deuxième choix, s’est porté vers une jeune femme trisomique, d’un niveau de déficience moyenne. Elle a complétement adhérée, toujours soucieuse de savoir si elle faisait bien mais est restée discrète sur ses ressentis.

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Juin 2016 Page 28 Il ne m’a pas été facile de faire un choix, les usagers sont tous différents mais tout aussi intéressants de par leur diversité et leur pathologie.

Lors d’un entretien, je leur ai demandé s’ils voulaient adhérer à mon projet de mémoire de fin d’étude, sans hésitation, ils ont dit « oui ». J’ai nettement senti que le fait de les avoir choisis leur donnait un sentiment d’importance, non seulement à leur personne mais aussi à leur discours. Leur façon de se tenir debout est devenue une nécessité de se tenir droit, la tête haute.

Leur participation a été entière, coopérer leur permettait d’en retirer un certain bénéfice, venir me voir régulièrement, se démarquer des autres, ce qui était à leur yeux d’une « très haute importance ».

En ce qui concerne la pratique du Shiatsu, je n’ai eu aucun soucis, ils disaient en ressentir les bénéfices, ils en ressortaient enchantés. Mais, en ce qui concerne les conseils qui complètent cette pratique, à savoir la respiration, l’alimentation, le sommeil, c’est déjà plus compliqué.

Source image : letempsdutuina.files.wordpress.com

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Juin 2016 Page 29 Source image : bien-etre-7-le-pied.eu

Malgré les efforts d’Emma, il m’a été impossible de lui enseigner les temps de la respiration, c’était trop compliqué pour elle, en dépit de sa volonté. En ce qui concerne Julien, il a parfaitement compris, il se permettait même de me dire qu’il avait un peu changé les

« donnes », car cela lui convenait mieux, pourquoi pas, s’il s’y retrouvait …

Des séances régulières (environs tous les 15 jours) ont fait que les résultats ont été positifs, dans le sens où la finalité de ces études de cas était de leur apporter et leur faire ressentir du bien-être physique et mental à des temps rapprochés, mon but était atteint jusqu’aux limites à respecter.

Les séances se passent dans l’infirmerie, seul lieu disponible, mais pas toujours idéal, car les autres usagers qui ont besoin de mes services peuvent arriver à tout moment, mais globalement, il n’y a pas de soucis. Le matériel que j’utilise est une table ou une chaise ergonomique. Il ne m’a pas été possible d’avoir un futon pour des raisons de place et de coût. Une séance dure environ vingt minutes à une demi-heure. La personne reste habillée, s’installe sur la table ou la chaise ergonomique. Je leur demande de mettre une tenue souple afin de faciliter mon travail.

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Juin 2016 Page 30 Source image : servimg.com

b) Julien

Julien est un homme de 40 ans, il est l’aîné d’une fratrie de 3 enfants. Célibataire, il vit avec sa mère.

Un jour, à une réunion pluridisciplinaire, la psychologue présente les préoccupations de Julien. Tout est flou dans sa tête, il est en forte demande d’une relation d’aide. A l’issue de cette réunion, il est convenu que la psychologue propose à Julien de venir me voir afin de lui présenter la pratique du « Shiatsu ».

C’était un mardi, Julien frappe timidement à la porte de mon bureau. Il entre et commence par s’excuser de me déranger. Semble mal à l’aise, sa voix faible anone quelques mots. Julien prend confiance au fur et à mesure de la discussion, il est très curieux d’avoir des explications sur la pratique du Shiatsu, je le sens détendu au bout de quelques minutes. Il est tout excité d’en savoir plus, en ressortant de mon cabinet il sautille sur ses jambes en disant qu’il était content de bénéficier de cette pratique. Il comprend vite les bienfaits que cela peut lui apporter. Ce qui déclenche en lui un débit de parole plus rapide, voir un peu bousculé dans sa façon de parler, il a hâte de commencer.

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Juin 2016 Page 31 La première consultation s’avère bénéfique d’après lui. Visiblement, il prend plaisir à ce moment de détente. Il profite pour parler de lui, il aime à se raconter, le fait avec intelligence, vivacité, évoque l’école, les amis et saisit très vite qu’il se donne de l’importance. Il me dit qu’il se sent bien avec moi, ce qu’il apprécie c’est qu’il n’y a pas de problème de barrière contrairement à d’autre professionnel dans l’ESAT, il dit « Avec vous, je me sens moi-même », ce qui lui permet de se livrer plus librement.

Il me confie que l’environnement du travail est dur, le bruit qui vient de l’atelier lui est insupportable, Julien craint le vacarme qui déferle sur lui comme une vague et le désoriente, il me dit « J’ai trouvé des astuces pour m’adapter, c’est au cas par cas, j’ai des stratégies ».

Sa monitrice fait partie de tout cet environnement, il le ressent comme une difficulté pour pouvoir se confier, « sa disponibilité n’est pas grande, c’est le travail ».

Son environnement familial et culturel lui permet d’avoir une vision des choses un peu différente, mais la maladie a raison de son courage, il est obligé de travailler dans un milieu protégé. Il déroute son entourage, cherche du réconfort chez certaines personnes qu’il côtoie, les autres le bousculent et cela le dérange.

Julien refuse les médicaments, il pense qu’il est capable de s’en sortir sans avoir recours à la médication, il ne veut pas être abruti par ces derniers. Il refuse d’être placé sous tutelle, pour lui, ce serait être étiqueté comme un individu incapable de vivre parmi les autres. Lui, c’est différent, ce n’est pas qu’il est incapable de vivre avec les autres, c’est que les autres sont dérangeant pour qu’il puisse vivre sa vie normalement.

L’espace qu’il est venu chercher à l’infirmerie est un lieu qu’il a choisi (après lui avoir proposé) librement où il n’est pas question de le soigner, de le cadrer, de le conseiller, seulement de le laisser parler et lui apporter un peu de bien-être avec la pratique du shiatsu.

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Juin 2016 Page 32 Dès le début Julien demande à venir souvent, mais de temps en temps il fait faux bond à nos rendez-vous en prétextant que sa monitrice ne lui a pas rappelé l’heure. Lorsque je lui fais remarquer que c’est à lui de penser à ses rendez-vous et non à sa monitrice, il prend un air désolé en reconnaissant qu’il n’a pas bien fait, que c’est à lui d’y penser. La prochaine fois il va se donner les moyens d’y penser et il oublie ...

Lors des séances Julien parle vite comme pour être sûr que je ne vais pas l’interrompre, il est toujours dans le même discours celui de son entourage qui ne le comprend pas, il est différent, perçoit les choses différemment. Ses remarques peuvent être subtiles, pertinentes non loin de la réalité. « Ca se passe dans la tête tout ça, il faut faire des choix, la finalité c’est que je suis bien avec ma petite vie tranquille »

Lors d’une séance, il me parle de son enfance avec une voix précipitée, comme si, il voulait éviter que je l’arrête dans son discours avant qu’il ait fini de me raconter:

« A 6 ans, je me rappelle très bien, j’ai encore les images dans ma tête. Mes parents m’ont laissé à l’hôpital, je l’ai très mal vécu. Ils me disaient que j’allais repartir avec eux, mais ils m’ont laissé à l’hôpital. Je ne me souviens plus pourquoi, plusieurs opérations de la hanche, mais ça été très long, je suis resté un an avec la possibilité de rentrer chez moi le weekend.

L’alternance entre l’hôpital et le domicile a été très dure pour moi, c’était compliqué de retourner à l’hôpital. Après la rééducation, je pensais rentrer chez moi, mais je suis entré en IME. Je me rappelle des têtes des personnes qui m’entouraient, des blouses que je portais, on était quatre élèves. Un jour, j’ai entendu une personne dire « Il a l’air normal, il peut aller au CE1 ». Je ne maitrise pas tous les éléments, mais, je suis allé au CE1. »

Julien a beaucoup d’humour, c’est un homme d’une grande douceur et d’une certaine intelligence, qui aime évoquer ses passe-temps, ses lectures, ses réflexions, ses interrogations.

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Juin 2016 Page 33 Julien se dit assez « matérialiste », il aime collectionner des objets. Il regarde les cartes routières et planifie comme il dit « des vadrouilles », il imagine des voyages. « Je fais une sorte d’inventaire, je prospecte ».

Il aime l’astronomie, regarde les étoiles avec sa lunette astronomique et son télescope. Il s’intéresse à l’informatique, me propose de faire une affiche pour accrocher à ma porte afin de signifier aux personnes que je suis en soins.

Ses CD sont triés et rangés sur une étagère, il s’est fait des « playlists », aime regarder des films en rétroprojecteur. Il aménage son espace chez lui, place les objets, met ses livres en valeur, aime voir les jeux vidéo qu’il a chez lui « ce que j’ai chez moi, je l’ai bien pensé ».

Julien me dit « J’aime m’équiper en matériel, même si je n’aime pas faire l’activité. Exemple :

« Pour le jardin, j’ai acheté une pelle, un râteau, je gratte dans des domaines qui n’était pas le mien à la base, mais ça me plait »

Julien aime mettre en valeur ce qu’il apprécie comme la peinture, « J’ai commencé mais c’est primitif quand j’étais gamin, je gribouillais beaucoup ». Il aimait la poésie, faisait des phrases bien rythmées et continue à écrire des poèmes.

Il adore chiner dans les brocantes à la recherche des « choses » comme les cartes postales.

«C’est pas une tradition, mais je suis le mouvement », « J’ai beaucoup de centre d’intérêts car j’ai grandi avec ça ».

Il va toujours visiter les églises, surtout les cathédrales car cela le fascine. Il s’intéresse à l’histoire, aux évènements historiques, les vieilles tombes, les vieilles pierres en général comme les châteaux.

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Juin 2016 Page 34 De par ces plaisirs, il s’est mis à lire, est très curieux de découvrir l’histoire. « Au début c’était très timide, maintenant, je pars seul, je prends le train. Il y a eu plusieurs influences, mes grands-parents, ma sœur et mes cousins. Par la suite, je suis parti de plus en plus loin. Ma sœur est allée à Londres, je suis allé lui rendre visite avec deux copains, elle m’a aidé à trouver une auberge de jeunesse. J’ai tout organisé ».

Toutes ces passions, datent de sa jeunesse, il les perfectionne, se documente. « Il y a toute une recherche autour, je vais toujours plus loin pour les mettre en pratique ». « Dans ma tête, il faut que je sente la passion qui me vienne ». En ce moment, il est sur la révolution française, il se documente avant sur internet et va à Paris sur les lieux de ses recherches comme Robespierre, Camille Desmoulins. Il aime situer les monuments et se déplace sur Paris pour voir ce qu’il a repéré.

Il part le WE, au début, il était accompagné de sa sœur, après il a appris à se débrouiller seul, il avait plus d’assurance. Il aime transmettre son savoir à son neveu, il l’emmène visiter les châteaux, part en train ou en vélo si ce n’est pas très loin.

Julien et le Shiatsu

Il est petit, chauve sur le dessus de la tête ce qui forme un couloir au milieu du crâne laissant apparaitre de chaque côté au-dessus des oreilles des cheveux fins et châtain.

Il présente une surcharge avec un petit ventre en avant, il a une démarche traînante.

Parle beaucoup avec un débit rapide.

Ses dents ne sont pas en bon état car il n’aime pas aller chez le dentiste.

N’a pas de lunettes mais il a une baisse de l’acuité visuelle de son œil gauche.

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Juin 2016 Page 35 Il dit avoir un mauvais sommeil, nuit courte, réveil vers 4-5h du matin, se rendort facilement.

Mange ses ongles. Ongles striés.

Alimentation : Semble s’alimenter correctement d’après lui.

Psychisme : névrose aggravée avec des angoisses qui sont développées. Fait toujours attention à ce qu’il dit, ce qui le fatigue, développe des stratagèmes.

Il n’a pas peur du froid, mais ses mains sont froides, sèches avec dermatoses, sensation de froid (frissons) sur les avant-bras.

Ressent des courbatures au niveau des jambes, du dos, des faces externes des bras.

Julien s’installe avec plaisir sur la table ou sur la chaise. Sa respiration est à peine perceptible au niveau du thorax mais il gonfle le ventre. Je lui mets une musique douce qui se prête à la séance.

Sa respiration est bruyante de façon à me transmettre qu’il rentre vite dans un état de relaxation et prêt à recevoir le Shiatsu. Parfois, il discute, il a envie de parler de ce qui l’ennuie mais cela le met dans un état de crispation ce qui l’empêche de ressentir les bienfaits, à d’autres moments, il est calme et se prête à la séance.

En général, Julien ressort de la séance, très détendu et reposé, il avoue que depuis que je lui fais ces séances régulières (tous les 15 jours environs), il trouve qu’il est moins stressé, sa tension est relâchée, son esprit est serein. Je peux le vérifier sur son visage détendu, il est calme et décontracté. Nous avons convenu ensemble que l’on espacerait les séances à une fois par mois.

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Juin 2016 Page 36 Source image : galerie-alittlemarket.com

c) Emma

C’est une jeune femme de 41 ans qui souffre d’une anomalie génétique, la trisomie, avec une déficience intellectuelle moyenne. Elle a appris à lire et écrire mais cela reste quand même un peu compliqué ce qui lui donne une certaine autonomie. Elle est porteuse d’une cardiopathie congénitale bien tolérée, sans retentissement hémodynamique ni fonctionnel.

Elle a une vie normale sans restriction particulière. Elle souffre également d’une hypothyroïdie (ce qui est fréquent chez les trisomiques). Elle présente une allergie à un antibiotique.

Emma est rentrée à l’ESAT (appelé à cette période le CAT, Centre d’Aide par le Travail) en décembre 1995, elle avait 20 ans, elle est sous protection juridique, ce sont ses parents qui sont tuteurs.

Emma est l’aîné d’une fratrie de deux, elle a une sœur qui ne présente pas de déficience. Elle a marché à l’âge de deux ans, elle a parlé au même âge qu’un enfant normal mais on ne la comprenait pas. De ce fait, elle a eu des cours d’orthophonie pendant deux ans pour mieux prononcer les mots et faire des phrases.

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Juin 2016 Page 37 Emma a eu une éducation scolaire normale pendant cinq ans de l’âge de 3 à 8 ans, elle a eu pendant cette période, un comportement normal. Emma vit chez ses parents, elle est très affectueuse avec eux, elle aime beaucoup sa sœur et n’est pas jalouse d’elle. En règle générale, elle est très affectueuse, en demande de câlins, de bisous.

Quand elle rencontre des personnes extérieures à la maison, si elle ne les connait pas bien, au début, elle reste craintive, puis se sent bien et les adopte. Elle ne se met pas facilement en colère. Elle est à l’écoute de son entourage et participe aux conversations tout en restant neutre.

Emma aime beaucoup jouer aux jeux de société, tous les jeux l’intéressent, ça peut lui arriver de jouer seule cela ne lui pose pas de problème. Elle se souvient des règles, dit avoir une bonne mémoire. Emma ne reste pas inactive, elle aime beaucoup s’occuper, s’intéresse à tout.

Emma dit avoir peur du noir, de l’orage et des oiseaux quand ils sont trop près d’elle.

Elle a une bonne adaptation au travail, elle a le respect de la hiérarchie. Elle écoute bien les consignes, peine à faire quelques travails, elle ne comprend pas toujours, mais ne se décourage pas, recommence pour que sa monitrice soit fière d’elle. Elle est toujours en attente d’une valorisation de la part de cette dernière.

Emma est très coquette, elle est soucieuse d’être belle, met des robes qu’elle trouve très belles, aime que l’on remarque qu’elle a une nouvelle coiffure, une nouvelle tenue.

Emma est toujours de bonne humeur, parfois, il lui arrive d’être têtue mais sur une durée très courte. Elle a besoin de savoir l’organisation qui l’entoure (quel travail, à quelle heure, quel jour, avec qui, …). Sans ces repères, elle angoisse très vite.

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Juin 2016 Page 38 Emma est consciente de son handicap et dit le vivre bien.

Elle a eu une déception sentimentale il y a un an, ce qui lui fait dire qu’elle ne veut pas de petit copain pour l’instant, car elle en est encore très triste.

Emma et le Shiatsu

Emma n’est pas très grande avec une surcharge pondérale, cela se voit surtout au niveau des hanches, mais sa démarche est plutôt lente due à son hypotonie musculaire.

Emma est très coquette, elle met du rouge à ongles et en est fière. Ses petites mains boudinées sont tièdes, les pieds sont également chauds.

Elle ne se plaint pas d’un manque de sommeil, dit que lorsqu’elle est dans son lit, elle regarde un livre et s’endort tout de suite après.

Elle est docile, toujours prête à écouter les conseils de diététique et les suit aisément sans rechigner, Il faut simplement lui faire régulièrement des petits rappels, elle a tendance à oublier.

Son visage est petit et rond, il rayonne de son teint brillant, et nous laisse entrevoir des pommettes rouges. Emma porte des lunettes, son regard est vif, rempli de la joie de vivre. Sa voie est petite et faible et son élocution un peu compliquée de par ses difficultés à prononcer les mots. Emma aime chantonner, Il ne faut pas la disputer sinon elle rentre dans un mutisme.

Lorsqu’Emma arrive pour faire la séance, son comportement est toujours un peu timide mais joyeux. Elle s’installe sur la table car la chaise ne lui convient pas, elle est trop petite pour tenir, elle a tendance à glisser. Elle peine à monter sur la table, ce qui la fait rire, je lui propose à chaque fois mon aide qu’elle accepte bien volontiers.

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Juin 2016 Page 39 Une fois installée, elle respire calmement, ferme les yeux, se détend et attend avec impatience que je commence la séance. Je lui mets également une musique douce qu’elle apprécie, elle dit que ça l’apaise. Elle préfère une ambiance feutrée alors je ferme un peu les rideaux.

La séance de Shiatsu dure une demi-heure. Chaque séance est différente, tantôt je lui fais un shiatsu du visage, des mains, des pieds ou du dos. Mais ce que préfère Emma c’est le visage.

Elle ne pose pas de question, reçoit le shiatsu naturellement, sans inquiétude. Elle ne pointe pas d’endroit douloureux, son corps se prête aux appuis sans aucune difficulté. Lorsque la séance est terminée, elle est détendue, ses yeux présentent des signes d’endormissement, de détente. Elle me dit qu’elle apprécie ses moments où disparaissent ses tensions.

Emma est plus dans la discrétion, fait attention à ne pas gêner, ne s’impose pas. Elle n’essaie pas d’attirer l’attention, mais elle aime que l’on prenne soin d’elle. Le shiatsu est bénéfique pour Emma après chaque séance elle est dans un état de repos. Ça lui permet d’interrompre son activité et de prendre un peu de temps pour elle. Comme elle se sent apaisée elle repart confiante à son travail, mais n’oublie pas avant de partir de me redemander un RDV.

Je ne cherche pas auprès d’Emma à faire de la thérapeutique, mon objectif est qu’elle ressente du plaisir à recevoir un Shiatsu et qu’elle reparte avec la sensation de bien-être.

Quand je la vois ressortir de mon cabinet, je prends conscience que mon objectif est atteint et cela me donne la satisfaction d’avoir réussi.

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Juin 2016 Page 40 Comme vous l’avez vu tout au long de ce mémoire, j’ai pu relater mon parcours professionnel en expliquant ce qui m’a conduit au désir de pratiquer le Shiatsu Santé.

Etre réellement au service de l’usager cela a été possible. Les usagers attendent que je leur pratique le Shiatsu Santé, que je les touche, les soulage. Ils souhaitent mon aide à un moment donné quand ils perçoivent inconsciemment un sentiment d’abandon et de détresse vis-à-vis de leur état général. L’importance du toucher enrichit la qualité des soins que je leur apporte.

Mon seul obstacle a été les directions précédentes qui, malgré mes nombreuses demandes d’être formée, ne voyait pas l’utilité de cette pratique sur les usagers. Même en justifiant le mieux-être dans leur travail, je n’ai pas eu gain de cause. Le Shiatsu Santé me paraissait être tout simplement du bon sens, mais il est bien difficile à faire comprendre et accepter puisque, de par sa nature même, il échappe aux schémas classiques ou aux protocoles habituels bien structurés. Il a fallu que l’ESAT change de direction pour atteindre mon but.

Cette dernière a adhéré à mon projet et j’ai pu enfin commencer ma formation de Praticien en Shiatsu Santé.

Je peux affirmer aujourd’hui, qu’une telle approche est indispensable dans un ESAT qui est devenu un « Univers de production ». On demande aux usagers d’être plus efficaces dans le travail et plus rapides ce qui n’est pas évident avec leur pathologie, ceci entraîne chez certains un mal-être et un sentiment d’échec.

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Juin 2016 Page 41 Il est important de pouvoir détendre la nuque d’un usager qui passe 7h 30 dans sa journée, la tête penchée sur sa table, de permettre à certains de mieux dormir la nuit grâce au shiatsu du visage, de détendre les anxieux par le shiatsu des mains, d’améliorer leur confort en faisant un shiatsu du dos, un Shiatsu doux, calmant, relaxant, rassurant et sincère. C’est le retour à la sensation d’exister, de se sentir en forme, d’être mieux. C’est une aide précieuse pour mieux communiquer et même pour redonner le sourire.

Je suis satisfaite d’avoir pu transmettre tous ces bienfaits que procure le Shiatsu et j’ai l’intention de poursuivre mes séances à tous les usagers qui seront demandeurs.

Annick de Souzelle (infirmière et psychothérapeute), écrit dans son livre

« Le symbolisme du corps humain »

« Le corps a un langage par lequel il exprime sa jouissance et ses souffrances, mais il est aussi un langage en soi, un « Livre de chair ».

C’est d’autant plus vrai chez les personnes handicapées mentales, qui nous laissent entrevoir toutes leurs souffrances, sans pouvoir vraiment les exprimer. Apprendre à lire leur corps, c’est être attentif à leur profil, c’est savoir décrypter la nature et la fonction subtile de chacun des organes.

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Juin 2016 Page 42 Mes remerciements vont tout d’abord à tous ces usagers que je côtoie dans mon travail et à ceux qui ont participés directement à ce mémoire.

Merci à mon équipe de formation, Rachel, Hervé et Patrick de m’avoir apporté tant de connaissances pour que je puisse les mettre à profit au sein de mon travail. Cet enrichissement personnel que je peux désormais partager avec les usagers de l’ESAT.

Et un grand MERCI à mon époux pour sa patience et sa présence au quotidien, son soutien m’a été une aide précieuse durant ces trois années.

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Juin 2016 Page 43 Pour l’élaboration de mon mémoire, je me suis inspirée des livres suivants :

EUGENE Hervé Essentiel du Kenko Shiatsu, initiation, 2008, édition CHIRON

EUGENE Hervé Essentiel du Kenko Shiatsu, perfectionnement, 2009, édition CHIRON EUGENE Rachel et Hervé Ma Santé autrement, 2015, édition ACTEA SANTE

EUGENE Rachel Une Année de Bien-être, 2015, édition HACHETTE PR MARIE Eric, Précis de médecine chinoise, 2008, édition DANGLES

Dr EYSSALET Diététique énergétique et médecine chinoise, 2005, édition DESIRIS DE SOUZELLE Annick Le symbolisme du corps humain, 1991, édition ALBIN MICHEL

Dr BALINT Mickaël Le médecin, son malade et la maladie, 1996, édition PAYOT et RIVAGES PIERRE André Psychiatrie de l’adulte, 1993, édition HEURE de FRANCE

Les illustrations sont issues de recherches sur Internet.

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