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Etude expérimentale de la production de deutérons négatifs par double échange de charges dans le xénon

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00209168

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00209168

Submitted on 1 Jan 1979

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Etude expérimentale de la production de deutérons négatifs par double échange de charges dans le xénon

S. Bliman, S. Dousson, R. Geller, B. Jacquot, C. Jacquot, J. Tsekeris

To cite this version:

S. Bliman, S. Dousson, R. Geller, B. Jacquot, C. Jacquot, et al.. Etude expérimentale de la production

de deutérons négatifs par double échange de charges dans le xénon. Journal de Physique, 1979, 40

(9), pp.841-844. �10.1051/jphys:01979004009084100�. �jpa-00209168�

(2)

Etude expérimentale de la production de deutérons négatifs

par double échange de charges dans le xénon

S. Bliman (*), S. Dousson, R. Geller, B. Jacquot, C. Jacquot et J. Tsekeris

DRF/CPN CEN.G, 85 X, 38041 Grenoble Cedex, France DPH/SIG CEN. G, 85 X, 38041 Grenoble Cedex, France

(Reçu le 16 février 1979, révisé le 19 avril 1979, accepté le 16 mai 1979)

Résumé. 2014 Dans la perspective du chauffage des plasmas de fusion, on envisage d’utiliser des faisceaux de deu- térons D0 de grande énergie. Afin d’obtenir ces faisceaux, il convient de procéder à la conversion d’ions D+ en

ions D-, ceux-ci devant être accélérés ultérieurement aux énergies intéressantes pour le chauffage.

Les résultats présentés concernent donc l’évaluation du rendement de conversion D+ ~ D- et D+2 ~ D- en

en fonction de l’énergie. La conversion D+/D- passe par un maximum à 6 keV (5 à 6 %), en accord raisonnable

avec les estimations théoriques. La conversion D+2 /D- atteint une valeur de 2 à 3 % vers 12 keV. Pour ce dernier processus il n’existe pas, en l’état actuel, de modèle théorique. Les expériences ont été conduites dans le xénon,

gaz cible du double échange de charge.

Abstract.

2014

It is thought that additional heating of fusion plasma will result from D0 energetic beam injection

in large plasma devices. Due to the fact that the conversion rate D+ to D0 rapidly decreases at high énergies,

it seems that an interesting way to get these high energy neutrals should be : conversion of D+ to D-, acceleration of D- and further neutralization of D- to have D0 at the desired energy. The efficiency of D+ to D- and D+2 to D-

conversions at low énergies have been studied on a Xe gas target : it appears that D-/D+ conversion efficiency

shows a smooth variation peaking slightly at 5 % for a D+ energy of 5 keV. D-/D+2 increases up to 4 % at 12 keV

and then decreases. It is shown that the agreement between sample calculation results and experimental values is quite fair for D-/D+.

Classification Physics Ahstracts 34.70

-

36.90

-

52.90

1. Introduction.

-

L’injection de deutérons neutres

Do énergétiques est considérée comme étant une des méthodes importantes de chauffage des plasmas’

d’intérêt thermonucléaire. Toutefois, lorsque l’on

considère les rendements des injecteurs utilisant la

filière (D+, Do) on observe leur décroissance lorsque l’énergie de D+ atteint et dépasse 50 keV. La dimension

et la densité des plasmas (Tokamaks, Machines à miroirs) allant croissant, pour parvenir à satisfaire

au critère de Lawson, il semble que l’énergie des Do

permettant un chauffage efficace des plasmas des grandes machines (JET, PLT, etc...) devrait d’ores et

déjà dépasser 150 keV. Dans les machines permettant d’atteindre l’ignition, on estime que l’énergie des D.

devra atteindre la gamme du MeV : ceci pour per- mettre la pénétration jusqu’au coeur du plasma à

chauffer. A de telles énergies la filière (D- DO)

peut être considérée avec intérêt, l’obtention préalable

de faisceaux intenses de D- étant un intermédiaire

obligé. Au nombre des méthodes de production de D- figure le double échange de charge D+ + F --> D - . Le choix de F élément cible pour l’échange de charge

est alors guidé par la considération du rendement R de conversion D-/D’. Une orientation vers les cibles de vapeurs de métaux alcalins (Cs, Na, ...) se dessine, le double échange de charge s’y produisant facilement, et R étant de l’ordre de 25 % pour des ions D+ de 1 keV dans le Cs et de 12 % pour des ions D + de 12 keV dans le Na. Le maniement de ces

cibles reste bien sûr délicat [1, 4].

Procédant à un examen des sections efficaces relatives au double échange de charge, on a élaboré

un modèle de calcul du rendement R dans le cas du Xe - élément bien moins facilement ionisable que le Cs - celui-ci laisse espérer un rendement encore intéressant, si l’incertitude sur les valeurs calculées des sections efficaces n’excède pas 100 % dans un sens pessimiste [1, 3]. Les expériences décrites plus bas

se proposent de vérifier si les valeurs de R calculées sont réalistes ; ceci étant, l’ensemble des mécanismes (*) INPG. ENSER, 23, rue des Martyrs, 38031 Grenoble Cedex,

France.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01979004009084100

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842

physiques du double échange de charge dans le Xe

reste à élucider.

2. Dispositif expérimental.

-

La figure 1 représente

le schéma d’ensemble du dispositif expérimental.

La source d’ions du type à résonance cyclotron des

électrons

-

fréquence de fonctionnement 10 GHz - est alimentée en gaz D2 (pression dans la source 10- 5 torr). Le fonctionnement HF est pulsé, largeur

des impulsions 5 ms, cycle utile 1/4. La source est portée à la haute tension positive : celle-ci est réglable

dans le domaine de 3 à 16 kV. Le faisceau extrait

au travers d’un orifice de 2 mm de diamètre est

analysé en ses différentes composantes D+, D’ à

l’aide de l’aimant 1. A la sortie de cet aimant un

diaphragme de 0

=

2 mm permet la mise en forme du faisceau : le diaphragme est muni d’un dispositif

de blocage des électrons secondaires. On interpose

entre ce diaphragme de mise en forme et la chambre

de collisions un collecteur escamotable (par rotation) polarisé (blocage des électrons secondaires du col-

lecteur). En l’absence de gaz cible, on contrôle, à l’aide de ce collecteur escamotable, la transmission à 100 % du courant jusqu’à la sortie de la chambre de collisions. A l’aide d’un second collecteur fixe on

s’assure la transmission complète de ce courant jusqu’au plan image du 2e aimant (Fig. 1). Les deux aimants sont par construction identiques.

Fig. l.

-

Schéma du dispositif expérimental.

[Diagram of the experimental device.]

Lorsque la chambre de collisions est alimentée

en gaz un pompage différentiel permet de maintenir dans l’espace de transport des faisceaux une pression comprise entre 5 x 10-’ et 10- 6 torr, la pression

dans la chambre de collisions étant réglée pour obtenir le courant maximum de D-. Cette chambre de collisions a des orifices d’entrée de 0

=

3 mm

et de sortie de 0

=

6 mm. Cette disposition permet

d’apprécier l’ouverture angulaire du faisceau D-

formé, le faisceau D + étant parallèle à l’entrée, dans les limites de l’acceptance angulaire du 2e aimant ( ± 30). De plus, un diaphragme escamotable

0

=

4 mm permet de vérifier si le faisceau D - est contenu dans un angle inférieur à l’acceptance du

2e aimant. Le courant d’ions incident séparé (D+

ou D 2 +) étant établi et mesuré, on admet du gaz

neutre dans la chambre de collisions. On observe la décroissance du courant D + transmis puis l’accrois-

sement du courant D- formé (Fig. 3). On établit la

pression de gaz cible à la valeur correspondant au

courant D- maximum formé.

3. Comparaisons entre résultats expérimentaux et théoriques.

-

La conversion des ions D + en D -

est étudiée. Le courant d’ions D+ incident varie

en fonction de l’énergie. Dans le domaine d’énergie

s’étendant de 3 à 10keV, le courant évolue entre

6 x 10-1 et 3,5 x 10-7 A.

La figure 2 représente la variation du rapport du courant D- formé au courant D+ incident. On note qu’en fonction de l’énergie des ions D+ un

maximum de l’ordre de 6 % est atteint à 5 keV.

L’épaisseur optimum de la cible de Xe caractérisée par le produit de la densité par la longueur de la

chambre de collisions est ici de l’ordre de 8 x 1014 cm- 2. L’erreur relative sur la mesure de R est de l’ordre de ± 5 %.

La figure 2 représente également la variation du rapport du courant d’ions D- au courant d’ions incidents D+. Il faut noter ici que les courants d’ions

D2 varient entre 1,2 x 10-7 et 10-6 A, l’énergie

Fig. 2. - Comparaison des rendements de conversion D-/D+, D-/D’, expérience et théorie.

[Comparison of conversion efficiency D-/D+, D-/D’, calculated

and experimental values.]

(4)

variant entre 4 et 14 keV. Le rendement maximum

4 % est observé pour une énergie de 12 keV. L’énergie

mesurée des ions D - formés confirme bien que la dissociation de D2 donne deux particules emportant chacune la moitié de l’énergie totale.

Un modèle a été établi et qui tient compte des réactions suivantes susceptibles de se produire dans

le Xe avec des sections efficaces correspondantes.

Pour cela on écrit les équations de l’évolution des états de. charge du faisceau :

Dans ces équations Fi est la fraction de faisceau avec

la charge i, u,j est la section efficace totale de la réaction

correspondante. n

=

Nl est l’épaisseur de cible,

N étant la densité de xénon et l la longueur de trajet

dans le xénon.

La solution du système précédent est de la forme :

al a2 et a3 sont les valeurs propres du système matriciel

et on trouve les constantes oci Pi Yi’ i

=

1, 2, 3, pour

n

=

0 c’est-à-dire aux conditions initiales :

Tenant compte des valeurs de (]ij des sections efficaces de ces différentes réactions [2], on calcule à une énergie

de D’ le nombre de réactions se produisant par unité de volume et de temps en fonction de l’épaisseur

de la cible Xe caractérisée par le produit Nl, on

atteint un équilibre qui fournit le rendement de conversion D- /D+. La figure 3 représente ce rapport calculé en fonction de l’épaisseur de cible de Xe, la figure 2 représente le rendement optimum (fixé

par l’épaisseur optimum) en fonction de l’énergie.

Dans ces calculs ont été négligées les réactions de recombinaisons

Fig. 3.

-

Rendement de conversion à 5 keV en fonction de Nl, cible xénon.

[Conversion efficiency at five keV as a function of xenon, target thickness.] ]

La comparaison des résultats expérimentaux à ces

résultats de calcul montre un accord satisfaisant dans le domaine d’énergie situé au-delà du maximum.

A basse énergie, les processus négligés ont peut-être

une importance notable. Il faut par ailleurs souligner l’ignorance dans laquelle on est de l’importance de

l’erreur A6 sur les valeurs de 6 (Fig. 2). Il convient

de souligner que l’équilibre théorique ne peut être atteint : lorsque l’épaisseur de cible augmente, les D- formés sont détruits (Fig. 3). Cette destruction a été d’ailleurs négligée dans le modèle.

En ce qui concerne la conversion D) - D - il

faut considérer la dissociation de l’ion moléculaire.

Les produits de dissociation D+ et DO emportent chacun la moitié de l’énergie totale et se transforment

en ions D- par les processus 1, 2, 3 et 4 évoqués plus haut.

4. Conclusion.

-

Les résultats de conversion

(D-/D’) dans une cible de xénon à épaisseur

Nl 1015 cm-2 sont en accord avec un modèle de calcul ne tenant pas compte des recombinaisons des D- avec des ions positifs D + et XeB La conversion

(D-/D2 ) se justifie aussi par de simples considérations

sur la dissociation moléculaire lors de l’impact

D2 /Xe..

Sachant que les sources d’ions usuelles fournissent des proportions comparables d’ions D+ et D’ il

peut être avantageux d’utiliser les deux espèces pour la conversion en D- [4]. Dans ce cas une tension d’extraction de 6 à 8 kV permet un rendement en

courant

Les simplifications technologiques introduites par l’utilisation du xénon à la place des vapeurs alcalines pourront dans certains cas, rendre cette filière pré- férable à celle utilisant le césium ou le sodium et ceci

LE JOURNAL DE

PHYSIQUE.

- T.

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N"

9,

SEPTEMHRE

1979

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en dépit de l’abaissement du rendement d’un facteur 2 à 3. Sachant que dans le domaine d’énergie considéré, les densités de courant de (D+ + Di) peuvent

atteindre 0,1 A/cm2 [1, 4], la méthode décrite per- mettrait d’obtenir des faisceaux de D- de quelques mA/cm2.

Bibliographie [1] Proceedings of the Symposium on the Production and Neutra-

lization of Negative Hydrogen ions and Beams, Brookhaven, Septembre 1977, K. Prelec Ed. B.N.L. 50727.

[2] TAWARA, H., Inst. Plasma Phys. Nagoya, I.P.P.J. Am-1 (1978).

[3] TSEKERIS, J., Thèse Dr. 3e Cycle, Université Paris (1979), (soutenance Févr. 1979).

[4] GELLER, R., JACQUOT, B., JACQUOT, C., SERMET, P., TSEKERIS, J.,

Rapport EUR/CEA-FC-990 (1979).

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