HAL Id: jpa-00212646
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00212646
Submitted on 1 Jan 1956
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of
sci-entific research documents, whether they are
pub-lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destinée au dépôt et à la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
émanant des établissements d’enseignement et de
recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
Réception des tops radioélectriques à travers des filtres
B.F.
P. Mesnage, J. Bouchard
To cite this version:
111 A
LETTRE
A LA
RÉDACTION
RÉCEPTION
DESTOPS
RADIOÉLECTRIQUES
A TRAVERS DES
FILTRES B.F.
Par
P.
MESNAGE,
Faculté des Sciences de
Besançon
etJ.
BOUCHARD,
Faculté des Sciences de
Dijon.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM SUPPLÉMENT AU N° 6
PHYSIQUE
APPLIQUÉE
TOME17,
JUIN1956,
On sait l’intérêt que
présente
en chronométrie laréception
des
tops
à la seconde émis pardivers
services,
en
particulier
par l’ObservatoireRoyal
de Greenwich(MSF
etautres)
et par l’Observatoire Navalde
Was-FIG. 1.
FIG. 2.
hington
(WWV).
Cestops
secomposent
de 5périodes
complètes
d’une
onde à 1000 Hz commençant
très exactement à la seconderonde.
Lesémissions
étantdans
unspectre
trèsencombré de
signaux
divers
etde
parasites,
onpeut
chercher
àles isoler par
unfiltre
FIG. 3.
dont la
bande passante
serait
centrée sur 1 000Hz.
Mais l’effet des filtres est
complexe ;
il consiste à lafois
en une déformation et unretard :
quelques
obser-vations
et mesurespréliminaires
sontprésentées
ici.
Un
filtre
à bande très étroite(2
db à :1: 10Hz,
avecatténuation
de 30 db à :1: 40Hz)
( fig.1)
donne un éta-lement dusignal
sur 100 millisecondes aumoins,
avec30
pour atteindre lepremier maximum,
25 pourrevenir à zéro et 45 environ pour la queue :
qualita-tivement,
c’est la même chose que l’excitation par choc d’uncircuit
peu amorti. Le retard introduit est de 6 ms environ( fig.
3, ti) ;
il faut dire « environ »,parce que la montée en
amplitude
dusignal
transmispar
le filtre est trèsprogressive
et que le « début »n’est pas bien
localisé.
Des
résultats
bien différents sontobtenus
avec unfiltre dont
la courbede
transmissionessaie
de112 A
duire
le
spectre
du
signal
(spectre
desintensités)
(1)
ouplutôt
la «frange
centrale » de celui-ciqui
est de laforme
(sin
U/U)2.
L’étalement dusignal
est encoreconsidérable,
cequi
n’est pas étonnant car larepré-sentation d’un
spectre
dediffraction
par sa seule,
(1)
Le filtre à été construit parM.
TEYSSIER,
élèveingénieur
de l’Institut de Chronométrie àBesançon.
frange
centrale est vraimentgrossière,
mais le maximum est atteint en 7 millisecondes( fcg.
2)
tandis que laprotection
contre lessignaux
étrangers
et lesparasites
est presqueéquivalente.
Enoutre,
le début dusignal
transmis est trèsnet,
cequi
permet
d’évaluerplus
exactement leretard
qui
se monte à1,5
ms(fig.
3, t,).
Manuscrit reçu le 25 avril 1956.
REVUE DES LIVRES
KAHAN
(Théo),
Les cavitésélectromagnétiques
et leursapplications-en radiophysique. (1
vol., 16,5
x25,5
cm, 120 pages,Gauthier-Villars, Paris, 1956,
1 600F.)
Cet ouvrage, fascicule 60 du Mémorial des Sciences
Physiques,
est la seulemonographie
enlangue française
consacrée aux cavités en
hyperfréquences.
Lesujet
esttraité d’un
point
de vue assezthéorique,
mais reste d’un accès trèsfacile, grâce
à de nombreuses notesexplicatives
d’un niveau élémentaire.
Le
chapitre
1 étudie lesprincipales
solutionsharmoniques
deséquations
de Maxwell et en tire desdécompositions
enmodes normaux pour les ondes
électromagnétiques
sepro-’
pageant
dansl’espace
libre ou dans lesguides.
Au
chapitre
II,
où l’on aborde l’étude descavités,
ontrouve,
enapplication
directe duchapitre précédent,
lesmodes de vibration des volumes les
plus simples.
Y sontdéfinis
également
lecouplage,
lasélectivité,
l’amortissementet le facteur de surtension.
La théorie
analytique
des oscillations libres ou amortiesd’une cavité de forme
quelconque
faitl’objet
duchapitre
III. Commeapplications :
calcul du coefficient desurtension,
du réseauéquivalent
etdel’impédance
d’entréeet étude de la variation de la
fréquence
proprelorsqu’on
perturbe
l’une desparois
d’une cavité.Les deux derniers
chapitres
sont consacrés auxappli-cations des cavités en radioélectricité et en
physique :
ondemètres,
tubes pourhyperfréquences,
étude desdiélec-triques,
mesure de la vitesse de lalumière, spectroscopie
microhertzienne,
résonancemagnétique
etparamagnétique,
horloge
«atomique »,
etc.Les références
bibliographiques
sontpeut-être
peunombreuses,
mais bien choisies.Maurice JESSEL.
BORN
(Max), L’expérienee
et la théorie enphysique.
(1 vol.,
13 x 18 cm, 51 pages,
Gauthier-Villars, Paris, 1955,
250
F.)
Ce
petit opuscule, développement
d’une conférenceprononcée
en 1943 àNewcastle-upon-Tyne,
méritequ’on
s’y
arrête,
car lesujet
traitéprésente
un intérêtpermanent.
Le
texte,
clair etplein
d’humour,
a été traduit parM. J.-P. Mathieu avec une
précision
et uneélégance
fortagréables
pour le lecteur peu familiarisé avec les finesses del’anglais
littéraire.Le but de l’auteur était de
dégager
lesrapports
mutuelsentre
l’expérience
et la saine théorie.Aussi,
pour commencer,
un bref raccourci de l’histoire de la
Mathématique,
de l’Astronomie et de laPhysique
met-il en évidence despériodes
alternées deprogrès
technique
etexpérimental
et deprogrès théorique :
tantôt la théorie chercheseu-lement à
expliquer
des résultatsdéjà
connus, mais encoreincompréhensibles,
et tantôt elle est en mesure deprévoir
les résultats futursd’expérience
encore inédites.Un pas de
plus
conduit àdistinguer
deuxcatégories
deprévisions théoriques :
lesprévisions analytiques, qui
sont faites dans le cadre d’une théorie solidement établie etprouvée,
et lesprévisions
synthétiques, conséquences
parfois surprenantes
d’un remaniement souvent radical des théories admises antérieurement. Apart quelques exemples
célèbres,
tel que ladécouverte
de laplanète Neptune d’après
lesprédictions
d’Adams et LeVerrier,
lesprévisions
analy-tiques
sont d’untype
assez banal. Mais lesprévisions
synthétiques,
véritablesprémices
d’idées vraiment neuves,fournissent à l’auteur l’occasion de nous montrer comment se créent’et se
développent
les théories nouvelles. Nous parcourons ainsi toute l’histoire récente de laPhysique,
depuis l’électromagnétisme
de Maxwellqui
fitprévoir
les ondes hertziennesjusqu’à
la théorie de Yukawaqui prédit
leméson,
enpassant
par lamécanique
desmatrices,
lamécanique
ondulatoire et lesstatistiques
quantiques.
Il restait àciter,
commecontre-exemples
enquelques
sorte,
des théories apriori,
pures constructions de 1esprit,
dont lesauteurs,
.souventpleins
detalent,
ontprétendu
pouvoir
se passer de toutes basesexpérimentales.
Ce sontles théories
d’Eddington
et de Milne que Max Bornprend
alors commecibles,
non sansquelques
raisons semble-t-il : :fragiles
dans leurfondements,
stériles dans leursprévisions,
ces deux
cosmologies
neparaissent pas.militer
efficacement en faveur duprimat
de la théorie surl’expérience.
De tout
cela,
Max Born nous invite à conclure avec lui que, pour arriver à déchiffrer lelangage
secret de laNature,
il vaut encore mieux se défier de tout
dogmatisme
et consulter les documents que la Nature elle-mêmeprend
lapeine
de nous fournir : les-faitsexpérimentaux.
Il faut avouer