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Les prévisions et la méthode triondulatoire

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(1)

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Les prévisions et la méthode triondulatoire

P. Destouches-Février

To cite this version:

(2)

LES

PRÉVISIONS

ET LA

MÉTHODE

TRIONDULATOIRE Par Mme P.

DESTOUCHES-FÉVRIER.

Institut Henri Poincaré, Paris.

Sommaire. - On établit le calcul des

prévisions dans la théorie triondulatoire. Ce calcul est comparé

à celui de la Mécanique ondulatoire. L’équation d’évolution d’un système de corpuscules est donnée. On a une transposition du formalisme intégral des théories quantiques. Enfin, l’indiscernabilité des

corpuscules de même espèce est examinée.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME

13,

DÉCEMBRE

i952,

1. Introduction. - Nous

partirons

de

l’hypothèse

qu’un

corpuscule

est

représenté géométriquement

par un

point

M et

physiquement

par une fonction

de

point

u

(P, T),

onde

physique

au sens de Louis de

Broglie [1], [2],

le

point

M étant lié fonction-nellement à u par la relation

M

=sing u.

(’1)

Un

système

S de

corpuscules

sera

représenté

géo-métriquement

par n

points

variables libres

lV1l,

M2,

...,

~In

et

physiquement

par n fonctions

(ou

n ensembles finis de fonctions constituant n

spi-neurs),

u1, U2, ..., 1 un.

Les connaissances sur le

système

S

s’acquièrent

au moyen de mesures effectuées à l’aide

d’appareils

macroscopiques.

Le

problème

fondamental

qui

se

pose est celui du

calcul,

à

partir

du résultat d’une

mesure

initiale,

de

prévisions

concernant le résultat de mesures ultérieures. Ces

prévisions s’exprimeront

sous forme de

probabilités.

Examinons la manière

de les formuler.

2. Calcul de

prévisions.

-- Comme on a admis

que l’on

pouvait

considérer un

système

de n

cor-puscules

sur

lequel

on

peut

effectuer des mesures,

on se trouve

placé

dans les conditions où la théorie

générale

des

prévisions [3]

s’applique.

On

peut

donc utiliser cette théorie.

Une

prévision

s’exprime

par une fonction de

probabilité qui dépend

de ce que l’on cherche à

prévoir

et de ce que l’on sait sur le

système.

La

pro-babilité pour que le résultat soit contenu dans un

ensemble

probabilisable

68 de

l’espace

des obser-vations de la

grandeur

B,

si l’on effectue à l’instant t la mesure de cette

grandeur

B sur le

système

S,

dépend

de la mesure initiale et de son

résultat,

soit

Pour calculer cette fonction

fi,

on utilise des variables auxiliaires. On

établit,

d’une

façon

géné-rale,

que si l’on mesure une

grandeur

A du

sys-tème

S,

dont le résultat est un ensemble 6x de

l’espace

des observations

(Ra)

de la

grandeur

A

(l’ensemble

6a étant l’intersection d’un

pavé

à sommets rationnels avec le

spectre

tt-4 de la

gran-deur

A),

à ce résultat Sa

(en général

à

précision

limitée),

obtenu à une

époque t0,

on

peut

associer un ensemble d’éléments initiaux

.X~

qui dépend

de la

grandeur

A,

de ~~,

de 1,,

de

S,

de l’observateur Ob

considéré,

avec les conditions

suivantes : .

On introduit alors une variable auxiliaire X que

l’on

appelle

élément de

prévision,

telle que X est fonction

univoque

d’un

triple

X,,

to,

t;

pour

Xo,

1,

fixés,

X est une fonction

univoque

de t, et

pour 1

et 10

fixés,

X est une fonction

biunivoque

de

Xo.

La

correspondance qui

s’établit ainsi. entre

X,

et X

peut

être

représentée

par un

opérateur

to)

et

l’on a

-1L admet un inverse

(t, 1,)

et l’on

peut

poser

’ll (t 0’ to)

=1.

L’opérateur

ù

peut

être choisi de telle

façon

que la fonction de

probabilité J

définie par

(2)

s’exprime

à

partir

de X par une loi

indé-pendante

du

temps,

soit,

en ne faisant

figurer

que la variable & B

C’est cette condition

(5)

qui

fixe comment

l’opé-rateur

’LU (1, to)

évolue au cours du

temps :

cet

opérateur

évolue de telle

façon

que la condition

(5)

soit

remplie

à tout instant.

En

adjoignant

des éléments abstraits à l’en-semble 1t des éléments de

prévision

de

façon ~ à

constituer une classe linéaire

y,

on démontre que si l’on considère une

décomposition

D du

spectre

de la

grandeur

B, on

peut

définir une relation

d’équi-valence

= (modB , D)

telle que

(3)

606

Xi

désigne

un élément de

prévision

donnant une

prévision

certaine pour que le résultat

appartienne

à la iième famille Ei de la

décomposition

D et où ci

est un nombre

complexe

à

partir duquel

on

peut

calculer la

probabilité

de la valeur ~~ par une

certaine fonction soit

On démontre que l’on

peut

adopter

une

fonction /

universelle,

c’est-à-dire

indépendante

de la

décom-position D

et de la

grandeur

B . On établit

[4]

que, s’il existe une

paire

de

grandeurs

non simulta-nément mesurables en

droit,

la fonction

univer-selle

f(x)

est

unique

et a nécessairement la forme

suivante :

f {x}

est le carré du module de x,

soit 1 x

(~,

d’où le théorème de

décomposition spectrale

On démontre que l’on

peut

associer à

chaque

gran-deur B et à

chaque décomposition D

un

opérateur

tel que les

.X~i

soient les éléments propres de cet

opérateur,

les valeurs propres étant des valeurs

appartenant

aux c’est-à-dire des valeurs

spec-trales. Par un passage à la

limite,

on définit un

opérateur

associé à

chaque

grandeur

B .

On voit donc que l’on

généralise

ainsi le processus formel du calcul de

prévisions

en

Mécanique

ondu-latoire. La seule différence

(et

c’est là un

point

essentiel)

est que

l’espace (l~1)

n’est pas nécessaire-ment un espace de Hilbert

séparable,

mais contient

au moins un tel espace, et que l’on n’a pas une

égalité,

mais seulement une

équivalence

dans le

développement spectral

donné par la formule

(6).

3. Raccordement avec la

mécanique

ondu-latoire. - Un certain nombre de

propriétés

de la méthode triondulatoire

(en abrégé

M.

T.)

résultent du fait que cette méthode doit fournir une théorie meil-leure que la

mécanique

ondulatoire

(en

abrégé

M.

0.).

Toute

grandeur

observable

indécomposable

en

M. 0. est aussi une

grandeur

observable en M. T.

au moins dans le domaine

d’adéquation

de M. 0. Par contre, comme M. T. est une théorie meilleure fournissant une

description plus

fine des

corpuscules,

il y a des

grandeurs

de M. T.

qui

sont

ignorées

par M. 0. Il y a des

paires

de

grandeurs

simultanément mesurables en M. 0.

qui

peuvent

ne

plus

l’être

en M. T. Si deux

grandeurs

sont non simultanément

mesurables en M.

0.,

dans le domaine

d’adéquation

de M.

0.,

elles sont encore non simultanément

mesu-rables en M.

T. ; toutefois,

il

peut

arriver que ces

grandeurs

deviennent simultanément mesurables dans la

partie

du domaine

d’adéquation

de M. T.

qui

n’est pas couvert par celui de M. 0.

Mais,

même dans ce cas, les

opérateurs

associés à ces

grandeurs

ne commutent pas en M. T.

Comme M. T. fournit une

description plus

fine des

corpuscules

que M.

0.,

il y a des

grandeurs

qui

sont

complètes

en M. 0. et

qui

sont

incomplètes

en M. T. Si A est une telle

grandeur,

à une valeur

appartenant

au

spectre

de A

correspond

en M. 0.

une seule fonction propre tandis

qu’en

M. T.

il

correspond

un

ensembles

1

d’éléments propres,

soit

(ce

étant très voisin de

et

une

correspondance

peut

être établie entre les valeurs

spectrales

«o en M. 0.

et a en M.

T.).

Si,

à l’instant initial

to,

on mesure la

grandeur A

avec résultat oc, en M.

0.,

on en tirera une fonction

d’onde initiale

’fo unique

égale

à eoxo. En M.

T.,

nous aurons un ensemble d’éléments initiaux tels que

chaque

élément initial est

égal

à un élément

I

propre

Xx

correspondant

à la même valeur oc. Pour

avoir un élément de

prévision unique XQ

corres-pondant

à une observation maximale du

système,

il faudra mesurer simultanément avec A une autre

grandeur

ignorée

dans M. 0.

Une

grandeur

incomplète

en 1VI. 0. est aussi

incomplète

en M. T. Pour les

grandeurs

définies en M.

0.,

les

spectres

de ces

grandeurs

en M. T. ne

sont, en

général,

pas les mêmes que dans M.

0.,

mais dans le domaine

d’adéquation

de M. 0. ces

spectres

diffèrent de

quantités

très

petites,

si bien

qu’ils

peuvent

être mis en

correspondance,

au besoin

certains éléments

spectraux

étant

comptés

avec une certaine

multiplicité.

Dans l’ensemble

1t~

des élé-ments initiaux de M.

T.,

on

peut

distinguer

un sous-ensemble formé par les éléments propres des

grandeurs

définies dans M. 0. et un sous-ensemble

de

celui-ci,

constitué par les éléments propres des

grandeurs

complètes

dans M. 0. L’ensemble est un vrai sous-ensemble de

Xo

puisqu’en

M. T. il

y a des

grandeurs ignorées

par M. O. Dans on

peut

définir une relation

d’équivalence

de la

façon

suivante : deux éléments

X,

et

sont dits

équivalents

relativement à s’ils sont tous deux des éléments propres d’une

grandeur complète

en

M. 0.

correspondant

à la même valeur «o du

spectre

de cette

grandeur.

Cette relation

d’équivalence

peut

être

prolongée

sur en

posant

que

deux éléments

Xo

et

Xi

sont

équivalents

s’ils sont éléments propres d’une

grandeur

B définie en M. 0. et

correspondent

à la même

valeur

du

spectre

de B en M.

0.,

la

grandeur

B étant relativement

complète,

c’est-à-dire que les

-Xo

sont éléments propres d’une

grandeur

C

qui

n’admet pas d’autre facteur que B

appartenant

à M. 0.

(C

étant

ignorée

de M.

0.).

Enfin,

on considérera tous les éléments de comme

équivalents

entre eux; de

cette

façon,

la relation

d’équivalence

est définie

sur l’ensemble

Xo

des éléments

initiaux;

à deux éléments initiaux

équivalents

appartenant

à

aeO,3LO.,C .

.

(4)

corres-pondant

à la même valeur propre de la

grandeur

incomplète

B

ayant

les

propriétés indiquées

ci-dessus ;

enfin,

les éléments de ne

four-nissant aucune connaissance effective en M. 0.

corres-pondent

à une fonction d’onde indéterminée. A cette relation

d’équivalence

se trouve associée une

décom-position

en classes de l’ensemble

Xo

des éléments

initiaux.

Si l’on considère une valeur «o d’une

grandeur

A

complète

en M. 0. et la valeur

correspondante

«

en M.

0.,

on pourra

calculer,

à

partir

de la fonction d’onde

~o,

uné fonction

d’onde ~(M,

t)

permettant

le calcul de

prévisions;

et de

même,

à

partir

des éléments initiaux

X,

de l’ensemble associé à la valeur x de A en M.

T.,

on pourra calculer des

éléments de

prévision

à

partir

desquels

on

évaluera des

prévisions.

Mais,

en

général,

ces divers

éléments de

prévision

ne fourniront pas tous les

mêmes

prévisions

et elles seront différentes des

pré-visions évaluées à

partir

en 0.

Cependant,

si nous sommes dans le domaine

d’adéquation

de

0.,

ces différences pour les

grandeurs

définies dans M. O. seront inférieures aux erreurs

expéri-mentales sur les mesures

permettant

d’effectuer des vérifications.

En somme, la théorie T. 0.

permet

des évaluations

plus précises

que Ml 0. avec un domaine

d’adéquation

plus

large,

mais dans le domaine

d’adéquation

de M.

0.,

la théorie T. O. fournit

pratiquement

les mêmes

prévisions

que M. 0. Cette condition de raccordement

implique

les

conséquences

indiquées

dans ce

paragraphe.

4. Cas de définition d’une fonction ’If en M. T.

-

Supposons

que pour un

système

S nous calculions

des

prévisions

à

partir

du résultat d’une mesure

initiale selon la théorie M. T et selon M. 0.

Peut-on,

à

partir

des éléments de

prévision

de M.

T.,

définir

une fonction d’onde tF’?

En M.

O.,

la fonction

d’onde Y

a pour

argument

le

point

Nin

figuratif

du

système

dans

l’espace

de

configuration

et un élément de

prévision X

de M. T.

aura pour

argument

le

point

un

figuratif

du

système

dans

l’espace

fonctionnel de

configuration.

Une fonction d’onde ’11’ sera bien définie dans M. T.

lorsque

l’on pourra écrire un élément de

prévision X

sous la forme d’une somme de deux termes dont le

premier

ne

dépend

de un que par

l’opérateur

sing,

soit

et dont le second

X2

est

négligeable

dans le domaine

d’adéquation

de M. 0. Si cette

décomposition

a

lieu,

Xl

devient une fonction du

point figuratif

M,,

défini par

singun,

d’où une fonction

en

désignant par Q l’opérateur désignant

la

corres-pondance

entre X et W. En vertu de la relation

(6)

qui

doit subsister à travers

l’opération

Q,

la fonc-tion ’il’

peut

être considérée comme un

point

de

l’espace

de Hilbert des fonctions d’ondes de M. 0. Mais il n’en résulte pas que cette fonction W soit

égale

à la

fonction ~

calculée par M. 0.

Cependant,

dans le domaine

d’adéquation

de

0.,

ces deux fonctions seront très voisines. Si l’on s’écarte du domaine

d’adéquation

de M.

0.,

ou bien la

décom-position (8)

ne pourra

plus

se

faire,

ou bien si elle

se

fait,

le terme

~~

ne sera

plus

négligeable

et la fonction W s’écartera d’une solution de

l’équation

d’onde de 1B1.

0.;

c’est cela

qui

permet

à la théorie M. T. d’être meilleure que 0. Une

fonction §

de 0. obéit à la condition d’évolution

tandis

qu’une

fonction Il’ de M. T. n’obéit pas à

une relation de cette

forme,

faisant dériver direc-tement W de

W 0

ou de on a, au

contraire,

a.

Équation

d’évolution. - L’évolution d’un

système physique

S dans M. T. est entièrement fixée par

l’opérateur

d’évolution ‘L~ introduit par

(4);

il doit être tel que la condition

(5)

soit satisfaite. Toute condition sur l’évolution de S au cours du

temps

se traduira par une

équation imposée

à

l’opérateur

1L. En M.

0.,

l’opérateur

satisfait à

l’équation

d’onde. Il n’est pas évident

qu’une

équation analogue

ait lieu en M.

T.,

notamment

pour les

systèmes

il y a des créations et des annihilations de

corpuscules.

Des conditions sur la notion même de

prévision

conduisent

[5]

à ce que

l’opérateur

d’évolution 1L satisfasse à une

équation

intégrale opératorielle

ayant

la forme d’une

équa-tion de Visconti

[6],

les

opérateurs

portant

cette fois sur des fonctionnelles

Xo(u, t) :

est

l’époque

de la mesure

initiale, t

l’époque

pour

laquelle

on carcuie la

prévision, -,

est un instant

intermédiaire, 5

est un

opérateur

donné;

cette forme

d’équation

est valable même s’il y a des créa-tions et annihilations de

corpuscules

dans le

système,

en utilisant une

grandeur

«

composition

»

[7].

L’opérateur

io)

est

l’opérateur

d’évolution d’un

système

fictif,

appelé

« substratum » du

sys-tème S, dans

lequel

ne se

produisent

ni créations ni

annihilations. On admet alors que ce

système

obéit à une

équation opératorielle

différentielle

(5)

608

et Ceux-ci n’ont pu encore être

complètement

déterminés. Ils sont fixés par deux

types

de condi-tions : io conditions d’invariance

relativiste;

20

con-ditions de raccordement avec M. 0. et avec la

théorie de la double solution de 1V£. Louis de

Broglie

[1].

Les raisonnements utilisés dans le cas

de M. 0.

pour l’existence

de solutions de

l’équa-tion

(9)

se

transposent

ici,

mais les raisonnements

déjà

faits

[8]

ne sont pas suffisants pour

les

cas

qui

se

présentent

dans la théorie M. T.

6.

Éléments

de

particularisation.

-

D’abord,

dans le cas d’un

corpnscule unique

en l’absence de

champ,

si l’on mesure la

quantité

de mouvement,

on obtient en 0. comme fonction propre une

fonction d’onde

plane monochromatique.

Dans la théorie de la double solution de M. Louis de

Broglie

[1],

on obtient une onde u

ayant

même

phase 9

que la fonction d’onde initiale. Le module de u

dépend

de la

position

de la

singularité

et l’on a

une densité de

probabilité

uniforme pour la

posi-tion de cette

singularité.

Il est alors naturel de poser que la fonctionnelle propre X>

correspondant

à la

-+

/>

quantité

de mouvement p donne une

probabilité

égale

à i pour la

phase égale

à celle de l’onde

plane

correspondant

à la

quantité

de mouvement p et

une

probabilité

de

répartition

uniforme pour la

posi- .

tion de la

singularité.

Ceci fixe un

point

précis

pour M. T. et montre le raccord avec M. 0.

De

même,

si l’on mesure

l’énergie

d’un

système

conservatif,

en 0. la

phase o

de la fonction d’onde

est

égale

à Ceci conduit à poser

qu’une

fonctionnelle propre associée à la valeur E de

l’énergie

donne une

probabilité égale

à i pour que la

phase

de

l’onde

physique

u ait

l’expression

précédente

Lorsque

l’on est dans le domaine

d’adéquation

de M. 0. et que l’on a, en

0.,

une

superposition

d’ondes

planes monochromatiques,

on doit poser

qu’en

M. T., on a la relation

(6)

avec des coeffi-cients ci très voisins de ceux de M.

0.,

et des fonction-nelles propres

Xi

correspondant

à des ondes

planes

monochromatiques

de la

façon

qui

a été

indiquée

ci-dessus.

Ces conditions

n’épuisent

pas les conditions de raccordement de M. T. avec M.

0. ;

d’autres,

plus

générales,

sont à

envisager.

7. Indiscernabilité des

corpuscules

de même

espèce.

-- Si l’on admet l’indiscernabilité des

cor-puscules

de même

espèce,

on est conduit en M. 0. à

imposer,

suivant le cas, la

symétrie

ou

l’anti-symétrie

des fonctions d’onde. Ces raisonnements se

transposent

immédiatement en M. T. et l’on est conduit pour les fonctionnelles X aux mêmes

condi-tions de

symétrie

ou

d’antisymétrie.

Inversement,

en

0.,

si l’on

part

de la

symétrie

ou de

l’antisymétrie

des fonctions

d’ondes,

à cause

de l’indéterminisme

quantique,

on est conduit à l’indiscernabilité des

corpuscules

de même

espèce.

La condition de raccordement de M. T. avec M. 0.

impose

que les fonctionnelles X

soient,

suivant le

cas,

symétriques

ou

antisymétriques

en leurs

argu-ments ui, ondes

physiques

attachées à des

cor-puscules

de même

espèce.

D’autre

part,

la

non-commutation des

opérateurs

en M. T. pour les

paires

de

grandeurs

non simultanément mesurables

en 1B1. 0.

(c f . ~ 3)

entraîne que M. T. est une théorie

essentiellement indéterministe

[9];

de là il résulte que dans M. T.

également

les

cor~puscules

de même

espèce

sont indiscernables. On en tire les mêmes

conséquences

qu’en

M.

0.,

en

particulier

apparition

de termes

d’échange

dans les calculs de

pertur-bation. Cette indiscernabilité a

aussi

pour

consé-quence

qu’une

fonction d’onde

physique

u dans M. T.

ne

peut,

d’aucune

façon,

avoir un mouvement déter-miné au cours du

temps :

pour des

corpuscules

de

même

espèce,

les ui

ne

peuvent

être des fonctions déterminées de

t,

c’est-à-dire ne

peuvent

obéir à une

loi de

mécanique

ponctuelle

dans

l’espace

fonctionnel des fonctions u. Ainsi en M.

T.,

bien que la

descrip-tion d’un

corpuscule

soit

plus compliquée qu’en

M.

0.,

on ne

peut

pas

remplacer

l’indiscernabilité par une

condition

plus

faible.

Cependant,

le schéma fonctionnel

permet

de

décrire des

corpuscules

de même

espèce

qui

sont dans le même état

quantique

au moyen d’une seule

fonction d’onde

physique

u de

l’espace

physique,

avec

plusieurs

singularités,

au lieu de

plusieurs

ondes

ayant

chacune une seule

singularité.

C’est de cette manière que M. Louis de

Broglie

[2]

a

proposé

une

explication

du

principe

d’exclusion de Pauli : pour des

fermions,

l’onde u ne

pourrait

avoir

qu’une

seule

singularité,

tandis

qu’elle

pourrait

en

avoir un nombre

quelconque

pour des bosons.

Mais ce sont là des

questions qui

ne

peuvent

être

encore abordées d’une manière

précise.

8. Conclusion. - On

peut

développer

d’une manière cohérente une théorie dans

laquelle

un

corpuscule

est

représenté

par une fonction u dite

« onde

physique

», tout en satisfaisant à toutes les

exigences

de raccordement avec la

mécanique

ondu-latoire. Le formalisme

général

est semblable à celui de M.

0.,

les fonctions d’ondes étant

remplacées

par des fonctionnelles. Mais on

dispose

de

plus

de

possibilités,

ce

qui

permet

une

description

plus

fine des

phénomènes

et un domaine

d’adéquation plus

étendu. Les conditions de raccordement

exigent

que

l’on ait les mêmes conditions de

symétrie

ou

d’anti-symétrie

qu’en

M.

0.,

ce

qui implique,

par suite de

l’indéterminisme,

l’indiscernabilité des

corpuscules

de même

espèce.

(6)

609 BIBLIOGRAPHIE. [1] DE BROGLIE L. 2014 C. R. Acad. Sc., 1926, 183, 447; 1927), 184, 273; 1927, 185, 380; J. Physique Rad., 1927, 7, 235. [2] DE BROGLIE L. - C. R. Acad. Sc., 1951, 233, 641 et 1013; 1952, 234, 265.

[3] DESTOUCHES J.-L. 2014 Corpuscules et systèmes de

cor-puscules,

Gauthier-Villars,

Paris, 1941; Principes fon-damentaux de Physique théorique, Hermann, Paris, 1942, t. II.

DESTOUCHES-FÉVRIER P. - La structure des théories

physiques, Presses universitaires, Paris, 1951.

[4] DESTOUCHES-FÉVRIER P. - C. R. Acad. Sc., 1946, 222, 866. [5] DESTOUCHES-FÉVRIER P. - C. R. Acad. Sc., 1950, 230, 1742. [6] VISCONTI A. - C. R. Acad. Sc., 1950, 230, 1744. [7] DESTOUCHES-FÉVRIER P. - C. R. Acad. Sc., 1951, 233, 604. [8] GUY R. - C. R. Acad. Sc., 1951, 233, 288; 1952, 234, 918. [9] DESTOUCHES-FÉVRIER P. - La structure des théories

physiques, Presses universitaires, Paris, p. 288-292.

ÉTUDE

DES TRAJECTOIRES A FAIBLE DIFFUSION MULTIPLE AU MINIMUM

D’IONISATION,

SE TROUVANT DANS LES

ÉMULSIONS

NUCLÉAIRES

Par TAKASHI MIKUMO et Mlle MONIQUE MAITROT.

Institut de Physique atomique (Lyon).

Sommaire. -

Après une revue bibliographique rapide des différentes méthodes susceptibles de

permettre l’identification des traces tendues au minimum d’ionisation, on a étudié le spectre d’énergie des traces cosmiques au niveau de la mer trouvées dans les plaques G5 de 200 03BC. d’épaisseur

déve-loppées 10 à 20 jours après leur fabrication. Ce spectre d’énergie est différent dans les plaques à « grande densité de traces » et dans les plaques « à faible densité de traces ». Dans le premier cas, on a proba-blement une majorité d’électrons provenant de gerbes cascades, dans le deuxième une majorité de

mésons; dans le but d’identifier individuellement chaque trace d’électron, on a essayé de mettre en évidence une différence d’énergie entre les deux extrémités des traces.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME 1 H, DÉCEMBRE 19~2, PAGE 609.

Introduction. -

Ayant

l’intention

d’appliquer

la

technique

des

plaques

nucléaires à l’étude de la

désintégration

des radioéléments

~,

nous avons tout

d’abord examiné des

plaques

nucléaires Ilford

G.,

exposées

ou non dans le

spectrographe magnétique,

au

point

de vue de leur distorsion

éventuelle,

du

nombre de traces «

parasites

» que l’on

peut

relever

dans ces

plaques

et de la mise au

point

de

procédés

de mesure

angulaire.

Nous avons été amenés à étudier

ainsi,

en

parti-culier,

les traces

cosmiques

de haute

énergie.

Dans l’émulsion Ilford

Gg

sensible aux

électrons,

les

particules

chargées

de

grande énergie

ont des traces dont les

caractéristiques

sont les suivantes

(cliché i) :

1 °

Quasi

rectilignes :

leur

longueur

atteint

parfois

quelques

centimètres dans une émulsion de 200 03BC

d’épaisseur ;

elles

présentent,

en

général,

peu de

diffu-sion

multiple;

elles ne se terminent

jamais

dans

l’ émulsion ;

2° Peu de

pouvoir

ionisant : ces traces sont presque

au minimum

d’ionisation;

Absence de

phénomènes

secondaires;

Pas de

changement

de densité de

grains

extrémité à l’autre de la trace.

Des

trajectoires

de mêmes

caractéristiques

ont été

remarquées,

mais non

étudiées,

spécialement

par

certains auteurs

qui

ont attribué ces traces à des mésons ou des électrons de

grande

énergie.

Cliché 1.

d Cliché I.

Des

caractéristiques précédentes,

on

peut

déduire que ces

particules

ont une seule

charge

et un

grand

pouvoir

de

pénétration,

elles ne

perdent

que peu

d’énergie

au cours de leur passage dans l’émulsion.

Nous avons tout d’abord fait la

statistique

du nombre de ces traces par

champ (de

diamètre 100

;J),

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