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Sur la rupture du noyau d'uranium en atomes plus légers

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Sur la rupture du noyau d’uranium en atomes plus légers

J. Thibaud, A. Moussa

To cite this version:

(2)

SUR LA RUPTURE DU NOYAU D’URANIUM EN ATOMES PLUS

LÉGERS

Par MM. J. THIBAUD et A.

MOUSSA,

Institut de

Physique Atomique.

Faculté des Sciences de

Lyon.

Sommaire. -

A, Remarque relative au parcours ionisant des ions moyens résultant de la rupture

de l’uranium. B, Expériences tendant à montrer la formation par rupture d’un élément halogène

diffé-rent de l’iode.

A. Observation à la chambre d’ionisation i

d’atomes de recul à

grande

énergie.

Parcours de

ces ions. - Les conditions

expérimentales

ont été .

publiées

en février dans les

Comptes

rendus de

l’Aca-démie des Sciences

[ il

et en mars dans la Revue

scien-[2].

Rappelons quelques

résultats : a,

l’énergie

transférée au gaz

(production brusque

de 2 millions

de

paires d’ions)

par l’un

quelconque

des ions résul-tant de la

rupture

ne

paraît

pas

dépasser

70 à 8oMeV

(voir

sur la

figure

I la distribution en

énergie

de

Fig. i.

54o

particules

de

rupture);

tenant

compte

de l’exis-tence de 2

ions,

l’énergie

cinétique

totale résultant

de la

rupture

dépasserait

peu i5o R.IeXT et serait

largement

inférieure à

l’énergie

de

rupture

(plus

de 200

MeV)

calculée à

partir

des défauts de masse.

b. Le parcours ionisant des ions de

rupture,

dans l’air à

t.p.n.,

déterminé au moyen d’une chambre

d’ionisation

plate

de 3 mm de

profondeur,

est infé-rieure à 18 mm. La

figure

2 montre la distribution

en

énergie

des

particules

de

rupture

en fonction de

la distance " parcourue par ces ions entre l’uranium et la chambre d’ionisation. La

figure

3,

au

contraire,

~eprésente

en fonction de la même

distance 2;

parcours

dans

l’air)

le nombre de

particules

obser-vées dont

l’énergie

se trouve

supérieure

à celle des

Fig. 3.

rayons oc de l’uranium. On voit que le parcours

n’excède pas 18 mm. Ces résultats ont été confirmés par la mesure des

portées

dans des lames d’alu-minium

[2].

(3)

389 Par

ailleurs,

F. Joliot

[3]

a pu recueillir des atomes

de recul à une distance de 3 cm de

l’uranium,

c’est-à-dire 1 cm

plus

loin que la limite du parcours ioni-sant mesuré dans nos

expériences.

c. Nous admettons que chacun des

ions,

initiale-ment formé avec une

charge positive

élevée,

capture

ensuite le

long

de son

trajet

des

électrons,

de

façon

à réduire

rapidement

cette

charge positive

à

quelques

unités. L’ion de

rupture

tend ainsi vers la

neutrali-sation,

ceci avant d’avoir

épuisé

son

énergie.

La différence des parcours observés dans nos

expériences

et dans celles de Frisch

[4]

d’une

part,

et dans les

expériences

de F. Joliot d’autre

part,

s’explique

par le fait

qu’après

2 cm de parcours dans

l’air,

l’ion

se trouvera avoir

perdu

sa

charge

sans être ralenti

jusqu’au

repos. On

s’explique

en même

temps

la grosse différence en

énergie signalée

en a : une

partie

seulement de

l’énergie

initiale de l’ion étant utilisée à la

production

des

paires

d’ions du gaz.

Ces vues ont été confirmées

récemment,

du

point

de vue

théorique,

dans notre

laboratoire,

par G. Beck

et P. Havas

[5] :

elles feront

l’objet

d’une

publication

ultérieure dans le Journal de

Physique.

B. Dès le début des études sur la cassure de

l’ura-nium,

nous avons

signalé [1]

]

la f ormation dans l’uranium irradié par les neutrons de radio-éléments

ayant

les

propriétés chimiques

d’un

halogène

et semblant avoir

plus

spécialement

celles du brome.

Depuis,

divers auteurs ont montré

qu’un

des radio-éléments considérés

auparavant

comme

transura-niens,

1’« Eka-Platine » de

période

2,5

h devait en

réalité être considéré comme un

isotope

de l’iode.

En

effet,

Abelson

[6],

Feather et Bretscher

[71

par l’étude du

spectre

de rayons X de cet élément et de l’élément de

période

66 h

qui

est son

parent

direct,

ont montré que leurs numéros

atomiques

sont

respectivement

53

(Iode)

et 52

(Tellure).

Enfin Hahn et Strassmann

[8]

ont vérifié récemment que les

propriétés chimiques

de ces deux éléments

s’ac-cordent bien avec de telles

places

dans la classifi-cation.

Ces conclusions n’infirment pas celles que nous

avions déduites de nos

expériences,

car il est facile de voir que les radio-éléments dont nous avons

signalé

l’existence sont différents de ceux décrits ci-dessus. En effet les

expériences

de

séparation

chimique d’halogène

que nous avons effectuées

après

des

temps

d’irradiation différents

montrent,

bien que leur

précision

ne soit pas très

grande

à cause

des

pertes

inévitables à

l’entraînement,

que les radio-éléments en

question

se forment dans l’uranium soit

directement soit à

partir

de corps de

période

assez

courte. Au contraire l’iode de

période

2,5

h se forme par l’intermédiaire d’un tellure de

période

66

h,

si bien

qu’on

le

sépare

facilement des autres «

ex-transuraniens » en laissant reposer

pendant

deux j jours

le

précipité

de sulfure de

platine

obtenu immédiate-ment

après

une irradiation assez

longue

de l’uranium.

Rappelons

que, au

contraire,

dans nos

expériences

la

séparation

du brome était effectuée en distillant

l’uranium irradié additionné d’un bromure et d’un acide non

oxydant

(acide phosphorique),

l’acide

bromhydrique

recueilli étant

précipité

ensuite dans le distillat à l’état de bromure

d’argent.

Ces

opérations

étaient effectuées immédiatement

après

l’irradiation et l’étude de l’activité du

précipité

faite aussitôt. Les conditions de formation sont donc tout à fait

différentes,

de même que l’évolution avec le

temps

de l’activité des

précipités d’halogénures

d’argent

obtenus.

Ceux-ci en effet montrent une décroissance

com-plexe qui

peut

s’interpréter

par l’existence de deux

périodes

différentes : une assez courte que nous

avions évaluée à

1,5

h et l’autre d’environ 20 h.

Fig.4.

D’après

les idées en cours sur les radio-éléments

produits

par la cassure de l’uranium nous avions admis

qu’il pouvait s’agir

d’une

filiation,

le corps de

période

20 h dérivant du

premier,

soit

directement,

soit par l’intermédiaire d’un radio-élément à

période

courte

(krypton

de

Savitch)

qui

ne. se serait pas

manifesté sur la courbe de décroissance. Cela lui aurait

assigné

le

type

chimique

gaz rare ou alcalin.

Mais nous n’avons pu

séparer

par divers moyens

la seconde

période

de la

première,

soit par

chauffage

du

précipité

sous le vide

cathodique

pour en extraire

le gaz rare

hypothétique,

soit par fusion alcaline du

précipité, reprise

par

l’eau,

reprécipitation

du bromure

d’argent

et

précipitation subséquente

de bitartrate alcalin. Ces

opérations

nous ont

toujours

donné un résultat

négatif

et il nous faut admettre pour le moment

qu’il s’agit

de deux radio-éléments

halogènes, isotopes

ou non,

qui

auraient pu se

former simultanément

pendant

l’irradiation.

L’étude de la courbe de décroissance de ces élé-ments nous conduit aux valeurs rectifiées suivantes

pour les

périodes :

Tl =

I h et

T2

=

1 ~,~

h

(fig.

5).

(4)

390

Strassmann :

2,3

h. Il est d’ailleurs

possible qu’il

existe une troisième

période, plus

courte,

To

= 30

à

4o min,

déjà signalée

dans notre

premier

travail

[ i

Enfin,

pour les coefficients

d’absorption

dans l’alu-minium nous avons trouvé les valeurs pi = 26

cm-1

(fig. 4)

et ~2 =

3g

cm-1 pour les

spectres

des éléments de

périodes T 1

et

T 2 respectivement.

Par ailleurs il était intéressant de comparer les courbes de

décrois-sance d’activité sur des

précipités

obtenus

après

des

temps

d’irradiation r différents. Ces courbes ne

coïncident pas

et,

si elles manifestent les mêmes valeurs des

périodes

Tl

et

T2 signalées,

les

rapports

des nombres d’atomes initiaux

AB

et

N2

des deux

éléments,

obtenus sur la

décomposition

de la

figure

5, varient avec 5.

.

a j v ...

Le

rapport augmente

avec 0 et tendrait vers

Fig.~

5. En ce

qui

concerne

l’assignation

à ces éléments du

numéro

atomique

35

(Brome) plutôt

que 53

(Iode),

nous nous sommes basés sur la

précipitation

frac-tionnée de bromure

d’argent,

en l’absence de toute

donnée

précise

fournie par le

spectre

de rayons X. En effet dans les

précipitations

fractionnées

d’halogé-nures

d’argent,

l’iode se concentre fortement en tête

alors

qu’il

n’en est rien pour les radio-éléments en

question.

Les autres essais de

précipitation

(précipi-tation d’iodure de

palladium,

d’iodure

cuivreux)

sont

trop

peu

probants

à cause des entraînements

possibles

d’un

halogène

par

l’autre,

vu leur étroite

parenté,

pour que l’on

puisse

en tirer un

rensei-gnement

très sûr.

Remarquons

enfin que

d’après

les résultats actuel-lement connus il semble bien

qu’il

y ait

plusieurs

«

couples

de cassure »

possibles

pour l’uranium. Si

on admet l’exactitude de la série des «

ex-transura-niens n l’attribution du numéro 53 à l’ancien «

Eka-Platine » montre que la cassure se

produit

à l’élé-ment La série

proposée

par Hahn Strassmann

l’équilibre

devenant

10sec ii 59min M h 3h

5oSn

2013

s)Sb

-- 52Te - 5;;1 la cassure se ferait donc suivant le

couple

In-Ma

(49-43),

Une autre

possibilité qui paraît

assez bien établie est la cassure Cs-Rb

(55-3~).

Enfin la formation

directe d’un

radiolanthane,

signalée

par Mme I. Curie et P.

Savitch,

jointe

à la formation de radiobrome que nous avons

signalé,

montre

qu’il pourrait

exister le

couple

La-Br

(57-35).

Manuscrit reçu le 25 juillet r g3g. BIBLIOGRAPHIE.

[I] J. THIBAUD et A. MOUSSA, C. R. Acad. Sc., 1939, 208, p. 652 et 744.

[2] J. THIBAUD et A. MOUSSA, Revue scientifique, 1939,77, p.18.

[3]

F. JOLIOT, C. R. Acad. Sc., 1939, 208, p. 341. [4] O. FRISCH, Nature, 1939, 143, p. 276.

[5] G. BECK et P. HAVAS, C. R. Acad. Sc., 1939, 208, p. 1643. [6] Ph. ABELSON, Phys. Rev., 1939, 55, p. 418.

[7] N. FEATHER et E. BRETSCHER, nature, 1939, 143, p. 516.

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