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Généralisation de la transformation de Lorentz
Jean-Louis Destouches
To cite this version:
GÉNÉRALISATION
DE LA TRANSFORMATION DE LORENTZPar M. JEAN-LOUIS DESTOUCHES. Institut Henri-Poincaré. Paris.
Sommaire. 2014 Ce travail a pour but d’établir, pour le cas d’un corpuscule unique et le cas d’un
sys-tème de corpuscules indépendants, la compatibilité des différents postulats introduits dans un article précédent.
Ceci conduit alors à définir un groupe de transformations dans l’espace de configuration-temps qui généralise le groupe de Lorentz. Le caractère remarquable de ces transformations est qu’elles contiennent des opérateurs, ce qui semble permettre de comprendre la raison des difficultés à constituer
une mécanique relativiste des systèmes sous la forme ancienne (mécanique ponctuelle). Enfin sont énoncées certaines propriétés de ces transformations.
1.
Principes généraux
de lamécanique
dessystèmes. -
Dans trois articlesprécédents
nous avonsété conduit à admettre un certain ensemble de
concepts
et depostulats
pour lamécanique
dessystèmes.
Ils sedivisent en deux groupes : d’une
part,
ceux liés à la théoriegénérale
de l’évolution etqui
ne concernentqu’un
observateur : d’autrepart,
ceuxqui
sont liés à la relativité etqui
mettent enrapport
les différents obser-vateurs étudiant unsystème
déterminé.Ces
postulats
du second groupepeuvent
êtreinter-prétés
de deuxfaçons
du fait que la liaison entre les observateurs(qui
obéissent aux lois de laphysique
macroscopique)
peut
êtreenvisagée
selon la théorieclassique
ou selon la théorie relativiste.Le
point
de vueclassique
ne fournit rien de nouveau, lamécanique
ondulatoire non relativiste étantdéjà
construite. Il n’en est pas de même si l’on admet que les
signaux
échangés
entre observateurs en mouvementrectiligne
et uniforme s’effectuent suivant les lois de la relativité restreintepuisqu’une
mécanique
ondulatoire relativiste dessystèmes
n’a pu encore être édifiée. Auxpostulats
des deux groupesprécédents qui
neconcer-nent que l’évolution d’un
système
il conviendrad’ajouter
un troisième groupe depostulats qui précisera
la manière dont les éléments
figurant
lesprévisions
sont liés aux valeurspossibles
desgrandeurs
et à laproba-bilité de ces valeurs. Nous voulons démontrer ici que
les
postulats
de ces trois groupes sontindépendants,
(c’est-à-dire
qu’aucun d’euxn’estconséquence
desautres)
et sontcompatibles
entre eux(c’est-à-dire
que leurproduit
logique
n’entraîne pas depropositions
contra-dictoires).
Les
développements
de nospremiers
articles suffisent à établirl’indépendance
et lacompatibilité
despostulats
de la théorie
générale
de l’évolution. Ils se résument pour unsystème
decorpuscules
en interaction en cequ’il
existe des élémentsfigurant
lesprévisions
et que ces éléments X satisfont à uneéquation
de la forme :L’opérateur Je
étant de la forme :Chaque opérateur
Jéfi
étant lié au ièmecorpuscule
du!
système
et se déduisant del’opérateur
Cei
caractérisant l’évolution du ièmecorpuscule lorsqu’il
est seul.Les
postulats
du second groupe sont au nombre detrois : Le
postulat
de relativitéqui
fixe que l’évolutiond’un
système apparaît
la même pour tout observateuren mouvement
rectiligne
uniforme parrapport
aurepère
sidéral : le second que deux observateurs enmouvement
rectiligne
uniforme l’un parrapport
à l’autrepeuvent
échanger
dessignaux
suivant les lois de la théorie de la relativité restreinte pour secommu-niquer
leurs résultatsd’expérience,
cela de telle manière que si le résultat d’une mesure estfiguré
pour lepremier
observateur par l’élémentXo,
il existe unélément
X’o
figurant
l’état pour le second àpartir
de cette mesure. CommeX(t)
est déterminé parXo
et X’(t’)
parX’o
0 au moyen decorrespondances univoques,
comme
X’o
est lié àXo
ce que l’onpeut
écrire :il s’en suit
qu’il
existe une transformationS
telle queLe troisième
principe
est leprincipe
desymétrie
relativistequi
fixe la forme del’opérateur Je
pour uncorpuscule
isolé146
Les
opérateurs
a/i
1a’.>
a’3
3 et b’ étant desopérateurs
indépendants de
- "Le
principe
de relativitéétablit,
en somme, que la forme del’équation
d’évolution est la même pour deux obser-vateurs en mouvementrectiligne
uniforme. Il estévidem-mentindépendant
desprincipes
de la théoriegénérale
del’évolution,
mais il nous faut démontrerqu’il
estcompatible
avec eux.Le
postulat
deséchanges
designaux
entre observa-teurs estindépendant
dupostulat
de relativité et despostulats
de la théoriegénérale
del’évolution,
mais rien ne prouve àpriori qu’il
soitcompatible
avec lespostulats
dont nons venons deparler.
Ce sera le but fondamental de ce travail d’établir cettecompatibi-lité. Elle se tradnira par des conditions sur
l’opérateur
ceauxquelles
on pourra satisfaire.Quant
auprincipe
desymétrie
relativiste,
rien neprouve à
priori qu’il
soitindépendant
etcompatible
avecles autres
postulats
des deuxpremiers
groupes. Nous allons en établir ici lacompatibilité
et laisseronsl’in-dépendance qui
est moinsimportante,
pour untravail
ultérieur.
Enfin les
postulats
du troisième groupe sontévidem-ment
indépendants
de ceux des deuxpremiers
groupes.Nous montrerons
qu’ils
sont aussicompatibles
avec eux. Ainsi ce travail a pourobjet
d’établir lacompati-bilité des
postulats
de lamécanique
ondulatoire relati-viste pour certainssystèmes,
c’est-à-dire en somme d’en démontrer l’existence et d’en construire les bases. C’estce que nous nous étions
proposé
enentreprenant
cette étude. Nousapprochons
donc dubut,
mais nous nel’avons pas encore
pleinement
atteint.2.
Compatibilité
despostulats
pour uncorpus-cule
unique. -
Considérons deux observateurs enmouvement
rectiligne
uniforme l’un parrapport
à l’autre. A unpoint
de coordonnées x2, x3, et del’espace-temps
pourle premier
observateur,
correspond,
pour le
second,
unpoint
de coordonnéesx’1, x’2,
~’3, ct’,
qui
sont liés par une transformation de Lorentz. Onpeut toujours décomposer
une telle transformation en unproduit
de rotationsd’espace
par une transforma-tionsimple
de Lorentz. D’autrepart,
cestransforma-tions forment un groupe continu pour
lequel
il suffit de se borner aux transformations infinitésimales.Soit ~~ l’élément caractérisant les
prévisions
et ao uncertain
opérateur
indépendant
deNous poserons
C’est à
l’équation
enIf
et non celle enXque
nous devonsassurer l’invariance de forme. Cet
opérateur
aojouera
en effet dans la suite un rôle essentiel. Il
n’y
a d’ailleurs de raison de le faire intervenir dès le début que pourenglober
le cas où ao n’a pasd’inverse,
casqui
seprésente
pour uncorpuscule
défini par Gérard Petiaudans sa thése. En
posant
on a comme
équation
d’évolution dusystème
D’après
leprincipe
desymétrie
relativiste on a :Examinons les conditions pour
qu’il
y ait invariance dans une rotation d’axes. Soit une rotation définiepar
Nous pouvons nous borner à une rotation
infinitési-male
qui,
aux termes du second ordreprès,
est définie par :A cette transformation est associée en vertu du
prin-cipe
dessignaux
une transformation sur soitS :
La transformation de
l’équation
d’évolution est alors :Comme la forme de
l’équation
d’évolution doit êtreinvariante dans une
rotation,
enremplaçant ’f’
parS~
et en effectuant encore une certaine transformation S+
sur les deux membres de
l’équation
on doit retrouver la formeprimitive,
d’où les relations :j.
La dernière
équivaut
àD’autre
part,
les transformations S+ et S sont des fonctions de la rotation c’est-à dire des fonctions des0~.,
qui
se réduisent à la transformation unitélorsque
tous les ~~,, sont nuls. Les transformations Set S+ sont corrélatives de la rotation
d’axes,
pardiffé-rentiables des
0,~.,,
d’où aux termes du second ordreprès
Pour
simplifier
l’écriture,
nous mettrons tous les indices en bas sans nouspréoccuper
destypes
de variancesqu’on
rétablirait facilement : les indices ~.v, des lettres T devraient êtreplacés
en haut. Enrempla-çant
les valeurs S+ et S dans les relationsqui
pré-cèdent on obtient :f~n
peut
transformer cette dernière relation carCes relations doivent avoir lieu
quelle
que soit t lavaleur de ~~.,, d’où les relations :
Les
opérateurs
ao, a,, a2, a3, b doivent être telsqu’il
existe desopérateurs
T,~,,
etT)
satisfaisant auxéquations précédentes .
Examinons maintenant
quelle
sont les conditions pourqu’il
y ait invariance dans une transformationsimple
de Lorentz.Considérons donc une transformation
simple
de Lorentz infinitésimale liant les deux observateurs.~
etç’
doivent être considérés comme des fonctionsdes coordonnées
d’espace-temps.
De cette transforma-tion résulte quel’équation
d’évolution pourl’observa-teur lié au
système primé s’exprime
avec les variables de l’autre par :En vertu des relations
En
remplaçant
parS If
dansl’équation précédente
et en faisant subir aux deux membres une transforma-tion S+ on doit retomber, en vertu dupostulat
derela-tivité,
surl’équation
de l’autresystème.
Les transfor-mations S et S+ sont des fonctions de la transforma-tion deLorentz,
c’est-à-dire des fonctions de F-qui
seréduisent à la transformation unité pour c = 0. Les
tranformations S et S+ sont corrélatives de la trans-formation de
Lorentz,
parconséquent
doivent être des fonctions continues et différentiables de cet, comme
nous
négligeons
les termes de l’ordre de~‘-’,
nous pou-vonsreprésenter
les transformations S et S+ à des termes en F2près
parEn
identifiant,
d’unepart,
les termesen
de
l’équa-d cttion
précédente
et,
d’autrepart,
les termes restantnous obtenons les relations :
Pour que les conditions d’invariance de forme de
l’équation
d’évolution soientsatisfaites,
il fautqu’outre
les conditionsdéjà énoncées,
lesopérateurs
ao, ai , a.~, a3, b soient telsqu’il
existe desopérateurs
TA
etT’
satisfaisant aux conditionsprécédentes.
Iln’y
a pasd’autres conditions à
remplir
pour assurer l’invariance del’équation
d’évolution. Or il suffit d’établir que cette invariance a lieu pour que lacompatibilité
despostu-lats soit démontrée. Si donc on connaît au moins un
système
desolutions,
lacompatibilité
despostulats
des deux
premiers
groupes pour le cas d’uncorpus-cule
unique
se trouve par là même établie. Or il est facile de construire unexemple.
Eneffet,
si l’on pose :ou si l’on pose :
les ai
étant lesopérateurs
de Dirac on trouve de suite(signe
+
dans le 1er cas,signe
-- dans le2e).
Comme dans ce cas on sait construire
complètement
lamécanique
d’uncorpuscule,
il y a aussicompati-bilité pour les
postulats
du troisième groupe.Donc dans le cas d’un
corpuscule
unique
les148
auxquelles
doivent lescinq
ao, a,, a2, a3, 3,4,
b,
d’uncorpuscule,
le cas de Diracétant un cas
pnrticulier°.
3.
Compatibilité
despostulats
pour un sys-térne decorpuscules
indépendants. -
Descor-puscules indépendants
peuvent
être considérés commeconstituant un
système
dontl’équation
d’évolution sera en vertu d’un théorème de la théorie del’évolu-tion :
et le
produit
desY- -
d’oùEn
posant :
lA/1 1.1 - //1
ona:
Comme dans le cas
précédent,
lacompatibilité
despostulats
sera démontrée sil’équation
d’évolution demeure invariante.D’après
leprincipe
desymétrie
relativiste et le théorème que nous venonsd’utiliser,
nous aurons comme
équation
d’évolution :Désignons
par S
la transformation corrélative de larotation d’axes introduite en vertu du
principe
dessignaux.
Par le même raisonnement que celui que nousavons
développé
dans le cas d’uncorpuscule
unique
on arrive aux relations
On voit
qu’elles
seront satisfaites enposant,
si l’on a pour tout i et
tout j
avec i# j
les relations :Le
signe
0signifiant
qu’on
a déduit cesopérateurs
de ceux obtenus dans le cas d’un
corpuscule
unique
parl’opération habituelle,
lesa8
àpartir
des a, lesT8
àpartir
des T. Si ces dernières relations sont satisfaiteson vérifie de suite que les
équations
en T etT+
donnentdes relations entre et les
T(i)8
qui
sont les mêmes que celles entre les et lesT~~~
d’uncorpuscule unique
(i).
LesT(i)8
se déduisent bien desT(i)
parl’opération
indiquée,
cequi
revient àremplacer
dansl’expression
des
Tri)
lesa(i)
par lescorrespondants.
Mais alors lesTCi)8
nedépendent
que desopérateurs
attachés auième
corpuscule.
Ils commutent avec ceux attachés auxautres
corpuscules.
Ceci résulte despropriétés
del’opé-ration 0
qui
se ramène à unproduit
cartésien entre’fh.
Toutopérateur
attaché à uncorpuscule
(i)
ne transforme que mais nonun ’f j’
c’est-à-diren’opère
que surune
multiplicité
del’espace.
Il commute donc avec toutopérateur
attaché à un autrecorpuscule
( j).
Les der-nièreséquations
donnent :Il faut donc pour que T et T+
s’expriment
au moyend’une somme que
T (i)
commute avecb (i)
eta(i)
pourÀ# p,
v conditions que nous supposeronsremplies.
Lorsque
lesa 0 (i)
admettent un inverse et un seul onpeut multiplier
par les
leséquations
d’évolu tion,
ce
qui
revient àprendre
Ao
égal
àl’opérateur
unité.Dans ce cas les T+ sont bien
égaux
à - T et lesder-nières
équations
sontremplies
d’elles-mêmes.Ainsi
lorsqu’on
considère unsystème
decorpus-cules
indépendants,
on trouve aisément des transfor-mations T et T+ àpartir
de celles obtenues dans lecas d’un
corpuscule
unique.
Il nous faut encore
exprimer
les conditions àrem-plir
pourqu’il
y ait invariance pour des transforma-tionssimples
de Lorentz entre les observateurs. Maisune transformation de Lorentz ne
s’applique qu’à
unseul
corpuscule.
Il faut donc commencer pargénérali-ser cette transformation pour le cas d’uii
système.
4. Généralisation de la transformation de Lorentz pour un
systérne. -
Les transformationsde Lorentz ne
s’appliquent
qu’au
cas d’un seulcorpus-cule,
mais nous allonspouvoir
lesgénéraliser
pour unsystème
en nous servant du théorèmedéjà
utiliséd’après
lequel
descorpuscules
peuvent
être considé-rés comme formant unsystème
dontl’opérateur
âe est la somme des cela en vertu duprincipe
derelati-vité,
pour tout observateur en mouvementrectiligne
et uniforme parrapport
aux axes stellaires. La transfor-mation que nous cherchons sera une transformationqui permettra
de passer directement del’opérateur
le-à son transformé. Pour lescorpuscules
indépendants
on
peut
considérer destemps quelconques qu’on peut
identifier si l’on veut. Pour le cas d’un
système,
il faut se ramener à un seultemps :
celuimarqué
parl’horloge
de l’observateur. Cecin’empêche
que l’onpourrait
quand
même considérer destemps
pourchaque corpuscule
en les reliant autemps
det est le
temps
derobservateur, 7i
seraappelé
réduit du
corpuscule,
est un certainopérateur
que nous allons essayer de
rapprocher
des a.Conservons pour la transformation des
.r.(’~
la trans-formation usuelle’
ce
qui
nous donne en vertu de la valeur de-:~
1
Pour et nous allons chercher une
expression
seraccor-dant avec la transformation de Lorentz. Cette condition
nous
impose
uneexpression
linéaire D’où :La suite des raisonnements mon trera que cette trans-formation est
acceptable,
mais la méthode inductive que nous venonsd’employer
pourparvenir
à lagénéra-lisation de la transformation de Lorentz ne nous
permet
pas de démontrer que c’est la seule
généralisation
qui
convienne. Dans un
prochain
travail nous utiliseronsune méthode
rigoureuse qui
nouspermettra
d"établirqu’avec
lespostulats
généraux
admis pour lamécanique
dessystèmes,
il y a un groupe de transformations et unseul
qui généralise
pour unsystème
le groupe de Lorentzet que c’est celui défini par les transformations infini-tésimales
précédentes.
Il est évident que les transformations ainsi définies dans
l’espace
à 3n+
1coordonnées,
que nousappelle-rons esl)ace de
configuration-temps,
sont linéaires et forment un groupe continu dont nous connaissons les transformations infinitésimales. Celles-ci nous suffirontpour les raisonnements que nous avons en vue : nous
n’aurons pas à faire intervenir les transformations finies dont nous donnerons ultérieurement
l’expression.
Les formules des transformations infinitésimales se résument d onc enA cette transformation se trouve associée une transfor-mation pour les
opérateurs
On obtient ainsi par la méthode habituelle :
En
portant l’expression
de cesopérateurs
dansl’équa-tion d’évolul’équa-tion
(2)
nous obtenons unsystème
d’équa-tions
qui
doit être satisfait pour assurer l’invariance. Par la même méthode que celle que nous avonsdéjà
employée
dans le cas d’uncorpuscule unique
noustrouvons :
Les transformations infinitésimales
T,
etT,+
devront satisfaire aux conditions suivantes :Cherchons à écrire les transformations T et T+
comme une somme de transformations attachées à
chaque corpuscule,
c’est-à-dire posons :Les transformations
~~z~~
devront alors satisfaire auxrelations :
Les
transformations 1.(9(i) et V(&’) +attacliées
à uncor-puscule
satisfont à des relations du même genre que lesT(i)8.
(Voir
parag.2, équ.
1).
Les deux
premières équations
dusystème (3)
con-duisent à poser
étant le
produit
des Demême pour
ti+.
150
Ces deux
premières
équations
nous montrent alors queLes
opérateurs s’appliquant
à descorpuscules
diffé-rents commutent entre eux, nous voyons sur lesquatre
premières équations
de(3)
quel’opérateur
CL(’)
doit commuter avec tous lesopérateurs
etTU)
attachésau ième
corpuscule.
Si nous considérons maintenant les deux dernières
équations
(3)
comme’0(i)
eti5)/J+
commutent avecfJ. f J.
tout
opérateur
attaché à un autrecorpuscule
( j)
onvoit que l’on devra avoir
Ces dernières
équations
déterminerontc1-(i)
à unfac-teur
numérique près.
Ainsi la seule condition pour que la transformation que nous proposons commegénérali-sation de la transformation de Lorentz soit
acceptable,
est que l’onpuisse
déterminer desopérateurs
pourchaque
corpuscule
dusystème,.
On voit alors que cesopérateurs
dépendent
despropriétés
desopérateurs
aet b attachés à
chaque
corpuscule
dusystème.
Latransformation
proposée
n’est donc paq universelle niaisdépend
de la nature descorpuscules
constituant lesystème,
autrenlentdit,
deconfiguration-temps
uniquernent
fonction
du nombre decorl)uscules
dusystème
maisdépend
de la, nature descorpuscules
qui
lecompostent.
Si l’on
peut
déterminer lesopérateurs
ceci suf-fit à prouver lacompatibilité
despostulats
des deuxpremiers
groupes pour unsystème
decorpuscules
indépendants.
Lacompatibilité
sera donc démontréedès que nous aurons construit les
opérateurs
pourun
système
decorpuscules
dont on connaîtdéjà
lesopérateurs
aQ, a,, a,z, a3,b,
cequi
est le cas descor-puscules
deDirac,
car nous poserons que pour lesautres
corpuscules
éventuels lesopérateurs
seront tels que les existent. Ceciimpose
de nouvelles conditionsaux
opérateurs
a>,, b définissant uncorpuscule.
5. Cas d’un
système
decorpuscules
de Dirac.- Le
cas de Dirac
peut
êtreenvisagé
de deuxfaçons
comme nous l’avonsdéjà
vu :Dans le
premier
cas on a :Posons :
Les
équations
dusystème
(3)
se transforment alors en :Il n’existe
qu’un opérateur
attachéaux jème
cor-puscule
anticommutant avec lesquatre
c’est : -.De
même,
iln’y
aqu’un
opérateur
commutant avec lesquatre
a!i) :
A c’est1,
il s’ensuit que :Dans ce cas nous trouvons donc un
opérateur
et unseul
(à
un facteurnumérique
kprès)
satisfaisant auxconditions
imposées.
Cequi
nous démontre lacompatibi-lité des
postulats
des deuxpremiers
groupes avec notregénéralisation
des transformations de Lorentz dans lecas d’un
système
decorpuscules
de Diracindépendants.
Envisageons
maintenant le second cas. Del’équation
en b résulte que :
et on devra avoir
Si nous posons :
.
le
système
d’équations précédent
se transforme en unsystème
dont est la seule inconnue. Ecrivons les1
équations
dans le même ordre. Nous obtenons en vertu despropriétée
deA (i)
et desot(i) :
o !J.
~
Ce
système
n’admet pas une solutionunique.
Si lesystème
se réduit à un seulcorpuscule
on at1- (i)
~ 1.Dans le cas de
plusieurs corpuscules
les deuxièmes et troisièmeséquations
De sont satisfaites que si nedépend
desopérateurs
du ièmecorpuscule
que par 1ou
aj2~.
Dans lepremier
cas lapremière
équation
Dans le second elle devient :
La dernière
équation
demeureinchangée :
ou03~2~
anticommute avec lesa~~~
ah~~,
Cetteéquation
nepeut
être satisfaite que sid (i)
dépend
desopérateurs
ducorpuscule
par ou para~~~
Cecinous montre
qu’il
existe la solution : ~ ’Dans le cas où le
système
comprend
un nombrepair
decorpuscules,
et seulement dans ce cas on a laso-lution
Dans le cas d’un
système
d’un nombreimpair
decorpuscules
c-t(i)ne
commute pas avecA~i),
mais anti-commute cequi
nepermet
pas de satisfaire à lapre-mière
équation.
Au contraire on a comme solution :6.
Propriétés
de la transformation de Lorentzgénéralisée. --
Lapremière propriété
des transfor-mations que nous venons de définir estqu’elles
forment un groupe que nousdésignerons
parJ:?n.
Il est facile d’obtenir
l’expression
des transforma-tions finiesqui
sont leurs corrélatives. On a en effet :d ~
étant la différentielle duparamètre
caractérisant la transformation deLorentz,
d’oû :La transformation la
plus générale
del’espace
deconfiguration-temps
ayant
un sens decorrespondance
entre observateurs sera une rotation d’axes dans
chaque
multiplicité
à trois dimensions attachée àchaque
cor-puscule
suivie d’une transformationde en
et enfin d’une rotation du mêmetype
que lapremière.
Ces transfor-mations forment un groupeÇfn.
Pour un
système
de ncorpuscules indépendants,
àtoute transformation du
groupec,,
correspond
biunivo-quement
une transformation du groupe de Lorentz dansl’espace-temps
avecisomorphisme.
On
pourrait
objecter
aux transformations du groupeJ~ qu’elles
ont été définies pargénéralisation
et que l’on aurait pupeut-être
obtenir unegénéralisation
dif-férente. Il n’en est
rien,
comme nous allons le voir. Les transformations de Lorentz dansl’espace-temps
étantbiunivoques,
il doit en être encore de même pour les transformations attachées ausystème.
Deplus
elles doivent être linéaires pour des raisonsd’homogénéité
d’espace
et de raccord avec la transformation deLorentz. Cette condition de raccord entraîne que le
temps
doitfigurer
dans la transformation des etv les
XCi)
dans celle en t. D’où pour la transformation>
infinitésimale :
Si on exclut les transformations introduisant un
mélange
entre les coordonnées des diverscorpuscules
les Cii.De
plus
cesystème
d’équation (3) impose
la condition 03(i) - Onpeut
alors définir untemps
crl par cequi
justifie
nos résultatsprécédents.
Nous devons remarquerqu’en
aucun cas on nepeut
trouver pour lesune matrice unité
(au
besoinmultipliée
par unnombre).
Lesopérateurs
ont un caractère essentiel. Mais alors on nepeut
définir unemécanique
ponctuelle
qui
soit uneapproximation
de lamécanique
ondulatoire considérée etqui possède
les mêmes caractères d’inva-riance. Ceci conduit à penserqu’il
n’existe pas deméca-nique
relativiste dessystèmes
sous la forme ancienne.Les
opérateurs
commutent avec lescoordonnées,
tous lesopérateurs
coordonnées commutent entre eux.Toutes les coordonnées sont donc mesurables simulta-nément.
Il est
important
que nous cherchions maintenant des invariants. Devant être invariants dans des rotationsd’espaces
ce seront des fonctions de distances etd’angles.
Deplus
ils doivent être invariants dans unetransforma-tion du groupe
¡;!n.
Soit alors 8 F l’accroissement d’une fonction F pour une transformation infinitésimale. Nous aurons :Un invariant devra annuler Õ
F,
mais cette condition n’est pas suffisante. Comme invariant nous avons :Nous n’obtenons pas un autre invariant en
posant :
8F sera nul si
Bij
- est nul. Or iln’y
a152
Car on constate que
x;.
-xi
subit la contraction habituelle. Mais laprésence
dufacteur
~c:~.~2~ ~-
faitdisparaître
le terme ctqui
figure
dans la transformation de("~/x x
°Ainsi 1
apérateur
distance (le deuxcorpuscules
n’est pas maismultiplié
par+
il se en une autre distancemultipliée
jJaJ’ le même i+
en subissant la contractiort deLorenlz,
sans interveution dutemps.
Il y a tout lieu de penser que cet
opérateur
Jij
jouera
en
mécanique
ondulatoire relativiste dessystèmes
lemême rôle que
1"2 ij
en théorie ancienne.Si
f
~?~ ~)
est une fonctionnumérique
on obtient unopérateur
F(r¡j)
qui
se transforme sans intervention dutemps.
Il semble
qu’à
une fonction du carréde la distancer,j
de la théorie ancienne devracorrespondre
ici la mèmefonction,
r2 étantmultiplié
par+
Conclusion. - Ainsi nous avons pu établir la
com-patibilité
despostulats
des deuxpremiers
groupes,c’est à-dire ceux liés à la théorie
générale
de l’évolution et ceux liés auprincipe
derelativité,
dans le cas d’uncorpuscule unique
et dans le cas d’unsystème
decor-puscules indépendants.
Pour un
corpuscule
unique,
nous en avons tiré des conditionsauxquelles
doivent satisfaire lescinq
opé-rateurs ao, a,, a2, a3,b, qui
y sont attachés et servent à le définir.Pour un
système
decorpuscules
indépendants
il fallait avant toutgénéraliser
les transformations de Lorentz et ceci d’une manière en accord avec nospos-tulats. Nous avons été conduit à définir ainsi des
transformations dans
l’espace
deconfiguration-temps
à 3 n+
1 dimensions. Le caractère essentiel de cestransformations est