Exemple d’examen
Étude mathématique et numérique de systèmes hyperboliques de lois de conservation.
Université du Sud Toulon-Var
? Durée de l’épreuve : 3 heures.
? Ce sujet, de 5 pages, comporte 3 exercices indépendants. À l’intérieur de chacun, les sections et de nombreuses questions sont elles-mêmes très largement indépendantes entre elles. Le texte est long, mais il n’est pas nécessaire de tout faire pour obtenir la note maximale. Une grande valeur sera attribuée à la rigueur des raisonnements.
B Portables, calculatrices, polycopiés et livres strictement interdits.
B Notes personnelles autorisées.
I Aucun raisonnement vague ou insuffisant ne sera pris en compte.
I Toute question où les notations de l’énoncé ne seraient pas respectées se verra attribuer la note zéro.
I Il sera tenu compte de la présentation et de la rédaction dans l’évaluation de la copie.
Exercice I :
résolution analytique d’une équation hyperbolique non linéaire monodimensionnelle
Soit l’équation hyperbolique non-linéaire
∂ t u + ∂ x u(1 − u)
2 = 0, x ∈ R , t > 0.
1. Considérons la donnée initiale
u(x, 0) = g(x) ≡
( 0, si x < 0, 2, si x > 0.
B Tracer les caractéristiques dans le plan (x, t).
B Calculer explicitement l’unique solution entropique de ce problème de Riemann pour t > 0 et tracer la solution à différents temps.
2. Considérons la donnée initiale
u(x, 0) = g(x) ≡
−1, si x < 0, 0, si 0 < x < 1, 1, si x > 1.
B Tracer les caractéristiques dans le plan (x, t).
B Calculer explicitement l’unique solution entropique de ce problème de Riemann pour 0 < t < 1.
B Calculer explicitement l’unique solution entropique de ce problème de Riemann pour t > 0 et tracer la
solution à différents temps.
Exercice II :
étude mathématique d’un système de lois de conservation monodimensionnel
On veut étudier un modèle qui décrit la dynamique d’un gaz isentropique en coordonnées lagrangiennes. On note τ ≡ τ(x, t) > 0 le volume spécifique du fluide, u ≡ u(x, t) ∈ R sa vitesse et p ≡ p(τ ) > 0 sa pression. Dans tout l’exercice la pression sera une fonction de classe C 2 strictement décroissante et convexe :
1( p 0 (τ ) < 0, p 00 (τ) > 0.
En dimension un d’espace, on modélise ce type d’écoulements par le p-système : ( ∂ t τ − ∂ x u = 0,
∂ t u + ∂ x p(τ) = 0, avec x ∈ R , t > 0. (1)
1. Trouver les vecteurs W: R + × R → R 2 et F(W) : R 2 → R 2 tels que le système (1) s’écrit
∂ t W + ∂ x F(W) = 0.
2. Le système (1) se réécrit, pour des solutions régulières, sous la forme quasi-linéaire
∂ t W + A (W)∂ x W = 0. (2)
Montrer que la matrice A (W) s’écrit
0 −1 p 0 (τ) 0
.
3. Calculer les deux valeurs propres λ 1 (W) et λ 2 (W) de la matrice A (W). Afin de fixer les notations on ordonne les deux valeurs propres selon λ 1 (W) < λ 2 (W). Proposer une base associée de vecteurs propres à droite {r 1 (W), r 2 (W)}. En déduire que le système (2) est strictement hyperbolique.
4. Vérifier que les champs 1 et 2 sont vraiment non linéaires.
5. On note I k l’invariant de Riemann du k-ème champ caractéristique. Montrer qu’un choix possible pour I 1 et I 2 est
I 1 = u − Z τ
τ
0q
−p 0 (r)dr, I 2 = u +
Z τ τ
0q
−p 0 (r)dr.
6. Cherchons maintenant une entropie pour le système (1). Montrer que la fonction η(W) = u 2
2 + Z τ
τ
0p(r)dr est une entropie du système avec flux d’entropie
Φ(W) = up(τ).
7. Pour un état gauche W L = (τ L , u L ) donné on cherche les états W = (τ, u) qui peuvent être relié à W L par une onde de choc entropique.
7.1. Considérons le 1-champ.
7.1.1. Montrer que u < u L , τ < τ L .
1. Un exemple de loi de pression qui vérifie ces hypothèses est la suivante
p(τ) = τ
−γ, γ > 1,
qui décrit le comportement d’un gaz parfait polytropique isentropique.
7.1.2. Calculer u en fonction de τ L , u L et τ. Plus précisement, montrer que u peut se mettre su la forme u = u L + d(τ L , τ )
en explicitant la fonction d. Étudier la fonction τ 7→ u = u L + d(τ L , τ ) et tracer son graphe dans le plan (τ, u).
7.2. Reprendre la question pour le 2-champ.
8. Pour un état gauche W L = (τ L , u L ) donné on cherche les états W = (τ, u) qui peuvent être relié à W L par une onde de détente.
8.1. Considérons le 1-champ.
8.1.1. Montrer que u > u L , τ > τ L .
8.1.2. Calculer u et σ 1 (vitesse du 1-choc) en fonction de τ L , u L et τ. Plus précisement, montrer que u peut se mettre su la forme
u = u L + r(τ L , τ)
en explicitant la fonction r. Étudier la fonction τ 7→ u = u L + r(τ L , τ ) et tracer son graphe dans le plan (τ, u).
8.2. Reprendre la question pour le 2-champ.
9. À l’aide du dessin d’onde dans le plan (τ, u) résoudre le problème de Riemann : pour un état gauche W L et un état droit W R on construira une solution composée d’une 1-onde et d’une 2-onde séparant un état intermédiaire W ∗ . On précisera les valeurs de cet état intermédiaire ainsi que les vitesses des ondes.
(Aide : il faut considérer cinq configurations différentes.)
Exercice III :
étude d’un schéma numérique pour l’approximation d’une équation hyperbolique linéaire monodimensionnelle
On considère l’équation d’advection linéaire
∂ t u + a∂ x u = 0 (3)
que l’on approche par le schéma à un pas de temps u n+1 j − u n j
∆t + a αu n j+2 + βu n j+1 + γu n j + δu n j−1 + εu n j−2
∆x = 0 (4)
où ∆x et ∆t sont respectivement le pas d’espace et de temps et α, β, γ, δ et ε des constantes.
1. Représenter le stencil de cette famille de schémas.
2. À quelle condition nécessaire et suffisante portant sur α, β, γ, δ et ε le schéma (4) est-il consistant avec l’équation (3) ? À quel ordre ?
3. Mettre le schéma sous forme conservative.
4. Soit γ = −ε et α = β = δ = 0. À quelle condition nécessaire et suffisante portant sur c ≡ a ∆x ∆t le schéma correspondant est-il stable au sens L 2 ? On rappelle que pour étudier la stabilité au sens L 2 d’un schéma on considère des solutions discrètes particulières du type
u n j = A n e iξ(j∆x) (5)
où A est l’amplitude et ξ la fréquence de cette solution, tandis que i désigne la racine complexe de −1. On dit que le schéma est stable au sens L 2 si |A| ≤ 1 pour tout ξ ∈ R .
5. Dans les conditions du point précédent, le schéma est-il convergent ?
Correction de l’exercice I
On a ∂ t u + ∂ x q(u) = 0 avec q(u) = u(1 − u)
2 = u − u 2
2 , q 0 (u) = 1
2 − u, (q 0 ) −1 (r) = 1 2 − r.
1. L’équation de la caractéristique de pied (ξ, 0) est x(t) = ξ + q 0 (g(ξ))t = ξ +
1 2 − g(ξ)
t =
( ξ + 1 2 t, si ξ < 0, ξ − 3 2 t, si ξ > 0.
x t
L’unique solution entropique présente une onde de choc qui part en (0, 0). Pour calculer l’équation x = s(t) de l’onde de choc on utilise les relations de Rankine-Hugoniot
s 0 (t) = q(u R (s(t), t)) − q(u L (s(t), t))
u R (s(t), t) − u L (s(t), t) = (u R − u 2 R ) − (u L − u 2 L )
2(u R − u L ) = 1 − u R − u L
2 = − 1
2 avec la donnée initiale s(0) = 0. On trouve donc x = s(t) = − 1 2 t.
x t
L’unique solution faible entropique est donc u(x, t) =
( 0, si x < −t/2, 2, si x > −t/2.
x u
t = 0 t = 0.5 t = 1 2. L’équation de la caractéristique de pied (ξ, 0) est
x(t) = ξ + q 0 (g(ξ))t = ξ + 1
2 − g(ξ)
t =
ξ + 3 2 t, si ξ < 0,
ξ + 1 2 t, si ξ < 0,
ξ − 1 2 t, si ξ > 0.
0 1 x t
La solution présente au moins deux ondes de choc qui partent l’une de (0, 0), l’autre de (1, 0). Pour calculer l’équation x = s(t) de ces deux ondes on utilise les relations de Rankine-Hugoniot :
B choc de pied (0, 0) :
s 0 (t) = q(u R (s(t), t)) − q(u L (s(t), t))
u R (s(t), t) − u L (s(t), t) = (u R − u 2 R ) − (u L − u 2 L )
2(u R − u L ) = 1 − u R − u L
2 = 1
avec la donnée initiale s(0) = 0 ; on trouve x = s(t) = t ; B choc de pied (1, 0) :
s 0 (t) = q(u R (s(t), t)) − q(u L (s(t), t))
u R (s(t), t) − u L (s(t), t) = (u R − u 2 R ) − (u L − u 2 L )
2(u R − u L ) = 1 − u R − u L
2 = 0
avec la donnée initiale s(0) = 1 ; on trouve x = s(t) = 1.
Les deux ondes s’intersectent en (1, 1) donc la solution faible entropique pour 0 < t < 1 est
u(x, t) =
−1, si x < t, 0, si t < x < 1, 1, si x > 1.
Pour t > 1 les deux ondes de choc vont interagir et on obtient une unique onde de choc dont l’équation est calculée encore à partir des conditions de Rankine-Hugoniot :
s 0 (t) = q(u R (s(t), t)) − q(u L (s(t), t))
u R (s(t), t) − u L (s(t), t) = (u R − u 2 R ) − (u L − u 2 L )
2(u R − u L ) = 1 − u R − u L
2 = 1
2 avec la donnée initiale s(1) = 1 ; on trouve x = s(t) = 1 2 t + 1 2 .
0 1 x t
L’unique solution faible entropique pour t > 0 est donc
u(x, t) =
−1, x < min{t, 1 2 t + 1 2 },
0, min{t, 1 2 t + 1 2 } < x < max{ 1 2 t + 1 2 , 1},
1, x > max{ 1 2 t + 1 2 , 1}.
x u
t = 0
t = 0.5
t = 1
t = 1.5
Correction de l’exercice II
1. On a ∂ t V + ∂ x F(V) = 0 avec V =
τ u
, F(V) =
−u p(τ)
. 2. On développe les dérivées du système (1) pour des solutions régulières :
( ∂ t τ − ∂ x u = 0,
∂ t u + p 0 (τ)∂ x τ = 0, et on trouve le système quasi-linéaire suivant :
∂ t τ
u
+
0 −1 p 0 (τ) 0
∂ x τ
u
= 0
0
.
3. On cherche les deux solutions λ k (W) de l’équation det( A (W) − λ(W)Id) = 0, i.e. de l’équation (−λ) 2 − (p 0 (τ)) 2 = 0.
On obtient
λ 1 (W) = − q
−p 0 (τ ) < 0 < λ 2 (W) = + q
−p 0 (τ ).
On peut alors prendre r 1 (W) =
1 q
−p 0 (τ)
!
, r 2 (W) =
1
− q
−p 0 (τ )
! .
Puisque p 0 (τ) 6= 0, les valeurs propres sont réelles et distinctes donc le système (1) est strictement hyperbolique.
4. Pour déterminer la nature des deux champs caractéristiques on calcule ∇λ k · r k pour k = 1, 2 :
∇λ 1 (W) · r 1 (W) =
∂
− q
−p 0 (τ)
∂τ +
q
−p 0 (τ)
∂
− q
−p 0 (τ)
∂u = p 00
2 p
−p 0 > 0, 1-champ VNL,
∇λ 2 (W) · r 2 (W) =
∂ q
−p 0 (τ)
∂τ −
q
−p 0 (τ)
∂ q
−p 0 (τ )
∂u = −p 00
2 p
−p 0 < 0, 2-champ VNL.
Étant donné qu’aucun champ est LD, il n’y aura aucune discontinuité de contact.
5. On vérifie que ∇I k (W) · r k (W) = 0 pour k = 1, 2 :
∇I 1 (W) · r 1 (W) =
∂
u − R τ τ
0q
−p 0 (r)dr
∂τ +
q
−p 0 (τ)
∂
u − R τ τ
0q
−p 0 (r)dr
∂u = 0,
∇I 2 (W) · r 2 (W) =
∂
u + R τ τ
0q
−p 0 (r)dr
∂τ −
q
−p 0 (τ)
∂
u + R τ τ
0q
−p 0 (r)dr
∂u = 0.
6. Pour vérifier que η est une entropie du système (1) avec le flux d’entropie Φ, on montre que
∇
WΦ(W) = ∇
Wη(W) · A (W).
Or,
W = τ
u
, Φ(W) = up(τ), donc
∇
WΦ(W) =
up 0 (τ) p(τ )
et
η(W) = u 2 2 +
Z τ τ
0p(r)dr d’où
∇
Wη(W) =
−p(τ) u
. Donc
∇
Wη(W) · A (W) =
−p(τ) u
T
·
0 −1 p 0 (τ) 0
=
up 0 (τ) p(τ )
= ∇
WΦ(W).
Il ne reste à prouver que la convexité de l’entropie en calculant la matrice hessienne : d 2 η(W) =
−p 0 (τ ) 0
0 1
. Puisque p 0 (τ) < 0 l’entropie est bien convexe.
7. Étude des chocs. On cherche à déterminer les états droits W = (τ, u) qui peuvent être reliés à un état gauche W L = (τ L , u L ) par une discontinuité de vitesse σ.
7.1. 1-champ :
7.1.1. la condition d’entropie (Lax) pour k = 1 demande à ce que la vitesse σ 1 du 1-choc vérifie ( λ 1 (W) < σ 1 < λ 2 (W L ),
σ 1 < λ 1 (W
L), c’est-à-dire
− q
−p 0 (τ ) < σ 1 <
q
−p 0 (τ L ), σ 1 < − q
−p 0 (τ L ), donc −
q
−p 0 (τ) < σ 1 < − q
−p 0 (τ L ) < 0. Puisque p est convexe alors p 0 est croissante donc τ < τ L .
En utilisant les relations de Rankine-Hugoniot on trouve ( σ 1 = u τ−τ
L−u
L
, σ 1 = p(τ)−p(τ u−u
L)
L
, donc, puisque σ 1 < 0, on a
u < u L .
On conclut donc que les états W = (τ, u) qui peuvent être reliés à un état gauche W L = (τ L , u L ) par un 1-choc doivent satisfaire les deux inégalités
( u < u L , τ < τ L .
7.1.2. En éliminant σ 1 dans les relations de Rankine-Hugoniot on trouve u = u L + d(τ L , τ ) pour τ < τ L avec d(τ L , τ ) = − p
(p(τ L ) − p(τ))(τ L − τ) et la vitesse du 1-choc est σ 1 = −
s
p(τ) − p(τ L )
τ L − τ .
On a donc les graphes suivants :
τ u
W
Lu L
τ L
x = σ
1t
W
LW
Rx t
7.2. 2-champ :
7.2.1. la condition d’entropie (Lax) pour k = 2 demande à ce que la vitesse σ 2 du 2-choc vérifie ( λ 2 (W) < σ 2 ,
λ 1 (W L ) < σ 2 < λ 2 (W L ), c’est-à-dire
q
−p 0 (τ) < σ 2 ,
− q
−p 0 (τ L ) < σ 2 <
q
−p 0 (τ L ), donc 0 <
q
−p 0 (τ) < σ 2 <
q
−p 0 (τ L ). Puisque p est convexe alors τ > τ L .
En utilisant les relations de Rankine-Hugoniot on trouve ( σ 2 = u τ−τ
L−u
L
, σ 2 = p(τ)−p(τ u−u
L)
L
, d’où
u < u L . On conclut donc que
( u < u L , τ > τ L . 7.2.2. Les relations de Rankine-Hugoniot donnent aussi
u = u L + d(τ L , τ ) pour τ > τ L avec d(τ L , τ ) = − p
(p(τ) − p(τ L ))(τ L − τ) et la vitesse du 2-choc est σ 2 =
s
p(τ) − p(τ L ) τ L − τ . De plus,
u 0 (τ) = p 0 (τ)(τ − τ L ) + p(τ) − p(τ L ) 2 p
(p(τ) − p(τ L ))(τ L − τ) < 0, pour τ > τ L ,
u 00 (τ) = · · · > 0, pour τ > τ L .
On a donc les graphes suivants :
τ u
W
Lu L
τ L
x = σ
2t
W
LW
Rx t
8. Étude des détentes. On cherche à déterminer les états droits W = (τ, u) qui peuvent être reliés à un état gauche W L = (τ L , u L ) par une onde de détente.
8.1. 1-champ :
8.1.1. Dans une détente les invariants de Riemann sont conservés. Ici k = 1 d’où I 1 (W L ) = I 1 (W)
donc
u = u L + Z τ
τ
Lq
−p 0 (y)dy.
Puisque p est convexe, la condition λ 1 (W L ) < λ 1 (W) implique τ > τ L et u > u L . 8.1.2. On obtient ainsi
u = u L + r(τ L , τ ) pour τ > τ L avec r(τ L , τ ) = R τ
τ
Lq
−p 0 (y)dy. De plus, u 0 (τ) =
q
−p 0 (τ) > 0, pour τ > τ L ,
u 00 (τ) =
−p 00 (τ) q
−p 0 (τ )
2 < 0, pour τ > τ L .
On a donc les graphes suivants :
τ u
W
Lu L
τ L
x = λ
1( W
L
) t x =
λ
1( W
R
) t
W
LW
Rx t
8.2. 2-champ :
8.2.1. Dans une détente les invariants de Riemann sont conservés. Ici k = 2 d’où
8.2.2. On obtient ainsi
u = u L + r(τ L , τ ) pour τ < τ L avec r(τ L , τ ) = − R τ
τ
Lq
−p 0 (y)dy. De plus, u 0 (τ) = −
q
−p 0 (τ ) < 0, pour τ < τ L , u 00 (τ) =
p 00 (τ) q
−p 0 (τ)
2 > 0, pour τ > τ L .
On a donc les graphes suivants :
τ u
W
Lu L
τ L
x = λ
2( W
R) t
x = λ
2( W
L
) t
W
LW
Rx t
Récapitulatif : quel qui soit W L = (τ L , u L ), le demi-plan R ∗ + × R se décompose en quatre zones séparées par les quatre demi-courbes 1-choc, 2-choc, 1-détente et 2-détente.
τ u
1-choc
2-choc 2-détente
1-détente W
Lu L
τ L I
II
III IV
9. Soit un problème de Riemann avec les deux états constants donnés suivants : W L =
τ L u L
, W R =
τ R u R
.
La solution est constituée de trois états constants séparés par deux ondes.
1-onde
2-onde W
LW
∗W
Rx t
Pour expliciter cette solution on cherche à définir l’inconnue W ∗ =
τ ∗ u ∗
à l’aide de l’étude des ondes précèdent.
On a cinq cas possibles :
Cas 1) 1-choc et 2-choc (il correspond au cas où W R appartient à la zone II )
x = σ 1 (W L , W ∗ )t x = σ 2 (W ∗ , W R )t
W
LW
∗W
Rx t
L’unique solution faible entropique est
W(x, t) =
W L , si x < σ 1 (τ L , τ ∗ )t,
W ∗ , si σ 1 (τ L , τ ∗ )t < x < σ 2 (τ ∗ , τ R )t, W R , si x > σ 2 (τ ∗ , τ R )t,
avec
σ 1 (τ L , τ ∗ ) = s
p(τ ∗ ) − p(τ L ) τ L − τ ∗ , σ 2 (τ ∗ , τ R ) =
s
p(τ R ) − p(τ ∗ ) τ ∗ − τ R et τ ∗ et u ∗ est l’unique solution du système
( u ∗ = u L − p
(p(τ ∗ ) − p(τ L ))(τ L − τ ∗ ), u R = u ∗ − p
(p(τ R ) − p(τ ∗ ))(τ ∗ − τ R ).
x = σ 1 (W L , W ∗ )t
x = λ 2 ( W R ) t x = λ 2 ( W
∗ ) t
W
LW
∗W
Rx t
L’unique solution faible entropique est
W(x, t) =
W L , si x < σ 1 (τ L , τ ∗ )t, W ∗ , si σ 1 (τ L , τ ∗ )t < x <
q
−p 0 (τ ∗ )t, W 2−det , si
q
−p 0 (τ ∗ )t < x <
q
−p 0 (τ R )t, W R , si x >
q
−p 0 (τ R )t, avec
σ 1 (τ L , τ ∗ ) = s
p(τ ∗ ) − p(τ L ) τ L − τ ∗ , W 2−det =
f (− x t ), R f(−
xt) q
−p 0 (s)ds
!
, f (ξ) ≡ √
γ ξ
γ+12et τ ∗ et u ∗ l’unique solution du système
u ∗ = u L − p
(p(τ ∗ ) − p(τ L ))(τ L − τ ∗ ), u R = u ∗ −
Z τ
Rτ
∗q
−p 0 (y)dy.
Cas 3) 1-détente et 2-choc (il correspond au cas où W R appartient à la zone I)
x = λ 1 ( W
L ) t x =
λ 1 ( W ) ∗ t
x = σ 2 (W ∗ , W R )t
W
LW
∗W
Rx t
L’unique solution faible entropique est
W(x, t) =
W L , si x < − q
−p 0 (τ L )t, W 1−det , si − q
−p 0 (τ L )t < x < − q
−p 0 (τ ∗ )t, W ∗ , si −
q
−p 0 (τ ∗ )t < x < σ 2 (τ ∗ , τ R )t, W R , si x > σ 2 (τ ∗ , τ R )t,
avec
σ 2 (τ ∗ , τ R ) = s
p(τ R ) − p(τ ∗ )
τ ∗ − τ R ,
W 1−det =
f (− x t ),
− R f(−
xt) q
−p 0 (s)ds
!
, f (ξ) ≡ √
γ ξ
γ+12et τ ∗ et u ∗ l’unique solution du système
u ∗ = u L + Z τ
∗τ
Lq
−p 0 (y)dy, u R = u ∗ − p
(p(τ R ) − p(τ ∗ ))(τ ∗ − τ R ).
Cas 4) 1-détente et 2-détente sans formation du vide (il correspond au cas où W R appartient à la zone IV et les donnés de Riemann ne sont pas trop éloignées)
x = λ 1 ( W
L ) t x =
λ 1 ( W ) ∗ t
x = λ 2 ( W R ) t x = λ 2 ( W
∗ ) t
W
LW
∗W
Rx t
L’unique solution faible entropique est
W(x, t) =
W L , si x < − q
−p 0 (τ L )t, W 1−det , si −
q
−p 0 (τ L )t < x < − q
−p 0 (τ ∗ )t, W ∗ , si − q
−p 0 (τ ∗ )t < x <
q
−p 0 (τ ∗ )t, W 2−det , si
q
−p 0 (τ ∗ )t < x <
q
−p 0 (τ R )t, W R , si x >
q
−p 0 (τ R )t avec
W 1−det =
f (− x t ),
− R f(−
xt) q
−p 0 (s)ds
!
, W 2−det =
f(− x t ), R f(−
xt) q
−p 0 (s)ds
!
, f (ξ) ≡ √
γ ξ
γ+12et τ ∗ et u ∗ l’unique solution du système
u ∗ = u L + Z τ
∗τ
Lq
−p 0 (y)dy, u R = u ∗ −
Z τ
Rτ
∗q
−p 0 (y)dy.
Cas 5) 1-détente et 2-détente avec formation du vide (il peut se générer le vide lorsque W R appartient à la zone IV )
x =
λ R ) t
t
Correction de l’exercice III
1. Stencil :
(i,n+1)
(i−2,n) (i−1,n) (i,n) (i+1,n) (i+2,n)