• Aucun résultat trouvé

Notre collègue Ines PERRET, dans sa lettre publiée dans le N°2, soulevait la question suivante : pourrait-on relier les intervalles de confiance et les tests.

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Notre collègue Ines PERRET, dans sa lettre publiée dans le N°2, soulevait la question suivante : pourrait-on relier les intervalles de confiance et les tests. "

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

ENFA - Bulletin du GRES n°4 – décembre 1996 page 35 Contact : Conf PY-MATH@educagri.fr

COURRIER

1) Tout d’abord une réponse à Mlle Inès PERRET qui nous avait écrit pour le bulletin n° 2 !, cette réponse est donc mûrement réfléchie :

Notre collègue Ines PERRET, dans sa lettre publiée dans le N°2, soulevait la question suivante : pourrait-on relier les intervalles de confiance et les tests.

Très souvent dans la littérature (et dans les programmes), ces questions apparaissent dans des chapitres différents et semblent donc de natures différentes. Toutefois dans la pratique, on note une similitude au moins au niveau des calculs.

Il ne s'agit pas de faire ici un développement théorique sur cette question, mais d'apporter quelques éléments de réflexion. En particulier de montrer qu’il s’agit de l'utilisation dans deux contextes différents de l'intervalle de fluctuations.

Précisons cette affirmation et pour cela prenons un exemple :

Considérons une population et une variable aléatoire normale de moyenne μ et d'écart type σ.

On suppose que μ est inconnu et que σ est connu. Soit n un entier naturel.

Si X

n

désignant la variable aléatoire moyenne des échantillons de taille n, alors la distribution de probabilité de la variable aléatoire X

n

n

− μ

σ est la loi normale centrée réduite.

Soit α un réel donné compris entre 0 et 1, on a :

Pr ob u X

n

n

u

− ≤ −

⎜ ⎜

⎜⎜

⎟ ⎟

⎟⎟ = −

− −

1 2 1

2

α α

1

μ

σ α (1) où u

1− α2

désigne le quantile d'ordre

1 − α 2

de la loi normale centrée réduite. Si α = 0,05 , alors u0,975 = 1,96.

L'inégalité − ≤ − ≤

− −

u X

n

n

u

1 2 1

2

α

μ

α

σ peut aussi s’écrire :

μ σ μ σ

α α

− ≤ ≤ +

− −

u n X u

n

n

1 2 1

2

.

L'intervalle μ σ

μ σ

α α

− +

⎣ ⎢

⎦ ⎥

− −

u n u

n

1 2 1

2

; est appelé intervalle de fluctuations de X

n

de niveau 1-α.

Remarquons que cet intervalle ne dépend que de μ, σ et n et qu’il est symétrique en probabilité.

L'égalité (1) signifie que les réalisations x

n

de X

n

se trouvent dans cet intervalle dans une proportion de 1-α.

Tout ce qui précède est vrai indépendamment de questions d'intervalle de confiance ou de test.

(2)

ENFA - Bulletin du GRES n°4 – décembre 1996 page 36 Contact : Conf PY-MATH@educagri.fr

On prélève, dans cette population, un échantillon de taille n ; on note x

n

la moyenne de cet échantillon.

La problématique de l'intervalle de confiance peut s'écrire sous la forme : déterminer un intervalle [a ; b] des valeurs de μ tel que x

n

appartienne à l'intervalle de fluctuations de X

n

. C'est à dire que pour toute valeur μ de [a ; b], x

n

appartient à l'intervalle de fluctuations défini précédemment.

L'intervalle [a ; b] est un intervalle symétrique en probabilité, alors pour un niveau de confiance 1-α, on détermine a et b en résolvant :

Pr ob X (

n

≥ x

n

) = α

2 si la loi de X

n

est la loi normale de moyenne a et d'écart type σ n et Pr ob X (

n

≤ x

n

) = α

2 si la loi de X

n

est la loi normale de moyenne b et d'écart type σ n .

On obtient l'intervalle x u

n x u

n

n

+ n

⎣ ⎢

⎦ ⎥

− −

1 2 1

2

α

σ

α

σ

; .

Cet intervalle est l'intervalle de confiance de la moyenne μ au risque α. On devrait dire un intervalle de confiance, car cet intervalle dépend de l’échantillon prélevé ; pour plus de précision, relisez le bulletin N°3 page 15.

La problématique d'un test peut s'écrire sous la forme : déterminer une région d'acceptation (ou de rejet) d'une hypothèse. Précisons :

Soit l’hypothèse Ho : μ μ =

0

contre μ μ ≠

0

. On se fixe une probabilité α, cette probabilité s'appelle risque de première espèce. Rappelons que dans l’écriture μ μ =

0

, μ est un paramètre et μ

0

est un nombre.

L’hypothèse Ho se traduit par le fait que la distribution de probabilité de la variable X est la loi normale de moyenne μ

0

et d'écart type σ.

L'intervalle de fluctuations s'écrit alors μ σ

μ σ

α α

0 1

2

0 1

2

− +

⎣ ⎢

⎦ ⎥

− −

u n u

; n . Cet intervalle

est fixe, car les bornes sont calculées à partir de μ

0

, σ et n .

Cet intervalle est appelé intervalle d'acceptation et son complémentaire ( dans R ) est appelé intervalle de rejet ; au lieu d'intervalle, on dit aussi zone (zone de rejet pour intervalle de rejet).

Si on prélève un échantillon de taille n, soit x

n

appartient à cet intervalle, soit il ne lui appartient pas.

Si x

n

appartient à l'intervalle, on ne peut pas rejeter l’hypothèse H0.

Si x

n

n'appartient pas à l'intervalle, on rejette l’hypothèse H0.

2) Voici maintenant une lettre d’un de nos lecteurs du LEGTA de Nîmes, il s’agit de notre collègue Valéry KREISS :

Mesdames, messieurs,

(3)

ENFA - Bulletin du GRES n°4 – décembre 1996 page 37 Contact : Conf PY-MATH@educagri.fr

Félicitations pour vos deux premiers bulletins ! J’attends avec impatience le troisième, et vous remercie pour votre initiative qui rompt l’isolement relatif qui caractérise notre métier d’enseignement, et qui me permettra de lever quelques doutes.

Je commencerai donc par lister quelques thèmes qu’il me semblerait intéressant de voir traiter.

1°) Nos élèves ont souvent, dans le cas de la pluri ou d’un stage, à effectuer des enquêtes.

Or les ouvrages que je possède sont pauvres sur la question : les différentes méthodes de sondages, comment dans la pratique réaliser un échantillon aléatoire, quelle doit être la taille de l’échantillon...

2°)A la suite d’une analyse de variance, on peut procéder au classement des moyennes si elles sont avérées différentes. A ce sujet, j’ai très sommairement lu sur la technique de la PPDS et sur celle de la PPAS ( test de DUNCAN, test de NEWMANN et KEULS ) Pourriez vous approfondir mes connaissances sur ces techniques ? ( définition, condition d’application, etc...)

D’autre part, j’ai fait le TP sur « les intervalles de confiance, avec EXCEL » du bulletin N°2.

La durée ( 1h 30 ) proposée me semble un peu courte, j’irai bien jusqu'à deux heures. Je proposerai également un autre titre « TP avec EXCEL, avec les intervalles de confiance « ! En effet, si l’objectif du TP est uniquement de travailler sur la notion d’intervalles de confiance et de son niveau, alors il me semble qu’il est inutile de travailler avec des tableaux de taille variable. Merci toutefois à l’auteur pour m’avoir fait découvrir la fonction décaler.

Je me suis permis d’y apporter une modification. Comme il me semble que dans la pratique, on ne connaît que les caractéristiques de l’échantillon x et σ , il m’a semblé préférable d’insérer une ligne en B7 pour le calcul des E.T. des échantillons ( s) et de calculer les bornes des intervalles de confiance par x t s

n

n

±

−1

− 1 . Que vous en semble-t-il ? Je vous propose également une solution pour l’exercice N°3 du CAPESA interne.

1°) Je modélise la situation par une urne contenant 100 000 boules indiscernables au toucher ;

40 000 boules M1 dont 160 boules M1 noires et 39840 boules M1 blanches 35 000 boules M2 dont 210 boules M2 noires et 34790 boules M2 blanches 25 000 boules M3 dont 125 boules M3 noires et 24875 boules M3 blanches.

Les boules noires correspondent à des pièces défectueuses, toutes les données de l’énoncé sont respectées.

2°) La probabilité pour qu’une pièce donnée soit défectueuse est la probabilité de tirer une des 495 boule noires ( 160+210+125 = 495) de l’urne contenant 100 000 boules, soit : Prob = 0,495.

3°) la pièce est défectueuse , on travaille donc avec une urne qui ne contient plus que les 495 boules noires ( changement d’univers ). La probabilité qu’elle vienne de M1 ou M3 est alors :

Prob = 160 125 495

+ soit Prob = 0,5757.

Facile non ?

Merci à Valéry KREISS pour cette intéressante contribution, vous aussi n’hésitez pas à nous envoyer vos sentiments, vos remarques, vos propositions.

Nous avons reçu, par téléphone, et nous en parlerons dans le bulletin n° 5, de Mme Maryse

DECROIX (qui doit d’ailleurs penser qu’elle a été oubliée...) de STE LIVRADE des remarques

pertinentes et justifiées concernant un article sur les lois de Student.

(4)

ENFA - Bulletin du GRES n°4 – décembre 1996 page 38 Contact : Conf PY-MATH@educagri.fr

Nous avons également reçu une lettre de Mme Nathalie PAÏS de DANNEMARIE qui nous interroge sur la Classification Ascendante Hiérarchique, nous donnerons notre point de vue dans le n° 5 du bulletin.

A bientôt le plaisir de vous lire.

Références

Documents relatifs

Le problème de l’estimation consiste alors à estimer la vraie valeur du paramètre θ ou de g(θ) (fonction à valeurs réelles du paramètre θ ), à partir d’un échantillon de

En supposant que l’espérance de la taille est la même dans les deux cas, donner un intervalle de confiance sur la différence entre les moyennes empiriques.. Les données

De plus, on lit dans des tables les quantiles d’ordre α/2 et 1 − α/2 de la loi du χ 2 (n−1) , respectivement notés v α/2 et v 1−α/2 (il est normal que les quantiles qui

(Enquˆete) On effeue une enquˆete, durant une ´epid´emie de grippe, dans le but de connaˆıtre la proportion p de personnes pr´esentant ensuite des complications graves.. On observe

Sa diffusion, duplication, mise à disposition du public (sous quelque forme ou support que ce soit), mise en réseau, partielles ou totales, sont strictement réservées à

Donner les intervalles de confiance à 95% de la taille moyenne (et de l’écart type des tailles) à 10 ans des enfants né très prématurément (on admet la normalité des tailles)?.

S’il existe des critères pour juger des qualités d’un estimateur ponctuel T n de g (θ ) (biais, risque, convergence), aucune certitude ne peut jamais être apportée quant au fait

Elle réalise un sondage : les personnes interrogées sont choisies au hasard parmi la clientèle (suffisamment importante pour que ce choix soit assimilé à un tirage avec