i**'
7*
}VORLD HEALTH
ORGANIZATION
ORGANISATION MONDTALE DELA
SAi\iTE
AFRICAN REGION REGION DE L'AFRIQUE
Onchocerciasis Control Programme In West
Africa
(OCP) Programme de la Lutte Confre I'onchocercose enAfrique
de l'OuestRAPPORT DE N{ISSION
D'ANAT,YSE
DES DONINEESOPHTALMOLOGIQTTES
DANSL'AIRE DU PROGRAMME
OCP(22
jun
au i4juillet
2î)02 à Ouagadougou)Par
Dr
MébaBANLA
Prof. RichardBIRITWUM
Médecin
ophtalmologique
Deparunent of ornmtuüty HealthCHU
Campus
Ghana Medicai SchoolB.P.
30284 Box
4236LoméÆogo
Accra/GhanaTé1. Portable: (00228)902 22
81
PhoneMçbabanla@hoünail.com
EmailI. INTRODUCTION
Nous avons eu l'honneur d'êfte sollicités par les autorités compétentes de
I'OMS/OCP pour une mission à Ouagadougou. Cette mission s'étend- du 22
juin
2002
ur l4juillet 2002;
elle concerne le Docteur MébaBanl4
ophtalmologiste, et le Professelr Richard Birimrum, statisticien.Les termes de réference de cette mission sont :
-
analyserplus
en détails les données ophtalmologiques de près de 240 vlllages en vue de la rédactiond'un
document aussi exhaustif que possiblesur l'évolution
des lésions oculaireset la
cécité, de 1974 à nos jours dans ies pays concemés.-
constituer une base de données ophtalmologiques facile à exploiterpar
les pays participants,par la
communauté scientifiqueei
po,rttout chercheur qui en aurait besoin après la clôttne de I'OCP.
tr. NOTES
SURLES ACTIYITES, DIFFICULTES RENCONTREES Arrivés à
Ouagadougoule 23 juin, les activités
proprementdites
ont cofllmencé le 24jun2002,
par un enfietien enfre les 2 membres de la mission et le Chef PET a.i. sur les directives à suiwe afin de maximatiser les résultats de lamission;
un second entretien aveci'informaticien
ResponsabteBIS
a porté sur les modalités pratiques du travail à effectuer.Deux types de codages ont été) utilisés pour les
évaluations ophtalmologiques dansles
villages: l'ancien
codage S-OOIdepuis lg75 et
lenolveau codage S60l M à partir des
années1989. Ainsi, les
saisies informatiqueset
les données statistiques pour les fravaux ætérieurs ont utilisé deux codages differents.Sur
reconrmandationdu statisticien, les deux
codagesdevaient
être uniformisés;
cetavail
inattendg de part sa conception et sa programmation, apris un
tempsde deux
semainesà
cause desdifficultés
d'harmonisation de certaines variablestelles que l"'iridocyclite" et "les
causes des baisses devision
" ;
ces diffrcultés ontjustifié
à nosyeux l'utilisation
séparée des deux codages dans le passé.Les résultats statistiques concemant les causes des baisses de vision et des cécités, de même que ceux- des iridocyclites manquent
de
1975à
L}BT pour lesvillages de suivi
dansl'aire initiale au Burkina
Faso,au
Ghanaet en
Côted'Ivoire. Ils
sont par contre présurts dans les autres villages des mêmesmilieux
où les évaluations ont été arrêtées avant 1989. La possibilité que ces résultats ne3
soient
pi§ tansférés
de Genèvea
été évoquéepar le
ResponsableBIS. Il
est cependant possible que ces anomalies trouventleur originè à fautres
niveaux tels que ceux de lharmonisation des variables,la
conceptio, du programmer oulors de I'application cie ce programme.
S'agissantae ce derniei point,
lestatisticiefi
s'estplaint ds
certaines anomalieset ds
Tatentetn
du- p,rernier ordinateur qui a dûêre
remplacé par un second pour la potnsuite des ûavaux.Compte tenu
du
retard acquissur les
activités,les
ûavauxrelatifs
aux données statistiques se sont poursuivisjusqu'au lL/ü7n\tl,
réduisantdu
coup le temps prévu pour la mission dont larn
eJt fixée au!4
07 2002.Le but
de ce rapport est de présenterle
résumé des résultatsdu
travail effecftié.trI- RESIILTATS
3-1:
: (TableauI)
De
1975à.?90?,236
villages ont été évalués avec au moins2
passages dans 83 villages (35,Tla),et I
dans Ïes 153 autres(64,§lo).
Le nombrr totul d*consultations
liwées s'élève à
160.071; ce qui
correspondaux activités
de I'ensemble des 560 passages dans les villagesirsmentionnés.
Les villages desuivi
ffTtüÿ
les plus frequernmelrt évalues :i.i
Dansl'aire
initiale nous avons remarqué :-
Au
Brukina Faso,I
villages de 6 à & passages,Le
dernier pilssage dans ces villages a eu lieu en 2000 , sauf à Pendié Dabala oùil
date OetiSS.
- Au
Ghana,3
villages de6 à I
passages;ie
«iernier «iate de décembre 2000.- En
Côted'Ivoire, 3
villages de6 à 8
passages;la
dernièrevisite
date d'a.r.ril2000.-
Au
Togo, 2 villages de 5 visites chacun. Les deniers passages datent de t997.- Au
Bénin:
3 viliages de3
à4
évaiuations,ie
dernier passage date cie1989 pour
I
v'illage, et de 2001 pour les 2 autres.-
Au Mali,
5 villages de 4 à 5 passages dont les dernières dates sont 2000 pour 3 villageset
1989 pour les2
auües. LIn toral de6 ütlages
onr été évaluée en 2000.- Au Niger, 3 villages de 5 pissages, le demier passage date de 1990.
1.2
Dansl'aire
d'extension1.2
Dansl'aire
d'extension- Au
Ghana:le
complexe Asubende de 3 villages sontvisité
13 fois de 1987 à novembre ZûCrû.- En
Côted'Ivoire, 6
villages de la basse Comoé ont été évalués, la dernière visite datant deféwier
2002.- Au Béfiin
dansIæ
bassinsd'oueniû ef okpma, 6 viflagrs
ont bénéficié chacun de 2 récentes évaluations, en 1995 et en décembre240t.
-
En Guinég 9 villages ont été évalués 5 à 6 fois c^ha€.un enffe 1986 et 2000.- En Sierra Léone, seuls 3 villages ont bénéficié de 2
visitesophtalmologiques,
le dernier
passagedatant de 1993
(troubles socio-poiitiques).3-2:
RESULTATS
DEL'ANALYSE
Pour I'analyse des charges microfilariennes et des lésions oculaires, seul l'cnil droit a été pris en compte selon la convention de I'OCP
2-l:
Lesmicrofilaires.
2-l-l: Au Burkina
FasoL'évolution
de la prévalence des microfilaires dansla
chambre antérieure deI'æil
a été excellente dans tous les villages desuiü
à I'exception de Mouvielo@assin
de la
Bougouriba)qui
présente une prévalencede 2,8Yo au
demier pas§age demars
2Û00, avec unenote
de recrudescence.Eile est oe
0,3oto à Danpouadougou.Dans les auffes viilages de suivi, elle est nulle depuis les dates suivantes:
1987 à
Niarbq
1996 àFoungou et aBétaré,
2000 à Kempeo (clate de la dernière visite cles 6 üIÏages).
Enfin, pour ies viiiages où ies
évaiuations ophtaimoiogiquesont
été arrêtées précocement,elle
a égalementcùffru
une bonne régyession atteignantdes niveaux
nettementinferieurs à ceux des
premières évaluations. Dans I'ensemble, l'évolution dans ces villages nousfait
penser queleu
prévalence à cejour
est probablement identique à celle des villages voisins qui sont suivi.Les graphiques süvants illustrent l'évolution de ces prévalences
80
70
GO
Fis. t c: Burtina
@: *'::::Y*'
üttaee tttrcrmtido srcmes é'ecnlcbsce'rce+t58,3 50
40
30
æ
10
0
\0
0,6,,r_^0,,
.2000
.1996
.2000périodes des évaluations
%NÏFAC:prévalencedesporteursdemicrofilairesvivantesdanslacharrrbre
#*;Ë 3:r,;iffàil prerareoce des porreurs de microfilaires mortes dans la
cornée de
l'æil
droit.1988
58,3 57,5 70
60 50 40 30 20
Fig. ta: Burkina Faso: êvolution MFAC' et DMFC' dans Ie village l{i'rrba
28,9
21 ,1 22,5
15,2
o0
10
0
.1976 11,7
.1982 .1983 .1985 .1 987
o'9 o
6
80
7'0 60 50 40 30 20 10 0
Fig f b: Baffrrrî Fa§a: évotution CMFt-; viltage Niarba
tend'ance:
Y= -9,8311x + 54'569
.1976 .1982 -1983 .1985 .1996
Ftg. t d; Burktna îaso; évolution CMFL vitlage Mouvielo
contrairement à Niarba où les microfilaires ont disparu chez tous les paysans avant f indication oe ta courbe de tendance, la
CMFL
aMouvielo
est encore positive plus de cinq ans aPrès'120
100
80
60
40
20
y=-16.$22x+ 113,86
0
.1975 .1978 .1980 .1983 .1985 .1988 pé{çsüs d.es évalgÜlflF§
.1987 .2000
7
2-l-22
A'u-Nldi
Da§ 4 ülages
desuivi
evalueser
200Û,la
prrÉvale,nce est resteenulle coürme en 1995; elle est quasi nulle dans les aufres villages
commeFougadougou qui étaient eûcore chargés en 1995'
.
Les
autres villages présentent une régression deleur
prévalenceà
leurdernière évaluation comme ceux du Burkina Faso
fU il ü Müion h/FAC et DIqFC; villæe
&
rugaÉ{./gdJ qtWi)%
MFAC :
prévalence des porteurs de microfilaires vivantes dans la chambre antérieures de I'oeil% DMFC
:
prévalence des porteurs de microfilaires mortes dans la cornée deI'oeil
Fig. ,t b : @lliévolution CMFL village Fougadougou
H
0913
.2000
périodes dee 6valuations
Il
est important de signaler que I'enquête demigration
sera d'un grand apport pour les villages comme Fougadougou duMali
où laCMFL
est toujours positiveà la dernière évaluation.
2-1-3:
En
Côted'Ivoire
./@:
Cbagbasiral«o, et Longo, avaient une prévalence
nulle
aux deux derniers passages (1995 et 2000).En
2000,Awahikro
a présenté rure légère prévalence de 0,2Yo, avec une persistance dela CMFL
au delà deslimites
de sa tendance colnme indiqué sur les figures suivantes.Cette
zonemoins
inquétanteque celle de la
basse Comoéne
semble cependant pasête
de nosjours
àI'abri
de I'onchocercose oculaire etdoit
donc bénéficier d'une surveillance soutenue.0 -10 -20
olo 70
60 50 4A 30 2A
10 0
{:,,,
sg,5 lis lll'e: évolution des MFACet DMFAC; vtllage Longo (Aire lnitiale, Côte d'ivoin)
.1984 .1985
.1S87pêrtoües ües êva luatïwts
sl
ûlT-
.2000
!-r{-- 70
60
18,1
.1995 7Q,7
i
Yo8
()+
.1995
.2000périodes des évaluations
L'évolution de la
CMFL
est conforme à sa courbe de tendance à Monvielo; ce ci témoigne d'une borure évolution, contairement au cas d'Awatril«o(fig. llld).
Fig. lll c:évolution des MFAC et DMFC; village Avnhikro (Aire lniÜale, Çdrte dtuoire)
25
n
15
10
5
0
c>
ôl
c)
tis'ill b: évolution CMFLvillaqe Lonço (Airc lnitiale. Côte d'lvaire)
y=€,ê1Sx+40.619
7,ü-
,MÈ M
- ttJU .zw
-r.l-J^- J-- l. .^t. --1!---
t0
Ftg. llî
d:
C6te ülvoîre; évolution CMFL, vilîage Awahikro 10I
6 4 2 0 -2 -4
.1976 .1981
.1985
.1987.1995
.2000péflodâs cles évaluatlone
.l
Drrs
t',&ired'extensior:
.Les villages de la basse eomoe sont porteurs de prévalences encore alærttantes au dernier pa*sage.do f,éwier 2002 où I'on rernarquait:
Alssso:
l2r8o/»N-ianda: lzrlY,
Âwonruofiktro:: L75o7o
Koutoukrol:
38,39Â OutoukroIl.= 32,fla
Monokoi :49,5o/oApres Ie$ re.§ultats de ltévatruation de 1996,
il
avait été question que Ies habitants de ces villagss soient soumis au traitement à l'Ivermctine-Flg. ilte Côta d'lvolre ; évolution CMFL, viilaga Koutaukra I 10
9,5 g 8,5
I 1997
.2402p ériode+ des- év alu atio n s
TL
= o
V=-1,37x+6,69
11
oh 45 40 36 30 25 2A 15 10 5 0
Fig lll f: éyolaüan MFAC et DMFC village Koutoukro I
1 997 .2002 Pétr'udês des évaluatione
*
évaluation effectuée aumilieu
d'un traitement coflrmunêutaire à KoutoukroI
Fig lll g: évolution des MFAC et DMFC village Alosso (Aire d'Extension, Côte d'hroire)
14 12 10
I
6 4 z.
0
périades des évaluations
-
38,3.F-MFAc
Il+ourc
i*
évaluation effectuée après un traitement (oommunautake en2002).(Aire d'Extention Cüe d'lvotre)
t2
14 12 10
I
o 4 2 0
Fig 9: évolution des MFAC eet DMFC; vittage Nianda (Aire d,Extention c6te d,tvoire)
0,E-
^1984 -1997 2002
p6riodes des â/atuâ$on§
*
Evaluation effectuée après traitements (communautaire en 2000)Fg 1 1 : évdrtion MFAC d tnrc üilry ttftrÉI«i (Nrc ct,&ottidl &e dtwirc)
%to
60 50
Æ
30
n
10 0
.1995
périodes des évaluatims
*
évaluation effectuée après untaitement
cofirmunautaireNB: malgré les
traitements communautaires achevésdepuis I à Z mois
ou largement entamés depuis des semaines dans ces villages, lesMFAC
etCMFL
sont supérieurs à cellesde
1997 pour la plupart, ou restent encore élevées. Cettel3 sjtuation pose
un
sérieux problème dedistribution
communautairequi
impose des solutions urgentes à üouver dans ce milieu.2-l-4. Au
Ghana,13
60
50
N
30
20
'10
0
./ Dans I'Aire Initiale
widenaba
qui
avait une prévalence de\yo en
tgg6 présente une charge dans 0,3yo des cas en 2000 à cause des phénomènes de migration. Pour les auüesüllages
desuivi
dansl'aiie
initiale, nousavons comme
prévalenceau dernier
passage (décembre 2000):Kayoro
:
A,3Yo, Yanga :0,9o/o.1996
.2000 période des évaluationsd40
=(, 35 30 25 20 15 10 5 0 -5 -10
eZ,CFig. 4b évolution des CMFL:viilage Widenaba (Aire lnitiate, GHANA)
.1987 .199§
.2000pêriodes des êvatuations tig.4a :évolution MFAC et DMFC; viltage wicrenaba (Aire tnitiata, âHANA)
.1975 .1978 .1980 .1983 .1985
14
%so
45 40 35 30 25 20 15 10 5 0
Ftg.4cévotutionMFACetDMFCvillaçKayoro(Airelnitiale,GHANA)
.1996
.2000pédodes des évaluations
Ftg.ld évotution CMFL;vittage Kayoro (Aite lnitiale GHANA)
12,18
019
"Çai
pêriodes des évaluaüions
./
I)ans I'Aire
d'Extensionpru
présentent encore des charges mais faibles àl'exception
de Fawomanoù ellq
estnulle
au dernier pæsage de 2000;
nousavons;n
effet : à Asubende 0,57o, à Hiamp e l,3yo(cf
fig 4e-h).En
1996, Çertain§villages du sud
Ghana évaluésen
prospection, avaient présenté ies prévalencesùivantes: Ajuman ll,6yo;
Betrasse 8,60/0, AsuwedeyCe village est sujet à une recrudescence de I'oncho d'après les figures 4c et 4d l'étude des incidencis et les résultats de I'enquête migratoire'
d16
2oM
12 10
I
6 4 2 0 -2 -4
tendance: Y = -2,001 1x + 17,89
ï5
Asuiÿedey 9,8ÿ/o;
Tan-Kwairii
9:,5e/o, Ces" vil'I.æèi§n:onf
plUS béAéfieiéd' exsm€f,i ophtalmolog ique.
o/oæ
50 4A 30 2A 10 0
Fig. 4 eévotu{io* MFAC at Dtu{FC via/4ge tliarye ( Airc dqxtentk*, cHAl,tA'),
.1992
.199470
60 50 40 30 æ
1,0:
0
Fig. lf : êvohttion CMFLvitlage HIAMPE (Aire d'extention GHANA)
15,54
7,31
0,32
o,o1.1992 .1994 .1997 .2000
pêriode des êvaluations
.1988 .1989
.1990.1987 .1988 .1989 .1990 .1.991
I6
ÿo 6ô
50
40
§d
2+
10
0
.1987 .1988 1989
.1990 .1992 .1994 .1997
.2000périodes des évaluations
..lLJ
=.(,"
Fig.46 I CMFLVitlage Asuhende (CHANA)
tardenqe;, y = -7;§&42x + 50;368
.
perides des évaluationsDans la plupart de ces villages nous
avonsnoté une
persistance desMFAC
et desCMFL
au delà des.limites dela
courbe des tendances, même sicette
dernièreest
dégressive.Des cas de nouvelles
contaminationsont
étéremarquées
sur Ie terrain; ils
nécessitent des solutionsà
envisager. L'analyse finale devra nous peffnettre de recenser les villages à protlèmes graves.70
§0
50 40 30 20 10 0 -10 -20
fig ag : é,vohnion MFAC et tNFe Vfi@ië'Asübéfirè fÂfie dffension; Gtana|
.1990 .1592
.'t994t7
Fig& Siæ
I.eæ éidüim
[,FAC et m,Fqü@e
Bqieirra§,to
æ
10
0
p*iodesdesâ/duaüd'§
2-1-10: -nemarqü€s sénerrrles flf
r
IL
est important de rappeler quela
prévalence dest\trAc
est toujours biaisée par un traitement àl'ivermectine;
la présence de microfilaires oculaires dansun village de suivi doit donc être
considéréede
nosjours coûlme
unproblème sérieux à résoudre, surtout sril.est sous traitement.
II
nous estdifficile
de poursuiwe les analyses relatives aux microfilaires dans certains villages car nous ne disposons pas de données requises, telle quela
relation parasilismeet
âge, incidences... Ceci nous aurait renseigné sur une éventuelle transmission en cours, même dans les zones sous ivermectine. Nous pensons que ces études sont à entreprendre dans un proche avenir pour tous lespays
où les villages portent
encore une prévalencepositive
des microfilaires oculaires.3-2-2: Opacités cornéennes onchocerquiennes .
microfilaires
dans la cornéePour les villages visités
danstous les pays, les
opacités cornéennes onohocerquiennes ont progressivement régressépour
disparaître après environl0
à 12
ans quelque soit le type de traitement; cette disparition est beaucoup plusrapides dans les villages sous lvermectine. Le complexe Asubende fait
æ50 40
18
exception puisqu'elles
y
sont renconüéesjusqu'à présen!
avec cependant desfréquences de plus en plus faibies.
Les
observations relativesaux
opacités onchocerquiennes sont valables pûur les microfilaires mortes (ou vivantes) dans la cornée. conlme nous avons eu à I'observer sur la plupart des figures ci-dessus.3-2-3
La
visionL'analyse des données a
monté
des tendances évolutives variées, en ceq';i
concerneies
prévalencesde
cécitéset des
baissesde vision. tes
.casd'évolutions favorables sont légèrement prédominants dans l'ensemble de
l'aire du
Programme.Elles ne
signif,rentpas toujours une
guérison; i'explication pouvant être entre autres: l'absence des patients aux évaluations. les décès. ou l'accroissementde la population induisant une
régressiondes
prévalences.Ainsi, la meillerne
appréciation seraitcelle
des prévaleirces des céeités selon leurs differentes étiologies.Parmi les villages dont les tendances sont défavorables, figurent en üès
Sand nombre ceux dont les
évaluations ophtalmoiogiquesont été
arrêæes précocement, souvent avant 1989. Pour ces villages, nous ne disposons que desinformations sur le niveau des pathologies oculaires à des dates
p^r..r. il
nousest donc difficiie de porter un jugement de valeur slr la situation
actuelle concernant les cécités dans ces villages.Il nous a
sembléimportant d'étudier la part de
l'onchocercose dans i'ensemble des cécitéset
des baisses dela vision
dans certainsviilages,
Les tableaux, figures et graphiques ci-dessous en sontl'illustration.
3-2-3- 1:
Mali : village
Manambougou: part de l,onchocercose
dansl'évolution
des cas de cécités et baisses de la visionétiologies 1987 1995 2000
Oncho Cataracte
Autres TotaI
(9,0)
\2,1)
/1 .|\
\rrL)
I 1"' A\
\r L)\' )
(12,2)
\L,z)
/^ 1\
\rru,f
/ T Q\
\ru,,
(10,9) (4,5) /1 n\
\Lr t J
{17,1)
15 4 2 )7LI
21 2 oo
3r
31
IJ
J Àoat
Popu!ation
16b
(1007o)172
(l009zo; )ÿA {aD%;}PAYS = Mali: part de l'onchocelcose dans l'évolution des prévalences de cécité et baisse devision; village = Manambougou
{5
"/"
10 5 0
12,6
période des évaluations
-
Progression de la prévalence due à I'onchcocercos, delg87
à 2000.-
Progression des prévalences toutes causes confondues.Ce village avait une
CMFL
de 53,55 en 1987; elle est encore de 0.63 en 2000,3-2-3-2: Ghana :
* Village
Kayoro: Part de
l'onchocercose dansl'évolution
des cas de cécité et baisse de visionétiologies 1987 1996 2000
.1987
Oncho Cataracte
Autres Total
23
t6
12 51
(7,7) (5,3) (4,0) (17,1
22 37
l5
74
(7,9) (13,3) (5,4) (26,6)
l3
(5,5)38
(16,2)13
(5,5)64
(27,3)Population zee
(100%)278
(100%)234
(100%)17,1
20
Ghana: causes des cécités et baisse de la vision; village Kayoro
\o
15
10
.1987 .1996 .2000
périodes des évaluations
- A
Kayoro,il y
a progression de la prévalence totale des cécités et baisses devision
(toutes causes confondues), mais régression de la prévalence des cas d'origine onchocerquienne. Cette progression est due à celle des cas de cataracte qui est passée de 5,3 en 1987ù
16,2à l'évaluation de 2000
- Dans ce village, La CMFL n'était que de
14,26en
1987; elle persiste encore bien qu'à un degré faible en 2000 (0.49).-
Malgré la régression des cas de cécités dues à oncho, Kayoro est unvillage
à risque compte tenu des de recrudescences notéeslors
des dernières évaluations.* Village
V/idenaba : Part de l'onchocercose dansl'évolution
des cécités et baisses de vision.étiologies 1988 1995 2000
(Aire lnitiale)
Oncho Cataracte Aufres Total
(9,5) (3,7) (7,4) (24,6)
(7,3) (6,0) (4,7)
(1 8,1 )
18 7
l4
39
t7 t4
II
42
16
(6,4)16
(6,4)t2
(4,9)44
(17,6)Population
18e
(100%) 232 (100%)2s0
(100%)'a
2t
A
Widenaba nous remarquons:-
LTne légère baisse de la prévalence totale'
Une légère baisse de la preévaleence del'étiologie
onchocercose.3-2-3-3:
Burkina
Faso :*
Village Foungou : Part de l'onchocercose clansl'évolution
cles cécités et baisse de vision1987 1996
2000Oncho 24 (12,9)
15Cataracte 7 (3,8) t7 (6,3) t3
(4,4)Autres 12 (6,4) t9 (7,1) tZ (4,t) Total 43 (23,1) 51 (19) 38
(12,9)Population tB6 (loooio) 26g $aaW
Nous notons dans ce
village
:-
une baisse importante de la prévalence des cas de cécité et de baisse de vision dues à l'onchocercose.-
une bonne évolution des cas de cécité en genéral.22
.
Villaee Niarba: Part de l'onchocercose dansl'évolution
des cécités et baisse de vision1987 1996
Oncho Cataracte Auües Total
(11,7) (5,4) (8,1) (25,2)
(3,4) (10,2) (4,2) (17,9)
(1,4) (5,8) (3,9) (10,9)
13 6 9 28
4
t2
5
2l
2 8 5
l5
Population
11r
(100%)118
(100%)t3e
(100%)part de I'onchocercose dans les cas de cécité à Niarba (Burkina Faso)
Ici,
nous avons:-
Une nette régression des cas de cécité et baisse de vision dans leur ensemble de 1987 à 2000Une baisse sensible de la prévalence des cécités et baisse de vision
d'origine
onchocerquienne.Elle constituait environ 50%
deI'ensemble des cas en 1987 à presque 10% des cas en 2000
.1987
.1996
.2000LJ
3-2-3-4: Côte
d'Ivoire
étiologies 1987 1995 2000
0ncho
CataracteAutres Total
(11,3) (4,1) (4,5) (19,9)
(t t)
(6,4) (3,2) (2A,6) 25
9 10 44
24
l4
7 45
18
(8,9)18
(g,g)18
(g,g)54
(26,9)Population 2?t
(100%)2r8
(100%) 201 (100%)villaqe Lonqo (Aire lnitiale, côte d'lvoire) évolution des cas de cécité et
.1987 I 995 2000
périodes des évaluationsLe village Longo
présenteune
régressionde la
prévalence de l'onchocercose malgré la progression de la prévalence total des casde cécités et baisses de
vision.
Ce cas est d'ailletrrs conforme à la bonne évolution desMFAC
et CMFL notées plus haut.En
résumé,il
ressort des résultats obtenus quela
prévalence des cécités dues à l'onchocercose ne suit pas toujoursl'évolution
générale de la prévalence30 25
2A
{5
10 5 0
otto
baisse de vision
lvr
24
des cécités dans les zones d'endémie onchocerquienne cornme les nôtres. Les évaluations ophtalmologiques à visée diagnostiquè sont donc indispensables.
3-4:
Les lésions OnchocerquiennesLa correction des
anomaliesrelatives à la traduction statistique
de certaines lésions signalées plus haut est indispensable pour une analyse fiable.En
attendant cette correction, nous avons obsèrvé les prévalences des kératites sclérosanteset des choriorétinites d'origine onchoierquienne de
certains villages. Elles monfrent une tendance à la rZgressionqui eit
plus mmquée pour la kératite sclérosante surtout dans lesvillagei
où les recensements indiquent*
accroissement
de la population. Dans les autres où la population
estnumériquement stable ou réduite colnme à Kimpéo @urkina easï1, on constate
une
stabilisationvoire une
progression des piévalencesde la
éûoriorétinite.L'étude de la cohorte sera déterminante dans I'analyse de ces lésions.
L'analyse poussée
de ces lésions nous indiquera la part des
lésionsséquelles, de même que celles encore inflammatoires; ces dernières signifiant une onchocercose oculaire encore évolutive.
CONCLUSION
L'évolution des cas de cécité et de baisse de vision est de loin
satisfaisante en comparaison avec le début du Programme. Cependant le ma1 estloin d'être
écarté dans certains endroitsde l'aire du progrâ**r au vue
desparasitismes oculaires
et
certainement des lésions encore inflammatoires. Ces situationsméritent d'être
connuespar les
autorités des pays concemés. Cecijustifie le
grandintérêt
de cettemission dont la
suite.rt
inOirpensable; ceci donne également def
importanceà
d'éventuelles évaluations complémentaires sur le terrain.RECOMMANDATIONS
l. ll serait souhaitable qu'un travail complémentaire, d,aussi
grande importance que celui ci soit programmé afin de :- situer
l'onchocercose dansle
cadreglobale des
cécitéset
leur évolution dansl'aire
de I'OCp;-
analyser plusà fond
le parasitisme oculaireet
l'aspect des lésions associées,ce qui poura orienter vers une éventuelle
poched'onchocercose cécitante encore en évolution. De
telles informations sont indispensablesà
connaîfie pourmieux
informer les pays concernés.irl
2.
J.
25
-
élaborer des ffavaux à publier dans les revues scientifiques, meilleur moyen d'apporter les informations au corps médical en Général, et aux chercheurs en particulier.Il
serait également souhaitable, si cela est encore possible, d'enûeprendre quelques évaluationscontrôles
dansles villages qui
présentaiânt des prévalences et des taux de cécité élevés au moment de la dernière visite.!'oCP
ne dispose pas de données ophtalmologiques pourle
sénégal et laGlinée
Bissauqui
sont également sous son contrôle.De
plus,iin'a
pasd'informations
sur le plan ophtalmologique au Niger depuis
1990-Il
aurait été souhaitable d'avoir des
informations
récentei oans ces pays.4. La
Guinéela
Sierra Leoneet la
basse Comoé en Côted'Ivoire
sont les zones dont la prise en charge mérite une attention toute particulière.REMERCIEMENTS
Nous
remercionsles
autorités compétentesde I'OCP à
Ouagadougou,potu la
confiance renouvelée en nous accordant cettemission; en
partlcutierMonsieur le Directeur du
Programme,le Docteur Boatin qui esi
toujours sensibleau travail bien fait; au chef pET a.i., le Docteur siamévi po* ,u
permanente
sollicitude
durant cette missionet le
ResponsableBIS.
NrionsieurN'Gadjaga pour son
inestimableaide; avec lui nous avons eu une
éüoite collaborationdu
débutjusqu'à la fin
dela
mission.Enfln
1e docteur pana duPET qui a facilité nofie séjour à Ouag4
sansoublier tous les
membres del'équipe technique avec qui nous avons eu des réunions qui ont
influé positivement sur notretravail; il
s'agit de: docteur Siamévi(CpÉT ai),
docteur Pana docteur somé" et de messieurs Ngadjaga paré et pierre Salbré.Fait à Lomé le