Article pp.7-8 du Vol.12 n°4 (2006)

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Editorial

Actuellement dans le domaine du logiciel, les composants logiciels font l’objet de propositions variées, qualifiées d’industrielles (EJB, COM, .Net, Fractal) ou plus académiques (ArchJava, ACME...). Leurs utilisations concernent plus particulièrement le domaine du génie logiciel : la programmation, la vérification ou les infrastructures logicielles. Des applications réussies ont été conduites dans le domaine des lignes de produit multimedia, du commerce électronique, des systèmes d’exploitation, des télécommunications, etc.

Parallèlement, issus du domaine de l’intelligence artificielle, les systèmes multi- agents proposent des modèles, des technologies et des méthodes répondant à des problèmes scientifiques qui concernent aussi bien : (i) l’ingénierie des systèmes en contribuant au développement de l’infrastructure de communication et de coopération pour des systèmes complexes, décentralisés et ouverts, (ii) la résolution de problèmes en cherchant à coordonner de manière cohérente et efficace des opérations distribuées s’insérant dans la résolution d’un problème global (gestion de réseaux, pilotage d’entreprises virtuelles, marchés électroniques), ou (iii) la simulation via la modélisation et la reproduction de phénomènes collectifs du monde réel afin de comprendre ou d’expliquer leur comportement (entreprises, écosystèmes, sociosystèmes).

Des besoins croisés sont mis en évidence dans différents travaux. Ainsi, par exemple, la notion de composant est utilisée pour aider à la conception, la construction et le déploiement d’agents ou de systèmes multi-agents, modulaires et réutilisables. Inversement d’autres tentatives cherchent à transposer des propriétés des agents vers les composants pour concevoir les applications réparties du futur.

Dans ce cas il s’agit de donner plus d’autonomie aux composants de l’application : capacités d’adaptation, de prise de décision, d’auto-assemblage (incluant le match- making), de coordination (avec d’autres composants), et donc de s’inspirer de concepts (autonomie, adaptation, coordination) développés et mis en œuvre au sein des systèmes multi-agents.

Dans Composants et systèmes multi-agents, nous avons voulu faire le point sur l’avancée des recherches à l’intersection des systèmes multi-agents et des modèles et langages de composants. Notre volonté était de mettre en évidence les points communs, les divergences, les complémentarités au niveau des concepts, des modèles, des méthodes, des applications cibles. Photographie de ce champ d’investigation en cours de développement, à la frontière des systèmes multi-agents et des composants, les quatre articles retenus dans ce numéro offrent des premières réponses à ces questions.

Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur objet.revuesonline.com

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8 RSTI - L’objet – 12/2006. Composants et systèmes multi-agents

Ce numéro fait suite à la journée de travail JMAC 04 (Journée multi-agents et composants) qui a eu lieu à l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris en novembre 2004, en prélude aux Journées francophones sur les systèmes multi- agents. Cette journée était organisée par MAAC¹, groupe de travail inter-écoles des Mines (Alès, Douai, Nantes et Saint-Etienne).

L’article Une expérience de conception et de composition de comportements d’agents à l’aide de composants de Jean-Pierre Briot, Thomas Meurisse et Frédéric Peschanski présente une utilisation des modèles ou langages de composants pour les systèmes multi-agents et plus particulièrement pour la mise en œuvre d’architectures d’agents. Il propose également une synthèse comparative et critique entre multi-agent et composant.

Poursuivant dans la même démarche d’importation et d’utilisation de concepts issus du génie logiciel et langages à objets mais à un niveau plus abstrait qu’est celui de l’ingénierie des modèles, l’article Transformation de modèles d’agents dans la méthode ADELFE de Kévin Ottens, Gauthier Picard et Valérie Camps, propose l’utilisation de MDA pour la transformation de modèles d’agents au sein de ADELFE, méthode d’analyse et de conception de SMA.

Prenant une démarche inverse l’article intitulé Négociation de contrats – des systèmes multi-agents aux composants logiciels de Hervé Chang et Philippe Collet, présente une manière d’enrichir les modèles ou langages de composants en y intégrant les concepts de négociation et de contrats développés au sein des multi- agents.

Le dernier article de ce numéro intitulé Un framework à composants et agents pour les applications réparties à grande échelle de Jean-Paul Arcangeli, Sébastien Leriche et Marc Pantel, s’intéresse aux développements d’applications à large échelle. Il montre comment de telles applications nécessitent l’utilisation conjointe, à des niveaux différents, des deux approches.

Ce numéro constitue une contribution au rapprochement entre les communautés des systèmes multi-agents et des composants qui, comme le montrent les articles présentés, ont beaucoup à s’apporter l’une à l’autre. Nous tenons à remercier les personnes qui ont contribué à la construction de ce numéro spécial, les participants aux journées JMAC, au groupe de travail MAAC, les auteurs qui ont vu leur article publié mais aussi ceux qui ont proposé une soumission, les lecteurs des articles qui se sont acquittés de leur tâche avec un très grand soin, et enfin les responsables de la revue L’Objet pour nous avoir permis de mettre sur pied un numéro spécial sur ce thème.

OlivierBOISSIER Ecole des Mines, Saint-Etienne

1. MAAC : multi-agent, aspect, composants.

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Editorial 9

COMITÉ DE LECTURE

Philippe Aniorté – LIUPA, Pau

Noury Bouraquadi – Ecole des Mines, Douai Jean-Pierre Briot – LIP6, Paris

Christophe Dony – LIRMM, Montpellier Marie-Pierre Gleize – IRIT, Toulouse Marc-Philippe Huget – Université de Savoie Philippe Mathieu – LIFL, Lille

Amedeo Napoli – LORIA, Nancy

Jacques Noyé – INRIA - Ecole des Mines, Nantes Michel Occello – LCIS, Valence

Jean-Claude Royer – Ecole des Mines, Nantes Jean-Paul Sansonnet – LIMSI-CNRS, Orsay Christelle Urtado – Ecole des Mines, Alès

Laurent Vercouter – Ecole des Mines, Saint-Etienne

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