HAL Id: jpa-00207011
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Submitted on 1 Jan 1970
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Anisotropie des propriétés magnétiques d’un atome “
habillé ” par des photons de RF
C. Landré, C. Cohen-Tannoudji, J. Dupont-Roc, Serge Haroche
To cite this version:
C. Landré, C. Cohen-Tannoudji, J. Dupont-Roc, Serge Haroche. Anisotropie des propriétés
magné-tiques d’un atome “ habillé ” par des photons de RF. Journal de Physique, 1970, 31 (11-12), pp.971-983.
�10.1051/jphys:019700031011-12097100�. �jpa-00207011�
ANISOTROPIE
DES
PROPRIÉTÉS
MAGNÉTIQUES
D’UN ATOME
« HABILLÉ »
PAR DES
PHOTONS
DE RF
(*)
C.
LANDRÉ,
C.COHEN-TANNOUDJI,
J. DUPONT-ROC etSerge
HAROCHE Laboratoire deSpectroscopie
Hertzienne de l’E. N.S.,
associé au C. N. R.S.,
Faculté des Sciences de
Paris,
France(Reçu
le 3 août1970)
Résumé. 2014 On montre
théoriquement
etexpérimentalement
que lespropriétés magnétiques
d’un atome « habillé » par un
champ
deradiofréquence
linéaire et non résonnant H1 cos 03C9t sontanisotropes :
le facteur de Landédépend
del’angle
entre lechamp
statique
Ho et H1 ; laprécession
de Larmor n’estplus
circulaire maiselliptique.
On introduit un formalismeopératoriel commode,
qui
permet d’écriresimplement
l’équation pilote
duproblème
etd’interpréter quantitativement
les divers effetsprécédents.
Abstract. 2014 It is shown
theoretically
andexperimentally
that the «dressing » by
a non reso-nant linear RF field H1 cos 03C9t introduces ananisotropy
in themagnetic properties
of an atomicsystem : the Landé factor
depends
on theangle
between the static fields H0 and H1 ; the Larmorprecession
is no more circular butelliptical.
A convenient operator formalism isdeveloped
from which the masterequation
of theproblem
issimply deduced,
and aquantitative
treatment of theprevious
effects obtained.Introduction. - De nombreux
travaux
[1,
2, 3,
4]
ont montré l’intérêt
qu’il
y avait àconsidérer,
dans lesexpériences
de résonancemagnétique,
lesystème
glo-bal formé par l’atome et la
radiofréquence.
Lespropriétés
de cesystème
global, appelé
encore atome« habillé »
permettent
de rendrecompte
trèssimple-ment des différents effets
liés
à l’interaction entre unsystème
atomique
et unchamp
deradiofréquence :
dans le cas où l’on utilise les méthodesoptiques
dedétection de la résonance
magnétique,
onpeut
parexemple
considérer que c’est l’atome « habillé »qui
absorbe et diffuse la lumière incidente. L’étude de son
diagramme d’énergie
révèle l’existence de nombreuxcroisements et anticroisements de niveaux
qui
permet-tent de classer de
façon
trèssynthétique
les diverses résonancesapparaissant
en pompageoptique
longitu-dinal ou transversal
[1,
2] ;
d’interpréter
trèssimple-ment des effets tels que l’effet
Autler-Townes
[5]...
Il se trouve
également
quelorsque
lechamp
de RF est intense lespropriétés magnétiques
enchamp
statique
faible de cet atome « habillé » sontprofondé-ment différentes de celles de l’atome « nu ». Pour un
champ statique Ho
perpendiculaire
auchamp
de RFHl
cos cot(supposé rectiligne)
on trouve pour l’atome habillé des niveaux dont lapente
en fonction deHo
diffèreprofondément
de celle de l’atome « nu »[6].
Pour certaines valeurs deH1
ellepeut
même s’annuler.(*) Cet article expose une partie des résultats théoriques
et expérimentaux contenus dans la thèse de 3e cycle de C. Landré.
Ces effets ont été observés
expérimentalement
et ont
conduit à de nombreuses
applications [6,
7,
8].
Le
couplage
entre l’atome et la RF enchamp
sta-tique
faible n’a pas pour seul effet dechanger
l’énergie
des
niveaux ;
il modifieégalement
les fonctions d’ondes. Nous nous proposons de montrer dans cet articlecomment cette modification se traduit
physiquement
par une
anisotropie
despropriétés magnétiques
del’atome « habillé ». Nous introduisons ainsi un tenseur
de Landé
qui
permet
de rendrecompte
du fait que lapente
des niveauxdépend
del’angle
entreHo
etH1 ;
nous montrons
également
que laprécession
de Larmorde l’atome « habillé » est en
général
elliptique
et non circulaire. Tous cesphénomènes
sont liés au fait que lechamp Hl
cos cvt introduit une directionprivilégiée
dansl’espace.
Pour mener à bien le calcul de ces effets nous
intro-duisons une méthode
opératorielle
particulièrement
commode
qui
permet
de tenircompte
simultanémentde la modification des
énergies
et des fonctions d’ondeset
qui
conduit à des constructionsgéométriques
trèssimples.
Cette méthodeopératorielle
se révèleégale-ment très utile pour l’établissement des «
équations
de Bloch » de l’atome « habillé », dont la nécessité
se fait sentir dès
qu’il
s’agit d’interpréter
des résultatsexpérimentaux.
De telleséquations
contiennent en effet non seulement les termes décrivant laprécession
de l’atome « habillé » dans lechamp Ho,
mais encore ceuxqui
rendentcompte
de sapréparation (par
pompageoptique
parexemple)
et de sa relaxation.Nous commençons au
paragraphe
A parquelques
rappels
sur le formalisme de l’atome « habillé » enchamp statique
faible et nous introduisons la notiond’observables de l’atome « habillé ». Puis au
para-graphe
B nous étudions l’effet Zeeman de l’atome « habillé », cequi
nous conduit à l’introduction d’unfacteur de Landé à caractère tensoriel. Nous voyons au
paragraphe
C lesconséquences
del’anisotropie
de cefacteur de Landé sur l’évolution dans un
champ
magnétique
du momentmagnétique
de l’atome« habillé ». Au
paragraphe
D nous tenonscompte
des autres causes d’évolution de ce moment
magnéti-que
(préparation-relaxation)
cequi
nous conduit àl’équation pilote
de l’atome « habillé » dont la résolu-tion est nécessaire pour le calcul desexpériences
décri-tes au
paragraphe
E.A. Observables de l’atome « habillé » en
champ
statique
faible. -1)
RAPPELS SUR L’ATOME « HABILLÉ » EN CHAMP NUL. -Nous supposons le
champ
de RFHl
cos cvtparallèle
à Oz. L’hamiltonien del’atome
« habillé » s’écrit alors
(en prenant h
=1)
où a+
et a sont lesopérateurs
de création et d’annihila-tion d’unphoton
deradiofréquence, Sz
lacompo-sante du
spin atomique
lelong
deOz, Â
unecons-tante de
couplage. Â
intervient dans la formulequi
relie le nombre moyen n > de
photons
àl’ampli-tude moyenne du
champ
deradiofréquence
Hl
>(voir
parexemple
référence[9]),
y est lerapport
gyro-magnétique
du niveauatomique.
L’hamiltonien
(A,
1)
a été étudié en détail parailleurs
[2,
9].
Ses états propres et valeurs propres sontdonnés par
l’équation
Les
états
m, n
> sontproduits
tensoriels d’un étatatomique 1 m
>(état
proprede Sz
de valeur proprem)
par un état de
radiofréquence
nm
> obtenu paraction d’un «
opérateur
dedéplacement » [10]
sur unétat
n
> à nphotons (état
propre dea+ a
de valeur propren)
On constate ainsi que les états propres de
Ho
segrou-pent
enmultiplicités En
distantesde w,
(2
S +1)
foisdégénérées.
Lediagramme d’énergie
de l’atome «habillé »
rappelle
par certainsaspects
celui d’unatome « nu »
qui
aurait ungrand
nombre de niveauxhyperfins
(1).
Rappelons
enfin la formule suivante établie dans laréférence
[9]
et valable pour n et n’suffisam-ment
grands
où
Jn-n,
est la fonction de Bessel d’ordre n - n’.2)
DÉFINITION DES OPÉRATEURSnn’S.
- SoitP,,
leprojecteur
sur lamultiplicité Bn d’énergie
nwLes
m, n
> formant une base dansl’espace
desétats,
on a évidemmentEn utilisant
(A,
7b)
onpeut
récrirel’opérateur
moment
cinétique atomique
S sous la forme :en
posant
Nous verrons
plus
loin le rôleimportant joué
parles
opérateurs
nn’S,
soit pour le calcul de l’efi’et d’unchamp statique
(Tenseur
de Landé de l’atome «habillé » ;
dans ce cas ce sont lesopérateurs
«dia-gonaux » n"S
qui interviennent) ;
soit pour le calculdes
signaux
de détection.Notons
l’analogie
entre lesopérateurs "’S
que nous venons de définir et desopérateurs
utiliséscouram-ment en
physique
atomique [11]
]
lorsqu’un
atomepossède
plusieurs
niveauxhyperfins :
FFS
projection
du
spin
électronique
S dans le niveauhyperfin
F,
FF’S
projection
de S entre sous-niveauxhyperfins
distincts F et F’.Remarquons
enfinqu’en champ
nul lesopérateurs
""S ont une
fréquence
d’évolution nulle : ce sont des observablesstatiques.
Par contre lesnn’S
évoluent auxfréquences
(n -
n’) w :
Enchamp
faible,
les ""S etnn’S
représentent respectivement
les composantes
basse et haute
fréquence
du momentcinétique
de l’atome « habillé ».B. Tenseur de Lande de l’atome « habillé ».
-1)
MOMENTCINÉTIQUE
« FICTIF » 8 DE L’ATOME(1) Cette analogie nous sera utile pour la suite mais ne doit
cependant pas être poussée trop loin : en effet les différents niveaux hyperfins d’un atome sont en nombre fini, ne sont pas
équidistants et ne contiennent pas tous le même nombre de
« HABILLÉ ». - En
présence
d’unchamp magnétique
Ho,
le hamiltonien Zeeman du niveauatomique
est(g
est le facteur de Landé duniveau,
JlB le magnéton
deBohr,
on a gJlB =y).
Nous supposons lechamp
magnétique
suffisamment faible pour que Vpuisse
être considérée comme uneperturbation
duhamil-tonien
Jeo (cvo
= -g,uB
Ho «
w) :
la levée dedégéné-rescence sous l’effet du
champ magnétique
desdiffé-rentes
multiplicités
de l’atome « habillé »9.
s’obtiendra donc aupremier
ordre endiagonalisant
laprojection
nnV de V dansEn :
L’étude des
propriétés magnétiques
de l’atome« habillé » nécessite donc la connaissance des éléments de matrice de
l’opérateur
nnS entre les états propres del’atome « habillé » :
L’élément de matrice
de Sz
au second membre de(B, 3a)
impose
la condition m - m’ =0 ;
on a alorsiim nm,
> = 1 dans cette relation. L’élément dematrice de
Sy
au second membre de(B,
3b)
impose
par contre la condition m - m’ - +1 ;
on a alorsau second membre de
(B, 3b).
On obtient doncfinale-ment
Les éléments de matrice de ""S entre états propres de
l’atome « habillé » sont donc différents des éléments de
matrice
correspondants
du momentcinétique
d’unatome libre. Il en résulte que les composantes de ""S n’obéissent pas aux relations de commutation
classi-ques du moment
cinétique.
Nous verrons que cerésul-tat est à
l’origine
despropriétés particulières
d’aniso-tropie
du momentmagnétique
de l’atome « habillé ». Lacomplication qui
apparaît
ainsi dans lesrela-tions de commutation des
composantes
de S rend cetopérateur
d’unemploi
peu commode et conduit à introduire un nouvelopérateur
vectoriel "8agissant
à l’intérieur de
En’ qui possède
entre les états propres de l’atome « habillé » les mêmes éléments de matriceque le moment
cinétique
S entre les états proprescorrespondants
de l’atome libre :Par définition les
composantes
de ce nouvelopérateur
""8 obéissent aux relations de commutationclassi-ques du moment
cinétique :
et sont reliées aux
composantes
du vrai momentcinétique
S par les relations :Pour le
distinguer
dennS,
nousappellerons
"8 lemoment
cinétique
fictif
de l’atome « habillé ». Nousallons voir que la
simplicité
des relations decommu-tation
(B,
6)
rend cetopérateur
d’unemploi
trèscommode pour le calcul de l’évolution du
système.
2)
ANISOTROPIE DU FACTEUR DE LANDÉ DE L’ATOME « HABILLÉ ». - Le hamiltonien Zeeman nn V s’écrit enfonction des
composantes
deHo
et de ""8 :Les niveaux
d’énergie
varient linéairement en fonction deHo,
cequi
permet
de définir un facteur de Landé de l’atome « habillé ». Ilapparaît cependant
que cefac-teur de Landé est
anisotrope :
Les valeurs propres descomposantes
de nnS étant les mêmes que cellesd’un moment
cinétique
ordinaire,
on voit aisément que ce facteur de Landé estégal
à celui de l’atomelibre,
g, siHo
estparallèle
àOz,
àgJo
(CO)
colsi
Ho
estperpendiculaire
à Oz. Il s’annule alors dans ce dernier cas pour toutes les valeurs de COlcorres-pondant
à un zéro deJo
[6].
Ainsi lechamp
deradio-fréquence,
en introduisant dans lesystème
une direc-tionprivilégiée
a renduanisotrope
lespropriétés
magné-tiques
de l’atome « habillé ». Onpeut
rendrecompte
de cette
anisotropie
en définissant un tenseur de Landég
de l’atome « habillé » decomposantes
gij
(i, j
= x,y,
z).
Rapporté
aux axesOxyz,
ce tenseur estdiagonal
L’énergie magnétique
s’écrit alors defaçon
géné-rale
(2) :
Nous allons voir l’intérêt
qu’il
y a, pourdiagonaliser
nnV,
à introduire la notion dechamp magnétique
fictif.3)
PROBLÈMEÉQUIVALENT :
: ATOME LIBRE DANS UN CHAMPMAGNÉTIQUE
FICTIF. - Le hamiltonienZee-man
(B, 10)
est formellementidentique
à celui d’unatome libre
plongé
dans unchamp magnétique
fictifHo
decomposantes
soit encore de
façon
générale
On a alors
L’introduction de ce
champ
fictifpermet
deremplacer
l’étude d’un
système
à facteur de Landéanisotrope
par celle d’un atome libre de facteur de Landé
isotrope,
maisplongé
dans unchamp
magnétique
se déduisant duchamp
appliqué
par une affinitéorthogonale
d’axe Oz et derapport
JO(Wl/W).
Les niveaux
d’énergie
dans unchamp magnétique
quelconque
se calculent alors immédiatement : lamultiplicité
En
se scinde en(2
S +1)
sous-niveauxéquidistants
séparés
deen
appelant
respectivement
Ho//
etHoi
les compo-santes deHo
parallèles
etperpendiculaires
à ladirec-tion Oz du
champ
« habillant ».4)
REPRÉSENTATIONSGÉOMÉTRIQUES
DU TENSEUR DE LANDÉ. - Nous pouvons maintenant calculer lefacteur de Landé pour un
champ
Ho
faisant unangle
quelconque
0 avec Oz. On a alorsSoit
(2) On applique la règle de sommation d’Einstein sur les
indices répétés.
Le facteur de Landé dans la direction 0 est donc
Si l’on
reporte
danschaque
direction(0, (p)
une lon-gueurproportionnelle
au facteur de Landé dans cettedirection,
on obtient une surface de révolution autourde
Oz,
dont la courbe méridienne est donnée encoor-données
polaires
parl’équation
(B, 14)
(voir Fig.
1).
FIG. 1. - Section
par un plan méridien de la surface des
fac-teurs de Landé de l’atome « habillé » pour trois valeurs de
(O , /&)
Si le
champ
deradiofréquence
estnul,
JO(Wl/W)
= 1et la surface est évidemment une
sphère
décrivant le facteur de Landéisotrope
de l’atomelibre ;
pourles valeurs de
Wl/W
annulantJo,
ona ge
=g cos ()
et la surface est constituée de deux
sphères
tangentes
auplan xOy ;
le facteur de Landé est alorségal
àcelui
de l’atome « nu » le
long
de Oz et nul pour unchamp
magnétique perpendiculaire
à Oz.Si au lieu de
reporter
danschaque
directionge,
on
reporte pe
=1/g9
on obtient une courbeméri-dienne
d’équation
polaire
qui
n’est autre dans leplan
xOz quel’ellipse
On définit ainsi un
ellipsoïde
de révolutionaplati,
de révolution autour de Oz. On noteral’analogie
deces
représentations géométriques
avec celles des sur-faces ou desellipsoïdes
desindices,
oud’inertie,
employés
communément pourreprésenter
géométri-quement
l’indice de réfractiontensoriel,
ou le tenseurC. Précession de Larmor de l’atome « habillé ».
-Après
avoir étudié les niveauxd’énergie
de l’atome «habillé »,
il nous faut maintenantpréciser
l’évolu-tion de ses observables dans un
champ magnétique.
1)
EVOLUTION DU MOMENTCINÉTIQUE
FICTIF ""8 DE L’ATOME « HABILLÉ ». - Nous allons établir leséquations
d’évolution de nns. Celles du momentcinétique
""S s’endéduiront
parapplication
des rela-tions(B,
7).
L’équation
deHeisenberg
s’écrit pour nns(le
commutateur de ""8 =Pn
8P.,
avecest en effet nul
puisque
Pn
est unprojecteur
sur unemultiplicité
dégénérée
d’états propres deH0).
Introduisant deux fois la relation de fermeture sur les
projecteurs
Pm
nous pouvonsdévelopper V
sous la formeLe commutateur de
(C, 1)
fait alors intervenir desopérateurs
de la formennSi Pn
VPn,.
De telsopérateurs,
agissant
entre lesmultiplicités n
et n’évoluent,
àl’ordre zéro
en V,
à lafréquence (n - n’)
ce. Si n’ "# n,l’effet de ces termes sur l’évolution de
nnSi, statique
à l’ordre zéroen V,
est faible(approximation
séculaire).
Nousnégligerons
donc dans ledéveloppement
de V lesprojections
Pn VPn,
(n’ "#
n)
qui
conduisent à destermes non séculaires et nous écrirons :
Soit encore en utilisant
l’expression (B, 12)
de nn V enfonction du
champ
fictifHô :
Par
définition,
les relations de commutation desnns
isont
identiques
à celles descomposantes
du momentcinétique
de l’atome libre. Nous voyons alorsclaire-ment l’intérêt des notions de moment
cinétique
et dechamp
fictifprécédemment
introduites : au lieud’étu-dier l’évolution
compliquée
dans lechamp
Ho
d’unsystème
à facteur de Landéanisotrope,
nous sommes ramenés à l’étudeclassique
de l’évolution du momentcinétique
d’un atome libre dans lechamp
H’.
Ainsi lemouvement du vrai moment
cinétique
""S sedéter-mine en trois
étapes :
a)
on effectue surHo
l’affinité(B, 11)
pourobte-nir
Hô ;
b)
on calcule à l’aide de(C, 4)
l’évolution du momentfictif nnS dans
Hô ;
c)
on revient à l’aide de l’affinité(B,
7)
à l’observa-blephysique
nnS.2)
PRÉCESSION DE LARMOR DE L’ATOME « HABILLÉ ».-
L’équation
(C, 4)
conduit àl’équation
vectoriellepour les valeurs moyennes
qui
décrit laprécession
de Larmor de nns > sur un cône de révolution autour deHo
à lafréquence
gJlBH.
L’évolutionde nnS >
s’obtient en effectuant l’affi-nité(B,
7) :
a.
Fréquence
de Larmor. - Lafréquence
depréces-sion de ""S > est évidemment la même que celle
de nnS >.
Cettefréquence
n’estplus
celle de l’atomelibre,
wo = -9PB
Ho
mais devientet
correspond
évidemment à laséparation
enénergie
des sous-niveaux Zeeman calculés auparagraphe
précédent.
De la mesure de lafréquence
deprécession
pour diverses orientations de
Ho,
onpeut,
à l’aide de(C, 6)
déduire le facteur de Landéanisotrope ge
de l’atome « habillé » et déterminerexpérimentalement
la surface des facteurs de Landé
(voir §
E,
2).
b)
Forme de laprécession.
- La surfaceengendrée
par le vrai moment
cinétique
nnS > se déduit parl’affinité
(B,
7)
du cône de révolution décrit parnnS >
autour de
H’o :
appelons
Ho
le transformé deHo
dans la même affiniténus >
engendre
un cônequi
n’estplus
derévolu-tion et son extrémité décrit une
ellipse
dont le centreest sur
Ho
etqui
est transformée dans la même affinité du cercle décrit par l’extrémité de nnS >(voir
Fig. 2a).
D’autrepart,
le module du momentcinéti-que
n"S> varie
au cours de laprécession :
ainsile
couplage
avec lechamp
deradiofréquence
a non seulement diminué lafréquence
de laprécession
deLarmor,
mais a considérablement modifié lemouve-ment de
précession
lui-même : nous retiendrons quele moment
cinétique
« précesse
autour » de la direc-tion deHo
en
général
différente de celle duchamp magnétique
appliqué,
que le module du momentcinétique
n’estplus
une constante du mouvement et que son extré-mité évolue sur uneellipse
et nonplus
sur un cercle comme pour l’atome libre. Les seuls casparticuliers
où laprécession
s’effectue autour duchamp appliqué
FiG. 2. - Précession du
moment cinétique fictif nns et du vrai
moment cinétique nnS de l’atome habillé dans un champ Hë.
a) Cas général : Ho de direction quelconque.
b) Ho parallèle à la direction Oz du champ « habillant ».
c) Ho perpendiculaire à la direction du champ « habillant ».
correspondent
au cas où celui-ci est orienté lelong
d’une des directions
principales
du tenseur deLandé,
c’est-à-direparallèlement
ouperpendiculairement
à ladirection Oz du
champ
deradiofréquence :
Si
Ho
estparallèle
àOz,
on anns >
précesse
sur un cône de révolution d’axe Oz à lafréquence
Wo = -9PB
Ho.
nnS >précesse
alors à la mêmefréquence
sur un cône de révolution de même axe et d’ouvertureJO(Wl/W)
foisplus petite.
L’extrémité de nnS > décrit dans ce cas un cercleautour de
Ho
(voir
Fig.
2b).
Si
Ho
estperpendiculaire
àOz,
parexemple
lelong
deOx,
on annS >
précesse
sur un cône de révolution d’axe Ox à lafréquence
Wo
= -gJ1B
JO(Wl/W)
Ho.
L’extrémité de ""S > décrit alors à la mêmefréquence
uneellipse
centrée surOx,
degrand
axeparallèle
àOz,
depetit
axeparallèle
àOy,
lerapport
des axes valantJO(Wl/W)
(voir Fig.
2c).
Nous montronsau §
E,
3)
commenton
peut
étudierexpérimentalement
ce mouvement.D.
Equation pilote
de l’atome « habillé ».-1)
POSITION DU PROBLÈME. -L’équation (C,
5)
donne la vitesse de variation de ""8 > due à laprécession
de Larmor. En utilisant les notations de la référence[12],
nous noteronsd(’)/dt
nns > cette vitesse devaria-tion.
Il nous faut encore pour calculer nns > à tout
instant t déterminer les vitesses de variations de ""8 > dues aux autres processus
physiques qui
entrent enjeu :
pompage ou encorepréparation
dusystème,
relaxation. Conformément aux notations de la référence[12]
nous noteronsd(l) /dt
nns > etd(2) /dt
"8 > ces vitesses de variation.L’évolution
globale
de ""8 > s’obtient enajou-tant les 3 vitesses de variation
précédentes. L’équation
pilote
ainsi obtenuepeut
encore être considérée commel’équation
de Bloch de l’atome « habillé ».Enfin
l’interprétation
des résultatsexpérimentaux
nécessite de relier lessignaux
de détection auxgran-deurs nus > calculées à
partir
del’équation
deBloch.
Remarque.
-Nous;
nous limitons ici poursimpli-fier,
à l’étude des observables bassefréquence
nns >. Lagénéralisation
auxgrandeurs
hautefréquence
dutype
nn’S
> est faite dans la référence[13].
On yétudie
également
l’évolutiond’opérateurs
tensoriels irréductiblesnn’Tqk)
>.2)
PRÉPARATION OU POMPAGE DU SYSTÈME.-a)
Cas d’un atome libre. -Considérons pour fixer les
idées le cas où S est le moment
cinétique
de l’état excité d’un atomelibre,
atteint par excitationoptique
àpartir
d’un état fondamental. Le termequi
décritla
préparation
de S > ou encore le terme source del’équation pilote
s’écritTp
est unparamètre
appelé
temps
de pompaged’autant
plus
court que l’intensité lumineuse estplus
grande :
exS un vecteur dont lescomposantes
exsx,
exsy’
exsz dépendent
de la direction et de lapolarisa-tion du faisceau
lumineux.
Si 6o est la matrice densité d’un atomequi
vientjuste
d’êtreexcité,
on ab)
Résultat pour l’atome habillé. - Il nous fautmaintenant trouver
l’équivalent
de(D, 1) lorsque
l’atome
interagit
dans l’état excité avec unchamp
de RFdirigé
suivant Oz.Le processus d’excitation
optique
dure engénéral
un
temps
très court, de l’ordre de1 /4
où A est la lar-geurspectrale
de la raie excitatrice. A est laplupart
du
temps
trèsgrand
devant co, col = -yH1
de sorteque
pendant
la durée du processusd’absorption
onpeut
négliger
lecouplage
entre l’atome et laradio-fréquence.
Immédiatementaprès l’absorption
duphoton optique
que l’onpeut
ainsi considérer comme instantanée la matrice densité dusystème
global,
« atome + RF » s’écrit donc
où uo a été défini
plus
haut et où QRF est la matricedensité associée au
champ
de RF.(Les
deuxsystèmes
sont
brusquement
mis enprésence
et n’ont pas encore commencé àinteragir.)
Nous prenons pour QRF une matrice densitécorrespondant
à un état cohérent de Glauber[10]. Rappelons
que si n > est le nombremoyen de
photons
dans un telétat,
la variation avec n de laprobabilité
p(n)
d’avoir nphotons
est celled’une courbe centrée en n > et de
largeur
-,// n
>(loi
dePoisson).
La vitesse de variation de nnS > due au processus
d’excitation est alors donnée par
Le calcul détaillé de
(D. 4)
est effectué enappendice.
Nous donnons iciuniquement
les résultats de ced(1)
calcul,
en lesexprimant
d’ailleurs pourdt
nns >(grâce
aux formules(B,7)
qui
relient nns et"»S).
Ontrouve
soit encore de
façon
plus
condenséePar
rapport
aux formules(D,1 ),
on constate deuxdifférences :
- d’une
part
le facteurp(n),
qui disparaîtra plus
loin
lorsqu’on
sommera les contributions ausignal
dedétection de toutes les
multiplicités
(on
a en effet¿pen) =)
1 ;
- d’autre
part
le facteurJO(Wl/W)
qui figure
dansle terme d’excitation nnsx >. On voit donc que
y
l’efficacité du pompage
sur
""8 > est réduite parun facteur
JO(Wl/W)
dans une directionperpendicu-laire au
champ
«habillant»Hl
alorsqu’elle
n’estpas affectée le
long
deH1.
Remarque.
- En touterigueur
onnéglige
au 2e membre de(D,5)
des termes oscillants auxfré-quences
multiples
de w etqui proviennent
du carac-tère cohérent duchamp
RF. Ces termes ont un effetpratiquement
négligeable
car leurfréquence
est trèsgrande
devant lafréquence
d’évolution de nnsqui
estvoisine de
mo «
W(approximation
séculaire).
3)
RELAXATION.- Nous supposons poursimplifier
que la relaxation de l’atome libre estisotrope
etdécrite par une seule constante de
temps,
l/r
(Dans l’exemple
d’un niveauatomique
excité choisiplus
haut,
1/r
est la durée de vie radiative du niveauexcité.)
Si le
temps
de corrélation Le associé aux processus de relaxation est suffisamment court devant1/wl
et1/co,
onpeut
négliger
lecouplage
entre l’atome et la RF durant letemps
des « collisions »responsables
de la relaxation. On montre alors aisément que l’onpeut
écrireRemarque.
-Lorsque
la condition mi« 1
n’estpas
remplie,
l’«habihage » par le
champ
de RF a letemps
de se manifesterpendant
letemps
de «colli-sion »
responsable
de la relaxation. Leséquations
de relaxation de l’atome « habillé » se trouvent alorsprofondément
modifiées et nepeuvent
plus
se mettresous la forme
(D,7).
Nous n’étudierons pas ici ce casqui
faitl’objet
d’une autrepublication [14].
En
ajoutant
leséquations
(C,5) (D,5)
et(D,7)
onobtient
l’équation pilote
dont la solutionpermet
de calculer nns > à tout instant :4)
SIGNAUX DE DÉTECTION. - Lessignaux
de détec-tion sont engénéral proportionnels
aux valeurs moyennesd’opérateurs
purement
atomiques.
Ainsi,
si l’on utilise une méthode de détectionradio-électrique,
lesignal
estproportionnel
à lacomposante
de S >
perpendiculaire
auplan
de la bobine dedétection.
Dans
l’exemple
du niveauatomique
excité choisiplus
haut,
on observe la lumière de fluorescence dont l’état depolarisation,
l’intensitédépendent
de l’orien-tation S > du niveauatomique (elles dépendent
également
del’alignement
et de lapopulation
de ceniveau).
Le processus d’émission d’unphoton
estquasi
instantané et l’onpeut
parfaitement négliger
tout
couplage
entre l’atome et la RF au cours de ce processus. Lessignaux
de détectionoptique
sont doncégalement
pour l’atome « habillé » proportion-nels à certainescomposantes
de S >. Si parexem-ple,
le niveau a un momentcinétique électronique
J =
1/2
etque l’on observe la lumière circulaire émise
dans une direction u, on détecte
su
>,
c’est-à-dire encore, en utilisant(A. 8)
E ""’S. >.
Lesnn’
termes avec n #: n’
correspondent
auxparties
modu-lées à lafréquence (n -
n’)
w dusignal
de détection. Si l’on se limite à lapartie
bassefréquence
dusignal,
on détecte en fait¿
""Su
>.n
La résolution de
l’équation
pilote
montre que parsuite du terme source
proportionnel
àp(n),
le termenns > est
proportionnel
àp(n).
La sommation surn fait
apparaître
laquantité Y
p(n)
=1,
qui
rend len
résultat
indépendant
de la fonctionp(n),
donc de la formeexplicite
de la distribution desphotons
dans lechamp
deradiofréquence.
Remarquons
bien que lesignal
détecté dans la direction u estproportionnel
à E
nnSu
et non àn
£
""Su,
les nnS n’étant que des intermédiaires commodesn
de calcul. Le calcul d’une
expérience
nécessite donc larésolution de
l’équation
de Bloch(D,8)
pour lesnnS,
puis
le passage à l’aide de (B,7) des ""S aux "nS. Letableau suivant
donne,
pour unchamp Ho
nul,
etpour différentes directions
possibles
de pompage etde
détection,
ladépendance
dusignal
détecté enOJl/W ;
ce tableau se déduit trèssimplement
deséqua-tions
(D8)
etB(7).
E. Vérification
expérimentale. - 1)
GÉNÉRALITÉS.- Les vérifications
expérimentales
ont été effectuéesdans l’état
fondamental
de199Hg
(I = 1/2)
pompé
optiquement
sur la raie 2 537A
(3).
La vapeuratomi-que est contenue dans une cellule de
quartz,
dont lesparois
sont chauffées à 200 OC environ afind’allonger
letemps
de relaxation(il
est alors de l’ordre de1 s).
La cellule est
placée
à l’intérieur d’unblindage
magné-tique qui
élimine les fluctuations duchamp
magnéti-queprésent
dans le laboratoire. Plusieurspaires
debobines en
position
de Helmholtz permettent de créer deschamps
dans les trois directions.Le
champ
« habillant » defréquence w/2 n
= 265 Hz est créé dans la direction Oz par deux de ces bobines. On a veillé à lui donner par descompensations
adé-quates
unepolarisation parfaitement
linéaire.
En effetune
polarisation légèrement
elliptique,
provenant
parexemple
de courants induits dans certainesparties
du
montage,
modifie très sensiblement lesphénomènes
observés(voir
référence[13]).
Les atomes sontpompés
optiquement
sur lacomposante
hyperfine
F =1/2
del’état excité par un faisceau
polarisé
circulairementissu d’une
lampe
à204 Hg
et sepropageant
dans la directionOz,
Ox ouOy.
2)
ETUDE EXPÉRIMENTALE DU TENSEUR DE LANDÉ.- a. - Il
s’agit
d’étudier la variation de lafréquence
de Larmor des atomes en fonction del’angle
entre lechamp magnétique statique
Ho
et lechamp
«habil-lant ». Nous avons utilisé une méthode de
transi-toires : les atomes sont
pompés
optiquement
enchamp
nul,
dans la direction Oz(ou
Oy) ;
on introduitbrus-quement
Ho
dans une direction faisant unangle
0 avecOz ;
les atomes se mettent àprécesser
et cetteprécession
se traduit par une modulation à la fré-quence de Larmor de la lumière transmise par la cel-lule de résonance.Si l’on connaît
Ho et 0,
la mesure de cettefréquence
permet
de déterminer le facteur de Landég(O)
corres-pondant
à la valeurw1/w
ducouplage
avec la RF.b. - Le schéma du
dispositif
expérimental
estdonné par la
figure
3. Lepulse
dechamp
Ho
estpro-duit en introduisant
brusquement
dans des bobines d’axe Oz et Ox descourants iz et ix
dont lerapport
est déterminé par un
pont
diviseur. La mesure deiz
etix,
etl’étalonnage
des bobinespermet
de connaîtreHo
et 0. Onrépète l’expérience
pour diverses valeursde 0 et
col/co.
Pour 200 0
900,
on pompe dans la directionde
Oz ;
le pompage et la détection(on
mesureSz >)
sont alorsindépendants
demi/m
(voir
tableaudu §
D,
4)).
Mais pour 0petit
(0
200), Ho
(3) Ce cas ne correspond pas à l’exemple d’un niveau
atomi-que excité envisagé au paragraphe D précédent. Toutefois à la limite des pompages faibles, les équations d’évolution de S > sont très semblables à celle de l’orientation d’un état
excité. Les calculs du paragraphe D concernant l’efficacité du
pompage et de la détection demeurent valables. Mais la détec-tion d’une composante de S > se fait maintenant en mesurant
la lumière absorbée sur le faisceau de pompage ou sur un
FIG. 3. - Schéma du dispositif expérimental
pour l’étude de
l’anisotropie du facteur de Landé.
est presque
parallèle
au pompage, et au cours de laprécession
Sz
> varie très peu. Il devient alorsnécessaire de pomper dans une autre
direction,
Oy
parexemple.
L’efficacité du pompage décroît alorspar un facteur
JO(Wl/W) (voir
tableaudu §
D,
4).
Il en est de même pour la détectionpuisqu’on
détecteSy
> et il devient par suiteimpossible
de fairedes mesures pour des valeurs de
mi/cv
voisines des zéros deJo
On suit la
précession
des atomes en mesurant, avec unphotomultiplicateur
PM,
les variations de la lumièreLF
diffusée àangle
droit par lacellule ;
pour 199Hg
pompé
sur lacomposante
F =1/2, Lp
est strictementproportionnelle
à la lumière absorbée par les atomes,LA.
Mais on bénéficie ainsi d’un meilleurrapport
signal
sur bruit.c. - Les résultats sont
présentés
sur lafigure
4.L’angle polaire 0 représente l’angle
deHo
avec leFIG. 4. - Représentation en coordonnées polaires du facteur
de Landé de l’atome « habillé » pour diverses valeurs de 0)1/0).
Les courbes sont théoriques et les points expérimentaux.
champ
«habillant » ;
lalongueur
du rayon vecteur estproportionnelle
au facteur de Landé dans cettedirection. Les courbes sont
théoriques,
tracées pourdiverses valeurs de
w1/w,
àpartir
de la formule(B, 14)
Les
points
sontexpérimentaux.
Onpeut
constaterque l’accord est excellent.
3)
PRÉCESSION DE LARMOR DE L’ATOME « HABILLÉ ».- Le but de cette
expérience
est de mettre enévi-dence
l’ellipticité
du mouvement desspins quand
ilsprécessent
autour d’unchamp perpendiculaire
auchamp
« habillant »(voir paragraphe C).
a. -
L’expérience
est schématisée sur lafigure
5. Les atomes sont orientés lelong
de Oz par le faisceau de pompage. Onapplique brusquement
unchamp
magnétique statique Ho
dans la direction Ox et onsuit la
précession
desspins
dans leplan zOy. Sz
>est détecté au moyen de la lumière de fluorescence
FIG. 5. - Schéma du
dispositif expérimental pour l’étude de
l’anisotropie de la précession de Larmor (Ho perpendiculaire
au champ habillant).
LF
recueillie par lephotomultiplicateur PM,,
Sy
>au moyen de
l’absorption
d’un faisceau croisé dedétection. En
envoyant
les deuxsignaux
de détection sur un traceurXY,
on reconstitue laprécession
desspins.
Afin de minimiser laperturbation apportée
par le faisceau croisé de détection etd’augmenter
lerap-port
signal/bruit,
on a modulé sapolarisation
entreu +
et (1- à unefréquence
Slgrande
devant letemps
derelaxation et les
fréquences
deprécession
des atomes.Le dichroïsme de la vapeur le
long
deOy,
propor-tionnel àSy
>,
se traduit par une modulation à lafréquence
S2 de la lumière du faisceau croisétrans-mise par la cellule. Une détection en
phase
de cettemodulation donne un
signal proportionnel
àSy
>.Afin que
l’enregistreur
XY ne déforme pas lestransi-toires,
nous nous sommes limités à desfréquences
de Larmor inférieures à 10 Hz.b. - Résultats
(Fig.
6).
-L’expérience
nous avons
réglé l’amplification
sur les deux voies defaçon
à obtenir surl’enregistrement
un mouvementcirculaire. En
fait,
par suite de larelaxation,
l’extré-mité de S > décrit non pas uncercle,
mais unespirale logarithmique
(1 re courbe,
Fig.
6 ;
en abscisseFIG. 6. -
Enregistrement de la précession de Larmor de l’atome
« habillé » dans un champ Ho perpendiculaire au champ « habil-lant » pour diverses valeurs de (J) 1/ (J).
Sy
> en ordonnéeSz
> ).
On établit ensuite lecouplage
avec la RF(Wl/W "# 0)
et on réalise la mêmeexpérience
pour diverses valeurs dew 1/ w.
(Les
valeurscorrespondantes
deJo( Wl/W)
sontrepor-tées sur la courbe en haut à
droite.)
On constate lesphénomènes
suivants :- La
précession
desspins
devientelliptique.
L’ellip-ticité est d’autant
plus marquée
queJO(Wl/W)
estplus
petit :
à la limiteJo
=0,
l’ellipse
devient une droite.Le
rapport
mesuré des axes del’ellipse
est conformeaux
prévisions théoriques
comme le montre le tableausuivant :
-
Lorsque Jo décroît,
le
nombre de tours réaliséspar S >
pendant
letemps
de relaxation décroît : cecisignifie
que la vitesse deprécession
diminue.(Les
troisenregistrements
faits pourmi/m
=2,3 ;
2,4 ; 2,5
ont été réalisés avec unchamp
20 foisplus
fort que pour les autres. Eneffet,
sans cetteprécaution,
on ne verrait aucune
précession,
lafréquence
de Lar-mor cooJo
devenant très inférieure à lalargeur
desniveaux).
- Le sens de rotation sur
l’ellipse
nechange
paslorsqu’on
traverse un zéro de la fonction de Bessel.En effet
d’après
les formules(B, 7)
lorsqu’on
traverseun zéro de
Jo, le changement
designe
de lafréquence
de Larmor est
accompagné
d’unchangement
designe
deSy
> : il y acompensation
des deux effets et lesens de rotation sur
l’ellipse
demeure le même.4)
RÉSONANCEMAGNÉTIQUE
DE L’ATOME « HABILLÉ ».- a. But de
l’expérience.
- Nous décrivonsmainte-nant une deuxième
expérience qui
met en évidence le caractèreelliptique
de laprécession
de Larmor del’atome « habillé » dans le
champ Ho.
Un mouvementelliptique
est en effet caractérisé par le faitqu’il
sedécompose
en deux mouvements circulaires de mêmefréquence,
mais de sensopposés.
Ainsi contrairementà l’atome « nu »
qui
dans unchamp magnétique
n’aqu’une
seulefréquence
propre(la fréquence
de Larmormo/2
n, définie engrandeur
et ensigne),
un atome« habillé » dans le même
champ possède
deuxfré-quences propres de
signes
opposés
(wo/2 n) Jo
et-(wo/2 7r)
Jo
(wo
estmultiplié
parJo à
cause de lamodification du facteur de
Landé).
La mise enévi-dence de ces deux
fréquences
propres se feraévidem-ment en étudiant le
spectre
de résonancemagnétique
de l’atome « habillé » obtenu avec un
champ
deradio-fréquence
tournant.Remarque.
- Nous introduisons donc ici undeuxième
champ
deradiofréquence
qu’il
faut biendistinguer
duchamp
« habillant ».Rappelons
que cedernier est un
champ
intense,
qui
modifie les niveauxd’énergie
de l’atome. Au contraire le deuxièmechamp,
d’intensité
beaucoup
plus
faible,
sert enquelque
sorted’instrument de mesure, destiné à déterminer les
fréquences
propres dusystème
« atome +champ
habillant ». Nous le traiterons
toujours classiquement.
b.Principe
del’expérience (Fig.
7).
- Les atomesFIG. 7. - Schéma du dispositif expérimental
pour l’étude de
« habillés » par le
champ Hl
cos wt, sontplacés
dans unchamp magnétique Ho
parallèle
à Ox. Ils sontorientés le
long
deHo
par un faisceau de pompageoptique
et soumis à l’action d’unchamp
de RFcircu-laire droit d’intensité
X,
faible,
tournant dans leplan yOz
à la vitesseangulaire
Q. Lafréquence
Q12
n = 20 Hz estpetite
devantw/2
n = 265 Hz. Lechamp
circulaire est réalisé enenvoyant
dans deux bobinesperpendiculaires
des courants alternatifsdéphasés
den/2.
Un faisceau croisé dedétection,
parallèle
àOz, permet
d’observer l’aimantationtrans-versale
qui apparaît lorsqu’on
passe à résonance.- Pour un atome « nu »
(col
=0)
nous savonsqu’il
y a résonancelorsque
lechamp
de RF tourne àla même vitesse et dans le même sens que le moment
magnétique
del’atome,
c’est-à-direlorsque
wo = Q.Aucune résonance
n’apparaît
en wo = - Q.- Pour
un
spin
« habillé », il y a résonancelorsque
S2 est
égale
à l’une ou l’autre des deuxfréquences
propres, donc pour wo
Jo
= Q etroo Jo = -
Q.L’apparition
dans unchamp
purement
circulairedroit d’une résonance « extraordinaire » pour
est donc directement liée au caractère
elliptique
de laprécession
de Larmor de l’atome « habillé ».Remarque.
- Onsait que pour l’atome « nu »,
la résonance
mo = - Q
estinterdite,
parcequ’elle
violerait le
principe
de conservation du momentciné-tique.
Pour l’atome « habillé », lechamp
« habillant »constitue un « réservoir » de moment
cinétique,
etc’est ce
qui explique
la non-conservationapparente
du momentcinétique
pour la résonanceWo Jo = -
Q. Enfait,
il y a conservation du momentcinétique
dusystème
total : « atome +champ JC,
+champ
H1
». c. Problèmeéquivalent.
- Le calcul exact dessignaux
observés se fait évidemment en utilisant lesconcepts
dechamp
et
de momentcinétique
fictifsintroduits au
§
B. Leproblème
équivalent
est celuide l’étude du
spectre
de résonance d’un atome libre dans unchamp
Ho’
=Jo Ho,
obtenu avec unchamp
de RF
elliptique H’1
degrand
axeH1
parallèle
à Ozet de
petit
axeH1
Jo
parallèle
àOy.
Cechamp
de RFelliptique
sedécompose
en deuxchamps
de RFcirculaires droit et
gauche d’amplitudes respectives
H1 (1
+Jo)/2
etH1 (1 - Jo)/2.
Ces deuxcomposantes
induisentrespectivement
les résonances dans leschamps
+Q/Jo
et -S2/Jo.
d. Résultats
expérimentaux.
- Les résultatsexpé-rimentaux sont
présentés
sur lafigure
8. En l’absenced’«
habillage » (W1/W
=0),
seule la résonance Wo = Qapparaît.
C’est d’ailleurs en annulant la résonanceWo = - Q que nous avons
réglé
lapolarisation
circulaire
droite duchamp
H1.
Lorsqu’on
introduitle
champ
« habillant »(Wl/W =1=
0),
on constate les faits suivants :- la résonance ordinaire est
déplacée
vers leschamps
forts : elle est maintenant centrée en- il
apparaît,
commeprévu,
une résonance dans lechamp
(00 = -Q/Jo.
FIG. 8. -
Spectre de résonance magnétique de l’atome « habillé »
pour diverses valeurs de WI/W. La sensibilité de la détection est
indiquée pour chacune des résonances.
L’évolution de ces deux résonances
lorsqu’on
faitvarier
Wl/W
est conforme auxprévisions
de la théorieesquissée
au§
E,
4c. La résonance ordinaire estinduite par la
composante
circulaire droiteH1 (1
+Jo)/2
du
champ
de RF fictif.H1
estfixe,
juste
assez intense pour saturer la résonance de l’atome « nu ».Lorsqu’on
augmente
mi /m,
on constate une diminution de l’inten-sité de la résonance ordinaire liée à la décroissance de(1
+Jo)/2.
Aucontraire,
l’intensité de la résonanceextraordinaire,
induite par lacomposante
circulairegauche H1(1 - Jo)/2,
croîtrapidement
avecWl/W,
jusqu’à
atteindre une intensité voisine de celle de la résonance ordinaire.En
conclusion,
nous avons montré que la directionprivilégiée
introduite par lechamp
de RF entraîne uneanisotropie
despropriétés magnétiques
de l’atome « habillé » : Tenseur deLandé,
précession
de Larmorelliptique.
Pour
interpréter quantitativement
ceseffets,
nous avons introduit un formalismeopératoriel qui
apporte
une certainesystématique
dans le calcul desexpérien-ces de pompage
optique
sur des atomes « habillés » :- Il
permet
d’étudierséparément
l’influence de l’«habillage »
sur chacune des troisétapes
ducycle
de pompage :
excitation,
évolution propre, détection.- Il