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Stabilité et formation de jets dans les bulles cavitantes : Développement d'une méthode de chaîne de marqueurs adaptée au traitement numérique des équations de Navier-Stokes avec surfaces libres

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HAL Id: tel-01460748

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Stéphane Popinet

To cite this version:

Stéphane Popinet. Stabilité et formation de jets dans les bulles cavitantes : Développement d’une

méthode de chaîne de marqueurs adaptée au traitement numérique des équations de Navier-Stokes

avec surfaces libres. Mécanique des fluides [physics.class-ph]. Universite Pierre et Marie Curie, 2000.

Français. �tel-01460748�

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Stabilite et formation de jets dans les bulles avitantes :

Developpement d'une methode de ha^ne de

marqueurs adaptee au traitement numerique des



equations de Navier{Stokes ave surfa es libres

presentee par

Stephane Popinet

pour obtenir le titre de

Do teur de l'Universite Paris 6

Spe ialite : Me anique : Dynamique des uides

Soutenue le 16 o tobre 2000

devant le jury ompose de :

Jean Bataille Examinateur

Christian Kharif Rapporteur

Ja ques Magnaudet Rapporteur

Yves Pomeau Examinateur

Andrea Prosperetti Examinateur

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de la methode appliquee au as d'e oulements diphasiques. Une attention parti uliere est

a ordee au traitement des termes lies a la tension de surfa e. La methode est ensuite

for-malisee dans le as d'e oulements ave surfa es libres. Plusieurs tests de validation sont

presentes in luant : ondes apillaires planes, modes d'os illation de gouttes, instabilite de

Rayleigh{Taylor, montee de bulles dansun liquide.

Deux appli ationsprin ipalessont onsiderees dansles hapitressuivants:

sonolumines- en eet avitation.Nousnousinteressonsplusparti ulierementau ouplageentreos illations

radialesettranslationellesdansles bulles en levitation a oustique ainsiqu'a lastabilitedes

modes de deformation non{spheriques des bulles sonolumines entes. La formation de jets

dansles bulles de avitation pres de parois solidesest simulee numeriquement et omparee

auxsequen es photographiquesexperimentales.Uneetudeparametriquedetaillee dese ets

dela vis osite surlaformationetla vitessed'impa tdu jetest effe tuee.

Abstra t

Thisdissertationdes ribesanovelte hniqueforsolvingnumeri allytheNavier{Stokes

equa-tionswithinterfa esorfree{surfa es. The rstpartisapresentationofthegeneralprin iple

ofthe method appliedto two{phases ows. A parti ular attention ispaid to the treatment

oftermslinkedtosurfa etension. Themethodisthenformalisedforthe aseoffree{surfa e

ows. Several validationtests arepresentedin luding: apillarywaves, o illations ofdrops,

Rayleigh{Taylorinstability,bubblesrisingin aliquid.

Two mainappli ations are onsidered in the following hapters: sonolumines en e and

avitation. We investigate more parti ularlythe oupling between radial and translational

os illationsfora ousti allylevitatedbubblesandthestabilityofthespheri alshapeof

sono-lumines ingbubbles. Jetformationinbubbles avitatingnear solidboundariesissimulated

numeri allyand omparedtoexperimentalphotographi series. Adetailedparametri study

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poursa omprehensionetson ouvertured'esprit.

Jeremer ieegalement Jie,Mauri e, Vin ent,Laurent,JoseetCarolina,Floren e,

Marie-Gabrielle, Catherine,Sylvain etLaure, Ni ole etJean-Pierre etVanessapour leuraide

spi-rituelleetmaterielle.

Jeremer ie egalement mes parents quim'ont non seulement donne le jourmais aussile

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(10)

Introdu tion 1

1. Methodes numeriques 11

1.1. 

E oulementsdiphasiques. . . 13

1.1.1. Conditionsde sautet ourantsparasites . . . 16

1.1.2. Marqueursde surfa e . . . 18

1.1.3. Ondes apillaires planes . . . 28

1.2.  E oulementsa surfa elibre . . . 31

1.2.1. Extrapolation du hamp de vitesse . . . 35

1.2.2. Te hnique de raÆnement dynamiquedesmaillages . . . 38

1.3. Quelquestests preliminairesde validation . . . 41

1.3.1. Modesd'os illationd'une bulle . . . 41

1.3.2. Fusionde deux gouttesde mer ure . . . 43

1.3.3. As ensionde bullesgazeuses dansun liquide . . . 47

1.4. Re apitulatif . . . 52

2. Sonolumines en e 53 2.1.  Equationde Rayleigh{Plesset . . . 54

2.1.1. Stabilite geometrique etdynamique . . . 56

2.1.2. Taux de ompression . . . 58

2.2. Simulationsnumeriques . . . 59

2.2.1. Stabilite desmodesde deformation . . . 63

2.3. Gradienta oustique etfor e de Bjerknes . . . 67

2.3.1. Modelepourlaquantite de mouvement verti ale . . . 69

2.4. Couplagesnon{lineairesentre modesde deformation . . . 77

2.5. Re apitulatif . . . 80

3. Cavitation 81 3.1. Experien es etsimulationsnumeriques . . . 83

3.1.1. Comparaisonentre experien e etsimulationnumerique . . . 83

3.2. E etsde lavis osite . . . 88

3.2.1.  Etudeparametriquedu nombrede Reynolds ritique . . . 90

Con lusion 101

A. Resolutionnumerique de l'equation de Rayleigh{Plesset 105

B. Couplage entre marqueurs et maillage artesien 109

(11)
(12)

preponderant dans de nombreux phenomenes naturels. Dans le as de uides | liquides

ou gaz | elles sont souvent ara terisees par un omportement omplexe et la reation de

stru turesgeometriques parfoistresbelles.Le deferlement desvaguessuruneplageen bord

de mer,les bulles d'aird'unplongeur sous{marin ou les gouttesde pluie tombant dans une

aqued'eau sont desexemples familiers.

Misapartlapure uriositequepeutnousinspirer esphenomenes,ilsrev^etentunegrande

importan epourdenombreusesappli ations,industriellesoulieesala omprehensionglobale

de ertains systemes. L'equilibre du limat depend ainsi de maniere ru iale des e hanges

| en parti ulier gazeux | entre l'o ean etl'atmosphere. Ce pro essusglobal ne peut^etre

de rit sans une modelisation lo ale de l'in uen e du deferlement des vagues. Un autre

ex-emple \meteorologique" | pour des e helles spatiales en ore plus petites | on erne la

formationdes nuages etde la pluie. Les nuages sont omposes de gouttes d'eau et 'est la

dynamiquelo aledeleursintera tions,evaporation, fusion,divisionquideterminesiilpleut

ounon.

D'un point de vue plusfondamental,les equationsqui gouvernent l'evolution des

inter-fa essontobtenuespardesprin ipesgeneraux:loisde onservation, ontinuite.Ce ara tere

universelexpliquel'apparitiond'equationsanaloguesdansdesdomainesaussidiversque

l'as-trophysique ou la physique nu leaire. L'etude theorique de es equations, et en parti ulier

desinstabilites quileur sont asso iees, est ainsi liee a notre omprehension globale deslois

physiques.

Lesappli ationspratiquesdire tessontegalement nombreuses.L'atomisationdesjetsde

arburantinje tesdanslesmoteurs a ombustion,lamodelisationdese oulementsdisperses

ou de l'endommagement par avitation sont quelques exemples de phenomenes en ore mal

omprismaisd'unegrande importan ete hnologiqueet e onomique. Le on ept d'interfa e

peutaussi^etreetendu au asdemembranesdeformables equipermetl'etudedenombreux

problemesbiome aniques: ouplage uide{stru turepourlese oulementsdanslesvaisseaux

sanguins, omportement des globules rouges dans les apillaires, optimisation des valves

ardiaquesarti ielles...

La nature a la fois ommune mais souvent surprenante des phenomenes interfa iaux,

liee au large hamp d'appli ations, a motive la re her he dans e domaine. De nombreux

resultatstheoriquesetexperimentauxontainsiete obtenusdepuisl'epoquedepionnierstels

queLapla e,PlateauouRayleigh.L'etudeanalytiquedesequationsd'evolutionest ependant

deli ate du fait du ouplage entre les onditions aux limites et la positionde l'interfa e, a

priori in onnue. Dans de nombreux as, les resultats theoriques sont ainsi limites a des

regimes de faible deformation. D'autres hypotheses simpli atri es peuvent egalement ^etre

utilisees, souvent basees sur une formulation potentielle pour le hamp de vitesse, e qui

restreint lesresultatsaux asasymptotiques detresfaibleou tres fortevis osite.Malgre les

progreste hnologiques a omplis| en parti ulierpourlaphotographie ultra{rapide| les

(13)

en parti ulierlorsquelese helles spatiales ettemporellessont petites.

Le developpementdes al ulateursele troniquesdansles annees50 apermisd'envisager

une nouvelle appro he pour e type de problemes. En theorie, la resolution numerique

di-re te desequationsd'evolution permet d'a eder a l'ensemble desgrandeurs physiques eta

leurevolutiontemporelleetspatiale.Ces\experien esnumeriques"peuventpotentiellement

ompleter voire rempla er les experien es reelles | en parti ulierdans le asde onditions

experimentales diÆ iles. Dans la pratique, le potentiel de ette te hnique est limite par la

puissan edes al ulateurs. L'a roissement extr^emement rapide de la vitesse de al ul des

ordinateursdurant esdernieresde ennies a ependant ouvert de nouvelles perspe tives.

Demanieregenerale, laresolutionnumeriquede ladynamiquede uidesseparespardes

interfa es sede omposeen deuxparties :

{ le hoix d'une te hnique de representation et de determination des hamps

hydrody-namiquesa l'interieur de ha une desphases,

{ le ouplage de la representation hydrodynamique ave larepresentation de l'interfa e

etdes onditionsaux limites orrespondantes.

Dans ertains as la representation des hamps hydrodynamiques peut ^etre tres simpli ee.

Lesmethodesd'integralesdefrontiere[O~guz etal., 1990 ,Stone, 1994 ℄supposentainsiquele

hampdevitessederived'unpotentiel.Onpeutalorsmontrerquel'ensembledeladynamique

peut^etre ramenee a l'evaluation de lavaleurde sour es pla ees surl'interfa euniquement.

Dans e as seul le ouplage evoque dans le se ond point demeure. Cette te hnique n'est

ependantpossiblequedansles aslimitesdetresforteoutresfaiblevis ositede ha undes

uides.Dans le asgeneral, la plupartdesmethodes utilisentunedis retisationdes hamps

hydrodynamiquessurunmaillage.Le hoixdutypedemaillageutilisedependessentiellement

de lamaniere dont est effe tue le ouplageave l'interfa e.

Il peut sembler judi ieux de faire on ider le bord d'un element de la dis retisation

ave l'interfa e.De ette maniere, tousleselementsdis rets sontentierement ontenus dans

uneseulephase.Les hangementsde proprietes physiquesne seproduisentqu'a lafrontiere

entreelements. Onobtient ainsi,un ensemblede domaines | orrespondant a ha une des

phases| ou les proprietesphysiques sont onstantes, liesentre eux parl'intermediaire des

onditionsauxlimitessurl'interfa e.Cettete hniquerappelleletypededis retisationutilise

dans le as d'e oulements monophasiques dans des domaines geometriquement omplexes,

ou les frontieres solides orrespondent ave les bords de ertains elements. La di eren e

essentielleestliee aufait quel'interfa e| ontrairement a uneparoisolide| estdeformee

parl'e oulement.Ilestdon ne essaired'utiliserunmaillagemobilequisuita haqueinstant

lesdeformations de l'interfa e[Ryskinetal.,1984,Fukai et al.,1993℄.

Pour esmethodessurmaillagemobile,lesvaleursdis retesdes hampshydrodynamiques

sont de nies sur l'interfa e, e qui permet une prise en ompte des onditions aux limites

dire te et pre ise [Dandyetal., 1986, Magnaudetet al.,1995℄. Il est ependant diÆ ile de

generaliser etteappro helorsquelesdeformationsdeviennentimportantes( gureI.1).Pour

ette raison, il est interessant d'utiliser un maillage xe. La dis retisation spatiale devient

ainsiindependantedelapositiondel'interfa e.Ilestdon ne essairede hoisirunerepr

esen-tationpour elle- i.L'epaisseurdel'interfa eestgeneralement negligeabledevantlese helles

spatiales onsiderees.

1

Ilestainsiraisonnabledela onsiderer ommeuneveritable

dis onti-nuite, representee parunesurfa e(ou une ourbe pourunproblemebidimensionnel).Cette

surfa edoit elle-m^eme^etre dis retisee pourpouvoir^etre manipuleenumeriquement.

1

(14)

(a) (b)

Fig. I.2.: Dis retisation des hamps hydrodynamiques et de l'interfa e. (a) Maillage xe

stru ture.(b)Maillage xe non{stru ture.

Fig. I.3.: Fusion de deux interfa es par une methode de marqueurs. Le detail de la

(15)

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PSfrag repla ements (a) (b)

Fig.I.4.:Representationd'uneinterfa eparlamethodeVOF surun maillage artesien. (a)

Avant re onnexion.(b) Apres re onnexion.

PSfrag repla ements

(a)

(b)

Fig. I.5.: Representation d'une interfa e par une methode de ligne de niveau. La fon tion

de phase est representee ainsi que la ligne de niveau orrespondant a l'interfa e. (a) Avant

re onnexion.(b)Apresre onnexion.

La methode de suivi de front [Glimm etal.,1987, Unverdiet al.,1992 ℄ utilise des

mar-queurs distribuessur lasurfa e et onne tes entre eux qui permettent de suivrela position

de l'interfa e. Deux maillages distin ts sont ainsi ne essaires. De dimensions differente, ils

dis retisent, l'unles hamps hydrodynamiques etl'autre l'interfa e( gure I.2). Cette

te h-niqueposeplusieursproblemes. Ilest parexemple ne essaired'assurer unedistribution

ho-mogene des marqueurs au ours de l'evolution de l'interfa e. Lorsque elle- i est deformee,

s'etire ou simplement lorsquelavitessetangentiellen'estpasnulle, ladensitede marqueurs

varie.Ilestdon essentielde\remailler"periodiquementl'interfa e.Ceremaillageest

epen-dant plus simpleque dans le as des methodes utilisant unegrille mobile ar ladimension

de l'interfa eest toujours inferieure a elle de l'espa e onsidere (unesurfa e en 3Det une

ourbe en 2D). Les hangements de topologie| omme lafusion de deux gouttes illustree

gure I.3| posent un autre probleme.Du fait de larepresentationexpli ite de l'interfa e,

un ritere doit ^etre hoisi pour de ider de l'instant et de la position auxquels s'e e tue la

re onnexion.

L'interfa e peutegalement ^etre representee impli itement,par exemple par le biais des

hangements de proprietes physiques tellesque la densite ou la vis osite. Ilest possible de

generaliser ette notion en utilisant une fon tion de phase dont la valeur indique la

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phy-niveau (level set) [Sethian,1996℄utilisent unefon tion de phase quin'a pasne essairement

unesigni ationphysique. L'interfa eest simplementde nie omme lelieudes pointspour

lesquels ettefon tions'annule( gureI.5). Danstousles as,letraitement del'evolution de

l'interfa eseresumentaunemiseajourdesvaleursdelafon tiondephase:soitenprenant

en ompte ertaines proprietes physiques, telle que la onservation de la masse dans le as

desmethodes VOF;soitparsimpletransportdansle asdesmethodesde lignede niveau.

Globalement plussimples a mettre en oeuvre que les methodes de suivide front | en

parti ulier en trois dimensions | les te hniques utilisant une representation impli ite de

l'interfa eont le gros avantage de traiternaturellement les hangementsde topologie. Pour

unemethodeVOFparexemple,lare onnexiondedeuxinterfa esestsimplement ara terisee

parlepassagea unevaleurfra tionnairede lafon tiondephase dansun ertainnombrede

ellules separant deux zones de valeurs entieres ( gure I.4). Au un traitement spe ial n'est

ne essaire.Lesmethodesde lignede niveau presentent lesm^emesavantages.

Pour l'ensemble des methodes sur grille xe, la position de l'interfa e | onnue dans

le as expli ite et quipeut^etre deduite de la fon tion de phase dansle as impli ite | ne

orrespond generalement pasave les sitesou sont dis retisesles hampshydrodynamiques.

La prise en ompte des onditions aux limitessur l'interfa en'est don pas dire te omme

dansle asdes methodes surgrillemobile.Uneappro he lassique onsistea extrapoler es

onditionssurlessitesdumaillage xevoisinsdel'interfa e.Cetteextrapolationesteffe tuee

en supposant que l'interfa en'estplusunedis ontinuiteparfaite mais possede une ertaine



epaisseur, generalement dependante de la resolution spatialedu maillage.Les hangements

deproprietesphysiques,densite,vis ositeainsi queles eventuelles for esinterfa iales

( om-me la tension de surfa e) sont ainsi distribues sur plusieurs mailles autour de l'interfa e

[Bra kbilletal.,1992℄. Cette appro he limitela pre isiondesmethodessur maillage xeet

poseun ertain nombrede problemessurlesquelsnousreviendrons.

Il n'existe don pas de te hnique de resolution universelle. Les methodes sur maillage

mobilesontpre isesmaislimiteesadesgeometriessimples.Lesalgorithmessurmaillage xe,

expli itesouimpli ites,sontplusgenerauxmaisfontgeneralementappelaunepaississement

arti ielde l'interfa equipeut onduirea deserreurs importantes.

Nousaborderonsdans ettetheseun ertainnombredeproblemespourlesquelsles

ondi-tionsauxlimitessurl'interfa e,qu'ellessoient lieesa lavis osite ou a latensionde surfa e,

ontunein uen eimportante.Lapremierepartiede etteetudeseraainsi onsa reealamise

enoeuvred'unemethode deresolutionhybridequitenterade ombineruntraitementpre is

del'in uen edynamique de l'interfa eave unemethode de suivide front surmaillage xe.

Lebutetant d'obtenirdessolutionspre ises y omprisdansle asdegrandesdeformations.

Sonolumines en e et avitation

Le phenomene de sonolumines en e a ete de ouvert independamment par Marines o

et Trillat en 1932 et Frenzel et S hultes en 1934 dans des ir onstan es qui rappellent la

de ouverte de la radioa tivite par Be querel en 1896. Ces auteurs etudiaient le

omporte-mentdesolutions himiquesex iteesparlesnouveauxtransdu teurssonoresinventesdurant

(17)

40 mm

Bulle d’air

Amplificateur 100 Watts

Générateur de fonctions

Oscilloscope

transducteurs piézo-électriques

Fig.I.6.:Representations hematiqued'une elluledelevitation utiliseelorsdesexperien es

de sonolumines en e.

lorsquedesplaques photographiquesetaient immergeesdans leliquide,elles en ressortaient

alterees parla \lumines en edu hamp a oustique".Cetteemission lumineuse,ne provient

pasduliquide lui-m^ememais denuages debulles rees parles depressionsa oustiques. Elle

estasso ieeadestemperatureseleveesquia elerentlesrea tions himiquesdanslasolution.

C'est ete et atalysateurquiinteressaiten premierlieu esauteursetquia donnelieupar

la suite a la te hnique dite de sono himie [Susli k,1988℄. Ce phenomene de

sonolumines- en ea bulles multiples est omplexe aril dependde ladynamique ouplee de nombreuses

bulles sur une largegamme d'e helles spatiales et temporelles. Les donnees experimentales

sont ainsi generalement des mesures moyennes de l'intensite du hamp lumineux et de son

spe tre; equiautoriseuneestimationdesproprietesglobalesduphenomenemaisnepermet

pasd'apprehenderle detaildesev enements al'originede l'emission lumineuse.

La de ouverte de la sonolumines en e a bulle unique en 1988 par Gaitan et Crum a

ouvert de nouvelles perspe tives. Ces auteurs ont montre qu'il etait possible d'obtenir la

lumines en e stable d'une seule bulle pla ee dans un hamp a oustique. Malgre la petite

tailledes bulles utilisees (quelquesmi rons), l'emission lumineuse est suÆsamment intense

pour^etrevisibleal'oeilnu.Pourobtenir eresultat,ilesttoutd'abordne essaired'emp^e her

labullede remonter alasurfa e duliquide.Cette stabilisationpeut^etre obtenue au moyen

d'une\ elluledelevitationa oustique" lassiquementutiliseepourmesurerlesproprietesde

bullesoud'autresparti ules[Apfel, 1976,Youngetal.,1984℄.Les hemadudispositifexp

eri-mental orrespondantestrepresente gureI.6.Lesdeuxtransdu teurspiezo-ele triques sont

utilisespourgenerer uneondestationnairepourdesfrequen esultrasonores omprisesentre

20et50 kHz.Sousl'e et des u tuationsde pressiona oustiquelabulleos illeradialement



a lafrequen e de for age. L'os illation du gradient de pressionest a l'originede lafor e |

dite de Bjerknes| quis'opposea lapoussee d'Ar himede. Cettefor e est dueau ouplage

entre l'os illation radiale et la variation du gradient. Une bulle de volume V pla ee dans

ungradient depression rpsubitunefor e Vrp. La for emoyenne exer ee au ours d'un

y leest don 1=T

R

T

V(t)rp(t)dt, ou T est laperiode de for age. Le signeetl'amplitude

de ette for e dependent ainsi de la position de la bulle par rapport a l'onde stationnaire

et du dephasage entre l'evolution radiale et le gradient de pression. Si la bulle atteint son

rayon maximum lorsque le gradient est positif et son volume minimum lorsque le gradient

est negatif, la resultante sera orientee vers le bas et la poussee d'Ar himede pourra ^etre

ompensee.

Le hamp a oustique a don deux e ets : levitation de la bulle et ex itation de

(18)

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−1

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3

PSfrag repla ements  emissionlumineuse Tempss Fig. I.7.: 

Evolutiontemporelle du rayon ara teristiqued'une bullesonolumines ente.

amplitude,sinusodale et en phase ave le hamp a oustique. Lorsqu'elle augmente,

l'iner-tie du uide entourant la bulle provoque un dephasage a ompagne de violents rebonds

se ondaires.Pourdes valeurs de for age superieuresa 1 bar, lasonolumines en e peut^etre

obtenue.L'evolutiontemporelledurayondelabulle ara teristiqued'unregimede

sonolumi-nes en eestrepresentee gure I.7.Les observationsexperimentales montrent quel'emission

lumineuse n'est pas ontinue mais se produit sous forme de ashes emis pre isement lors

dupremiere ondrement. L'intensitelumineuse ro^tave l'amplitudede for age jusqu'aun

ertainseuil au dela duquel labulle dispara^t. Ce seuil est lie | omme nousle verrons |



alastabilitede formede labulle[Brenneretal., 1995℄.D'autresparametresexperimentaux

telsquelatemperature[Barber etal.,1994℄ouen ore la ompositiondugazdissousdansle

liquide [Hilleretal., 1994 , Hilleretal.,1995℄ jouent egalement un r^ole important. Lorsque

la temperature de l'eau de ro^t de 20 a 1

Æ

C, l'intensite lumineuse augmente d'un fa teur

200.La lumiereemise estalors visiblem^emeen pleinjour.

Uneautreobservation experimentaleinteressante on ernelespe tre del'emission

lumi-neuse [Hiller etal.,1992 ℄. Contrairement au as de la sonolumines en e a bulles multiples,

au uneraied'emission orrespondanta ertainesespe es himiquesn'estvisible.Deplus,une

grande partie de la lumiere semble ^etre emise dans l'ultraviolet. Il n'est malheureusement

pas possibled'obtenir la totalite du spe tre du fait de l'absorption des rayons ultraviolets

parleliquideentourant labulle.L'extrapolationdesdonneesobtenuessuggere toutefoisque

destemperatures treselevees pourraient^etre atteintes (30000

Æ

Ketau dela).

Dufait de labonnerepetabilite du phenomene, il estegalement possibled'e e tuer une

estimation de la duree des ashes lumineux. Les premiers experimentateurs furent surpris

de onstater que ette duree semblait toujours inferieure au temps de reponse des

photo-multipli ateursutilisespourlamesure,et e,quellequesoitleurqualite[Barberetal.,1992℄.

Cettemesures'estenfaitrevelee tresdeli ate,les asheslumineuxetant e e tivementextr^

e-mement ourts (del'ordre de ladizaine ou entaine de pi ose ondes

2

). Re emment, Gompf

etses ollaborateurs sont parvenusen utilisantdes te hniquessophistiqueesa resoudre non

seulementladureedes ashes[Gompf etal.,1997℄maisegalementlaformedeleurevolution

temporelle [Pe ha etal., 1998℄. Ilen ressortuneestimationpre isevariant entre 100 et 300

pssuivant l'amplitudede for age.

2

1pi ose onde=10

12

(19)

La premiere theorie proposee pourexpliquer la sonolumines en e a bulleunique repose

sur l'e hau ement d^u a la ompression adiabatique du gaz ontenu dans la bulle lors de

l'e ondrement. Les valeurs minimum et maximum du rayon peuvent en e et di erer d'un

fa teur ent, soit un taux de ompression volumique de un million. Cette expli ation |

initialement proposee pour la sonolumines en e a bulles multiples | predit des valeurs de

l'ordrede 5000

Æ

K, inferieures aux temperatures deduites du spe tre lumineux.De plusles

estimationsinitialement obtenuespourladuree de l'impulsionlumineuse sont de l'ordrede

20 nanose ondes(100fois troplongue).

Ces onstatationsontameneGreenspanetNadim(1993)ainsiqueWuetRoberts(1993)



a proposer une theorie liee a lafo alisationd'une onde de ho spherique.En e et, lorsde

l'e ondrement,unemodelisation theorique du omportementde labullepermetde montrer

que ses parois depassent la vitesse du son dans le gaz. Ilest don probable que des ondes

de ho ssoientformeesdanslegaz bienqu'au uneobservation dire ten'aitete obtenue (du

fait de la tres petite taille de la bulle etde la tres ourte duree du phenomene au moment

de l'e ondrement). Des ondes de ho sont par ontre fa ilement observees dans le liquide

[Holzfussetal.,1998,Pe ha etal.,1999℄. La theorie de lafo alisation permetd'obtenir des

valeurs elevees pour la temperature ainsi que des e helles de temps ompatibles ave les

mesuresde lalargeurde l'impulsionlumineuse.

Cette theorie est basee sur l'hypothese que la symetrie spherique de l'e ondrement est

preserveependantuntempssuÆsantpourassurerunefo alisationeÆ a edel'ondede ho .

Cettehypothesesemble on rmeepar ertainesvisualisationsdire tesquimontrentunebulle

peu deformee jusqu'aux derniers instants de l'e ondrement [Tian etal.,1996℄. L'emission

lumineusea ependantlieulorsquelabulleatteintdesrayonsbeau ouppluspetits(inferieurs



a un mi ron) pour lesquelsune observation dire te n'est pas possible. La forme de la bulle

au moment de l'emissionlumineuse restedon unequestionouverte.

Bienque ette theorie| ouplee aunemodelisationde l'ionisationdugaz ontenu dans

labulle|ait permisre emment de reproduirede maniere onvain anteles mesuresexp

eri-mentales de l'amplitude et de la formedes impulsions lumineuses[Hilgenfeldtetal., 1999 ℄,

un ertain nombre de questions restent sans reponse. L'utilisation de tra eurs himiques

olores permet en parti ulier de mettre en eviden e la stru ture de l'e oulement autour de

bulles sonolumines entes. Cet e oulement appara^t fortement dissymetrique, sous la forme

d'un hamp de vitesse dipolaire aboutissant a la reation de laments du tra eur olore

[Verraes etal.,2000℄. Cet e oulement dipolaire dispara^t lorsque la bulle est absente. Il ne

peut don ^etre asso ie a une ir ulation a oustique (a ousti streaming) [Lighthill,1978 ℄.

L'os illation radiale de la bulle ouplee a une os illation verti ale pourrait expliquer ette

ir ulation [Longuet-Higgins, 1998℄. Dans tous les as, l'hypothese de symetrie spherique

n'est ependant pasveri ee.

Unesour ededissymetrieevidenteestlapousseed'Ar himedeetlafor edeBjerknesqui

la ompense. En e et, l'equilibre entre es deux for esn'est assure qu'en moyenne sur une

periode d'os illation. Comme nous l'avons vu, lorsque la bulle atteint son rayon maximum

lafor e dueaugradient de pressions'exer evers le bas.Le premiere ondrement doit don

^etre a ompagne d'une translationvers le basdu entre de gravite de la bulle.Inversement

lorsde lare-expansion,le entre degravite doitsedepla ervers lehaut.Se basant sur ette

observation,Prosperetti(1997)remeten auselavaliditedumodeledefo alisationspherique

d'uneondede ho et proposeuneexpli ationalternative.

Il est bien onnu que l'e ondrement de avites initialement spheriques, en translation,

est a ompagne de grandes deformations de l'interfa e, sous la forme de jets liquides. Ce

(20)

l'en-dommagementpar avitationauvoisinagedeparoissolides[Naude etal.,1961℄.Laformation

spontanee dejetssuruneinterfa eouunesurfa elibreest parailleursunphenomene

relati-vement general [Longuet-Higginsetal., 1995, Ze etal., 2000 ℄.Dans le as d'une avite en

translationla formationd'un jet peut^etre expliquee par la onservation de la quantite de

mouvement translationnelle.Lorsqu'une bullese depla edans un liquide,elleentra^ne ave

elleunepartiedu uideenvironnant.Ilen va de m^eme si sonrayon varie.Sil'e ondrement

estspheriqueet omplet,aboutissantaladisparitiondela avite,laquantite demouvement

translationnelledu liquide ne peut^etre onservee. En realite, ette quantite de mouvement

estre uperee parun jetliquidesedepla ant dansle sensde la translation( gure I.8).

En suivant et argument, il est onvain ant de supposer qu'une bulle de

sonolumines- en enerestepasspheriquelorsdesone ondrement etqu'unjetdirige verslebasseforme



a un instant pro he de l'emission lumineuse. Prosperetti propose ainsi d'expliquerla

lumi-nes en eparl'impa t de e jetsur laparoiopposee. Dans le as de bullede avitation pres

de parois solides, des experien es revelent que des vitesses de jet de plusieurs entaines de

metrespar se ondesont atteintes [Vogel etal.,1989℄.



Etant donne la violen ede

l'e ondre-ment desbulles sonolumines entes, desvitesses en ore pluselevees peuvent^etre envisagees.

Le me anisme d'emission lumineuse proprement dite invoque par Prosperetti est la

fra to-lumines en e. Ce phenomene est onnu dans le as de solides tels que la gla e ou le su re

[Di kinsonetal., 1984,Sweeting,1998℄,quiemettent de lalumierelorsqu'onles asse. Pour

des vitesses d'impa t suÆsamment elevees, l'eau liquide se omporte omme un solide et

on peut imaginer que les m^emes me anismes de fra ture permettent l'emission lumineuse.

L'espa e de parametres pourlesquelslasonolumines en e est observee orrespondraitainsi

auxvaleurspourlesquelles l'impa t dujet estsuÆsamment violent pour auserla

fra tolu-mines en ede l'eau.

Lesinstabiliteshydrodynamiquessemblent ainsijouer un r^ole important dans leph

eno-mene de sonolumines en e, que e soit dans le adre de la theorie de Prosperetti ou a n

de valider les hypotheses de symetrie spherique ne essaires a la theorie de fo alisation de

l'ondede ho . De plus, es instabilites, formationde jets ou ex itation d'autres modes de

deformation,sont de naturegenerale et ara terisent laplupartdesphenomenes mettant en

jeudes bullesou gouttesde uide.

Dansle asdelasonolumines en e,lesevenementsimportantsliesal'emissionlumineuse

(21)

un mi ron et 100 nanose ondes) e qui rend tres diÆ ile une investigation experimentale

dire te. Uneetude par simulation numerique de es phenomenes semble ainsiprometteuse.

Side nombreuxmodelessupposantlasymetriespheriquedel'e oulementontete developpes

[Greenspan etal.,1993,Wuetal., 1993,Mosset al.,1994,Moss etal.,1997℄,iln'existe pas



a notre onnaissan e d'etudes exhaustivesdans les as tridimensionnelsou axisymetriques.

Une telle etude permettrait de modeliser la forme de l'interfa e au moment de l'emission

lumineuseetpourraitdonnerdesindi ationspre ieusessurlavaliditedestheoriesproposees;

que e soit la formation de jets ou une quanti ation des deformations de l'interfa e au

moment de l'emission del'onde de ho .

Dans ette optique, ette these sera onsa ree au developpement d'une methode num

e-riquepermettant laresolutiond'e oulements ave interfa eou surfa elibre dans le as

axi-symetrique. Cette methode sera toutd'abordappliquee adivers problemesdont ertains|

possedantunesolutiontheorique|permettrontd'evaluerlapre isiondelasolutionobtenue.

Dansunese ondepartienous nousinteresserons spe i quement a l'etudedu omportement

de bulles dans les onditionsde sonolumines en e;en parti ulier en e qui on ernela

sta-bilite desmodes de deformationetle ouplageentre latranslationetl'e ondrement.En n,

ette etude sera etendue au as des bulles de avitation au voisinage de parois solideset a

(22)

de grandeurs physiques (vitesse, pression, densite, vorti ite, et .). Des te hniques de r

e-solution diverses, issues de la simulation numerique des e oulements monophasiques sont

disponibles.Elles di erent entre ellesessentiellementparle typed'approximation(elements

niset volume nis) ou l'ordredes s hemas utilisespourle al uldes termes apparaissants

dans les equations d'evolution. Loin des interfa es, l'e oulement est monophasique et es

methodespeuvent ^etre appliquees dire tement.

Letraitementdesinterfa esposedeuxproblemesdire tementliesalamanieredont

elles- isont representees. Le premier on ernela inematique. L'interfa edoit^etre deformee par

le hamp de vitesse. Ces deformations peuvent ^etre de grande amplitude et impliquer des

hangements de topologie(fusion de deux gouttes par exemple).Dans le as d'e oulements

in ompressibles,la masseet don le volumede ni par l'interfa edoivent ^etre onserves. Le

se ond probleme est d'ordre dynamique. La resolution de l'e oulement dans ha une des

phasesimplique laprise en omptedes hangements de proprietes physiques se produisant

surl'interfa eet des onditionsauxlimitesimposeessur elle- i.

Une representation impli ite de l'interfa e est traditionnellement utilisee pour le

trai-tement de problemes omplexes. Les methodes impli ites de nissent l'interfa e par

l'in-termediaire d'une fon tion de phase, onstante mais de valeur differente dans ha une des

phases.Unedespremieresappro hesainsiutilisee onsistearesoudredire tementune

equa-tiond'adve tionde laforme



t

+ur=0; (1.1)

pourlamassevolumique[Borisetal.,1973,Zalesak,1979℄.L'interfa eestalorsinterpretee

omme le lieu des dis ontinuites de . Le probleme essentiel lors de la resolution de ette



equation est ladi usionnumeriquedes s hemas utilises. Uneinterfa einitialement ne,

a-ra terisee pardefortsgradientsdedensite,risquerades'etalerau oursdu al ulsousl'e et

de la di usion numerique. Des s hemas lassiques pour la resolution des equations

hyper-boliques adaptes au traitement des dis ontinuites permettent de limiter ette di usion et

donnent debonsresultats [Sweby,1984,Shu etal.,1989,Benkenida,1999℄.Uneautre

te h-nique, motivee par les m^emes onsiderations, permet d'eliminer ette di usion. Ils'agit de

lamethode VOF (Volume OfFluid) qui onsistea dis retiserl'equation d'adve tion sous la

formede ux geometriques al ules a partir d'une re onstru tion de laforme de l'interfa e

[Nohetal.,1976, Ashgrizetal., 1991, Li,1995, GueyÆeretal., 1998 ℄.Les methodes

impli- itesbasees surla resolution plusou moinsdire te de l'equation d'adve tion ont l'avantage

d'assurer automatiquement la onservation de la masse (lorsque des s hemas onservatifs

sont utilises). Plusre emment, la methode de ligne de niveau (level sets), egalement basee

surunerepresentationimpli itede l'interfa e,a onnuune ertaine popularite.Interessante

parsasimpli iteet l'elegan e du formalismemathematiqueasso ie,ellepresente ependant

l'in onvenientdenepasassurerintrinsequementla onservationdelamasse.Deplus,desr

e-initialisationsperiodiquesdelafon tiondephasesontne essairesetleure etsurlasolution

(23)

Une autre appro he, somme toute plus naturelle, onsiste a representer expli itement

l'interfa e. Celle- i peut en e et ^etre onsideree omme un objet geometrique ontinu (une

ourbeen 2Detunesurfa een3D)quipeutetre^ dis retiseaum^emetitrequeles hampsde

grandeursphysiques.La resolutionde l'equation d'adve tionse reduitalorsau transport et



aladeformationde etobjetparl'e oulement.Un ertainnombrede te hniquespermettent

de onserver laqualite de ladis retisationlorsde esdeformations ( f. se tion 1.1.2).

En e qui on erne leprobleme inematique, l'ensemble de esmethodes, qu'ellessoient

impli itesou expli itesdonnent de bonsresultats. L'avantagedesmethodesimpli itesest la

similitudedesalgorithmese ritsendeuxoutroisdimensionsainsiqueletraitement

automa-tique des hangements de topologie. Les methodes expli ites traitant l'interfa e de maniere

globaledoiventene etne essairementmodi erleurrepresentationlorsqu'un hangementde

topologieseproduit.Deplus,l'utilisationd'objetsgeometriques(et nonpasde hamps

s a-laires)impliquedesdi eren es topologiquesqualitativesqui ompliquent latransitionentre

deuxettrois dimensions.

Dans e as, pourquoi utiliser une methode expli ite? Il y a quelques annees, lorsque

es methodes ont vule jour[Glimm etal.,1987,Tryggvasonet al.,1990℄, la reponse aurait

pu ^etre : ar les autres methodes disponibles ne resolvent pas orre tement le probleme

inematique.Ene et lesmethodesvolumede uidede l'epoque,pourlaplupartdu premier

ordre en espa e,

1

ne donnaient pasdes resultatssatisfaisants pour destests simples omme

larotationoulatranslationsolided'uneinterfa e[Lafaurieet al., 1994℄.Less hemasvolume

de uided'ordre deux [Li,1996,Pu kett etal.,1997,GueyÆer et al.,1998℄etles methodes

de lignes de niveau [Sussmanetal., 1994, Sethian, 1996℄ ont depuis beau oup ameliore la

situationet etargument n'estplusvalable.

Nous pensons que le veritable inter^et des methodes expli ites est lie au probleme

dy-namique. Jusqu'a maintenant l'ensemble des methodes sur grille xe, impli ites ou

expli- ites, utilisent une dis retisation des termes dynamiques lies a l'interfa e (la tension de

surfa e en parti ulier) basee sur un lissage lo al des dis ontinuites [Bra kbilletal.,1992,

Tryggvason etal.,1999℄. L'epaississement arti iel de l'interfa e resultant de e lissage a

plusieurs onsequen es importantes:

{ Ilintroduitunee hellespatialearti ielledontl'in uen edoit^etreminimiseeen

utili-santuneresolutionspatialea rue(idealementuniquementauvoisinagedel'interfa e).

{ IlrenddiÆ ile uneetude lo ale de l'equilibreentre les for esdis retisees au voisinage

de l'interfa e.

{ IlestdiÆ ilementgeneralisableadestermesdesurfa equel onques(tensiondesurfa e

variable, membranes omplexes,et .).

{ Lapre isionde ladis retisationobtenueest dis utable.

Cesproblemesdisparaissentsil'interfa eesttraitee ommeuneveritabledis ontinuite.C'est

le as en parti ulierave les methodes sur maillage mobile[Magnaudet etal.,1995℄qui

as-surentunedis retisationtrespre isedestermesdesurfa e.Cesmethodesutilisentegalement

unformalisme mathematiqueplusrigoureux.Cettepre isionest ependant obtenue au prix

d'une plus grande omplexite et de ontraintes geometriques importantes (simpli ite g

eo-metrique, deformations limitees).Ilsemble malheureusementdiÆ ilede on ilier leserreurs

geometriqueslieesaunerepresentationimpli iteave untraitementdel'interfa e ommeune

dis ontinuite ( 'esten partie pour ette raisonque l'approximation ontinue aete utilisee).

1

Ilestinteressantdenoterquelestoutespremieresimplementationsdelamethodevolumede uideetaient

en fait d'ordre deux [DeBar, 1974 , Youngs,1982 ℄, mais faute de publi ite, elles n'ont pas eu le su es

qu'ellesmeritaient.Less hemasd'ordredeuxrestenttoutefoisdiÆ ileageneraliserdansle asdemaillages

(24)

grille xe ave lapre isionetlarigueur mathematiquedesmethodessurgrillemobile.Nous

presentons dans la se tion suivante une premiere appli ation de e on ept aux termes de

tensionde surfa eetde gradient de pressionpourune oulement diphasique.La se tion1.2

generalise ette appro he pourle as d'une oulement asurfa e libre.

1.1. 

E oulements diphasiques

Demaniere generale, lesequations deNavier{Stokesin ompressiblesave densiteet

vis- osite variablesettensionde surfa epeuvent s'e rire sous laforme

( t u+uru)= rp+r(2D)+Æ s n; (1.2) ru=0; (1.3)

ouu=(u;v)estlavitessedu uide,=(x;t)ladensite,=(x;t)lavis ositedynamique,

Dletenseurdetauxdedeformationde ni ommeD

ij =( i u j + j u i )=2.Letermedetension de surfa e Æ s n est non{nul (Æ s

=1 asso ie a uneintegration au sens des distributions)

surl'interfa eetnulpartoutailleurs, estle oeÆ ient detension desurfa e,  lerayon de

ourbureetn lanormale al'interfa e.

Dans le asde deux uidesnon{mis ibles, onpeutde nirunefon tionde phaseegale



a 1 dans la premiere phase et 0 dans la se onde. En l'absen e de hangement de phase, 

suitsimplementle mouvement du uide selonl'equationd'adve tion



t

+ur=0: (1.4)

Ladensite etlavis ositepeuvent alors^etre de niesa partir delafon tion de phase omme

= 1 +(1 ) 2 ; (1.5) = 1 +(1 ) 2 : (1.6)

Uneformulationequivalenteutilefaitintervenirles onditionsdesautatraversl'interfa e.

Au voisinagede l'interfa eS, l'equation pourla quantite de mouvement (1.2) et l'equation

de ontinuite (1.3) sereduisent ala onditionsur lesautde ontraintetangentielle

[tDn℄

S

=0; (1.7)

etsurlesaut de ontraintenormale

[n( pI+2D)n℄

S

=; (1.8)

asso iees al'hypothesede ontinuite de lavitesse

[u℄

S

(25)

v

i,j+1/2

v

i,j-1/2

u

u

c

i,j

p

i-1/2,j

i+1/2,j

i,j

Fig. 1.1.:Dis retisation de type MAC.

Dis retisationdes equations et methodede proje tion

Nous avons hoisi unedis retisation de alee de type MAC [Peyretet al.,1983℄surgrille

artesienne; e hoixetantessentiellementdi tepardes onsiderationsdesimpli itede mise

en oeuvre. De plus l'utilisation d'une grille reguliere de pas Æx = Æy = h assure le se ond

ordre deladis retisation spatiale entree destermes de gradient.

La fra tion surfa ique

i;j

est de nie omme la surfa e relative o upee par le uide 1

pourla ellulede ontr^ole

i;j

illustree gure 1.1, soit

i;j = 1 jj Z i;j dx; (1.10) ou jj = h 2

est l'aire du volume de ontr^ole. Les equations (1.5) et (1.6) sont appro hees

omme  i;j = i;j  1 +(1 i;j ) 2 ; (1.11)  i;j = i;j  1 +(1 i;j ) 2 : (1.12)

La methode de proje tion, lassiquement utilisee pour la resolution des equations de

Navier{Stokesin ompressiblesmonophasiques[Peyretetal., 1983 ℄,peut^etreadapteeau as

diphasique.L'algorithmeutilise peut^etre de ompose omme suitpourunpasde temps :

1. L'interfa eest adve tee parle hamp de vitesse au tempst

n

=n,ou  est le pasde

temps. La fra tion surfa ique

i;j

est mise a jour a partir de la positionde l'interfa e

( f.AnnexeB).

2. Une solution provisoire u

?

est obtenue par une dis retisation expli ite en temps de

l'equation dequantite de mouvement (1.2) :

u ? =u n u n ru n + 1  r(2D n )+   Æ s n: (1.13)

Les termes d'adve tion et de ontraintes visqueuses sont dis retises spatialement a

l'aide d'un s hema entre. Le terme de tension de surfa e est obtenu omme de rit

danslase tion1.1.2.Un termede\ orre tiondugradient depression"peutegalement

^etreajoute.Dans ertains as,en parti ulierlorsquelenombrede Reynoldsde l'

e ou-lement esteleve,la onditionde stabilite dus hema entre estdiÆ ile averi eretun

s hemade entredetypeupwindpeutetre^ utilise.Uns hemaupwindaussi ompa tque

le s hema entre (n'utilisant qu'un seulpoint en amont eten aval) presente toutefois

(26)

u n+1 =u ?   n+1 rp n+1 : (1.14)

A nd'assurerlanon{divergen eru

n+1

=0del'e oulementautempsn+1lapression

doit ainsiveri er l'equationsuivante

r    n+1 rp n+1  =ru ? : (1.15)

Cetteequation,analogueal'equationdePoissonpourlapressiondansle as

in ompres-sible monophasique, onstitue la seule omposante spatiale impli ite de l'algorithme.

Ce is'expliquephysiquementparlane essite deresoudrelavitessede propagation

in- nie (dufait de l'hypothese d'in ompressibilite) de l'informationliee aux u tuations

de pression(\ondessonores" de vitessein nie).

Sil'on utilisedes di eren es nies entrees, l'equation (1.15) s'exprime sous formedis rete

omme p i+1;j p i;j  i+1=2;j p i;j p i 1;j  i 1=2;j + p i;j+1 p i;j  i;j+1=2 p i;j p i;j 1  i;j 1=2 = (1.16) h  (u ? i+1=2;j u ? i 1=2;j +v ? i;j+1=2 v ? i;j 1=2 );

soitapresfa torisation

1  i+1=2;j + 1  i 1=2;j + 1  i;j+1=2 + 1  i;j 1=2 ! p i;j = (1.17) p i+1;j  i+1=2;j + p i 1;j  i 1=2;j + p i;j+1  i;j+1=2 + p i;j 1  i;j 1=2 h  (u ? i+1=2;j u ? i 1=2;j +v ? i;j+1=2 v ? i;j 1=2 ):

Cesystemelineairepentadiagonalpeut^etreresolupardifferenteste hniques.Ilestimportant

de noter quela matri ede nie parl'equation (1.17) est a diagonale dominante. L'appro he

laplus simple onsiste a e e tuer un nombre suÆsant de relaxations de type Gauss{Seidel

[Hammerlinetal.,1991℄en utilisantl'operateurde ni par l'equation (1.17). L'erreur sur la

divergen epeut^etreutilisee omme ritered'arr^et.Cettesolutionestsatisfaisantelorsquele

nombredepointsdegrilleestlimite.Lorsquelatailledusystemeaugmente,lesperforman es

delaplupartdesmethodesderesolutioniteratives(Gauss{Seidel,de ompositiondeCholesky

ou methode de gradient onjugue)diminuent.Ce phenomene est a entue dansle asou le

ontraste de densiteentre lesdeux uidesestimportant.En e et aproximite de l'interfa e,

l'operateur(1.17)peutdevenirtresdissymetrique equinuitau onditionnementdusysteme

d'equations.

Nous utilisons une methode multigrille maintenant lassique permettant d'a elerer la

onvergen e des algorithmes iteratifs [Brandt,1982, Briggs,1987,Press etal.,1991℄. Cette

te hnique est basee sur la onstatation suivante : les algorithmes iteratifs peuvent ^etre

in-terpretes physiquement omme la solution dis rete spatialement et temporellement d'une



equation dedi usionpourl'e art entrele hampinitialet lasolutionre her hee. Unnombre

(27)

d'iterations dependdire tement de la tailledu domaine onsidere, dansla mesure ou la

vi-tesse de di usionest normalisee par le pas de temps et la taille d'une maille.Il peut don

^etre interessant de her her a resoudre les modes de grande longueur d'onde de la solution

surun maillageplusgrossier.Cettesolutiona grandee hellepeutensuite^etre utilisee

om-mepremiere approximation de lasolutiona unee helle pluspetite.



A sontour lare her he

de la solution a grande e helle peut bene ier d'une premiere approximation a tres grande

e helleobtenuesurunmaillageen oreplusgrossier.Ces hema onduitautiliserlamethode

iterative surunesu essionde maillagesimbriquesde plusen plusgrossiers.Sur ha undes

maillages,lese helles spatiales delasolutionde l'ordrede latailledelamaille peuvent^etre

obtenues en un nombre onstant d'iterations. Ce i aboutit a un nombre total d'iterations

independantde latailledu maillagele plus n.

Dans la pratique, ette methode donne de bons resultats, y ompris pour de grands

rapports de densite [GueyÆeret al.,1998, Li, 1996℄. La resolution de l'equation pour la

pression reste toutefois l'operation la plus o^uteuse en temps (60 a 80 %) de l'ensemble

de l'algorithmederesolutiondesequationsde Navier{Stokes.

1.1.1. Conditions de saut et ourants parasites

Un problemesouvent ren ontre lorsde simulationsnumeriquesdiphasiquesave tension

desurfa eaetenomme ourantsparasites[Lafaurieet al.,1994℄.Sil'on onsideredeux uides

non{mis iblesau repossepares parune interfa e ir ulaire(en deux dimensions),le hamp

de vitesseest nuletle hamp de pressionestdonnepar l'equation deLapla e

[p℄ s =  R ; (1.18)

ou R est le rayon. Le saut de pression a travers l'interfa e equilibre exa tement la tension

de surfa e. Il s'agit d'un test simple permettant de veri er la pre ision du traitement des

onditionsde sautsur l'interfa e.

La plupart des methodes utilisant un maillage xe, qu'elles soient de type level sets,

volume de uide ou suivi de front modelisent l'interfa e non pas omme une

dis ontinui-te mais omme un hangement rapide mais ontinu des proprietes physiques. L'interfa e

est don arti iellementepaissieet les termes surfa iques omme latension de surfa e sont

distribuessuruneepaisseur nie.

Appliqueesau asdelabullestationnaire,l'ensemblede esmethodesexhibentunresultat

similairea elui illustre gure 1.2. La solution numerique ne onverge pas vers la solution

de Lapla e mais vers une solution ara terisee par des ourants parasites dont l'intensite

max (juj) est essentiellement proportionnelle a la tension de surfa eet inversement

propor-tionnelle a la vis osite [Lafaurieetal., 1994℄. La onstante de proportionnalite  telle que

max (juj)==estimportantedanslamesureouelle ontr^olel'espa edeparametres(;)

a essible en utilisant une methode donnee. En e et, lorsque = est suÆsamment grand,

les ourantsparasitespeuvent onduireauneinstabilite atastrophiquedel'interfa eet asa

destru tionrapide.

Lorsdestestsinitiauxdelaplupartdesmethodesnumeriques,desparametrespeu

ontrai-gnantssontengeneral hoisis:faibletensiondesurfa e,vis ositemoyenneetfaiblesrapports

de densite entre les phases. Le oeÆ ient de proportionnalite  etant generalement petit,

les ourants parasites passent alors fa ilement inaper us. Une appli ation a des problemes

on rets plus ontraignants omme des interfa es air{eau ou air{mer ure sera tres diÆ ile

si  n'est pas petit. La plupart des auteurs admettent avoir observe es ourants parasites

(28)

Fig.1.2.:Exemplede ourantsparasitesautourd'unebulleaureposobtenuspouruns hema

d'adve tionde typeVOF etuneformulation ontinue destermes de tensionde surfa e.

p

B

p4

p1

C

v1

p3

p2

D

A

v2

u2

u1

Fig.1.3.:In ompatibiliteentretensiondesurfa eetgradientdepressionsurunegrilleMAC.

presen en'estpasunedes ausesdesdiÆ ulteseprouveeslorsde lasimulationdeproblemes

on rets. De maniere plus generale, e probleme peut amener a douter de la pre ision du

traitement de l'ensembledestermes soumisaux onditionsde saut,enparti ulierlesaut de

ontraintenormaled^ua lavis osite [Benkenida,1999℄.

Laplupartdesmethodesutilisantuneformulation ontinuedestermesdesurfa eluttent

generalement ontre l'in uen e des ourants parasites en utilisant diverses fon tions de

lis-sagequipermettent d'amoindrirleurintensite[Williamset al.,1998,GueyÆer et al.,1998℄.

Le hoix de es fon tions est en general empirique ar il est diÆ ile de realiser une etude

analytiquedes erreursinduitespar laformulation ontinue. En onsequen e, il n'existe pas



anotre onnaissan ed'expli ationdetaillee quant a l'originedes ourantsparasites.

Dansle asd'unedis retisationMAC,Li[Li,1996℄demontrequ'etantdonneletraitement

dugradientdepressionpresdel'interfa e,l'equilibreentretensiondesurfa eetpressionn

e- essairepourobtenir lasolutionde Lapla edansle asd'unebullestationnairene peutpas

^

etre assure.Leraisonnement estillustre gure 1.3,ouuneinterfa e ir ulairedansun uide

aurepos oupeladis retisationsuivant une on gurationparti uliere. La omposantede la

(29)

egalement ^etre nul. Ce gradient est obtenu par di eren es nies omme (p2 p1)=h don

ne essairement p1 =p2. En appliquant e m^eme raisonnement pourles omposantes u2 et

v2, on obtient nalement p1 = p2 = p3 = p4. Or le volume de ontr^ole de la omposante

v1 (zone grisee) est oupe par l'interfa e. La ontribution du terme de tension de surfa e

dansl'equationde quantite demouvementpour ette omposanteestdon non{nulle.Cette

ontributionn'etant pasequilibreeparlegradient depression(p1 p4)=h,la omposantev1

ne peutrester nulle.

Cette in oheren e est lairement due au fait que le gradient de pression exprime en v1

n'estpas al ule orre tement.Ene et,lesautdepressionaupointB donneparlasolution

de Lapla e n'est pas prisen ompte. Une solution simple onsiste a al ulerle gradient de

pression en v1 omme (p AB +p BC p4)=h. Un hoix judi ieux de p AB et p BC permet de

ompenser exa tement le terme de tension de surfa e. Cette orre tion lo ale onstitue la

basede lamethode de orre tion du gradient de pression presentee se tion1.1.2.

Il est important de noter que le raisonnement i-dessus ne on erne que le gradient de

pressionetsupposequeletermedetensiondesurfa eest al uleexa tement.Enparti ulier,

ilsemblediÆ ilede generaliser e resultat pourle asou latensiondesurfa eestdistribuee

surplusieursvolumesde ontr^ole auvoisinagede l'interfa e.

1.1.2. Marqueurs de surfa e

L'interfa eestrepresentee ommeunelisteordonnee fp

1

;:::;p

N

gdepointsadve tespar

l'e oulement (marqueurs), ave p

i

=(x

i

;y

i

). A nde passerde ette representation dis rete



aunerepresentation ontinue,il estne essaire de hoisirunete hniqued'interpolationentre

espoints.Un hoixsimple onsistearelierlespointspardessegmentsde droite.La ourbe

obtenue est de lasse C

0

e qui est g^enant si les grandeurs geometriques lo ales omme la

tangenteou la ourburesont ne essaireslorsdu al ul.Nousavons retenu uneinterpolation

de lasseC

2

quiassurela ontinuite de latangenteetde la ourburelelong de l'interfa e.

Pour se faire, l'interfa e est representee entre haque paire de points onse utifs par

une ourbe parametrique de nie par deux polyn^omes ubiques p

i (s) = (p x i (s);p y i (s)). Le

parametre sest uneapproximation de l'abs isse urviligne.Ilest de ni omme

s i = i 1 X j=1 q (x j+1 x j ) 2 +(y j+1 y j ) 2 : (1.19)

L'interfa ede nie ommefp

1

;:::;p

N 1

gdevant^etrede lasseC

2

,lespolyn^omespveri ent:

p i (s i )=p i et p i (s i+1 )=p i+1 ; (1.20) p i s s i = p i 1 s s i et  2 p i s s i =  2 p i 1 s s i : (1.21)

Dansle asgeneral, es onditionspeuvent s'e riresous laformede deuxsystemeslineaires

tridiagonauxde ouples[Hammerlinetal.,1991℄.A ndefermerlesystemeilestne essairede

fournirdeux onditionsauxlimitessupplementairespourlesvaleursde

s p 1 j s 1 et s p N 1 j s N .

Ces onditionsaux limitespeuvent^etre dependantes dutemps.Ce i permetparexemplede

ontr^oler pre isementl'angle de onta t dynamiqueentrelesextremites del'interfa eet une

frontiere solide.

Dans le as ou l'interfa e est fermee ou periodiqueles onditions de fermeture sont

ob-tenuesdire tement en appliquantles onditions (1.20) et(1.21) entrep

0

et p

N

(30)

B B B B B B  b 1 1 0 0 a 1 a 2 b 2 2 0 0 0 . . . . . . . . . 0 0 0 a N 1 b N 1 N 1 N 0 0 a N b N C C C C C C A : (1.22)

La solution de e type de systeme \pseudo tridiagonal" peut ^etre ramenee a la solution

de deux systemes tridiagonaux [Pressetal., 1989℄. Dans tous les as la onstru tion de la

ourbe parametrique fp

1

;:::;p

N

g peut ^etre effe tuee ave un nombre d'operations

pro-portionnel a N. Ce type de ourbe est onnu sous le nom de spline ubique parametrique

[Walsh etal., 1962℄.

A nd'adve ter les marqueurs,ilest ne essaired'exprimer lavitesseu=(u;v)du uide

pour une oordonnee x =(x;y) quel onque. Surun maillage artesien un hoix simple est

uneinterpolation bilineairede laforme

2 u(x)=u i;j (1 x y+xy)+u i+1;j x(1 y)+u i;j+1 y(1 x)+u i+1;j+1 xy: (1.23)

D'autres hoixd'interpolationsontpossibles,d'ordrepluseleveparexemple.L'ensembledes

testsquenousavonseffe tuestendentamontrerqueletyped'interpolationapeud'in uen e

surles resultats.

Undesproblemes lassiqueslie al'utilisationdemarqueurs desurfa eestlane essite de

maintenir une distribution uniforme des points le long de l'interfa e lors de son evolution.

En e et, l'interfa epeut lo alement ^etre etiree ou omprimee par l'e oulement et la

densi-te de marqueurs par unite de longueur variera en onsequen e. De plus, m^eme dans le as

ou l'interfa e n'est pas deformee (lorsque la omposante normale de la vitesse est nulle),

une omposante tangentielle non{nulle de la vitesse ausera une derive des marqueurs le

long de l'interfa e. A n d'assurer unedis retisation reguliere de la geometrie de l'interfa e

il est don ne essaire de supprimer ou de rajouter lo alement des marqueurs lors de l'

evo-lution temporelle. Une methode simple onsiste a rempla er deux marqueurs onse utifs

trop pro hespar un unique marqueur (le milieudu segment par exemple) et a rajouter un

marqueur entre deux marqueurs onse utifs trop eloignes. En utilisant ette te hnique il

est toutefois relativement diÆ ile d'assurer la ontinuite temporelle des derivees omme la

tangente ou la ourbure.La nature dis rete desevenements d'insertions et de suppressions

introduit generalement de brusquesvariationslo alesdes derivees.

A n d'eviter es problemes et de pro ter pleinement de la representation par splines

ubiques de l'interfa e, nous utilisons une methode qui assure une distribution des

mar-queurs homogene et temporellement ontinue.



A haque pas de temps l'ensemble des

mar-queursestredistribuelelongdel'interfa ede nieparsarepresentationparametriquep(s)=

fp

1

;:::;p

N 1

g. On de nit la longueur de redistribution l omme la distan e entre deux

marqueurs su essifs le long de l'interfa e. Comme s est une approximation de l'abs isse

urviligne, le nombre de marqueurs qui peuvent etre^ pla es sur l'interfa e a une distan e

l les uns des autres est donne par N = s

N

=l et leurs oordonnees sont obtenues omme

p

i

=p((i 1)l).Unefoislenouvelensemblede marqueurs al ule,lespolyn^omesde nissant

lessplines ubiquessontmisa jour.La longueurde redistributionen general utilisee

orres-pond a la tailled'une maille de la dis retisation MAC. Ce hoix est justi e dansla mesure

ouladis retisation spatialede nitl'e helle resolue lapluspetitedes phenomenessimules.

2

(31)

t

B

t

A

ρ

B

A

u

Fig. 1.4.:Volumede ontr^oleet ontribution de latensionde surfa e.

Tension de surfa e

La representation par marqueurs autorise un traitement dire t des termes de tension

de surfa e. Si l'on onsidere un volume de ontr^ole oupe par l'interfa e ( gure 1.4) la

ontribution integrale de la tension de surfa e a la variation de quantite de mouvement

s'e rit Z Æ s n= I B A nds; (1.24)

que l'on peut transformer en utilisant la premiere formule de Frenet pour les ourbes

pa-rametriquesen  I B A nds= I B A dt=(t B t A ); (1.25)

ou t est la tangente a l'interfa e orientee et unitaire. On retrouve en fait la formulation

originellede latension desurfa e interpretee ommeunefor e tangentielleal'interfa e.

Un algorithmesimplepermetainside al ulerletermede tensiondesurfa e. L'interfa e

estpar ourued'une extremite al'autre, haque foisqu'elletraverse le bordd'une ellule

de ontr^ole (unsegment verti alou horizontal dansle asd'un maillage artesien), lepoint

d'interse tion A et la tangente t sont al ules. Les volumes de ontr^ole situes de part et

d'autre de  re oivent alors une ontribution t si l'interfa e vient de sortir et t si

l'interfa evient de rentrer.Cet algorithmeassure quelasomme des ontributionsduesa la

tensionde surfa eest nulle(pouruneinterfa e fermee).

Dans le as de la dis retisation MAC, les volumes de ontr^ole pour les omposantes

horizontalesetverti alesdelavitessesontde ales.L'algorithmeestdon utilisedeuxfois,une

foispour haque omposante,ende alantlapositiondesmarqueurs.Surunegrille artesienne

la dete tion des interse tions entre l'interfa e et les limites horizontales et verti ales des

volumesde ontr^oleestsimpleet onduitaunalgorithmede o^utO(N)ouN estlenombre

de marqueurs.Le al uldu point d'interse tionesteffe tue ommede ritdans l'annexeB.

Corre tiondu gradient de pression

Letermedetensiondesurfa eetantde nidire tement,nouspouvonsmaintenantutiliser

le resultat presente se tion 1.1.1 on ernant le gradient de pression. Il s'agit de modi er

l'operateur gradient dis ret r

h

lo alement au voisinagede l'interfa ede maniere a prendre

en ompte le saut de pression. Nous nous pla ons pour l'instant dans le as de la bulle

stationnaireveri antlasolutiondeLapla e.Onsupposequele hampdepressionetleterme

de tensionde surfa e sont onnusexa tement dansle as illustre gure1.3. La pressionsur

(32)

v

v

(a)

(b)

Fig. 1.5.:Cas plus omplexespourlamethode de orre tiondu gradient de pression.



egale a p1 et es deux pressions sont liees par larelation de saut : p1 =p+=R . Dans e

asla ontributionde lapressionala variationde quantite demouvement ontenue dansle

volumede ontr^ole de v1 s'e rit

h 2 r ? h pj v1 =dp+(h d)p1 hp4; (1.26)

oud est lalongueurdu segment AB.Ilest lairque etoperateur dependdela positiondu

pointB parrapport ap1. Sid estsuperieura h=2, pdoit^etre rempla e parp1 et p1 parp2

danslaformule i-dessus.Dans le as general on peutde nirr

? h omme h 2 r ? h pj v i;j =hp i;j+1=2 +C i;j+1=2 hp i;j 1=2 C i;j 1=2 ; (1.27) ave C i;j = ( d(p i 1;j p i;j ) si dh=2 (h d)(p i+1;j p i;j ) si d>h=2 (1.28)

Siles hypotheses pre edentes sont veri ees(exa titude du hamp de pressionet des termes

de tension de surfa e) l'utilisation de et operateur assure | par de nition | l'equilibre

exa t entretensionde surfa e etpression.

Dans le asgeneral ou lapression peutvarier a l'interieur eta l'exterieur de l'interfa e,

et operateur peut^etre interprete omme une extrapolation du premier ordre des hamps

de pressioninternes etexternes au voisinage de l'interfa e. Des extrapolationsd'ordre plus



eleve sontpossiblesenutilisantplusieurspluspro hesvoisins.Deplusdansle asou

l'inter-fa e oupe plusieursfoisle bordd'unvolumede ontr^ole ( gures1.5), l'appro he presentee

i i n'est plus valable. Ces formes omplexes faisant generalement intervenir des rayons de

ourburedel'ordredelatailledelamaille(ex eptionfaitedu asillustre gure1.5.(b)) sont

peu frequents. Neanmoins un algorithme robuste devrales traiter orre tement et d'autres

te hniques d'extrapolation plus generales peuvent ^etre utilisees (voir se tion 1.2.1). Dans

tousles asleprin ipedela methode n'esttoutefois pasremisen ause.

L'utilisationde e nouveloperateurest ompliquee parlanatureimpli itede lapression

pour un uide in ompressible.En e et, dansla methode de proje tion, la pression

n'appa-ra^t que omme solutionde la pseudo{equation de Poisson[Peyret etal.,1983℄. L'appro he

laplus orre te onsisteautiliserlenouveloperateurr

?

h

dire tementlorsde laresolutionde

etteequation.Ce ialedesavantagedene essiterl'utilisationd'unsten ilfaisantappara^tre

leshuitpluspro hesvoisinspour haquepointdepression( gure1.6). L'operateurstandard

n'utiliseque les quatrepluspro hes voisins, il n'estdon pas possibled'utiliserles solveurs

(33)

Fig. 1.6.: Sten il ne essaire pour la resolution de l'equation de pressionave operateur de

gradient orrige.

A ndesimpli erl'evaluationinitialedelamethode,nousavons hoisiuneappro heplus

simplemais moins rigoureuse qui onsiste a traiterla orre tion C du gradient de pression

ommeuntermesour edansl'equation dequantitede mouvement (1.13).E e tuee de ette

maniere,la orre tionCestexpli iteentemps,elleest al ulee ommefon tiondelapression

au pasdetemps pre edent.

L'evaluationdestermesde orre tiondugradientdepressionne essitele al uldespoints

d'interse tion ave les bords horizontaux des volumes de ontr^ole pour la omposante v et

ave les bordsverti aux pourla omposante u.Ilest don simpleetnaturel de al uler es

termes en m^eme temps que les termes de tension de surfa e asso ies au m^eme volume de

ontr^ole ( f. AnnexeB).

Appli ationau as de l'interfa e ir ulaire

Commemontre i-dessus,l'utilisationdel'operateurdegradientdepression orrige

garan-titenprin ipel'existen edelasolutiondis retedeLapla epourle asd'unebulle ir ulaire.

Dans la pratique l'utilisation de ourbes splines parametriques de lasse C

2

ne permet pas

de representer exa tement une interfa e ir ulaire (de lasse C

1

). Une erreur geometrique

sera don ommise lorsde l'evaluation des termes de tension de surfa eetde orre tiondu

gradient de pression. Deux questions seposent alors :lasolution appro hee est-elle stable?

Converge-t-elle numeriquement vers lasolutionexa te?

On onsidere deux uides de m^eme densite  et vis osite  separes par une interfa e

ir ulaire de diametre D ave un oeÆ ient de tension de surfa e . Le seul nombre sans

dimensionquipeut^etre forme estlenombredeOhnesorge Oh==(D)

1=2

(oulenombre

de Lapla e equivalent La = 1=Oh

2

). Comme nous l'avons mentionne pre edemment, on

s'attenda e quel'amplitudemax(juj) des ourantsparasitessoitproportionnellea =.Ce

quirevient ade nirunnombre apillaireCa

p

=max(juj)= onstantquelquesoitOh.La

valeurde e nombre apillaireestunemesure de l'erreurparrapporta lasolutionexa te.

A n de tester es hypotheses et d'evaluer la pre ision du s hema de orre tion du

gra-dient de pression, nous avons effe tue plusieurssimulations pour un nombre de Ohnesorge

variable. La goutte est pla ee au entre d'un domaine arre et des onditions periodiques

sontappliqueesdanslesdeuxdire tions.Lerapportentrelatailledudomaineetlediametre

delagoutte est 2.5.Les hampsde vitesseetde pressionsontinitialement nuls.L'evolution

deCa

p

en fon tiondutemps =t=(D)est illustree gure1.7 pourdifferentesvaleursdu

nombredeLapla e. Apresunephasetransitoire, l'ensembledessolutions onvergent

asymp-totiquement. Conformement a notre hypothese, les asymptotes sont pro hes d'une valeur

uniquequipeut^etre estimee a 1:110

6

10%.

(34)

0

100

200

300

400

500

600

0

2e−06

4e−06

6e−06

8e−06

1e−05

1.2e−05

1.4e−05

1.2

12

120

1200

12000

PSfrag repla ements C a p  Fig.1.7.: 

Evolutiontemporelledel'amplitudedes ourantsparasitesenfon tiondunombre

deLapla e. La legende donneles differentes valeursde La. Maillage3232.

0

20

40

60

80

100

10

−8

10

−7

10

−6

10

−5

10

−4

10

−3

10

−2

CIAM

Marqueurs

PSfragrepla ements C a p D Fig.1.8.: 

Evolutiondel'amplitudedes ourantsparasitesenfon tiondelaresolutionspatiale.

Figure

Fig. I.2.: Disr etisation des hamps hydrodynamiques et de l'interfae. (a) Maillage xe
Fig. I.6.: Repr esentation sh ematique d'une ellule de l evitation utilis ee lors des exp erienes
Fig. 1.5.: Cas plus omplexes pour la m ethode de orretion du gradient de pression.
Fig. 1.10.: Instabilit e de Rayleigh{Taylor simul ee par la m ethode de marqueurs. La taille du
+7

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