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Effet des champs électriques continus sur la brillance de substances luminescentes maintenues sous excitation

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00235538

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Submitted on 1 Jan 1956

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Effet des champs électriques continus sur la brillance de substances luminescentes maintenues sous excitation

E. Alexander, W. Low, I.T. Steinberger, S.Z. Weisz

To cite this version:

E. Alexander, W. Low, I.T. Steinberger, S.Z. Weisz. Effet des champs électriques continus sur la

brillance de substances luminescentes maintenues sous excitation. J. Phys. Radium, 1956, 17 (8-9),

pp.737-741. �10.1051/jphysrad:01956001708-9073700�. �jpa-00235538�

(2)

EFFET DES CHAMPS ÉLECTRIQUES CONTINUS

SUR LA BRILLANCE DE SUBSTANCES LUMINESCENTES MAINTENUES SOUS EXCITATION Par E. ALEXANDER, W. LOW (1), I. T. STEINBERGER, S. Z. WEISZ,

Department of Physics,

The Hebrew University, Jérusalem, Israël.

Summary. - Application of DC fields to .U. V. excited ZnS CdS phosphors results in a rapid light pulse and a subsequent quenching. A second pulse and quenching are observed on short- circuiting the phosphor cell. The dependence of the amplitudes of these pulses on the applied voltage, on the polarity of the illuminated electrode and on the past history of the cell is investi-

gated. Explanations of these effects are given.

PHYSIQUE 17, 1956,

Introduction.

-

Divers auteurs ont étudié les apparences observées lorsque certains composés

luminescents minéraux sont soumis à l’action de

champs électriques alternatifs [1 à 10]. La plupart

des composés électroluminescents émettent quatre

maxima de lumière par période. Dans la plupart

des cas deux de ces maxima (appelés « maxima B »

par Matossi [7]) sont approximativement en phase

avec les maxima du champ ; les deux autres (maxima C) apparaissent au voisinage des époques

où le champ s’annule. Les maxima C sont plus petits que les maxima B. Le rapport des amplitudes

croît avec la fréquence du champ. Ces substances

donnent seulement les maxima B quand le champ agit simultanément avec un faisceau de lumière ultra-violette.

Des maxima de lumière sont aussi observés sous

irradiation U. V. de produits luminescents non

E. L., sous l’action de champs alternatifs [3, 6, 7, 8] (2). Dans un article précédent, les auteurs ont

montré qu’il apparaît dans ce cas deux maxima

approximativement en phase avec les maxima du

champ (dans la plupart des produits, mais non dans tous). Ces deux maxima diffèrent par leur

forme et par leur amplitude ainsi que par leurs variations dans le temps et en fonction de la

d. d. p. A bas voltage, il n’apparaît que les maxima

qui correspondent à une polarité positive de l’élec-

trode éclairée.

Le présent mémoire concerne l’influence des

champs constants sur l’émission des produits

luminescents mais non E. L.

1.1. MÉTHODE EXPÉRIMENTALE.

-

On a étudié des poudres de ZnS : CdS(Cu) et de ZnS : CdS(Ag)

enrobées dans l’araldite; les cellules sont symé- triques, les deux électrodes transparentes étant

constituées par deux verres conducteurs de 0,1 mm d’épaisseur, les faces conductrices étant en contact e) Adresse actuelle : Enrico Fermi Institute for Nuclear Studies, University of Chicago, Chicago, Ill.

(2) Ces maxima sont superposés à un niveau d’extinction constant.

direct avec l’araldite ; la distance entre les élec-

trodes est de 0,5 mm. Les tensions utilisées variaient de 30 à 1 350 volts ; elles étaient fournies

par un montage à tension constante filtrée lais- sant une ondulation de moins de 1 %. L’une des

électrodes était en permanence au sol, la deuxième électrode pouvait être mise au sol ou sous tension

en moins de 3 j1000 de seconde sans qu’il se pro- duise d’oscillations appréciables.

L’excitation se faisait ’sous excitation U. V.

(raie 3 650 A de Hg). La lumière de fluorescence tombait sur un photomultiplicateur 1P21 après

traversée d’un filtre absorbant l’U. V. Le signal

du photo-multiplicateur était appliqué sur un gal-

vanomètre (période d’oscillation une seconde) et

sur un oscillographe équipé avec un amplificateur

continu (Du Mond 304-A). Les déviations du galva-

nomètre étaient inscrites sur un papier photogra- phique entraîné par un tambour tournant. Les maxima brefs étaient aussi photographiés sur

l’écran de l’oscillographe à l’aide d’un appareil cinématographique.

Pour obtenir des résultats reproductibles on a

constaté qu’il , était nécessaire d’irradier la subs- tance, avant chaque expérience, par une irradia- tion infra-rouge prolongée (environ une heure).

Les effets sont indépendants de l’époque à laquelle

se trouve appliqué le champ pourvu que la subs- tance soit parvenue à saturation.

1.2. RÉSULTATS EXPÉRIMÉNTAUX. - Les subs- tances étudiées étaient ZnS(Cu) ; 80 % ZnS, 20 % CdS(Cu) ; ZnS(Ag) et 80 % ZnS, 20 % CdS(Ag) (3).

Les valeurs numériques sont relatives à la seconde

bien que l’aspect général des autres pro-duits soit identique.

A. Aspect général.

-

La substance ayant, été

irradiée à saturation aux U. V. (plus d’une minute),

le champ était appliqué à différentes époques et

l’irradiation maintenue. La figure 1a montre les

résultats obtenus lorsque l’électrode illuminée est (3) RCA 2040 ; 2042 ; 2030 ; 2032 respectivement.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01956001708-9073700

(3)

738

positive et la figure 1 b lorsque cette électrode est négative.

A l’époque tl d’application du champ, la lumi-

nance croît immédiatement du niveau de satu- ration Lo au sommet Pi en un temps comparable

FIG, 1 .

-

Luminance excitée par la radiation 3 650 A sur

le produit 80 % ZnS 20 % CdS(Cu).

a) Électrode illuminée positive.

b) »

»

négative.

Champ appliqué de tl à t2..

L’épaisseur des maxima brefs Pi et P2 n’est pas à l’échelle.

à celui nécessaire au changement de tension puis

elle décroît, en 1 /100 de seconde, jusqu’au mi-

nimum Ql. La luminance croît alors de nouveau en une à 10 secondes jusqu’à la valeur stable l1. Des phénomènes identiques apparaissent quand

l’électrode est mise au sol (champ supprimé) à l’époque t2 ; sommet P2 suivi de l’extinction tem-

poraire Q2 puis lente montée vers le niveau L2.

Les constantes de temps sont sensiblement les mêmes pour P2 et Q2 que pour Pl et Ql.

Une apparence identique est observée quand

l’électrode illuminée est chargée négative-

ment (flg. lb) ; on observe toutefois les différences

suivantes :

a) Électrode illuminée positive :

b) Électrode illuminée négative :

On peut remarquer que l’application du champ

dans le cas a) correspond à la suppression du champ dans le cas b) et vice versa.

L’importance de la polarité de l’électrode illu- minée avait été déjà trouvée dans les modulations de lumière provoquées, sur les mêmes substances,

par des champs alternatifs [8]. Qualitativement les

apparences précédentes rappellent celles en champ

alternatif (fig. 1 réf. [8]) ; toutefois, dans le cas de champs alternatifs, le niveau moyen L1 est plus bas.

Au contraire, un changement de polarité de

l’électrode par laquelle on observe ne produit

aucune différence.

B. Influence de l’intervalle de temps t2

-

t1.

La figure 2a montre les variations de p2 /pi en

fonction de t2

-

tl dans le cas l’électrode illu- minée est positive et la figure 2b dans le cas où cette électrode est négative. Dans le premier cas, le

rapport P21PI atteint en 20 secondes environ une valeur constante de 0,65 tandis que dans le second

cas la valeur de saturation 2,5 est atteinte en cinq

secondes environ. Ce n’est que pour un intervalle de temps de une seconde que ce rapport P2/Pl

fut trouvé inférieur à l’unité (ce cas a été exclu de l’aspect général décrit en A).

Pareillement les figures 3a et 3b donnent les variations de q2 jql en fonction de t2

-

tl. Ces résultats doivent être cependant considérés avec

prudence cas la période du galvanomètre est du

même ordre que le temps de décroissance de P

en Q.

D’autres expériences ont été réalisées en réta- blissant le champ (dans le même sens), après mise

au sol, au temps t3 ; le maximum qui apparaît à ce

moment croît avec t3 - t2 mais décroît quand (t2

-

tl) augmente.

C. Influence de la di flérence de potentiel (d. d. p.).

-

L’influence de la d. d. p. sur les maxima de

FIG. 2. - Variation du rapport P2!PI des hauteurs des deux maxima (pi à l’application du champ et p2 à la suppression du champ) en fonction de la durée d’appli-

cation du champ t2

-

tl. D. d. p. : 1 300 volts.

a) Électrode illuminée positive.

b)

»

» négative.

(4)

lumière P et les maxima d’extinction Q a été étu-

diée pour un intervalle de temps constant (une minute) entre l’application de la tension et la mise,

au sol. Ce temps est suffisant pour obtenir la satu- ration (fig. 2 et 3).

FIG. 3. - Variation du rapport q2 lq, en fonction de la durée d’applicaticn du champ t2

-

tl.

,

ql minimum de luminance suivant le maximum bref à l’application du champ.

q2 minimum de luminance suivant le maximum bref à la

suppression du champ.

a) lectrode illuminée positive.

b) »

»

négative.

D. d. p. : :1300 volts.

Les amplitudes p, et p2, en fonction de la d. d. p., sont représentées sur la figure 4a quand l’électrode illuminée est positive et sur la figure 4b quand cette

FIG. 4.

-

Variations des hauteurs des maxima de lumi-

nance en fonction de la différence de potentiel appliquée.

a) Électrode illuminée positive.

b) »

»

négative.

électrode est négative. Dans le premier cas p2 est

plus faible que pi mais c’est l’inverse dans le second

cas. La correspondance entre Pi à l’application du champ (figi 4a) quand l’électrode illuminée est

positive et P2 à la suppression du champ quand

l’électrode illuminée est négative ( fig. 4b) est seu-

lement qualitative (de même P2 fig, 4a et P, fig. 4 b).

II. Discussion.

-

Les caractéristiques sem-

blables de la lumière émise à l’application du champ et à sa suppression suggèrent qu’il y appa-

raît des changements semblables du champ effectif.

La figure 2 indique que le champ effectif varie rela- tivement lentement durant l’action du champ exté-

rieur. La correspondance entre les hauteurs rela- tives des maxima, à l’application du champ quand

l’électrode illuminée est positive et les hauteurs de

ceux que l’on observe à la suppression du champ quand l’électrode illuminée est négative suggère que dans les deux cas le champ agit de la même façon.

Ces faits peuvent être expliqués par le champ de polarisation qui s’établit lentement et tend à

réduire le champ effectif. A la suppression du champ extérieur le champ de polarisation crée un champ effectif de direction opposée. La compa- raison entre les évolutions, en fonction du temps,

des maxima à l’application et à la suppression du champ montre que les constantes de temps de

croissance et de décroissance de la polarisation sont

voisines.

La nécessité d’une longue irradiation infra-rouge

avant chaque expérience, pour obtenir des résul- tats reproductibles, suggère que l’irradiation infra- rouge détruit le champ interne créé par la polari-

sation.

Dans ces conditions, aussitôt après la mise sous tension, le champ effectif est égal au champ appli- qué d’où le maximum P1. A la mise au sol le champ

effectif est égal au champ de polarisation, donc de

sens inverse à la direction du champ extérieur pri- mitif, d’où le maximum P2. Il faut quelques

secondes pour que ta polarisation prenne une valeur

stable, ceci résulte de la figure 2. Sa décroissance dans le temps est tout à fait semblable, ainsi qu’on peut le constater par des expériences de réap- plication du champ.

Les expériences de Kallmann et Rosenberg [11]

confirment nos hypothèses sur l’établissement et la décroissance du champ effectif. La persistance

de la polarisation dans notre cas (quelques secondes seulement) est beaucoup plus courte que celle mesurée par les auteurs ci-dessus (plusieurs heures) mais Kallmann et Rosenberg avaient d’autre part

montré que les radiations ultra-violettes détruisent la polarisation.

Waymouth et Bitter [12-13-14], opérant sur des

substances électroluminescentes, sans irradia-

tion U. V. et par des applications de champs de

direction constante à intervalles de temps réguliers

arrivaient à la conclusion que les maxima de lumière apparaissent à la disparition du champ

effectif. Nos résultats, concernant des substances

non-électroluminescentes, montrent que ces

maxima de lumière apparaissent à l’application du champ effectif.

On peut interpréter ces résultats d’une manière

semblable à celle adoptée par D. Curie pour l’effet

(5)

740

Gudden et Pohl [15]. Les centres luminogènes sont

constamment ionisés par l’action des radiations U. V. A l’application du champ des électrons

peuvent être éjectés des pièges, soit directement,

soit par collision. L’accroissement du nombre des électrons dans la bande de conduction accroît la

probabilité de recombinaison avec les centres vides,

d’où la brève émission de lumière.

.

L’accroissement du nombre de pièges vides et la

décroissance du nombre de centres vides amène un nouveau remplissage de pièges et un affaiblis-

sement de la lumière émise ; cet effet extincteur continue jusqu’à ce qu’il soit compensé par le

vidage thermique des pièges. Cette interprétation

des variations dans le temps de l’extinction est

parallèle à celle des courbes de croissance de la luminescence.

La différence dans les hauteurs des maxima sui- vant la polarité de l’électrode illuminée est un résul- tat remarquable. Elle dépend de la formation d’une zône de forte absorption près de l’électrode illu- minée [8].

A première vue, cela suggère une explication

basée sur la séparation des charges par le champ

d’où résulteraient des modifications du nombre d’électrons de conduction [16]. Toutefois la diffé-

rence d’ordre de grandeur entre l’épaisseur de la

zone d’absorption (environ 10-4 cm) et la longueur

de la projection du libre parcours sur la direction du champ [17] rend cette interprétation douteuse.

De plus, si la séparation des charges était le

processus fondamental, les différences relatives devraient tendre à disparaître aux faibles champs ;

or c’est le contraire qui se prôduit (fig. 4 de ce

mémoire et fig. 3 et 4 réf. [8]). L’effet pourrait être

dû à des barrières dont la direction est déterminée par celle de l’illumination. Ces barrières pourraient

être mises en évidence par des mesures de polari-

sation et de photoconductibilité.

DISCUSSION

Prof. G. Destriau (Paris).

-

La communication de MM. Alexander, Low, Steinberger, Weisz fournit

une intéressante contribution à l’étude de l’effet Gudden-Pohl. L’idée que les électrons piégés soient

libérés par collision avec des électrons accélérés dans la bandé de conduction, comme l’avait suggéré

Daniel Curie, paraît séduisante. Toutefois, suivant

ce mécanisme, il ’est évident que les pièges peu

profonds doivent être, de préférence, vidés les premiers. Suivant ce mécanisme de collision on

doit s’attendre à deux effets :

10 Une réduction d’intensité de la phospho-

rescence sous l’action du champ (par suite du vidage partiel des pièges).

2° Une modification, sous l’action du champ, de

la loi de déclin de la phosphorescence, dans le sens

d’.un accroissement de la persistance, conséquence

du vidage préférentiel des pièges peu profonds à

vies courtes.

Le premier effet s’observe bien, mais aussi et même souvent avec une intensité plus considérable

sur des substances dépourvues de tout effet Gudden- Pohl, c’est l’effet habituel extincteur des champs électriques tout à fait indépendant de l’effet Gudden-Pohl.

Quant au deuxième effet j’ai pu personnellement

constater son inexistence [18]. L’allure du déclin n’est pas modifiée par l’action préalable dit champ,

au moins quand on prend la précaution d’éliminer la petite luminescence résiduelle à évolution rapide (quelques dizaines de secondes en général) consé-

cutive à l’effet Gudden-Pohl. Il n’en va pas de même de la thermoluminescence dont l’allure est affectée par une action préalable du champ. Il y a là une contradiction sérieuse, même en invoquant

le repiégeage qui ne saurait malgré tout éviter une augmentation de la durée du déclin [19].

J’ajouterai que l’effet Gudden-Pohl peut

s’observer lors d’une action du champ suivant de plusieurs heures, et même parfois de plusieurs jours, l’irradiation de courte longueur d’onde alors que toute phosphorescence résiduelle a disparu.

Ceci semble confirmer l’action du champ sur des pièges profonds alors qu’une très faible proportion

seulement de pièges superficiels se trouve vidée.

Il y a là encore, à mon avis, une contradiction...

Mais d’autre part si l’on considère le fait expéri- mental.[20] que la thermoluminescence ou une sub-

séquente stimulation infra-rouge sont seulement légèrement affectées par une action préalable du champ alors qu’au contraire l’effet Gudden-Pohl

n’apparaît pas après une préalable thermolumi-

nescence ou stimulation infra-rouge, on est naturel-

lement conduit à penser que le champ n’agit que

sur un nombre très restreint de pièges, d’où sem-

blerait-il plutôt sur les pièges peu profonds. Le

choix reste incertain...

Enfin certaines substances, douées d’une belle thermoluminescence ou sensibles à la stimulation

infra-rouge, présentent un effet Gudden-Pohl insi-

gnifiant ou nul. Cet ensemble de faits me semble plus compatible avec l’hypothèse d’une action du

champ électrique sur des centres spéciaux de longue

durée dont la nature reste à préciser.

Dr 1. T. Steinberger.

-

Le but de nos expériences

n’était pas de vérifier la conception de M. Daniel

Curie sur l’effet Gudden-Pohl. Nous avons utilisé seulement la supposition que le champ peut libérer

des électrons des pièges.

Toutefois, je voudrais signaler quelques résultats

expérimentaux non publiés, en relation avec les

(6)

problèmes suggérés par M. le Pr Destriau. Nous

avons fait agir sur un phosphore standard VI

(SrS : Eu : Sm) - qui a une bonne stimulabilité par l’infra-rouge

-

un champ alternatif après

l’excitation. Si le champ est appliqué pendant la

faible phosphorescence, l’effet Gudden-Pohl est

faible. Par contre, un très fort effet apparaît si le champ est appliqué pendant la luminescence stimulée par l’infra-rouge. Ces résultats prouvent

que la présence d’un grand nombre d’électrons

piégés dans les pièges profondes n’est pas une condition suffisante pour obtenir un effet Gudden- Pohl important.

Dr D. Curie (Paris).

-

Le Pr Destriau et le Dr Steinbérger viennent de mettre en évidence la

complexité de l’effet Gudden-Pohl.

Je crois aussi que le champ n’agit que sur un nombre très restreint de pièges. D’abord parce

qu’on est, en effet Gudden-Pohl, dans les mêmes

conditions que les premières ondes de brillance après l’application du champ (très faibles) en effet Destriau, les pièges peu profonds très utiles aux

avalanches électroniques étant très peu remplis.

Ensuite certains pièges doivent être protégés de

l’action des électrons rapides par des déformations.

locales du cristal formant barrières de potentiel :

en particulier l’ensemble d’un centre luminogène

et du piège qui lui est associé (cf. les communi-

cations de Prener et Williams et de D. Curie).

Les phénomènes sont perturbés par les effets de

repiégeage : il y a à la fois vidage des pièges profonds avec recapture vers les pièges courts, et vidage des pièges courts avec recapture vers les pièges profonds. Observons que dans les expériences

de Mattler et D. Curie sur le repiégeage, les pièges

courts sont en équilibre de régime avec les pièges profonds et par suite décroissent, non avec leur période propre, mais avec la période imposée par les pièges profonds (de même que dans l’équilibre radium-radon, le radon décroît, non avec sa période, mais avec la période imposée qui est celle

du radium) ; ceei peut être en relation avec la faible modification de la loi de déclin constatée par le Pr Destriau.

Comme en I. R. (cf. ma communication), le champ agit en outre sur des donneurs peu profonds

différents des pièges. Ajoutons à cela l’effet extincteur qui vient perturber le tout et bien des

apparences contradictoires sont à attendre.

Bien entendu ceci n’exclut nullement l’hypothèse

de « centres spéciaux » agissant lors de l’effet Gudden-Pohl (à rapprocher de l’hypothèse analogue

faite par Garlick-Mason et par Kallmann de centres

spéciaux agissant sous stimulation I. R.).

BIBLIOGRAPHIE

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