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Le choc des générations ? TÉLÉMATIQUE

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Academic year: 2023

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Texte intégral

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A s s o c i a t i o n d e s â g e s

T É L É M A T I Q U E

Le choc des générations ?

P r é f a c e d e J e a n - J a c q u e s S E R V A N - S C H R E I B E R Président du Centre Mondial Informatique et Ressource Humaine

P o s t f a c e d e C h a r l i e G A R R I G U E S Président de l'Agence de l'Informatique

Elaboré à l'Association des âges, par le groupe de travail « Télématique », cet ouvrage a été rédigé — sauf l'introduction et la conclusion — par Erik IZRAELEWICZ, journaliste à L'Expansion. Les illustrations sont de Jean-Pierre GIBRA T.

Avec le concours de l'Agence de l'Informatique

A s s o c i a t i o n des âges

73, avenue Paul Doumer, 75116 Paris

E c o n o m i c a

49, rue Héricart, 75015 Paris

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@ Ed. ECONOMICA, 1983

Tous droits de reproduction, de traduction, d'adaptation et d'exécution réservés pour tous pays.

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L'ASSOCIATION DES AGES

La vocation de l'Association des âges est de dire que rien n'est figé et que toute décision s'inscrit dans le temps, que les générations font la vie des sociétés, comme les âges rythment les cycles de vie individuels.

Attentive à cette double conjonction des effets d'âge et de génération, l'Associa- tion des âges propose aux responsables de la vie économique et sociale une réflexion capable d'aider leurs décisions et de prendre la mesure de leurs réalisations. Toute politique, en effet, se nourrit de l'histoire des hommes et engage l'avenir des généra- tions qui montent. La vie d'une communauté ou d'un peuple se renouvelle et s'anime de la diversité des âges de ceux qui les composent.

Depuis sa création, en 1977, l'Association des âges s'est efforcée de repérer dans les différents domaines de la vie sociale et économique ceux qui mettent le plus en cause les relations entre les générations, ceux où l'âge devient un absurde critère de discrimination : monde du travail, procédures d'accès à l'emploi ou de mise à la retraite, évolutions familiales, comportements de loisir, avenir des patrimoines collectifs ou transmission des patrimoines individuels, etc.

L'Association des âges est un lieu neutre de confrontation des idées et elle stimule une réflexion de pointe sur les problèmes socio-économiques au travers de différentes activités communes (groupes de travail, séminaires, colloques).

L'Association des âges a été créée à l'initiative de la Caisse des dépôts et consi- gnations (C.D.C.), avec le Centre national de la recherche scientifique (C.N.R.S.), le Centre d'études et de réalisations pour l'éducation permanente (C.E.R.E.P.), la Fondation de France, la Fondation nationale de gérontologie (F.N.G.), l'Union nationale des associations familiales (U.N.A.F.), et à titre personnel, MM. François Bloch-Lainé, inspecteur général des Finances, Dominique Chatillon, inspecteur général des Finances, Louis Tissot, secrétaire général honoraire de la Caisse des dépôts et consignations, qui ont assuré sa fondation.

Elle est administrée par ses neuf fondateurs, et par l'Association régionale des âges Rhône-Alpes, l'Association des régimes de retraites complémentaires (A.R.R.C.O.), la Caisse nationale de retraite des ouvriers du bâtiment et des travaux publics (C.N.R.O.), la Chambre syndicale des banques populaires (C.S.B.P.), le Commissariat général du Plan, la Réunion des sociétés d'assurances sur la vie, l'Union des caisses centrales de la mutualité agricole (U.C.C.M.A.), l'Union des foyers de jeunes travailleurs (U.FJ.T.), l'Union nationale des caisses d'épargne de France (U.N.C.E.F.), et à titre personnel, Mlle Monique Groues, syndicaliste.

Le président de l'Association des âges est M. Louis Tissot.

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L'ABOLITION DES AGES

par Jean-Jacques Servan-Schreiber, président du Centre Mondial Informatique et Ressource H u

La pensée et ,l'action de l'Association des âges, au cœur de nos nou- veaux problèmes, peuvent éclairer leurs solutions. Les cauchemars, de notre société, face à l'ordinateur, se sont succédé avec violence et sont loin d'avoir disparu.

Le premier est celui du chômage. Informatique égale robot. Et robots égalent emplois supprimés...

Toutes les informations - d'Asie, d'Amérique — ces deux dernières années, montrent que les sociétés qui ont résisté à la montée du chô- mage ne sont pas celles qui ont refusé les robots mais celles qui les ont intégrés à leurs systèmes, en offrant aux hommes, par l'informatique, le déploiement de leurs propres facultés.

Le deuxième est celui de la solitude.

Même ceux qui comprennent et mesurent le multiplicateur de facul- tés que représente l'ordinateur, redoutent que la puissance même du lien qui se crée, grâce au micro-processeur, entre l'homme et ses propres créations, dévalue les autres liens avec l'extérieur, conduisant ainsi à une société éclatée.

Ce débat n'est .pas clos. Mais nous savons déjà que la créativité, la jouissance, de celui qui sait se servir de l'informatique individuelle, grandissent avec l'ouverture sur « les autres », par les réseaux, les banques de données, les recherches simultanées aux siennes et reliées à elles, les travaux croisés — par-dessus toute distance et toute fron- tière.

Le troisième est celui de la coupure entre les générations.

Entre ceux qui, nés après 1960, ayant grandi avec l'ère informatique, s'y meuvent avec aisance, et ceux pour qui, à leurs propres yeux, il est trop tard.

Là peut être le drame. Là doivent se situer, pour l'essentiel, notre effort et notre croisade, comme nous y invite, avec clairvoyance, l'Asso- ciation des âges.

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Je tire, pour conclure, de mon expérience brève (cinq ans), que l'ordinateur est une chance, dont on ne voit guère de précédent, donnée aux adultes, pour forger avec les plus jeunes un lien qui touche au merveilleux, en les acceptant, en les adoptant comme initiateurs, avec modestie, avec reconnaissance.

Cette attitude provoque d'emblée, en retour, une ardeur, une pa- tiente intelligence, une tendre volonté d'être à la hauteur, de la part de ces jeunes, élevés à la responsabilité de guides. Et la rupture redoutée devient communion — matrice d'une humanité nouvelle, sans âge.

A tous ceux qui sont légitimement sceptiques, il n'y a qu'une réponse à faire : essayez vous-même, vous personnellement.

Si cet acte de confiance engendre bien un amour réciproque, et ainsi l'abolition des âges, la force créatrice de cette découverte dissipera, par ses immenses retombées, les trois cauchemars.

Telles sont, dans une candeur avouée, ma conviction et ma foi.

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INTRODUCTION

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INTRODUCTION

« Toute révolution technologique a, dans le passé, provoqué une intense réorganisation de l'économie et de la société.

La « révolution informatique » aura des conséquen- ces plus larges. Elle n 'est pas la seule innovation techni- que de ces dernières années, mais elle constitue le fac- teur commun qui permet et accélère toutes les autres.

Surtout, dans la mesure où elle bouleverse le traitement et la conservation de l'information, elle va modifier le système nerveux des organisations et de la société tout entière ».

(Extrait de L'information de la société, Simon NORA, Alain MINC, p. 11.)

En 1978, le rapport « Nora-Minc » annonçait « ouverte l'ère de la télématique », c'est-à-dire l'utilisation conjointe des possibilités offertes par les télécommunications et l'informatique pour conserver, traiter, et transmettre l'information.

La mise en interaction de techniques et de moyens différents, avec imbrication de réseaux, donne au système ainsi formé une dimension nouvelle, « un tout supérieur aux parties », avec des conséquences révo- lutionnaires.

La plus grande masse peut désormais avoir accès aux informations de tout ordre, ce qui est de nature à modifier les relations de pouvoir basées sur leur détention.

Le temps comme l'espace sont relativisés, avec la possibilité d'interro- ger de façon quasi instantanée des banques de données et des ordina- teurs, quel que soit leur éloignement.

De même que les moyens de transport rapides (automobile, train, avion), la radio et la télévision ont modifié nos façons d'être et refa- çonné notre tissu économique et social, la télématique transformera profondément notre comportement, aussi bien dans la vie profession- nelle et sociale que dans le cadre familial. Bien plus, parce qu'elle affecte le langage, nos structures mentales, notre psychologie pourraient

— selon certains — être concernées par son usage.

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Plus de cinq ans après la publication du rapport sur l'Informatisation de la société, la télématique proprement dite est encore, en France, dans sa toute première enfance, avec la mise à la disposition des usagers de services limités, aussi bien dans leur nature que dans leur localisation géographique.

C'est à une coupe du champ des premières expérimentations fran- çaises de télématique en 1982-1983 qu'a procédé le groupe de travail de l'Association des âges, en le complétant par la prise en considération d'expériences étrangères. Ce champ trop restreint ne pennet pas de dégager des conclusions ayant valeur scientifique sur les modifications de comportement entraînées par la pratique de l'outil informatique, mais seulement de noter quelques tendances significatives.

La démarche suivie a été volontairement pragmatique, allant du simple recensement des expérimentations au constat des conditions de leur montage et de leur déroulement, pour noter in fine les problè- mes soulevés.

Les nouveaux services offerts, avec — pour chacun — référence de l'application sur le terrain, sont présentés en première partie, et classés en fonction de leur usage préférentiel, dans les cercles de plus en plus étendus de la vie privée et résidentielle, de la vie active et profession- nelle, de la vie sociale enfin.

Le constat des premières expérimentations sur le terrain est donné en seconde partie. Le point saillant des conclusions parcellaires, qui peuvent être tirées « d'expériences de laboratoire » faites sur des échan- tillons restreints, est la divergence entre les fins du petit groupe domi- nant « concepteurs et réalisateurs » et l'attente du groupe inorganisé et atomisé des usagers. Ces derniers, qui peuvent difficilement exprimer en termes opératifs des besoins nouveaux, reçoivent le service tel qu'il leur est offert ; ce qui se traduit par des changements d'usage dans le meilleur cas, sinon par des problèmes de langage, de lisibilité, voire par des réticences d'utilisation.

Une possibilité de sortir de la crise actuelle est offerte par la télé- matique, dont les services permettent une organisation plus efficiente de l'économie et de la société.

En 1983, seules quelques firmes industrielles et commerciales, quel- ques administrations, ont pleinement recours à ses services, qui ne sont pas encore accessibles aux diverses professions comme au grand public.

Une première raison — de cette lenteur de mise à la disposition d'usagers potentiels de nouveaux moyens d'action et d'information — provient de la capacité limitée des réseaux de télécommunication.

Leur développement et leur modernisation ne suivent pas l'extraordi- naire progrès de l'informatique. Les performances des matériels (mini, micro), les possibilités de traitement offertes par les logiciels, ont été

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multipliées par le facteur 10 en cinq ans, cependant que l'infrastructure des transmissions attend l'arrivée de la fibre de verre et la mise en orbite du satellite de communication.

La seconde cause réside dans la méconnaissance des services offerts et dans le manque de formation de ceux qui pourraient avoir recours à la télématique. La plupart hésitent encore devant la complexité appa- rente de mise en œuvre des appareils, comme devant celle des procé- dures permettant d'avoir accès à l'information ou aux prestations de services.

Ce sont ces deux verrous - l'un d'ordre matériel, l'autre d'igno- rance — qu'il faut encore faire sauter pour que l'information puisse irriguer la société, et que la télématique puisse enfin offrir tous les services qu'elle a en puissance.

C.L.

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POSTFACE par Charlie Garrigues,

président de l'Agence de l'Informatique

Ayant été, pendant plus d'un an, responsable de la Télématique en Midi-Pyrénées, c'est avec un grand intérêt que j'ai lu l'ouvrage «Téléma- tique : le choc des générations ? », publié par l'Association des âges.

Il me semble en effet extrêmement intéressant de tirer de l'analyse des expériences qui ont été réalisées en France et à l'étranger, les quel- ques idées suivantes :

La caractéristique principale de la télématique, par rapport à l'infor- matique, est qu 'elle se donne pour mission de mettre « entre les mains » de chaque usager du téléphone les possibilités d'accès et de traitement des informations offertes par les systèmes informatiques les plus com- plexes.

Ceci implique que soient résolus un certain nombre de problèmes techniques :

— permettre à des milliers — voire des millions — d'usagers d'utiliser, en même temps, les ressources informatiques d'un centre serveur ;

— permettre également d'utiliser ces moyens sans avoir à traverser les méandres ésotériques du langage et des codes chers aux informati- ciens ;

— permettre enfin à chacun, par cette présence « télématique » à domicile, de mieux se préparer à l'insertion et à l'utilisation de l'in- formatique au bureau et à l'usine.

Il me semble en effet que les techniques informatiques, télématiques, bureautiques, etc., que certains groupes de pression veulent utiliser pour asseoir leur pouvoir, constituent les éléments d'un puzzle qui, peu à peu, se met en place sous nos yeux ; et cette mise en ordre est fonction, non seulement de l'évolution des technologies, mais égale- ment de l'évolution des usages que chacun d'entre nous peut imaginer et mettre en pratique dans sa vie quotidienne.

On peut reprocher à la technologie d'être parfois en avance à la fois sur l'usage et la culture. Je suis loin de partager cet optimisme — en un sens — car il me semble que quand on regarde de près l'expression des besoins des utilisateurs, on s'aperçoit que ceux-ci sont encore trop sou- vent « réduits », en fonction des contraintes, soit techniques, soit économiques, dues à cette même technologie.

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Je pense donc que les expériences qui ont été réalisées ont permis de découvrir un large champ, qui s'ouvre devant nous et pour lequel tout reste encore possible.

Mais, comme en agriculture, défricher n'est pas labourer, et encore moins semer. Nous sommes donc là à l'aube d'un travail intense, néces- sitant la compétence de tous, pour nous permettre peu à peu, avec persévérance et prudence, de résoudre les problèmes techniques, sociaux, économiques, que pose journellement la mise en œuvre des techniques de l'information, à la maison, à l'école, ou dans la vie professionnelle.

Je suis personnellement convaincu que la valeur de cette évolution ne se mesure pas économiquement en termes quantitatifs. Ce n'est pas l'objectif de 20 millions de foyers « équipés » de micro-ordinateurs qui prouvera et affirmera l'évolution culturelle de notre pays en faveur de la technologie, car tout dépendra de ce qui sera fait avec ces ordi- nateurs !

Je suis sûr que c'est grâce à l'imagination et à la volonté des utili- sateurs eux-mêmes que se développeront des usages véritablement utiles, dans le sens d'une meilleure formation des hommes, d'un moin- dre gaspillage des ressources humaines et matérielles, enfin d'un enri- chissement dans tous les domaines.

Pour cela, il faut d'abord réformer, sensibiliser, former. C'est ce à quoi s'emploie, au premier chef, l'Agence de l'informatique, notam- ment à travers un vaste programme de sensibilisation et d'initiation à l'informatique, conduit en étroite collaboration avec TF1.

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