• Aucun résultat trouvé

Rapport sur les moyens de combattre l'eudemis la cochylis et l'altise · BabordNum

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Rapport sur les moyens de combattre l'eudemis la cochylis et l'altise · BabordNum"

Copied!
24
0
0

Texte intégral

(1)

RAPPORT 28

sun · ·

LES MOYENS DE COMBATT.RE L'EUDEMIS

LA COCHYLIS ÉT L'ALTISE

r

PAR

M. J. ·LABORDE

SOUS-DIRECTEUR DE LA STATJO~ AGRONOMIQUE ET OEXOLOGIQUE DE BORDEAUX

PARIS

IMPRIMERIE NATIONALE

MDCCCCII

(2)

l..

(3)

RAPPORT

SUR

LES MOYENS DE COMBATTRE L'EUDEMIS, LA COCHYLIS ET L'ALTISE,

PAR

M.

J.

LABORDE,

SOUS-DIRECTEUR DE LA STATION AGRONOIIIIQUE ET OENOLOGIQUE DE BORDEAUX.

MoNSIEUR LE MINISTRE,

Pendant la campagne viticole de 1900 à 1901, les recherches que j'ai poursumes sur les moyens de combattre l'Eudemis, la _Cochylis et l'Altise ont porté sur trois points principaux méritant, d'après les indications de mes études antérieures, un examen plus

complet: ·

1 ° Action de certains badigeonnages d'hiver ayant donné dans le~ premiers essais des résultats dignes d'intérêt;

Chasse des papillons de Cochylis par les lanternes-pièg-es;

3° Destruction des larves d'Eudemis, de Cochylis et d'Altise parles insecticides.

Je vais indiquer ci-dessous les r_ésultats nouveaux que j'ai obtenus sur ces différentes questions.

I

J'ai montré dans mon premier rapport{ll que les traitements d'hiver les plus effi- caces pour la destruction des chrysalides logées sous l'écorce des ceps sont le décorti-

·cage et l'ébouillantage de la souche. Ce dernier procédé n'étant pas toujours très pra- tique avec certains modes de culture de la vigne, il ne reste que le décorticage comme moyen réalisant les meilleurs avantages. Mais comme il ne peut être employé chaque année, on lui substitue, dans l'intervalle, le badigeonnage qui, sur les souches dé- pouillées, atteint alors une efficacité suffisante quand on applique le mélange que j'ai indiqué et qui est rappelé ci-dessous :

Chaux vive. . . . . . • . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 o kilogr.

Huile lourde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 o Suif ure de carbone.. . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Soude caustique. . . . . . . • . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . 1

Eau . . . ... . . ~. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • • . . . . . 1 oo litres.

Cette bouillie, qui a donné, dans les premières expériences, une mortalité des chry- salides voisine de 70 p. 1 oo, a l'inconvénient d'être un peu trop fluide, ce qui occa- sionne une dépense de matière assez élevée pour un badigeonnage convenable des écorces.

<1> Bulletin du Ministè1·e de l'ag1·iculture, 3 de 1900.

M. J. Laborde

(4)

J'ai cherché à réduire cette dépense en diminuant la fluidité de la bouillie, de façon que la quantité emportée chaque fois par la brosse ou le pinceau puisse être appliquée presque en totalité sur le cep, pour arriver à un enrobage parfait, à une sorte de cré- pissage de la souche. La formule suivante m'a permis d'obtenir assez bien ce résultat :

' !t~\:~:ci: : ~ ~ ~ ~ ·. ~ ~ ~ ~ ~ ~ ·. ·. ~ · ~ - ~ ·. ·. ·. · . . •. ·. ·. ·. ·. ~ ·. ·. ·. :_ ~ ·. ·. ·. ·. ·. ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ - ~ \ ~ ~ ~ ~

3o kilog_r, -

10

Sulfure de carbone, •.......•... 5 Soude caustique ..... . . · .•...

Eau ...... ••••••••••••·•••··· 5ft

TOTAL • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• • • • • • • • • • 100

Pour la pré,paration, on fait d'abord éteindre la chaux vive avec son poids d'eau;

d'un autre côté, on fait dissoudre fa soude caustique dans les 2 4 litres d'eau restants, et l'on y verse lentement le mélange d'huile lourde et de sulfure de carbone, préparé d'avance, en agitant pour obtenir une émulsion de ce mélange. On favorise cette émul- sion en ajoutant, comme l'a fait M. de Coquet, environ 500 grammes de colophane à l'huile lourde, a va.nt de la mélanger au sulfure de carbone.

2 L'émulsion est ensuite incorporée

à

la chaux· éteinte par petites quantités, en bras- sant suffisamment le mélange pour le rendre très homogène. Il se présente alors sous un aspect crémeux et brunâtre; il est assez épais pour que le pinceau que l'on y trempe emporte une portion de la matière qui ne coule pas et qui peut être appliquée très régulièrement sur la souche.

L'enduit ainsi déposé contient ~ne certaine quantité de liquide actif qui se diffuse à travers les· écorces, et dont l'humidité de la nuit ou une· pluie Jégère favori.se la pé- nétration. Cet enduit, à.près dessiccation, a une durée assez long·ue, à moins que des pluies abondantes ne surviennent; et, si le badigeonnage est fait peu de temps avant l'éclosion des chrysalides, il peut arriver que certains des papillons, provenant des chrysalides ayant échappé à l'action du liquid~ insecticide, soient en quelque sorte murés, dans, leurs logements et par suite voués à la mort.

Il était à.craindre que cet enrobag·e si complet de la souche n'augmentàt l'influence du traitement sur la végétation, mais il n'en a rien été. En effet, avec des ceps recou- verts entièreme,nt de ce badigeon, n·on seulement la souche, mais aussi les bois de l'année, la végétation, comme avec le précédent, n'a subi au· début qu'un léger retard qui n'a eu aucune influence fâcheuse par la suite. A cause de sa consistance pâtëus.e ,, ce mélange peut être employé à la fois contre la Cochylis et l'Eudemi.s et con,tre les Coche- nilles de la vigne, sur lesquelles il agit plus efficacement que la simple bouillie de chaux dont on se sert habituellement; en outre, sa préparation évite complètementjes incon- vénients des anciennes formules à base de chaux et d'huile lourde dus à ce que cette dernière matière se séparait très facilement de la chaux et devenait, par suite, très dan-

gereuse pour la plante. ~

Contre l'Eudemis et la Cochylis, la ré,ussite de l'opération est au moins au~si grande qu'avec la première formule, et la dépense de. bouillie est réduite de moiti~, souvent même des deux tiers, c'est-à-dire qu'elle n'est plus que de 5 à 6 hectolitres par héc:...

tare de 1 o, o o o pieds, de sorte que le prix de revient du traitement peut descendre au-dessous de 80 francs.

(5)

Si les souches sont recouvertes d'écorces anciennes, il est toujours bon, comme je l'ai indiqué dans mon premier rapport, de pratiquer un léger décorticage pendant le badig-eonnage en employant à cet effet une brosse un peu rude en fibre· de piazzava.

Mes premières expériences sur fe badigeonnage ayant fait soupçonner le chlorure de chaux comme pouvant donner de bons résultats, j'ai tenu à vérifier cette indication par de nouveaux essais. Malheureusement ces premiers résultats n'ont pas été confir- més complètement. Employé à des doses plus ou moins grandes, et. sous forme de bouillies plus ou moins épaisses, le chlorure de chaux s'est montré d'une activité bien inférieure à celle du mélange ci-dessus; il doit donc être laissé de côté.

II

Les observations faites en 1900 dans h• viguoLie de la Maqueline, sur son état dl' con lamination par la Cochylis et sur la chassr drs papiHons aux lanternes-pièges, sem- blai Put conduirf' à cette condus.iou, q111· l'dlicacité d'une pareille chasse ne peut êb'('

<1ue très faible, soit parce que les paprnons nr se font prendre, Pll général, qu'apr~s s'être accouplés et avoir pondu, soit parce qu'on ne prend que des mâles comme on l'a déjà prétendu. ·

Cette chasse aux Jam pes donnanL des prises très importanLes, ainsi que je l'ai mon- tré dans mon précédent travail, et comllle on Je verra encore ci-dessous, il était très utile au point de vue pratique de vérifier la conclusion précédente, et c'est cc que j'ai voulu faire au mois de juiHet dernier.

Gràce toujours à l'obligeance de M. David, j'ai reçu tous les jours, pendant fa du- l'ée de la chasse, une vingtaine de papillons de Cochylis récoltés au hasard sur l'eau drs plateaux des lampes-pièges. Ces papillons étaient soumis à la dissection afin de savoir quel élail leur sr.,e et q1wl était l'état dr la ponte des femelles.

Le tableau suivant donne: pour chaque jour de chasse: le nombre de papillons pris sur les 120 heclarPs de vignes défendues par 1,200 lanternes; la proportion centésimale des mùles; 3° celJr des femelles pleines d'œufs; '-i.0 celle des femelles ne con tenant qu'un très p<>tit nombre d'œufs, les derniers à pondre, souvent très petits, et prohahiement stériles; 5° celle des femelles ayant tout pondu; 6° la proportion totale des femelles.

NOMlmE FEMELLES

LEVEH COUCHEH

de . - - TOTAL

D.\TES. rie clc PAl'JU,OXS i\IÀLES.

pleines avec ayant des

p1·is très Jlett tout

L.l LUNE, L.I. LU:-iE. D'OEUFS. FE&IEl,LES,

cllill[UC llllÎt. D10EUl'S, l'O~DlJ,

h. m. 11. 111. p. 100. p. 100. p. 100. p. 100. p. 100.

7 j uillel. ... 10 3 7 s 10 28 1 ,J\)J 38 1 G.o ·1li.o Il !, :) 8 ••.••... 11 o:S 11 h~~ :3,:311, ,, 1 A1.o 18.0 Il :S9 9 ... 11 36 0 58' 2,928 53 lio.o 7.0 Il !17 10 ... () 11 2 13 G,060 GG 17.0 17.0 Il 3!1 11 ... 0 11 ~ :~ 7 9,79 1 82 6.o J •),,() Il 18

12 ... 0 sr,

,,

~7 8,02~) 90 Il LO.O Il 10

13 ... 1

,,5

;) /10 10,~2/1 \)') Il 8.o Il 8

(6)

NOMBHE FEMELLES

LEVER COUCHER TOTAL

de -

DATES. de de PAPILLONS MÂLES.

pleines avec ayant des

pris très peu lout

LA LUNE. LA LUNE. FEMELLES.

chaque nuit. D'OEUFS. D'OlUFS. PONDU.

, h. m. h. m. p. 100. 100. p. 100. p. 100. p. 100.

14 juillet. •.... 2 lt5 6 33 5,37ft 23 n 6.o 71.0 77

15.

...

3 51 7 17 6,210 33 Il fi 67.0 67 '16 ••.••.•.... 5 02 7 5/1 8,867 71 Il 9.0 ' J 20.0 29 17 . . . 6 1 :3 8 25 8,267 /12 8.o 27.0 23.o 58

18 ••... 7 23 8 51 2/1,075 37 6.o 31.0 26.0 63

19 •... 8 31 9 16 1,792 33 8.5 5o.o 8.5 67

20 . . . 9 37 8 3 9 813 60 Il 13.o 27.0 lto

21 .... ~ ..•.•• 10 lt2 10 02 668 61 5.5 33.5 Il 39

22 ••....••... 11 l15 10 26 618 100 Il Il Il fi

23 ••....... 0 !if 10 53 956 66 5.5 Il 28.5 3ft

24 ...•... 1 ltg l 1 23 lt37 87 Il Il 13.o 13

On voit que le chiffre des prises journalières a atteint une valeur déjà très élevée le 13 juillet, le lendemain, il y a eu une chute brusque, et les jours suivants, un re- lèvement notable qui a conduit au chiffre maximum lP 18 juillet. Comme, pendant

cette période, l'éclairage de la lune ne pouvait gêner sérieusement la chasse, et que les conditions atmosphériques étaient restées favorables, il faut admettre que les va- riations des prises tenaient aux variations de l'éclosion des chrysalides, se répercutant, bien Pntendu, à un jour ou deux d'intervalle. La diminution des éclosions entre le 13 cL le 18 juillet correspondait alors probablement à une variation dans le même sens de la chrysalidation des vers au mois de juin. A cette époque, en effet, la trans- formation des vers a été certainement influencée par une période de refroidissement assez brusque de la température correspondant au moment où les vers étaient arrivés en majorité à l'état adulte. Et ce qui prouve bien que le meilleur rendement de la

· chasse vers le 1 8 jniBet était dû à une recrudescence de l'éclosion, c'est, d'après l'ana- lyse des prises, l'apparition nouve~lc de femelles pleines d'œufs et d'une très forle propor1ion de femelles n'ayant pas complètement pondu. Cette analyse des prises per- met encore de déduire des indications assez précises sur les mœurs de l'insecte.

Au début de ia chasse, on prend presque autant de femelles que de mâles, proha- blemenl parce que les individus du premier sexe circule~t autant que ceux du second pour s'accoupler. On peut être frappé cependant de la petite proportion de femelles pleines d'œufs qui existai! à ce moment, laqueHc, avec la quantité beaucoup plus élevée de femellrs ayant prrsquc complètement pondu, montre que l'accouplement el la ponte avaient commencé bien a, ant le début de la chasse. Ce début a été par consé- quPnt trop tardif, et cela, à cause du clair de lune. L'allumage général des lanternes n'avait été entrepris, en effet, qu'au moment où les lanternes témoins indiquaient que la chasse allait devenir fructueuse. Et, jusqu'au 5 juillet, ces témoins n'avaient donné aucune prise sérieuse; ce n'est que le 6, au matin, que les plateaux contenaient quelques papillons qui ont indiqué la nécessité de la chasse générale pour la nuit du 6 au 7 juillet. Malheureusement toule celte période du début de l'éclosion coïncidait

(7)

avec le clair de lune; aussi, les prises sont-elles devenues de plus en plus importantes à mesure que la lune se levait plus tard.

A partir du 1 o juillet, la circulation des femelles a diminué rapidement jusqu'au tli; cette période devait correspondre à une ponte très active. Le t 4 et le 15 juillet, on voit apparaitre une très forte proportion de femelles ayant terminé leur ponte;

puis arrive la seconde éclosion qui fait que l'on capture pendant. quelques jours des femelles aux trois états de ponte. A la fin de la chasse, les femelles disparaissent plus rapidement que les mâles.

La proportion des mâles capturés dans l'ensemble de la chasse est notablement plus grande que celle des femelles, car la différence est de 60 à 40 p. 1 oo. Il est curieux de constater que ces chiffres sont très voisins de ceux qu'a publiés M. Vermorel(1l pour la Pyrale; ses expériences faites en juillet dernier également, avec des lanternes-pièges à acétylène, ont fourni, d'après les déterminations de M. Dewitz, la proportion de 58 mâles pour 42 fem_elles. De même, les variations de la proportion des mâles et des femelles au cours de la chasse ont été très voisines de celles que j'ai indiquées ci- dessus.

Peut-on admettre maintenant que cette infériorité du nombre des femelles dans les captures faites à J'aide des feux noctures, ainsi que l'a constaté la première fois Audouin pour fa Pyrale, soit réellement due à l'inféri~rité des éclosions des femelles par rapport à celles des mâles? C'est ce que l'expérience n'a pas encore confirmé. Mais il est possible que cette différence tienne simplement à ce qu'un plus grand nombre de femelles meurent sans se faire prendre au piège, à cause de la nature de leurs fonctions qui fait qu'elles s'épuisent plus vite que les mâles.

Avec les résultats du tableau ci-dessus, on peut calculer approximativement l'effica- cité de la chasse dans l'exemple actuel, étant donné que le total des prises a été de

100,000 papillons en chiffres ronds. Le maximum de l'efficacité correspondrait évi- demment à la capture de la totalité des femelles avant qu'elles n'aient pondu aucun de leurs œufs. Mais nous avons vu qu'il n'y en avait qu'un petit nombre dans ce cas;

quant à celles qui contenaient encore quelques œufs, elles ne peuvent être complète- ment négligées. Si l'on admet que celles-ci avaient effectué leur ponte aux trois quarts, ce qui est certainement au-dessous de la vérité, un papillon de la première catégorie en vaut quatre de la seconde. Or les moyennes générales des prises ont. été de 8.5 p. 1 oo pour la première catégorie et 16 .• 7 p. 1 oo pour la seconde, tandis qu'on avait

40 p. 1 oo pour la totalité des femelles capturées. De sorte que pour 40 femelles quel- conques, on avait ~.5

+

1~ 7 = 12. 3 femelles pleines d'œufs; soit un rapport de

12.3x100

3 .

lm = 1 p. 1 oo environ.

Mais si on admet que le nombre des femelles réparties sur le vignoble était égal

à

celui des mâles, ce n'est pas sur 40 femelles qu'il faut calculer, mais sur 60, et l'on 1 1:2.3 X 100

a a ors

60 = 2 o p. 1 oo environ.

De même, si on admet qu'on aurait dll capt~rer 60,000 femelles au lieu de lio,ooo, on trouve que l'efficacité de la chasse correspond à 12,000 femelles pleines d'œufs qui auraient donné environ u8o,ooo vers.

0 > Comples rendus, 2 3 septembre 1 9 o 1

(8)

La dépense totale de la chasse ayant été de 1, 6 o o francs, à peu de choses près, on en déduit que la destruction de 300 vers a coûté 1 franc, ce qui est un prix très élevé. Mais il est à peu près certain qu'on pourrait réduire cette dépense tout en ren- dant la chasse plus rationnelle en même temps que plus fructueuse.

Nous avons vu, en effet, que c'est surtout au début de l'éclosion d-es papiHons que fa chasse a une efficacité réelle, et qu'à partir d'un certain momen l, l'allumage des lan- ternes est peine perdue, malgré les prises importantes qu'elles peuvent faire. C'est donc pendant cette période d'efficacité asgez courte que tous les efforts doivent être faits pour favoriser la chasse, soit en augmentant le nombre des lanternes, soit en for- çant les papillons à sortir de leurs relraites par l'agitation des pampres, en frappant sur l'échalas ou le fil de fer. C'est pendant cette période égalemenL que serait 'employée la méthode de chasse à l'écran englué, préconisée par M. Oberfin, et qui doit être pra- tiquée, paraît-il, pendant le jour au lieu du soir (Il. Il est facile de comprendre que les frais supplémentaires qui seraient ainsi faits pour favorüier la capture des pa- pillons pourraient être largement compensés par l'économie résultant d'une durée plus courte de la chasse.

Reste maintenant à déterminer en pratique la durée exacte de la période d'efficacité de la chasse, et c'est là que réside une petite difficulté, non pas pour connaitre le commencement, mais plutôt la fin de la période.

Le commencement de l'allumage est toujours indiqué par l'éclosion de chrysalides témoins, récoltées en plein champ dans les premiers jours d'avril et conservées, à l'extérieur, sous cloche ou dans des boîtes d'éclosion; on complète cette indication par celle des lanternes témoins. Pour connaitre avec assez de précision le moment de l'arrêt de la chasse, il faut absolument pratiquer, comme je l'ai fait. en juillet dernier, la dissection des papillons. L'opération n'est pas d'une très grande difficulté, même pour des personnes non habituées à cette manipulation, et, comme matériel, il suffit d'une bonne loupe, de quelques épingles fines et d'un petit cristallisoir conte- nant une plaque de liège immergée dans de l'eau alcoolisée à 5o p. 1 oo. Les papil- lons récoltés sur l'eau des plateaux sont fixés sur le liège, le ventre en l'air, avec des épingles, et, à l'aide d'une épingle à chaque main, on ouvre l'abdomen de l'insecte dont on fixe les parois } droite et à gauche.

Avec une autre épingle, on dégage un peu les organes internes que l'on examine à la loupe.

Il est alors très facile de distinguer les or- ganes mâles des organes femelles, et de voir si ceux-ci contiennent la totalité ou une partie seulement de leurs œufs. Les figures schéma- tiques suivantes donneront une idée suffisante de la disposition de ces organes, représentée

Fig. 1. à une grande échelle.

La figure 1 montre les tubes ovigères de la femelle au nombre de six, réunis en deux faisceaux de trois chacun, placés à droite et à gauche de l'abdomen; le dessin représente ces tubes séparés les uns des autres.

ciJ Je dois dire que les es~ais qui ont été faits à la Maqueline pour l'application de cc pl'océdé n'ont donné que des résullals tout à l'ait insuffisants,

(9)

Ceux de gauche, o, o, o, correspondent à une femelle n'ayant pas encore pondu; ils sont garnis de tous Jeurs œufs, au nombre de 8 à 12, mais qui n'arrivent jamais tous à maturité. Les tubes ovjgères de droite, o' o' o' sont ceux d'une femelle ayant presque complètement pondu. Il ne reste plus qu~ les petits œufs des extrémités qui avorteraient probablement, et quelques-uns plus développés, disséminés dans les tubes devenus flasques et très étroits. On distingue encore la vésicule copulatrice v qui appara1t dans l'animal sous forme d'une perle nacrée assez résistante, et l'extrémité i de l'intestin.

La

figure 2 représente les orgiines mâles, très simples, formés d'une masse testiculaire t, plus ou moins arrondie et de couleur brunâtre, reliée à des canaux déférents d.

La détermination des deux sexes n'est donc pas difficile, et l'on peut ainsi sui,T~ au jour le jour les progrès de la ponte chez les femelles; lorsqu'on mit qu'elle est à peu pL·ès terminée, on peut arrêter la chasse. Mais il peut se produire, comme je l'ai indiqué plus haut, une éclosion retardataire qui n'est pas combattue si on cesse trop tôt l'allumag·e des lanternes. Géné-

ralement, cette deuxième éclosion est bien moins importante que la première Fig. !l.

et peut être néglig-ée, car les frais de la chasse ne seraient pas en rapport

avec son efficacité, surtout à la génération de printemps, où les conditions. atmosphé- riques sont rarement favorables à des captures fructueuses.

Pour la deuxième génération, on peut, en suivant attentivement les variations de la température pendant la chrysalidation des vers, avoir des données assez sérieuses sur la possibilité d'une éclosion tardive importante des chrysalides, et sur le temps· qui s'écoulera entre la première et la seconde éclosion. De plus, cette dernière pourra être indiquée si les circonstances sont favorables à la chasse, par des lanternes té- moins que l'on continuera à allumer tous les soirs après l'arrêt général de l'allumagè.

Si on voit une apparition nouvelle de femelles pleines d'œufs, de nouveau, toutes les lanternes qu'on aura laissées en place seront allumées et la chasse continuera pendant le temps nécessaire.

Par conséquent, pour que ce système de défense des vignobles contre la Cochylis ait une efiicacité en rapport avec les frais qu'il nécc~site, il faut qu,il soit conduit avec intelligence et avec l'aide d'observations méticuleuses.

li est intéressant de comparer le prix de revient de celte chasse, qui correspondait dans l'exemple ci-dessus à 1 franc pour 300 vers, à celui de la destruction des vers dans les grains de raisin avant la vendange par le ramassage de ceux qui sont piqués.

Les relevés faits à la ,faqueline par ~J. David établissent que pour enlever et détruire un million de grains de raisin contenant tous un ver, on a payé !.il1 o francs, soit une dépense de 1 franc pour 2,300 vers, laquelle est plus de sept fois plus faible que celle de la chasse aux lampes. En tenant compte de la perte en vin qui est d'environ 1 o hecto- litres à ~5 francs, soit ~5o francs, on trouve que le prix de revient de la chasse aux , ers est encore environ cinq fois plus faible que celui de la chasse aux papillons.

Mais nous savons que cette dernière pourrait être rendue plus efficace et par suite plus économique que dans l'exemple choisi, de sorte que la différence avec la chasse aux vet·s, sans disparaltre cornpl~tement, serait probablement très atténuée.

B semble cependant qu'il y aurait intérèt à abandonner le premier moyen de lutte pour se consacrer uniquement à l'autre, et poul'tant, ce serait là le plus souvent une fV08Se fal110,

li

fout SOJlffer, ~~ ~ffet., qu'iJ eBt rarement possi~]e qans llll wand \' , ..

(10)

gnoble, et même dans une année d'invasion modérée, d'enlever à temps tous les grnins piqués, et que, plus ces piqûres sont nombreuses, plus elles favori sent dans les années humides la pourriture grise -des raisins. La chasse aux papillons dans ce cas peut être beaucoup plus économique que la chasse aux vers; d'ailleurs, en principe, il est utile de lutter autant que possible contre toutes les formes et contre toutes les apparitions de l'insecte.

J'ai montré dans mon précédent rapport les dif!icultés que l'on éprouve quand on veut capturer les papillons d'Eudemis; on sait que les lanternes-pièges sont ineffi- caces quand elles sont immobiles, et la chasse aux falots mobiles, d'après le pro- cédé de M. Larronde, est très aléatoire, de même que la chasse à l'écran. Aussi je n'ai pas cru devoir faire porter sur ce dernier insecte l'étude qui a été faite pour la Co- chylis; mais il est évident que, dans ce cas également, la chasse doit être guidée par Ja même méthode que j'ai indiquée ci-dessus.

III

L'invasion de l'Eudemis botrana a acquis au printemps de 1901 une intensité plus grande que jamais. Dans certaines régions en effet, on trouvait jusqu'à 1 oo vers par cep; aussi, malgré l'abondance des mannes ou jeunes grappes, pouvait-on compter sur chacuné d'elle de cinq à dix vers, c'est-à-dire un chiffre au moins dix fois plus élevé qu'en 1900. Cette contamination considérable s'expliquait très bien par les particularités de l'invasion du mois de septembre 1 9 o o et par les conditions de la conservation des chrysalides pendant l'hiver de 1900 à 1 9 o 1.

. L'année 1900 ayant été extrêmement favorable à la multiplication de l'Eudemis, la troisième génération avait acquis une énorme importance, et avec une récolte très abondante et des vendanges tardives, une très forte proportion de vers était restée dans le vjgnoble parce qu'ils s'étaient déjà retirés sous l'écorce avant de pouvoir être emportés dans la cuve. De plus, dans bien des endroits on n'a pu prendre pendant les vendanges les précautions nécessaires pour arrêter les vers dans leur fuite ou pour détruire dans de bonnes conditions la vendange avariée provenant du triage et conte- nant une grande quantité de vers.

Les chrysalides d'hiver ont en ensuite l'avantage d'être exposées à des causes de destruction, indiquées dans un rapport antérieur, beaucoup moins intenses que pen- dant l'hiver de 1899 à 1900. Dans ce dernier cas, la mortalité avait atteint au moins

70 p. 100, tandis qu'au printemps de 1901 elle ne dépassait pas 3o à 35 p. 100.

L'année était donc extrêmement favorable pour faire des recherches sur la destruc- tion des vers d'Eudemis; aussi tous mes efforts se sont portés à ce moment sur cette étude.

Je signalerai d'abord un certain nombre d'essais ayant eu pour but de contrôler des résultats d'expériences de laboratoire ou faites en petit au vignoble l'année précé:c:

dente, et que la pratique n'a pas confirmés. C'est ainsi que l'emploi de l'ar.sénile de

·cuivre mélangé au soufre ou incorp011é à la bouillie bordelaise doit ê~re totalement abandonné. A part les dangers qu'il présente pour les personnes, ce qui est un incon- vénient grave, il est insuffisamment actif contre les vers aux doses que peut supporter la végéta Lion. Bien que ces doses soient très faibles, elles sont souvent dangereuses à çirn~,~

de la ~rande ditlicult.é qu'il y a de répartir uniformément J , 'im1r,çf ciel~; il sa

(11)

produit toujours en certain$ points des agglomérations de matière toxiquo qui déter- minent des brulûres sous l'influence des eaux météol'iques.

Conlre les jeunes vers seulement la bouillie hol'delaise au savon arsenical a donné une mortalité quelquefois supérieure à 5o p. 1. oo, qui était probablement due sur- tout à une action de contact plutôt qu'à une intoxication rar la nourriture, intoxication qui devient nulle quand la pluie a lavé abondamment la réserve d'insecticide.

D'autres produits ont été expérimentés en même temps, tels que des savons liquides à la poudre de pyrèthre, à la nicotine, au pétrole, à l'huile de cade, des solutions d'aldéhyde formique, etc., mais leur action s'est montrée insuffisante contre les vers et souvent dangereuse pour la vigne.

En perfectionnant l'émulsion savonneuse de sulfure de carbone et de pétrole que j'avais essayée en 1900, c'est-à-dire en remplaçant le savon à la soude par un savon ammoniacal riche en ammoniaque, j'ai obtenu une efficacité plus g1•ande qu'avec l'aulre émulsion et qui pour les jeunes vers peut atteindre 70 p. 1 oo. Mais comme celte proportion, déjà insuffisante, s'est montrée trop variable avec les conditions atmosphé- riques et avec le développement des vers j'ai dû abandonner également le liquide employé.

J'ai songé aussi aux solutions expérimentées au mois de juillet 1900 eont,·e l'œuf de l'insecte et dont· quelques-unes s'étaient montrées très actives contre la larve, notam- ment l'émulsion ( 8) de mon précédent rapport (Il, contenant du savon, de l'huile de lin cuite et de l'essence de térébenthine. Tous les vers mouillés paT cette solution étaient stupéfiés, puis, après évaporation du liquide, enduits d'un vernis qui entraî- nait leur mort par asphyxie. Mais ce liquide était beaucoup trop dangereux pour les organes verts de la vigne parce qu'il y avait une trop forte proportion de matières actives et surtout à cause de la présence de l'huile cuite. J'ai cherché alors à rem- placer ce dernier produit par la colophane et après quelques tâtonnements j'ai essa1é la formule suivante :

Colophane ..•••...•...•••.•••...•. ·. • • • 1 k ooo Essence de térébenthine ... , . . . • . . • , . . . . . . • • o 250

Alcool dénaturé . . • . . . ; ...••...•••••••••••• ,.... 1 litre 1/2.

Soude caustique . . . , . . . • • . • • • • • • . . • ok 200

A1nmoniaque à 2 2 cl <'gré!':. • • . • . • • . • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 1 litre.

Eau, environ • • • • . . . . . . . . . . • . • . . . . . • • . . . . . . • . • . • • . • • • • . • • • • 1 oo litres.

Ce liquide donnait d'excellents résultats au point de vue de la mortalité des vers, mais sa préparation était assez aléatoire, car il arrivait que la colophane se coagulait et les grumeaux déposés sur les grapprs déterminaient des brtllures,

En supprimant l'essence de térébenthine le liquide conserve toujours sa stabilité avec une efficacité encore très grande contre les vers et une innocuité parfaite contre les organes de la floraison. Un traitement en grand fut dès lors entrepris au château Carbon ni eux où se faisaient ces essais, avec ce liquide, que l'on utilisa sur 1 o hectares de vignes au moins,

PendAnt ce temp& de nouvelles expériences étaient entt'eprises en yue de l'emploi p.e la gemme de

pin

qui est, oomme on sait,

ln

m~tière prerrliè~e qe

la

f~bric~tiQq

(12)

de l'essence de térébenthine et de la colophane, mais dont la constitution chimique est absolument différente de celle du mélange de ces deux produits. C'est ce qui explique d'ailleurs que la substitution de la gemme à la colophane et à l'essence de térébenthine de la précédente formule permet d'obtenir un liquide d'aspect laiteux mais parfaitement homogène et ne présèntant aucune coagulation à la longue. La moyenne de la constjtution des gemmes de pin étant la suivante, d'après les résultats de la distillation :

Colophane • . . • . . . • . . . , • . . . . . 7 o Essence de térébenthine. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 o .Eau et impuretés. . • • • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 o TOTAL •••• : • • . • . • • • • . • • . . • • • • • • • • • • • · 100

On voit qu'avec kiiogT. 500 de gemme on a nu poids de matière active voisin de celui qui avait été employé dans la formule ci-dessus. Les essais préliminaires faits avec le nouveau liquide ayant été très satisfaisants, à partir de ce moment on n'a plus employé que celui-ci dans le traitement en grand en appliquan-1, an début, ln formule ci-dessous pour sa préparation ·

Gemme ..••••••••••••••••...••••.•...

Alcool clénaturé ..... . . • . . .

1L ;)00

1 füre.

Soude caustique.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . oL 200

Ammoniaque. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 ]it,·c.

Eau. . . . 1 oo litres.

La gemme était dissoute dans l'alcool contenant la soude causlique, on ajoulail l'ammoniaque, on tamisait à travers une toile métallique très fine et on diluaiL dans l'eau; le liquide était alors prêt pour l'applicatiçm.

Au cours de cette application un perfeclionnemenl important fuL introduit dans la fabrication de l'insecticide en supprimant l'alcool qui augmentait beaucoup son prix.

En traitant, .en effet, à chaud, la gemme par une lessive de soude, on obtient uue dissolution parfaite de la gemme, el, après refroidissement on peut ajouter l'ammoniaque et diluer dans l'eau. Pour la colophane on peul opérer de la même ma- nière.

Une grande étendue de vignes fut encore traitée avec le liquide à la gemme et l'on obtint toujours d'excellents résultats, tant au point de vue de l'efficacité contre les vers que de l'innocuité vis-à-vis de la plante. Ces résultn ls furent d'ailieurs constalés par un groupe nombreux de personnes très compétentes, invitées par l\fM. le docteur Martin, Mure et Ballet, propriétaires du château Carbon ni eux, à venir assister au traitement (1).

<1l Au cours de cette visite, les formules des liquides employés depuis le commcnce~enl des expériencrs furent indiquées; elles furent puhliét>sÎe -lendemain !I o juin dans la Feu1'llr vinicole de la Gfronde ponr l'D faire profiter les viticulteurs s'jf en était encore temps.

Quelques jours après, M. Audeberl me fit constater qu'il avait employé nrnnt moi (st's essais datant de l'année précédente) llll iQsec~icide contenant dq savon de colophanr' ef. de l'ammoniaque. Ces ·c1011•

(13)

En vue de rendre ce traitement actif contre le mildew de la grappe, il y a intérêt à ajouter à l'insecticide une certaine dose de cuivre. Un essai fait dans ce sens montra q~'en remplaçant l'ammoniaque ordinaire par de J'ammoniure de cuivre, c'est-à-dire par la solution d'oxyde de cuivre résultant du passage de l'ammoniure sur de la tournure de cuivre au contact de l'air, on obtient un liquide bleu verdâtre n'ayant rien perdu de son hornogénéilé ni de ses autres propriétés .. Nous verrons plus loin quel est le moyen le plus pratique à employer pour fabriquer le liquide insecticide avec ou san~ cuivre, et l'intérêt qu'il y a à remplacer l'ammoniure par le verdet.

Etude de l'efficacité de l'insecticide. - Pour qu'un traitement contre l'Eudemis ou la Cochylis avec un liquide insecticide soit efficace, il faut d'abord que le liquide employé amène fa mort des larves en liberté, mais encore qu'il puisse pénétrer facilement dans les agglomérations des fleurs constituant les fourreaux ou cachettes des vers, pour atteindre ceux qui y sont enfermés. Or les propriétés physiques des liquides à la gemme ou à la colophane les rendent précieux pour ce dernier office. Leur fluidité et la facilité avec laquelle ils mouillent les corps solides sont voisines de celles des solu-

tions d'alcool dans l'eau à 35 p. 100, et l'on sait que l'alcool jouit des propriétés précédentes à un très haut degTé. Ainsi, si on prend un tampon d'ouate ordinaire ou de la fleur de soufre, corps qui sont .reconnus comme très difficiles à mouiller par i'eau, et si on les place à la surface des liquides insecticides, on les voit immédiate-

ment plonger dans ces liquides, plus facilement même que dans l'eau alcoolisée, tandis qu'ils resteraient presque indéfiniment à la surface de l'eau ordinaire. De même, on constate qu'une g-rappe en fleurs portant des fourreaux soyeux fabriqués par les larves d'Eudemis, de Cochylis ou autres insectes, est immédiatement mouillée dans tous ses interstices quand on la plonge dans les liquides précédents et que les loge- ments des vers sont pénétrés avec une grande facilité.

Si on veut étudier l'action insecticide du liquide sur les vers libres, on place ceux-ci sur une feuille de vigne ou sm· une grappe, et on projette sur eux le liquide. Ils su-:- hissent d'aborci un effet stupéfiant, ils se tordent pendant quelques Înstants puis deviennent immobiles. Pour l'Eudemis, le Jiquide à la gemme est le plus souvent presque foudroyant, surtout si la température est un peu élevée. Après égouttage et évaporation du liquide, si le ver a été suffisamment mouillé, son corps se trouve enduit d'un vernis v-isg ueux qui le raidit plus ou moins et le colle sur la feuille ou sur la gTappe. Cette dernière action mécanique peut agir seule pour déterminer la mort du

nées sur la composition du liquide ne furent complétées que plus tard par la publication de la formufo exacte dans la Feuille vinicole de la Gù·onde du 1 !1 novembre dernier; elle est. indiquée ci-dessous :

Bther sulfurique . . . • . . . .....

Essence d'absinthe . . . • . . . , ... . Ammoniure de cuivr.e . . . . Colophane pure . . . • . . . Carbonate de soude . • . . . . • . . . :Eau .•....•••...•.......••••...•... - ...•

1 k 000 0 150 0 850

1 500

1 500 95 000 'foTAL, , • , , , • . . , • , .• , ••• , • . . , • • • • 100 000

Les résultats obtenus par M. Audebert dans plusie'Q.rs grandes :propriété$, 110 printemps de 1901, hrrept é8alemenl, reco@ll~ comme étant très satisfaisants1

(14)

ver lorsqu'il a échappé par hasard à l'asphyxie. C'esL ainsi que l'on trouve quelquefois après le traitement des vers encore vivants, mais collés aux organes de la vigne par une partie de leurs corps, et voués par cela même à une mort certaine.

Si le ver est caché dans son fourreau, ce logement étant pénétré par le liquide, ranimai meurt sur place. Si par exception cette pénétration n'a pas lieu ou est insuffi- sante, il échappe à la mort s'il ne bouge pas jusqu'à l'évaporation plus ou moins com- plète de l'insecticide resté sur la grappe, mais s'il cherche à fuir trop tôt, il succombe à la sortie de son tunnel.

C'est par un temps assez chaud et sec que l'efficacité du traitement atteint son maximum, tandis qu'elle est diminuée par un temps froid et humide qui retarde l'éva- poration du liquide et par suite l'enrobage du ver devant amener sa mort. Et, si ce phénomène n'arrive pas avant que l'action stupéfiante du liquide ait cessé, il y a quelques chances pour qu'il ne se produise pas ensuite. Il faut alors, pour remédier à ces influences défavorables, augmenter la concentration du liquide dans des proportions qui seront indiquées plus loin.

Quant au meilleur moment du traitement, c'est celui qui coïncide avec le déclin de lu floraison, au moins quand on se propose de ne faire qu'une seule opération, comme c'est la grande majorité des cas. Ce moment est celui où l'éclosion des vers peut êlre considérée comme complète, tandis que la chrysalidation n'est pas commencée; il correspond donc au maximum àe la contamination. Mais, si on réalise alors la destruc- tion du nombre de vers le plus grand que puisse donner une seule application du liquide, on n'évite pas complètement les dégâts des vers. De sorte que, si on veut obtenir le maximum de protection vis-à-vis de l'action présente des vers ainsi quo de celle des générations suivantes, il faut au moins deux applications, l'une, peu de temps avant ou pendant la floraison, l'autre aussitôt après la floraison pour détruiro les vers qui ont pu échapper à la première ou qui ont pu éclore ensuite. Dans les années de grandes invasions ces deux traitements contre la première génération sont presque indîspensables pour une lutte sérieuse. On ne peut songer, en effet, à faire un traitement à la deuxième génération de vers, c'est-à-dire pendant les mois de juillet ou d'août, el encore moins à la troisième, en septembre, car les conditions sont abso- lument différentes de celles du printemps puisque les.vers s'établissent à l'intérieur des grains des raisins et sont, il est facile de le comprendre, presque inaccessibles au

liquide insedicide. ·

J'ai fait cependant quelques essais au moment où ia ponte des papillons étant ter- minée, l'éclosion des premiers œufs avait donné de jeunes vers ayant déjà piqué quelques grains. Chaque jour, pendant une semaine, on fit, à l'aide du pulvérisateur, une application de l'insecticide sur les raisins de rangées de vignes différentes, et, quelquu temps avant la veraison, on observa les effets du traitement en enlevant et pesant les grains piqués des raisins traités. Les chiffres trouvés allaient en croissant d'une façon très marquée à mesure que le jour du traitement était plus reculé, et, pour les premiers· jours, ces chiffres étaient de près de 5o p. 1 oo inférieurs à celui des témoins n'ayant reçu aucun traitement; donc il y avait eu une influence certaine de la part du liquide, influence qui s'était exercée, non pas probablement sur les œufs de l'insecte, mais plu- tôt sur les très jeunes larves, peu protégées dans les premiers jours de leur éclosion.

Toutefois cette vulnérabilité décroît rapidement Jes

jour~ ~qivants et le

tr~itement

qe.,

vient, par

sµite, d~

mpins ~n moins efficace, ·

(15)

Les résultats obtenus, l'an dernier, contre l'Eudemis exigèrent, comme on l'a vu, des expériences très absorbantes qui ne se terminèrent qu'au moment de la disparition des larves cherchant un abri pour se chrysalider. A cette époque, les vers de Cochylis étaie:,;it arrivés également à cet âge très avancé de leur existence; cependant quelques essais d'intoxication purent être faits contre eux dans les même conditions que pour i'Eudemis. Et ces essais permirent de constater entre les deux espèces des différences importantes au point de vue de l'action de l'insecticide.

A concentration égale du liquide, les vers adultes de Cochylis sont plus résistants que ceux d'Eudemis au même état de développement, et avec une concentration double, les premiers résistent encore quelquefois plus que les seconds traités à dose simple.

Cette différence ne tient certainement pas à une différence de grosseur des vers, qui dans bien des cas est peu sensible, mais bien à la différence de tempérament des deux êtres qui est très grande; par- conséquent, à ce point de vue, on n'a pas le droit d'assimiler complètement le traitement de la Cochylis à celui de l'Eudemis. Et, quand on étudie l'action insecticide du liquide sur le ver caché dans son fourreau, on s'a- perçoit qu'il y a encore là des réserves à faire. Je crois toutefois qu'en s'attaquant aux vers de bonne ~eure, sans attendre leur état adulte, et en augmentant la concentra- tion de l'insecticide, l'efficacité du traitement pourra être suffisante, mais des expé- riences plus complètes devront être faites en 1 90:L

Essayé sur des larves d'Altise, le même liquide a donné ég-alement une action posi- tive, comme il y avait lieu de s'y attendl'e. Celte action est cependant encore variable avec l'âge de la larve, qui, à l'état adulte, présente une résistance au moins égale à celle de la Cochylis. Donc, comme dans ce dernier cas, les traitements contre la larve d'Altise devront être fails de bonne heure; d'ailleurs, si l'on attendait trop longtemps, il y aurait un autre inconvénient, celui de voir les vers quitter les feuilles inférieures, où ils sont cantonnés dans les premiers temps de leur existence, pour se disperser dans tout le cep et notamment sur les mannes.

H·éparation de l'insecticide. - Au point de vue des manutentions que nécessite le traitement insecticide, il y a intérêt à avoir un liquide très concentré, une liqueur mère préparée d'avance, que l'on peut diluer sur place au fur el. à mesure des besoins, dans une quantité déterminée d'eau. On peul arriver très facilement à fabriquer celte liqueur concentrée d'après la formule suivante :

Gem,ne de pin. . . • . . • . . . 15

Soude caustique ( non carbonatée). . . !l Ammoniaque à !l !l degrés . . . 8

Verdet.. . . • . . . 1

Eau... 74

T O T A L , . . . 100

. Pour préparer, par exemplo, un hectolitre de celle liqueur mère, on procèrle de la manière suivante :

Dans une chaudière en cuivre ou en fonte, on introduit 15 kilogrammes de gemme que l'on chauffe lég-èrement, en la malaxant poUJ1 bien rcraser les grumeau~ assrz durs

~ue ~9~tient toujours cr- p1'oduit; puis Qil

ii1troduit 34

litras

cl'ea,J

~t 2

~iIQara,n.w1es

(16)

de soude causliqur du commerce, en cylindre ou en plaques, et i'on continue à chauffer n agitant jusqu'à dissolulion complète dr la gemme. On éteint alors le feu et on ajoute dans la rhauclière 6 o litres d'eau qu'on mélange parfaitement avec le liquide contenu, puis on enlhc lr liquide de la chaudière en le filtrant à travers une toile métallique lrPs fine rl i'inlrod.uisant dans un autre récipirnt. Ce tamisage rst ahsolume°=t néces- saire pour i'..Lirni1H'L' 1es irnpnretés de la grmme cl. areêlce les gTnmeaux incomplètemenl dissous. Cr l'ésidu dl' grmnw est écrasé sur ]a toile métallique pour ie forcer à travrrsrr les rnaiH<:>s d ù tornher daHs lr liquide rnrorc chaud, où il ne tarde pas à se dissoudrr.

ApL'ès rrfroidissemeut, on ajou tr la moitié de l'ammoniaque, c'est-à-dire 5 litres, (rLw l'on incorpore aHc soin à la masse par un hrassage suffisant, et enfin on ajoutr. l••s 5 aulrPs lit1·es d'ammoniaque dans lcsqurls on fait dissoudre 1 kiiogrnmme de ·,erdPI.

A peès un nouveau el dernier brassage foerg-ique, on obtient un liquide sirupeux, d'un hln, i nlrnsr, qui consen r pai· la sui le son homogénéité.

On obtient Ir liquide <l'application à la Yigne en diluant dans l'eau cette liqueur eoncrn !rée. it dPs doses quch1nefois inférieures, mais en général égales ou supérieures à 1 o p. 10 o. Lr · dosrs faibles s ·emploient par les temps très chauds et secs; les doses éie, ~es, 1 2 à 15 p. 1 oo, par les temps froids et humides, ou bien ces dernières le ma- lin, de bonne heure, et le soir, tard, el les premières dans le courant de la journée.

Eu moyenne, par conséquen1, lr liquide d'application a la formulr sui, ante :

Gemme de pin... . . . 1" 508

Soude caustique. . . . o !! oo

"\ erdet... . . . . . . o 100

,\ 1nmoniaque . . . . • . . . 1 litre.

Eau, environ. . . . . 1 oo litres.

Ce liquide S<' présente sous un aspect laileuÀ et bleuàtre, ie hleu élant presque aussi i ntPnsr que celui de la bouillie bordelaise ordinaire. Comme ia liqueur mèrr, il sr consrn e presque indéfiniment avec son homogénéité et son aspect primitifs. Ainsi, df~s li<ruidf's préparés <lepuis le mois de juillet clrmier sont encore dans l'état où ils étaienl

ù C<' moment.

Dans celte préparation. le ,erdet ou acétate de cuiue (Il a été substitué à l'ammoniurr dr cuiwe employé dans les essais indiqués plus haut. Il y a à crla un a, antage impor- lan t, celui d'arnir un composé cuprique hraucoup plus facile à se procurer que l'arn- moniure et d'une composition beaucoup plus sûre que ccllr du produit que l'on lrourc dans ie commercr sous le nom d.'ammouiure de cuivre, lequel n'est souvent qu'une dissolution de sulfate de cuivre dans Lrnuuoniaque, c'esl-à-dir<> de l'eau céleste. Or l'<'an céleste ne peut en aucune façon rrmplacer l'ammoniure ou le , erdet dans la pr<~- paration de l'insecticide, parce qu'el1c• cléLerminr une coagulation immédiate de la gemme. C'est ce qui aniYe aussi pour le liquide à la colophane qui ne peut même sup- porter l'addition du verdet; l'ammoniure seul peut être employé dans ce cas, d'où une nouvelle infériorité de la colophane vis-à-vis de la gemme.

La substitution du ,rrdet à l'ammouiul'c esl, d'ailln1rs, sans inconvénient pour ia vt'•o·rtalion, ainsi que l'onl montré d.<>s <·ssais faits au mois d'aotll. 1 90 i sur des ·jeqnes

!J " 1

(17)

grappes retardataires ou bien, dans ces derniers temps, sur des vignes forcées en serre et, par conséquent, d'une délicatesse exagérée.

Inutile de dire que les sels dP cuivrP n'ont aucune aclion insecticide et qu'ils pemenl ètre supprimés si l'on se place exclusivement au point de vue de celle action et surtout quand. elle doil s·exercer sur une autre plante que la vigne.

En ne comptant que la dépense des matières premières, le pri.x d'un hecloli lre dt:

liquide d'application se c::dcule de la manjère suivante :

Gen11ne ..•.......

Ammoniaque . . . . Soude causlique . . . . Verdet ... , ....... . 'l'oTAL .... , . . . .

0 JO 0 1 fi o gn

Si la fabrication se fait à la propriété, le prix de revient est peu supérieur à 1 fraur par hectolitre, ce qui est un chiffre peu éJevé et, par conséquent, un obstacle trè faible pour l'application du traitement. Malheureusement il y en a un autre beaucoup plus important·: c'est la main-d'œuvre nécessaire à l'opération.

Application du t1·aitement. - Il y a deux manières d'appliquer le liquide insecticide sur la grappe : la première consiste à plonger la grappe dans le liquide; la deuxième, à projetel' celui-ci sur la grappe.

Le trempage de la manne dans le liquide contenu dans un vase de forme conve-·

nable, assez profond et à large ouverture, peut être considéré comme le procédé le plu!- parfait au point de vue de l'efficacité du traitement, surtout si l'on fait durer le bain quatre à cinq secondes, avec une légère agitation de la grappe. On favorise ainsi la pénétration complète du liquide dans les logements des vers qui en sortent souvent et tombent dans le bain.

Le tremp~ge, appliqué il y a plusieurs années en Italie et quelque peu en France avec divers insecticides, a été utilisé en 1900 et 1901, par M. Audebert, sur une assez grande échelle; de mème, les expériences et les traitemenls que j'ai indiqués plus haut furent faits par ce procédé. Très simple en lui-même, ce mode d'application ne peut cependant pas ètre complètement généralisé dans la pratique, où il faut tenir compte d'un assez grand nombre de conditions. Chez tous les cépages, la grappe n'a pas une position plus ou moins verticale, la pointe en bas; chez certains, au contraire i

les grappes sonl tout à fait érigées. Elles doivenl donc subir des Hexions plus ou moins importantes pour arriver à plonger dans le liquide, et ces flexions ne sont pas toujours sans danger pour leur conservation. Généralement assez commode pour les vignes de Graves, il est inconlestable que le trempage est absolument impossible dans bien des cas pour les vignes de Palus, qui ont un grand développement et OLl, par suite, les grappes sont très enchevètrées dans les rame.aux.

Ici, par conséquent, l'usage de la seconde méthode d'application s'impose, c'est-à- dire remploi du pulvérisateur; mais les expériences faites jusqu'à présent par ce procédé sont absolument insuffisantes pour qu'on puisse le recommander dans toutes les cir- constantes. Aussi, des expériences spéciales devront être faites cette année pour déterminer les meilleures conditions de l'applicalion de cette méthode, conditions qui

(18)

seront intimement liées avec le dispositif des appareils employés et beaucoup plus déli- cates à réaliser qu'on ne le croit généralement.

Le trempage a été considéré l'année dernière par la grande majorité des viticulteurs comme une opération extrêmement peu pratique, du domaine de l'horticulture plutôt que de la viticulture, bonne seulement pour des essais préliminaires, mais devant ètre évidemment abandonnée et remplacée, dans tous les cas, par l'emploi du pulvérisateur, afin de réaliser une économie de main-d'œuvre et de rendre, par conséquent, le trai- tement compatible avec les t~avaux courants de la culture. Cette opinion a priori, donl l'expérience seule donnera la valeur, pourrait fort bien conduire à des désillusions si i'on s'y attachait trop; je suis donc loin de la partager entièrement.

Le trempage, en effet, n'est pas une opération si difficile à mettre en pratique q_u'on le croit, car on peut y employer, à condition d'exercer une surveillance sévère, un personnel quelconque, embauché pour la circonstance et composé surtout de femmes et d'enfants, c'est-à-dire un personnel des troupes de vendanges. C'est ainsi que l'on procéda au château Carhonnieux, où plus de cent personnes furent employées à ce travail, à un moment donné; dans trois propriétés voisines, où l'on appliquait l'insec- ticide de M. Audehert, -on eut recours au même système.

Une des principales difficultés, croit-on, est de pouvoir se procurer la main-d'œuvre nécessaire, très rare au printemps où tous les travaux des champs sqnt en pleine acti- vité. Mais, au moment des vendanges, on trouve bien de la main-d'œuvre pour une opération assez analogue; il n'y a donc qu'à agir de la même manière, et, si la main- d'œu vre est incontestablement moins abondante au printemps, il faut admettre aussi que les régions où l'on a à combattre l'Eudemis ou la Cochylis sont heureusement encore bien moins étendues que celles où l'on vendange.

D'ailleurs, avec l'emploi du pulvérisateur, un supplément de main-d'œuvre ne sera pas moins nécessaire, et, circonstance plus défavorable, il sera beaucoup plus difficile à trouver, puisqu'il faudra s'adresser à des hommes, et beaucoup plus cher. Il est vrai qu'on peut imaginer des appareils pouvant être portés par des femmes, mais alors cet outiHage nouveau entraînera une dépens.e nouvelle considérable.

On pense généralement que l'emploi du pulvérisateur sera de nature à diminuer considérablement le temps nécessaire au traitement par trempage. C'est là surtout qu'on peut se faire une grande illusion, car, pour faire l'opération dans de bonnes conditions , il faudra viser presque chaque grappe avec le jet de l'appareil, de manière à les mouiller suffisamment, à les malaxer même un peu avec le liquide, comme on le fait dans le trempage par l'agitation dans le hain, d'où unè dépense de temps encore assez g-rande, sans compter que l'aléa du traitement aura des chances ·d'être plus grand que dans le premier cas. De plus, comme la consommation de liquide sera beaucoup plus grande, elle pourra fort hien compenser l'économie de temps; il restera donc en plus le supplément du prix de la main-d'œuvre. De sorte qu'en fin de compte les frais pa- raissent devoir augmenter au lieu de diminuer.

Jusqu'à preuve du contraire, le trempage reste donc, à mon avis, le procédé à em- ployer, toutes les fois qu'il sera possible de le faire, et le seul que l'on puisse recom- mander pour la campagne prochaine. Son prix de revient est facile à établir : une personne pouvant traiter, en moyenne, 500 pieds par jour, pour des apparences de récolte même plus qu'ordinaires, la main-d'œuvre par hectare coûte de 2 5 à 3o francs, et, la consorm,natio-n de liquide étant de li 1t 5 h-ectolitres au maximum, le total est

Références

Documents relatifs

mande de paiement de subside (formulaire 2, en: 3 exemplaires) et établira une facture égale- ment en 3 exemplaires, avec indication du N° de la demande, le nombre et le genre des

A la première génération, c'est surtout dans la jeune grappe que l'on trouve lP'- chrysalides, là où ies vers avaient lissé leurs fourreaux protecteurs qui ont été

(2) Si la submersion survient plus tard, lorsque l'état léthargique du ver est plus avancé, il périt sous l'eau, comme ra constaté M. Elie, régisseur du

Ça monte progressivement d'un cinquième à l'autre et dans le cinquième le plus riche, votre revenu si vous êtes une personne seule est autour de 50 000$ et si vous êtes une famille,

(9‟) Sirhan Sirhan a assassiné Bob Kennedy avant que celui-ci ne devienne président des Etats-Unis On notera cependant que, pour ce type d‟exemple, la possibilité de

vous aflurez la plus belle révolution qui fe foit faite fur la terre ; révolution à laquelle Vous'' avez un fi grand intérêt, puifque c’efi:. VOUS’ fur-tout qui devez en

Pour attirer plus la clientèle, il décide d’adopter des boîtes spéciales en forme de tronc de pyramide, obtenus en coupant une pyramide de h

Monsieur Raoul Castro décide de connecter les ordinateurs du Collège Evangélique de Baleveng, du Lycée Bilingue de Baleveng et du Lycée Félix Eboué (Tchad) par réseau