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Etudes sur la Cochylis et les moyens de la combattre par les traitements d'hiver · BabordNum

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SUR LA COCHYl

ET

LES MOYENS DE LA COMBATTRE PAR LES TRAITEMENTS D'HIVER

PAR

J. LABORDE

SOUS-;DIRECTEUR DE LA STATION AGRONOMIQUE ET ŒNOLOGIQUE DE BORDEAUX

EXTRAIT DE LA REVUE DE VITICULTURE

PARIS

BUREAUX DE LA "REVUE DE VITICULTURE"

5, RUE GAY-LUSSAC, 5

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ET

LES MOYENS DE LA COMBATTRE PAR LES TRAITEMENTS D'HIVER

PAR

J. LABORDE

SOUS-DIRECTEUR DE. LA STATION AGRONOMIQUE ET ŒNOLOGIQUE DE BORDEAUX

EXTRAIT DE LA REVUE DE VITICULTURE

PARIS

BUREAUX DE LA "REVUE DE VITICULTURE"

5, RUE GAY-LUSSAC, 5 i900

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ÉTUDE SUR LA COCHYLIS

ET

LES MOYENS DE LA COMBATTRE PAR LES TRAITEMENTS D'HlVER

Pendant longtemps, les dégâts de la Cochylis sont restés négligeables dans le vignoble bordelai.:;; mais, depuis plus d'une dizaine d'années, on a constaté une recrudescence des invasions dont l'intensité a subi, comme il arrive toujours,des ,rariations importantes en relation avec des conditions atmosphériques plus ou moins favorables. C'est ainsi qu'après avoir été très grand en 1896 et -1897, le mal s'est considérablement atténué en 1898 pour disparaître en grande partie en 1899. Il n'en a cependant pas été partout ainsi; car, dans certaines régions, souvent peu éloignés des régions indemnes, on a observé, au contraire, surtout l'année dernière, une forte aggravation du fléau.

Cette parLicularité curieuse s'explique par la présence de deux insectes de pro- priétés biologiques différentes. En effet, tandis que la véritable Cochylis, ou Tùiea ambiguella, était considérablement gênée dans son développement par la cha- leur et la sécheresse de ces deux dernières années, ces conditions atmosphé- riques étaient très favorables à une autre tordeuse de la grappe, l'E'udemis bo- trana, qui s'est implantée récemment dans notre contrée. Trouvée en 1891 par M. Kehrig dans une treille d'un jardin de Bordeaux, elle était beaucoup plus répandue dans les jardins en 1893, et en 1894, M. Audebert signalait sa présence générale à Villenave-d'Ornon et à Léognan. Depuis ce moment, elle n'a pas cessé de s'étendre en envahissant les vignobles situés à droite et à gauche de la Garonne ; je l'ai découverte, au mois de novembre dernier, dans le Lot-et- Garonne, dans les cultures de Chasselas de Port Sainte-)1arie; et elle est allée peut-êlre plus loin encore.

Le point de départ de l'invasion paraît ainsi avoir élé notre ville qui a dù recevoir les premiers insectes avec des plantes importées des régions plus méri- dionales telles que les Alpes-Maritimes où ils ont été trouvés pour la première fois en France.

L'Eudemis a clone remplacé la Cochylis dans les localités qui étaient dans la direction de sa propagation, et c'est à lui exclusivement qu'il faut attribuer les dégâts de 1899 dans ces localités où les pertes ont dépassé souvent le tiers de la récolte, en quantité, sans tenir compte de la perte de qualité et de la difficulté de conservation <lu vin. Par conséquent, la substitution de l'Eudemis à la Cochylis est loin de présenter quelques avantages; tout au contraire, le premier insecte est certainement plus dangereux que le second parce que sa lane, plus agile et plus vorace, perce un plus grand nombre de grains de raisin que celle de la Cochylis, et au lieu d'arnir une seule génération d'été comme celle-ci, on a pu en compter nettement deux pour l'Eudemis l'année dernière.

Jusqu'à présent la plupart des viticulteurs ne se sont pas inquiétés de savoir 5'ils avaient affaire à l'un ou à l'autre insecte, dont les effets sont peu différents en pratique, et on les désigne généralement tous les deux sous le nom de

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Cochylis; mais, dans cette étude, il convient de les distinguer; aussi les recherches que je vais indiquer ont envisagé séparément l'Eudemis et la Cochylis. Ce tra- vail peut être divisé en deux parties, concernant, la première, des études biolo- giques et des essais de laboratoire, la deuxième, l'étude pratique des procédés de traitement d'hiver.

PREMIÈRE PARTIE

ÉTUDES BIOLOGIQUES ET ESSAIS DE LABORATOIRE

Les différences biologiques qui existent entre la Cochylis et l'Eudemis sont intéressantes à deux titres: d'abord, au point de vue des influences naturelles qui agissent sur la conservation des deux espèces, et ensuite au point de vue de la lutte que nous avons à soutenir contre elles. Nous allons donc étudier les principaux points de ce côté biologique.

Epoque de l'abandon des grappes par les larvl3s. - Après s'être développés aux dépens du jus des grains de raisin, après s'être même gavés de ce jus, les vers abandonnent la grappe pour prendre leurs quartiers d'hiver à une époque où la maturation est avancée, et par suite peu éloignée de celle des vendanges; c'est ce que montrent les observations suivantes :

Par des décorticages faits en hiver, j'ai recueilli seulement 12 cocons d'Eude- mis sur 100 pieds vendangés lB 18 septembre, alors qu'un même nombre de pieds vendangés le 24 septembre en a fourni 150. Par conséquent, à cette dernière date, les larves avaient gagné en majorité l'écorce, tandis qu'à la première elles étaient encore sur les raisins et avaient été emportées à la cuve. Une observa- tion sur la Cochylis, faite au moment des vendanges, a permis de fixer le départ général des larves entre le 15 et le 22 septembre, c'est-à-dire à la même époque que pour l'Eudemis. Pour expliquer ce brusque abandon de la grappe par les larves, on peut invoquer des raisons diverses, telles que: proportion trop élevée du sucre dans le jus du raisin, d'où on peut déduire une influence du cépage, abais- sement de la température extérieure, développement complet de la larve, etc. Sans nier une part d'intl uence aux autres, c'est très probablement la dernière raison qui est la plus importante; et ce qui le prouve, c'est que, longtemps après les ven- danges, on trouve encore des larves de dimensions variables dans les raisins retardataires ou reverdons, lesquels par conséquent doivent être ramassés avec soin et détruits ayec leurs vers. Il est donc in con testable1 et on le savait déjà, que plus les vendanges sont hâtives, plus elles tendent à détruire un grand nombre de larves, qu'il s'agisse de l'Eudemis ou de la Cochylis.

Ohrysaliclctt-ion des larves. - En quiLlant la grappe, les larves vont se mettre en quête d\rn logement dont la place est identique pour l'un et l'autre insecte, c'est-à-dire, dans la plupart des cas, les interstices do l'écorce, et quelquefois les fentes <les échalas el les liens. A partir du moment où leurs retraites d'hiver sont choisies, les phases de leur existence deviennent assez différentes pour les deux espèces. Le ver de la Cochylis ne commence pas immédiatement la confec- tion de son cocon; pendant tout le mois d'octobre, on le trouve encore libre, et il travaille ensuite très lente ment. Quant à la chrysalidation, on sait qu'elle est aussi très lente; elle commence fin novembre et n'est pas toujours terminée fin déèembre.

La larve de l'Eudemis, qui a, d'une manière générale, une existence beaucoup plus aclive que la précédente, se hâte de fabriquer son cocon dès qu'elle est retirée sous l'éco1·ce, et, en quelques jours, il est lerminé. Immédiatement après, la chrysalidation commence; car le 10 octobre j'ai vu toutes les chenilles mises

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en boîtes, ainsi que celles de 1a souche, être transformées en chrysalides entourées de leurs cocons blancs caractéristiques.

Il y a donc entre les deux insectes une différence de mœurs assez importante, qui est très probablement en relation aver, leur habitat primitif et qui a son intérêt pratique.

Il y a également une très grande différence dans la constitution des cocons.

Celui de l'Eudemis est formé d'un tissu très serré et très résistant, parfaitement blanc et d'un aspect soyeux; l'ouverture par où sortira le papillon est formée de deux lèvres qui s'appliquent très exactement l'une sur l'autre, de sorte que l'en- ceinte occupée par la chrysalide est absolument close. Ce cocon ne peut donc être confondu avec celui de la Cochylis, plus grossier, moins bien fermé, toujours de la couleur de l'écorce, parce qp.'il est formé en majeure partie des débris de celle-ci, qui a été rongée par le ver pour en agglutiner les parti.cules.

Au point de vue de sa destruction par les agents atmosphériques et de la pénétration du tissu par les liquides insecticides, le cocon de l'Eudemis est sans aucun doute plus résistant que celui de la Cochylis.

Conservation des chrysalides dans les conditions normales. - Bien que la chrysalide soit protégée par son cocon et celui-ci par ses abris naturels, elle se trouve exposée à des causes naturelles de destruction, dont les plus faciles à étudier sont les insectes parasites du genre Ichneumon et les moisissures. ·

Le mécanisme de la destruction d'une chrysalide par un ichneumon est bien connu, je nïnsisterai donc pas là-dessus.Nous verrons plus loin, -et le fait a été déjà signalé - que ces ennemis de la Cochylis peuvent en détruire très souyent une proportion considérable: par conséquent, ces êtres sont intéressants au point de vue viticole comme au point de vue entomologique. J'en ai rencontré sur la Cochylis ainsi que sur l'Eudemis un assez grand nombre d'espèces, que M. Perez, professeur à la Faculté des sciences de Bordeaux, a bien voulu étudier; il a reconnu qu'elles étaient toutes nouvelles et leur a donné les noms suivants:

Cochylis Eudem1s

Pimpla Stigrnatica (Perez). Pimpla Labordeï (Pc~rez).

Coxalis (Perez). C1'yptus rninutulus (Perez;.

Cinctella - Phygadeuon Eudemidis (Per0z).

Pteromalus vitis (Perez).

On voit que les espèces ne sont pas les mêmes pour la Cochylis et pour l'Eude•

mis, bien qu'elles soient le plus souvent très voisines les unes des autres. Il y en a un seulement, le Pteromalus vitis, qui est très différent de tous les autres.

C'est un insecte très petit qui présente la particularité de se trouver, non pas isolé dans une chrysalide d'Eudemis comme le sont les autres parasites, mais, au contraire, en colonie comprenant quelquefois jusqu'à 5 et 6 individus qui sont alors d'autant plus petits qu'ils sont plus nombreux.

Le développement des œufs et des larves des ichneumons logés dans les chry•

salides est assez rapide, car, dans certaines de ces chrysalides récoltées fin oc- tobre, un mois environ après leur formation, non seulement le corps de la larve --avait remplacé complètement la substance de la chrysalide, mais on trouvait

déjà des insectes parfaits.

Une chrysalide envahie par un ichneumon se distingue facilement d'une chrysa- lide saine: les articles de l'abdomen ont perdu toute mobilité et se sont allongés

comme lorsque la chrysalide est réduite à sa coque 'après le départ du papillon.

D'ai11eurs, comme dans ce dernier cas, il ne reste de 1a chrysalide prjmitive qu'une

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. /

coque contenant la larve du parasite ou le parasite lui-même à l'état parfait.

Les moisissures qui se sont développées sur les chrysalides et qui semblent être la cause de leur mort sont assez variées; mais elles peuvent tout aussi bien avoir envahi la chrysalide après sa mort survenue par une cause quelconque, qu'être la cause réelle de cette mort. Pour s'assurer du parasitisme de ces cham- pignons, on commence par placer les momies des chrysalides dans une at- mosphère humide, à une douce température, 20° environ; ou, au bout d'un certain temps, on ne tarde pas à les voir se couvrir d'une végétation aérienne portant de nombreux organes de reproduction. En mettant alors des chryE-alides parfai- tement vivantes, enfermées ou non dans leurs cocons, en contact avec ces végé- tations, on peut juger de leur parasitisme. Dans les cas positifs, les chrysalides contaminées sont momifiées à leur tour, puis elles donnent une végétation aérienne comme les précédentes. Après avoir obtenu ces résultats, il est facile d'isoler les champignons et de les cultiver à l'état pur; c'est ainsi que j'ai obtenu deux Isariées différentes, à peu près aussi actives l'une que l'autre, qui seront mieux déterminées plus tard. J'ai constaté aussi que le Sporotrichum globitlifermn, le parasite bien connu des Altises, peut également attaquer les chrysalides de Cochylis ou d'Eudemis.

L'infestation des chrysalides est beaucoup plus difficile à réaliser avec des spores des moisissures déposées à leur surface que par le contact du mycélium d'une moisissure déjà développée. Or, justement, ces moisissures ont la propriété d'é- metLre de longs filaments qui rampent très loin du centre de développement et qui pénètrent forl bien à travers le tissu des cocons, sans cependant le modifier sensiblement, pour contaminer la chrysalide. Dans la nature, c'est ainsi que se produit également la destruction _des chrysalides par le mycélium des moisis- sures déjà développées dans les interstices de l'écorce où elles vivent vraisem- blablement en saprophytes, à la faveur de l'humidité qui imprègne la souche pendant l'hiver; aussi leur action est-elle lente et progressive, comme nous le verrons plus loin. Les momies que l'on trouve sous l'écorce sont faciles à recon- naître par un simple examen sans qu'il soit nécessaire de les placer en chambre humide pour obtenir les végétations caractéristiques.

En dehors de ces causes de destruction des chrysalides que nous venons d' é- tudier, c'est-à-dire les ichneumons et les moisissures, et que j'appellerai des caases visibles, il en est d'autres, plus difficiles à déterminer, car elles ne se· traduisent par aucun signe particulier. Les chrysalides sont simplement ratati- nées et desséchées, elles ont péri par une cause non apparente. Peut-être peul-on la rattacher à un développement incomplet de la larve, à un manque de vitalité par suite d'une insuffisance de réserves nutritives, car ce sont généralement les chrysalides les plus petites qui meurent ainsi. De même qu'il y a des larves qui périssent après avoir tissé leur cocon, et que l'on trouve desséchées à l'intérieur, il y a aussi des chrysalides qui ne peuvent arriver jusqu'à leur transformation com- plète en papillon, tout en restant, bien entendu, dans des conditions naturelles.

Conservation des chrysalides dans de.-; conditions anormales. - 1

°

Dans la terre.

- On a souvent pensé que la chrysalidation des larves pouvait se faire dans la terre, mais l'expérience a montré que cette hypothèse était fausse. Il est cepen- dant intéressant de savoir si les chrysalides peuvent se conserver dans ces con- ditions, ou non, et, comme conséquence, si on pourrait se contenter, dans le décorticage des souches, au lieu de ramasser les écorces, de les enfouir dans la terre par un labour.

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Sur 1-5 chrysalides d'Eudemis placées dans la terre, à

o

centimètres de pro- fondeur, le 24 novembre, 3 seulement se sont conservées vivantes jusqu'au 6 avril, jour où

on

les a déterrées, et l'une d'elles n'a pu éclore ensuite. .

Avec la Cochylis, on n'a pu opérer que sur 6 chrysalides qui ont toutes péri.

Donc le$ conditions de conservation dans la terre sont loin d'être favorables à ces insectes: e( d'ailleurs, dans la nature, on trouve peu de chrysalides logées dans les écorces qui sont près du sol, où naturellement les causes de destruction sont plus considérables qu'à la partie supérieure du cep.

Malgré tout, il est plus prudent de ramasser les écorces pendant le décorti- cage, au lieu de les abandonner sur le sol où les accidents divers qu'elles auront à subir peuvent en laisser se conserver une certaine proportion.

Dans l'eau. - Dans certains vignobles, les chrysalides sont exposées à séjour- ner un temps plus ou moins long dans l'eau, au moment des submersions contre le Phylloxéra; on peut se demander ce qu~elles deviennent dans ces conditions.

Si le traitement est fait de bonne heure, il surprendra les larves de Cochylis non encore chrysalidées, ~t les forcera à quitter leurs logements pour échapper à l'asphyxie (1. ). Un dérangement de cette nature leur est très préjudiciable, sur- tout si le cocon est déjà tissé. En admettant qu'elles puissent trouver un autre logement, elles doivent recommencer leur travail et par suite dépenser une nou- velle quantité de leurs réserves alimentaires. Le plus souvent ces vers donnent des chrysalides qui ne sont pas viables, ou même se dessèchent sans se chrysa- lider (2).

La conservation des chrysalides dans l'eau a été étudiée en les plaçant dans une petite cage métallique, pour les empêcher de remonter à ]a surface, et en les plongeant dans un vase à précipité contenant une couche d'eau de om1_5 environ de hauteur. Le plus grand nombre des Eudemis résista pendant 30 jours, mais au bout de 40, durée ordinaire d'une submersion, elles étaient toutes mortes; ]es Cochylis, au contraire, périrent au bout de 1.5 jours. La mort se pro- duit par absorption d'eau qui pénètre probablement par osmose: aussi les ca- davres sont-ils très gonflés. Quelquefois aussi les moisissures jouent un rôle pour amener la mort des chrysalides immergées. ·

Il n'est pas nécessaire, pour que la chysalide soit noyée, qu'e11e soit plongée sous une couche épaisse d'eau; il suffit seulement que le cocon en soit imprégné suffisamment. Ainsi, dans une expérience où des cocons avaient été plongés dans l'eau pendant un jour pour bien les imbiber, puis retirés et mis dans un flacon bouché pour éviter leur dessiccation, on a obtenu au bout d'un mois et demi la proportion considérable de 17 chrysalides noyées sur 2:-i. Par conséquent, dans les hivers très pluvieux, il est possible que des chrysalides i-;oient détruites de cette manière. ·

Inflitence du froid. - L'idé8 que les froids de l'hiver onL une très grande influence sur la destruction des insectes nuisibles règne généralement chez les viLirnlteurs, mais cette opinion n'a aucune base précise, et il étaiL naturel de la . vérifier dans le cas de la Cochylis. L'expérience :3UÎYémte a porté sur les deux espèces de chrysalides : on les a enfermées dans des peLits tubes à essai formés par un tampon de coton el placés dans dcs)lacons bouchés à l'émeri contenant un

(1.) Dans une année où une forte gelée était survenue RU moment de la submersion, un pro- priétaire m'a affirmé avoir vu des vers se promener sur la. couche de glace formée à la surface de l'eau.

(2) Si la submersion survient plus tard, lorsque l'état léthargique du ver est plus avancé, il périt sous l'eau, comme ra constaté M. Elie, régisseur du château Carmeil.

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peu d'eau ou d'acide sulfurique de façon à avoir une atmosphère sèche ou humide. Ces flacons ont été ensuite plongés dans un mélange refrigérant de glace et de sel marin, qui abaissait la température entre - 10° et - 12°.

Ce degré de refroidissement était maintenu pendant la plus grande partie de la journée, tandis que la nuit, comme on cessait d'entretenir le mélange réfrigérant, la température intérieure revenait égale à la température ambiante. Les chrysa- lides étaient ainsi soumises à des alternatives de refroidissement et de réchauffement analogues à celles qui se réalisent dans la nature pendant un hiver rigoureux. Dans ces conditions, les chrysalides de Cochylis ont toutes résisté à l'air humide aussi bien qu'à l'air sec pendant les dix jours de durée de l'expé-.

rience. Avec l'Eudemis, il n'en a pas été de même : au bout de cinq jours, 40 % des ahrysalides étaient mortes en milieu humide-et en milieu sec, et au bout de dix jours, 50 % en milieu humide et 80 % en milieu sec. Il ressort de ces expé- riences que dans la nature ces insectes doivent être très résistants au froid puisque les conditions sont celles du milieu humide; cependant il est ineon- testable que l'Eudemis est plus sensible au froid que la Cochylis, ce qui s'explique encore par une différence dans l'habitat d'origine de ces deux êtres.

Pour arriver à les faire périr par le froid, il a fallu les conserver pendant dix jours environ à une température constamment maintenue entre - 1.2° et - 15°, conditions qui ne sont jamais réalisées dans nos régions tempérées, et qui seraient d'ailleurs très funestes à la vigne elle-même. On peut donc conclure qu'il ne faut compter que très peu sur l'influence du froid pour détruire l'un ou l'autre insecte .

. Influence de toutes les causes naturelles de destruction. - Toutes ces

causes, connues ou inconnues, ont sur la destruction des chrysalides une influence qui varie avec les conditions très diverses où elles peuvent se trouver dans la nature. Pour l'hiver de 1899-1900, j'ai cherché à connaître cette influence dans les deux champs d'expériences que j'avais choisis, l'un pour l'Eudemis, l'autre pour la Cochylis. Dans le premier cas, des décorticages faits à trois époques différentes ont donné des cocons qui ont été ouverts soigneusement pour en examiner le contenu et le classer en quatre catégories : 1 ° chrysalides vivantes, 2° chrysalides moisies, 3° chrysalides mangées par les ichneumons, chrysalides mortes par des causes diverses non apparentes. Les résultats obtenus sont consignés dans le tableau suivant :

DATES

15 novembre .... . 25 février ....... . 15 avril ...... .

CHRYSALIDES VIVANTES

55 % 40 -

32 -

CHRYSALIDES MOISIES

8 % 20 - 25 -

ICHNEUMONS 32 % 31 - 35 -

MORTS DIVERSES 5 % 9 - 8 -

Les deux principales causes de destruction sont, comme on le voit, les chneumons et les moisissures. La première est à peu près constante, et cela s'explique très bien parce que les larves des parasites avaient terminé leur développement au mois de novembre et même s'étaient déjà transformées en assez grand nombre en insectes parfaits. Dans l'action des moisissures on cons- tate bien ce caractère de progression que : nous lui avions déjà reconnu.

Donc, au 15 avril, il y avait seulement 30 % environ des chrysalides qui parais-

• saient susceptibles d'éclore. Cette· proportion déjà très faible est certainement encore trop élevée parce qu'à cette époque ces chrysalides vivantes avaient encore à traverser une période très critique, celles de la transformation en papil-

ons, évolution qui se fait au dernier moment et pendant laquelle un certain

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nombre d'individus succombent encore. En définitive, on peut admettre qu'au printemps de 1900 l'éclosion des chrysalides d'Eudemis s'est faite dans une pro- portion qui n'a pas dépassé 25 % des cocons qui existaient sous l'écorce. De sorte que, si on compte sur une contamination moyenne de 5.000 cocons par hectare à 1.0.000 pieds, on arrive au chiffre de 1..250 insectes parfaits, qui n'a cer- tainement pas été dépassé en général. En effet, si on admet, avec M. Kehrig, une ponte de 40 œufs par femelles d'Eudemis, comme pour la Cochylis, on obtient la quantité de 25.000 larves par hectare, ce qui correspond à peu près au maximum de l'invasion de printemps dans la grande majorité des vignobles. Pour la Cochylis, les progrès de la destruction des chrysalides sont indiqués par les chiffres suivants :

CBRYSALIDES CHRYSALIDES

DATES VIVANTES MOISIES ICHNEUMONS MORTS DIVERSES

15 janvier....... 34 % 13 % 20 % 33 %

15 avril .. , . . . 22 - 15 - 15 - 48 -

Les causes précédentes de destruction agissent encore ici, mais ce sont celles de la dernière catégorie qui ont le plus d'importance. La morlalilé totale a donc été encore plus importante pour la Cochylis que pour l'Eudemis: aussi l'inva- sion de printemps a-t-elle été plus réduite, d'autant plus que la contami- nation des souches était également bien inférieure.

Action de !a chaleur. - Elle a été étudiée en vue de l' ébouiUan tage des souches employé comme traitement d'hiver. Dans une première expérience, des chrysalides d'Eudemis bien vivantes, mais dégagées de leurs cocons, ont été plongées pendant une minute dans l'eau à des températures croissantes; on a trouvé les résultats suivants :

TEMPÉRATURES

400 45°

50°

CHRYSALIDE TUÉES

20 % 40 - 1.00 -

550 100 -

Dans une autre expérience, des chrysalides libres el enfermées dans leurs cocons ont été maintenues dans l'eau à 55° pendant des Lemps variables; les résullats sont les suivants :

MINUTES

¼

½ i

PROPORTION DES CHRYSALIDES TUÉES LIBRES

50 % 100 - 100 -

DANS LE COCON

10 % 100 - 100 _·

Le cocon protège donc dans une certaine mesure la chrysalide de l'action de . l'eau chaude ; et ce qui le prouve bien encore, c'est que des chrysalides enco- connées portées à 50° pendant une minute n'ont pas sensiblement souffert, tandis que nous avons vu, dans l'expérience précédente, les chrysalides libres être toutes tuées à la même température et au bout du même temps. Donc la température mortelle pour l'Eudemis est relativement basse) et l'on voit déjà que l'ébouillau- tage des souches doit être un traitement très efficace. Cette température fatale a été trouvée nettement inférieure pour les Cochylis qui dans leurs cocons périssent toutes à 55° au bout d'un quart de minute et à 50° au bout d'une demi-minute; la différence qui existe ainsi avec l'Eudemis est à rapprocher de la différence de l'acLion du froid.

Action de certains liquides insecticides. - Pour étudier cetle action, on plaçait les chrysalides dans des petites cases de boîtes cloisonnées contenant plusieurs

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épaisseurs papier buvard, puis

on

versait sur les chrysalides libres ou enfermées dans leurs cocons une petite quantité du liquide étudié dont l'excès se diffusait dans le papier buvard. On constatait ensuite, au bout de quelques jours, la vitalité des chrysalides par les mouvements qu'elles font quand on ]es presse légèrement entre des pinces fines. Pour l'Eudemis, on attendait six jours avant de faire celle constatation, et pour la Cochylis, trois jours seulement parce qu'elle est plus sensible que le premier aux manipulations préparatoires qui, elles seules, sont capables d'atténuer beaucoup sa vitalité. Le tableau suivant donne la liste des produits employés dont l'action est indiquée par le signe

+

quand

toutes les chrysalides mises en expérience ont été tuées, par le signe - quand l'action a élé négalive, et par le signe X quand elle a été partielle.

LISTE DES PRODUITS

Acide sulfurique ordinaire à 10 % en volume ...

Acide sulfurique noir des pétroles à 10 % en volume ...

Acide azotique à 1.0 % en volume.

Acide chlorhydrique à 25 % en vol.

Bouillie de chaux .......

Soude caustique à 11 % ...

Ammoniaque à 22° ... , ...

Chlorure de chaux 20 % ...

Sulfate de fer· (solution saturée) ...

Sulfate de fer avec acide sulfurique.

Foie de soufre 10 % ...

Sulfure de carbone ...

Sulfocarbonate à 25 % en volume.

Acide oléique ...

Pétroll:! ...

Essence de térébenthine ...

Huile lourde de houille ...

Bouillie chaux et huile lourde 10 % . Même bouillie avec 5 % sulfure de carbone ... . ···

Emulsion savonneuse d'huile lourde.

Mème émulsion avec sulfure de car- bone .... ···

Emulsion savonneuse, acide oléique et pétrole .....

Lysol à 10 % en volume ...

Acide phénique à 5 % ...

EUDEMIS COCHYLIS

Chrysalides Chrysalides Chrysalides

Iib,res logées libres

-

-

X

+ - +

+

-

+

+ -

X

+

-

X

+ - X

X

+ +

+

X +

-

-

-

- +

+ -

+ +

+ + +

-

X -

+ + +

X + +

+ X X

+

+ +

+

X

+

+

+ +

+

+ +

+ + +

+ + +

+

- X - X

-

Chrysalides logées

- -

- +

-X

--

- -

-

+

X X X X

+

X

+ +

+

X

+

X

On voit que les différents produits ne présentent pas de bien grandes diffé- rences dans leur action sur les deux espèces de chrysalides. Les acides libres sont un peu plus actifs sur la Cochylis que sur l'Eudemis; il en est de même du sulfate de fer avec ou sans acide sulfurique, et cela peut expliquer les diver- gences d'opinions que l'on rencontre dans la pratique sur l'efficacité des badi- geonnages faits avec les solutions de ces corps; cependant cette efficacité ne paraît pas devoir être suffisante dans aucun cas. L'acide sulfurique noir des pétroles est supérieur à l'acide ordinaire, mais son emploi est très incommode à cause de l'énorme quantiLé du goudron qu'il contient et qui se dépose quand on ajoute de l'eau en empâtant tous les vases et objets mis en contact avec le liquide.

Certains produits considérés en général comme de bons insecticides, tels que

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le foie de soufre, le sulfocarbonate de potassium, l'acide phénique, n'ont que très peu ou pas d'activité. La chaux paraît jouir de propriétés plus énergiques que la soude ou l'ammoniaque, qui sont pourtant plus caustiques, propriétés qui doivent se rattacher à une action <l'asphyxie produite par le dépôt calcaire qui se forme autour de la chrysalide en l'enrobant complètement.

Les corps les plus actifs sont les huiles organiques ou minérales, le pétrole, le sulfure de carbone, et naturellement certaines combinaisons ou mélanges dans lesquels entrent ces corps. Les résultats que nous venons de considérer ont été mis à profit dans les essais pratiques de traitement.

DEUXIÈME PARTIE

ÉTUDE PRATIQUE DES PROCÉDÉS DE TRAITEMENT

Les traitements d'hiver peuvent être considérés comme ayant une impor- tance capitale dans la lutte contre les deux insectes qui nous oceupent; car, durant la période hibernante, ils perdent la plupart des avantages qui les rendent si difficiles à atteindre pendant la période végétative de la vigne. Nous avons à notre disposition, pour les combattre en hiver, quatre procédés de traitement : le décorticage, l'ébouillantage, le badigeonnage et le flambage préconisé récem- ment, et avant d'entrer dans leur étude pratique, j'envisagerai d'abord chacun d'eux à un point de vue général.

Du décorticage. - Ce procédé consiste, comme on sait, à dépouiller le cep de ses écorces anciennes qui sont le repaire d'une foule de parasites de la vigne;

pratiqué avec soin, il constitue, à mon avis, le moyen le plus parfait que l'on possède pour débarrasser la souche des chrysalides ou des larves qu'elle abrite : aussi sera-t-il employé pour contrôler l'efficacité des autres traitements. Il ne permet évidemment pas d'atteindre les chrysalides logées dans les fentes des échalas, mais on sait qu'elles sont toujours en faible proportion, et qu'il est très aisé de les détruire par un traitement approprié, étuvage bu badigeonnage.

Dans la Gironde, on pratique habituellement le décorticage avec une raclette simple et commode inventée par M. Bellot de Minières. On le complète naturelle- ment par le ramassage des écorces, à l'aide d'une toile placée autour du pied de la souche, et par la combustion ultérieure de ces écorces. Malheureusement le prix du décorticage est assez élevé, et beaucoup de viticulteurs reculent devant une dépense qui peut aJler de 100 à 120 francs par hectare de 10.000 pieds; pour les vignes de palus, plantées à 2.500 pieds à l'hectare, la dépense se réduit à 40 ou 50 francs. Nous verrons cependant que les autres procédés ne sont pas plus économiques si on veut leur donner une efficacité suffisante qui ne peut d'ailleurs pas rivaliser avec celle du décorticage. A part la question d'hygiène du pied, ce procédé a un autre avantage : c'est qu'il n'est pas nécessaire de l'employer chaque année, donc la dépense peut être reportée sur deux ou trois exercices. Entre deux décorticages, on appliquera un badigèonnage qui sera d'autant plus économique et plus efficace que la souche aura été débarrassée de son vieux revêtement qui constitue le plus souvent une barrière presque infran- chissable pour beaucoup de traitements. Le seul reproche qu'on puisse adresser au décorticage, c'est d'exiger un personnel nombreux qu'on n'a pas toujours à sa disposition dans les grandes exploitations.

De l'ebouiUantage. - Ce traitement a été surtout employé jusqu'à présent contre la Pyrale qui hiberne à l'état de ver. Aussi, a-t-on recommandé, dans le cas

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de la Cochylis, de faire l'ébouillantage avant la chrysalidation, afin de profiter de la vulnérabilité plus grande des larves; cela est possible jusqu'à un certain point avec ce dernier insecte, mais non avec l'Eudemis. D'après les expériences que j'ai indiquées plus haut, il n'y a pas lieu de s'inquiéter de cette circonstance; car nous avons vu que l'action del' eau chaude sur les chrysalides de l'un ou l'autre insecte est suffisamment énergique pour qu'on puisse arriver à les atteindre pratiquement. Il est évident qu'il faut s'attacher à employer de l'eau aussi près que possible de son point d'ébullition, surtout si là température extérieure est un peu basse, afin que, à l'aide d'une quantité d'eau raisonnable qui ne peut guère dépasser 1. litre par souche de dimensions ordinaires, on puisse imbiber complètement les écorces et les porter à la température de 60°, qui est tout à fait mortelle pour les chrysalides. Les expériences que j'indiquerai plus loin montreront qu'on y arrive facilement en opérant dans de bonnes conditions.

En pratique, il y a deux manières de faire la distribution del' eau : 1. 0 en la pre- nant directement au robinet de la chaudière à l'aide d'une cafetière qui sert à la verser sur les souches; 2° en l'amenant par des tubes en caoutchouc, de 4 à 5 mètres de long, munis à leurs extrémilés d'ajutages à robinet qui servent à l'arrosage. Ces deux modes de distributions ne donnent pas toujours les mêmes résultats.

L'ébouillantage est une opération incommode dans les vignes plantées à petite distance, aussi est-il peu probable que son usage se répande dans notre région, sauf peut-être dans les vignes de palus. La conduite sur fil de fer est surtout une gêne considérable dans la pratique du procédé où l'on a besoin de pouvoir circuler facilement autour du cep pour la bonne distrib-1~.tion de l'eau.

La nécessité d'avoir un matériel coûteux est un autre inconvénient, qui est pourtant compensé par la modicité du prix de revient pour les vignes de palus, où il est égal à 25 ou 30 francs par hectare. Mais pour les plantations serrées, comme le prix de revient augmente proportionnellement au nombre de pieds, il atteint 1.20 francs pour 10.000 pieds, et c'est un chiffre qui est souvent considé- rablement dépassé.

Du badigeonnage. - C'est le procédé de traitement le plus généralement préféré par les viticulteurs parce que, tel qu'on le pratique habituellement, il est le plus expéditif et par suite le moins coûteux. Mais on a beaucoup trop de tendance à le rendre très expéditif et par suite à le mal faire, d'où il résulte une perte de temps et d'argent. Ordinairement, en effet, on se contente de badi- geonner plus ou moins complètement la surface de l'écorce avec une bouillie ou un liqu~de que l'on dépense en quantité aussi faible que possible, sans s'inquiéter si les couches superposées de ]'écorce sont suffisamment pénétrées. Or celte péné- tration dépend de beaucoup de c_onditions, telles que la nature du liquide et la quantité employée, la constitution de l'écorce et son état sec ou humide, la nature des instruments en usage, etc. Je n'ai pas l'intention d'étudier tous les cas particuliers, parce que cela exigerait trop de développements, mais je ne saurais trop recommander aux praticiens qui font faire cette opération du badi- geonnage d'y apporter la plus grande attention, car elle présente de sérieuses difficultés quand on a affaire à des écorces anciennes, souvent garnies de terre et de mousse et, par suite, presque impénétrables pour les liquides employés.

Dans ce cas, et d'une manière générale pour les souches qui n'ont jamais été décortiquées, je recommande l'usage d'une brosse un peu rude, en fibre de piazava, avec laquelle on peut pratiquer un nettoyage sérieux de la souche qui

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correspond à un léger décorticage et qui facilite ainsi considérablement la pénétration des liquides distribués avec cette même brosse. Dans l'emploi du pulvérisateur, un nettoyage préalable de la souche est souvent de toute néces- sité pour avoir encore une bonne pénétration. Quand on pratique le badigeon- nage avec le soin qu'il exige pour avoir des résultats sérieux, on arrive à un prix de revient bien supérieur à celui que l'on compte habituellement, surlout si l'on utilise les matières réellement efficaces dont je parlerai plus loin; aussi, dans les expériences que j'ai faites, ce prix de revient. a atteint et même dépassé, pour un traitement en grand, le prix du rlécorticage comme le montre le détail suivant :

'15 hectolitres de bouille à 6 francs. . . . .... . 40 journées de femmes à 1 franc ....... . 20 brosse3 à. 0fr. 30 ... , ...•...

90 francs 40

6 Total par hectare. . . . . . '13(:i francs Dujfombage. - Le flambage a été préconisé depuis peu de temps pour rem- placer l'ébouillantage, dans le but de rendre le traitement plus commode et plus expéditif. Mais cette substitution ne paraît pas, à priori, devoir donner les résul- tats attendus parce qu'elle repose sur une erreur de principe. Ce n'est pas, en effet, à l'aide d'une flamme dirigée sur la souche que l'on peut arriver à la porter à une température suffisante en dépensant une quantité de chaleur et up. temps aussi faibles que possible, parce que les différentes couches de l'écorce constituent un milieu essentiellement isolant, ou mauvais conducteur de la chale'1:1r: Ainsi, dam, une expérience faite en promenant sur une souche, pendant deux minutes, une double flamme de gaz qui l'entourait complètement et qui était lancée par un courant d'air, j'ai constaté que la température, indiquée par un thermomètre placé sous une seule épaisseur de l'écorce, n'avait pas dépassé 46°, malgré la dépense exagérée de chaleur pendant la longue durée de l'expérience. Avec l'eau bouillante, au contraire, la quantité de chaleur emmagasinée dans une faible masse d'eau est très considérable, et se trouve cédée très rapidement à la souche par suite de l'imbibition de l'écorce; aussi la température peut atleindre 70 et 80° en quelques instants. Le flambage appliqué au lraitement de la Cochylis esL donc à rejeter par ces seules considérations théoriques qui indiquent un défaut d'efficaci lé que l'expérience Yérifie d'ailleurs, comme nous le verrons; il n'est pas, rn outre, sans inconvénient pour la vie du cep, dont certaines parties sont exposées à recevoir des coups de feu parce qu'elles sont inégalement pro- tégées par l'écorce (1.).

ESSAIS PRATIQUES DE TRAITEMENT D'HIVER. - Pour faire l'étude pratique des trai- tements d'hiver ,il fallait d'abord faire choix d'un champ d'expériences réalisant des conditions de contamination aussi grandes que p')ssible. Certains essais, en effet, .comme les badigeonnages avec des substances dont la nocivité pour la vigne était inconnue, ne pouvaient être faits que sur une petite échelle; par suite, leurs résultats devaienl être d'autant plus concluants qu'il y aurait plus d'insectes sur peu de souches. Or, un grand nomhre de déterminations du degré de contamination faites en plein champ m'a toujours donné, sauf de très rares exceptions, une moyenne inférieure à un cocon par pied, ce qui est très faible, surtout si on songe que la proportion de chrysalides ,,ivantes peut descendre au- dessous de 30

%,

de sorte que, en réalité, c'est au plus sur une chrysalide vivante pour trois pieds qu'il fallait compter; c'est donc un chiffre très insuffisant.

(1.) Manié convenablement, ce procédé paraît au contraire devoir rendre de grands services pour combattre Ja Cochenille.

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Pour ]a ·cochylis peu répandue actuellement, comme on sait, et qui ne s'est conservée que dans les vignes à grand développement des terres de palus, parce qu'elle y a trouvé encore des conditions d'humidité et de fraîcheur nécessaires à son existence, j'ai dû me contenter de ces dernières conditions de contamination qui étaient même souvent loin d'être réalisées.

Pour l'Eudemis, au contraire, j'ai eu la bonne fortune de trouver un champ d'expériences tout à fait favorable à mes recherches. Il était situé, à Léognan, dans un enclos d'un hectare enYiron faisant partie du domaine du château Car- bonnieux, et était constitué par une pièce placée à proximité des maisons d'ha- bitation dont les lumières, probablement, avaient produit le soir un drainage des papillons des autres pièces vers celle-ci. Ces papillons avaient donc donné nais- sance, en ce point, à une quantité considérable de vers qui, grâce sans doute à leur développement sur un cépage à maturité précoce (le fer), avaient quitté de bonne heure les grappes et avaient par suite échappé aux vendanges. C'est ainsi qu'au mois de novembre j'ai pu trouver sur quelques points de la pièce une moyenne de 10 chrysalides par pied et jusqu'à 25 sur certains d'entre eux. La contamination était naturellement très variable dans cette pièce comme dans le reste de l'enclos; elle diminuait rapidement à mesure qu'on s'éloignait des habi- tations, comme l'indique la courbe suivante dont les ordonnées représentent le nombre de cocons pour 1.00 pieds, et les abscisses, la distance aux habitations:

L 1 01. o,

~I 1 1 1 1 1 1 1 1 1

5 mêtres 55 105 125

Courbe de contamination.

L'influence attractive des lumières, ou, peut-être, des habitations seule- ment, se présente ici d'une manière très précise et très manifeste. C'est entre la première et la seconde ordonnée que variait la contamination dans la pièce choisie comme champ d'expériences en petit. Je vais indiquer tout d'abord les expériences qui y ont été faites.

Les principaux essais ont porté chacun sur un rang de 40 pieds do'nt la pre- mière moitié recevait une fois le traitement et la deuxième deux fois, avec quel- ques jours d'intervalle entre les deux applications. Dans un certain nombre d'autres essais, on a opéré sur quatre pieds seulement,qui recevaient une fois le traitement; et de plus, pour mieux déterminer l'influence des divers badigeon- nages sur la vie des ceps, on les a répétés sur quelques pieds après décorticage.

Comme mode opératoire, on faisait usage de la brosse en piazava, et, pour le comparer à l'emploi dupulvérisateur ,des essais parallèles ont été faits avec quel- ques mélanges des plus actifs.

Ces divers traitements ont eu lieu à la fin du mois de fénier, alors que la végé-

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tation était encore parfaitement au repos, et pendant une période où le temps était beaucoup moins pluvieux qu'il ne l'avait été depuis le commencement de l'hiver. Il devint ensuite de plus en plus sec jusqu'au 15 avril, date à laquelle furent contrôlés les effets des traitements. Pour cela, on procéda à un décorti- cage soigneux des pieds correspondant à chacun des essais, et les débris des écorces, ramassés avec le même soin, furent enfermés dans des sacs en toile et tran~portés au laboratoire pour être visités très minutieusement. Cette visite donnait une récolte composée de quelques chrysalides libérées par le décorti- cage, el d'un plus ou moins grand nombre de cocons qui étaient ensuite déchirés un à un avec une pince pour en extraire les chrysalides. En même temps on procédait à leur triage pour les classer en trois catégories : 1 ° les vivantes, 2° les mortes, 3° celles qui étaient mangées par les ichneumons et les moisies.

Le nombre des chrysalides de la dernière catégorie, étant indépendant des effets des traitements, ne pouvait naturellement entrer en ligne de compte dans l'appréciation de ces effets; on le laissait donc de côté.De même, toutes les chry- salides rangées dâns la deuxième catégorie ne pouvaient être considérées comme tuées par le traitement, car nous savons, d'après des résultats précédents, qu'il y a toujours une certaine proportion de ces chrysalides qui meurent sans cause apparente. On pourrait penser que cette mortalité provient, en partie, des bles- sures qu'el~es reçoivent pendant le décorticage; il y en a, en effet, toujours quelques-unes d'atteintes pendant cette opération faite par le procédé que j'ai indiqué, mais fort heureusement qu'avec l'Eudemis on peut très bien distinguer celles qui sont dans ce dernier cas par une propriété assez curieuse de leur con- tenu liquide. Au bout de quelques instants de contact avec l'air, ce liquide, d'abord_ grisâtre,prend une teinte verte très nette, de sorte que,lorsqu'il s'écoule par une blessure quelconque de la coque de la chrysalide, il salit cette coque ou le cocon d'une tache très caractéristique qui rappelle une· tache de bouillie bor- delaise. Mais la chrysalide peut am,si mourir à la suite d'une blessure qui n'a pas fait d'ouverture à la coque; dans ce cas, son contenu prend également, en se desséchant,la teinte verdâtre de tout à l'heure qui ressort nettement sous la cou- leur brune de la coque. 11 convenait donc de classer parmi les chrysalides vivantes celles qui paraissaient être mortes de leurs blessures, et la cause d'erreur était ainsi écartée.

Pour déterminer la proportion de chrysalides mortes sans cause apparente parmi celles de la deuxième catégorie, il fallait naturellement s'adresser à un témoin, el l'on arrivait ainsi à calculer la mortalité réelle due au traitemEmt comme dans l'exemple suivant :

Deux rangs témoins de situations différentes dans le champ d'expérience ont donné 77 chrysalides de la première catégorie et 21 de la deuxième, soit 98 au total, de sorte que 1a proportion de chrysalides mortes sans cause apparente est sensiblement égale à 20

%-

Un essai d'ébouillantage ayant donné 8 chrysalides vivantes et 34 mortes, soit 42 en tout, nous savons que les 20 % de ce chiffre constituent la mortalité indépendante du traitement: donc le nombre de chrysa- lides supposées toutes viables, si on n'avait pas fait de traitement, sera de 42 X SU

=

34. Sur ces 34 chrysalides, il en restait, après l'ébouillantage, 8 de

·viv~~~es, soit

!

4 X 100

=

23,5

%,

et la mortalite due au traitement a été de 100- 23,5

=

76,5 %-

Le tableau suivant donne les résultats calculés de cette_ manière et indique les

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effets des traitements sur Ia végétation. Les essais qui correspondent à un double traitement sont désignés par les lettres portant l'indice 1 de la troisième colonne.

DÉSIGNATION DES ESSAIS

Ebouillantage au tube de caoutchouc. . A Ebouillantage à la cafetière . . . B Flambage... C

Badigeonnages

Acide sulfurique à 10 % en volume... D Acide sulfurique noir des pétroles à 10 %

en volume... E Acide azotique... F Acide chlorhydrique à 25 % en volume. G Solution saturée de sulfate de fer. . . H Même solution avec acide sulfurique.... 1 Chlorure de chaux à 20 % . . . . . . J Sulfocarbonate à 25 % en volume. . . K Huile lourde 10 % et chaux 20 % . . . L Même mélange avec sulfure de carbone

5 % ... M Emulsion savonneuse d'huile lourde 10 % - N Même émulsion employée au pulvérisateur N' Même émulsion avec sulfure de carbone

5 % ...... ··· ... 0 Même émulsion avec sulfure de carbone

5 % employée au pulvérisateur... O' Emulsion savonneuse de pétrole 25 % . . . P Même émulsion avec sulfure de carbone

5 % ... Q Solution de lysol à 10 % en volume . . . R Même solution employée au pulvérisateur. R' Solution de lysol à 5 % . . • • . • . . . S

z

0 ...,

E-<

0

<

- - -

77

---

100 40

20 28

))

12 0 22 90 5 29 69 66 98 93 80 33 50 30 24 55

1

Oi'

))

90 100

))

Nulle.

id.

Dangereux.

23 Nulle.

>l id.

12 id.

16 id.

n id.

ii id.

>i id.

>i id.

38 Très peu sensible.

Très léger re- iG tard.

71 Dangereux.

tl9 id.

100 id.

88 id.

>l id.

ii id.

60 Peu sensible.

45 id.

,l Nulle.

Il ne faut pas, bien entendu, accorder à ces chiffres une trop grande rigueur parce qu'on ne peut l'obtenir dans des expériences de cette nature. Ils méritent cependant une confiance suffisante, car, d'une manière générale, les effets qu'ils représentent concordent avec les résultats des expériences de laboratoire.

On voit,en premier lieu, que l'ébouillantage est un des procédés de traitement les plus efficaces, surtout s'il est pratiqué par la mélhode à la cafelière qui permet d'employer l'eau à une température plus constante et plus élevée que lorsqu:elle s'écoule par un tube de caoutchouc. Le flambage,au contraire,a très peu d'action pour les raisons indiquées précédemment. Les résultats du badi- geonnage sont très variés comme on pouvait s'y attendre, et 1'.on peut remarquer que deux traitements appliqués à plusieurs jours d'intervalle n'ont guère plus d'influence qu'un seul.

Ce qui ressortnettement,c'estque les produits les plus généralement employés tels que les acides et la solution de sulfate de fer avec ou sans acide sulfurique sont pratiquement inefficaces contre l'Eudemis. Par contre, ]es badigeonnages à Lase d'huile lourde sont généralement très actifs, comme on pouvail s'y attendre.

Le mélange L paraît l'être cependant assez peu, mais je suis porté à croire que le chiffre de 30 % qui représente son action est bien au-dessous de la réalité, car la recherche des chrysalides était lrès difficile au milieu des débris d'écorce

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encore abondamment chargés des restes du badigeonnage riches en chaux. Si cependant ce chiffre est exact, l'addition de sulfure de carbone donnerait au mélange un supplément d'activité assez considérable pour le rendre applicable en pratique, d'autant plus que le chiffre de 69 % est encore très probablement trop faible pour la même raison que ci-dessus. Les mélanges les plus efficaces ont été les émulsions savonneuses d'huile lourde, avec ou sans sulfure de carbone, dont les effets ont atteint souvent le maximum, aussi bien dans l'emploi à la brosse qu'au pulvérisateur. Le pétrole est loin d'avoir la même activité que l'huile lourde, comme l'indique l'essai P, et ici également l'addition de sulfure de carbone augmente l'action insecticide du mélange. Le lysol, qui est une prépa- ration à base de..s produits de la houille, a une efficacité insuffisante et trop variable pour qu'on s'y arrête. De même le sulfocarbonate doit être laissé complètement de côté, tandis que le chlorure de chaux, au contraire, mérite · d'être étudié de près dans de nouveaux essais faits plus en grand.

En somme, d'après les expériences de badigeonnage,nous sommes en présence de trois mélanges, qui peuvent même se réduire à deux, dont l'efficacité est bien constatée, leur influence sur la végétation étant laissée de côté pour le moment.

Le premier M est la bouillie bien connue que l'on emploie contre la cochenille, à laquelle on a ajouté du sulfure de carbone; elle ne peut s'appliquer qu'au pinceau de badigeonnage ou avec la brosse en piazava. Le deuxième mélange, au contraire, est parfaite.ment fluide et peut s'employer, comme nous le savons déjà, indiffé- remment au pinceau ou au pulvérisateur: c'est l'émulsion savonneuse d'huile lourde et de sulfure de carbone désignée par la lettre O. Je vais donner d'une façon plus précise la composition de ces mélanges et leur mode de préparation.

BOUILLIE M Chaux vive ... . Sulfure de carbone ... . Huile lourde ... . Soude caustique ... . Eau ... .

20 kilog.

5 - JO - 1 - 100 litres.

É:MULSWN Û

Huile lourde ... , Sulfure de carbone ... . Acide oléique des stéarineries.

Soude caustique ... . Eau ... .

10 kilog.

5 - 2 - 0,5 100 litres.

Pour préparer le mélange M, on commence par faire éteindre la chaux et en faire une bouillie avec 50 litres d'eau; d'un autre côté, on mélange l'huile lourde et le sulfure de carbone, et on le verse, par'. petites quantités en agitant vive- ment, dans 50 litres d'eau contenant la soude caustique en dissolution, de façon_ à obtenir une émulsion grossière que l'on verse ensuite dans la bouillie de chaux, doucement et en agitant suffisamment pour rendre le mélange aussi homogène que possible. Il faut éviter d'en préparer de trop grandes quantités d'avance, car le sulfure de carbone entre peu à peu en combinaison à l'état de sulfocarbonate et perd déjà, au bout de 24 heures, une partie de ses propriétés toxiques. Avec le mode de préparation que je viens d'indiquer, on n'a pas à craindre la séparation de l'huile lourde et de la chaux, inconvénient qui se produit souvent, comme on sait, quand on prépare le mélange simple d'huile lourde et de chaux à la façon habituelle, et qui en a fait proscrire quelquèfois l'usage à cause de la crainte des accidents d'intoxication possible des ceps. Pour préparer l'émulsion 0, on mêle ensemble l'huile lourde, l'acide oléique et le sulfure de carbone liquides parfai- tement miscibles les uns dans les autres, et on verse ce mélange dans l'eau alcalinisée avec la soude,en agitant constamment: on obtient ainsi très facilement une émulsion sayonneuse parfaitement homogène qui se conserve presque indé- finiment. L'émulsion N était préparée de la même manière en supprimant le

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sulfure de carbone. En remplaçant l'huile lourde par le pétrole,on obtient égale- ment une émulsion parfaite avec ou sans sulfure de carbone. Il me reste à exa- miner un point important de ces expériences, c'est l'influence des traitements sur la végétation.

L'ébouillantage, ainsi qu'on pouvait le prévoir, n'en a eu aucune, que les [sou- ches fussent décortiquées ou non et que le traitement fût fait dans le mois d'octobre ou en plein hiver. C'est un procédé qui ne présente donc aucun danger. Il n'en a pas été de même du flambage qui a occasionné la mort de quelques bras des ceps, ou une dépression importante de la végétation pour des ceps entiers.

L'influence des badigeonnages a été très variable, et l'on voit que les mélanges les plus actifs contre les insectes sont aussi les plus dangereux pour la vigne.

A parL les mélanges L et M, tous ceux qui sont à base d'huile lourde ont déter- miné des intoxications plus ou moins complètes des ceps,qu'ils aient été employés à la brosse ou au pulvérisateur, et sur des souches décortiquées ou non. La présence du sulfure de carbone n'a pas augmenté leur action nuisible, j'ai même constaté dans quelques cas qu'il paraissait l'avoir atténuée. La présence de la chaux à haute dose est donc un régulateur indispensable dans l'emploi de l'huile lourde de houille, et ses émulsions dans l'eau paraissent devoir être proscrites même à une dose inférieure à celle qui a été employée; nous verrons cependant qu'il peul y avoir une restriction à apporter à cette conclusion. Il n'en est pas moins certain que cette matière d0it être maniée toujours avec beaucoup de précautions et qu'il faut chercher à la remplacer par quelque chose de moi~s dangereux pour la végétation. Peut-être que le chlorure de chaux qui n'a occa- sionné aucun accident, même sur les pieds décortiqués, pourra mieux remplir les conditions si difficiles à réaliser dans un produit qui doit ètre recommandé pour le badigeonnage; mais des expériences plus complètes sont encore nécessaires.

En dehors des expériences en petit qui viennent d'être rapportées, on a fait au château Carbonnieux des essais en grand de traitement, c'est-à-dire des essais portant sur des pièces entières du vignoble qui a été ainsi traité en grande partie. Ces essais ont été les suivants : 1 ° décorticage; 2° ébouillantage_;

3° badigeonnage au mélange de chaux et huile lourde; 4° badigeonnage avec le même mélange additionné de sulfure de carbone. On a constaté au moment de l'apparition des larves de première génération des différences très nettes entre les pièces témoins et celles ayant reçu un des traitements précédents. Malgré les invasions venues du dehors, on avait1 dans ces dernières, au maximum, un ver par pied, tandis que, dans les témoins, la proportion était de deux à quatre fois phis considérable. Il n'a pas été possible d'établir des différences très marquées entre les divers modes de traitement parce que la contaminB:,- tion était très faible e~ à peu près la même dans toutes les pièces traitées.

Expériences sur la Cochylis. - Pour la Cochylis, j'ai dû renoncer à répéter toutes les expériences faites sur l'Eudemis et me contenter des principales, parce qu'elles devaient être exécutées sur une bien plus large échelle, vu la con- tamination peu élevée du champ d'expérience qui était situé dans un vignoble des palus de Macau (Médoc), dans le domaine de la MaqueHne. Les traitements suivants ont été faits du U au 17 mars : 1 °décorticage; 2° ébouillantage; 3° badi- geonnage avec le mélange L; 4° avec le mélange M; 5° avec l'émulsion O; 6° avec l'acide sulfurique à 10 % ; 7° avec l'acide nitrique à 10

%-

Chacun des essais por- tait sur 500 souches environ et les badigeonnages étaient faits, une partie avec

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