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REVUE DE

PRESSE

26 janvier 20 22

PRESSE

JOURNAUX

Radio

télé

M É D I A S M édias sociaux

information

PRODUIT PAR

Afin de se conformer à la Loi sur le droit d’auteur,

la FCSSQ détient une licence autorisant une redistribution électronique restreinte de ce document.

(2)

LA

PRESSE +

ABSENCES LIÉES À LA COVID-19

DES RUPTURES DE SERVICES DÉNONCÉES, AU- DELÀ D'UNE CLASSE FERMÉE

MARIE-EVE MORASSE LA PRESSE

Selon Québec, il y aurait une seule classe où les élèves vivent

officiellement une rupture de services en raison des absences liées à la COVID-19. Or, pour les parents comme pour des enseignants, les services aux élèves vont bien au-delà des classes ouvertes ou fermées.

Depuis la mi-novembre, la fille d'Isabelle Héroux se rend en classe comme d'habitude, à la petite école primaire de la Falaise, à Leclercville, dans Chaudière-Appalaches. Retirée de la classe parce qu'elle est

enceinte, l'enseignante parle à ses élèves sur un écran tandis qu'une surveillante est chargée de les superviser.

« Les élèves n'ont aucun

enseignement individuel. S'ils ont une question, ils doivent toujours la poser devant toute la classe. Je ne suis pas prof, mais enseigner au primaire de chez toi, ça ne doit pas être l'idéal », dit Mme Héroux.

Depuis plus de deux mois, cette mère multiplie les démarches pour savoir quand on pourra remédier à cette solution « temporaire ».

« Je tournais en rond : le centre de services scolaire me renvoyait au directeur, qui me disait que c'était en raison de la pénurie de

personnel. »

— Isabelle Héroux, mère d'une élève de l'école de la Falaise, à Leclercville

Mme Héroux est allée cogner à la porte de la protectrice de l'élève de son centre de services.

Un tel enseignement à distance n'est pas une rupture de services au sens où l'entend le ministère de

l'Éducation. En point de presse lundi, le ministre Jean-François Roberge a expliqué qu'une rupture de services,

« ça voudrait dire qu'on est obligés de fermer une classe, on renvoie des enfants à la maison et ils n'ont pas accès à des cours ». En date de vendredi, il y avait une seule classe au Québec dans cette situation.

« PLUS QU'UNE CLASSE FERMÉE »

Pour la Fédération des comités de parents du Québec, la définition de rupture de services dans les écoles est bien plus large.

« C'est beaucoup plus que juste une classe fermée ! Pour nous, c'est quand on ne répond pas à un besoin d'élève », dit son président, Kévin Roy.

Ces besoins sont nombreux : avoir un autobus pour se rendre à l'école, des éducatrices au service de garde, des profs qui n'enseignent pas à deux classes en même temps, des services professionnels si

nécessaire, pour ne nommer que ceux-là.

« On fait encore appel

aux professionnels pour prendre des classes en charge [en

l'absence d'enseignants], mais ce professionnel-là avait du soutien aux élèves de prévu pendant sa journée, et les élèves ne l'ont pas. »

— Kévin Roy, président de la Fédération des comités de parents du Québec

Sur les réseaux sociaux, des enseignantes font état d'orthopédagogues appelés à remplacer des professeurs d'éducation physique, de classes d'élèves avec un trouble du spectre de l'autisme privées de techniciennes en éducation spécialisée, de profs qui remplacent les éducatrices en service de garde.

Des situations, notent certains, qui existaient bien avant la pandémie, mais qui s'en trouvent maintenant amplifiées, voire normalisées.

« MIEUX QUE L'ONTARIO »

En date de vendredi dernier, il y avait 2 % des élèves et 1 % des

enseignants absents en raison de la COVID-19, soit 31 000 élèves et 1400 enseignants. Chez les membres du personnel autres que les enseignants, on dénombrait 1596 absents.

« À ce jour, nous faisons mieux que l'Ontario », s'est félicité mardi le ministre de l'Éducation, Jean-

La Presse Plus, 26 janvier 2022, page A11

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François Roberge, en dévoilant ces chiffres sur Twitter.

Au Québec, trois écoles sont fermées ou

partiellement fermées.

Près de 700 enseignants doivent donner leurs cours à distance et 91 groupes d'élèves font l'école de la maison.

Les classes basculent en

enseignement à distance lorsqu'au moins 60 % des élèves sont en isolement en raison de la COVID-19.

En Ontario, où 11 écoles étaient fermées mardi, les parents sont avisés si le taux d'absentéisme

atteint 30 % dans une école.

L'établissement peut alors fermer, ou on resserre les mesures sanitaires.

« SOUTIEN QUOTIDIEN » La Fédération des comités de parents du Québec reçoit de nombreuses demandes de parents dont les enfants doivent être isolés en raison de la COVID-19 et qui font état de services variables selon l'endroit où on se trouve.

« On parle d'un soutien quotidien aux élèves. Ce n'est pas clair. Comment définit-on le soutien quotidien ? », demande son président, Kévin Roy.

Isabelle Héroux fait observer que si l'école est obligatoire, les élèves se doivent d'y recevoir un

enseignement. Mardi, elle a appris que la prof qui faisait l'école à distance est maintenant en arrêt de travail.

Au centre de services scolaire des Navigateurs, on assure qu'on

« travaille activement » à trouver une remplaçante. Les élèves de cette classe, ajoute-t-on, « ont été bien encadrés et n'ont jamais été laissés à eux-mêmes ».

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Cinq fois plus d'élèves infectés au Québec par rapport à la rentrée de janvier 2021

En revanche, le nombre de classes fermées est passé de 745 à 91 en raison du changement d'approche.

Il n'est plus requis pour les élèves de s'isoler lorsque des camarades sont malades. PHOTO : CBC/DAVID DONNELLY

Thomas Gerbet

La rentrée scolaire de janvier 2022 ne ressemble en rien à celle de janvier 2021, sur le front de la COVID-19. Des données dévoilées par le ministre de l'Éducation du Québec montrent que plus de 11 648 élèves sont actuellement absents parce qu'ils ont obtenu un résultat de test positif, et ce nombre est largement sous-estimé.

En effet, près de 20 000 autres élèves sont déclarés absents en raison de la COVID-19 sans résultat positif Il pourrait s'agir de cas contacts domiciliaires qui n'ont pas accès à un test de dépistage rapide ou d'élèves présentant des symptômes, mais qui n'ont pas pu subir un test. La santé publique considère ce dernier cas de figure comme un cas de COVID-19.

Par ailleurs, 30 % des écoles publiques et 15 % des écoles privées n'ont pas fourni leurs données au ministère de l'Éducation. Il pourrait donc y avoir actuellement plus de 40 000 élèves québécois infectés par la COVID-19.

À titre de comparaison, le 25 janvier 2021, une semaine après la rentrée au secondaire et deux semaines après celle au primaire, le ministère signalait que 2377 élèves avaient été infectés par le coronavirus.

Toutefois, il y a une différence majeure cette année : l'impact moindre sur l'absence des autres élèves de la classe. Il n'est en effet plus requis de s'isoler quand des camarades sont malades.

Une classe peut cependant être fermée si 60 % des élèves sont en isolement.

*ici.radio-canada.ca, 25 janvier 2022

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Ainsi, le Québec compte 91 classes fermées, en enseignement à distance, alors qu'il y en avait 745 le 25 janvier 2021.

Mieux qu'en Ontario, se félicite Québec

La cabinet du ministre de l'Éducation relativise : ces absences représentent 2,28 % des élèves, donc

« 97,72% des élèves sont en classe », rappelle l'équipe de Jean-François Roberge.

Selon nos informations, certaines écoles de Montréal affichent des taux d'absence liés à la COVID-19 beaucoup plus importants, allant jusqu'à 15 %.

L'Ontario diffuse le taux d'absences par école sur une page web. Des informations qui ne sont pas disponibles au Québec.

En date de vendredi, le taux d'absentéisme scolaire en Ontario était en moyenne de 18,4 %. Environ une école ontarienne sur dix affichait un taux d'absentéisme de 30 % et plus.

En proportion, la province voisine enregistre deux fois plus d'écoles fermées qu'au Québec.

« À ce jour, nous faisons mieux que l'Ontario. Bravo à tous. »

- Jean-François Roberge, ministre de l'Éducation du Québec

Autres données fournies par Québec : 1768 enseignants et 1596 membres du personnel sont absents à cause de la COVID-19, soit environ 1 % des effectifs.

Le ministère promet de rendre publiques des données complètes et mises à jour de façon régulière.

La rentrée scolaire, qui avait été repoussée au 17 janvier, est l'objet de beaucoup de discussions depuis quelques jours. Des enseignants se plaignent de devoir ouvrir les fenêtres par grand froid parce

que leurs lecteurs de CO2 affichent des niveaux de qualité de l'air supérieurs aux niveaux recommandés. D'autres ouvrent les fenêtres par précaution, puisqu'ils n'ont pas encore reçu les appareils de mesure.

Dans le guide envoyé au réseau scolaire, en octobre, le ministère indiquait qu'à un taux se situant entre 1500 et 2000 parties par million (ppm) de CO2, il fallait ouvrir les fenêtres sans égard à la température.

Vendredi, le ministère de l'Éducation a demandé aux établissements de maintenir une température confortable en classe.

Avec la collaboration de Jean-Philippe Robillard

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4CTtiALITÉ9

Le va-et-vient sanitaire

fragilise les jeunes

MARIE-EVE COUSINEAU LE DEVOIR

Le gouvernement Legault donne son feu vert à la reprise des activités para- scolaires et du sport pour les jeunes dès lundi prochain. Des médecins qui travaillent auprès des enfants et des adolescents saluent cette décision.

Mais ils exhortent Québec à ne pas tout arrêter si la situation sanitaire se détériore. La santé mentale des jeunes en dépend, affirment-ils.

« Il faut que ça tienne le coup, dit le Dr Olivier Jamoulle, chef du Servi- ce de médecine de l'adolescence au Centre hospitalier universitaire (CHU) Sainte-Justine. [Il ne faut pas tout refermer] dans quatre semaines parce que les cas augmentent. Il va falloir qu'on gère ça d'une autre fa- çon et que les écoles restent ouvertes pour de bon, ainsi que les sports, pour les jeunes. »

Les adolescents fragilisés par la pan- démie supportent mal le yoyo des me- sures sanitaires (ouverture-fermeture- ouverture-fermeture...), signale le pé- diatre. « Ce sont des jeunes pour qui toute rupture dans leur rythme est vraiment difficile » à vivre, précise-t-il.

La cinquième vague de COVID-19 a frappé fort parmi eux. Elle a été vécue

« comme un retour en arrière » et a gé- néré de la détresse, selon le Dr Martin Gignac, chef du Département de psy- chiatrie pour enfants et adolescents à l'hôpital de Montréal pour enfants.

« Beaucoup de jeunes ne se sont pas

bien adaptés à la reprise des cours en li- gne, affirme-t-il. J'avais dirigé plusieurs de mes patients vers la première ligne, vers des pédiatres, mais depuis le début du mois de janvier, on a des demandes de consultation [de leur part]. »

La suspension des activités parasco- laires, qui servent d'« exutoire pour gérer le stress et les émotions négati- ves », mine le moral des adolescents, indique le Dr Gignac. « C'est comme si on privait les jeunes de cet espace où ils peuvent se libérer », estime-t-il.

Crainte d'une autre vague en santé mentale

Difficile, pour le moment, de mesurer les répercussions réelles du dernier confinement sur la santé mentale des jeunes. « L'expérience des deux ans de pandémie [nous a montré] que, chaque fois qu'on a eu un pic infec- tieux, on a eu une vague de détresse psychologique quelques semaines plus tard, explique le Dr Jamoulle. Le recul [par rapport à la vague Omicron] n'est peut-être pas assez grand, mais les in- quiétudes sont élevées concernant les répercussions de tous ces change- ments de rythme sur ces jeunes qui sont bousculés sans arrêt et qui n'ont plus de contrôle. »

Beaucoup d'adolescents « démoti- vés » sont devenus « extrêmement sé- dentaires », se désole le Dr Jamoulle.

« Le temps d'écran a vraiment explosé, dit-il. C'est un peu le côté "démotiva- tion générale" qui nous inquiète aussi. »

La Dre Marie-Claude Roy, membre du conseil d'administration de l'Asso-

ciation des pédiatres du Québec, salue la « très bonne décision » de Québec de permettre de nouveau les activités parascolaires et le sport pour les moins de i8 ans. « Mais on ne peut pas se permettre un nouveau recul, pense-t- elle. De la même façon qu'on s'est dit qu'on ne pouvait plus interrompre 1 école, il est temps qu'on prenne les mêmes décisions pour le sport et les activités parascolaires. Et ce n'est pas un caprice pour les jeunes. »

Les sports et les activités parasco- laires, notamment artistiques, sont essentiels au développement des jeu- nes pendant l'adolescence, une « pé- riode charnière » de courte durée, rappelle la pédiatre au CIUSSS de l'Estrie. « C'est une façon pour les adolescents de se construire comme individus, une façon d'aller chercher une gratification en dehors des murs de la maison, de se lier avec des pairs, de se laisser guider et inspirer par des entraîneurs », explique-t-elle.

En plus d'être bénéfique pour la santé mentale, le sport permet aux adolescents de garder la forme et d'adopter de saines habitudes de vie qu'ils conserveront une fois adultes.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur

La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites

Le Devoir, 26 janvier 2022, page A1-A4

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« j'ai beaucoup de patients qui ont ar- rêté de faire du hockey et qui ont pris du poids », déplore la DCe Roy.

La docteure estime que les matchs et les compétitions — suspendus jus- qu'à nouvel ordre — doivent reprendre le plus rapidement possible. « C'est bien de développer ses habiletés tech- niques, mais qu est-ce qui motive ces jeunes-là à s'entraîner en équipe, à se dépasser ? C'est évidemment de pou- voir jouer des matchs. » La Dre Roy re- connaît que ces allègements entraîne- ront une transmission de la COVID-19.

Mais, selon elle, il faut l'accepter, comme on le fait pour les écoles.

Le Dr Martin Gignac, lui, invite les pa- rents de jeunes à sortir « du discours ambiant un peu négatif ». « je pense que les adultes devraient être conscients du fait que les jeunes ont besoin de modèles de résilience, et non pas de modèles de découragement, dit-il. Le danger, c'est que, par imitation, il y ait un discours qui ne soit pas rempli d'espoir. Comme adultes, on a la responsabilité de ne pas contaminer les jeunes, qui n'ont peut- être pas la maturité nécessaire pour prendre un pas de recul et dire que c'est seulement un moment à passer. »

Il va falloir qu'on gère ça d'une autre façon et que les écoles restent ouvertes pour de bon, ainsi que les sports, pour les jeunes

LE DR OLIVIER JAMOULLE

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur

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DÉCONFINEMENT

QUÉBEC Y VA « MOLLO »

Devant la baisse des hospitalisations, Québec a annoncé de « petits assouplissements », dont la réouverture prochaine des restaurants, des salles de spectacles et des cinémas.

Mais au moment où de nombreux jeunes athlètes se préparent à reprendre l'entraînement, l'inquiétude demeure palpable dans le réseau de la santé.

« ON EST SORTIS DU TUNNEL »

Bien qu'il y ait « beaucoup d'incertitude », le premier ministre François Legault a laissé entendre mardi que le gros de la cinquième vague était passé

HENRI OUELLETTE-VÉZINA LA PRESSE

Les hospitalisations sont en baisse, certes, mais Québec souhaite voir la tendance s'accélérer. Voilà pourquoi le gouvernement y va « mollo » en autorisant de « petits

assouplissements ». Les salles à manger rouvriront dès le 31 janvier, à certaines conditions. Et les

Québécois pourront se rassembler à quatre personnes ou à deux bulles.

Autres bonnes nouvelles : les sports civils et parascolaires réservés aux jeunes reprendront aussi lundi et les salles de spectacles et les cinémas rouvriront le 7 février.

« Je vous disais la semaine passée qu'on voyait la lumière au bout du tunnel. Je pense qu'on peut dire aujourd'hui qu'on est sortis du tunnel », a lâché mardi le premier ministre, en avouant que les hospitalisations « ne baissent pas vite » à son goût.

M. Legault dit avoir tenu une rencontre avec la Santé publique lundi soir. « Ce que nous disent les experts, c'est qu'il devrait y avoir une petite baisse des hospitalisations dans les prochaines semaines, mais

l'intervalle de confiance est très large. Est-ce que ça va être petit, ça va se stabiliser, il y va y avoir une forte baisse ? Il y a beaucoup d'incertitude », a-t-il avancé.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a rappelé que l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESS) prévoyait l'atteinte de 2500 hospitalisations d'ici deux semaines. « C'est déjà très

encourageant », a-t-il dit. Selon lui, plusieurs éléments, dont la

vaccination et la disponibilité d'antiviraux, permettent d'annoncer ces assouplissements. « On a une certaine stabilité au niveau des ressources humaines », a-t-il aussi jugé, en confirmant que

12 000 employés étaient toujours absents du réseau.

Dès lundi, les Québécois pourront se rassembler dans une résidence, avec un maximum de quatre personnes ou de deux bulles. Le même principe s'appliquera dans les salles à manger des restaurants ou encore les cafétérias des chalets de ski : celles-ci pourront rouvrir à 50 % de

leur capacité, avec un maximum de deux bulles par table. Les restaurants devront toutefois cesser la vente d'alcool à 23 h, puis fermer leurs portes à minuit.

Le Biodôme, les aquariums, le Jardin botanique ou encore le Planétarium pourront aussi rouvrir ce lundi, avec 50 % de capacité. Aucun

changement pour le télétravail, toutefois.

« On annonce ce qu'on est capables d'annoncer. À un moment donné, il faut être

responsables et humbles. Comme on dit en québécois, il faut y aller mollo. »

— François Legault, premier ministre du Québec

DE L'AIR POUR LES JEUNES Parce que les jeunes « ont fait beaucoup de sacrifices », les sports parascolaires et civils réservés aux 18 ans et moins pourront reprendre lundi, avec un maximum de

25 personnes et des vestiaires à 50 % de capacité. Les compétitions ne seront pas tolérées, mais la levée

La Presse Plus, 26 janvier 2022, page A4

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concerne aussi les entraînements pour les sports collégiaux et universitaires, a précisé le directeur national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau.

Dans les CHSLD, il sera possible d'avoir jusqu'à un maximum de deux proches aidants, mais un seul à la fois. Pour les résidences privées pour aînés (RPA), ce chiffre pourra monter à quatre proches aidants, mais deux à la fois. François Legault a aussi rappelé à l'ordre les propriétaires de résidences où le nombre de

personnes qui mangent ensemble est plus limité que les consignes en vigueur. Quatre personnes ont le droit de manger ensemble dans ces salles à manger.

Le 7 février, la « deuxième phase » du déconfinement s'entamera avec la réouverture des salles de spectacles, des cinémas et des amphithéâtres, avec 50 % de leur capacité jusqu'à un maximum de 500 personnes à l'intérieur et de 1000 à l'extérieur. Ce jour-là, les lieux de culte pourront accueillir 250 personnes.

Une exception « humanitaire » sera faite pour les salons funéraires, où le maximum sera de 50 personnes, mais sans l'obligation du passeport vaccinal.

« Je sais qu'il y a des activités qui ne sont pas mentionnées. On est au courant. Je pense aux sports pour adultes, aux gyms, aux spas, mais pour l'instant, la Santé publique nous dit que ça viendra dans une troisième étape », a résumé M. Legault.

DES POINTS DE PRESSE SÉPARÉS?

Le Dr Boileau, lui, a affirmé que le Québec pouvait « profiter de cette occasion » pour entamer une sortie de crise. Le plus haut responsable de la santé publique québécoise n'exclut pas, à ce stade, d'élargir encore l'application du passeport vaccinal, par exemple aux soins corporels.

« C'est en train d'être étudié. Ce n'est pas simple. Allez chercher votre

dose de rappel avant, ça serait le meilleur geste. Et avec ça, les soins corporels vont être pas mal plus agréables », a-t-il laissé entendre.

M. Boileau a aussi révélé que la Santé publique tiendra

prochainement des points de presse séparés du gouvernement, de façon occasionnelle.

« L'idée d'avoir des points de presse séparés, pour bien

expliquer les choses et les points de vue qui émergent de la

direction nationale, elle est retenue. Ça va se passer dans les prochains jours. »

— Le Dr Luc Boileau, directeur national de santé publique par intérim L'opposition réclamait depuis

plusieurs mois des points de presse séparés entre le gouvernement et la Santé publique. Au cabinet du premier ministre, on réitère

néanmoins que d'avoir des points de presse communs « a ses

avantages ».

François Legault a enfin insisté sur la

« refondation » du réseau de la santé, un train « magané » depuis trop d'années. « On veut augmenter la capacité hospitalière. Cette refondation va devoir se faire autour du personnel », a-t-il dit,

en promettant un plan en février prochain. « Ce qui est important, c'est de valoriser le jugement, l'initiative, l'autonomie de chaque personne qui travaille dans le réseau », a insisté le premier

ministre, en disant aussi vouloir miser sur des « formations accélérées » pour les infirmières.

Un mois après l'avoir évoqué, Québec a par ailleurs mis en ligne mardi une plateforme web permettant aux Québécois « d'autodéclarer » leur infection à la COVID-19. Vu les limites actuelles imposées au dépistage, le site permettra de

« mieux évaluer l'évolution de la

situation épidémiologique dans la communauté ».

ILS ONT DIT

« Je prends acte des allègements qui ont été présentés pour la réouverture de notre économie. Le premier ministre nous a demandé d'y aller mollo, mais moi, je vais [lui]

demander par contre d'arrêter de jouer au yoyo avec les Québécois.

Tout le monde comprend que le virus n'est pas prévisible, cependant, il y a une manière de s'organiser.

La prévisibilité, ça veut dire d'avoir un calendrier. »

— Dominique Anglade, cheffe du Parti libéral du Québec

« Les assouplissements annoncés étaient nécessaires pour donner une petite bouffée d'air à la population et aux milieux touchés par les fermetures, mais maintenant, le gouvernement a la responsabilité de s'assurer qu'il n'y ait plus de retour en arrière. Les restaurateurs et les gens du milieu de la culture n'en peuvent plus, de la valse des réouvertures et des fermetures, ils ont besoin de clarté et de prévisibilité pour la suite. »

— Vincent Marissal, porte-parole de Québec solidaire en matière de santé

« Nous avons réclamé à plusieurs reprises un plan de déconfinement en fonction d'indicateurs

épidémiologiques et de critères objectifs. C'est selon nous la meilleure façon de faire preuve à la fois de prévisibilité et de prudence.

Aujourd'hui, on voit que

le gouvernement réagit à la pression politique et populaire, mais l'intuition semble toujours son principal repère. »

— Joël Arseneau, chef parlementaire du Parti québécois

« Les assouplissements sont les bienvenus, mais ne garantiront pas une véritable relance. Seront-ils suffisants pour aider les entreprises

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à passer au travers ? Il faut prévoir un retour progressif des travailleurs dans les centres-villes et retrouver un semblant de normalité. »

— Karl Blackburn, président et chef de la direction, Conseil du patronat du Québec

« Au sortir de ce nouveau

confinement, il est primordial d'agir pour éviter à tout prix de nouvelles fermetures lorsqu'on aura à affronter une autre vague. La moitié des PME ne peuvent plus continuer au même rythme que lors des 22 derniers mois.

Le gouvernement doit mettre une

stratégie et des actions en place pour empêcher que l'on vive à nouveau cette situation déchirante pour les dirigeants des PME. »

— François Vincent, vice-président Québec, Fédération canadienne de l'entreprise indépendante

LES ASSOUPLISSEMENTS À VENIR

DÈS LE 31 JANVIER Les Québécois pourront se

rassembler dans une résidence, avec un maximum de quatre personnes ou deux bulles.

Les salles à manger des restaurants et les cafétérias des chalets de ski pourront rouvrir à 50 % de leur capacité, avec un maximum de deux bulles par table.

Les sports parascolaires et civils réservés aux 18 ans et moins

pourront reprendre avec un maximum

de 25 personnes et des vestiaires à 50 % de capacité. Pas de

compétitions, toutefois. Cette réouverture touche aussi les entraînements pour les sports collégiaux et universitaires.

Deux proches aidants, mais seulement un à la fois, pourront assister un patient dans les CHSLD.

Dans le cas des résidences privées pour aînés (RPA), ce chiffre pourra aller jusqu'à quatre proches aidants, mais seulement deux à la fois.

DÈS LE 7 FÉVRIER

Les salles de spectacles, cinémas et amphithéâtres pourront rouvrir à 50 % de leur capacité, jusqu'à un maximum de 500 personnes à l'intérieur et de 1000 à l'extérieur.

Les lieux de culte pourront accueillir 250 personnes. Une exception

« humanitaire » sera faite pour les salons funéraires, où le maximum sera de 50 personnes, sans obligation du passeport vaccinal.

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Déconfinement « mollo »

Le Centre Bell hésite à ouvrir ses portes pour seulement 500 partisans

François Legault prévoit un déconfinement prudent. Après les restaurants et les sports, la seconde phase d'assouplissements permettra la réouverture des salles de spectacle, mais le Canadien de Montréal hésite à rouvrir ses portes pour 500 partisans.

GENEVIÈVE LAJOIE ET JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT Bureau parlementaire et Le Journal de Montréal

« On est enfm sortis du tunnel, mais notre train de la santé est pas mal magané. [...]

Il faut donc y aller mollo », a prévenu hier le premier ministre.

Si le nombre d'hospitalisations est en baisse, le rythme est peu soutenu au goût des autorités de Santé publique.

Le ministre Christian Dubé a d'ailleurs invité les citoyens pressés de revenir à une vie plus normale de devancer sans attendre leur rendez-vous pour leur dose de rappel du vaccin.

« On a une capacité en ce moment [...] de vacciner au moins 125000 personnes par jour. Hier et avant-hier, on a eu environ 80 000 personnes, c'est-à-dire qu'on laisse de 40000 à 50000 vaccins sur la table qui

auraient pu être donnés à des gens », a-t-il insisté.

Cette situation en demi-teinte a donné le ton au plan de déconfinement. Québec a confirmé la réouverture des restaurants, dont les salles à manger seront toutefois limitées à 50 % de leur capacité.

Quatre personnes maximum ou deux bulles familiales pourront s'attabler autour d'un bon repas. La même logique a été appliquée pour les rassemblements privés.

Les gens pourront donc à nouveau recevoir quelques convives à la maison.

Les jeunes, du primaire à l'université, pourront reprendre les activités paras- colaires. Le feu vert est aussi donné aux sports civils.

Mais attention, cet allègement réservé aux moins de 18 ans permettra uniquement la reprise des entraînements. Les sportifs plus âgés et ceux qui fréquentent les gyms devront encore patienter.

SPORT MASQUÉ?

À l'heure actuelle, les élèves portent le masque durant les cours d'éducation physique et les activités des programmes de sports-études.

Le directeur national de Santé publique

par intérim recommande que les jeunes athlètes qui reprendront le sport arborent eux aussi le masque.

« Ça reste quand même une barrière très efficace et ça évite, ça réduit les risques de contagion entre ces enfants-là », a fait valoir le Dr Luc Boileau.

Des précisions à ce sujet sont toutefois attendues dans les prochains jours.

BIENTÔT LA CULTURE

À compter du 7 février, le secteur de la culture bénéficiera de quelques assou- plissements. Les salles de spectacle et les cinémas pourront accueillir jusqu'à 500 personnes.

Cet allègement s'applique également au Centre Bell. Les joueurs du Canadien ne seraient donc plus forcés de jouer à huis clos.

Mais les amateurs de hockey ne doivent pas se réjouir trop vite. Le Tricolore s'in- terroge actuellement sur la viabilité d'ou- vrir le Centre Bell pour seulement 500 par- tisans et étudie ses options.

Selon nos informations, il n'est pas impossible que le CH décide de poursuivre les matchs sans spectateurs, à moins qu'on lui permette de recevoir plus de partisans.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur

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Le Journal de Montréal, 26 janvier 2022, page 5

Le Journal de Québec, 26 janvier 2022, page 6

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LES ASSOUPLISSEMENTS

À compter du 31 janvier

Rassemblements privés à l'intérieur:

Les occupants de 2 résidences ou un maximum de 4 personnes

Restaurants: Les occupants de deux rési- dences ou un maximum 4 personnes pourront manger à la même table. La capacité d'accueil des salles à manger est réduite à 50 %. Les restau- rants devront cesser la vente d'alcool à 23 h et fermer leurs portes à minuit.

Sports et loisirs : Les activités intérieures de sports au civil ou de loisirs, y compris les cours, seront permises pour les personnes de moins de 18 ans. Les activités seront limitées à 25 personnes. Pas de matchs, de compétitions, ni de tournois.

Milieux d'enseignement: Reprise des acti- vités parascolaires pour les jeunes du primaire à l'université, sans matchs ni compétitions.

■ Chalets de ski et relais de motoneige et dequad: Ouverture des aires de restauration.

Capacité d'accueil à 50 %.

À compter du 7 février

Lieux de culte: 50 % de la capacité pour un maximum de 250 personnes.

Cinémas et salles de spectacles:

À l'intérieur, capacité d'accueil à 50 %, ou maximum de 500 personnes.

Résidences privées pour aînés (RPA):

Un maximum de 4 personnes proches aidantes par jour est permis, et il est possible pour un résident de recevoir 2 personnes proches aidantes à la fois.

CHSLD: Une personne proche aidante à la fois est permise, pour un nombre maximal de 2 personnes proches aidantes par jour.

SOURCE: GOUVERNEMENT DU QUtBEC

PHOTO AGENCE QMl. JOEL LE

Le premier ministre François Legault a annoncé certains assouplissements, hier, lors d'une conférence de presse à Montréal.

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LA PRESSE

LA REMISE EN FORME APPROCHE

Plus de 220 000 étudiants-athlètes pourront reprendre leurs activités lundi JUDITH LACHAPELLE

LA PRESSE

Après un mois à l'arrêt, des centaines de milliers de jeunes sportifs québécois pourront reprendre l'entraînement en groupe le

31 janvier.

Ils seront toutefois limités à 25 personnes à la fois et ne pourront pas encore participer à des matchs, à des compétitions ou à des tournois.

Mais le président du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ),

Gustave Roel, est confiant : « La première étape avant un match, c'est l'entraînement. »

La reprise des activités sportives intérieures est, pour le moment, réservée aux moins de 18 ans et aux étudiants-athlètes dans le cadre d'activités parascolaires. Les adultes, eux, devront attendre l'annonce de nouveaux assouplissements avant de fréquenter gyms et centres sportifs.

« Pour nous, c'est une bonne nouvelle, une première amorce vers un retour à une certaine normalité », dit Gustave Roel.

« On réclamait depuis longtemps de permettre aux jeunes de se retrouver en équipe pour pouvoir faire du sport de façon sécuritaire, et pour aussi leur donner le goût de revenir dans un établissement d'enseignement. »

— Gustave Roel, président du Réseau du sport étudiant du Québec

« OCCASION POSITIVE »

Après un automne quasi normal où les jeunes athlètes ont pu s'entraîner et participer à des matchs et des compétitions, l'année sportive 2021 s'est brusquement terminée fin décembre avec l'annulation de toutes les activités au calendrier. Si les athlètes inscrits dans un programme sports-études ont pu reprendre l'entraînement lors du retour en classe le 17 janvier, tous les autres attendaient encore le feu vert de Québec pour sauter dans l'arène.

Selon le RSEQ, plus de

220 000 étudiants-athlètes pourront reprendre leurs activités.

Et la reprise de l'entraînement est, en soi, une « occasion positive » pour les jeunes athlètes, insiste Gustave Roel. « Ça fait presque un mois et demi qu'ils sont en arrêt », dit-il. Il n'aurait pas été logique, ajoute-t-il, de reprendre immédiatement la

compétition puisque beaucoup d'entre eux ne sont pas prêts. La limite de 25 personnes par groupe ne posera pas de problème pour la majorité des activités, dit M. Roel.

En conférence de presse mardi, le directeur national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau, a indiqué « qu'idéalement », les athlètes devraient porter un masque pendant les activités sportives. Il n'en

fait toutefois pas une condition à la reprise des activités.

À COMPTER DU 31 JANVIER : Activités intérieures de sports au civil ou de loisirs, y compris les cours, autorisées pour les jeunes de moins de 18 ans.

En milieu scolaire, les étudiants- athlètes (même s'ils sont âgés de plus de 18 ans) auront accès aux plateaux d'entraînement.

Activités limitées à 25 personnes.

Ni matchs, ni compétitions, ni

tournois. Entraînements uniquement.

Passeport vaccinal obligatoire pour les personnes de 13 ans et plus.

Activités extérieures de sports et de loisirs permises sans restriction.

DES JEUNES TÉMOIGNENT CATHERINE CHAMPAGNE, DYNAMIQUES DE SAINTE-FOY

« Je suis vraiment contente qu'on puisse au moins recommencer à s'entraîner. Ça donne espoir pour la reprise des matchs. On croise les doigts pour que ça continue à bien aller, mais en attendant, ça fera simplement du bien de pouvoir revoir les filles de mon équipe. Je suis rouillée ! Les entraînements à la maison, ce n'est pas vraiment

La Presse Plus, 26 janvier 2022, page A4

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comparable aux entraînements en gang. Hier, je faisais des lancers seule à mon panier, ça faisait trois ou quatre semaines que je n'avais pas touché à un ballon... Je suis déçue que les matchs et tournois ne

reprennent pas tout de suite, mais en même temps, il faut se remettre en forme pour éviter les blessures. » ZACHARY BÉRUBÉ, CLUB DE TAEKWONDO DE SAINTE-FOY

« Je suis content de reprendre l'entraînement, même si je suis un peu déçu de ne pas reprendre la compétition. C'est quand même pour ça qu'on s'entraîne... Au moins, on va pouvoir s'entraîner de façon plus concrète en attendant. Je ne suis pas trop rouillé, je m'entraîne environ six jours sur sept. On est quelques-uns à avoir moins de 18 ans, mais la majorité des membres du club sont plus vieux. Éventuellement, on pourra tous se voir. »

ÉVELYNE CHOQUET, CLUB DE GYMNASTIQUE GYM-PLUS DE MIRABEL

« Les nouvelles annonces ne changent pas grand-chose pour moi puisqu'au programme sport-études, j'avais déjà repris l'entraînement le 17 janvier. Mais j'aurais vraiment aimé qu'on permette les compétitions en février. Les compétitions me permettent de pousser plus loin, de m'améliorer, d'être fière de moi.

Au hockey, ils ont des matchs toutes les semaines, mais en gymnastique, on a peu de compétitions, peut-être seulement trois dans l'année. En plus, il y a peu de contacts entre nous. Ça me fâche que tous les sports, individuels ou en équipe, soient traités de la même façon. »

GABRIELLE LECLERC, CLUB DE TAEKWONDO PERFORMANCE DE TROIS-RIVIÈRES

« Heureusement, j'ai pu m'entraîner avec ma soeur et j'ai un bon coach.

Maintenant, je pourrai m'entraîner avec d'autres personnes, comme avant. On est une douzaine

d'athlètes dans mon club. Mais c'est sûr que la motivation n'est pas la même sans les compétitions. Dans d'autres pays, ils n'ont jamais vraiment cessé l'entraînement, alors c'est sûr qu'ils ont une longueur d'avance sur nous. Normalement, je consacre de 12 à 15 heures par semaine. J'ai commencé à l'âge de 6 ans, j'en ai 17 aujourd'hui. Bref, ce sont de bonnes nouvelles parce que le sport, ce n'est pas qu'une passion, c'est quelque chose dont a vraiment besoin dans notre vie. »

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Le ministre Roberge intervient pour qu'un enseignant puisse rester en classe

Le minis .e de l'Éducation, Jean-François Roberg^, est intervenu pour qu'un

enseignant

à w.ui en ,. :usait _.us.w:_

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MARIE

-EVE

MORASSE LA PRESSE

La Presse rapportait mardi l'histoire d'André Langevin, enseignant dans une école primaire de Montréal, qui avait tenté sans succès de repousser un congé de plusieurs mois qu'il avait planifié il y a cinq ans.

« À la lecture de cet article [mardi]

matin, j'ai immédiatement demandé à mon ministère de collaborer avec le CSSDM pour trouver une solution. Je viens d'apprendre à l'instant que M.

Langevin pourra continuer de donner sa classe », a écrit le ministre Roberge sur Twitter, mardi soir.

Bien avant la pandémie, André Langevin avait décidé de prendre un congé sabbatique à traitement différé : on allait prélever de ses paies une somme qui lui permettrait de prendre un congé payé quelques années plus tard.

À l'automne, voyant la situation dans les écoles s'aggraver, notamment la pénurie de personnel, l'enseignant de 4e année s'est inquiété de laisser ses élèves sans remplaçant pendant plusieurs mois. Il a contacté le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) pour demander qu'on reporte son congé, ce qui lui a été refusé.

Le report de ce congé était un cas « mur à mur de bureaucratie plate », avait déploré l'enseignant. Le

CSSDM citait une « disposition légale

» pour expliquer son refus.

« Les congés différés sont conventionnés avec un contrat de congé à traitement différé. Il faudrait annuler le congé et faire une autre demande », a dit son porte-parole Alain Perron.

À la suite de la parution de l'article, des enseignants d'autres centres de services scolaires ont confié à La Presse s'être retrouvés dans la même situation au cours des dernières années.

« En 2020, quand la pandémie a commencé et que les écoles ont fermé, je venais de commencer un congé. J'ai proposé à la direction de l'annuler pour m'occuper de l'école en ligne. Je connaissais les élèves et la situation était très stressante. On a tout de même refusé que je revienne et on a laissé cette lourde

responsabilité à une jeune suppléante qui était encore à

l'université », relate une enseignante.

A contrario, d'autres enseignants du CSSDM disent avoir pu annuler ce congé — avec remboursement — sans problème.

La Presse Plus, 26 janvier 2022, page A11

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« ON VEUT QUE NOS JEUNES AIENT UNE SAISON »

Hockey Québec salue le retour aux entraînements... en attendant les matchs RICHARD LABBE

LA PRESSE

Le retour progressif du sport dans les milieux étudiants du Québec se fera très lentement, mais chez Hockey Québec, on a espoir de pouvoir sauver la saison des jeunes joueurs malgré tout.

« Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais je sais qu'un retour au jeu avec des matchs est prévu dans les prochaines semaines,

a commenté Jocelyn Thibault, directeur général de Hockey Québec.

C'est dans les cartons. »

Pour l'heure, Thibault se dit « content qu'il y ait au moins un retour au jeu », après avoir pris connaissance, mardi, d'une nouvelle annonce du

gouvernement Legault.

Le premier ministre québécois a ainsi confirmé une série de « quelques petits assouplissements », parmi lesquels le retour aux entraînements dans le milieu du sport, à la fois civil et étudiant, en date du 31 janvier.

Cette nouvelle mesure touche les sports intérieurs, pour les moins de 18 ans, et impose une limite de 25 jeunes. Elle s'étend aussi aux sports universitaires.

Par contre, cette mesure exclut dans l'immédiat toute forme de

compétition, c'est-à-dire qu'aucun tournoi ou aucun match ne peut être organisé.

Pour Enrico Ciccone, député de Marquette et ancien joueur de hockey, le retour à la normale dans

les sports étudiants devrait se faire de manière un peu plus accélérée.

« Parce qu'on voit que nos jeunes ne vont pas bien en ce moment, estime- t-il. C'est vrai, tout le monde vit une détresse, ça ne s'applique pas seulement aux jeunes. Mais si on nous dit que les jeunes et l'éducation sont une priorité, et qu'on a choisi de rouvrir les écoles à cause de ça, comment peut-on oublier les compétitions sportives ? »

« Le sport, c'est quelque chose de très important pour plusieurs jeunes. »

— Enrico Ciccone, député de Marquette et ancien joueur de hockey

Ciccone affirme qu'il y a beaucoup de mécontentement parmi les

différentes associations sportives de la province.

« Je parle avec ces gens-là et ils ont l'impression qu'on les laisse dans le noir... Plusieurs associations ont établi des plans pour un retour sécuritaire aux compétitions, mais personne ne les écoute. C'est comme si ces gens-là ne sont pas considérés comme des partenaires, c'est comme si on ne voulait pas les inclure dans la conversation, alors que ce sont eux qui sont sur le terrain. »

À Hockey Québec, on ne savait trop à quoi s'attendre avant les nouvelles

mesures de mardi, et c'est un peu pourquoi ce retour aux entraînements est, à tout le moins, vu comme un premier pas dans la bonne direction.

« Je suis content qu'il y ait au moins un retour, a ajouté Thibault. Il faut redonner de l'espoir à nos jeunes, leur dire qu'ils vont retrouver leur sport. Dans un premier temps, c'est ce que ça prenait. Au moins, on a un retour aux entraînements.

« À mes yeux, il n'y a aucun doute qu'on pourra ensuite passer aux matchs. Je comprends que ce qui a été annoncé [mardi], c'est un

déconfinement prudent, si on veut. Je réalise que M. Legault préfère y aller mollo, comme il l'a dit. Alors je ne vais pas jouer au docteur ni me substituer à la Santé publique. Au moins, on a des entraînements. » Selon Thibault, certaines

associations de hockey mineur en sont déjà à repenser un calendrier qui se terminerait plus tard

que prévu, ce qui permettrait de disputer toutes les parties au calendrier de 2021-2022.

« On ne pourra pas faire ça partout, parce qu'à certains endroits, il y a des municipalités qui vont fermer les arénas à une date précise, ajoute-t-il.

Mais je sens une volonté de mettre les jeunes au centre de nos priorités.

On veut que nos jeunes aient une saison. »

La Presse Plus, 26 janvier 2022, page S6

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En ce qui concerne le sport pour adultes, aucun changement n'a été annoncé aux règles en vigueur. Le sport pour adultes continuera à se faire seul, avec une autre personne (à deux) ou entre les occupants d'une même bulle résidentielle.

QUELQUES RÉACTIONS

« Nous sommes d'accord avec la marche à suivre. Pour l'équilibre mental de nos jeunes, il était important de leur permettre de se retrouver, de briser l'isolement et de reprendre l'entraînement.

L'annonce actuelle est cohérente.

Pour ce qui est des calendriers, on s'approche de la limite pour les sports qui ont un championnat canadien, mais comme à l'automne, on n'est pas dans un état d'esprit où c'est la bannière qui compte. En fait, ça fait deux ans que l'objectif est que les équipes puissent disputer le plus de matchs possible. Et si on peut avoir des championnats,

tant mieux. »

— Gustave Roel, directeur général du Réseau du sport étudiant du Québec

« Les jeunes ont sacrifié beaucoup depuis 22 mois. Nous avons entendu leur cri du coeur et dès le 31 janvier, les moins de 18 ans reprendront leurs entraînements civils et

scolaires. Les étudiants-athlètes au niveau collégial et universitaire pourront aussi se remettre en mouvement. »

— Isabelle Charest, ministre déléguée à l'Éducation, responsable du loisir et du sport et de la condition féminine

« Nous avons soutenu que nous ne retournerons jouer que lorsque nous pourrions offrir un environnement sécurisé à tous nos joueurs, membres du personnel, officiels et partisans. Aujourd'hui, la Santé publique a donné l'opportunité à nos joueurs de revenir sur la glace, dans la poursuite de leurs objectifs et de leurs rêves. »

— Kevin Figsby, commissaire de la LHJAAAQ

« J'invite les athlètes et les acteurs du milieu sportif à demeurer prudents, et à procéder graduellement au retour des entraînements. C'est une bonne

nouvelle et une première étape dès lundi prochain. On a toujours

bien suivi les règles, et on continuera de les appliquer. Amusez-vous ! »

— Julie Gosselin, présidente de SPORTSQUÉBEC

« Les sports intérieurs, comme le nôtre, on y a goûté. Chez nous, un joueur de troisième année n'a disputé qu'une saison, et encore, il n'y a pas eu de championnat canadien...

Je comprends leur détresse devant les annonces qui font que ça arrête, ça reprend, ça reprend à moitié, etc.

J'ai un énorme respect pour nos athlètes, imagine, ils ont même accepté de jouer au volleyball de neige pour garder l'esprit d'équipe. Ils ont embarqué dans le processus et je suis privilégié de pouvoir diriger ce groupe-là qui n'a jamais baissé les bras, même dans les moments difficiles. Ma motivation, je la trouve en les côtoyant. »

— Gino Brousseau, entraîneur-chef du club de volleyball masculin du Rouge et Or de l'Université Laval

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C'était un feu d'artifice et après, c'était la mort»

MARIO

DUMONT

marlo.dumont

@quebecormedia.com

ils? Quel profil? La mort aurait-elle pu être évitable ? Épuisés par deux ans de pandémie, on dirait que la société n'a plus de temps ni d'intérêt pour cela.

Il y a malgré tout des familles endeuillées qui trouvent qu'un proche est parti bien vite.

PLUS DE PORTRAIT CLAIR

500 décès par semaine

J'ai hâte de retourner au restaurant. J'ai hâte de retourner voir des spectacles. Personne n'aime les confine- ments ni les restric- tions. Nous en avons tous plein le dos de la COVID.

Conséquemment, le réflexe naturel en enten- dant l'assouplissement des mesures sanitaires, c'est de se réjouir. Cette vague Omicron était de trop: la fatigue populaire se sent, la colère d'une pâtissière a semblé exprimer le ras-le- bol collectif.

Le premier ministre y va « mollo ». Une question demeure: le gouvernement a-t-il accéléré son plan de réouvertures pour répondre à la pression? La Santé publique a-t-elle cédé en sentant l'opinion publique?

Autant je souhaite ce retour à la normale, autant je considère les annonces d'hier comme étant faites en marchant sur un fil de fer.

Le portrait épidémiologique que le gouvernement a de- vant lui est loin d'être rose.

ENCORE FRAGILE

Nous en sommes à 3300 hospitalisations. Presque cinq fois les 700 lits que le ministre Dubé nous disait réservés pour les cas COVID.

En prenant la moyenne des derniers jours, nous connaissons un rythme de 500 décès par semaine. À 85 décès pour la journée d'hier, cette donnée ne semble pas fléchir. Depuis le jour de l'An, le Québec a enregistré près de 1400 décès.

On me répondra que ces personnes ne sont pas nécessairement toutes dé- cédées uniquement à cause de la COVID. C'est un fait.

Néanmoins, la semaine der- nière, plus des trois quarts des personnes emportées vivaient à domicile ou en résidence pour personnes

autonomes. On en déduit qu'elles étaient pour la plupart dans une relative bonne santé.

D'ailleurs, il semble bien qu'après des milliers de morts dans cette pandémie, les décès de cette cin- quième vague suscitent un moindre intérêt. Qui sont-

Le gouvernement an- nonce sa décision alors qu'il navigue dans un brouillard sans précédent.

Nous n'avons pas encore le portrait complet de la situa- tion dans les écoles après la rentrée de la semaine der- nière. En Ontario, le retour à l'école a provoqué rapi- dement plusieurs éclosions majeures.

De toute façon, le Qué- bec ne teste même plus l'ensemble de la popula- tion. Nous n'avons même plus une connaissance de l'évolution du nombre total de cas. On se contente d'une estimation de la circulation du virus.

Bien sûr que la population vaccinée doit à un certain moment reprendre une vie normale. Pour reprendre l'expression vidée de son sens : « Il faut apprendre à vivre avec le virus ». Les prochaines semaines seront un gros test.

Le gouvernement décide de ne pas attendre que les cas redescendent un peu dans les hôpitaux. Il répond à une pression qui vient de partout. Je souhaite vive- ment que tout se passe pour le mieux.

Imaginez devoir reculer à cause d'une nouvelle flam- bée dans les hôpitaux...

une catastrophe !

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Le Journal de Montréal, 26 janvier 2022, page 14

Le Journal de Québec, 26 janvier 2022, page 14

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RÉ1EAN

PARENT

ert Blagueur NOF au Journal

Syndicaliste, chroniqueur

Les lunettes

roses du ministre Roberge

Grand parleur, petit faiseur, voilà une locution qui dépeint à merveille le ministre de l'Education.

Habitué à tourner les coins ronds, monsieur Roberge annonce que la rentrée scolaire hivernale se passe à merveille. Il dénote peu de fermetures de classes.

C'est un bilan prématuré en considé- rant que les élèves sont en classe de- puis seulement une semaine. Il gomme aussi les changements aux règles d'isolement devenues plus souples pour garder une classe ouverte, nonobstant la présence de COVID-19.

On espère que la situation ne se dété- riorera pas, malgré les grands risques.

Trop souvent le gouvernement caquiste a démontré son manque de prévoyance.

MAL EN POINT

L'école québécoise souffre d'une

pénurie de personnel. Le ministre annonce qu'il recrutera 8000 personnes dans les cinq prochaines années.

Je ne sais pas si c'est avec sa publi- cité naive « Présent, en éducation » qu'il compte recruter ces nouvelles personnes. Chose certaine, la vision bucolique projetée par cette publicité ne contribuera pas à une éducation de qualité.

Selon les échos entendus dans les milieux, il n'y aurait jamais eu autant de personnel enseignant non qualifié auprès des enfants. La rareté de main- d'oeuvre existe depuis belle lurette et les promesses de nouvelles embauches ont trouvé un faible aboutissement depuis son accession au ministère.

Cependant, comme ses prédéces- seurs, il lui est plus facile d'annoncer qu'il va régler le problème plus tard sans avoir à rendre compte maintenant.

DE L'AIR PUR

Grand comédien, le ministre essaie également de faire croire que les pro- blèmes d'aération sont quasi solution- nés dans les classes.

Avoir des lecteurs de CO2 sans ventilation adéquate, si ce n'est qu'en ouvrant les fenêtres à -20 °C, c'est une fausse solution. On reprochera aux syndicats de déplorer pareille situa- tion, pourtant ils expriment le gros bon sens.

Le ministre joue à l'anesthésiste en essayant d'endormir la population, toutefois, le réveil risque d'être brutal !

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Le Journal de Montréal, 26 janvier 2022, page 26

Le Journal de Québec, 26 janvier 2022, page 22

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François Legault

La gestion de la 5e vague étant plus chaotique, les députés de la CAQ y entendent bien l'impatience de leurs électeurs.

OPINIONS ENTENDUE MI MI

Coincés entre le yo-yo et le mollo

JOSÉE

LEGAULT

e!1 efogueusa V au Journal

Politologue, auteure, chroniqueuse politique

La pandémie s'accroche. Ici comme ailleurs, on vogue de confinements en déconfine- ments. Entre la lumière au bout du tunnel et le bout du rouleau, on divague.

D'où les critiques montantes envers les directives en « yo-yo » du gouverne- ment Legault. Changeantes comme peut l'être la COVID, en cinquième vague, elles sont néanmoins aussi confuses et parfois même contradictoires.

Le climat étant lourd, le premier mi- nistre annonce un déconfinement « mol- lo ». Le « mollo » étant tout d'abord le produit d'un système de santé croulant plus qu'ailleurs au pays sous le poids de la vague Omicron.

Le « mollo » découle aussi du retard pris par le Québec sur la troisième dose, la ventilation dans les écoles et la re- connaissance de l'efficacité supérieure des masques N95.

Donc, prudent, oui. Avec raison. Or, quand M. Legault lance du même coup que nous sommes « sortis du tunnel », mais que le « train de la santé est magané », la hâte reprend momentané- ment le dessus sur le « mollo ».

Face à l'inconnu des prochains mois, le Québec n'est pas plus « sorti du tun- nel » que le reste de la planète. Pour la suite, bien malins les devins.

Après la valse-hésitation d'un couvre- feu mal reçu, assistons-nous donc à une énième opération politique? Question d'apaiser une population fatiguée et de faire oublier les retards du Québec dans cette cinquième vague?

Ou est-ce une tentative nécessaire de donner une bouffée d'oxygène à la vaste majorité de Québécois qui, depuis deux

ans, fait tout ce qu'elle peut? Réponse courte : un peu des deux.

SOUS HAUTE PRESSION

De fait, malgré l'intense rapport émotif liant une majorité de fran- cophones à François Legault, ce dernier est sous haute pression. Sous pression des Québécois fatigués. De lobbys pressés. De son propre caucus.

Ses députés entendent l'impatience de leurs électeurs.

La confusion entourant plusieurs mesures, y compris pour les écoles, les agace. On exige le passeport vaccinal pour les clients de certains commerces mais pas pour les employés. Dans le ré- seau de la santé, on l'exige des proches aidants, mais pas des soignants. Etc.

La pandémie est aussi un redoutable révélateur de la faiblesse désolante de notre système de santé. Elle nous confronte aussi à nos inégalités sociales qui minent la capacité de nombreux Québécois à mieux s'« adapter » pour tenir le coup.

Bref, un jour, une fois sortis de cette guerre pas comme les autres, combien de morts, directs ou indirects, aura-t- elle laissés derrière elle ?

COMBIEN DE DÉTRESSE NON DITE?

Combien de « délestés » d'un dépis- tage, d'une chirurgie ou laissés à crou- pir sur d'interminables listes d'attente en « santé mentale »? Combien de soignants traumatisés?

Combien de proches aidants éclo- pés à vie, physiquement, émotive- ment et financièrement ? Combien d'enfants et d'adultes en situation de handicap intellectuel, privés d'activi- tés et de socialisation, auront régres- sé pour de bon?

Combien de détresse non dite?

Combien de rêves brisés? Combien d'années volées? Combien de femmes violentées derrière des portes closes ? Chez les restaurateurs aux clientèles plus modestes, combien auront piqué du nez, emportant avec eux de longues années de sacrifices et d'espoir?

A l'opposé, dans la restauration de luxe, combien d'autres surnageront grâce à leurs clientèles mieux nanties?

Provoqué par la pandémie, le boom immobilier enrichit aussi les uns et ap- pauvrit les autres. Et l'itinérance? Elle s'étend sous nos yeux.

Ces interrogations semblent trop sombres? Espérons-le. La réalité nous re- garde néanmoins dans le blanc des yeux.

Les victimes collatérales de cette pandémie risquent en effet d'être bien plus nombreuses qu'on ose même se l'imaginer.

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Le Journal de Montréal, 26 janvier 2022, page 27

Le Journal de Québec, 26 janvier 2022, page 23

(21)

QUALITE DE L'AIR DANS LES CLASSES

Ouvrir les fenêtres ne doit pas être la solution, dit QS

Québec solidaire reproche au ministre Jean-François Roberge d'avoir dépensé des millions de dollars d'argent public pour installer des lecteurs de CO2 dans les classes, sans toutefois s'en servir pour apporter les correctifs dans les écoles où la qualité de l'air est mauvaise.

Ouvrir les fenêtres pour réduire le niveau de dioxyde de carbone dans un local, au risque que les élèves gèlent en classe en raison du froid, ne doit pas être une solution définitive, plaide la députée Christine Labrie.

« Je ne comprends pas pourquoi ils ont investi des millions de dollars pour instal- ler des lecteurs de CO2, qui peuvent être un outil pertinent dans la gestion de la ventilation, s'ils ne se servent pas de ces

résultats-là pour apporter les correctifs nécessaires!» insiste-t-elle.

Lorsque les appareils électroniques détectent des taux de concentration trop élevés de dioxyde de carbone, le gou- vernement doit installer des échangeurs d'air ou acheter des purificateurs d'air, a renchéri la députée de Sherbrooke.

C'est ce qu'a fait l'Ontario, qui a doté ses classes de 70 000 purificateurs d'air pour assurer une meilleure qualité de l'air et limiter les risques de transmission de la COVID-19 dans les écoles.

Christine Labrie n'a pas l'intention de lâcher le morceau. Elle juge inacceptable que l'ouverture des fenêtres en plein hiver soit la seule solution pour une meil- leure ventilation dans les écoles.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur

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Le Journal de Québec, 26 janvier 2022, page 15

(22)

Restos et visites à la maison de retour lundi

OLIVIER BOSSÉ LE SOLEIL

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«On peut dire aujourd'hui qu'on est sorti du tunnel. Par contre, le train de la santé est magané et il est magané depuis plusieurs années», a lancé François Legault, pour amorcer son point de presse de mardi tenu de Montréal.

Il faisait suite à sa propre métaphore de la lumière au bout du tunnel, qu'il a si souvent reprise depuis plus de 22 mois de pandémie de COVID-19.

Le premier ministre du Québec a insufflé de l'espoir avec l'annonce de deux dates comme deux premières étapes de ce énième déconfinement. Mais il a en même temps retenu la bride pour éviter trop d'empressement et d'emportement.

«Les experts disent qu'il devrait y avoir une baisse des hospitalisations dans les prochaines semaines, mais l'intervalle de confiance est très large. Il y a beaucoup d'incertitude. Et il ne faut pas oublier qu'on a toujours 12 000 travailleurs absents dans le réseau de la santé.

[...] On a convenu avec la Santé publique de vous annoncer quelques petits assouplissements, mais l'idée est d'y aller graduellement, prudemment, tranquillement. Comme on dit en québécois, il faut y aller mollo», a prévenu M. Legault.

À compter du 31 janvier

Rassemblements à domicile: maximum de quatre personnes d'adresses différentes ou au plus deux bulles familiales si le nombre dépasse quatre personnes.

Salles à manger des restaurants: maximum de quatre personnes d'adresses différentes assises à

la même table ou au plus deux bulles familiales si le nombre dépasse quatre personnes. Maximum 50 % de la capacité habituelle totale du restaurant.

Résidences pour personnes

âgées: maximum de deux proches aidants par résident des CHSLD, un à la fois. Maximum de quatre proches aidants par résidents de résidences pour aînés (RPA), deux à la fois. Jusqu'à quatre personnes peuvent manger à la même table d'une résidence.

Sports et loisirs: activités sportives et parascolaires permises pour les moins de 18 ans avec un maximum de 25 participants. Mais juste des entraînements, pas de matchs ou de compétitions. Le sport scolaire reprend aussi dans les cégeps et universités en mode entraînement.

• Les cafétérias des chalets des stations de ski peuvent rouvrir à 50 % de leur capacité.

• Biodôme, planétarium, aquariums, jardins botaniques, insectariums, jardins zoologiques rouvrent aussi à 50 % de leur capacité.

À compter du 7 février

• Salles de spectacles, cinémas, amphithéâtres de hockey pourront ouvrir à 50 % avec un maximum de 500 personnes.

Lieux de culte: réouverture à 50 % de la capacité et un maximum de 250 personnes, moyennant l'obligation du passeport vaccinal. Possible d'avoir 50 personnes à des funérailles sans exiger le passeport vaccinal.

Le Soleil (Numérique), 26 janvier 2022, page A3

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Des points de presse autonomes

«La charge actuelle dans le système de santé est très importante. C'est fragile», a reconnu d'emblée le directeur national de santé publique par intérim, Dr Luc Boileau, qui comme souvent accompagnait le premier ministre Legault et le ministre de la Santé, Christian Dubé, à ce point de presse.

«On a vu l'inflexion arriver et toutes les données convergent pour dire que cette inflexion pourrait continuer. Est-ce qu'il faut attendre que ce soit parfaitement rétabli pour donner de l'espace? Je pense que non. C'est un calcul correct de la charge hospitalière qui peut se stabiliser et du besoin pour les gens de socialiser. Je pense que le calcul est bien fait», a justifié D' Boileau.

Le directeur national de santé publique a aussi révélé qu'il donnerait bientôt certains points de presse en solo, sans la présence du premier ministre et du ministre de la Santé, qui ultimement sont ses grands patrons puisqu'il occupe un poste de sous-ministre adjoint.

D' Boileau réaffirme tout de même toute son autonomie et M. Legault continue de trouver plus d'avantages à se présenter à la population ensemble, surtout sur la clarté du message, a-t-il indiqué.

Pas de calendrier complet

Le premier ministre Legault a aussi défendu l'absence de calendrier complet de déconfinement en parlant de responsabilité et d'humilité.

Notons que, par exemple, la réouverture des salles d'entraînement physique, des spas, des bars, des sports pour adultes et la fin du télétravail obligatoire devraient venir dans des phases ultérieures.

«Il faut être humble aussi», après cinq vagues. «Il faut être responsable pour être capable de respecter la capacité hospitalière. On annonce ce qu'on est capable d'annoncer et rester responsable et humble devant les prévisions», a dit M. Legault, qui ajoute qu'en tant qu'ancien homme d'affaires, il aimerait aussi beaucoup compter sur un calendrier complet et détaillé.

Parce que depuis le sommet de 3425 hospitalisations liées à la COVID-19 atteint il y a une semaine, le 18 février, la courbe n'a fléchi qu'un peu, à 3278 mardi.

Les projections de l'Institut national d'excellence en santé et services sociaux consultées par MM. Legault, Dubé et Boileau montrent que ce nombre redescendra

à 2500 dans deux semaines. La vaccination, avec entre autres quelque 3000 premières doses inoculées lundi, et l'arrivée du médicament antiviral Paxlovid au Québec, aident aussi.

Mais le ministre du Dubé prépare un plan de refondation du système de santé qu'il compte déposer en février, à huit mois des élections générales.

L'idée s'avère d'augmenter la capacité hospitalière pour l'ensemble du Québec au cours des prochaines années, surtout en misant sur plus de personnel.

Alors on pourra vivre avec le virus», a constaté le premier ministre. Accepter plus de décès de la COVID- 19 et qu'un certain nombre de personnes atteintes de la COVID-19 soient soignées dans nos hôpitaux. Mais il faut améliorer le système, pour ça. «Accepter une certaine contagion, mais sans fermer l'économie. Notre but est d'arrêter de jouer au yo-yo» avec les entreprises, a dit M. Legault.

L'urgence sanitaire se prolonge Mais ce ne sera pas pour tout de suite.

Le début de calendrier du gouvernement de la Coalition avenir Québec ne comprenait pas non plus de date de levée de l'état d'urgence sanitaire. État d'urgence sanitaire en vigueur au Québec depuis le 13 mars 2020, soit 683 jours.

«On a dit que la vaccination des 5 à 11 ans était le principal facteur», a d'abord expliqué le ministre Dubé, mardi. À ce jour, 61 % des Québécois de 5 à 11 ans ont reçu une première dose de vaccin.

«Mais on est quand même en pleine pandémie. On va laisser les prochaines semaines... On a dit qu'on avait hâte de pouvoir l'enlever, mais qu'il y aurait des critères. [Le taux de vaccination] des 5-11 ans en était un, mais pour le moment, on regarde comment les choses évoluent», a poursuivi M. Dubé, affirmant surtout rechercher une stabilité dans le réseau de la santé.

Le ministre a par ailleurs dévoilé viser l'objectif de 50 de la population avec trois doses de vaccins d'ici la fin de janvier, soit dans six jours. Le taux actuel est de 41

%. On est à 76 % chez les 60 ans et plus, proportion qu'il faut travailler à hausser, selon le trio.

Au total, depuis le début de la pandémie, 17 251 891 doses de vaccin contre la COVID-19 ont été administrées au Québec.

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