• Aucun résultat trouvé

Recherches nouvelles sur le néolithique suisse

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Recherches nouvelles sur le néolithique suisse"

Copied!
12
0
0

Texte intégral

(1)

Article

Reference

Recherches nouvelles sur le néolithique suisse

SAUTER, Marc-Rodolphe

SAUTER, Marc-Rodolphe. Recherches nouvelles sur le néolithique suisse. Archives suisses d'anthropologie générale , 1950, vol. 15, no. 2, p. 185-195

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:95813

Disclaimer: layout of this document may differ from the published version.

1 / 1

(2)

Extrait des A,,ch-ives s1,iisses d'Antlwopologie génhale.

Tome XV, No 2, 1950.

Recherches nouvelles sur le Néolithique suisse

I. P..iblica.tions

Depuis quelques années le Néolithique de la Suisse connaît un regain d'intérêt;

après les classifications proposées par Ischer, puis par Paul Vouga et Emil Vogt, de nouvelles fouilles et des travaux de comparaison ont obligé à revoir certaines questions qui semblaient réglées.

La période transitoire qui relie le Mésolithique au Néolithique lacustre suisse est encore très mal connue chez nous. Les rares documents (silex) qu'on pourrait y rapporter (en se plaçant au point de vue typologique) proviennent de trouvailles de surface.

Je crois que leur utilisation doit être limitée par une réserve critique. C'est ainsi, par exemple, que l'outillage microlithique du Rüteliacher, récolté par M. Flükiger (1), avec une patience et un soin dont il a déjà donné mainte autre preuve (je pense à ses fouilles dans les grottes alpines du Simmental), dans un champ à la limite de Hein- richswil (canton de Soleure) et de Hochstetten (canton de Berne), s'il présente quelques types comparables à ce qu'on trouve dans le Mésolithique tardif de l'Allemagne méri- dionale, par exemple, ne me paraît pas mériter automatiquement l'attribution à cette période. La dissociation typologique d'éléments trouvés dans les mêmes condi- tions de terrain et avec la même patine ne peut que fausser les résultats.

(3)

186

NOUVELLES

M. Flükiger, après avoir éliminé un certain nombre de pièces d'allure classiquement néolithique (pointes de flèches bifaces, fragments de haches polies) compare le reste de ses trauvailles au Tardenoisien de la Ruhr, du Birkenkopf (Stuttgart) de Boll- schweil (Fribourg-en-Brisgau) et du Cuzoul de Gramat (Lot).

Il me paraît beaucoup plus juste, et tout aussi intéressant dans ses conséquences.

de considérer le ·Rüteliacher comme une station néolithique à faciès tardenoisien; et encore avec réserve, car on sait que les pointes de flèches bifaciales tout autant que les microlithes plus ou moins géométriques ont persisté en plein âge du Bronze pour le moins. Il est vrai qu'il y a des microburins; mais je crois qu'on n'a pas encore nette- ment délimité dans le temps les frontières de ce type, qui apparaît dès le Paléolithique supérieur. Le Rüteliacher serait une des stations néolithiques terrestres de la Suïsse où persisterait la tradition mésolithique.

La réserve très prudente que j'exprime ici n'est pas sans fondement. En effet, dans le 171ême annuaire, C. Maviglia (2), de Milan, décrit les résultats provisoires de ses fouilles dans les stations palafittiques de l'Isolino de Varese (Italie N.). Il avait été frappé, en examinant le riche matériel lithique provenant des anciennes fouilles dans le Néo-·

lithique, du grand nombre de microlithes d'aspect purement mésolithique. Deux sondages lui permirent de constater la stratigraphie suivante (sondage I):

A. - Terrain remanié de surface .

. B. - Faune: Cervus elapliu.s, Su.s sera/a fe·rus, Capra. Céramique rare; silex atypiques, très peu de lamelles; un bois de Cerf travaillé.

C. - Faune: idem,

+

Bos et Cervus capreolus (?). Céramique rare; silex abondants, avec microlitlzes.

D. - Faune: Cervus elapJms, Sus scr., Capra. Céramique abondante, sans décor, mince, noirâtre; silex moins abondants, mais très caractéristiques (semi-lunaires, lames « en queue d'hirondelle n).

E. - Argile lacustre blanchâtre, débris de Mollusques. Os cassés, un peu de céramique grossière.

F. Pilotis. Os brisés intentionnellement. Aucun silex.

G. - Faune: Bos, Capra. Pilotis. Céramique; silex atypiques.

Ainsi donc, dans ce qu'on peut considérer sans aucun doute comme des niveaux néolithiques (D et C) avec animaux domestiques (en tout cas·la Chèvre) et céramique, se trouve une industrie microlithique. JVI. Maviglia y a constaté, à côté de vrais burins d'angle, la présence de microburins dont un de type spécial (microburin de Varese) obtenu sur l'angle d'un trapèze et de géométriques du plus pur style tardenoisien.

Le préhistorien italien fait état de la station sicilienne de Corruggi, fouillée récemment par L. Bernabo Brea (3), et où la céramique du type de Stentinello s'accompagne d'un outillage microlithique d'allure paléolithique; il pense à une origine nord-africaine (Néolithique de tradition capsienne) d'une civilisation qui, par l'Italie, serait arrivée jusque vers les lacs nord-italiens et suisses, et par l'Espagne aboutirait par exemple à Téviec.

Retenons-en, en tout cas, la coexistence, en stratigraphie dans une station pala- fittique italienne, appartenant à la même civilisation que celle des lacs de la Suisse, d'un outillage microlithique d'allure mésolithique et de céramique.

(4)

NOUVELLES

iVI111V. Bodmer-Gessner (4), fournit quelques indications sur la station mésolithique de Schotz-Fiscl1e1,h!ïitsern dans la tourbière de vVauwil (canton de Lucerne), fouillée par H. Reinerth en r933 et jamais publiées; elle compare le type des fonds de cabanes (ovalaires à rondes) à ce que les préhistoriens allemands on trouvé en divers points de leur pays (Ahrensburg, Pinnberg, Bochum, Glogau, etc.). Si le hameau de Schô.tz- Fischerhausern est réellement mésolithique, ce serait le premier établissement de ce genre en Suisse ..

* :f: *

La principale découverte de Paul Vouga avait été l'identification, clans un niveau inférieur ( coitche 1 V) des stations cl' Au vernier et de Port-Conty (Neuchâtel), d'un faciès particulier du Néolithique, qu'il avait nommé Néolithique lacustre ancien (5).

Il :mporte de bien préciser que cette désignation n'avait pas, dans l'esprit de son auteur, une signincation générale; c'est bien du Néolithique lacust-re qu'il s'agit, et non de l'ensemble du Néolithique suisse, où ont dû se trouver des faciès antérieurs à celui de la fameuse couche IV d'Auvernier.

Le professeur E. Vogt, dans sa classincation du Néolithique de la Suisse (6), a remplacé cette étiquette par celle de ciuilisation de Co1,taillod (Cortaillod-I<ultur).

Tout en regrettant personnellement que le savant zurichois ait pris, pour désigner un niveau attesté stratigraphiquement dans deux gisements, le nom d'une station qui n'a jamais été explorée scientifiquement, je crois qu'il convient de l'accepter, car ce terme a été admis par la totalité des préhistoriens.

Il a du reste reçu récemment une consécration définitive, puisque Mlle V. von Gonzenbach, disciple du professeur Vogt (et actuellement directrice du Musée romain de Vindonis a à Brugg) vient d'intituler sa thèse: Die Cortaillodkultur ·in der Schweiz (7).

Le matériel sur lequel elle a fondé son intéressante étude, conservé dans les musées suisses. provient soit de récoltes occasionnelles, soit (moins souvent) de fou-illes en stratigraphie; on peut énumérer les stations qui se trouvent dans ce cas: Auvernrer et Port-Conty (lac de Neuchâtel), lac de Burgaschi (~erne-Sole,ure), tourbière de vVauwil (Lucerne; stations d'Egolzwil, de Schôtz), Seematte (lac de Balclegg, Argovie); toutes les autres stations sont lacustres ou palustres. à l'exception de celle du Vallon des Vaux (et non des Veaux! Chavannes-Le-Chêne, Vaud).

L'examen typologique détaillé de la céramique de la civilisation de Cortaillod a amené l'auteur à distinguer deux niveaux: le Cortaillod ancien ( die éiltere Corta-illod- kultu·r) et le Cortaillocl récent (die jiinge,,e Cortaülodkultur). Il n'y a pas de solutiçm de continuité entre ces deux niveaux, dont le plus récent se distingue essentiellement par l'apparition de formes nouvelles.

Outre cette distinction chronologique, on observe une variation géographique.

Pour la céramique ancienne, un groupe occidental se rattache à une province dont le centre de gravité se trouve en France sud-est, un groupe représenté au vVauwilermoos se signale par des influences venues d'Allemagne (civilisation de Rôssen) et un group~

de Suisse centrale (station de Seematte, niveau inférieur) marque la frontière orient~le de la civilisation de Cortaillod.

Sans entrer dans la description des variantes des céramiques, disons simplement que le groupe occidental clu « Cortaillocl ancien,, est caractérisé par des formes arron-

(5)

rë8

NOUVELLES

dies sans ressaut et par la simplicité extrême de ses décors (mamelons souvent perforés verticalement ou horizontalement, anses); que le groupe de \Vauwilermoos présente des formes (vases globuleux) et des décors (au trait. Stichve·rzierimg) prouvant le contact avec Rôssen, et que le groupe central ne connaît pas la grosse jatte subsphérique occidentale, mais a par contre l'écuelle à fond plat.

La céramique du « Cortailiod récent», dont la matière et le style continuent ceux du niveau précédent, ne connaît pas le groupe particulier de Vi'auwil. Le groupe occi- dental présente cette particularité stratigraphique de ne pas montrer dans la même station la superposition des deux niveaux; là oit on a le niveau ancien, il n'y a pas le récent, et vice versa. Ce groupe se signale par l'abondance des profils à ressauts: l'écuelle en calotte à ressaut ( Kn·ickkalottenscha.le) peut servir de fossile directeur de ce niveau et de ce groupe; chose curieuse, c'est la seule forme céramique à décor.

C'est aussi à ce groupe qu'appartiennent les vases gynécomor,)hes (à seins), les lampes (petites écuelles à trous de suspension) et les cuillers. Les décors, rares, sont encore les mamelons, les traits gravés (très rares) et les incrustations d'écorce de bouleau. Le groupe occidental récent, qui se retrouve dans les gr:ottes de la France méridionale, sur la côte de l'Espagne du Sud-Est et en Italie du Nord, s'arrête à l'Est, à la ligne Napf-Jura.

Le groupe de Suisse centrale se distingue de son voisin par quelques types origi- naux (un gobelet à haut col, une grande amphore à épaules) et par d'autres qui sont notoirement le résultat d'un contact avec la civilisation de Michelsberg. Les décors sont plus variés qu'à l'Ouest: mamelons, marques à l'ongle, traits gravés, incrustations d'écorce et de grains de blés, empreintes de doigts sur colombin (Tupfenleisten).

Ce groupe ne dépasse pas le lac de Baldegg à l'Est; le lac de Zurich ne le connaît pas. C'est très probablement que la civilisation de Michelsberg avait acquis une plus grande extension; en tout cas son influence lointaine peut être sentie jusqu'en plein groupe occidental (plaque de cuisson de Tivoli, Neuchâtel).

Mlle von Gonzenbach attribue la station du Vallon des Vaux (fouilles Schenk) au niveau récent de Cortaillod; c'est peut-être tirer plus qu'il n'est prudent d'un gisement oit le terrain, très meuble, permettait tous les mélanges.

A côté de la céramique, l'outillage de la civilisation de Cortaillod, bien décrit par P. Vouga, ne permet pas d'entrer dans une analyse aussi utile. Les haches polies sont trop variables d'aspect; quelques intrusions de formes très évoluées (hache-marteau perforé à Burgaschi-Est, hache-marteau à tête, coin en forme de bottier) sont intéres- santes pour la discussion chronologique. Le silex, brun à miel, est très probablement importé (Vouga); il est surtout fréquent dans le groupe occidental, mais on le trouve jusqu'à Robenhausen et dans les palafittes nord-italiens. L'auteur, suivant en cela Vouga, condamne la classification typologique des pointes de flèches, qui ne correspond à rien de réel. La retouche bifaciale est rare. Le groupe occidental a fourni des micro- lithes plus ou moins géométriques.

L'emploi massü du bois de Cerf est caractéristique de la civilisation de Cortaillod.

On sait que Vouga utilisait la forme des gaines de haches pour distinguer ses phases néolithiques lacustres. Pics, haches, marteaux et casse-tête en ramure abondent, ainsi que les petits récipients dont je crois avoir montré, après O. Reverdin, qu'ils n'ont pu être des gobelets, mais peut-être des lampes (l'auteur pense à un récipient de tisse- rand). Le harpon en bois de Cerf est fréquent à Egolzwil II, et Mlle von Gonzenbach en fait un instrument caractéristique de « Cortaillod ».

(6)

NOUVELLES

r89

Le bois n'offre en somme rien de spécifique, tandis que l'utilisation pratique de l'écorce de bouleau (torches, enveloppe de poids de filet, petits récipients) est typique;

dans la civilisation de l\'Iichelsberg on ne l'emploie que pour l'ornementation. Mlle von Gonzenbach note l'absence de tissu et de fusaïole en céramique dans la civilisation de Cortaillod, mais la présence d'outils de tisserand atteste qu'il ne s'agit là que d'une lacune de nos connaissances.

L'ornementation est représentée par de nombreux objets, contrairement à ce qui se passe da:ns les civilisations de Michelsberg et de Horgen; elle utilise toutes les matières premières, et sa valeur réside dans sa forme, très variée. Le groupe occidental se caractérise par les pendeloques en bois de Cerf, striées ou à rainures, les andouillers segmentés et en petits os. L'art figuré n'existe qu'à Burgaschi-Ouest, sous la forme de six modelages représentant des animaux. Ce sont des jouets, selon toute vraisemblance.

Ce qui est plus important pour la détermination de l'âge de la civilisation de Cor- taillod, c'est la présence, dans le niveau supérieur de Seematte, d'une hache en cuivre.

La stratigraphie prouve que la civilisation de Cortaillod est la plus ancienne phase du Néolithique lacustre suisse; mais pour établir sa position dans le cadre des autres civilisations néolithiques; il faut compléter l'analyse stratigraphique par celle des formes.

Ce que Mme Laviosa Zambotti qualifie de civilisation de Lagozza, qu'elle met en synonymie avec les civilisations de Chassey (France) et de Cortaillocl (Suisse) est en réalité synchrone du "Cortaillod récent» seulement. C'est à l'Ouest qu'il faut chercher, spécialement dans la péninsule ibérique (civilisation des grottes portugaises). La civi- lisation britannique de vVindmill Hill, qui présente des analogies avec Cortaillod.

dérive probablement du même centre. La route d'arrivée de la civilisation de Cortaillod viendrait clone du sud-ouest, par la vallée du Rhône.

:\'111" von Gonzenbach essaie ensuite de préciser la chronologie de la civilisation de

Cortaillocl, en faisant état des influences venues des groupes de Michelsberg et de Rôssen. Le synchronisme de Rossen ancien et de Cortaillod ancien est avéré. La civilisation ancienne de Rôssen n'a pénétré en Suisse orientale, semble-t-il, que rela- tivement tard au cours de l'évolution de celle de Cortaillocl ancien et de sa pénétration en Suisse orientale.

Quant à la civilisation de Michelsberg, elle n'a touché que le Cortaillod récent, en le repoussant vers l'ouest. L'utilisation du cuivre à Seematte (niveau supérieur de

· Cortaillocl) et à Thayngen-vVeier (village palustre de i\1ichelsberg récent) prouverait

que ces deux civilisations auraient évolué à peu près en même temps. On voit combien le terme de Néolithique lacustre ancien doit être utilisé avec critique, dans un sens relatif; car l'usage du cuivre donne à la civilisation de Cortaillod une position chrono- logique bien tardive clans l'ensemble du Néolithique européen.

*

*

Le Dr \,V. Kimmig, privat-docent à l'Université de Fribourg-en-Brisgau, a consacré une étude aux divers aspects du Néolithique dans la 1•égion du Rh-in s11périeui• et du Ha1û-Rhin (Hoch- und Oberrhein) (8).

En plus des courants venus de l'est (civilisation danubienne, civilisation de Rôssen, civilisation de la hache de combat à céramique cordée), cette zone, centrée sur le coude du fleuve de Bâle, a aussi reçu des apports culturels (et peut-être ethniques) venus

(7)

rgo

NOUVELLES

de l'Ouest et du Sud-Ouest: si la civilisation de Cortaillod ne l'a pas atteinte, il n'en est pas de même de celles de Horgen-Sipplingen, de Chamblandes, des haches en silex de Glis-Weisweil, des tombes à anneaux-disques, des sépultures mégalithiques et de la céramique campanifonne. Le commerce du silex français a aussi pénétré dan· le Haut-Rhin.

M. Kimmig discute ensuite les problèmes chronologiques que posent ces super- positions et ces intrications culturelles. Il tendrait à synchroniser la civilisation de Cortaillod et celle de la céramique rubanée (civilisation danubienne). La civilisation de Horgen-Sipplingen serait probablement déjà énéolithique. Quant à la céramique cordée de Suisse et d'Allemagne méridionale, elle est déjà en relation avec la céramique campaniforme, donc avec le Bronze ancien. La position chronologique des groupes de Chamblandes et de Glis-Weisweiler est plus difficile à établir, mais elle doit être tardive.

De toutes les poussées culturelles néolithiques venues de l'occident, seule la civili- sation campaniforme a dépassé la Forêt Noire. On s'accorde à l'attribuer à un mouve- ment de peuples; or cette direction de migration s'oppose à l'hypothèse d'une syno- nymie entre cette civilisation campaniforme et l'indoeuropéanisation.

En complément il faut parler de la tentative de classification culturelle et chrono- logique des éléments du Ntiohthique schafjhousois, faite par lVI. W. U. Guyan, direc- teur du Musée de Schaffhouse, dans la même publication (9). On y trouvera une descrip- tion des quelques stations d'habitat, attribuables aux civilisations de R6ssen, de Cortaillod, de Schussenried (céramique poinçonnée) et de Michelsberg, et surtout des tombes, dont les plus connues sont celles du Schweizersbild, de Dachsenbühl et d'Untere-Bsetzi. Celles-ci forment un groupe homogène dont le mobilier, peu abondant, permet des comparaisons; il consiste surtout en ornements en défenses de sanglier.

en grains d'enfilage cylindriques (en calcaire surtout), et en boutons perforés en V (boutons de Durfort). Cette association est complétée, dans la région sud-allemande, par la hache en silex à talon pointu et, à Altenburg, par une pendeloque qui rappelle la perle à ailette. Or ce complexe archtologique se retrouve dans le groupe des tombes du type de Chamblandes-Glis, qui est donc étroitement apparenté au groupe schaffhou- sois. Mais la position du groupe de Chamblandes est difficile à évaluer, en l'absence presque totale de la céramique. M. Guyan, après une discussion à propos de chaque élément du mobilier funéraire, croit pouvoir placer l'ensemble dans la phase récente de la civilisation de Cortaillod, synchrone de celle de Michelsberg, donc avant l'arrivée de la céramique campaniforme.

Le professeur V. Gordon Childe, directeur de l'Institut d'Archéologie de l'Université de Londres, dont on connaît les vues de large synthèse sur la préhistoire européenne et proche-orientale, attire l'attention sur deux couples d'éléments culturels du Néo- lithique, susceptibles de servir de critères pour distinguer les influences qui se sont exercées en Europe centrale: la hache et l'ern1·inette, l'arc et la /1•011-de (10).

Insistant d'abord sur la différence technologique entre la hache et l'erminette.

trop souvent confondues encore, il montre que l'erminette est plus rare à l'ouest des Alpes (sauf dans la Péninsule ibérique), tandis qu'elle prédomine dans les civilisations danubiennes anciennes (entre autres dans celle de Rossen). L'auteur rappelle en passant que la « hache en forme-de-bottier», qui caractérise certaines de ces civilisations.

n'était pas une houe, mais une forte herminette. On peut parler d'une « province de la hache», qui va des Alpes à.l'Espagne et qu'on pourrait rattacher à la partie égyptienne du Croissant fertile proche-oriental (Fayyùm, ~forimde, etc.), et d'une « province de

(8)

NOUVELLES

rgr

l'erminette" qui, étalée des Balkans aux Alpes, dériverait du Proche-Orient asiatique (Mésopotamie).

Les Néolithiques ont préféré, comme arme de jet, soit l'arc, soit la fronde. C'est ainsi que les pointes de flèches, abondantes en Europe occidentale et en Suisse, man- quent dans les sites danubiens les plus anciens; elles n'apparaissent que peu à peu, par exemple dans les civilisations de Rôssen et de la céramique poinçonnée, où elles sont probablement dues à des influences étrangères. La même absence de pointes de flèches se constate clans les Balkans. Or c'est dans ces régions orientales qu'on a trouvé les seuls témoignagnes de l'emploi de la fronde (balles en pierre ou en argile). Dans ce cas aussi on peut trouver la même distinction d'origine: clans le Proche-Orient néolithique, la fronde est attestée (ou l'arc est absent) en Asie, tandis que l'arc prévaut en Egypte.

Laissant à d'autres le soin de calculer les proportions haches/erminettes dans les stations lacustres et palustres bien fouillées de la Suisse, l'auteur anglais pense

<ju'elles pourraient permettre de décider des influences qui s'y sont exercées.

Les 1'elat-io11s préhisto,,iques enfre l'Espagne et la Suisse ont fait l'objet d'une note du professeur·L. Pericot (II) qui, pour le Néolithique, rappelle des conclusions du tra- vail que M. J. San Valero a présenté en l94ï (12). Les civilisations néo-énéolithiques de la Suisse seraient bien d'origine sud-occidentale. L'auteur signale quelques analogies de détail, et décrit sommairement le palafitte de l'ancien petit lac tourbeux de Navarres (prov. Valencie), où une stratigraphie a permis, entre autres, de saisir l'évolution des pointes de flèches, du trapèze microlithique à la pointe pédonculée. Les niveaux supé- rieurs ont livré des « idoles » en os, du type classique d' Alméria, et du cuivre.

Pour les relations que la civilisation française de Seine-Oise-1Vlarne possède avec l'une des civilisations du Néolithique lacustre suisse (civilisation. de Horgen), je signale la synthèse qu'en présentent le professeur V. Gordon Childe et Mlle N. Sanclars (13).

*

*

*

Parmi les publications plus modestes je voudrais signaler celle que iVI. A. Jayet, privat-docent à l'Université de Genève, a consacrée aux fouilles qu'il a conduites avec feu Ch. Jeannet clans l'abri du Malpas (Frangy, Haute-Savoie) (r4, 15). La proximité de la frontière suisse et la relative rareté des stations terrestres m'autorisent à en parler ici, à cause des rapports qu'elle montre avec le Néolithique suisse. Sous une accumu- lation de blocaille calcàire (La Tène III), de terre noire d'âge indéterminé et un niveau du Bronze, Jeannet et Jayet ont trouvé deux couches néolithiques (n°8 5 et 6). La faune des Mammifères réunit les cinq animaux domestiques à des espèces sauvages où le Charnois et le Bouquetin voisinent avec le Castor. Les vingt-sept espèces de Mollusques semblent prouver que, au Néolithique. le climat de la région devait être

« un peu moins favorable que l'actuel,,.

Le matériel archéologique se compose de petits silex de qualité médiocre: nucléus. · grattoirs, lamelles, pointes de flèches diverses, mais plutôt simples (il y a cependant deux pointes fines à section triangulaire « en beau silex translucide et de retouche parti- culièrement soignée"); quelques fragments· de roches polies (hache, erminette); pointes et lissoirs eu os, atypiques; trois gaines de hache dont une simple et deux à faible ressaut; enfin une céramique fine, lustrée, à côté d'une autre plus grossière et atypique; les formes vont de la jatte haute an plat à ressaut et à fond plat; les décors sont nuls

(9)

NOUVELLES

ou simples: impressions digitales sur colombin, mamelons, traits gravés. Le seul objet d'ornement est un petit os de Porc perforé à une extrémité.

La répartition des objets dans les deux niveaux 5 et 6 ne permet au~une distinction chronologique. M. Jayet rapproche certains de leurs éléments du Néoli.J:hique lacustre ancien de Vouga, mais pense que les silex finement travaillés ont une allure plus récente.

Il en déduit que, « dans ces conditions, le Néolithique du Malpas représente le Néoli- thique dans son ensemble, il est indivisible en niveaux de cultures différentes"· et il se demande si la chronologie de Vouga a une valeur autre que régionale. Je ne puis le suivre sur ce terrain; si des silex du Malpas doivent être classés dans le Néolithique relativement récent, un principe élémentaire de l'archéologie veut que l'ensemble du matériel soit considéré comme récent, les éléments apparentés au Néolithique lacustre ancien n'étant donc que des survivances. Je suis alors d'accord avec M. Jayet - sans pour cela infirmer toute la classification de Vouga - pour dire que « le Néo- lithique terrestre du Malpas nous apparaît dans sa complexité comme une période de courte durée, indivisible en niveaux distincts et déjà, chronologiquement très voisine de l'âge du Bronze "·

M. Jayet fait ensuite une revision des stations néolithiques terrestres de la région:

abri de Génissiat, où, en plus des objets décrits par O. Reverdin, il faut ajouter une hache avec . a gaîne à ressaut, récoltée par G. Amoudruz; station de Sous-Sac, où le Néolithique se superpose immédiatement au Mésolithique; abri des Douattes, où un niveau stérile sépare le Néolithique du Magdalénien.

Le niveau 5 et la partie supfrieure du niveau G du Malpas contenaient des osse- ments humains, dont certains brûlés, dans le plus grand désordre; les fragments craniens étaient très rares. Les deux sexes et les divers âges étaient représentés.

En se fondant sur une partie de crâne, M. Jayet estime l'indice céphalique _à 76 (mésoc~phalie); quelques os longs permettent de calculer la taille: r58.3 cm. pour les hommes, ·r52.6 pour les femmes. Cela correspond bien à ce qu'on sait des Néoli- thiques de la région rhodanienne, et l'on peut approuver l'auteur lorsqu'il termine:

« Il est vraisemblable que les Néolithiques de la région sont d'origine méditerra- néenne et qu'ils ont utilisé comme voie de pénétration la vallée dn Rhône. "

II. Fouilles

J'ai signalé, dans une note parue dans le tome XIII (r9+ï-+S) des .frchives, les recherches qui s'effectuaient en Suisse dans le domaine du Néolithique et de l'âge du Bronze. Depuis cette date plusieurs fouilles ont été reprises ou commencées.

A A uve1,nier (Neuchâtel) où le professeur A. Leroi-Gourhan et M. S. Perret avaient travaillé en r948 (r6), la ·commission neuchâteloise des fouilles préhistoriques a fait pratiquer, en été 1950, un nouveau sondage destiné à montrer aux membres du Congrès

· international de préhistoire de Zurich les conditions stratigraphiques de cette station classique. :iVI. Samuel Perret, assisté de M. Muller, a organisé et dirigé cette fouille en stratigraphie, dont on est impatient de connaître les résultats.

A l'occasion de ce même congrès, M. Guyan a repris les fouilles, ·fermées depuis 1921, dans la station palustre de T,Vef.er (Thayngen, canton de Schaffhouse), grâce à l'appui du gouvernement cantonal et de la Société suisse de Préhistoire. Cette recherche, conduite avec beaucoup de méthode, a permis à M. Guyan (lï) de faire des constata-

(10)

NOUVELLES

193

tions du plus haut intérêt, surtout en ce qui concerne la question de l'habitation de la civilisation néolithique de Michelsberg.

Les substructions des maisons retrouvées reposent sur la tourbe de mousses (Lebe1'- torf), qui a dû se former sous l'eau. Pour assurer un fondement relativement consistant.

les constructeurs avaient accumulé un lit (actuellement encore épais de 0.10 à 0.30 m.) de branchages de bouleaux et de noisetiers mêlés de morceaux d'écorce. Sur ce fond on avait disposé dans tous les sens des poutres et même quelques troncs, fixés par des pieux; c'est là-dessus qu'était installé le cadre rectangulaire en longues poutres hori- zontales maintenues par des pieux. Il supportait le plancher; on n'a pas trouvé trace de revêtement d'argile. On ,n'a pas pu établir exactement k mode de construction des parois et du toit des huttes, dont ne subsistent que la base des poteaux latéraux pro-

fondément enfoncés dans la tourbe. ·

Les maisons des villages palustres de Breitenloo-Pfyn et de Niederwil (Thurgovie) seraient du même typé, que M. Guyan propose de désigner sous le nom de maison de Thayngen·; comme on le voit, cette maison n'est pas un palafitte; il n'-y a pas de vrais pilotis. La question est posée de savoir si ce type d'habitation est restreint aux stations de tourbières et à la civilisation de Michelsberg. Seules des observations minutieuses au cours de fouilles vraiment scientifiques permettront de résoudre le problème toujours rebondissant de la position qu'occupaient les villages dits lacustres de notre pays.

Le professeur E. Vogt, dont l'autorité en matière d'archéologie préhistorique, et en particulier néolithique, est incontestée, a tout récemment ajouté une nouvelle pièce au dossier de ce problème. Au lieu de se reposer après le Congrès de Zurich d'août, qu'il avait organisé et présidé - et l'on imagine ce que cela signifie de fatigue accu- mulée - il est allé fouiller une station du grand marais de vVauwil (Lucerne): èelle d'Egolzw-il III. Il a bien voulu nous adresser un bref rapport pré!üninaire sur les résultats qu'il a obtenus; nous l'en remercions très vivement:

« La « Heimatvereinigung" du Wiggental a organisé pendant cinq semaines, en septembre et octobre [1950], des fouilles au Wauwilermoos, dont la direction scien- tifique fut confiée au Musée National (professeur E. Vogt). La station qui fut partielle- ment explorée est un prétendu palafitte près d'Egolzwil (station III de ce nom).

L'établissement a une longueur de 150 mètres environ et une largeur de 45 mètres environ. La couche archéologique repose entièrement sur la craie lacustre. Son exten- sion le limite exactement à l'aire des pilotis. Une enceinte entourait la station. "

« Le niveau archéologique contenait une énorme quantité de morceaux d'écorce, souvent de grandes dimensions, disposés toujours horizontalement et pour la plupart notoirement in sitit. On en trouve aussi dans des tas d'argile qu'on doit considérer comme des foyers plusieurs fois refaits, dont la stratification est donc intacte. En conséquence, s'il s'agissait d'un palafitte, il aurait dû y avoir par dessous des restes du plancher de bois effondré avec les foyers. Or il n'y en avait pas. Par ailleurs, les lits d'écorces, qui ont dû être déposés comme moyen d'isolation contre l'humidité du sol, témoignent en faveur d'un établissement à même le sol. "

« Ces constatations archéologiques ne vont pas sans susciter des difficultés pour l'interprétation que les sciences naturelles donnent généralement sur la base de telles données. L'analyse détaillée, géologique et paléobotanique, a été confiée à M. Trœls- Smith, du Moselaboi•atorium du Musée national danois, qui s'intéresse aux problèmes que la Suisse soulève dans ce domaine et qui possède une très grande expérience. fondée sur des recherches spécialisées.

(11)

1

94

NOUVELLES

« Comme il semble bien que la station n'a pas dû exister très longtemps, les trou- vailles de petits objets ne sont pas très nombreuses, mais leur homogénéité leur accorde une importance particulière. Ces objets appartiennent à la civilisation ancienne de Cortaillod ( alte·re Corta-illodkultu.r) du Néolithique et indiqueut une légère in1iuence de la civilisation de Rossen.

« Les trouvailles d'objets en bois sont particulièrement importantes: plus de vingt-cinq manches de haches et plusieurs faucilles avec tranchant de silex, d'un type tout nouveau. On est en train d'assurer leur conservation au Musée national suisse. »

E. VOGT (trad. Sauter).

A l'occasion du Congrès de Zurich, M. K. Keller-Tarnuzzer avait ouvert une tranchée de démonstration dans la station de l'ile Werd, sur le Rhin, à la sortie du lac de Cons- tance (Thurgovie); la stratigraphie s'y montrait clairement.

On a vu, en lisant la première partie de ces notes, que les préhistoriens ne s'accordent pas sur la position chronologique et culturelle à attribuer ali groupe lémanique des tombes en cistes à squelettes accroupis (type de Chamblandes). L'un des buts des fouilles que j'ai commencées en 1947 (cf. ASAG, XIII, 1947-48, p. 176) sur le -site de La Ba·miaz I à Collombey (distr. Monthey, Valais) est justement de préciser cette attribution (18 et 19).

La campagne organisée en juillet 1950 pour le compte commun du Musée de Valère à Sion (Valais) et de l'Institut d'Anthropologie de l'Université de Genève, a permis de compléter les relevés stratigraphiques et d'augmenter le nombre des tombes néoli- thiques de quatre (ce qui n'a donné que trois squelettes, car il s'est révélé que l'une des tombes, en parfait état, n'avait jamais dû être occupée). Malheureusement le matériel aréhéologique de la couche rouge néolithique a continué à ne livrer que fort peu de chose; le mobilier des tombes est inexistant. Jusqu'à présent, sur les 36 tombes néoli- thiques de la Barmaz I (42, en comptant Barmaz II), une seule a fourni un objet:

un grain d'enfilage cylindrique. Si l'on accorde quelque valeur à cet objet, dont la signi- fication archéologique n'est pas très grande, on peut, avec M. Guyan, y voir un argu- ment en faveur du rattachement des tombes en cistes à la civilisation de Cortaillod (récent); les rares tessons de céramique et les belles lames de silex trouvés dans la terre rouge de La Barmaz I ne s'opposent pas à cette conclusion, que nous signalons à titre tout à fait provisoire.

La faune récoltée jusqu'en 1950 et examinée par Pierre Strinati, clans la couche néolithique, est composée d'animaux domestiques (Bos, Ovis, Cap,•a, Sm) et, pour les espèces sauvages, du Cerf, de Rongeurs et d'Oiseaux à déterminer.

La terre noire sus-jacente (Bronze ancien) a livré une nouvelle sépulture en pleine terre, à squelette allongé; celui-ci était accompagné d'un anneau d'oreille en tôle fine de bronze et d'une épingle en bronze à tête subconique perforée, dont la présence en Valais est assez remarquable, car c'est un type localisé sur le Plateau suisse. Le niveau qui contenait ce squelette a continué à fournir une abondante récolte de céra- mique typique du Bronze ancien, ainsi que des objets en pierre et en o_s dont l'allure est néolithique; mélange typologique qui doit, une fois de plus, rendre prudent lorsqu'il s'agit de déterminer l'âge de pièces isolées.

*

*

*

En conclusion de ce résumé des principales publications et des recherches snr le terrain, consacrées au Néolithique de la Suisse et des régions immédiatement voisines,

(12)

NOUVELLES

195

nous pouvons constater que, lentement mais sûrement, nos connaissances sur cette période passionnante de notre préhistoire nationale s'affirment et se précisent. On a vu que seules des études fondées sur les observations stratigraphiques souvent délicates donnent des certitudes; elles n'excluent certes pas les récoltes en surface ni les hypo- thèses· d'ordre typologique fondées sur des ensembles, mais elles doivent avoir la prio- rité. Souhaitons donc que reprennent et que s'intensifient toujours plus les fouilles systématiques dans tous les coins de notre pays.

BIBLIOGRAPHIE

Abréviations: S.S.P.: Annuaire Soc. suisse de préhist. U.S.: Ur-Schweiz1 Bille.

r. FLÜKIGER, \.Y. Die mittelstein=citliclte Siedlmig R1tteliacltctr. SSP, XL, r94--9/50 (r950L pp. 93-IOï.

2. MAVICLIA, Carlo. Le industrie microlitù;lze delle palafdtc di Va.rese. lbid.1 pp. I:?ï·I36.

3. BERNABà BREA, L. La Cu.eva Corruggi eH el territorio de Pachz:no. Ampurias, XI, 1949, 23 pp.

-t-, BODI\IER-GESSNER, V. Provisorische Mitteilwigen ,flber die A usgrabung eincr mesolithisclten Siedlzmg in Sclzüt:; (11. Fisclierhiiusern ,,), Wauwilermoos, Kt. Lu::crn, ditrch H. Rcincrth im Jahre I!)JJ. S.S.P., XL, 1949/50 (r950), pp. ro7-r26.

5. VoucA, Paul. Le NJolithiq·ne lacustre anC::e11. Rec. de trav. del. a Fac. des Lettres, Univ. de Neuchâtel, X VII, r934. r vol. in-8, 74 pp., r dépl. et 24 pl.

6. VOGT, Emil. Zm11, schwei::erischen Neolithilmm. Gennan.ia, XVIII, 1934; pp. 89-94.

7. GONZENBACH, Victorine von-. Die Cortaillodkttltltr in der Scltwei::. l\<lonographien zur Ur-und Frühgcsch.

d. Schweiz, VII, Bâle, r949. r vol., in-4, 93 pp., 5 cartes, 9 fig., 14 pl.

8. KIMMIG, VV. Problemc derjûngercn Stcin::eit an Hoch-1.r.nd Oberrhein. S.S.P., XL, 1949/50 (1950), pp. r37- r55 (avec 12 cartes).

9. GuvAN, VV. U. Bei'.tra.g zur Datienmg ciner jzmgsteinzeitrichcH Griibergrnppe 'im Ranton Sclzafjhausen.. Ibid., pp. 163-,92.

xo. CHILDE, V. G. A.t'e and ad::e, bow and sUng: contrasts in early Europe. Ibid., pp. 156-162.

rr. PERICOT GARCIA, L. Sobre las posibles ·relaciones prehistdricas cnt·re Espaf'ta y Siti::a. Ibid., pp. 35-49.

12. SAN VALERO APARISI, J. Le Néolithiqtte ibùiql<e et la Sttisse. Id., XXXVIII, 1947 (r948), pp. 96-ro3.

13. CHILDE, V. G. et SA:s-DARS, N. La civUisation de Seinc-Oisc-1Vlarne. L'Anthropologie, LIV, r-2, Paris 1950,

~~~ .

r4. JEANNET, Ch. et JAYET, A. Ddco1wcrte d'u.ne station néolithique ai, Nlalpas près de Frangy (Haute-Savoie, Fr:m~e). Archives des Sciences. C.R. des séances, Sec. de phys. et d'hist. nat., II. 3, Genève, 1930, pp. 533-536.

15. - -Le NJolithiq1te terrestre du. 1l{a.lpas près dt.: Frangy (Hautc-Savoit, F1·a11ce). !i.{tlanges ... L. Bosset, L:msanne, 1950, pp. 65-82.

16. LEROI-GOURHAN, A. Fo1'illcs d'.·htvcrnicr. U.S., XIII, 11 1949, pp. 2-6.

Iï. GUYAN, \V. U. Das <t·Thayu.gcr-Haus 11• U.S., XIV, 3, 1950, pp. 38-4,i..

rS. SAUTER, M.-R. Préhistofre tlu Vtûais1 dt:s origines aux temps mérovingiens. Vallcsia, V, Sion, 1950,. pp. r-165

(Collombcy néolithique. pp. 29 et 8r-82, bibliographie jusqu'en r948).

19. SAUTER, Nl.-R. Collombcy (Va.lais). Les dernières jonU!es dans la 11écropolc de la Banna::, 1950. U.S., XIV 31 1950, pp. ,~5-.t-7.

M.-R. SAUTER.

Références

Documents relatifs

A Sion ( site du Petit-Chasseur) la civilisation du dolmen MVI com- porte un matériel archéologique très comparable au Néolithique récent du Plateau suisse.. Les

Le Chalcolithique englobe la civilisation Saône- Rhône (groupe d'Auvernier) et la civilisation de la céramique cordée (plateau suisse) ainsi que le Campaniforme

Les foyers en cuvette avec pierres sont très caractéristiques de la couche 7 du Petit-Chasseur I (Néolithique récent) qui, du point de vue nature et disposi- tion des

Les principaux autres problèmes chronologiques qui subsistent pour I'instant se trouvent dans le début du Cortaillod ancien, dans la transition Pfyn-Horgen en Suisse

Présentation synthétique de la période du Bronze moyen en Suisse occidentale et en Valais:.. les sépultures, les habitats, les dépôts et l'évolution de la

Ce papier est l'occasion de présenter trois cas singuliers de mise en valeur de sites mégalithiques de Suisse occidentale : les sites de &#34;Clendy&#34; à Yverdon-les-Bains, de

2 Les conventions de branche sont élaborées par les unités concernées (facultés, instituts, départements, etc.) dans le cadre des objectifs de coordination fixés par la

L'analyse quantitative et qualitative d'un corpus de 17 222 objets en bronze, issus de 10 collections palafittiques de Suisse occidentale, indique l'existence de règles