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Note sur le spectre d'absorption des grenats almandins
BRUN, Albert
BRUN, Albert. Note sur le spectre d'absorption des grenats almandins. Archives des sciences physiques et naturelles, 1892, vol. 3e période, t. 28, p. 410-412
Available at:
http://archive-ouverte.unige.ch/unige:144296
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NOTE
SUS LE
SPECTRE D'ABSORPTION
DES
GRENATS ALMANDINS
PAS
A. B K » Sf
Communiqué a la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève dans sa séance du7 juillet 1892.
Ayant eu l'occasion
d'étudier
lespropriétés
optiquesde
nombreux cristaux naturels degrenats
almandinsdes
Indes et de Ceylan, j'ai constaté quelquesparticu-
larités intéressantes
En
mesurant
au goniomètre les indices de réfraction donnéspar
un cristald'almandin, j'ai
constaté que lespectre
réfracté, provenantd'une
lumière blanche inci-dente, était discontinu.
Cette singulière apparence
s'explique
facilementpar l'absorption
de certains rayonspar
le prismelui-même.
Le spectre est traversé par deux
bandes très
noires sisesdans
le vert, etd'une netteté parfaite.
1 Ces grenats sont énormément employés dans lajoaillerieordi- naire et font l'objet d'un commerce considérable qui se chiffre par plusieurs centaines de mille cristaux par année.
En
étudiant
le phénomène au moyen deplaques, con- venablement
sciéeset
polies, placéesdevant
la fentedu spectroscope,
on observe queSous
l'épaisseur
de 2millimètres, l'almandin
donnedeux bandes d'absorption
dans levert, l'une près
de D,l'autre près
de F.Sous 3
millimètres,
cesbandes
sont plusintenses.
A4
millimètres,
toutela
portion la moinsréfrangible
duspectre depuis 1
= 531 estabsorbée.
La bande près deD subsiste
seule.
Les
épaisseurs
plusgrandes
ne laissentpasser
que le rougeet
le jaune,et,
àpartir
de 6 à 8millimètres,
lapartie
lamoins réfrangible
du rouge estabsorbée.
Le jaune
continue
àpasser.
La position de ces
raies d'absorption
estLa raie |3'
pourrait être considérée
comme unedégra-
dation de (3 du côté du
rouge.
Cependantla délimita-
tion de /3 à ).= 506 est tellement marquée par une brusque augmentation
de l'intensité
de l'absorption, que j'ai
compté j3 comme bande spéciale.
Le chauffage au rouge suivi
d'un brusque refroidisse- ment
ne modifiepas
lespectre.
Les indices de réfraction
mesurés sur
descristaux
bienpurs
ontdonné
lesvaleurs
suivantesCristal n» 1 Cristal no 2
Raie rouge du lithium
1.7865 1.795
Raie n
1.7909 1.8002
Raie verte du thallium 1 .80477
Dans le bleu le plus réfrangible
1.8209
Quoique
très transparents
et limpides les cristaux ne sont pas assez homogènes pour pouvoir comptersur
l'exactitude de la troisième décimale.J'attribue
ce spectre d'absorption au manganèse con-tenu
dans lesgrenats
des Indes. De plus, cemanganèse
doit s'y
trouver
àl'état
de manganate ou deperman-
ganate
alumino-ferreux.
Dureste,
l'on sait que lesman-
ganates verts et les permanganates violets, donnentdes
bandes
d'absorption
dans le vert.L'analyse du
reste
vient confirmer cette idée.L'examen de ces cristaux de
grenat m'a
permis aussid'élucider
lephénomène
des astéries fixes donné,lors-
qu'on examine
au travers d'une
lame polie, un point lumineux. Ce phénomène est simplement dû à une dif- fraction de lalumière
transmise sur unréseau intérieur
de fines aiguilles de
rutile.
Ces aiguilles ne se voientqu'au microscope, à un assez fort
grossissement;
ellessont en
général orientées
en réseau à90°
et à60°,
cequi explique les astéries à 4 et à 6 branches.
Ces aiguilles de
rutile
sont monocliniques ets'étei-
gnent en lumière polarisée à 26° de