ODYSSÉE DE L’ESPACE DOMESTIQUE...
...EN PÉRIODE DE CONFINEMENT
DÉLÉCRIN Claire L1
Le logement étudié est une maison, situé à la campagne, dans un petit village, hors de la couronne périurbaine de Nantes. Cette maison de plain pied, agrandie plusieurs fois (afin d’ajouter des chambres pour les différents membres du ménage), est composée d’un salon, d’une véranda, d’une cuisine, d’un bureau de deux salles de bain et de quatre chambres, ainsi que d’un garage et d’un jardin.
PLAN MASSE 1:500
PLAN MASSE
02/04/2020 Carte - Géoportail
https://www.geoportail.gouv.fr/carte 1/1
nantes
© IGN 2019 - www.geoportail.gouv.fr/mentions-legales Longitude :
Latitude : 1° 32′ 12″ W 47° 09′ 14″ N 5 km
PLAN DE SITUATION
LOGEMENT Ce ménage abrite les cinq membres
d’une famille. Elle est composée de deux parents : un père et une mère ainsi que leurs trois enfants. La mère, Elisabeth, occupe principale la maison en journée (hors weekend) car elle ne travaille qu’un à deux jours par semaine. Pour cette dernière la maison se doit d’être un es- pace propre où il y fait toujours chaud.
Jacques, son mari, travaille 5 jours par semaine. Il passe alors uniquement ses soirées et le weekend dans la maison fa- miliale où on le retrouve majoritairement devant la télé (soirée) ou dehors à brico- ler (fin d’après-midi et weekend). Dans le cas les enfants, les deux plus grands, Marion et Guillaume, ne vivent plus dans cette maison, ils reviennent seulement quelques weekends où ils ne sont pas majoritaire présents à la maison. La troi- sième enfant, Claire, habite dans le foyer mais elle passe beaucoup de temps à l’extérieur de celui-ci en raison des cours, des sorties, du sport.
EXTÉRIEUR DU LOGEMENT
PLAN DU LOGEMENT
débarras
salle de bain de
«là-bas»
petite table véranda
séjour
chambre parentale
chambre de Claire chambre
de Guillaume
chambre de Marion
Le confinement est une situation particulière, inhabituelle et nouvelle pour nous tous. Il nous oblige à revoir nos habitudes et nos modes de vies. Tout d’abord, mon frère et ma soeur ne vivent plus au quotidien dans ce logement et même lorsqu’ils y reviennent pour les vacances, ils travaillent, partent en vacances, sortent avec leurs ami.e.s. Il est donc très rare de se retrouver, comme actuellement, tous les cinqs à la maison, tout le temps, sans possibilité de sortir. Actuellement, ma mère, infirmière, est la seule du foyer à sortir pour travailler
VIVRE CONFINÉ
ou faire les courses. Nous, nous redécouvrons le fait de vivre ensemble et donc de partager des moments, des activités et des espaces. Le confinement est un moyen de se rappro- cher et de passer du temps ensemble, ce qui était de moins en moins le cas. Aussi, nous avons su garder un rythme (en général) et continuer de vivre avec des horaires et des acti- vités fixes (cours, télétravail), ce qui facilite la cohabitation et la situation de confinement. De plus, le confinement oblige toute la population à rester chez elle, nous n’avons alors pas d’autre choix que de trouver des activités au sein du loge- ment. Cela a permis de réaliser des objectifs souvent délais- sés ou repoussés en temps normal comme le rangement de la cave, le paillage des parterres ou encore faire de la pein- ture dans la cuisine. Enfin, toute la famille a pris conscience du mode de vie inhabituel qui devait se mettre en place au vu de la situation, en conséquence tout le monde s’adapte par rapport aux autres en faisant des efforts pour cohabiter paisiblement. Finalement, le confinement s’avère donc être moins difficile que prévu (pour l’instant), car il nous permet de (re)vivre ensemble et de partager des moments en famille.
La quarantaine est plus facile aussi car nous avons la chance de posséder un jardin ce qui permet un accès libre vers l’ex- térieur.
cave qui a été rangée grâce au temps libre que créé le confinement
jardin qui nous permet de nous aérer et de
soritr librement
S’APPROPIER L’ESPACE EN TEMPS DE CONFINEMENT
Suite à l’annonce du confinement géné- ral, le foyer a dû se réorganiser principalement à cause du télétravail et du retour des aînés dans la maison familiale et de l’obligation de rester chez soi. Chacun s’est alors attribué des espaces de détente et de travail. Cela ne crée pas de conflit même si les membres habituels du foyer ont dû s’adapter à de nouvelles présences et donc de nouveaux besoins. Le foyer reste suf- fisamment grand avec un jardin pour permettre à chacun de se retrouver même si le fonction- nement habituel change. Aussi, le ménage doit s’adapter à des modes de vies différents : tout le monde ne se lève pas et ne se couche pas à la même heure. L’espace des chambres restent alors silencieux en début de matinée et le soir et les membres du foyer éveillés doivent s’adap- ter. Enfin, le confinement a créé des temps com- mun aux cinqs membres de la famille et il s’est créé des espaces de partage. Une fois par jour, le ménage se retrouve pour jouer aux cartes et ils s’approprient n’importe quel table pour pouvoir s’y installer.
jardin utilisé par toute la famille pour manger ou travailler
coin au calme où l'on peut se détendre et
profiter du soleil
Chacun s’est réapproprié un espace, ou en a modifié l’usage.
Marion a réinvestit sa chambre pour le travail mais aussi le jardin pour se détendre et profiter du soleil. Guillaume utilise sa chambre le matin où il travaille dans le noir puis il profite de l’après-mi- di pour bricoler dans le garage ce qui lui permet de réaliser des projets laissés en suspens. La dernière fille, s’est adaptée aux re- tours des aînés en investissant sa chambre pour toutes ses activi- tés. Le père, quant à lui, investit une pièce qui lui sert de bureau et qui est donc inaccessible pour le reste de la famille pendant les heures de travail. Pour la mère, le changement lié au confinement est moindre car elle continue de travailler un à deux jours par se- maine et occupe ces journées de la même manière dans les pièces de vie commune à la seule différence est qu’elle doit désormais les partager (et qu’elle ne peut pas sortir pour ses loisirs).
MARION GUILLAUME CLAIRE
MÈRE PÈRE
RÉPARTITION DES ESPACES
la famille se retrouve pour jouer aux cartes et partager du temps
ensemble
RETOUR DES AÎNÉS
Le confinement a obligé les deux aînés à quitter leur logement étudiant pour revenir dans la maison famille pour des raisons pratiques et de sécurité. Leur retour a eu des consé- quences dans l’organisation des espaces du foyer.
En conséquence, certains espaces inoccupés suite à leur départ ont été réinvestis. C’est d’abord le cas de leurs chambres qu’ils ont retrouvées dès leur retour, mais cela correspond aussi à une salle de bain utilisée uniquement par les aînés et donc vide en temps normal.
De plus, les membres habituels du foyer ont également dû changer leurs habitudes suite à leur retour. Cela peut se traduire par des conflits d’espace comme le lieu du petit-déjeuner des enfants où une seule personne à la fois peut s’y installer. Alors lorsque deux membres sont levés en même temps, un des deux est obligé de s’installer ailleurs dans un endroit moins pra- tique. Le fait d’être de nouveau cinq dans ce logement impose la prise de repas dans la véran- da qui doit donc être vidée pour tous les repas si elle a été investie auparavant, cette pièce ne peut donc plus être privatisée comme c’était le cas auparavant. La présence de cinq personnes dans le foyer rend la privatisation des espaces beaucoup plus compliquée principalement car plusieurs personnes veulent utiliser les espaces en commun en même temps.
ESPACES RÉINVESTIS salle de bain
utilisée unique- ment par les aînés et donc
réinvestie
chambres réutilisées depuis le retour de tous les enfants dans
le foyer
le soir, cinq personnes veulent regarder la télé et les programmes ne plaisent pas à tous, il faut
donc faire des compromis
véranda habituellement privati- sée pour les travaux de la cadette ne peut plus l'être car les repas ne peuvent pas être pris ailleurs et la
pièce doit donc être vidée espace exterieur qui peut servir
pour travailler ou se détendre mais qui «ne peut plus» être privatisé
car c'est un espace commun
ESPACES QUI NE SE PRIVATISENT PLUS lieu du petit-déjeuner pour un seul
enfant à la fois, il faut donc s'adap- ter car aujourd'hui les trois enfants
sont présents dans le logement
la mère s'installe au calme dans le bureau après les heures de travail de son mari une fois par semaine
espace assez réstreint et qui peut être utilisé que par une personne, la cadette l'utilise que
ponctuellement espace utilisé par les soeurs quand le temps ne permet pas d'être de- hors (espace moins agréable et plus
petit que le jardin)
CRÉATION D’UN NOUVEAU MODE DE VIE
Les membres du ménage ont dû adapter leur mode de vie aux condi- tions exceptionnelles liées au confinement. En effet, être confinés signifie ne pas pouvoir sortir pour aller travailler, aller à l’école ou encore pour pra- tiquer ses loisirs. Par conséquent, les espaces ont dû se moduler pour ré- pondre à ses nouveaux besoins.
Les membres de la famille pratiquent tous du sport qui n’a pas pu continuer avec l’annonce du confinement. Cependant, il est essentiel pour eux de continuer une certaine activité sportive. De nombreux espaces de- viennent alors ponctuellement des salles de sport, c’est le cas des chambres, du salon et du jardin.
ESPACES TRANSFORMÉS
POUR LE SPORT espace assez grand pour faire
du sport mais utilisé que rare- ment car il y a trop de passage
chambre où le fils passe toute sa matinée pour
suivre ses cours en ligne
espace commun qui peut servir
«d'openspace» où tous les membres du ménage peuvent travailler en
même temps pièce inutilisée auparavant
mais investie par le père pour y installer son bureau
de télétravail bureau habituellement inoccupé mais
aujourd'hui la cadette y travaille pour ne pas être déranger
ESPACES TRANSFORMÉS POUR LE TRAVAIL
quand il fait beau les deux soeurs peuvent s'installer dehors pour leur
sport quotidien
bureau de l'aînée qui n'avait jamais servi pour étudier (Marion n'aimant pas travailler dans sa chambre) mais qui a du être rangé
pour son télétravail
