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Sépultures mésolithiques de France et d'Europe

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Academic year: 2021

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Sépultures

m ésolithiques

Christian Verjux (UMR ArScAn - Ethnologie préhistorique

et Service régional de l'archéologie, DRAC Centre)

En quelques décennies, de nouvelles données ont permis une a p p ro ch e renouvelée des rites funéraires au Mésolithique en France com m e en Europe, Dans c e t article, nous présenterons d 'a b o rd un rapide bilan des connaissances sur les sépultures mésolithiques actu e lle m e n t connues en France, en d é criva n t les principales caractéristiques des sites e t des tombes, Ensuite, des éléments d e com paraison seront examinés à partir des découvertes des autres pays d'Europe o ccid e n ta le . En conclusion, nous tenterons d e m ettre en é vidence les similitudes e t les différences entre les sites, ainsi q u e les particularités des pratiques mésolithiques,

C ette présentation se fonde d 'u n e p a rt sur les synthèses déjà réalisées pour la France par H. Duday, J.G. Rozoy, F. May et, d 'a u tre part, pour les autres pays européens sur les informations disponibles, en privilégiant les données récentes (Duday 1976 ; Rozoy 1978 ; May 1986 ; Newell e t al. 1979). Sur le plan chronologique, seules les sépultures attribuées classiquement au Mésolithique ont é té retenues, c'est-à-dire entre environ 10 000 e t 5 000 ans a va n t J.-C., m êm e si des différences sensibles existent entre l'ouest, le sud et le nord d e l'Europe, notam m ent en regard des processus d e néolithisation.

Les sépultures mésolithiques en France : un bilan des connaissances

À c e jour, sous réserve de découvertes inédites e t du réexam en d e l'attribution d e certaines sépultures, 26 sites ont livré des sépultures mésolithiques en France (Fig. 1). Neuf d 'e n tre eux seulem ent étaient connus a v a n t les années quarante, d o n t les deux im portants cimetières d e Téviec (Saint-Pierre Quiberon) e t Hoèdic

Val de R e uil Fere en Tàrdenàis Piscop

' N .Rueil-M alm bisorT

Auneau Tèviec Hoëdic 1 V .

4a

Genjère Le Chèfx SSous-Sac* j a Vergne Cutoz S àkit-R ab ie r

f \ \ Rochereil Ç u zoü M e G ram ai Le Roe di't

B arbeau

M ontclus

Le P oeym aü

(2)

dans le Morbihan. La d é co u ve rte d'une dizaine d e sites nouveaux est le fait m arquant d e ces vingt dernières années (soit le tiers du nom bre connu auparavant). Ainsi, les gisements d e plein air au nord d e la Loire o n t livré une dizaine d e sépultures. Une grande variabilité dans les pratiques funéraires est ég a le m e n t a p p a ru e ou a été confirm ée (sépulture primaire, incinération, m anipulation d e corps..,). Par ailleurs, le recours plus systématique aux datations radiocarbones a confirmé, par exemple, l'ancienneté d e la nécropole de La Vergne (C harente- Maritime), ainsi q u e la longue durée d'utilisation ou les usages répétés d e certains lieux.

année Commune lieu-dit N o m b re T o m b e s N o m b re In d iv id u s

1895 Sous-Sac Abri de Sous-Sac i 1

1924 Montardif Tuto Giolefo flro u V alet) 2 2

1926 Serrières-sur-Ain Abri d e la Genière 1 1

1928 Cuzoui Abri de Cuzoui d e Gram at 2 4-5

1928 Saint-Pierre-Quiberon Téviec 10 23

193! Hoëdic 9 14

19,34 Tursac Abri du Roc du Barbeau 1 1

1937 Rochereil Grotte de Rochereil 2 2-3

1938 Le Cheix Grotte du Cheix 1 1

1949 Poeymaü Grotte de Poeymaü 1 1

1956 Montclus Baume d e Montclus >1 ?

1957 Culoz Sous-Baime 2 2

1961 Le Peillon Grotte du Rastel 1 1

1964 Saint-Rabier Abri d e Saint-Rabier 2 2

1971 Oberlarg Mannlefolsen l ?

1972 Bonifacio Abri Araguina-Sernnola 1 1

1974 istres Abr; Comiiie >1 ?

1983 Salnt-Agnan-en-Vercors Grotte Joëlle 1 1

1935 Villeneuve-la-Guyard Les Falaises de Prépoux 1 4

1936 Auneau Le Parc du C hâteau 3 3

1990 la Chaussée-Tirancourt Le Petil Marais 2 4

1990 Pietracorbara Abri n0,2 lorre d'A quila 1 !

1991 Val-de-Reuil Les Varennes 1 3

1994 Ruffey-$ur*Seiile A Dauphardo 1 1

1995 la Vergne la G rands Pièce 4 11

1996 Rueil-Malmaison Les Closeaux 2 2

I

54 86

Présence certaine presence p:

Fig. 2. Tableau des cara cté ris tiq u e s p rin cip a le s de s sites funéraires m ésolithiques d é c o u v e rts e n France. (l'a n n é e d e d é c o u v e rte est in d iq u é e à g a u c h e d u ta b le a u )

Les descriptions qui suivent reprennent les éléments significatifs des sites, classés par grands thèmes (Fig. 2) : am énagem ents des tombes — inhumations, incinérations, manipulations — feu-ocre, mobilier, parure — dépôts anim aux — sépultures simples, multiples, collectives — la notion d e cimetière.

Am énagem ents des tombes

Pour les fouilles anciennes, les informations relatives à l'a m é n a g e m e n t des tom bes sont souvent partielles (M ay 1986), voire peu fiables. À M ontardit (Ariège), des galets, d o n t certains peints, ava ie n t été placés autour du corps. Des grosses pierres e t des galets peints à Montclus (Gard), des pierres disposées sur les genoux à Culoz (Ain) tandis q u 'a u Peillon (Alpes-Maritimes), le squelette éta it recouvert d e quatre dalles e t à Istres (Bouches-du-Rhône) un caisson de pierres a va it é té am énagé. À Auneau (Eure-et-Loir), une sépulture du Mésolithique final a v a it été déposée sur un dalla g e (Verjux 1999).

Les massifs d e pierres, « cairns » ou « mausolées » qui recouvrent 6 des 10 tom bes d e Téviec (Péquart e t

al. 1937) sont sans nul d o u te les structures les plus connues pour le Mésolithique final. C ependant, il conviendrait

de revoir ces am énagem ents e t leur évolution lors des processus taphonom iques, afin d e s'assurer qu'il s'agissait d e dispositifs visibles, constituant d e véritables monuments. Ainsi, dans le cas d e la sépulture d'Auneau, d a té e du Mésolithique moyen (Verjux, Dubois 1997), qui présente des similitudes étroites a v e c la sépulture M de Téviec, les pierres avaient été placées sur les membres inférieurs e t ont d o n c très peu b ougé lors d e la disparition des parties molles du corps (Fig. 3). Elles é ta ie n t d o n c comprises dans le volum e initial du creusem ent de la to m b e e t ne pouvaient constituer ni un mausolée, ni m êm e un dispositif d e signalisation,

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Des bois d e ce rf se rencontrent fréquem m ent à Téviec e t Hoëdic où ils peuvent participer à l'arch itecture d e la tom be. À Téviec (Péquart e t al. 1937), la sépulture A, co n te n a n t deux individus, présentait un entourag e de pierres plates e t des ramures d e ce rf autour des corps. Dans la to m b e D, les bois encadraie nt le squelette, tandis qu'ils e n ca d ra ie n t le corps e t supportaient la tê te dans la to m b e H. À Hoèdic (Péquart, Péquart 1954), des ramures d e c e rf supportaient la tê te du d é fu n t dans la to m b e H et elles constituaient un véritable dispositif ornem ental dans la to m b e J, alors que dans la to m b e K sur les 6 bois d e cervidés présents, trois é ta ie n t des outils et dans la to m b e L, un bois de c e rf éta it sim plem ent posé sur la poitrine du défunt.

d f F j e

Fig. 3. La sép ultu re d u M ésolithique m o y e n en p o sitio n assise d 'A u n e a u (Eure-et-Loir) (Photo, relevés e t dessin C. Verjux)

Ces « sépultures sous bois d e c e rf » doivent donc être considérées a v e c une certaine réserve, puisque les ramures ne semblent constituer parfois que des dépôts mobiliers, et que par ailleurs, rares sont les autres sites qui o n t livré en France de telles structures (Fig. 4). Récemment, la to m b e com plexe d e Val-de-Reuil (Eure) a révélé une structure faite de crânes de cerf, de chevreuil e t d e bovidé, a m é n a g é e au-dessus des inhumations (Billard e t al. 2001). Il est possible é galem en t que deux tom bes d e La Vergne aient eu une architecture aérienne. Dans la structure 7, deux bois d e c e rf se situaient bien au-dessus du fond de la fosse tandis que deux volumineux massacres d'aurochs o c c u p a ie n t la moitié sud de la structure 10 (Duday, C ourtaud 1998).

Inhumations, incinérations, manipulations

Une grande variété p e u t être observée dans la position des défunts inhumés, Ils o n t été allongés sur le dos, en décubitus co m p le t ou partiel, placés en position repliée sur le dos ou encore en position accroupie ou assise. C ette dernière position est assez répandue, en particulier dans les deux cimetières armoricains d e la fin de la période, Sur les 15 sujets d e Téviec dont la position est connue, 6 é ta ie n t en position assise ou accroupie, membres inférieurs repliés, dans les sépultures A (2 individus), D, E, J e t M. Dans 5 autres cas, le défunt a va it les épaules e t la tê te surélevées, dans les tom bes B et H ainsi que 3 des 6 individus inhumés en K (Péquart e t ai. 1937). À Hoèdic, sur les 11 sujets d o n t la position est connue, un seul d éfunt (sépulture H) é ta it enterré assis, les autres é ta n t soit allongés, soit repliés sur un cô té (Péquart, Péquart 1954). La position assise est égalem ent attestée à Saint-Agnan en Vercors (Drôme), dans la grotte Joëlle, peut-être à Sous-Sac (Ain), à Auneau (Eure- et-Loir), à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), à Villeneuve-la-Guyard (Yonne), ainsi que dans deux tom bes de La Vergne (Duday, C ourtaud 1998 ; Verjux, Dubois 1997).

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A m é n a g e m e n t M a n ip u la tio n Feu O c re M o b ilie r P a ru re s T o m b e s g ro u p é e s

Les crém ations ou incinérations sont plutôt difficiles à identifier a v e c certitude pour les fouilles anciennes (M ay 1986). À Cuzoul-de-G ram at (Lot), les restes d e 3 ou 4 individus incinérés auraient été découverts. La deuxièm e sépulture d e Rochereil (D ordogne) serait une incinération, co n te n a n t peut- être les restes de deux enfants. C ependant, la plupart des fouilles récentes o n t révélé la présence d'incinérations, attestant c e tte pratique d e manière indiscutable dès le Mésolithique m oyen (Fig. 4). À La Chaussée-Tirancourt (Somme), une fosse d e 1,5 par 1 m c o n te n a it les restes incinérés d 'a u moins 2 adultes e t un enfant, représentant environ 1,5 kg d'ossements a ya n t subi une com bustion assez poussée (Ducrocq, Ketterer 1995). À La Vergne, la structure 7 contient les ossements calcinés d 'u n adulte déposés à cô té des inhumations (Duday, C ourtaud 1998). Les vestiges plus discrets d 'u n e incinération o n t été mis au jour à Ruffey-sur-Seille (Jura). Une petite fosse d e 13 cm de diam ètre co n te n a it 87 g d'os. De même, à Rueil- Malmaison, des restes humains calcinés (environ 200 g) associés à des pierres ch a u ffé e s pourraient ég a le m e n t se rapporter à une incinération (Le G off

2002).

Des manipulations des corps ont été décrites ou supposées pour une dizaine d e sites (Fig. 4). C ependant, il s'agit, dans la majorité des cas, de découvertes anciennes (M ay 1986 ; Rozoy 1978), Par ailleurs, il co n vie n t d e distinguer les déplacem ents d'ossements résultant d'inhum ations successives des réelles m anipulations des corps eux-mêmes, Dans l'abri de Sous-Sac, la m andibule recueillie parmi les restes humains isolés (« sépulture » C) présentait des traces de décarnisation et d e combustion. La deuxièm e sépulture de Montardit, co m m e la deuxièm e sépulture de Culoz pourraient être des sépultures secondaires, tandis q u 'à Cuzoul-de-Gramat, les restes humains incinérés porteraient des traces de décarnisation. À Saint-Rabier (Dordogne), le corps aurait été d é ch a rn é avant enterrement. La discussion reste ouverte pour le crâne isolé de l'abri d e Mannlefelsen I à Oberlarg (Haut-Rhin) ou encore les restes humains po rta n t des traces d e d é co u p e d e Noyen-sur-Seine en Seine-et-Marne e t d e la grotte des Perrats à Agris en C harente (C auw e 1998).

À La Vergne, une fosse re co u p a n t la structure 3 renferm ait les restes d 'u n adulte âgé, e t pourrait ég a le m e n t correspondre à un d é p ô t secondaire ou à une réduction d e corps (Duday, C ourtaud 1998). Le seul cas attesté sans discussion e t décrit a ve c précision c o n ce rn e la sépulture d e La Chaussée-Tirancourt (fosse 4) qui renferm ait le squelette presque c o m p le t d 'u n hom m e adulte. Les os longs (tibias, fémurs, humérus) avaient é té rangés parallèlem ent de part e t d 'a u tre du crâne. Les os de petites dimensions é taient absents (D ucrocq

e t al. 1996).

Fig. 4. C o m pa ra iso ns des c a ra cté ristiq u e s des sites funéraires m éso lith iqu es d é c o u v e rts e n F rance a v a n t

1980 (e n b la n c ) e t ap rè s 1980 (e n noir)

Feu

Le rituel associant le feu à la m ort est considéré com m e fréquent au Mésolithique (Fig. 4). Il a été largem ent dé crit pour les sites de Téviec e t Hoëdic a v e c la mise en é vid e n ce de « foyers rituels » au-dessus des inhumations (Duday, 1976 ; May 1986 ; Péquart, Péquart 1954 ; Péquart e t al. 1937). À Montardit, Tursac (D ordogne) e t au Cheix (Puy-de-Dôme), les squelettes reposaient sur un foyer, sans q u e l'on puisse affirm er que les structures é taient réellem ent en relation. À Rochereil, le squelette é ta it entouré d 'u n e co u ch e d e cendres. Des traces d e feu é ta ie n t égalem en t présentes au-dessus d e la sépulture d e Bonifacio (Corse). À Auneau, des terres provenan t d e vidange de foyers participaient au co m b le m e n t d e la fosse sépulcrale (Verjux, Dubois

1997), alors q u 'à Val d e Reuil, les crânes, bois et ossements anim aux o n t é té brûlés au-dessus des inhumés, lors d 'u n e phase finale d e co ndam na tion d e la tom be (Billard e t al. 2001).

Ocre, mobilier, parure

À Téviec et Hoèdic, l'ocre est présente dans toutes les tom bes (Péquart, Péquart 1954 ; Péquart e t al. 1937), phénom ène déjà fréquem m ent observé dans les sépultures du Paléolithique supérieur. L'ocre ou d'autres colorants similaires ont é galem en t été signalés ancienn em ent sur un grand nom bre de sites (May 1986) co m m e à M ontardit, Serrières-sous-Ain (Ain), Rochereil, Le Cheix (crâne ocré), Culoz, Saint Rabier. À Bonifacio, le corps é ta it entièrem ent recouvert d 'u n colorant brun rouge. Pour les fouilles récentes, l'o cre se rencontre plus rarem ent (Fig. 4). Elle est présente dans toutes les sépultures d e La Vergne (Duday, C ourtaud

(5)

1998) e t l'incinération d e Ruffey-sur-Seille é ta it a c c o m p a g n é e seulement d 'u n e petite b oulette d 'o c re (Le G off 2002). Un exam en attentif m ontre finalem ent que la présence d 'o c re est attestée dans moins de la moitié des sépultures attribuées au Mésolithique à ce jour en France (Fig. 4).

Le m obilier est représenté d e fa ço n très variable dans les tom bes mésolithiques françaises. Il est même tota le m e n t absent d 'u n e dizaine d e sites (Fig. 4). Il est par ailleurs parfois d é lica t d 'a ttrib u e r avec certitude le mobilier d é co u ve rt près d 'u n défunt sans données précises sur le contexte ou la stratigraphie (May 1986). Dans la première sépulture de M ontardit, 18 galets, d o n t 1 peint, é taient autour du corps, a ccom pagn és d'un mobilier a b o n d a n t, do n t un outil sur une défense d e sanglier. Au Cheix, une défense d e sanglier, un pendentif et plusieurs outils en silex é taient autour du squelette. Certaines tom bes étaient particulièrem ent riches à Téviec, co m m e la sépulture M a v e c des armatures, 14 lames e t des éclats e t le sixième inhumé de la to m b e K a c c o m p a g n é d e lames retouchées en silex e t de plusieurs outils en schiste, bois de c e rf e t os (Péquart e t al. 1937). Des outils sur bois d e c e rf se rencontrent dans 4 tom bes de Floëdic (Péquart, Péquart 1954). De nombreux outils en silex se trouvaient dans la sépulture 7 d e La Vergne (Duday, C ourtaud 1998),

La parure est a b o n d a n te dans les tom bes d e Téviec e t Hoëdic. Dans les sépultures masculines, Trivia

europea dom ine, alors que dans les tombes féminines, Littorina obtusata est omniprésente. Les parures sont les

plus nombreuses dans les tom bes de jeunes adultes e t rares dans les sépultures d'enfants. Enfin, les inhumations a vec plusieurs individus sont généralem ent les plus riches en parures (Taborin 1975). Des coquillages a c c o m p a g n a ie n t égalem en t les sépultures d e Cuzoul, Culoz, a v e c des dents perforées, e t d e Peillon, a ve c un disque p e rcé en os (M ay 1986). L 'a b o n d a n ce des parures, dans toutes les tom bes les mieux conservées, est aussi l'une des caractéristiques d e La Vergne (Duday, Courtaud 1998), com m e dans les nécropoles armoricaines.

Dépôts animaux

En plus des ramures de cervidés, des dépôts de m andibules de sanglier ou d e c e rf se rencontrent dans les foyers rituels surmontant certaines tombes d e Téviec e t ont été interprétés com m e des offrandes en raison de leur relation directe a v e c les inhumations (Péquart e t al. 1937). À Auneau, deux fosses renferm aient un crâne d'aurochs, a c c o m p a g n é dans un cas d e deux armatures de flèches. Dans une troisième, un bois de cerf de 70 cm d e longueur a va it é té déposé sur un crâne d'aurochs. Les datations par le radiocarbo ne de deux crânes m ontrent que ces dépôts sont antérieurs d e quelques siècles à la sépulture la plus ancienne connue sur le site, d a té e du d é b u t du Mésolithique m oyen (Verjux 1999). Dans deux fosses d e La Chaussée-Tirancourt, des mandibules d e cerf, d'aurochs e t d e sanglier pour l'une, un crâne d e sanglier et un biseau en bois de ce rf pour l'autre, pourraient égalem en t correspondre à des offrandes funéraires, déposées à proximité des sépultures (Ducrocq, Ketterer 1995). À La Vergne, deux massacres d'aurochs ava ie n t é té déposés dans la sépulture 10 et deux bois d e c e rf dans la sépulture 7. Dans les deux cas, ces éléments d e va ie n t participer à l'architecture de la to m b e (Duday, Courtaud 1998). À Val-de-Reuil, le d é p ô t d e restes animaux, détruit ensuite par le feu, était dom iné par les fragm ents d e bois de cerf, mais com p re n a it é galem en t du chevreuil, un grand bovidé e t un suidé (Billard e t al. 2001).

Il p e u t d o n c s'agir dans certains cas d e dépôts à l'intérieur des tombes, au-dessus des défunts ou encore de structures indépendantes. On pe u t alors s'interroger sur d'éventuels cultes ou rituels particuliers m ettant en œ uvre certains animaux.

Sépultures simples, multiples, collectives.

Une proportion im portante des tom bes mésolithiques en France c o m p te plus d 'u n individu, phénom ène renforcé par les données des fouilles récentes (Fig. 4). Des sépultures doubles sont connues, mais égalem ent triples, voire d a va n ta g e . Ainsi à Téviec, les dix tom bes ont livré un total d e 23 corps (Péquart e t al. 1937) alors q u 'à Hoëdic, les neuf tom bes conte n a ie n t 14 corps (Péquart, Péquart 1954). Les sépultures doubles associent souvent un adu lte e t un enfant. À Téviec, deux sépultures co n te n a ie n t 3 défunts (C e t H) e t 6 dans un cas (K), tandis q u 'à Hoëdic, la to m b e C renfermait 4 corps. Des sépultures multiples se rencontrent égalem ent dans certaines incinérations, peut-être à Cuzoul e t Rochereil (M ay 1986), mais aussi à La Chaussée Tirancourt avec au moins deux adultes et un enfant (Ducrocq, Ketterer 1995). À La Vergne, les quatre tom bes connues contienn ent au total les restes d e 11 individus. La to m b e la plus com plexe (Sépulture 7) renfermait quatre défunts, a v e c deux adultes placés l'un contre l'autre, les restes d 'u n fœ tus e t un quatrièm e individu incinéré (Duday, C ourtaud 1998).

Dans quelques cas, il a pu être dém ontré qu e les défunts avaient é té introduits successivement dans la tom be, c e qui fait remonter le phénom ène des sépultures collectives au moins au Mésolithique. C'est le cas pour la sépulture K de Téviec (Péquart e t al. 1937). De m êm e à Val d e Reuil, trois individus o n t été enterrés lors de deux phases successives, a ve c le rangem ent des os des deux premiers défunts a v a n t le d é p ô t d'un troisième (Billard e t al. 2001).

(6)

La notion de cim etière

La d é co u ve rte d e plusieurs sépultures en un m êm e lieu ne signifie pas pour a u ta n t une contem pora néité des enterrements, voire l'utilisation par les mêmes groupes humains d e c e lieu. La réutilisation d 'u n site peut être liée à des facteurs topographiques, de points remarquables du paysage, situation d e nom breux abris- sous-roche ou grottes, qui ont parfois connu des occupations au Paléolithique, voire, après le Mésolithique, au cours du Néolithique, puis d e la Protohistoire. Deux tom bes mésolithiques o n t ainsi é té découvertes dans les sites d e M ontardit, Rochereil, Montclus et Culoz. À Istres, plusieurs sépultures a v a ie n t é té détruites ancienn em ent (M ay 1986). Deux phases différentes d e sépultures sont connues à La Chaussée-Tirancourt, espacées d e quelques siècles (Ducrocq, Ketterer 1995), tandis q u 'à Auneau, une to m b e du Mésolithique moyen e t deux autres d e la fin du Mésolithique ont é té fouillées (Verjux 1999).

Trois véritables nécropoles sont connues en France. À Téviec, les 10 tom bes sont groupées sur une quarantaine d e mètres carrés, une seule d'entre elles é ta n t un peu à l'écart, mais à quelques mètres seulement des autres (Péquart e t al. 1937). À Hoëdic, mis à part les deux premières sépultures, les 7 autres sont égalem ent très proches les unes des autres e t réparties sur quelques dizaines d e mètres carrés (Péquart, Péquart 1954), Bien qu'une destruction partielle des deux sites soit probable e t que leur extension ne soit pas connue a ve c certitude, c e tte forte densité est peut-être une particularité des nécropoles bretonnes si l'o n co m p a re a ve c les autres cimetières contem porains d e l'Ouest de l'Europe. Les récentes datations obtenues pa r AMS ont montré un éta le m e n t des enterrements sur un millénaire dans les deux cas. Par ailleurs, sur les dix dates obtenues, à Téviec, com m e à Hoëdic, une to m b e plus ancienne semble marquer l'origine d e la nécropole, tandis qu'u n e sépulture plus récente pourrait indiquer la fin de l'utilisation des sites, à une période correspondant au d é b u t du Néolithique m oyen (Schulting 1999). À La Vergne, les quatre tom bes se trouvaient sur une surface de quelques dizaines d e mètres carrés, mais les limites d e la nécropole ne sont pas connues dans la mesure où deux sépultures se situaient en limite de l'emprise des travaux routiers. La rem arquable hom ogénéité des trois datations radiocarbones indique une stricte contem pora néité des tombes, entre 8 300 e t 8 000 av. J.-C. C ependant, les restes mal conservés de deux autres sépultures pourraient attester d 'u n e utilisation plus récente du site (Duday, C ourtaud 1998).

Il fa u t d o n c im aginer que ces sites pouvaient, pour diverses raisons, être fréquentés pa r des populations successives au cours du Mésolithique. Il n'est pas impossible que le c a ra c tè re funéraire (ou sacré) d e certains lieux ait été parfois prépondérant, m êm e si le plus souvent les cimetières sont systém atiquem ent décrits c om m e é ta n t associés étroitem ent à des habitats.

Les sépultures mésolithiques en Europe : quelques éléments de comparaison

Dans le c a d re d e c e t article, il convient, sans viser à l'exhaustivité, d e donner quelques éléments de com paraison, pour élargir le c h a m p d e la réflexion sur les pratiques funéraires à l'ensem ble de l'Europe o ccidenta le. Ces comparaisons doivent c e p e n d a n t être considérées a v e c prudence, d 'u n e part en raison de l'esp ace gé o g ra p h iq u e couvert, et, d 'a u tre part, en fonction des données chronologiques, les sites étudiés s'éta lant sur plus d e 5 millénaires. Par ailleurs, la qualité d e l'inform ation e t le nom bre de sites sont extrêm em ent variables. Ainsi, en com paraison a ve c la France, plus de 30 sites sont actu e lle m e n t connus pour le seul Danemark, pour une superficie de seulement 43 000 km2. De même, dans certaines nécropoles, le nom bre de tom bes pe u t atteindre plusieurs dizaines, voire dépasser la centaine, c e qui est sans com m une mesure a ve c les petits cimetières français.

Am énagem ents des tombes

Des bois d e c e rf participent à l'architecture d e plusieurs tom bes des nécropoles Scandinaves. À Skateholm I (Scanie, Suède), des bois d e cerfs se situaient dans la partie supérieure d e la sépulture 14, tandis q u 'à Skateholm II, un assemblage de bois de c e rf ava ie n t été disposés au niveau des membres inférieurs du d éfunt dans la to m b e XI e t dans la to m b e XV un bois d e c e rf avait été p la c é d e v a n t les pieds d e l'inhum é et deux autres au-dessus d e sa tê te (Larsson 1990 a e t 1990 b). À Bqgebakken (Vedbaek, Zealand, Danemark), des andouillers d e c e rf se trouvaient sous les épaules d e l'inhum é de la to m b e 10, alors que des blocs d e pierre se situaient au niveau des membres inférieurs. Dans la to m b e 22, les ramures d e c e rf é ta ie n t sous la tê te e t le bassin (Albrethsen, Brinch Petersen 1977). Des am énagem ents en m atière périssable, placés sous les corps, à l'im a g e d e certaines ramures de cervidés, ont ég a le m e n t été mis en é vid e n ce pour la to m b e IX de Skateholm Il e t pour la sépulture 8 du cim etière de Bpgebakken (Nillson Stutz 2003). Au Portugal, des outils en bois de ce rf se rencontrent dans certaines sépultures, mais il n'existe pas de réelles constructions (Morais A rnaud 1990 ; Roche 1972).

Enfin, il convient d e signaler l'existence d e superstructures en bois. Q uatre poteaux e n ca d ra ie n t la fosse de la sépulture 26 à Skateholm I, tra ce probable d 'u n e construction en bois au dessus d e la tom be. Une structure identique a pu exister autour d e la sépulture IV d e Skateholm II (Larsson 1990 b).

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Inhumations, incinérations, manipulations

La position des défunts inhumés est variable, y compris parfois au sein d 'u n e m êm e nécropole, sans véritable ligne directrice. Au Portugal, le décubitus dorsal est prépond érant dans la vallée d e Muge (Roche 1972) alors que dans les nécropoles d e la vallée du Sado la position repliée sur le côté, parfois très contractée, dom ine (Morais Arnaud 1990). À Skateholm, en Suède, les deux cimetières d e la fin du Mésolithique o n t livré respectivem ent 62 tom bes pour l'un e t une vingtaine pour l'autre. À Skateholm I, sur les 46 tom bes fouillées en 1984, 36 % des individus é taient allongés sur le dos, contre 41 % en position repliée sur un cô té e t 20 % en position assise, le tronc pouvant être p a rfaitem en t vertical ou sim plem ent relevé. Un individu, dans la tom be 33, a v a it été enterré en procubitus (Larsson 1990 b). La position repliée sur le c ô té est absente du cim etière de Skateholm II où quelques individus sont inhumés en position assise, notam m ent dans les tom bes VIII, X, XV et XXII. D'autres inhumations en position assise sont connues en Suède (Newell e t al. 1979). À Uleberg (Vâsta G otaland), une to m b e bordée d e pierres a livré deux individus enterrés vraisem blablem ent en position assise et recouverts d'une douzaine d e pierres. Un sujet en position é galem en t assise, membres inférieurs repliés, a été d é co u ve rt à Bàckaskog (Scanie), Enfin, à Stora Bjers (Gotland), un défunt a va it é té enterré en position a ccro u p ie et a c c o m p a g n é de bois d e cerf. Au moins deux autres sépultures a v e c d éfunt assis auraient é g a le m e n t été découvertes à Kams (G otland) et pourraient se rapporter à l'Ertebollien (Verjux, Dubois 1997). À c ô té d e ces sites, les nombreuses fouilles de sépultures mésolithiques au Danemark, pourtant très proches à la fois sur le plan chronologique e t sur le plan géograp hique pour certaines, n 'o n t pas révélé d e tom bes d e ce type. Dans les autres pays européens, c e tte position paraît plus rare, en l'é ta t actuel des connaissances. L'un des défunts de Hardinxveld (Hollande m éridionale) éta it égale m e n t enterré en position assise (Louwe Koojmans 2001 b). En A llem agne, au moins deux sites o n t livré des inhumés en position assise, à Rhotenklempenow (M ecklem bourg) e t à Bottendorf en Hesse (Jeunesse 1998). En Belgique, un défunt vraisem blablem ent enterré assis a ég a le m e n t été dé co u ve rt dans la sépulture co llective regroupant au moins trois individus dans l'Abri des Autours à Dinant (C auw e 1998),

Le rite de l'incinération, longtem ps considéré com m e anecdo tique, est finalem ent relativem ent répandu. Dans l'abri sous roche d e Vionnaz (Suisse), des ossements humains incinérés, correspondant aux restes d 'u n adulte, avaient é té déposés dans une pe tite cuvette (Crotti 1993). Aux Pays-Bas, deux sites ont livré d e tels témoins. À Oirshot V (Brabant septentrional), les restes d 'u n e nfant (moins d e 90 g) ont été découverts au milieu de cendres e t d 'u n e a b o n d a n te industrie lithique. Les ossements d 'u n adu lte e t d 'u n e nfant se trouvaient mélangés a v e c des restes anim aux brûlés à Dalfsen en Frise (Le G off 2002 ; Newell e t al. 1979). Parmi les défunts de l'Abri des Autours à Dinant, un adulte a été incinéré (C auw e 1998), Des restes humains incinérés ont é galem en t été identifiés récem m ent sur le site d e Loschbour, à l'occasion d e la nouvelle présentation des collections du Musée du G rand-D uché du Luxembourg (F. Le Brun-Ricalens, com m . pers.). En Scandinavie, les derniers travaux ont montré que le rite de l'incinération pourrait couvrir to u t le Mésolithique e t non pas seulement la fin de la période. En effet, les découvertes de Tâgerup (Scanie) et d e Stora Fôrvar (G otland) en Suède se rapportent au Kongemosien, tandis celles d e Gongehusvej 7 e t d e V edbaek Bolbaner (Zealand) correspondent aux phases m aglem osienne et ertebollienne (Ahlstrôm 2003 ; Brinch Petersen, Meikeljohn 2003). À Skateholm I, la to m b e 11 correspond aux restes incinérés d 'u n adulte, recueillis sur une surface d e 10 m2, a cco m p a g n é s de fragm ents d'ossements animaux égalem en t brûlés. Un deuxièm e cas d'incinération pourrait être représenté par la to m b e 20 (Perrson Persson 1984). Les incinérations n 'o n t pas é té mentionnées à c e jour dans la partie méridionale d e l'Europe (Italie, Espagne, Portugal).

C om m e en France, les données relatives à d'éventuelles manipulations des corps sont souvent lacunaires et délicates à prouver. La grotte d e Grosse O fnet (Bavière, Allem agne) a livré deux « sépultures collectives » originales co n te n a n t respectivem ent 6 e t 27 crânes humains, a cco m p a g n é s de nombreux objets de parure, mais la validation des informations recueillies est limitée par l'a n cie n n e té de la découve rte (May 1986). En Belgique, N. C auw e a mis en é vidence des manipulations d e corps dans les sépultures collectives en grottes (C auw e 1998). À l'Abri des Autours à Dinant, les treize corps ont subi des prélèvements a va n t d 'ê tre déposés dans le fond d e la cavité. Dans la grotte Margaux, les ossements correspondant à une dizaine de corps ont été apportés à plusieurs reprises dans la cavité, déjà décharnés e t placés dans une simple fosse et sur un dallage a djacen t. Des cas avérés de manipulations d e corps ont été confirmés par les études récentes de L. Nilsson (Nillson Stutz 2003). Dans la nécropole de Skateholm I, le sujet d e la sépulture 13, désarticulé et incom plet (Perrson Persson 1984), a subi un traitem ent particulier a v a n t son d é p ô t dans la tom be. La to m b e 28, sépulture primaire en milieu colm até, a été réouverte pour perm ettre le prélèvem ent d e certains os du cô té g a u ch e du défunt, déposé en décubitus dorsal. Les nombreux restes humains plus ou moins isolés découverts sur les deux sites d e Hardinxveld pourraient aussi correspondre à un traitem ent différent de certains corps, à c ô té des inhumations (Louwe Koojmans 2001 a et b).

Feu

Les pratiques faisant intervenir le feu sont égalem en t m entionnées sur certains sites européens. À Birsmatten, en Suisse (Crotti 1993), un foyer se situait à un mètre d e la sépulture e t le sol autour de la tom be

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é ta it brûlé. Au Portugal, à M oita d o Sebastiô, un léger feu a été allum é dans trois cas autour du corps (Roche 1972). En Suède, à Skateholml, la superstructure en bois au-dessus d e la to m b e 26 a brûlé e t une c o u c h e de crém ation co n te n a n t des ossements humains a été rencontrée au-dessus de la to m b e 11 (Larsson 1990 b).

Ocre, mobilier, parure

Dans le c a d re de sa thèse, J. Grünberg a analysé les données relatives à 125 sites funéraires répartis dans 23 pays européens. Le résumé d e c e travail, à l'occasion du colloque « Nature e t Culture » (Grünberg 1995), m ontre to u te la com plexité, n otam m ent dans c e dom aine, à vouloir élaborer des hypothèses valides à partir d e sites répartis sur l'ensem ble d e l'Europe e t pour une tranche chronologique de plus de cinq millénaires. C e p e n d a n t des différenciations sem blent apparaître en fonction d e l'âge, du sexe et peut-être du statut social des défunts. Ces données indiquent aussi de grandes variations régionales e t l'interprétation est toujours limitée pa r la qualité d e l'inform ation recueillie. Ainsi, à Moita do Sebastiâo, par exemple, un tiers des tom bes seulement renferm ait du mobilier d 'a c c o m p a g n e m e n t (Roche 1972). La situation é ta it différente dans les cimetières d e Téviec et Hoëdic, mais le nom bre de défunts est trop faible pour en tirer des conclusions.

Dépôts animaux

Les dépôts de restes fauniques sont signalés dans plusieurs sites européens. En A llem agne (Jeunesse 1998), des ossements animaux p ouvan t être considérés com m e des offrandes alimentaires o n t é té découverts à Bad Dürremberg (Saxe). La to m b e de Schôpsdorf 14 (Saxe) c o n te n a it des ossements calcinés d e suidés dans la partie sommitale du co m b le m e n t de la fosse sépulcrale, peut-être issus d 'u n processus co m m e celui décrit à Val-de-Reuil. Deux côtes d'aurochs reposaient à c ô té du défunt dans la sépulture d e Loschbour, dans le G rand Duché d e Luxembourg (Newell e t al. 1979), À Skateholm, une fosse ne co n te n a it que trois andouillers d e c e rf (Larsson 1990 b). De même, à B0gebakken, la to m b e 11 ne renferm ait qu'un andouiller d e cerf, une alêne en os e t une hache. Il est possible que le défunt ait é té retiré peu d e temps après l'enterrem ent (Albrethsen, Brinch Petersen 1977), mais il pourrait égalem en t s'agir d 'u n m ode d e d é p ô t particulier.

La présence d e tom bes d e canidés semble être une particularité du nord de l'Europe, bien que c e phénom ène soit connu ailleurs dans le m onde (Larsson 1990 a). Dans certains cas, ils o n t été placés dans les sépultures humaines com m e dans les tom bes 33, 46 e t 62 de Skateholm I ou X, XIII et XVI d e Skateholm II, mais dans d e nom breux autres exemples il s'a g it d e véritables sépultures, dans une dizaine d e cas au total, a ve c parfois des dépôts a c c o m p a g n a n t le chien inhumé, notam m ent un andouiller d e cerf, trois lames d e silex et un percuteur sur andouiller d é c o ré dans la tom be XXI. Des tom bes similaires se rencontrent é g a le m e n t au Danemark, par exemple à Gongehusvej 7 (Nielsen, Brinch Petersen 1993), et les fouilles récentes de Hardinxveld aux Pays Bas o n t permis d e découvrir trois nouvelles sépultures d e chiens, a v e c un squelette c o m p le t en connexion dans un cas, les deux autres é ta n t moins bien conservés (Louwe Koojmans 2001 a).

Sépultures simples, multiples, collectives

Des sépultures doubles sont connues dans les grands cimetières Scandinaves, mais elles sont relativem ent rares. Il peut s'agir d 'u n enfant a c c o m p a g n a n t un ad u lte ou d e deux adultes. À Bogebakken, seuls trois des dix-huit tom bes co n te n a ie n t plus d 'u n défunt (Albrethsen, Brinch Petersen 1977), tandis que dans les deux cimetières de Skateholm, seules les tom bes 14 e t X présentent l'association d e deux défunts dans la m êm e fosse sépulcrale (Larsson 1990 b). Une tom be isolée d écouve rte à Stroby Egede (Zealand) au Danemark (Brinch Petersen 1988) c o n te n a it les corps de huit individus enterrés simultanément : une fem m e âgée, un hom m e adulte e t une jeune fem m e a c c o m p a g n a n t cinq enfants, d o n t trois en bas â g e (Fig. 5).

N. C auw e a recensé une dizaine d e sépultures collectives dans le Mésolithique ancien d e Belgique et d'A ngleterre, mais en raison d e fouilles souvent anciennes, seuls la grotte Margaux e t l'Abri d e Autours sont vraim ent convaincants (C auw e 1998). À l'Abri de Autours, la dispersion des corps dans deux petites fosses, le long de la paroi, dans une fissure et a ve c des traitements différents confirm e la succession des gestes funéraires. Dans la Grotte Margaux, les datations par le radiocarbo ne attestent des apports successifs des restes humains, p e nda nt plusieurs siècles. Une sorte de cairn aurait ensuite été a m é n a g é e pour co n d a m n e r la tom be.

La notion de cimetière

Des sites regroupant quelques tom bes sont connus en Allem agne, à Bottendorf (Hesse) e t à Schôpsdorf 2 en Saxe (Jeunesse 1998). Les deux fouilles récentes d e Hardinxveld ont é g a le m e n t livré plusieurs tombes, associant sépultures primaires e t secondaires (Louwe Koojmans 2001 a e t b).

En Suède e t au Danemark, les cimetières sont assez étendus. Skateholm I a livré une soixantaine de tom bes sur 2000 m2, assez dispersées, a ve c seulement quelques petits groupes d e sépultures, les 22 tom bes de

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Fig. 5. La sépulture m éso lith iqu e m u ltip le d e Stroby E g e d e (D a n e m a rk) a y a n t livré 8 défunts (d 'a p rè s Brinch Petersen 1988)

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Skateholm II sont réparties sur près de 500 m 2, la m oitié d'entre elles é ta n t c e p e n d a n t regroupées dans un espace d'une centaine de m2 (Larsson 1990 b), À Bogebakken, la vingtaine d e sépultures s'étendait sur plus de 1500 m 2, une partie du site a y a n t de plus été détruite (Albrethsen, Brinch Petersen 1977). À M oita do Sebastiâo, au Portugal, la plupart des tom bes d'adultes sont situées sur une surface d'environ 75 m2 (Roche 1972) alors que dans la vallée du Sado (Morais Arnaud 1990), certains cimetières présentent une densité relativem ent élevée de tom bes (22 pour seulement 54 m2 fouillés à Romeiras) mais d'autres plus m oyenne (27 seulement pour 635 m2 fouillés à C a b e ç o d o Pez).

La plupart des cimetières semblent avoir fonctionn é p e n d a n t une certaine durée. Au Portugal, dans la vallée du Sado, les Mésolithiques ont enterré leurs défunts au rythme d e leurs déplacem ents saisonniers, vraisem blablem ent p e n d a n t plusieurs siècles. Il pourrait en avoir été de m êm e à Moita d o Sebastiâo dans la vallée de Muge, où certaines tombes se c h e v a u c h e n t parfois indiquant une chronologie relative des inhumations. Quelques recoupem ents d e tom bes ont ég a le m e n t été observés à Skateholm I e t indiquent une perduration des inhumations au cours des temps. A Bpgebakken, les datations par le radiocarbo ne révèlent d e m êm e un é talem ent des enterrements tandis que à Gongehusvej 7, égale m e n t à Vedbœ k, deux niveaux d e sépultures sont nettem ent distincts, de plusieurs siècles (Nielsen, Brinch Petersen 1993). À Tâgerup, les six tom bes correspondent à deux phases différentes, espacées d e plus d 'u n millénaire, trois d 'e n tre elles a p p a rte n a n t au Kongemosien e t les trois autres à l'Ertebollien (Ahlstrôm 2003).

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En guise de conclusion

Malgré les limites inhérentes à la docum enta tion disponible, a v e c moins d 'u n e trentaine de sites funéraires pour la France entière, une part im portante de découvertes anciennes e t une durée de plus de cinq millénaires, c e rapide bilan des connaissances montre une grande diversité dans les pratiques funéraires au Mésolithique. C ette constatation est corroborée par les données des pays européens voisins, mais des traits communs pe u ve n t être dégagés.

L'une des différences essentielles a v e c le Paléolithique est l'existence d e véritables cimetières, dès les phases anciennes du Mésolithique (Fig. 6). Ces nécropoles connaissent souvent une utilisation sur une longue durée, phénom ène pouvant être mis en relation avec le statut particulier d e ces sites, en ta n t que lieux sacrés, ou, sans que ce la soit contradictoire, a ve c un ch a n g e m e n t dans les m odes d e vie, m arqué par une diminution d e la m obilité des groupes humains.

Par rapport au Néolithique, les similitudes sont b e a u co u p plus marquées. Au Mésolithique, tous les types d e sépultures sont déjà présents, que c e soit en grotte ou dans les sites d e plein air. Des inhumations primaires e t secondaires sont connues, a v e c une proportion im portante e t presque unique d'inhum ations en position assise (Fig. 7). Le rite de l'incinération est relativem ent répandu, dans une grande partie d e l'Europe (Fig. 8). Des tom bes regroupant plusieurs individus se rencontrent assez fréquem m ent, que c e soit des sépultures doubles ou multiples, et, plus rarement, d e véritables sépultures collectives. Certaines sépultures présentent des am énagem ents importants (Fig. 9), a ve c des blocs d e pierres, des ramures d e cervidés, surtout à l'extrêm e fin du Mésolithique, parfois des crânes d'aurochs, mais vouloir y rechercher une filiation a v e c les architectures m onum entales néolithiques p e u t sembler excessif.

Les rites funéraires mésolithiques pourraient ainsi tém oigner des changem ents structurels dans la société a n n o n ça n t ou préparant le m o d e de vie néolithique. C e p e n d a n t il est difficile d 'a lle r plus loin q uant à la mise en é vidence d'éventuelles hiérarchies sociales ou pour affiner l'im ag e qu e les pratiques funéraires donnent de ces sociétés, les rites liés à la m ort ne p ouvan t être étudiés en ta n t que tels, sans être replacés dans le contexte global des dernières populations de chasseurs-collecteurs, d e l'é tu d e des sites d 'h a b ita t, ainsi que leur insertion dans l'environnem ent. De m ême, il est indispensable de préciser le c a d re culturel e t chronologique, en particulier en prenant en c o m p te les phénomènes liés à la néolithisation.

La déco u ve rte d e nouvelles sépultures, en nom bre croissant au cours des dernières décennies, notam m ent en liaison a ve c les opérations d 'a rch é o lo g ie préventive, en France e t ailleurs en Europe, d e m ême que l'utilisation plus fréquente des datations radiocarbones qui ont permis de situer dans le Mésolithique un nom bre certain de tom bes qui n'a uraient pu être caractérisées a uparavant, devrait concourir à moyen terme à com pléter c e tableau des rites funéraires au Mésolithique. Par ailleurs, la généralisation d e l'utilisation des m éthodes d e l'an thropologie « d e terrain », par exem ple en Scandinavie, devrait é galem en t contribuer à une meilleure connaissance d e ces pratiques, d e leurs similitudes, mais aussi d e leurs particularités, au niveau européen.

Éléments bibliographiques

NB : certains o u vra g e s o u articles ci-dessous c o n tie n n e n t des b ib lio g ra p h ie s d é ta illé e s auxquelles le le c te u r p o u rra se reporter.

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Figure

Fig.  1.  C a rte   des sépultures m ésolithiques en  France
Fig.  2.  Tableau des cara cté ris tiq u e s p rin cip a le s de s sites funéraires m ésolithiques d é c o u v e rts  e n  France.
Fig.  3.  La sép ultu re  d u  M ésolithique m o y e n   en p o sitio n   assise  d 'A u n e a u  (Eure-et-Loir) (Photo,  relevés e t dessin  C
Fig.  4.  C o m pa ra iso ns des c a ra cté ristiq u e s des sites  funéraires m éso lith iqu es d é c o u v e rts  e n  F rance a v a n t
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