SESSION 2016 E3A
Concours ENSAM - ESTP - POLYTECH Epreuve de Mathématiques 1 MP
Exercice 1
Partie 1 - Réduction de la matrice A
1)En développant suivant la première colonne, on obtient
χA=det(XI3−A) =
X+1 −1 0
−1 X+2 −1
0 −1 X+1
= (X+1) X2+3X+1
− (X+1) = (X+1)
X2+3X
=X(X+1)(X+3).
Par suite, Sp(A) = (0,−1,−3).
2) La matrice Aest symétrique réelle et donc orthogonalement semblable à une matrice diagonale d’après le théorème spectral. Les valeurs propres deAsont simples et donc ses sous-espaces propres sont des droites vectorielles, deux à deux orthogonales. On détermine une base orthonormée de chacune de ces droites.
•SoitX=
x y z
∈M3,1(R).
X∈E0(A)⇔AX=0⇔
−x+y=0 x−2y+z=0 y−z=0
⇔x=y=z.
Donc,E0(A) =Vect(e1)oùe1= 1
√3
1 1 1
.
•SoitX=
x y z
∈M3,1(R).
X∈E−1(A)⇔(A+I3)X=0⇔
y=0
x−y+z=0 y=0
⇔z= −xety=0.
Donc,E−1(A) =Vect(e2)oùe2= 1
√2
1 0
−1
.
•SoitX=
x y z
∈M3,1(R).
X∈E−3(A)⇔(A+3I3)X=0⇔
2x+y=0 x+y+z=0 y+2z=0
⇔y= −2xetz=x.
Donc,E−3(A) =Vect(e3)oùe3= 1
√6
1
−2 1
.
√1 3
√1 2
√1 6
Partie 2 - Etude de C (A)
3)Puisque0×A=A×0=0, 0∈C(A).
Soient(M, N)∈(C(A))2et(λ, µ)∈R2.
A(λM+µN) =λAM+µAN=λMA+µNA= (λM+µN)A.
Donc,λM+µN∈C(A).
Ceci montre queC(A)est un sous-espace vectoriel deM3(R).
4)I,Aet A2sont des polynômes en Aet donc commutent avecAou encoreI3,AetA2sont dansC(A). Puisque C(A) est un sous-espace vectoriel deM3(R), on en déduit queF=Vect I, A, A2
⊂C(A).
5)SoitB∈M3(R). PuisquePest orthgonale,
B∈C(A)⇔BA=AB⇔BPDPT =PDPTB⇔PTBPDPTP=PTPDPTBP⇔PTBPD=DPTBP.
6)D’après la question précédente,B∈C(A)⇔PTBP∈C(D). DéterminonsC(D). SoitM= (mi,j)16i,j63∈M3(R). En posantλ1=0, λ2= −1et λ3= −3,
MD=DM⇔(λjmi,j)16i,j63= (λimi,j)16i,j63⇔∀(i, j)∈J1, 3K2, (λi−λj)mi,j=0
⇔∀(i, j)∈J1, 3K2, (i6=j⇒mi,j=0)⇔M∈D3(R).
Donc,C(D) =D3(R). En particulier,C(D)est unR-espace vectoriel de dimension3.
D’après la remarque initiale, l’applicationB7→PTBPest un isomorphisme (car linéaire de réciproqueB7→PBPT) deC(A) surC(D). Par suite,C(A)etC(D)sont isomorphes et on en déduit que dim(C(A)) =dim(C(D)) =3.
7) Montrons que la famille I, A, A2
est libre. Puisque les valeurs propres de Asont simples, le polynôme minimal de Aest µA = χA = X3+4X2+3X. On en déduit qu’il n’existe pas de polynôme non nul de degré inférieur ou égal à 2 et annulateur de A. Donc, pour (λ, µ, ν∈ R3, si λI+µA+νA2 = 0 alors λ = µ = ν= 0. Ceci montre que la famille
I, A, A2
est libre puis que dim Vect I, A, A2
=3=dim(C(A))<+∞. Puisque d’autre part, Vect I, A, A2
⊂C(A), on a montré queC(A) =Vect I, A, A2
.
8)A3 commute avecA. Donc,A3∈C(A) =F. On peut obtenirA3explicitement comme combinaison linéaire deI,Aet A2grâce au théorème deCayley-Hamilton:
χA(A) =0⇒A3+4A2+3A=0⇒A3= −4A2−3A.
Partie 3 - Etude du projecteur orthogonal de R
3sur Ker(A)
9)Soitfl’endomorphisme deR3canoniquement associé àA. PuisqueAest symétrique, l’endomorphismefest symétrique (pour le produit scalaire canonique). Soitx∈R3.
Six∈Ker(A) =Ker(f) =Im(p) =Ker(p−Id), alorsp(f(x)) =p(0) =0 puisp(x) =xet doncf(p(x)) =f(x) =0. Donc, p(f(x)) =f(p(x)).
Si x∈Ker(A)⊥ =Ker(p), alorsf(p(x)) = f(0) = 0. D’autre part, puisque f est symétrique et que Ker(A) =Ker(f) est stable parf, on sait que Ker(A)⊥ est stable par f. Par suite, f(x)∈Ker(A)⊥=Ker(p)puisp(f(x)) =0. Encore une fois p(f(x)) =f(p(x)).
Ainsi, les endomorphismesp◦fetf◦pcoïncident sur deux sous-espaces supplémentaires et doncp◦f=f◦p. Finalement, p∈C(f) =C(A) =F.
Exercice 2
1) Représentation graphique.
1 2
−1
−2
1 2 3 4 5 6 7
−1
−2
−3
−4
−5
−6
−7
π 2π
−2π −π
Partie 1 - Approximation dans un espace préhilbertien réel
2)Vérifions queEest un sous-espace vectoriel deC(R).
La fonction nulle est2π-périodique et impaire. Donc, la fonction nulle est dansE.
Soient(f, g)∈E2 et(λ, µ)∈R2.λf+µgest 2π-périodique en tant que combinaison linéaire de fonctions2π-périodiques et est impaire en tant que combinaison linéaire de fonctions impaires. Finalement,λf+µg∈E.
On a montré queEest un sous-espace vectoriel deC(R).
3)•Sifetgsont deux éléments deE, la fonctionfgest continue sur le segment[0, π]. Donc,ϕ(f, g)existe dansR.ϕest une application deE2dansR.
•Pour tout(f, g)∈E2,ϕ(f, g) = Zπ
0
f(t)g(t)dt= Zπ
0
g(t)f(t)dt=ϕ(g, f). Donc,ϕest symétrique.
•ϕ est bilinéaire par bilinéarité du produit de deux fonctions et linéarité de l’intégrale.
•Pour toutf∈E,ϕ(f, f) = Zπ
0
f2(t)dt>0. Donc,ϕ est positive.
•Soitf∈Etelle queϕ(f, f) =0. Alors, Zπ
0
f2(t)dt=0puis∀t∈[0, π], f2(t) =0(fonction continue, positive, d’intégrale nulle). Par suite,fest nulle sur[0, π], puis sur[−π, π]par parité et enfin surRpar2π-périodicité.
4)Chaquesn, n∈N∗, est bien un élément deE. Soientnet pdeux entiers naturels non nuls et distincts.
ϕ(sn, sp) = Zπ
0
sin(nt)sin(pt)dt= 1 2
Zπ
0
(cos((n−p)t) −cos((n+p)t)dt
= 1 2
sin((n−p)t)
n−p − sin((n+p)t) n+p
π 0
=0.
Donc, la famille(sn)n∈N∗ est une famille orthogonale de l’espace préhilbertien(E, ϕ).
5)Des intégrations par parties, licites, fournissent
(v|s1) = Zπ
0
v(t)s1(t)dt= Zπ/2
0
tsint dt+ Zπ
π/2
(π−t)sint dt
= [−tcost]π/20 + Zπ/2
0
cost dt+ [−(π−t)cost]ππ/2− Zπ
π/2
cost dt
=0+1+0− (−1) =2.
Ensuite,
6)Des intégrations par parties fournissent
(v|s2) = Zπ/2
0
tsin(2t)dt+ Zπ
π/2
(π−t)sin(2t)dt
=
−tcos(2t) 2
π/2 0
+1 2
Zπ/2
0
cos(2t)dt+
−(π−t)cos(2t) 2
π π/2
− 1 2
Zπ
π/2
cos(2t)dt
=0.
7) Puisque Vect(s1, s2) est de dimension finie, v2 existe d’après le théorème de la projection orthogonale. Une base orthonormée de Vect(s1, s2)est(e1, e2)oùe1= 1
ke1ke1et e2= 1
ke2ke2. On sait que v2= (v|e1)e1+ (v2|e2)e2= 1
ks1k2(v|s1)s1+ 1
ks2k2(v|s2)s2= 2 π/2s1
et doncv2= 4
πs1ou encore∀t∈R,v2(t) = 4 πsint.
8) a)Les fonctionst7→1 et t7→sint sont continues sur R. On sait que les solutions de l’équationy′+y= sint surR constituent unR-espace affine de dimension1.
Déterminons une solution particulière surRde l’équation différentielley′+y=sint(E), de la formef : t7→acost+bsint, (a, b)∈R2.
fsolution de(E)surR⇔∀t∈R, (−asint+bcost) + (acost+bsint) =sint
⇔∀t∈R, (b−a)sint+ (a+b)cost=sint⇐
b−a=1 a+b=0
⇐a= −1
2 etb= 1 2. Une solution particulière de(E)surRest la fonctionf0 : t7→ 1
2(−cost+sint). D’autre part, les solutions de l’équation (Eh) : y′+y=0 surRsont les fonctions de la formet7→λe−t,λ∈R. On sait alors que les solutions de(E)surRsont les fonctions de la formet7→λe−t+ 1
2(−cost+sint),λ∈R. b)Puisquev2= 4
πs1, une solution particulière de l’équationy′+y=v2 surRest 4
πf0et donc les solutions de l’équation y′+y=v2surRsont les fonctions de la formet7→λe−t+ 2
π(−cost+sint),λ∈R.
Les fonctionst 7→1 et v2 sont continues sur R. D’après le théorème deCauchy, il existe une solution et une seule qui s’annule en0. Soientλ∈Rpuisf : t7→λe−t+ 2
π(−cost+sint).
f(0) =0⇔λ− 2
π =0⇔λ= 2 π. La solution cherchée est la fonctiont7→ 2
π(−cost+sint+e−t).
Partie 2 - Utilisation de la méthode d’Euler
9)Fonctionv_0_pi(t).
def v_0_pi(t): if t<pi/2 :
returnt else:
return pi-t 10)Fonctionv(t).
def v(t):
n=floor(t/pi) if n%2 ==0 :
return v_0_pi(t-n∗pi) else:
return -v_0_pi(t-n∗pi) 11)
t = [ i * pi / N for i in range(N+1)]
y = 0 Y = [y]
for k in range(N) :
y = y*(1-pi/N) +pi*v(t[k])/N Y.append(y)
12)Fonctionrectangles(u,a,b,n).
def rectangles(u,a,b,n): h=(b-a)/n S,t=0,a
for i in range(n): S=S+u(t) t=t+h return S∗h
Partie 3 - Utilisation d’un calcul approché d’intégrale
13)
def vs3(t):
return v(t)∗sin(3∗t) def ss3(t):
return (sin(3∗t))∗∗2 :
p=rectangle(vs3,0,pi,100)/rectangle(ss3,0,pi,100) print("Une valeur approchée est : " ,p)
Exercice 3
1) Soit x > 0. La fonction t 7→ 1
1+4t2x2 est continue sur [0,+∞[ et dominée par 1
t2 en +∞. Donc, la fonction t 7→
1
1+4t2x2 est intégrable sur[0,+∞[. On en déduit l’existence de Z+∞
0
dt
1+4t2x2 dt. De plus, puisque x > 0, Z+∞
0
dt
1+4t2x2 dt= 1 4x2
Z+∞
0
1 t2+
1 2x
2 dt= 1 4x2
1
1/2xArctan t
1/2x +∞
0
= 1 2x
t→lim+∞Arctan(2xt) −0
= π 4x.
2) Soit x∈ R∗. Pour toutn ∈ N∗, 1
1+4n2x2 existe et de plus 1
1+4n2x2 =
n→+∞ O 1
n2
(car x6= 0). Donc, la série numérique de terme général 1
1+4n2x2, n∈N∗, converge. On en déduit l’existence de F(x).
Fest donc définie sur R∗. De plus, pourx∈R∗,
3)Soientaet bdeux réels tels que0 < a < b. Pourn∈N∗ etx∈[a, b], posonsfn(x) = 1 1+4n2x2. Chaque fonctionfn est de classeC1sur[a, b]et pourn∈N∗ etx∈[a, b],fn′(x) = − 8n2x
(1+4n2x2)2. Soitn∈N∗. Pour toutx∈[a, b],
|fn′(x)|= 8n2x
(1+4n2x2)2 6 8n2b (1+4n2a2)2. Puisquea > 0 et b > 0, 8n2b
(1+4n2a2)2 ∼
n→+∞
8n2b
16n4a4 = b
2n2a4 > 0. Par suite, 8n2b
(1+4n2a2)2 est le terme général d’une série numérique convergente. On en déduit que la série de fonctions de terme généralfn′, n∈N∗, converge normalement et en particulier uniformément sur[a, b].
En résumé,
• la série de fonctions de terme généralfn converge simplement versf sur[a, b];
• chaque fonctionfn est de classeC1sur[a, b];
• la série de fonctions de terme généralfn′ converge uniformément sur[a, b].
D’après le théorème de dérivation terme à terme, la fonction F est de classe C1 sur [a, b] et sa dérivée s’obtient par dérivation terme à terme. Cei étant vrai pour tous réelsaetbtels que0 < a < b, on a montré queFest de classeC1sur ]0,+∞[puis, par parité, surR∗, et que
∀x∈R∗, F′(x) =
+∞
X
n=1
−8n2x (1+4n2x2)2. 4)Soitx > 0. Soitn∈N∗. La fonctiont7→ 1
1+4x2t2 est continue et décroissante sur[n−1, n]. Donc, Zn
n−1
1
1+4x2t2 dt>
Zn
n−1
1
1+4x2n2 dt= 1 1+4x2n2. En additionnant membre à membre ces inégalités, on obtient
F(x) =
+∞
X
n=1
1 1+4x2n2 6
+∞
X
n=1
Zn
n−1
1
1+4x2t2 dt= Z+∞
0
1
1+4x2t2 dt= π 4x.
5)De même, pourx > 0etn>0, Zn+1
n
1
1+4x2t2 dt6 1
1+4x2n2 puis Z+∞
0
1
1+4x2t2 dt=
+∞
X
n=0
Zn+1
n
1
1+4x2t2 dt6
+∞
X
n=0
1
1+4x2n2 =1+F(x) et donc
Z+∞
0
1
1+4x2t2 dt−16F(x). On a montré que
∀x > 0, π
4x−16F(x)6 π 4x. 6)Pourx > 0, 06F(x)6 π
4x. D’après le théorème des gendarmes, lim
x→+∞F(x) =0.
Pourx > 0,1−4x
π 6 F(x)
π/4x 61. D’après le théorème des gendarmes, lim
x→0+
F(x)
π/4x =1 et doncF(x) ∼
x→0+
π 4x. 7) Allure du graphe.(en admettant queF est « à peu près convexe sur]0,+∞[»)
1 2 3 4
1 2 3 4 5 6 7
−1
−2
−3
−4
−5
−6
−7
8)Soitx > 0. La fonctiont7→ sint
ext−1 est continue sur ]0,+∞[.
Quandt tend vers0, sint ext−1 ∼ t
xt = 1
x. La fonctiont 7→ sint
ext−1 est prolongeable par continuité en 0 à droite et donc intégrable sur un voisinage de0à droite.
Quandt tend vers +∞,
sint ext−1
=o 1
t2
car x > 0 et d’après un théorème de croissances comparées. On en déduit que la fonctiont7→ sint
ext−1 est intégrable sur]0,+∞[.
Finalement, la fonctiont7→ sint
ext−1 est intégrable sur]0,+∞[. On en déduit l’existence deG(x).
On a montré que la fonctionG est définie sur]0,+∞[.
9)Soita > 0. Posons Φ : [a,+∞[×]0,+∞[ → R (x, t) 7→ sint
ext−1 .
•Pour chaquex∈[a,+∞[, la fonctiont7→Φ(x, t)est continue par morceaux sur]0,+∞[.
•Pour chaquet∈]0,+∞[, la fonction x7→Φ(x, t)est continue par morceaux sur[a,+∞[.
• Pour chaque(x, t)∈[a,+∞[×]0,+∞[, la fonction|Φ(x, t)|= |sint|
ext−1 6 |sint|
eat−1 = ϕ(t) où de plus, la fonction ϕ est continue par morceaux et intégrable sur]0,+∞[d’après la question précédente.
D’après le théorème de continuité des intégrales à paramètres, la fonctionGest continue sur[a,+∞[. Ceci étant vrai pour touta > 0, la fonction Gest continue sur]0,+∞[.
10)Soitα > 0. SoitA > 0.
ZA
0
sinte−αtdt=Im ZA
0
eite−αtdt
!
=Im ZA
0
e(−α+i)tdt
!
=Im
e(−α+i)t
−α+i A
0
=Im
e(−α+i)A−1
−α+i
.
Comme
e(−α+i)A
= e−αA →
A→+∞
0, on en déduit que e(−α+i)A →
A→+∞
0. Donc, Z+∞
0
sinte−αt dt est une intégrale convergente et
Z+∞
0
sinte−αtdt=Im −1
−α+i
=Im
α+i α2+1
= 1
α2+1. 11)Soient> 0ett > 0. Alorse−2xt∈] −1, 1[puis
sint
e2xt−1 =e−2xtsint 1
1−e−2xt =e−2xtsint
+∞
X
n=0
e−2nxt=
+∞
X
n=0
sint e−2(n+1)xt=
+∞
X
n=1
sint e−2nxt
12) 1ère solution.Soit x > 0. Pour n ∈N∗ et t ∈]0,+∞[, posons gn(t) =sinte−2nxt. Pour n∈ N∗, on pose encore Gn =
Xn
gk. La suite de fonctions de terme généralGn converge simplement sur]0,+∞[ vers la fonctiont7→ sint e2xt−1.
De plus, la fonctionϕest continue par morceaux et intégrable sur]0,+∞[d’après la question 8.
D’après le théorème de convergence dominée, la suite Z+∞
0
Gn(t)dt
n∈N∗
converge et
G(x) = Z+∞
0
sint e2xt−1 dt=
Z+∞
0
n→lim+∞Gn(t)dt
= lim
n→+∞
Z+∞
0
Gn(t)dt
= lim
n→+∞
Xn
k=1
Z+∞
0
sint e−2kxtdt
!
= lim
n→+∞
Xn
k=1
1 1+ (2kx)2
!
=
+∞
X
k=1
1 1+4k2x2
=F(x).
Ainsi,∀x > 0,F(x) =G(x)puis par parité,∀x∈R∗,F(x) =G(|x|).
Exercice 4
1)On effectue quatre expériences identiques et indépendantes. Chaque expérience a deux éventualités à savoir « le client a acheté le produit A » avec la probabilitépet « le client a acheté le produit B » avec la probabilité1−p. Donc,Xsuit la loi binomiale de paramètresn=4 etpetY suit la loi binomiale de paramètresn=4et1−p:
∀k∈J0, 4K, P(X=k) = 4
k
pk(1−p)4−ketP(Y=k) = 4
k
p4−k(1−p)k. Ensuite,E(X) =4p etE(Y) =4(1−p).
(X, Y)(Ω) ={(4, 0),(3, 1),(2, 2),(1, 3),(0, 4)}et donc Z(Ω) ={2, 3, 4}.
• P(Z=2) =P((X=2)∩(Y=2)) =P(X=2) = 4
2
p2(1−p)2=6p2(1−p)2.
• P(Z=3) =P((X=3)∩(Y=1)) +P((X=1)∩(Y =3)) =P(X=1) +P(X=3) = 4
1
p(1−p)3+ 4
3
p3(1−p)
=4p(1−p)3+4p3(1−p) =4p(1−p) 2p2−2p+1 .
• P(Z=4) =P(X=0) +P(X=4) =p4+ (1−p)4. Zest le nombre de boîtes entamées à la fin de la journée.
2)Soitn∈N. La variable «Xsachant queN=n» suit la loi binomiale de paramètresnetp. Donc,
∀k∈J0, nK, PN=n(X=k) = n
k
pk(1−p)n−k. 3)(X, N)(Ω) =
(k, n)∈N2/ 06k6n . Soit(k, n)∈N2tel que06k6n.
P(X=k, N=n) =P(N=n)×PN=n(X=k) = n
k
pk(1−p)n−kλn n!e−λ. 4)X(Ω) =N. Soitk∈N.
P(X=k) =
+∞
X
n=k
P(X=k, N=n) =
+∞
X
n=k
n k
pk(1−p)n−kλn n!e−λ
=e−λ
+∞
X
n=k
(λp)k k!
(λ(1−p))n−k
(n−k)! = (λp)k k! e−λ
+∞
X
n=k
(λ(1−p))n−k
(n−k)! = (λp)k k! e−λ
+∞
X
n=0
(λ(1−p))n n!
= (λp)k
k! e−λeλ(1−p)= (λp)k k! eλp.
Donc,Xsuit la loi dePoissonde paramètreλp. On sait alors queE(X) =λpetV(x) =λp.
5)Par symétrie des rôles,Y suit la loi de Poissonde paramètreλ(1−p). Soit(k, l)∈N2.
P(X=k, Y=l) =P(X=k, X+Y=k+l) =P(X=k, N=k+l) = k+l
k
pk(1−p)k+l−k λk+l (k+l)!e−λ
= (λp)k
k! e−λp×λ(1−p)l
l! e−λ(1−p)
=P(X=k)×P(Y=l).
Donc, les variablesXet Y sont indépendantes.
6)PuisqueN=X+Y,
Cov(X, N) =E(XN) −E(X)E(N) =E X2+XY
−E(X)(E(X) +E(Y)) (par linéarité de l’espérance)
=E X2
− (E(X))2+E(XY) −E(X)E(Y) =V(X) +Cov(X, Y)
=V(X) (carXetY sont indépendantes)
=λp.
7)Soitk∈N.Z6k⇔Max(X, Y)6k⇔X6ketY 6k. Donc,
P(Z6k) =P((X6k)∩(Y 66k)) =P(X6k)×P(Y 6k) (carXetY sont indépendantes)
=
Xk
j=0
P(X=j)
Xk
j=0
P(Y=j)
=
Xk
j=0
(λp)k k! e−λp
Xk
j=0
(λ(1−p))k
k! e−λ(1−p)
=e−λ
Xk
j=0
(λp)k k!
Xk
j=0
(λ(1−p))k k!
=e−λ×S(k, λp)×S(k, λ(1−p)).
8) (a)FonctionS(k,x).
def S(k,x): s,t=1,1
for i in range(1,k+1): t=t∗x/j s=s+t return s
(b)La probabilité demandée estP(Z>6)avecP(Z>6) =1−P(Z65) =1−e−10×S(5, 5)2.La commande demandée est alors
print(1-exp(-10)∗S(5,5)**2)