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I — Un produit scalaire sur E

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Lycée Fénelon Sainte-Marie Classe de MP

Année 2017-2018 Mathématiques

Devoir maison n 15

À rendre le mercredi 31 janvier

Toute calculatrice interdite Durée : 2h pour le premier jet

On confond polynôme et application polynomiale deRdansR.

On noteE l’ensemble des applicationsu:R→Rcontinues surRet telles que l’intégrale Z +∞

−∞

(u(x))2e−x2dx

converge.

On noteF leR-espace vectoriel des applications polynomiales deRdansR.

On note, pour toutn∈N,Fn le sous-espace des applications polynomiales deRdansRde degré inférieur ou égal àn.

Enfin, on admet la formule suivante :

∀m∈R,

Z +∞

−∞

e−(x−m)2dx = √ π.

I — Un produit scalaire sur E

1. Établir, pour tout(α, β)∈[0,+∞[2 : αβ≤ 1

2(α22).

2. En déduire que, pour tout(u, v)∈E2, l’intégrale Z +∞

−∞

u(x)v(x)e−x2dxconverge.

On note(· | ·)l’application deE2 dansRqui, à tout(u, v)dansE2 associe 1

√π Z +∞

−∞

u(x)v(x)e−x2dx.

On notera la présence du facteur 1

√π.

3. (a) Démontrer queE est unR-espace vectoriel.

(b) Montrer que l’application(· | ·)est un produit scalaire surE.

4. Démontrer queF ⊂E.

On note encore(· | ·)la restriction àF ouFn du produit scalaire(· | ·)surE. On admet que cette restriction est encore un produit scalaire surF ou surFn.

On notek · kla norme sur E associée au produit scalaire(· | ·), définie, pour tout u∈E, par : kuk = p

(u|u).

II — Polynômes de Hermite

On notewl’application de RdansR, de classeC, définie pour tout x∈Rparw(x) =e−x2. Pour toutn∈N, on noteHn l’application deRdansRdéfinie pour toutx∈Rpar

Hn(x) = (−1)nex2w(n)(x), oùw(n) désigne la dérivéen-ième dew.

En particulier : H0(x) = 1.

1. Calculer, pour toutx∈R,H1(x),H2(x), H3(x).

Faire figurer les calculs sur la copie.

(2)

2. (a) Montrer, pour toutn∈Net toutx∈R:

Hn+1(x) = 2xHn(x)−Hn0(x).

(b) En déduire que, pour toutn∈N,Hn est un polynôme de degrén.

(c) Contrôler alors les résultats obtenus en II—1. et calculerH4. Faire figurer les calculs sur la copie.

3. Déterminer, pour toutn∈N, le coefficient du terme de plus haut degré deHn. 4. Montrer, pour toutn∈Net toutx∈R: Hn(−x) = (−1)nHn(x).

Qu’en déduit-on, en termes de parité, pour l’applicationHn?

III — Lien entre le produit scalaire et les polynômes de Hermite

1. (a) Montrer, pour toutn∈N et toutP ∈F :

(P0|Hn−1) = (P|Hn),

où(· | ·)est le produit scalaire surF défini en I—4.

À cet effet, on pourra commencer par effectuer une intégration par parties sur un intervalle fermé borné.

(b) En déduire, pour toutn∈Net toutP ∈Fn−1 : (P|Hn) = 0.

(c) En déduire que, pour toutn∈N, la famille (H0, . . . , Hn)est orthogonale dansF.

2. Établir que, pour toutn∈N, la famille(H0, . . . , Hn)est une base deFn. 3. Soitn∈N.

(a) Montrer quekHnk2= (Hn(n)|H0), oùk · kest définie en I—4.

(b) En déduire la valeur dekHnk.

4. Démontrer que :

∀(x, t)∈R2, exp 2tx−t2

=

+∞

X

n=0

tn n!Hn(x).

C’est la fonction génératrice de la famille (Hn)n.

Bon courage !

(3)

Lycée Fénelon Sainte-Marie Classe de MP

Année 2017-2018 Mathématiques

Devoir maison n 15 – d’après BCE 2008 option S

éléments de correction

I — Un produit scalaire sur E.

Définissons dès maintenant l’application w de R dans R par : ∀x ∈ R, w(x) = e−x2. Nous assimilerons sans vergogne polynôme et fonction polynomiale.

1. Soientαetβdeux réels quelconques. Alorsα22−2α β= (α−β)2≥0, doncα22≥2α β. En divisant par2 il vientα β≤1

2

α22

. Par conséquent siαet β sont deux réels (positifs ou nuls) alorsα β≤1 2

α22 . 2. Soit uet v dans E, c’est-à-dire continues avec u2w et v2w intégrables sur R. Le produituvw est continu par

morceaux sur R. De plus d’après la question précédente :|uvw| ≤ 1

2(u2w+v2w) avec 1

2(u2w+v2w)qui est continue par morceaux et intégrable sur Rpar hypothèse. Ainsi par comparaison de fonctions positives : uvw est intégrable surR. Par conséquent

Z +∞

−∞

u(x)v(x)e−x2dx est convergente.

3. (a) Démontrons queE est un sous-espace vectoriel deE0, leR-espace des applications continues deRdansR.

• Par définition,Eest contenu dansE0.

• L’application nulle est clairement dansE, qui ainsi n’est pas vide.

• Soitλ∈Ret (u, v)∈E2. Tout d’abordλu est continue et bien entendu(λu)2w=λ2u2west intégrable surRpuisqueu2wl’est. Ainsiλuest dans E. Ensuite, remarquons que

|(u+v)2w| = |u2+v2+ 2uv|w ≤ (u2+v2+ 2|u| · |v|)w ≤ (u2+v2+u2+v2)w = 2(u2w+v2w),

donc(u+v)2west bien intégrable. Ainsiu+v est dansE.

Il s’ensuit que Eest un espace vectoriel (sous-espace de E0).

(b) • Notons déjà que siuet v sont dans E, alors Z +∞

−∞

u(x)v(x)e−x2dxconverge d’après 2. donc(u|v)est bien défini !

• Par symétrie du produit dansR, l’application(· | ·)est symétrique.

• Par bilinéarité du produit dansRet linéarité de l’intégration, l’application(· | ·)est linéaire par rapport à sa première variable. Puis d’après le• précédent(· | ·)est bilinéaire.

• Soituun élément deE. Il vientu2w≥0puis par positivité de de l’intégrale : (u|u)≥0. Ainsi(· | ·)est positive.

• Soituun élément deEtel que(u|u) = 0, c’est-à-dire 1

√π Z +∞

−∞

u(x)2

e−x2dx= 0. La fonctionu2west positive, continue et d’intégrale nulle, donc elle est identiquement nulle. Or wne prend que des valeurs strictement positives, d’oùu2est nulle, puis uest nulle. Finalement(· | ·)est définie positive.

Les cinq points précédents permettent de dire que : (· | ·)est un produit scalaire surE .

4. SoitPun élément deF, de coefficient dominantan6= 0. Montrons quePappartient àE. Tout d’abordx7→P(x) est continue sur R. Prouvons maintenant que

Z +∞

−∞

P(x)2e−x2dxconverge. Cette intégrale n’a de problème de convergence qu’en±∞. Orx2P(x)e−x2 x→±∞∼ anxn+2e−x2 x→±∞−→ 0par croissances comparées, doncP ∈E.

Par conséquent F ⊂E .

(4)

II — Polynômes de Hermite

1. Soitx∈R. Sans détour, nous obtenons :

w(x) = e−x2, w00(x) = −2e−x2+ (−2x)2e−x2 = (4x2−2)e−x2

w0(x) = −2x e−x2, w000(x) = 8x e−x2+ (4x2−2) (−2x)e−x2 = (−8x3+ 12x)e−x2.

Ainsi

H0(x) = 1 , H2(x) = ex2 (4x2−2)e−x2

= 4x2−2 , H1(x) = −ex2 −2x e−x2

= 2x , H3(x) = −ex2 (−8x3+ 12x)e−x2

= 8x3−12x .

2. (a) Soitn∈Netx∈R. AlorsHn(x) = (−1)nex2w(n)(x). En dérivant on obtient :

Hn0(x) = (−1)n(2x)ex2w(n)(x) + (−1)nex2w(n+1)(x) = 2x Hn(x)−(−1)n+1ex2w(n+1)(x)

doncHn0(x) = 2x Hn(x)−Hn+1(x)puis Hn+1(x) = 2x Hn(x)−Hn0(x).

(b) Montrons par récurrence que pour tout n ∈ N, le polynôme Hn est de degré n. La propriété est vraie pour n∈ {0,1,2,3}d’après la question 1. de cette partie. Supposons la propriété vraie pour un certain n.

Pour x∈Rfixé, la question précédente stipule que Hn+1(x) = 2x Hn(x)−Hn0(x). D’après l’hypothèse de récurrencexHn(x)est de degrén+ 1et Hn0 est de degré n−1, doncHn+1 est bien de degrén+ 1.

Finalement Hn est un polynôme de degrén. (c) Soit xun réel. DéjàH0(x) = 1. Alors :

H1(x) = 2x H0(x)−H00(x) = 2x,

H2(x) = 2x H1(x)−H10(x) = 2x(2x)−2 = 4x2−2,

H3(x) = 2x H2(x)−H20(x) = 2x(4x2−2)−8x = 8x3−12x,

H4(x) = 2x H3(x)−H30(x), = 2x(8x3−12x)−(24x2−12) = 16x4−48x2+ 12.

Nous avons ainsi retrouvé les résultats de la question II.1, et obtenu également : H4(x) = 16x4−48x2+ 12. 3. FixonsndansNet notonsαnle coefficient dominantHn. Tout d’abordα0= 1carH0= 1. Ensuite, la formule de

la question 2.(a) et le fait quedeg(Hn) =npermettent d’affirmer queαn+1= 2αn. La suite(αn)nest ainsi géomé- trique de raison2et de premier terme1. Il s’ensuit queαn= 2net donc : le coefficient dominant deHn est2n . 4. Fixonsx∈R. En dérivantnfois la relationw(−x) =w(x), il vient : (−1)nw(n)(−x) =w(n)(x).

En multipliant par(−1)nex2, nous obtenons :(−1)n(−1)nex2w(n)(−x) = (−1)nex2w(n)(x).

En d’autres termes :(−1)nHn(−x) =Hn(x).

Finalement : Hn(−x) = (−1)nHn(x). En particulier :

• Si nest pair, alorsHn est pair.

• Si nest impair, alorsHn est impair.

Ceci se résume en : Hn a la parité den .

III — Lien entre le produit scalaire et les polynômes de Hermite

1. (a) Soitn dansN et soit P un élément de F. Montrons que (P0|Hn−1) = (P|Hn). Pour ce faire effectuons une intégration par parties dans l’intégrale du membre de droite de l’égalité suivante :

(P0|Hn−1) = 1

√π Z +∞

−∞

P0(x)×Hn−1(x)e−x2dx,

en posantu0(x) =P0(x)etv(x) =Hn−1(x)e−x2 (les fonctionsuetvétant clairement de classeCsurR) : Z +∞

−∞

P0(x)×Hn−1(x)e−x2dx = h

P(x)Hn−1(x)e−x2i+∞

−∞− Z +∞

−∞

P(x) Hn−10 (x)−2xHn−1(x)

e−x2dx.

(5)

D’une part le terme tout intégré est nul par croissances comparées (du type « polynôme×exponentielle »).

D’autre part d’après la formule de la question II.2.(a) : Z +∞

−∞

P0(x)×Hn−1(x)e−x2dx = Z +∞

−∞

P(x)

−Hn(x) e−x2dx

puis en divisant par√

πnous obtenons comme espéré (P0|Hn−1) = (P|Hn).

(b) Fixons un entier naturel n. Effectuons une récurrence sur k afin de prouver que pour tout polynôme P, nous avons(P|Hn) = (P(k)|Hn−k).

La propriété est clairement vraie pourk= 0. Supposons la propriété vraie pour un élémentkde[[0, n−1]].

Montrons la pourk+ 1. En appliquant le résultat de la question précédente il vient : (P(k)|Hn−k) = ( P(k)0

|H(n−k)−1) = (P(k+1)|Hn−(k+1))

et la récurrence est achevée. Par conséquent : pour toutk∈[[0, n]],(P|Hn) = (P(k)|Hn−k). En particulier(P|Hn) = (P(n)|H0−0). Ceci donne : pour toutP ∈Fn−1,(P|Hn) = 0.

(c) SoitndansN. Montrons que(H0, H1, . . . , Hn)est une famille orthogonale. Soitietjdeux éléments distincts de [[0, n]]. Montrons que (Hi|Hj) = 0. Remarquons que(Hi|Hj) = (Hi|Hj), ce qui permet de supposer sans perdre de généralité que i < j. Il vient alorsHi ∈Fi (cardegHi =i), Hj ∈ Fj (cardegHj =j) et Hi ⊂Fj−1 (cari≤j−1).

D’après la question précédente(Hi|Hj) = 0. Ainsi la famille(H0, H1, . . . , Hn)est orthogonale dansF . 2. La famille(H0, . . . , Hn)est orthogonale et ne contient pas le polynôme nul. Ceci permet d’affirmer que c’est une

famille libre d’éléments deFn.

Par ailleursFn est de dimensionn+ 1, ainsi (H0, H1, . . . , Hn)est une base (orthogonale) deFn . 3. (a) Sans détour : kHnk2 = (Hn|Hn) = (Hn(n)|Hn−n) = (Hn(n)|H0). D’où : kHnk2 = (Hn(n)|H0).

(b) D’après la formule que nous venons de démontrer : kHnk2 = (Hn(n)|H0) = 1

√π Z +∞

−∞

Hn(n)(x)H0(x)e−x2dx.

Or Hn est de degrén(d’après II.2.(b)) et de coefficient dominant2n (d’après II.3.) etH0= 1, d’où : kHnk2 = 1

√π Z +∞

−∞

2nn!e−x2dx = 2nn!

√π Z +∞

−∞

e−x2dx.

Enfin la formule donnée par l’énoncé au début du sujet nous donnekHnk2= 2nn!puis kHnk=√ 2nn! . 4. On peut écrireG(x, t) = exp(2tx−t2) = exp(−(t−x)2+x2) = 1

w(x)w(t−x). La fonction w :u7→e−u2 est développable en série de Taylor convergente dansR, il vient alors :

G(x, t) = 1 w(x)w

(−x) +t

= 1

w(x)

+∞

X

n=0

w(n)(−x)tn n!. Par ailleurs par définition deHn, parité de wet d’après la formule du II.4. :

G(x, t) = 1 w(x)

+∞

X

n=0

w(n)(−x)tn n!

déf.= 1 w(x)

+∞

X

n=0

(−1)nw(−x)Hn(−x)tn n!

II.4= 1 w(x)

+∞

X

n=0

w(x)Hn(x)tn n!. D’où la fonction génératrice de la suite (Hn(x))n :

exp(2tx−t2) =

+∞

X

n=0

tn

nHn(x).

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