HAL Id: jpa-00237262
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Submitted on 1 Jan 1877
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Détermination de la distance polaire dans les aimants
M. Benoit
To cite this version:
M. Benoit. Détermination de la distance polaire dans les aimants. J. Phys. Theor. Appl., 1877, 6
(1), pp.144-148. �10.1051/jphystap:018770060014401�. �jpa-00237262�
larges qui
se trouvent dans cetterégion,
et encore est-il nécessaired’avoir une
très-grande
intensité lumineuse pour cela. Il est pro- bable quebeaucoup
de bandes et delignes plus
étroiteséchappent
à ce moyen
d’observation ;
car les bords desimages
ne sont pas bienarrêtés,
sauf ceux de lapartie A"A"’,
et cet effet doit êtreattribué à une illumination latérale par
diffusion, laquelle
peut,sur les surfaces
phosphorescentes, impressionner
lesparties
voisinesdes
points
directement influencéspar les
rayons du spectre.D’un autre
côté,
les observations ne s’étendentguère beaucoup
au delà de
A"’,
et necomprennent
pas toute l’étendue del’espace
où les
phénomènes calorifiques peuvent
êtreobservés ;
cela peutdépendre
des limites entrelesquelles
les effets dephosphorescence
sont
appréciables
etqui
peuvent ne pas être les mêmes que celles du spectrecalorifique.
Néanmoins ce nouveau mode d’observation permet de fairequelques
remarques intéressantes :ainsi,
parexemple,
le verre etplusieurs
corps solides ne font subir que peu dechangement à l’image
que l’onobserve;
mais un écran d’eaudistillée, qui change
àpeine
l’action de lapartie AA’,
diminuebeaucoup
l’intensité de larégions
très-activequi
touche à A"’.J’ai essayé de former un oculaire de
spectroscope qui permît
d’observer’la
partie infra-rouge
del’image spectrale,
comme onpeut
le faire pour lapartie
ultra-violette au moyen du sulfate dequinine;
mais lagrande
intensité nécessaire à l’observation des effets dont ils’agit
et le peu de netteté des bords des bandes d’ab-sorption
ne m’ont donnéjusqu’ici
aucun résultat bien satisfaisant:c’est une
question que j’étudie
actuellement.DÉTERMINATION DE LA DISTANCE POLAIRE DANS LES AIMANTS PAR M. BENOIT.
Pouillet a eu l’idée de faire servir
Inéquation
de conditiond’équi-
libre d’ nn barreau
aimanté, placé
dans des circonstances déter-minées, équation
danslaquelle
entre la distancepolaire,
à ladétermination du
point précis occupé
par chacun despôles
dansArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018770060014401
ce barreau
(1).
La méthode suivante estplus
directe etplus géné-
rale que celle
qu’il
aemployée.
Soient
AB,
A’B’ deux barreaux aimantésplacés
horizontalement l’un au-dessus del’autre,
de manière que leurs milieux0,
O’ soientsur une même verticale. Le
premier
estfixe,
le second peut tourner librement autour de l’axe 00’. Tant que la distancequi
lessépare
est
suffisante,
les résultantes des actionsréciproques
de leurs élé-ments
magnétiques
passent très-sensiblement par lespôles A, B, A’,
B’. Or ces actions donnent naissance : 10 à des forcesverticales, symétrique,
détruites par la pesanteur et la résistance du fil desuspension;
20 à uncouple
horizontalqui
tend à faire tourner lebarreau mobile autour de
00’,
et dont il est facile de trouver l’ex-pression.
Projetons AB,
suivantab,
sur leplan
horizontal danslequel
tourne
A’B’,
et supposons que ce dernier fasse avec leplan
verticalqui
contient AB unangle
aO’B’ = 1.Appelons,
en outre,in, in’ les
quantités
demagnétisme
libre que l’on peut considérercomme condensées
respectivement
auxpôles
des deuxaimants ;
2lla distance
polaire
AB - ah de l’aimantfixe ;
2l’ la distance
polaire
A’F’ de l’aimantmobile ;
d la distance 00’ des milieux des deux aimants.
Les actions attractives de A sur B’ et de B sur A’ donnent nais-
sance à un
couple
horizontal dont les forces son tm étant
l’angle
que fait la direction AB’ avec laverticale,
et dontle bras de levier est PP’ =
2O’P, longueur
de laperpendiculaire
commune à la direction de ces forces. Le moment de ce
couple
estdonc
mais
(1) Comptes rendus des séances de lacadéinie des Sciences, t. LXI I, 5 févier I865.
I46
D’autre
part,
lestriangles Aa B’,
a O’B’ donnentSi l’on substitue dans la valeur
M1,
et si l’on remarque queaB’.O’P = ll’ sin03B4, puisque
ces deuxexpressions représentent également
le double de l’aireaO’B’,
il vientDe
même,
les forcesrépulsives qui agissent
entre A etA’,
B etB’ donnent naissance à un second
couple horizontal, dirigé
dansle même sens, et dont le moment est
Le moment M du
couple
totalqui
tend à faire tourner A’B’ estdonc
représenté
parl’expression
Le barreau
mobile,
soumis à la fois à l’action de la terre et à celle du barreaufixe, prend
engénéral
une nouvelleposition d’équilibre,
et fait avec le méridienmagnétique
unangle
~. Lemoment du
couple
terrestre 2m’l’Hsin?
est alorségal
et contraireà M. Cela
posé,
supposonsqu’on
fasse tourner l’aimant AB autourde
OO’, jusqu’à
ce que sa direction soit devenueperpendiculaire
I47
à celle de
A’B’ ; 03B4
est alorségal à Z:,
2 et la conditiond’équilibre
estexprimée
par la relationLe barreau fixe étant
transporté
à une autre distanced’, Cf
de-vient
T’,
et l’on a encoreÉliminant H entre ces deux équations,
on en tire
Pour obtenir une deuxième
équation
entre L2 etL’2,
il suffit defaire intervenir un troisième barreau de distance
polaire
2l". Enopérant
avec les barreaux i et 2, on aurade
même,
les barreaux i et 3 donnerontenfin,
les barreaux 2 et 3de ces trois
équations,
ontirera 1,
l’ et 1".On réalise aisément les conditions de cette
expérience
par undisposi tif analogue
à celui de la boussole dessinus ;
il suffit deremplacer
le cadremultiplicateur
mobile de cet instrument parun support destiné à soutenir l’aimant
AB,
et surlequel
celui-cipeut se fixer à différentes hauteurs.
J’ai
fait,
dans unsimple
but devérification, quelques expé-
riences sur des
aiguilles
d’aciertrempé
deImm, 5
dediamètre,
aimantées à saturation. Je faisais varier successivement la dis-
tance d,
etchaque couple
d’observationfournissait,
enappliquant
la
forn1ule (1),
une valeur de 12 -E-- l’2. En prenant les moyennes des valeurs fournies parchaque série,
et les associant trois àtrois, j’ai
obtenu,
pour les distancespolaires,
des résultats assezconcordants,
bien que
l’appareil dont je
me suis servi necomportât
pas unetrès-grande précision
dans les mesures.Une fois les distances
polaires déterminées,
les mêmesexpé-
riences peuvent fournir la valeur du rapport
2 ml H,
nécessaire pourmesurer l’intensité du
magnétisme
terrestre par la méthode de Gauss.VA RIATION ÉLECTRIQUE PRODUITE PAR LA CONTRACTION DU C0152UR CHEZ L’HOMME VIVANT;
PAR M. H. DELAROCHE.
On sait que la contraction musculaire est
toujours accompagnée d’un phénomène électrique :
la différence despotentiels électriques qui
existent entre deuxpoints
du muscle subit unediminution, qui, d’après Bernstein, précède de 1 100
de seconde environ le raccour-cissement du muscle. Ce
phénomène, appelé
variationélectrique,
a été constaté sur différents
muscles,
et enparticulier
sur le coeur( du Bois-Reymondy
W.Kühne);
récemment M.Marey (1)
a réussià le fixer
graphiquement,
enphotographiant
les indications d’un électromètrecapillaire
de M.Lippmann.
Toutes ces
expériences
ont été faites sur des muscles ou des nerfs mis à nu;j’ai
tenté de lesrépéter
sur le coeur de l’homme vivant.Deux
points
del’épiderme
de lapoitrine
sont mis en communica-tion avec les
pôles
d’un électromètrecapillaire,
par l’intermédiaire(’) Comptes rendus du 24 juillet I876.