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Augmentation de la hauteur de barrière de diodes de
Schottky au silicium : Application aux cellules solaires
J.P. Ponpon, P. Siffert
To cite this version:
L-149
AUGMENTATION
DE LA HAUTEUR DE
BARRIÈRE
DE
DIODES
DE
SCHOTTKY
AU
SILICIUM :
APPLICATION AUX CELLULES SOLAIRES
J. P. PONPON et P. SIFFERTCentre de Recherches Nucléaires Laboratoire de
Physique
desRayonnements
et
d’Electronique
Nucléaire,
67037Strasbourg
Cedex,
FranceRésumé. - Le rendement des cellules solaires au silicium réalisées
par diode Schottky dépend
essentiellement de la hauteur de la barrière de potentiel au contact métal-semiconducteur. On propose ici deux procédés permettant de porter cette barrière aux environs de 1 eV, soit par évaporation de hafnium sur du silicium P, soit par une
implantation
d’ions avant la formation d’une diode Schottky à l’or sur du silicium N.Abstract. - The
efficiency of Schottky silicon solar cells depends strongly on the barrier height of the metal-semiconductor contact. We show that it is possible to increase this barrier
height
up toabout 1 eV either by the use of hafnium contacts on P type silicon, or by making an ion implantation before the realisation of a
gold
Schottky diode on N type silicon.Introduction. - Les cellules solaires
au
silicium,
largement
utilisees dans lesexperiences spatiales
pour la conversion en electricite de
Fenergie
solaire,
sont
preparees
par diffusion d’uneimpurete
donatrice dans un substrat de type P. Leur rendement deconver-sion atteint actuellement 15
%
dans les meilleurs des cas(a
savoir pour uneprofondeur
dejonction
de Fordre de
0,2 ~
et des conditions de realisationoptimales
pour cequi
concerne lagrille
collectriceet la couche antireflechissante
[1,
2])
alors que la limite calculee est d’environ 23%. L’application
terrestre agrande
echelle de ces cellules necessite une reductionimportante
des couts deproduction,
d’un facteur 100 au moins. Les diodes
Schottky
representent
une alternative interessante pour larealisation de tels
dispositifs
du fait de leurplus
faibleprix
de revient et de leur mince fenetred’entree,
qui
permettrait
une amelioration de lareponse
decote des courtes
longueurs
d’onde.Toutefois,
peu detravaux ont ete effectues dans ce domaine
[3,
4,
5]
et les rendements
atteignent
apeine
8%.
Comme onle verra
ci-apres,
ceux-ci sont limites par la faible hauteur de barriere45Bn
au contact metal-semi-conducteur. Nous montrons iciqu’il
estpossible
de porter les valeurs de
Psn
a 1 eV et, parconsequent,
d’augmenter
considerablement 1’efficacite deconver-sion.
1. Rendement de conversion des diodes
Schottky
au silicium. - Loferski
[6]
a montre que l’efficacitéde
conversion 11
d’une cellulesolaire,
egale
au rapportde la
puissance
delivree par la cellule a lapuissance
photonique
d’entrée P par unite de surface est donneepar la relation :
pour une diode de
Schottky
A ** etant la constante effective de Richardson et
V m
represente
la tension aux bornes de la cellule a lapuissance
maximale,
calculeed’apres
1’expression :
ou
Ip
est lephotocourant
genere
sous illumination.Les autres
symboles
ont leursignification
habituelle.Nous avons calcule 1’efficacite
maximale q
pour un eclairement dans1’espace
(AMO)
ennegligeant
les pertes par reflexions et recombinaisons et en
supposant le rendement
quantique
egal
aL-150
l’unité. Dans ces conditions
P = 0,135
W/cm2 ;
Ip
= 60mA/cm2 ; A
** = 96A/cm2
K2.
Les résultats de ces calculs sont
reportes
sur lafigure
1 en fonction de la hauteur de barriere0* Bn
pour differentes
temperatures
de fonctionnement. Atemperature
ambiante,
on montre que :T -,- -,- -.-
0 B. (IV)
FIG. 1. - Evolution du rendement de conversion des cellules
solaires du type diode Schottky en fonction de la hauteur de la barriere de potentiel, a différentes temperatures.
Generalement les valeurs ’de
CPBn
sont de l’ordre de0,8
eVquelle
que soit la resistivite du materiau de base[7],
dans unegrande
plage
detemperature,
cequi
limite les rendements a 10%
environ. Une augmen-tation de~Bn
a 1 eV conduirait presque a doubler cechiffre. Nous proposons deux methodes pour atteindre
ce but.
2. Barriere hafnium-silicimn P. - Nous avons
montre recemment que la hafnium
depose
sur lesilicium de type
P,
donne une hauteur de barriereOB.
egale
a0,95
eV atemperature
ambiante,
sansformation de siliciure. Ces
resultats,
ayant faitl’objet
d’unepublication
recente[8],
ne seront pasdeveloppes
ici.3. Barriere or-silicimn N
prebombarde.
- Lapre-sence d’une zone
superficielle
de tres faibleepaisseur
et de type de conduction
oppose
a celui du substrat peut provoquer, dans certainesconditions,
uneaug-mentation notable de la hauteur de la barriere de
potentiel
d’une diodeSchottky,
du fait de la modifica-tion de la courbure des bandes. Une telle zone peutetre
produite
parimplantation ionique,
processusqui
permet un controle aise de la densited’impuretes
introduites et de leur
profondeur
depenetration.
Dans du silicium de type
N,
I’introduction d’ions accepteurs cree une zone decharge d’espace negative
qui
augmente
lepotentiel
a la surface pour leselec-trons, a condition que la dose
implantee
soitsupe-rieure a une valeur minimale
Do
telle que :ou
(ND -
N J represente
la densited’impuretes
ionisees du substrat N etVo
la courbure des bandes de la barriere deSchottky
conventionnelle. La hauteur de barriere4>Bn
augmente avec la dose tant que lazone
implantee
demeure totalement desertee enl’absence de toute
polarisation
exterieure. Au-delail y a formation d’une
jonction
P-N.L’utilisation de ce
procédé
apermis
a Shannon[9]
de porter la hauteur de barriere de diodes nickel-silicium P de0,49
a0,75
eV enimplantant
des ionsantimoine de 5 keV. Nous avons etudie des diodes
or-silicium
N,
pourlesquelles
la hauteur de barriereetait initialement
0,8
eV et avons utilise des ionsgallium
de 30 keV dans du silicium contenant enmoyenne
5,5
x1014/cm3
impurctes
ionisees. Lacour-bure des
bandes Vo
etantegale
a0,5
V la valeur deDo
est de l’ordre de 6 x
1011/cm2 ;
nous avons parconsequent
introduit des dosescomprises
entre1012
et 2,5
x1013/cm2 et
procédé
a un recuit desechantil-lons a 400 °C afin de rendre une
partie
des ionsimplantes electriquement
actifs. Les hauteurs de barriere ont ete determinees par une mesure de lacapacite
C des diodes en fonction de la tension depolarisation
inverse.L’extrapolation
des droitesS2/C2
(ou
S est la surface desdiodes)
donne la valeurVs
de la courbure desbandes;
4>Bn
se calcule alors par la relation :ou
Nc
est le nombre d’etats dans la bande de conduc-tion. Pour des dosesimplantees
de1012,
5 x1012
et1013
ionsGa+/cm2
les valeurs deØBn
trouvees sontrespectivement
égales
a0,91, 0,96
et0,99
±0,02
eV. Une dose de2,5
x1013/cm2 provoque
la formation d’unejonction
P-N.On peut noter que la
capacite
des diodes varieavec la
frequence
dusignal
de mesure delivre par lecapacimetre,
cequi
indique
lapresence
de niveauxd’energie profonds
situes dans la bande interditeet
produits
lors du bombardement. Une etudeplus
FIG. 2. - Determination,
par mesure de la capacite inverse, de la
courbure des bandes Vs de diodes Schottky a l’or prebombardees
L-151
detaillee des conditions du recuit devrait permettre d’éliminer ces derniers. On peut
également envisager
l’implantation
d’ionsplus légers
(bore) qui
créent moins dedommages. Toutefois,
afin de conserverune zone de tres faible
épaisseur (environ
100A),
il est necessaire de reduirel’énergie
de ces derniers àquelques
keV.4. Conclusion. - Nous
avons montre que
plusieurs
procedes
conduisant à une barriere depotentiel
de1’ordre de 1 eV peuvent etre utilises sur le
silicium,
cequi
devrait permettred’augmenter
defaçon
notable1’efficacite de ces
dispositifs.
De nombreuxpoints
restentcependant
àétudier,
enparticulier
I’ épaisseur
des contacts
metalliques,
leur mode de realisation(evaporation
oupulvérisation cathodique),
lescondi-tions
optimales
d’implantation
et de recuit des échantillonsapres
le bombardementionique.
Bibliographie
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