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G´en´ericit´e de la propri´et´e de Morse-Smale

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G´en´ericit´e de la propri´et´e de Morse-Smale

Romain Joly

sous la direction de Genevi`eve Raugel April 7, 2006

1 Introduction

Dans ce m´emoire, nous nous int´eressons aux probl`emes de transversalit´e de l’intersection des vari´et´es stables et instables de points d’´equilibres hyperboliques de syst`emes dy- namiques locaux de type gradient, engendr´es par des ´equations d’´evolution. On rappelle qu’un syst`eme dynamique continu local est de type gradient s’il admet une fonctionnelle de Lyapounov (dans ce cas, s’il est non-vide, l’ensembleω-limite de tout point est contenu dans l’ensemble des points d’´equilibre). Un syst`eme dynamique de type gradient est dit de Morse-Smale si les points d’´equilibre sont en nombre fini et sont tous hyperboliques, et si les vari´et´es stables et instables de deux points d’´equilibre s’intersectent toujours transversalement (c’est-`a-dire qu’en tout point d’intersection, la somme des espaces tan- gents des deux vari´et´es est ´egale `a l’espace entier). En particulier, si V est un champ de vecteurs “gradients” sur une vari´et´e compacte M de dimension finie n, on dit que V est un champ de vecteurs gradients de Morse-Smale si le flot d´efini par ce champ de vecteurs est un syst`eme dynamique de Morse-Smale de type gradient. L’int´erˆet de l’´etude de ces propri´et´es de transversalit´e a son origine dans l’´etude de la stabilit´e des flots d´efinis par des champs de vecteurs sur des vari´et´es compactes et remonte aux th´eor`emes de stabilit´e dus `a Palis et Smale dans les ann´ees 1970-1975. En effet, les th´eor`emes de stabilit´e de Palis et Smale disent qu’un champ de vecteurs gradients V0 qui v´erifie la propri´et´e de Morse-Smale est structurellement stable, c’est-`a-dire que tout champ de vecteurs gradi- ents V assez voisin de V0 est topologiquement ´equivalent au champ de vecteurs V0 (lire [13]). Outre son int´erˆet th´eorique, la stabilit´e a des applications pratiques : en anal- yse num´erique, les trajectoires calcul´ees ne sont qu’une approximation des trajectoires r´eelles. La propri´et´e de stabilit´e nous permet d’affirmer que le calcul donne un r´esultat qualitativement correct.

Le th´eor`eme de Kupka-Smale (voir [13]) nous dit que l’ensemble des champs de vecteurs gradients r´eguliers de Morse-Smale, sur une vari´et´e compacte de dimension finien, est un ensemble g´en´erique dans l’espace des champs de vecteurs gradients r´eguliers.

Les ´equations aux d´eriv´ees partielles d’´evolution fournissent des exemples de syst`emes dynamiques (locaux) de dimension infinie. Il est donc naturel d’essayer de g´en´eraliser les th´eor`emes de stabilit´e de Palis et Smale ainsi que le th´eor`eme de g´en´ericit´e de Kupka- Smale. Ces propri´et´es ne passent pas parfaitement `a la dimension infinie. Par exemple, la

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stabilit´e structurelle n’est, en g´en´eral, conserv´ee que sur un ensemble compact maximal A de trajectoires ( dans ce m´emoire, cet ensemble A est en fait compos´e des trajectoires born´ees pour tout temps t ∈ R)). Dans le cas de syst`emes dissipatifs, ce compact A co¨ıncide avec l’attracteur global compact, on peut citer la g´en´eralisation suivante du th´eor`eme de Palis-Smale, dˆu `a Oliva. Si un syst`eme gradient dissipatif de dimension infinie est tel que tous ses points d’´equilibre sont hyperboliques et que toutes les vari´et´es stables et instables de ces ´equilibres s’intersectent transversalement, alors le semi-flot restreint `a l’attracteur compact est structurellement stable (voir [6]).

La g´en´eralisation du th´eor`eme de Kupka-Smale aux syst`emes dynamiques (et aussi aux syst`emes dynamiques locaux) engendr´es par des ´equations aux d´eriv´ees partielles est un probl`eme encore largement ouvert. Une difficult´e, parmi d’autres, est la latitude dans le choix du param`etre de g´en´ericit´e. Peu de r´esultats de transversalit´e sont connus, si ce n’est pour le syst`eme dynamique local de type gradient engendr´e par l’´equation de r´eaction-diffusion

ut= ∆u+f(x, u) ,

pos´ee sur un ouvert born´e r´egulier Ω de RN avec, par exemple, la condition de Dirichlet homog`ene au bord u = 0 sur ∂Ω. Tout d’abord, un th´eor`eme remarquable ([9] et [1]), d´emontr´e par D. Henry en 1985, dit que les vari´et´es stables et instables de deux points d’´equilibre hyperboliques quelconques s’intersectent toujours transversalement, dans le cas de la dimension N = 1. Malheureusement, ce r´esultat de transversalit´e n’est plus vrai en dimension sup´erieure (voir [15] pour un contre-exemple) et n’est remplac´e que par une propri´et´e g´en´erique de transversalit´e.

Le r´esultat dˆu `a Brunovsk´y et Pol´aˇcik qui occupera la majeure partie de ce m´emoire dit qu’il existe un ensemble g´en´erique de fonctions f(x, u) telles que tous les points d’´equilibre de ut = ∆u+f(x, u) sont hyperboliques et que leurs vari´et´es stables et in- stables s’intersectent transversalement (voir [3]). Il est int´eressant de remarquer que la d´ependance en x est n´ecessaire : on n’a plus la g´en´ericit´e pour des fonctions f(u) qui ne d´ependent que de u (voir [16] pour un contre-exemple).

Toutefois, le choix de f comme variable n’est pas toujours tr`es pertinent. En effet f est souvent une donn´ee fixe dans une ´equation. Aussi, peut-on s’int´eresser `a ce qui ce passe quand on fait varier le domaine Ω (lire [10] et [19]) ce qui est plus r´ealiste du point de vue de la physique. Remarquons finalement que la g´en´ericit´e de la propri´et´e de transversalit´e dans le cas de l’´equation des ondes avec dissipation faible est trait´ee dans [4].

Dans la premi`ere partie de ce m´emoire, nous rappelons des th´eor`emes de transversalit´e de type Sard-Smale qui sont notre outil principal dans la d´emonstration du th´eor`eme de Brunovsk´y et Pol´aˇcik . Ensuite, nous montrons la g´en´ericit´e enf(x, u) de la propri´et´e de transversalit´e pour l’´equation de r´eaction-diffusion ci-dessus. Enfin, nous d´emontrons la g´en´ericit´e de la propri´et´e d’hyperbolicit´e par rapport au domaine Ω.

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2 Th´ eor` emes de transversalit´ e

2.1 Rappels sur les espaces de Baire

On appelle espace de Baire un espace tel que toute intersection d´enombrable d’ouverts denses est encore dense. Le th´eor`eme de Baire dit qu’un espace m´etrique complet est un espace de Baire, mais il existe des espaces de Baire qui ne peuvent ˆetre rendus complets par un changement de m´etrique ´equivalente. On appelleGδ une intersection d´enombrable d’ouverts denses, les Gδ correspondent `a l’id´ee de “presque partout” pour un espace de Baire (`a relier au “presque partout” des mesures dansRn). En particulier, on note qu’une intersection d´enombrable de Gδ est encore un Gδ. Un ensemble est dit g´en´erique ou r´esiduel s’il contient un Gδ. Une propri´et´e qui est vraie pour toutx dans un Gδ est dite g´en´erique, on dit aussi qu’elle est v´erifi´ee g´en´eriquement en x ou pour un x g´en´erique.

2.2 Un th´eor`eme de Sard en dimension infinie

Soient M etV deux vari´et´es de Banach diff´erentiables connexes et s´eparables.

D´efinition 2.2.1 Soit f : M −→ V, une fonction de classe C1. Un point x ∈ M est dit point r´egulier de f si Df(x) : Tx(M) −→ Tf(x)(V) est surjective et est appel´e point singulier sinon. L’image d’un point singulier est une valeur singuli`ere (ou critique), sinon c’est une valeur r´eguli`ere ( en particulier, y ∈ V est une valeur r´eguli`ere si y n’est pas dans l’image).

On rappelle le th´eor`eme de Sard :

Th´eor`eme 2.2.1 Si U est un ouvert de Rp et f : U −→ Rq est de classe Cs avec s >

max(p−q,0), alors l’ensemble des valeurs critiques de f dans Rq est de mesure nulle.

D´emonstration : On trouvera la d´emonstration dans [18].

L’id´ee est de donner une version de ce th´eor`eme en dimension infinie pour les applications de Fredholm. En effet, de part la m´ethode de Lyapounov-Schmidt, les op´erateurs de Fredholm sont les bons op´erateurs si on veut faire passer des propri´et´es de dimension finie

`a la dimension infinie.

D´efinition 2.2.2 Soient X et Y deux espaces de Banach. Une application lin´eaire con- tinue L de X dans Y est un op´erateur de Fredholm si Im(L) est ferm´ee, dim(Ker L) et codim(Im L) sont finies. Son indice est d´efini par : Ind(L) = dim(Ker L) − codim(Im L).

Propri´et´e 2.2.1 Les op´erateurs de Fredholm forment un ouvert de l’ensemble des op´erateurs lin´eaires continus et de plus l’indice est une fonction continue. Enfin, la somme d’un op´erateur de Fredholm et d’un op´erateur compact est un op´erateur de Fredholm de mˆeme indice.

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D´emonstration : Pour les propri´et´es des op´erateurs de Fredholm, on pourra lire [2] ou

[20].

D´efinition 2.2.3 Une application de Fredholm est une fonctionf de classeC1 deM dans V telle que pour tout x∈M, Df(x) :Tx(M)−→Tf(x)(V) est un op´erateur de Fredholm.

L’indice def est d´efini comme ´etant l’indice de Df(x)(par connexit´e et la propri´et´e 2.2.1, l’indice ne d´epend pas de x).

D´efinition 2.2.4 Soient X1 et X2 deux espaces m´etriques. Une fonction f de X1 dans X2 est dite propre si l’inverse d’un compact est un compact ( c’est-`a-dire si(f(xi))i∈N est une suite convergente, on peut extraire de la suite (xi) une sous-suite convergente) Lemme 2.2.1 Une application de Fredholm est localement propre : ∀x∈M,∃N voisinage de x tel que f|N est propre.

D´emonstration : Soit x0 un point de M et L = Df(x0). Comme L est un op´erateur de Fredholm, on peut d´ecomposer les espaces tangents par Tx0M = E1 ⊕ Ker L et Tf(x0)V =E1 ⊕Im L, avec Ker L et E1 de dimension finie. Comme Df(x0) est un iso- morphisme deE1 surIm L, le th´eor`eme d’inversion locale donne qu’il existe un voisinage D1 ×D2 de x0 = (p0, q0) dans E1 ⊕Ker L tel que pour tout q ∈ D2, f|D1×D2 est un C1-diff´eomorphisme sur son image. On notera que D2 peut ˆetre choisi compact car dans un espace de dimension finie.

On pose N(x) = D1 ×D2. Si f(xi) = yi tend vers y, il faut montrer qu’il existe une sous-suite xφ(i) convergeant vers x. On pose xi = (pi;qi), D2 est compact donc en ex- trayant qi −→ q, puis quitte `a restreindre le voisinage, on peut supposer que Df est born´ee et doncf(pi, q) = [f(pi, q)−f(pi, qi)] +f(pi, qi) tend versy. Commef|D1×q est un hom´eomorphisme, pi = (f|D−11×q(f(pi, q)) converge.

Nous pouvons montrer maintenant le th´eor`eme d `a Smale ([21]):

Th´eor`eme 2.2.2 Si f : M −→ V est une application de Fredholm de classe Ck avec k > max(Ind(f),0), alors l’ensemble des valeurs r´eguli`eres de f est g´en´erique dans V. D´emonstration : les vari´et´es ´etant s´eparables, on peut se contenter de montrer le r´esultat dans le cas o`u f : U −→ E avec U ouvert de E espace de Banach tangent `a M et E l’espace tangent `a V. En effet, les vari´et´es sont localement identiques `a leur espace tangent et si R(U) est l’ensemble des valeurs r´eguli`eres de f : U −→ V qui est g´en´erique dans V, alors si (Ui) est un recouvrement deM (M est s´eparable),∩iR(Ui) est un ensemble g´en´erique et est exactement l’ensemble des valeurs r´eguli`eres.

Soit x0 ∈M, et un voisinageN(x) =D1×D2 ⊂E1×kerLd´efini comme pr´ec´edemment.

L’ensemble des points critiques de f est ferm´e, donc si yi valeurs critiques de f|N et yi −→y, par le lemme,f−1(yi)−→f−1(y) qui est un point critique, doncyest une valeur critique et l’ensemble des valeurs critiques de f|N(x) est un ferm´e.

(5)

Reste donc `a trouver une valeur r´eguli`ere dans U voisinage def(x0) dans E.

Epeut ˆetre d´ecompos´e enE =E1⊕Im Let on a vu quef|D1×qest unC1-diff´eomorphisme sur son image. Quitte `a faire un changement de variable, on peut donc supposer que f est de la forme

f :

D1×D2 −→ Im L×E1 (p, q) 7−→ (p, g(p, q))

g|p0×D2 est une fonctionCkdeD2 dansE1, on peut donc lui appliquer le th´eor`eme de Sard, ce qui donne une valeur r´eguli`erez1 dans la projection deU surE1. Soitz = (p0, z1)∈U et (p0, q) un ant´ec´edent dez par f. Alors Df(p0, q) =Dpf(p0, q) +Dqg(p0, q) est surjec- tive car Dpf(p0, q) est surjective sur Im Lcar c’est un isomorphisme de E1 sur Im L, et Dqg(p0, q) est surjective sur E1 car z1 est une valeur r´eguli`ere de g :p0×D2 −→E1. On

a donc que z ∈U est la valeur r´eguli`ere cherch´ee.

2.3 Les th´eor`emes de transversalit´e

Le th´eor`eme suivant, dit de Sard-Smale, et ses variantes sont des cons´equences du th´eor`eme de Smale. Appliqu´es `a une fonctionnelle Φ judicieusement choisie, ils donnent les r´esultats de g´en´ericit´e sur les EDPs que nous verrons par la suite.

Th´eor`eme 2.3.1 Soient X, Y, Z trois espace de Banach, U ⊂ X, V ⊂ Y deux ouverts, Φ :U×V −→Z une application de classe Ck (k ≥1) et z un point de Z.

On suppose que :

i) ∀(x;y) ∈ Φ−1(z), DxΦ(x;y) est un op´erateur de Fredholm d’indice strictement plus petit que k,

ii) ∀(x;y)∈Φ−1(z), DΦ(x;y) est surjective,

iii) X et Y sont deux espaces m´etriques s´eparables.

Alors Θ ={y∈V /z est une valeur r´eguli`ere de Φ(.;y)} est une intersection d´enombrable d’ouverts denses de V.

D´emonstration : L’id´ee est de montrer que Φ−1(z) est une vari´et´e et que si i est l’injection canonique de cette vari´et´e dansX×Y etπY la projection surY, alorsInd(πY◦ i) =Ind(DxΦ) etz est une valeur r´eguli`ere de Φ(., y0) si et seulement siy0 est une valeur r´eguli`ere de πY ◦i. Il ne restera alors qu’`a appliquer le th´eor`eme de Smale.

(6)

Y

(x,y) x,y)

X π (Y

Φ M= (z)−1

• ∀(x0;y0)∈Φ−1(z), Ker DΦ(x0;y0) a un suppl´ementaire ferm´e et : X×Y = (X2× {0})⊕Ker DΦ(x0;y0)⊕Θ,

o`u Θ est isomorphe au conoyau de DxΦ(x0;y0) et X2 est la coimage de DxΦ(x0;y0) dans Z.

Si cela est vrai, le noyau de DΦ admettra un suppl´ementaire ferm´e, ce qui montrera ajout´e `a la surjectivit´e deDΦ que Φ−1(z) est une sous-vari´et´e deU×V de classeCk. Dans la suite, nous omettrons l’argument (x0;y0) des diff´erentielles.

Montrons notre assertion : comme DxΦ est un op´erateur de Fredholm, si X1 est son noyau et Z1 son image, on a les d´ecompositions : X =X1⊕X2 etZ =Z1⊕Z2, avec X1 etZ2 de dimension finie. (DΦ)−1Z2 est la somme directe de Ker DΦ et de Θ de dimension finie, isomorphe `a Z2.

Montrons que (X2× {0})∩(Ker DΦ(x0;y0)⊕Θ) ={0} : si (x; 0)∈ (X2× {0})∩ (Ker DΦ(x0;y0)⊕Θ) alorsDΦ.(x,0) =DxΦ.x∈Z2. Par d´efinition de Z2 etX2, on a x= 0.

Enfin, si (x;y)∈X×Y, on d´efinit σ ∈X2 par σ=DxΦ−11.DΦ.(x, y)] o`uπi est le projecteur sur Zi et DxΦ l’isomorphisme ´egal `a DxΦ de X2 sur Z1. On a bien que ρ= (x, y)−(σ,0)∈(Ker DΦ⊕Θ) car : DΦ.ρ= (Id−π1)DΦ.(x, y) =π2DΦ.(x, y)∈ Z2, d’o`u (x, y)∈(X2× {0})⊕Ker DΦ(x0;y0)⊕Θ

•πY ◦i est un op´erateur de Fredholm d’indice Ind(DxΦ)

On peut juste consid´erer le cas o`u Φ−1(z) est non vide et y0 dans la projection de Φ−1(z) surY. On a queD(πY◦i) =πY ◦(Di), d’o`uy∈ Im(D(πY◦i)) si et seulement si ∃x ∈ X tel que DxΦ.x+DyΦ.y = 0 et x peut ˆetre choisit d’une mani`ere unique dans X2 : DxΦ.x=−DyΦ.y ∈Z1.

Comparaison des conoyaux

T(x0;y0)Φ−1(z)−→Di X×Y −→πY Y

(7)

Si Y =Im(πY ◦Di)⊕E alors X×Y = (Im(Di) + (X× {0}))⊕({0} ×E). D’o`u : Y /Im(πY ◦Di)≃(X×Y)/(Im(Di) + (X× {0}))

et d = dim Coker(D(πY ◦ i)) = dim (X × Y)/(Im(Di) + (X × {0})). Mais Im Di= (DΦ)−1(0) =Ker DΦ etd= (X×Y)/(Ker(DΦ)⊕(X2×{0}))) =dim Z2. D’o`udim Coker(D(πY ◦i)) =dim Coker(DxΦ).

comparaison des noyaux :

Ker(D(πY ◦i)) = (Di)−1(X× {0}) = (Ker DxΦ)× {0} et on a bien l’´egalit´e des noyaux.

•y0 valeur r´eguli`ere de πY ◦i si et seulement si z valeur r´eguli`ere de Φ(., y0) C’est clair par comparaison des conoyaux et caravaleur r´eguli`ere def si et seulement si ∀x∈f−1(a),Df(x) est surjective (soit la dimension du conoyau est nulle).

En adaptant simplement la d´emonstration du th´eor`eme de Smale, on trouve la variante suivante :

Th´eor`eme 2.3.2 Si dans le th´eor`eme pr´ec´edent, l’hypoth`ese iii) est remplac´ee par : iv) Φ est propre dans le sens o`u l’ensemble des x tel que Φ(x, y) = z avec y dans un compact de Y est relativement compact dans U.

Alors θ ={y∈V /z est une valeur r´eguli`ere de Φ(.;y)} est un ouvert dense de V.

De plus, si Φ est σ-propre, c’est-`a-dire qu’il existe un nombre d´enombrable d’ensembles qui recouvrent Φ−1(z) tels que Φ est propre sur chacun de ces ensembles, alors θ est un ensemble g´en´erique.

Voici une version qui contient de plus un crit`ere de surjectivit´e pour DΦ qui utilise la dualit´e :

Th´eor`eme 2.3.3 Si les hypoth`eses i) et iv) des th´eor`emes pr´ec´edents sont v´erifi´ees et si pour tout (x0;y0)∈U×V tel que Φ(x0;y0) =z on a :

v)w∈Ker(DxΦ(x0;y0)) et ∀y∈Y < DyΦ(x0;y0).y|w >⇒w= 0

Alors ii) est v´erifi´ee et pour tout y0, θ = {x ∈ U/z est une valeur r´eguli`ere de Φ(.;y0)}

est une union finie disjointe de sous vari´et´es compactes et connexes de X de classe Ck et de dimension ´egale `a l’indice de DxΦ.

De plus, si l’indice de DxΦ est nul, alors θ est un ensemble fini de points, le nombre d’´el´ements est constant sur chaque composante connexe et les solutions sont des fonctions de classe Ck de y0.

D´emonstration : On trouvera la d´emonstration dans [19].

Enfin, on a un th´eor`eme plus fort si l’indice de DxΦ est n´egatif :

(8)

Th´eor`eme 2.3.4 Soient X, Y, Z trois espace de Banach, U ⊂ X, V ⊂ Y deux ouverts, Φ :U×V −→Z une application de classe Ck (k ≥1) et z un point de Z.

On suppose que :

i’) ∀(x;y) ∈ Φ−1(z), DxΦ(x;y) est un op´erateur de Fredholm de classe C1 et d’indice strictement n´egatif,

ii) ∀(x;y)∈Φ−1(z), DΦ(x;y) est surjective,

iii) X et Y sont deux espaces m´etriques s´eparables.

Alors, Ξ = {y ∈ Y /z n’est pas dans l’image de Φ(., y)} est un ensemble g´en´erique dans Y.

D´emonstration : La d´emonstration est exactement la mˆeme que celle du th´eor`eme 2.3.1, sauf qu’au lieu d’appliquer le th´eor`eme de Smale, on applique le th´eor`eme suivant.

On reprend les notations du th´eor`eme de Smale, si f : M −→ V est une application de Fredholm de classeCk (k ≥1) et d’indice strictement n´egatif, alors le compl´ementaire de l’image de f est g´en´erique dans V (on dit aussi que Im f est un ensemble maigre).

Ce th´eor`eme se montre exactement comme celui de Smale, grˆace `a la m´ethode de Lyapounov- Schmidt, en utilisant le fait qu’une fonction de classe C1 deRp dans Rq avec p < q a une

image de mesure nulle.

2.4 Premier exemple d’application : On s’int´eresse `a l’´equation :

∆v+f(x, v) = 0 sur Ω

v =h sur ∂Ω (1)

o`u Ω⊂RN et la fonctionf de Ω×R dansR sont suffisamment r´eguliers et o`uh∈H2(Ω) donn´e.

Le but de cet exemple est de montrer que les ´equilibres de (1) sont hyperboliques pour un ensemble g´en´erique de condition au bord h.

On introduit les espaces : X =H2(Ω)∩H10(Ω),Y =H2(Ω) etZ =L2(Ω) et la fonctionnelle :

Φ(u;h) = ∆(u+h) +f(x, u+h).

Il est clair que (1) ´equivaut `a u ∈ X et Φ(u, h) = 0 en posant v = u+h. V´erifions les hypoth`eses du th´eor`eme 2.3.1 et le crit`ere de surjectivit´e du th´eor`eme 2.3.3 :

iii) Les espaces sont clairement s´eparables.

i)∀(u;h)∈Φ−1({0}), DuΦ.v = ∆v+fu(x, u+h).v est un op´erateur de Fredholm d’indice 0 car somme du laplacien (qui est bijectif) et d’un op´erateur compact (en effet, u+h et ses d´eriv´ees sont dans L par r´egularit´e, donc fu(x, u+h).v est dans H2 ∩H10 et est born´ee par CkvkH2H1

0).

(9)

v) w ∈Ker(DuΦ) ´equivaut `a w ∈X et ∆w+fu(x, u+h).w = 0. La formule de Green donne :

< DhΦ.g|w > = <∆g+fu.g|w >

= −

Z

∂Ω

g.∂w

∂ν

Supposons que cette int´egrale est nulle pour toutg, il est alors facile de trouver une suite gn qui tend dans L2(∂Ω) vers ∂w∂ν (en effet, g|∂Ω est dans H3/2(∂Ω) qui est dense dans H1/2(∂Ω) o`u se trouve ∂w∂ν ). D’o`u, `a la limite, R

∂Ω(∂w∂ν)2 = 0 et ∂w∂ν = 0 sur ∂Ω. Ce qui donne w= 0 par le th´eor`eme suivant.

Th´eor`eme 2.4.1 SoitΩun ouvert r´egulier deRnet hune fonctionL. Si uest solution dans H2(Ω)∩H10(Ω) de ∆u+h(x).u = 0 avec u = ∂u∂ν = 0 sur le bord de Ω, alors u est identiquement nulle sur Ω.

D´emonstration : Si l’on est en dimension 1, le th´eor`eme provient directement de la propri´et´e de Cauchy-Lipschitz. Sinon, on voit que l’on peut prolonger u par 0 dans un carr´e ]x1, y1[×Q contenant Ω en gardant u dans H2 ∩ H10. Quitte `a prolonger f par 0, u v´erifie toujours la mˆeme ´equation. On particularise la premi`ere coordonn´ee que l’on consid`ere comme un temps. On est ramen´e `a la propri´et´e de Cauchy-Lipschitz sur l’´equation ∂t2u+ ∆u+h(t, x).u= 0, ce qui permet de conclure.

u+f(x)u=0

u=0

Q

]x ,y [1

temps

donnee initiale

1

La conclusion est que pour un hg´en´erique,DuΦ(u, h) = ∆ +fu(x, u+h) est surjective, c’est-`a-dire bijective (car d’indice nul). Pour presque tout h, les ´equilibres de (1) sont hyperboliques, et pour peu que l’on sache les borner dansH2∩H10, ils sont en nombre fini.

Remarque : En fait, si on sait borner les ´equilibres, alors iv) est v´erifi´ee (voir les appli- cations suivantes) et les ´equilibres d´ependent de fa¸con C1 de h.

(10)

3 G´ en´ ericit´ e par rapport ` a f de la propri´ et´ e de Morse-Smale pour une ´ equation parabolique.

Soient Ω⊂RN, N = 2,3 un domaine suffisamment r´egulier, et f ∈ Ck(Ω×R;R) (k ≥2).

On poseX =L2(Ω), on rappelle que−∆ est un op´erateur sectoriel, et queXα=D(−∆α) (α∈[0,1[).On consid`ere l’´equation :

ut= ∆u+f(x, u) sur Ω

u|∂Ω= 0 ; u(t= 0;.) =u0 ∈Xα (2) On notera que cette ´equation admet des solutions locales, a une structure gradient et que Xα cont.֒→ C0(Ω) pour α∈]3/4,1[. Dans la suite, α sera toujours suppos´e dans cet intervale.

On dit que deux vari´et´es sont transverses si en tout point d’intersection, la somme des espaces tangents est tout l’espace. On notera qu’en particulier, deux vari´et´es disjointes sont transverses.

Notre but est de montrer que g´en´eriquement enf, (2) v´erifie la propri´et´e de Morse-Smale c’est-`a-dire que tous les ´equilibres sont hyperboliques et que les vari´et´es stables et instables s’intersectent transversalement. Pour la d´efinition des objects utilis´es ici, on pourra se reporter `a [7]. Nous consid´erons l’espaceGdes fonctionsCk(Ω×R;R) muni de la topologie de Whitney engendr´ee par les ouverts

{g ∈G/|Dif(x, y)−Dig(x, y)|< δ(y);i= 0..k, x∈Ω, y ∈R}

o`uδ est une fonction continue surR, strictement positive. Gest un espace de Baire. Dans toute la suite, sauf mention contraire,f sera une fonction deG.

Remarque : PourN = 1, si (2) a des points d’´equilibres hyperboliques, la transversalit´e est automatiquement v´erifi´ee (cf [9] et [1]). On sait que cette propri´et´e n’est vraie qu’en dimension 1. Pour N ≥ 4, on remplacera par exemple l’espaceXα (α∈]34; 1[) par l’espace W01;p(Ω) avec passez grand pour que W01;p(Ω) s’injecte continuement dans L(Ω).

Cette partie sera consacr´ee `a d´emontrer le r´esultat suivant d `a Brunovsk´y et Pol´aˇcik (1997) :

Th´eor`eme 3.0.2 Il existe un ensemble g´en´erique GM S de fonctions de G tel que pour f ∈GM S, tous les ´equilibres de l’´equation (2) soient hyperboliques et les vari´et´es stables et instables s’intersectent transversalement.

Remarque : Nous d´emontrerons au passage que pour f dans GM S, les valeurs pro- pres de (2) sont simples et ont deux `a deux un rapport irrationnel. Ces propri´et´es ne font pas parties de Morse-Smale `a proprement parl´e, mais elle nous seront utiles dans la d´emonstration de la transversalit´e.

Il nous faut une caract´erisation de l’image des op´erateurs de Fredholm du type ∆ +g : Proposition 3.0.1 Soit L de X dans Y un op´erateur de Fredholm auto-adjoint d’indice 0, h est dans l’image de L si et seulement si h est orthogonal au noyau de L.

(11)

D´emonstration : si h est dans l’image, il est clair que h est perpendiculaire au noyau deL. La proposition d´ecoule alors des propri´et´es des dimensions.

Remarque : En fait, ce th´eor`eme reste vrai si L n’est pas auto-adjoint en rempla¸cant le noyau de L par celui de L. Cela vient du fait que l’on peut prouver que L est un op´erateur de Fredholm de mˆeme indice que L.

Et voici enfin un th´eor`eme de prolongement unique fort :

Th´eor`eme 3.0.3 Soient Ω un domaine r´egulier born´e de RN et f ∈L, l’´equation ∆u(x) +f(x)u(x) = 0 sur Ω

u= 0 sur ∂Ω

v´erifie la propri´et´e de prolongement unique fort : si u a un z´ero d’ordre infini sur Ωalors u est identiquement nulle.

D´emonstration : Pour avoir des informations sur la propri´et´e de prolongement fort, on se reportera `a [11]. Pour une d´emonstration d’un th´eor`eme plus faible mais qui suffit

pour la suite, on regardera [12]

3.1 G´en´ericit´e de l’hyperbolicit´e des points d’´equilibre

Un ´equilibre u est hyperbolique s’il n’existe pas de fonction v non nulle telle que

∆v +fu(x, u).v = 0. Soit GH

n l’ensemble des fonctions de G telles que tout ´equilibre u avec kuk ≤n est hyperbolique (on rappelle que Xα s’injecte continument dans L).

Il nous suffit de montrer que GH

n est un ouvert dense.

•GH

n est un ouvert

Soit une suite (fk) dans G \GH

n qui converge vers f. En particulier, fk et ∂ufk

convergent uniform´ement sur Ω ×[−n;n] vers f et ∂uf. fk ∈ G\GH

n ´equivaut `a l’existence de uk etvk dans H2∩H10 avec kukk ≤n et kvkk2 = 1 qui v´erifient

∆uk+fk(x, uk) = 0 sur Ω

uk = 0 sur ∂Ω,

∆vk+∂ufk(x, uk).vk= 0 sur Ω

vk = 0 sur ∂Ω.

la suite (uk) est born´ee dans H2 par th´eor`eme de r´egularit´e car born´ee dans L. On peut donc en extraire une sous-suite qui converge dans Xα (car H2(Ω)∩H10(Ω) s’injecte de fa¸con compacte dans Xα) et donc dans C0. La sous-suite fk(x, uk) con- verge dans L2, puis en prenant l’inverse du laplacien, uk converge dansH2∩H10 vers

(12)

uv´erifiant kuk≤net ∆u+f(x, u) = 0. De mˆeme pourvkqui converge versv dans H2 ∩H10 v´erifiant kvk2 = 1 et ∆v+∂uf(x, u).v = 0. On en d´eduit que f ∈G\GH

n

et donc que GHn est un ouvert.

•GH

n est dense

Soit f ∈G, on va montrer qu’il existe une fonction deGH

n aussi proche que l’on veut de f. Pour cela, prenons une fonctionη :R→R `a support compact et valant 1 sur [−n−1;n+ 1]. Nous allons voir qu’il existe un ensemble dense de fonctions b dans Ck(Ω) telles que f(x, u) +b(x)η(u) ∈GH

n. Le r´esultat de densit´e est alors clair. En effet, si on prend un voisinage de f du type{g ∈G/|Dif(x, u)−Dig(x, u)|< δ(u)}, par compacit´e, δ admet un minimum strictement positif sur le support de η. Pour b assez petit, b(x)η(u) sera plus petit que δ, et donc f +bη sera dans le voisinage choisi.

Remarque : Nous sommes oblig´es de proc´eder ainsi car G n’est pas s´eparable, et quand bk →0 dansCs, on n’a pas f(x, u) +bk(x)η(u)→ f dans G.

Appliquons le th´eor`eme de transversalit´e 2.3.1, on choisit

X ={u∈H2∩H10/kuk< n+ 1},Y =Cs(Ω) et Z =L2(Ω), Φ(u, b) = ∆u+f(x, u) +b(x)η(u).

On remarque que sur X×Y, Φ(u, b) = ∆u+f(x, u) +b(x).

iii) Les espaces sont s´eparables.

i) ∀(u;h) ∈ Φ−1({0}), DuΦ.v = ∆v +fu(x, u).v qui est un op´erateur de Fredholm d’indice 0 car somme du laplacien et d’un compact.

ii) Reste `a montrer queDΦ surjectif, c’est-`a-dire pour touthdansL2, trouver (v, c)∈ H2 ∩H10× Cs tel que DuΦ.v+DbΦ.c = ∆v +fu.v+c=h. Cela revient `a trouver c tel que pour toutw dans le noyau de DuΦ, < h−c|w >= 0. Comme le noyau est de dimension finie, c’est possible.

La preuve est donc finie.

3.2 G´en´ericit´e de la simplicit´e des valeurs propres et propri´et´e de rapport irrationnel

Soit le probl`eme aux valeurs propres suivant :

−∆v−fu(x, u).v =µ.v sur Ω

v|∂Ω = 0. (3)

Pour pouvoir d´emontrer la g´en´ericit´e de la transversalit´e, nous avons besoin de la sim- plicit´e des valeurs propres, ainsi que la propri´et´e de rapport irrationnel, c’est `a dire que deux valeurs propres distinctes d’un mˆeme ´equilibre ont un rapport irrationel. Il nous faut donc d´emontrer la g´en´ericit´e de ces propri´et´es avant de poursuivre.

(13)

Simplicit´e des valeurs propres :

La simplicit´e des valeurs propres nous sera utile car elle entrane que toute trajectoire qui tend vers un ´equilibre le fait le long d’un vecteur propre et que cette convergence est exponentielle. Nous rappelons aussi que les valeurs propres de ∆ +fu sont r´eelles, d´enombrables et qu’on peut les classer par µ1 > µ2 ≥µ3 ≥... avec µk qui tend vers −∞.

On pose GS

n,m l’ensemble des fonctions f de G telles que, pour tout ´equilibre u avec kuk ≤ n, toute valeur propre µ avec |µ| ≤ m est simple. Il nous suffit de montrer que GS

n,m est un ouvert dense car on aura alors que GS =∩GS

n,m est un Gδ.

•GS

n,m est un ouvert

La d´emonstration est exactement la mˆeme que pour GH

n, en constatant que f n’est pas dans GS

n,m si et seulement s’il existe u, v1, v2 ∈H2∩H10 etµ∈R v´erifiant :

∆u+f(x, u) = 0,

∆vi+fu.vi+µ.vi = 0 et kvik2 = 1, pour i= 1,2

< v1|v2 >= 0, kuk≤n, |µ| ≤m.

•GS

n,m est dense

On va montrer en fait que GS

n = T

mGS

n,m est dense. Pour cela, on commence par perturber f et on peut supposer que f est dans GH

n+1 avec f de classe Cs sur Ω×[−n −1;n+ 1] (s ≥ 3). On choisit deux fonctions `a support compact η1 et η2 avec η1(u) = 1 et η2(u) = u sur [−n−1;n+ 1]. On va utiliser le th´eor`eme de transversalit´e pour montrer qu’avec b = (b1, b2) ∈ Cs(Ω)2 aussi petit que l’on veut, f +b1η1+b2η2 est dansGS

n. On pose :

U ={u∈H2∩H10/kuk< n+ 1} ×(H2∩H10 \ {0})×R, V ={b = (b1, b2)∈ Cs(Ω)2/f +b1η1 +b2η2 ∈GH

n}, Z =L2×L2.

Les ensembles ci-dessus sont bien des ouverts d’espaces m´etriques s´eparables, et on d´efinit :

Φ(u, v, µ, b)(x) =

∆u(x) +f(x, u(x)) +b1(x) +b2(x)u(x)

∆v(x) + (fu(x, u(x)) +b2(x) +µ)v(x)

La fonctionnelle Φ est bien de classe C2. Il ne reste plus qu’`a v´erifier les hypoth`eses du th´eor`eme 2.3.1 et `a montrer que si 0 est une valeur r´eguli`ere de Φ(., b), alors les valeurs propres sont simples.

• ∀(u, v, µ, b)∈Φ−1{0}, Du,v,µΦ est un op´erateur de Fredholm d’indice 1

Soit (u, v, µ, b) ∈ Φ−1{0} et L = Du,v,µΦ. L’´el´ement (u, v, µ) est dans le noyau de L si

∆u+ (fu +b2)u= 0,

(14)

∆v+ (fu +b2 +µ)v+fuu′′ vu+µv = 0.

Par hyperbolicit´e des ´equilibres, on a u = 0 et ∆v + (fu +b2 +µ)v = −µv.

Comme ∆ + (fu + b2 + µ) est auto-adjoint et que v est dans son noyau,

< ∆v + (fu +b2 + µ)v|v >= 0 = µkvk2, d’o`u µ = 0 (v 6= 0) et v est un vecteur propre pour µ. D’o`u dim(Ker L) =m o`u m est la multiplicit´e deµ.

Passons `a l’image : {(g,0)/g ∈L2} est dans l’image de ∆ + (fu +b2) caru est hyperbolique; il nous reste `a consid´erer les fonctions h telles qu’il existe v et µ avec

∆v+ (fu +b2+µ)v =−µv+h.

Il est n´ecessaire et suffisant quehsoit orthogonal `a{w∈Ker(∆+fu+b2+µ)/w⊥ v}(cf propri´et´e 3.0.1). Commev est dans Ker(∆ +fu +b2+µ), et que ce noyau est exactement l’espace propre associ´e `a µ, hest dans un espace de codimension m−1.

En conclusion, l’indice de Lest 1.

• Si b est tel que 0 est valeur r´eguli`ere de Φ(., b), alors f+b1η1 +b2η2 appartient

`a GS

n

On a vu que codim(Im D(u,v,µ)Φ) = m −1 avec m multiplicit´e de µ. D’o`u D(u,v,µ)Φ surjective pour (u, v, µ, b)∈Φ−1{0}´equivaut bien `a m= 1 c’est-`a-dire

`a la simplicit´e de µ.

• DΦ est surjective

Soient (h, g)∈L2×L2 et (u, v, µ, b)∈Φ−1{0}, on cherche (u, v, µ, b) tels que

∆u+ (fu +b2)u+b1+b2u=g

∆v+ (fu +b2+µ)v+fuu′′ vu+µv+b2v =h

On prend µ= 0 et b(x) = (−a(x)u(x), a(x)) avec a `a d´eterminer. On a bien b dans Cs× Cs par th´eor`eme de r´egularit´e. On est ramen´e `a

∆u+ (fu +b2)u=g

∆v+ (fu +b2+µ)v =−fuu′′ vu−av+h.

Par hyperbolicit´e, u peut ˆetre choisi sans probl`eme, il reste `a choisir a tel que fuu′′ vu +av −h soit orthogonal au noyau de ∆ + (fu +b2 +µ). Il suffit de voir que quand a varie, av d´ecrit un sous-espace vectoriel de dimension infinie.

Mais si les (ai) sont lin´eairement ind´ependants, alors les (v.ai) sont lin´eairement ind´ependants. En effet, par le th´eor`eme de prolongement unique 3.0.3, v 6= 0 sur tout ouvert, donc si Σ(λi.ai.v) = 0 alors (Σλi.ai).v = 0 et Σλi.ai = 0, donc λi = 0.

La surjectivit´e est d´emontr´ee.

(15)

Ce qui conclut la preuve.

Propri´et´e de rapport irrationnel

On va montrer que pour un f g´en´erique, pour deux valeurs propres distinctes λetµd’un

´equilibre de (2), le rapport λµ est irrationnel. On appellera GSI les fonctions de GS qui auront cette propri´et´e.

On reprend les notations du paragraphe sur la simplicit´e des valeurs propres. On va montrer que l’ensemble des (b1, b2) tels que ˆf+b1η1+b2η2 v´erifie la propri´et´e du rapport irrationnel est g´en´erique dans l’ensemble des (b1, b2) tels quef+b1η1+b2η2est dans GS. Il nous suffit de montrer la g´en´ericit´e de la propri´et´e suivante : les valeurs propres plus petites que m des ´equilibres de norme plus petite que n n’ont pas un rapport r donn´e (en effet, il n’y a qu’un nombre d´enombrable de rationnels). SoientU1 ={u∈H2∩H10/kuk< n}

et U2 =H2∩H10\ {0}, on pose :

U = ((U1×U22)\ {(u, v1, v2)/v1 =v2})×]−m, m[, V ={b = (b1, b2)∈ C3(Ω)2/f +b1η1+b2η2 ∈GS

n+1,max(m,E(rm))+1}, Z = (L2)6.

z = 0

On applique le th´eor`eme pr´ec´edent `a la fonctionnelle :

Φ(u, v1, v2, µ, b)(x) =

∆u(x) +f(x, u(x)) +b1(x) +b2(x)u(x)

∆v1(x) + (fu(x, u(x)) +b2(x) +µ)v1(x)

∆v2(x) + (fu(x, u(x)) +b2(x) +r.µ)v2(x) kv1k22−1

kv2k22−1

 .

Les seules v´erifications `a faire sont celles de l’indice deL=Du,v1,v2Φ et de la surjectivit´e de

M =Du,v1,v2,µ,bΦ.

L(u, v1, v2, µ) =

∆u+fuu+b2

∆v1+ (fu +b2 +µ)v1+f′′uuv1u+µv1

∆v2+ (fu +b2+rµ)v2+f′′uuv2u+rµv1

2< v1|v1 >

2< v2|v2 >

 .

On fait le mˆeme raisonnement que dans le paragraphe pr´ec´edent.

• Le noyau est r´eduit `a{0}car si (u, v1, v2, µ) est dans le noyau, l’hyperbolicit´e entrane u= 0, puis µ= 0 et la simplicit´e donne v1 =v2 = 0.

(16)

• On veut L(u, v1, v2, µ) = (g, h1, h2, a1, a2). Par la propri´et´e d’hyperbolicit´e, on peut atteindre toutes les fonctions g, `a condition de fixer u(u devient d´ependant deg, et u n’est plus libre par la suite). Quandvi d´ecritH2∩H10, ∆vi+ (fu +b2+rµ)vi d´ecrit l’orthogonal dans L2 de vi. De plus, si la composante envi devi varie, ∆vi+ (fu + b2 +rµ)vi ne varie pas. On peut donc atteindre a1 et a2 ainsi que la composante orthogonale `avi deshi, et cela fixe lesvi. On voit que l’on peut obtenir la composante suivantv1deh1 `a condition de fixerµ, et donc on ne peut avoir la composante suivant v2 deh2. La codimension de l’image deL est donc 1.

En conclusion, l’indice deLest−1. Avant d’appliquer le th´eor`eme 2.3.4, il reste `a montrer la surjectivit´e de M.

M(u, v1, v2, µ, b) =

∆u+fuu+b2+b1+b2u

∆v1+ (fu +b2+µ)v1+f′′uuv1u+µv1+b2v1

∆v2+ (fu +b2+rµ)v2+f′′uuv2u+rµv1+b2v2

2< v1|v1 >

2< v2|v2 >

 .

On veut M(u, v1, v2, µ, b) = (g, h1, h2, a1, a2). On peut toujours remarquer que les ai ne posent pas probl`eme. On pose ensuite b1 = −b2u =−a.u o`u a est une constante r´eelle.

La premi`ere ´equation est r´eduite `a ∆u+fuu+b2 =g et se r´esoud par hyperbolicit´e. Les deux suivantes s’´ecrivent

(∆ +fu +b2+µ)v1

(∆ +fu +b2+rµ)v2

=

h1−f′′uuv1u−µv1−a.v1

h2−f′′uuv2u−r.µv2−a.v2

En faisant varier lesvi, le membre de droite permet d’atteindre toutes les composantes de hi−f′′uuviu except´ee celle selon vi. Le choix de a et µpermet d’atteindre cette derni`ere composante. M est donc surjective. Le th´eor`eme 2.3.4 donne alors la g´en´ericit´e de la propri´et´e de rapport irrationnel.

3.3 Transversalit´e des vari´et´es stables et instables

Si e est un point d’´equilibre hyperbolique de (2), on note Ws(e) et Wu(e) les vari´et´es stables et instables de cet ´equilibre (pour voir la d´emonstration que les ensembles stable et instable sont des vari´et´es, on regardera [7]), et m(e) son indice de Morse, qui est la dimension de Wu(e). Si u est une trajectoire h´et´erocline, c’est-`a-dire une trajectoire qui relie un ´equilibre `a un autre (la structure gradient implique que ces ´equilibres sont diff´erents), on note e+ et e les limites de u en +∞ et −∞. Une trajectoire h´et´erocline est dite transverse siWu(e) et Ws(e+) s’intersectent transversalement.

(17)

W (e )

W (e )

e e

+

+

u s

trajectoire heterocline’ ’

Remarque : la plupart des preuves de ce paragraphe ne sont pas techniquement compl`etes.

Pour trouver des d´emonstrations plus rigoureuses, on lira [3].

Pour commencer, nous avons besoin de caract´eriser la transversalit´e sous forme d’une fonctionnelle afin de pouvoir appliquer les th´eor`emes de transversalit´e :

Proposition 3.3.1 Soit F ∈ Cbr(G, X) o`u G est un ouvert convexe de Xα pour α ∈ [0; 1[ et r ≥ 2 telle que les ´equilibres de (2) soient hyperboliques, soit u une trajectoire h´et´erocline, alors si on pose

L:

E =C1,δ(R, X)∩ C0,δ(R, X1) −→ Z =C0,δ(R, X) v 7−→ vt−∆v−F(u).v

On a :

i) l’op´erateur L est un op´erateur de Fredholm d’indice m(e)−m(e+)

ii) la trajectoireu est transverse si et seulement si L est surjective

iii) une fonction h ∈ Z est dans l’image de L si et seulement si R+∞

−∞ < h(t)|Ψ(t)> dt= 0 pour toute solutionΨborn´ee sur Rde l’´equation adjointe Ψt+ ∆Ψ +F(u)Ψ = 0.

Remarque : Quand nous appliquerons cette proposition, F sera la fonction u 7−→

f(x, u).

D´emonstration : On trouvera la d´emonstration compl`ete dans [3]. L’id´ee est la suivante

(18)

: soient P et P+ les projections de X sur respectivement Tu(t=0)Wu(e) et sur un suppl´ementaire dans E de Tu(t=0)Ws(e+). On montre que v est dans le noyau de L si et seulement siv(0)∈Im(P)∩Im(Id−P+). Puis en consid´erant l’´equation adjointe, on a la propri´et´e adjointe : hest dans l’image deLsi et seulement siR+∞

−∞ < h(t)|Ψ(t)> dt= 0 pour toute solution Ψ born´ee sur R telle que Ψ(0) ∈ Im(Id−P) ∩Im(P+). Mais Im(Id−P)∩Im(P+) =Im(P)∩Im(Id−P+)= (Im(P) +Im(Id−P+)), d’o`u Ind(L) =dim(Im(P)∩Im(Id−P+))−codim(Im(P)+Im(Id−P+)) = dim(Im P)−

dim(Im P+).

On noteGM S l’ensemble des fonctionsfdeGtelles que (2) v´erifie la propri´et´e de Morse- Smale et GM Sn l’ensemble des fonctions f de GHn telles que toute trajectoire h´et´erocline u v´erifiant supt∈Rku(., t)k< n est transverse. Une trajectoire h´et´erocline est forc´ement born´ee dans Xα car elle existe pour toutt ∈R et tend vers e et e+ en −∞ et +∞dans Xα donc est born´ee dans L. D’o`uGM S =∩GM S

n et pour avoir la g´en´ericit´e de GM S, il suffit d’avoir celle deGM S

n . CommeGH

n est un ouvert dense, il suffit de montrer que GM S

n

est un ensemble g´en´erique dans GH

n.

Soit G ={u ∈ Xα/kuk < n} (avec 3/4< α < 1), c’est un ouvert de Xα. Il nous faut comme espace des fonctions f un espace de Banach. Comme les valeurs de f(x, u) avec

|u| ≥ n n’importent pas, on va restreindre f. On note Λr = Cr(Ω×[−n, n]), et ˜GHn et G˜M S

n les sous-ensembles de Λk compos´es des restrictions `a Ω×[−n, n] des fonctions de GH

n et GM S

n (on rappelle que k est d´efini par le fait que les fonctions de G sont de classe Ck, k ≥2). Comme la restriction est une op´eration continue, si la restriction ˜U de U est un ouvert de Λk, alors U est un ouvert de G. Si ˜g est proche dans Λk de la restriction f˜de f donn´ee dans G , il est facile de prolonger ˜g (par exemple par une fonction g `a support compact) pour que g soit proche de f dans G. Prouver que ˜GM S

n est g´en´erique dans ˜GH

n est donc ´equivalent `a prouver que GM S

n est g´en´erique dans GH

n . Enfin, notons que la restriction d’un ouvert de G est un ouvert de Λk par l’argument de prolongement suivant : si ˜fn tend vers ˜f dans Λk, on peut construire une suite de fonctionsfn qui tend vers f dans G avec les restrictions des fn´egales `a ˜fn. D’o`u ˜GH

n est un ouvert de Λk. Lemme 3.3.1 Soit f0 dansG˜H

n et e0 un ´equilibre de (2) pour f =f0. Alors il existe deux voisinages U ⊂ G et V ⊂ G˜H

n de e0 et f0 tels qu’on ait les propri´et´es suivantes. Pour tout f ∈ V, il existe un et un seul ´equilibree(f) dansU, cet ´equilibre a le mˆeme indice de Morse que e0 et f 7−→ e(f) est de classe C1. Il existe m tel que si u(t) est une solution de (2) telle que u(t) ∈ U pour t ∈]− ∞;−m] (respectivement t ∈ [m; +∞[), alors u(t) tend vers e(f) dans Xα quand t −→ −∞ (resp. +∞). De plus, il existe c ∈ R tel que si t0 est un temps donn´e, u1 et u2 deux solutions pour f1 et f2 qui restent dans U pour t∈J =]− ∞, t0] ou J = [t0,∞[, alors

sup

t∈J

k(u1−u2)(t)kXα ≤c(kf1−f2kΛk+ku1(t0)−u2(t0)kXα).

D´emonstration : Puisque e0 est hyperbolique, le th´eor`eme des fonctions implicites donne directement l’existence et l’unicit´e de e(f) dans U et le fait que f 7−→e(f) est de

(19)

classe C1. La continuit´e du spectre de ∆ +fu(x, e(f)) donne quee(f) est hyperbolique et de mˆeme indice. Le fait que, si u(t) est dans U pour t proche de ±∞, alors u(t) −→ e, est un r´esultat classique sur les vari´et´es stables et instables, on pourra le trouver dans [7]. Que U puisse ˆetre choisi ind´ependamment de f et la propri´et´e de Lipschitz viennent de la construction des vari´et´es stables et instables comme points fixes d’une fonctionnelle

lipschitzienne en f etu0 =u(t0).

Soient f0 une fonction de ˜GH

n, deux ´equilibres e1 et e2 de (2) pour f = f0, U1 et U2 les deux voisinages de e1 ete2 etV =V1∩ V2 le voisinage def0 qui d´ecoulent du lemme 3.3.1.

Soient B, D1 etD2 trois ensembles born´es de Xα tels que B ⊂ Get Di ⊂ Ui.

Lemme 3.3.2 Avec les notations pr´ec´edentes, on prend une suitefν dans V qui converge vers f ∈ V. Soit uν une suite de trajectoires h´et´eroclines de (2) pour f =fν telles que uν(t)∈ B,∀t∈R, uν(t)∈ D1,∀t∈]− ∞, m] et uν(t)∈ D2,∀t∈[m,∞[, pour m≥0 fix´e.

Alors on peut extraire une sous-suite uφ(ν) qui converge dans Cb(R;Xα) vers une solution h´et´erocline u de (2) pour f = f. De plus, si les fonctions fν sont de classe C2 avec D2fν uniform´ement born´ee pour u ∈ G et fν ∈ V, alors il existe une sous-suite uφ(ν) convergeant vers u dans C1,δ(R, X)∩ C0,δ(R, X1) pour δ∈ [0,1−α[.

D´emonstration : Nous ne d´etaillerons pas ici toute la preuve qui utilise quelques lemmes techniques, on pourra se reporter `a [3]. Nous allons donner l’id´ee de la preuve pour l’extraction d’une sous-suite dans Cb(R;Xα) qui repose principalement sur le lemme pr´ec´edent et sur le th´eor`eme d’Arzela-Ascoli.

On commence par extraire une sous-suite de uν|[−m,m]. Puisque B est born´e dans Xα, kuνkCb(R;Xα) et kfν(x, uν)kCk(R,X) sont born´es ind´ependamment de ν, ce qui implique que kuνkC1,θ(R,X)∩C0,θ(R,X1) est uniform´ement born´e. Puis , comme X1 s’injecte de fa¸con com- pacte dans Xα, le th´eor`eme d’Arzela-Ascoli donne une sous-suite uν convergente dans C0([−m, m], Xα).

On utilise maintenant le lemme 3.3.1 : puisqueuν(m), uν(−m) et fν convergent, uν|[m,+∞

et uν|]−∞,m] convergent, donc uν converge vers u dans Cb(R;Xα). En passant aux limites, u(t) ∈ B,∀t ∈ R, u(t) ∈ D1,∀t ∈]− ∞, m] et u(t) ∈ D2,∀t ∈ [m,∞[. En passant `a la limite dans la formule de variation de la constante

uν(t) =et∆uν(0) + Z t

0

e∆(t−s)fν(x, uν(s))ds,

on a bien que u est solution de (2) pour f =f. Les propri´et´es de U1 et U2 font que u est une trajectoire h´et´erocline.

Nous allons maintenant nous ramener `a un th´eor`eme dont la d´emonstration finira cette partie. On rappelle que l’on veut montrer que ˜GM S

n est g´en´erique dans ˜GH

n, que ˜GM S

n et G˜H

n sont les ensembles des restrictions `a Ω×[−n, n] des ´el´ements de GM S

n et GH

n. Enfin,

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