EX E633
1) Premier cas: num´erotons les jetons (et les positions) `a partir de 0. La transformation num´ero 1 fait passer de la suite A = (a0, a1, a2, ..., a2n−1) `a la suite B = (a0, an, a1, an+1, ..., an−1, a2n−1). On remarque que a0 et a2n−1
restent fixes alors que pour 1 6k 62n−2, ak est transport´e en position 2k modulo 2n−1 (sik>nla position est 1 + 2(k−n)≡2kmodulo 2n−1). Il en r´esulte qu’apr`esptransformations, ak est en position 2pk modulo 2n−1; par suite,a1ne retrouve sa position initiale que lorsque 2p≡1 modulo 2n−1 c’est-`a- dire pourp´egal `a l’ordre multiplicatif de 2 modulo 2n−1. Tous les termes de la suite initiale ont alors retrouv´e leur position initiale. On obtient pour 26n612 les valeurs dep: 2,4,3,6,10,12,4,8,18,6,11; c’est la suite A2326 de l’encyclop´edie des suites d’entiers. Appliquons ceci aux jetons blancs et noirs. Si on prend comme suite initiale la suite form´ee denfois B suivis denfois N, on retrouvera cette mˆeme suite quand l’ensemble {2k ×1,2k ×2, ...,2k ×(n−1)} modulo 2n−1 sera ´egal `a{1,2, ..., n−1}; or cela entraine que 2k(1 + 2 +...+ (n−1))≡ 1 + 2 +...+ (n−1) modulo 2n−1 c’est-`a-dire (2k−1)n(n−1)/2≡0 modulo 2n−1 qui entraine 2k ≡1 modulo 2n−1 (puisque 2n−1 est premier avecnet n−1). On obtient donc quef(n) =p(ordre multiplicatif de 2 modulo 2n−1).
Application num´erique: pour 2n = 52 on obtient p = 8; pour 2n = 106 on a p= 180.
2) Deuxi`eme cas: num´erotons cette fois les jetons (et les positions) `a partir de 1. La transformation num´ero 2 fait passer de la suite A = (a1, a1, ..., a2n)
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a la suiteB = (an+1, a1, an+2, a2, ..., a2n, an). On remarque que pour 16k 6 2n, ak est transport´e en position 2k modulo 2n+ 1 (si k > n la position est 2(k−n)−1≡2k modulo 2n+ 1). Il en r´esulte qu’apr`esptransformations,ak est en position 2pkmodulo 2n+ 1; par suite,a1 ne retrouve sa position initiale que lorsque 2p≡1 modulo 2n+ 1 c’est-`a-dire pourp´egal `a l’ordre multiplicatif de 2 modulo 2n+ 1. Tous les termes de la suite initiale ont alors retrouv´e leur position initiale. On retrouve la suite A2326 de l’encyclop´edie des suites d’entiers. Application num´erique: pour 2n= 52 on obtientp= 52.
Appliquons ceci aux jetons blancs et noirs. Si on prend comme suite initiale la suite form´ee denfois B suivis de nfois N, on retrouvera cette suite ou bien la suite avec B et N ´echang´es quand l’ensemble{2k×1,2k×2, ...,2k×n} modulo 2n+ 1 sera ´egal `a {1,2, ..., n} o`u `a {n+ 1, n+ 2, ...,2n}; or cela entraine que 2k(1 + 2 +...+n) ≡ 1 + 2 +...+n ou 1 + 2 +...+n+n2 modulo 2n+ 1 c’est-`a-dire (2k −1)n(n+ 1)/2 ≡0 ou n2 modulo 2n+ 1 qui entraine 2k ≡ 1 modulo 2n+ 1 ou 2k ≡ −1 modulo 2n+ 1 (puisque 2n+ 1 est premier avecn et n+ 1). R´eciproquement, si 2k ≡1 modulo 2n+ 1 la suite est retourn´ee `a son ´etat initial alors que si 2k ≡ −1 modulo 2n+ 1 on a ´echang´e les B et les N dans la suite initiale. On obtient donc quef(n) =q(sous-ordre multiplicatif de 2 modulo 2n+ 1) c’est-`a-dire le plus petit entierq >1 tel que 2q ≡ ±1 modulo 2n+ 1. Pour 26n6 12: q= 2,3,3,5,6,4,4,9,6,11,10; c’est la suite A3558 de l’encyclop´edie. Application num´erique: pour 2n= 106 on obtientp= 4950 (avec ´echange des B et N); pour 2n= 109 on ap= 525780 (avec retour `a l’´etat initial).
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3) Troisi`eme cas: c’est le conjugu´e du deuxi`eme cas par l’applicationϕqui
´echange lesn premiers termes de la suite avec les n derniers, c’est-`a-dire que pour r´ealiser la transformationT3 on effectue ϕsuivie de T2 suivie deϕ(ϕest
´egale `a son application r´eciproque). Il en r´esulte que le cas 3 donne les mˆemes r´esultats que le cas 2.
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