L A H O U I L L E B L A N C H E
C'est sur le mtrate de chaux de cette p r o v e n a n c e , á i 3 % d'azote, que )'ai experimenté. L'essai a porté en m e m e t e m p s sur des nitrites.
La fabrication visee plus haut d o n n e u n e p a r t i e d'azote o x y d é á l'état de n i t n t e de chaux, qu'elle transforme en nitrate, les nitrites ne s e c o n s o m m a n t pas a c t u e l l e m e n t c o m m e e n g r a i s . Mais faut-il r é e l l e - ment proscrire les nitrites? Sont-ils n u i s i b l e s á la végétation, s o n t - ils utilisés par elle ? V o i c i q u e l q u e s résultats d'expériences sur ees q u e s t i o n s :
Culture, enpots, de mais jaunegros (juillet-octobre 1905).
(Dans chaqué l o t , 9 kilogr. terre de B o u l o g n e -\- oSr 4o5 P205 (superphosphate) -j- iS'' 5 o o sulfate de potasse. Nitrates et nitrites ajoutés, en dehors des térnoins, á raison de o £r 200 d'azote pour 9 kilogr. de terre, soit de 80 kilogr. environ á l'hectare).
Poids des récoltes soches en grammes.
T é m o i n s sans addition d'azote 43,3 N i t n t e de s o u d e et n i t n t e de chaux ( m o y e n n e ) . 54,6
Nitrate de s o u d e 54,2 Nitrate de chaux de N o r v é g e 54,0
S o u s la m e m e dose d'azote, nitrates et nitrites mis en ceuvre se sont rnontrés é g a l e m e n t efficaces; la perfection de l'é^alité est peut- etre, d'ailleurs, un peu fortuite. Ces e x p é r i e n c e s sont a c o n t i n ú e n
Appareillage á haute tensión
Dans les installations ,á haute tensión, un choix judicieux de l'appareillage est d'une importance p r i m o r d i a l e . Aussi nous p r o p o s o n s -
n o u s a u j o u r - d ' h u i de donner á nos lecteurs quelques rensei- g n e m e n t s g é n é - raux sur divers t y p e s d ' a p p a - r e i l s d ' u n e m p l o i c o u r a n t q u i sont construit par la Société I n d a s - trielle des T é l é - p h o n e s .
Les i n t e r r u p - teurs p o u r la h a u t e t e n s i ó n peuvent se divi-
ser en trois catégories principales : les appareils á g r a n d e distance de r u p t u r e dans l'air, les appareils á r u p t u r e sur corne, et les appareils á r u p t u r e dans l'huile.
La premiére catégorie d'appareils com- p r e n d les types dits á couteaux cintres, appareils tres simples convenant á des tensions infe'rieures á 6. 0 0 0 volts et á des puissances ne dépassant pas 2 5 o ki- lowatts. lis c o m p r e n n e n t ún dispositif de comniande par levier avec un palier en bronze poli et une poignée d'ébonite, et sont montes sur des socles en mar- b r e blanc m u n i s de douilles en p o r c e - laine. Des cloisons en ardoise huilée sont disposées entre chaqué póle ; les couteaux sont en bronze, accouplés par une barre de ga'iac á double isolement
de m i c a ; les máchoires sont en cuivre rouge et a é m o n - tables. Enfin ces appareils peuvent étre m u n i s de p a r e - étincelles en c h a r b o n .
Dans la m e m e catégorie, mais p o u r des tensions plus ELE- vées (jusqu'á 1.000 kilowatts et 1 0 . 0 0 0 volts), la Société Industrielle des T é l é p h o n e s construit des types á leviersquj se distinguent s u r t o u t des précédents parce que les cou-, teaux de bronze sont remplaces par des leviers en frene verni portant á l'intérieur un cable s o u p l e , et m o n t e s áser- rage dans des piéces de bronze fixées sur u n axe carré avec interposition d'un fort isolement de mica et de prespahn.
L e s appareils á r u p t u r e s sur corne peuvent s'employer jusqu'á 1 0 . 0 0 0 volts ; ils c o m p o r t e n t une c o m m a n d e par levier avec un palier en b r o n z e poli et u n e poignée d'ébo.
n i t e . Des couteaux pivotants en cuivre r o u g e , montes sur des porcelaines, viennent s'engager d a n s des máchoires eti cuivre rouge également montees sur des porcelaines et fa'ci- lement démontables. (Voir figure 1).
L'appareil est s u p p o r t é p a r des consoles en fonte de fer disposées p o u r p e r - mettre u n montage facile derriére les p a n - n e a u x d e s tableaux de d i s t r i b u t i o n .
Ce modele subit de légéres modifications p o u r les installations á l'extérieur.
Dans ce cas, les póles sont montes sur deux comieres entretoisées par deux piéces en fonte qui servent de palier*
á l'axe des couteaux mobiles. Ces c o m i e r e s sont fixées auj poteaux p a r des boulons et des ferrures qui constituent del jambes de for.ee et assurent la rigidité de l'ensemble. Les i n t e r r u p t e u r s de ce type peuvent étre montes : soit en porte- á-faux,sur un seul poteau,soit entre deux poteaux,soit enfin au s o m m e t d'un poteau u n i q u e . Dans ce d e r n i e r cas, un chapeau en fonte avec b o u l o n s embrasse l'extrémité supe- rieure du poteau et porte les bras sur lesquels sont boulon- nées les c o m i e r e s de l'appareil. L a c o m m a n d e peut se faire par c h a í n e , p a r tringle ou par une manivelle de süreté amo*
vible.(Voir figure 2).
Enfin les i n t e r r u p t e u r s de troisiéme catégorie, á rupture d a n s l'huile, se divisent en deux series. La p r e m i é r e coñi;
p r e n d les appareils destines aux puissances inférieures i 2 5 o kilowatts,sous u n e tensión de 6. 0 0 0 volts au máximum.
Ils sont á bac u n i q u e , la c o m m a n d e est rotative et comporte u n dispositif de genouilléres et de ressorts de fappel ; RISO"
lement des couteaux et máchoires est particuliérement so¡- gné et les distances de r u p t u r e sont largementcalculées;les prises de courant sont protégées par des porcelaines de forme spéciale; enfin l'appareil peut étre disposé pour étre,, fixé, au gré des intéressés, soit sur u n tableau, soit contri-, un m u r .
Les i n t e r r u p t e u r s dans l'huile de la deuxiéme serie corrí- p o r t e n t autant de bacs que de póles et ces bacs sont revétu5, i n t é r i e u r e m e n t de garnitures isolantes. L a r u p t u r e se falt en deux p o i n t s sur c h a q u é póle. L'entrée et la sortie sont
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protégées par des porcelaines de g r a n d e dimensión, d o n t l'isolement est éprouvé au cours de la construction. Ces porcelaines renferment elles-mémes des tubes de micanite concentriques qui assurent un isolement absolument parfait.
Les piéces de contact, supportées elles-mémes par des por- celaines, sont scellées au p l o m b et par suite ne peuvent étre descellées par l'huile chaude. L e s y s t é m e de c o m m a n d e est rotatif avec des genouilléres et des ressorts de rappel puissants, de telle sorte que l'interrupteur ne puisse rester dans une position intermédiaire entre la position d'ouver- ture et celle de fermeture.
Enfin, le montage s u r les tabíeaux de distribution est particuliérement facile.
La Société Industrielle des T é l é p h o n e s a exécuté des appareils de cette serie p o u r des tensions atteignant 3o o o o volts et des puissances de 2 ooo kilvoltampéres.
Les interrupteurs dans Thuile qui viennent d'étre décrits se prétent particuliérement bien á l'adjonction de disposi- tifs de déclenchement, avec ou sans r e t a r d a t e u r s .
On sait en effetque l'emploi des disjoncteurs á m á x i m u m se répand de jour en jour davantage et q u e , dans les grandes stations centrales, ces appareils tendent á r e m p l a - cer complétement les coupe-circuits dont les inconvénients sont bien c o n n u s .
Le déclenchement est p r o d u i t par u n e ou plusieurs bobines branchées sur des t r a n s f o r m a t e u r s d'intensite ; le noyau de ces bobines agit directement, par choc, sur les organes de déclenchement. Ce dispositif présente Tavantage de n'exiger ni source de c o u r a n t spéciale, ni isolement par- ticulier, le courant qui passe dans les bobines étant á faible tensión.
L o r s q u ' o n veut éviter le fonctionnementintempestif des disjoncteurs, par suite d'un á coup m o m e n t a n é ou d'un court circuit de d u r é e insignifiante, on mu- nit les disjoncteurs qui viennent d'étre décrits, de r e t a r d a t e u r s r é g l a b l e s . Ceux-c¡ se composent es- sentiellement d'un dash-pot á h u i l e , d o n t l e m o u v e m e n t est t r a n s m i s , par un systé- me de bielles et de leviers démultiplicateurs, á un cro- chet qui retient le noyau de la bobine de déclenche- m e n t et ne le lache qu'au bout d'un certain temps á peu prés in- dépendant de l'intensité de la s u r - charge. E n déplacant le point d'oscil- , . lation du levier porte-crochet ce qui se jan au moyen d'un bouton qui glisse dans une fente etalonnee, on peut faire varier la durée de l'accrochage, cest-a-dire le retard, de o á i5 secondes. II est inutile d'in- sister sur les avantages de cette faculté de réglage. Elle permet notamment de régler d a n s une installation com- portant plusieurs feeders, de régler les disjoncteurs qui commandent ces feeders, p o u r un retard inférieur á celui au disjoncteur principal ; on evite ainsi q u ' u n accident attectant un seul point d u réseau n'immobilise toute l'ins-
atton. Le fonctionnement de ces retar.iateurs est purement mécanique, ce qui evite l'emploi d'une source
nergie spéciale; íls sont e n o u t r e r o b a s t e et facile á régler.
Les coupe-circuits les plus courants sont á poignée de p o r c e l a i n e ; ils sont d'une construction simple et robuste ; la partie fixe comprend deux máchoires montees sur des porcelaines spéciales qui sont elles-mémes fixées s u r u n e ferrure inclinée, empéchant toute possibilité d'ouverture accidentelle sous l'influence de vibrations. La partie mobile qui contient le fusible est m u n i e de couteaux destines á pénétrer dans les máchoires de la partie fixe ; elle peut pivoter autotir d'un axe dans la chape inférieure, ce qui facilite la manceuvre de mise en place ; le fusible d ' a r g e n t , de cuivre ou d ' a l u m i n i u m , est place dans un tube d'amiante qui empéche toute r u p t u r e de porcelaine au m o m e n t de la fusión.
F i g . 4 . — Appareillage d'un tablean de distribution Dans la construction des tabíeaux de distribution qui lui ont été confies, la Société des Téléphones s'est appliquée á rendre facile l'accés et la visite des connexions; par un grou- pement judicieux des appareils elle a pu réaliser un sche'ma de connexions simple et c o m m o d e et présentant toutes les garanties de sécurité désirable : la vue c¡-contre montre les connexions d'un tableau destiné a une distribution triphasée á 5 0 0 0 volts.
O n r e m a r q u e r a que Ton peut, sans aucun danger, circu- ler derriére le tableau et que l'accés des coupe-circuits, pour le remplacement éventuel des fusibles, est particuliérement facile.
M. P .