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Histoire – Communiquer : les Grecs Construire un schéma hiérarchique
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Consigne : tu es chargé.e, pour le magazine Histoire, de réaliser un schéma sur la société grecque.
Tu as à ta disposition une série de documents afin de récolter les informations nécessaires.
TITRE : La stratification sociale (ou les classes sociales) athénienne au V et IVème siècle acn (ou à l’époque classique)
Classe sociale Statut Rôle/Droits/Obligations
citoyens
H o m m e s
l i b r e s
Condition (1) : né de père et mère athéniens
Droits (2) : civils (propriété, mariage) et publics (vote, justice)
Obligations (2) : milice et impôts
signe distinctif : ne se distingue en rien des autres classes sociales
Affranchis .même statut que les métèques
métèques . Pas de droits politiques / ne peuvent posséder des terres
Rôles (2) : commerçants, artisans
Obligations (3) : soumis aux taxes, charges militaires et impôt supplémentaire
Esclaves
Homm es non libres
Sont le pilier de l’économie / représente plus de la moitié de la population
Droit (1) : ne peut être frappé par qq d’autre que son maître
Conditions (3) : par naissance, par achat ou trophée de guerre
Publics Privés
...archers de la police
...travaillent dans les mines
...domestiques
Exemple : ..préparer les bains
...artisans
Document 1
Quant aux esclaves à Athènes, on n'a pas le droit de les frapper (c'est-à-dire de frapper un esclave qui ne vous appartient pas), et l'esclave ne se rangera pas sur votre passage. Car, s'il existait une loi qui permît à l'homme libre de frapper l'esclave, le métèque ou l'affranchi, souvent il aurait pris un Athénien pour un esclave et l'aurait frappé. Car les Athéniens ne se distinguent des esclaves et des métèques ni par les habits, ni par un extérieur plus riche.
Pseudo-Xénophon, République des Athéniens, vers 430 acn Document 2
Une jeune esclave prépare un bain.
Coupe attique (région d'Athènes) du début du Vè siècle ACN Bruxelles, Musées royaux d'Art et d'Histoire Document 3 :
L'Attique, dont l'activité eut tant d'influence sur la civilisation, n'était guère plus étendue que la moitié d'une de nos provinces. Au 5è siècle avant notre ère, on compte, à côté de 300 000 esclaves et de 20 000 étrangers (ou métèques), 40 000 citoyens de plus de 18 ans. La population libre peut s'élever à 200 000 personnes, si on y ajoute les femmes et les enfants. Le travail de l'esclave procure au citoyen les loisirs dont il a besoin pour se consacrer aux affaires publiques. Y aurait-il eu une démocratie directe à Athènes sans esclavage?
L'Etat lui-même emploie les esclaves comme archers de la police et comme travailleurs dans les mines de plomb ; les particuliers les utilisent comme domestiques ou comme artisans privés.
Ils sont la propriété du maître par naissance ou par achat. L'esclave affranchi (quant à lui) a le même statut que les métèques.
Les étrangers (ou métèques) vivant à demeure à Athènes, deviennent aussi nombreux que les citoyens. Leur activité est une source de prospérité. Comme les Athéniens, ils sont soumis aux taxes et aux charges militaires, mais ils n'ont pas de droits politiques. Toutefois, ils sont admis aux cérémonies religieuses. Un impôt supplémentaire marque leur qualité d'étrangers. Ils sont surtout commerçants, artisans, car ils n'ont pas le droit de posséder une terre. Pour être citoyen, il faut être né de père et de mère athéniens. Le citoyen jouit seul des droits civils (propriété, mariage) et des droits publics (vote, justice et magistrature politique). A ces droits correspondent des devoirs de milice et impôts. L'Athénien est très jaloux de son droit de cité, à tel point qu'un étranger, pour l'obtenir, doit réunir 6000 suffrages.
D. GALLOY et Fr. HAYT, Premières civilisations. Le monde grec, De Boeck & Larcier, Bruxelles, 1998, p. 94
Document 4
« Durant l’Antiquité, et particulièrement à Athènes aux Ve et IVe siècles av. J.-C., l’esclave avait un rôle fondamental dans la vie quotidienne des Athéniens. Selon une estimation actuelle, suite à la synthèse de différents documents qui nous sont parvenus depuis l’Antiquité, l’esclave représentait environ plus de la moitié de la population à Athènes entre - 480 et - 400. A l’époque, il faisait partie à part entière de
l’économie de la cité et du quotidien des Athéniens. Quelle est l’importance de l’esclavage et quelle est la condition de l’esclave à Athènes aux Ve et IVe siècles avant notre ère?
Les esclaves étaient originaires de nombreuses contrées, généralement des régions littorales de la Méditerranée proches de la Grèce ou parfois de régions plus lointaines. Exemple : Thrace, Syrie, Carie, Illyrie, Colchide, Mytilène ou Lydie, selon une inscription gravée sur l’Agora datant de - 414.
Bien sûr, les Grecs n’étaient pas indifférents à ces agissements, c’est pourquoi ils ont décidé avec leurs arguments de justifier l’esclavage. En premier lieu, Aristote évoque « l’ordre de la Nature ». En effet, les dieux auraient créé les hommes selon deux catégories : les hommes libres et ceux qui sont destinés au labeur et à la servitude. En second lieu, la terrible loi de la guerre dépeint les esclaves comme trophées de victoire : « Les biens conquis à la guerre sont la propriété du vainqueur » (Aristote, La Politique, 330 av. J.-C.).
Comme disent eux-mêmes les Grecs, les esclaves ne sont pas considérés comme des êtres humains, mais comme des « hommes à pattes », une « propriété animée », pour eux il n’y a aucune différence entre un animal et un esclave.
L’esclave est le pilier de l’économie athénienne. En effet, travaillant gratuitement, c’est une main d’œuvre indispensable : les esclaves qui travaillent dans les mines d’argent du mont Laurion près d’Athènes
enrichissent considérablement la cité, ce qui permet la frappe des drachmes, principale monnaie d’argent athénienne. »
Travail effectué par Remy Ponchant, Bastien Scordilis et Robin Tran Tien (2B), encadrés par leur enseignant M.
CASTROUNIS, Professeur d'Histoire et Géographie. http://www.ac-grenoble.fr/ consulté le 20/11/2015