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Université Mohammed Premier Faculté Pluridisciplinaire de Nador Département de Mathématiques et Informatique

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Academic year: 2022

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(1)

Université Mohammed Premier Faculté Pluridisciplinaire de Nador

Département de Mathématiques et Informatique

Filières SMA Semestre S4 Année universitaire: 2018-2019 TD d’Algèbre 6

Correction de la Série 1 Exercice 1

1. SoientH etK deux sous-groupes d’un groupeG. Montrer queHKest un sous-groupe de G si et seulement siHK ouKH. Déduire qu’un groupe ne peut jamais être la réunion de deux de ses sous-groupes propres.

2. Déduire queaZ∪bZest un sous-groupe de (Z,+) si et seulement siadiviseb oubdivisea, où aetbsont dansN. Que dire de 5Z∪8Z?

Exercice 2

SoientGun groupe et H une partie non vide deG, finie et stable pour la loi de G. Montrer que H est un sous-groupe deG. Donner un contre-exemple à la propriété précédente dans le cas d’une partieH infinie.

Exercice 3

SoitGun groupe d’élément neutreetel pour tout xG, x2 =e. Montrer queGest abélien, et que siGest fini, son ordrenest une puissance de 2.

Exercice 4

SoientGun groupe etH un sous-groupe deG.

1. Montrer que siH est un sous-groupe deGd’indice 2, alorsH est distingué deG.

2. Montrer que siH est un sous-groupe deZ(G), alors il distingué dansG.

3. Supposons que G est un groupe fini et que H est un sous-groupe distingué d’ordre 2 de G.

Montrer queHZ(G).

4. Supposons queGest fini d’ordren, alors montrer que pour tout aG,an=e.

Exercice 5

Désignons parS3 le groupe des permutations de l’ensembleE={1,2,3}, la loi de groupe étant la composition (σ, τ)7−→στ. Soit la transposition (12), il est simple de voir queH ={idE,(12)}est un sous-groupe deS3. Montrer queH n’est pas un sous-groupe normal deS3.

Exercice 6

Soit un groupe (G,·) d’élément neutree, on note para−1le symétrique d’un élémentaG.

1. SoientH un sous-groupe deGetgun élément deG. Montrer que l’ensembleHg={ghg−1|hH} est un sous-groupe deG.

2. Soit l’applicationf : G−→G;a7−→a−1. Montrer quef est un automorphisme si et seulement si (G,·) est abélien.

Exercice 7

Soient G et G0 deux groupes finis d’ordres m et n respectifement. On suppose que mn = 1, démontrer que le seul morphisme de groupesf deGversG0 est le morphisme trivial.

Exercice 8

SoientH et K deux sous-groupes d’un groupeG. Rappelons queHK={hk |hhetkK}.

1. Montrer queHK est un sous-groupe deGsi et seulement siHK =KH.

2. Montrer que siH est un sous-groupe normal deGalorsHK est un sous-groupe deG.

3. Montrer que siH est un sous-groupe normal deGalorsHKest normal deK.

4. Montrer que siH,K sont normaux, alors le sous-groupe engendré parHKest normal deG.

Exercice 9

SoientGun groupe et (Hi)i∈I une famille de sous-groupes deG. On désigne parH le sous-groupe deG engendré par lesHi. Montrer que \

i∈I

NG(Hi)⊆NG(H), et que l’inclusion réciproque n’est pas forcément vraie.

(2)

Exercice 10

SoientG1 etG2 deux groupes,f un homomorphisme surjectif deG1 surG2. SoitAune partie de G1. Désignons parDist(A) le sous-groupe distingué deG1engendré parA. Prouver quef(Dist(A)) est le sous-groupe distingué deG2 engendré parf(A).

Exercice 11

Soient (G, .) un groupe fini d’ordren>2 etH un sous-groupe distingué deG. Montrer que l’ordre deg dansGest un multiple de l’ordre degdansG/H.

Exercice 12 SoitGun groupe.

1. Démontrer que Int(G) est un sous-groupe normal de Aut(G).

2. Soitϕ:G−→Int(G) défini parϕ(g) =ϕg tel queϕg:G−→G, x7−→gxg−1. Démontrer que ϕest un morphisme de groupes. Quel est son noyau ?

3. En déduire queG/Z(G) est isomorphe à Int(G).

Exercice 13

SoientGun groupe etD={(x, x)|xG}. Montrer queDest un sous-groupe distingué deG×G si et seulement siGest abélien.

Exercice 14

Soit A une partie non vide d’un groupe G. On appelle normalisateur de A dans G l’ensemble N(A) = {g ∈ G| gA = Ag} et on appelle centralisateur de A dans G l’ensemble Z(A) = {g ∈ G| ∀a∈A, ga=ag}.

1. Montrer queN(A) est un sous-groupe deG.

2. Montrer queZ(A) est un sous-groupe distingué deN(A).

Exercice 15

1. Soitf : G−→G0 un homomorphisme de groupes surjectif, montrer qu’il existe une bijection entre les sous-groupes distingués deGcontenant kerf et les sous-groupes distingués deG0. 2. Étudier le cas oùGest un groupe,HCG,G0=G/H etf =πla surjection canonique.

Exercice 16

SoientH, Kdeux sous-groupes d’un groupe fini G. Montrer que card(HK) = |H||K|

|H∩K|, rappelons queHK ={hk |hH etkK}.

(3)

Corrections

Correction de l’exercice 1

1. SoientH et K deux sous-groupes d’un groupeG. Montrons queHK est un sous-groupe de Gsi et seulement siHK ouKH.

Supposons queHK est un sous-groupe deG, alors montrons que HKouKH. Si par exempleH 6⊂K, alors il existehH eth6∈K; pour tout kK,hkHK, donc hkH ouK. Remarquons quehk6∈K, sinon on aurahkK, ce qui impliquehKk−1K, ce qui est faux. D’oùhkH, ce qui donne quekh−1HH. Par suiteKH? D’où le résultat.

La réciproquement est simple, la conditionHK ouKH implique queHK=H ouK; d’où le résultat.

Un groupeGne peut jamais être la réunion de deux de ses sous-groupes propres (On entendra ici par «sous-groupe propre deG» un sous-groupe deGdistinct deG), sinon il existera deux sous-groupes propresH etKdeGtels queG=HK, alorsHKest sous-groupe deG, d’où HK ouKH; on aura doncG=HK=H ouK, ce qui est absurde.

2. Soientaet bdeux entiers naturels non nuls tels queaZ∪bZest un sous-groupe de (Z,+), ceci est équivaut àaZ⊂bZ oubZ⊂aZ ce qui est équivaut aussi à adivise b oub divise a. Que dire de 5Z∪8Z? Comme 5 ne divise pas 8 et 8 ne divise pas 5, alors 5Z∪8Z n’est pas un sous-groupe deZ.

Correction de l’exercice 2

SoientGun groupe etH une partie non vide deG, finie et stable pour la loi deG.

• Pour montrer queH est un sous-groupe deG, il suffit de montrer qu’il est stable par symmetri- sation.

- SiH ={e}, alors il est sous-groupe deG.

- Supposons qu’il existea6=edansH. CommeH est stable pour la loi du groupeG, alors pour toutk ∈N, akH. D’autre part, comme la partieH est finie, alors il existe n∈N (n>1) tel quean=e, donceH etan−1a=e=aan−1, d’où aadmet un symétrique dansH qui est an−1.

• Donnons un contre-exemple à la propriété précédente dans le cas d’une partie H infinie. On sait queNest une partie non vide et stable de (Z,+), mais (N,+) n’est pas un sous-groupe de (Z,+), car 2∈N et−2∈N.

Correction de l’exercice 3

SoitGun groupe d’élément neutreetel pour toutxG,x2=e.

• Montrons queGest abélien. Comme pour toutxG,x2=e, alors pour toutxG,x=x−1. Soientx,y dansG, alors

xy= (xy)−1=y−1x−1=yx, doncGest abélien.

• Supposons queGest un groupe fini d’ordre ntel que pour toutxG,x2=e. Montrons quen est une puissance de 2. Procédons par récurrence.

- La propriété est vraie pourn= 1,2.

- Supposons la propriété vraie pour tout groupe d’ordre6n.

- SoitGun groupe d’ordre n+ 1 et vérifiant pour toutxG, x2 =e. Soit donc aG− {e}, alorsaest d’ordre 2 (cara2=e), donchai={e, a}. OrGest abélien, alorshaiest sous groupe normal deG, d’oùG/haiest groupe d’ordre

|G/hai|= |G|

|hai| =n+ 1 2 < n, l’hypothèse de récurrence implique que

|G/hai|= |G|

|hai| = 2k.

Par suiten+ 1 =|G|= 2k|hai|= 2k+1. On déduit le résultat par le principe de récurrence.

Correction de l’exercice 4

1. SoitH un sous-groupe d’indice 2 d’un groupeG. Donc il y a 2 classes à gauche deGmoduloH, il est clair alors que ces classes à gauche sontH et la partie complémentaire de H dansG, car les classes d’équivalences modulo la relation d’équivalence à gauche associée à H forment une

(4)

partition deG. De même, les classes à droite moduloH sontH et la partie complémentaire de H dansG. Ainsi, les classes à gauche et les classes à droite suivantH sont identiques, doncH est normal.

2. On sait bien queZ(G) est l’ensemble des éléments g de Gqui commutent avec tous les autre éléments deG. CommeHG, alors∀g∈ G, ∀h∈H, on agh =hg; d’où ∀g ∈G,∀h∈ H, ghg−1=hH. Par suiteH est normal dansG.

3. CommeH est d’ordre 2 deG, alorsH ={e, a}pour un certain élémentadeG\ {e}. Puisque H est normal dansG, donc gag−1H pour tout élémentg deG. D’où , pour tout élément g deG, gag−1 est égal àeou à a. Ora6=e, alors il est clair que gag−1 6=e, par suite forcement on agag−1 =a, c’est-à-dire a commute avec g pour tout gG. Ceci étant vrai pour tout g dansG, d’où aZ(G), doncHZ(G).

4. SoitaGd’ordrem, donc par le Théorème de Lagrange m divise l’ordre n deG; soit alors k>1 l’entier tel quen=mk, d’où an = (am)k =ek=ecaram=e.

Correction de l’exercice 5

Posons σ = (13) et τ = (12), soit le sous-groupe H = {idE, τ} de S3. Il est simple de voir que σ−1 = (13)−1 = (13) = σ, donc στ σ−1 = (13)−1(12)(13) = (13)(12)(13) = (23). Or (23) n’appartient pas au sous-groupeH, il en résulte que ce sous-groupe n’est pas normal dansS3. Correction de l’exercice 6

Soit un groupe (G,·) d’élément neutree, on note para−1le symétrique d’un élémentaG.

1. SoientHun sous-groupe deGetgun élément deG. Montrons que l’ensembleHg={ghg−1|hH} est un sous-groupe deG.

a. Hg6=∅ careH et e=geg−1Hg.

b. Soient xet y deux éléments de Hg, alors il existe h1 et h2 dansH tels que x=gh1g−1 et y=gh2g−1; donc

xy−1= (gh1g−1)(gh2g−1)−1=gh1g−1gh−12 g−1=gh1h−12 g−1=gh0g−1Hg. Par suiteHg est un sous-groupe deG.

2. Soit l’applicationf : G−→G;a7−→a−1. Montrons quef est un automorphisme si et seule- ment si (G,·) est abélien.

Remarquons quef est bijective pour n’importe quel groupe G. En effet, soient aet b dans G tels que f(a) = f(b), alors a−1 = b−1, d’où a = b. D’autre part, pour tout bG, il existe a=b−1 tel quef(a) =b. Par suitef est bijective. Donc

f est un morphisme si et seulement si (G,·) est abélien.

Soientaetb dansG, alorsf est un morphisme si et seulement sif(ab) =f(a)f(b), d’où f(ab) =f(a)f(b) ⇐⇒(ab)−1=a−1b−1,

⇐⇒(ab)−1= (ba)−1,

⇐⇒ab=ba.

⇐⇒ Gest abélien.

Correction de l’exercice 7

Soient G et G0 deux groupes finis d’ordres m et n respectivement. On suppose que mn = 1, montrons que le seul morphisme de groupesf de G vers G0 est le morphisme trivial. Soit f un morphisme deGvers G0, alors Im(f) est un sous-groupe deG0, d’où|Im(f)| divisen l’ordre de G0. Orm=|G|=|ker(f)||Im(f)|, alors|Im(f)|divise aussim. Donc|Im(f)|divise le pgcd dem etnqui est 1, par suite|Im(f)|= 1, c’est-à-direIm(f) ={e0}, d’oùf est trivial.

Correction de l’exercice 8

SoientH et K deux sous-groupes d’un groupeG. Rappelons queHK={hk |hhetkK}.

1. Montrons queHK est un sous-groupe deGsi et seulement siHK=KH.

• Supposons queHK est un sous-groupe de G, alors pour tout xHK, x−1HK, et pour toutyHK, il existexHK tel que y=x−1. Donc (HK)−1=HK. D’autre part

(HK)−1={(hk)−1 |hH, kK}={k−1h−1| hH, kK}={k0h0/h0H, k0K}

(5)

(carH etK sont des sous-groupes deG), donc (HK)−1=KH, et par suiteHK=KH.

•Inversement, supposons queHK=KH, et montrons queHK est un sous-groupe deG.

- Il est simple de voir queHK est non vide careKet eK donce=eeHK.

- Soient x, yHK, alors x = h1k1 et y = h2k2 avec hiH et kiK. Donc xy−1 = h1k1k2−1h−12 , or (k1k−12 )h−12KH=HK, alors il existeh0Hetk0Ktels que (k1k−12 )h−12 = h0k0, d’oùxy−1=h1k1k2−1h−12 = (h1h0)k0HK.

Par suiteHK est un sous-groupe deG.

2. Supposons queH est un sous-groupe normal deG, et montrons queHK est un sous-groupe de G. CommeH CG, alors∀g∈G,gH=Hg, donc∀k∈K,kH=Hk. D’oùHK =KH, et par suiteHK est un sous-groupe deG.

3. SoitH un sous-groupe normal deG, montrons queHKest normal deK. SoientaHK et kK, alors kak−1H car aH et H C G. D’autre part, aK et k−1K, alors ak−1K; d’oùkak−1K, et par suitekak−1HK. Mais ceci étant pour tousaHK etkK, alorsHKCK.

4. Soient H et K deux sous-groupes normaux de G, et L le sous-groupe engendré par HK.

Montrons que L est normal de G, rappelons que L est l’intersection de tous les sous-groupes de G contenant HK. Comme H et K sont normaux de G, alors ils sont stables par les automorphismes intérieurs,σg, de G, c’est-à-dire pour toutgG, σg(H) =H et σg(K) =K.

Soit xL, alors x =

r

Y

i=1

hiki, où hiH, kiK et r ∈ N. Or pour tout gG, on a σg(hi)∈H et σg(ki)∈K, doncσg(x)∈L. D’où∀g∈G,gLg−1L, c’est-à-direLest normal deG.

Correction de l’exercice 9

SoientGun groupe et (Hi)i∈I une famille de sous-groupes deG. On désigne parH le sous-groupe deGengendré par les Hi. Montrons que \

i∈I

NG(Hi)⊆NG(H).

Soit g un élément de G tel que g ∈ \

i∈I

NG(Hi), c’est-à-dire g normalise tous les Hi (ceci est équivaut àgHig−1 =Hi). Il faut prouver queg normalise H. Désignons par σg l’automorphisme x7→gxg−1deG. Il s’agit donc de prouver queH est invariant parσg. Orσg(H) est le sous-groupe deGengendré par lesσg(Hi) ; puisquegnormalise tous lesHi, lesσg(Hi) sont lesHi. Doncσg(H) est le sous-groupe deG engendré par les Hi, c’est-à-dire est égal àH, donc H est bien invariant parσg comme voulu.

Montrons maintenant que l’inclusion réciproque n’est pas forcément vraie.

SoitGun groupe admettant un sous-groupe K non distingué (ce cas existe). Posons H1 =K et H2 = G, alors le sous-groupe H engendré par H1 et H2 est égal au sous-groupe engendré par G, d’où le sous-groupe H engendré par G est G tout entier, c-à-d, H = G, donc NG(H) = G tout entier, orG n’est pas inclus dans NG(H1) =NG(K), donc NG(H) n’est pas contenu dans NG(H1)∩NG(H2).

Correction de l’exercice 10

SoientG1 etG2 deux groupes,f un homomorphisme surjectif deG1 surG2. SoitAune partie de G1. Désignons par Dist(A) le sous-groupe distingué de G1 engendré parA. Alors montrons que f(Dist(A)) est le sous-groupe distingué deG2 engendré parf(A).

• Montrons d’abord que, par un morphisme surjectif, l’imagef(H) d’un sous-groupeH distingué deG1 est un sous-groupe distingué de G2. Soient g0G2 et yf(H), alors il existe gG1

et xG1 tels que g0 = f(g) et y =f(x). Comme gxg−1H et f est un morphisme, alors g0yg0−1=f(gxg−1)∈f(H), d’où f(H) est distingué dansG2.

• Par la même méthode, on montre que l’image réciproque d’un sous-groupe distingué deG2 est un sous-groupe distingué deG1.

• Du fait que f est surjectif et Dist(A) est distingué de G1, alors il résulte que f(Dist(A)) est un sous-groupe distingué de G2. Puisque Dist(A) contient A, f(Dist(A)) contient f(A).

Ainsi,f(Dist(A)) est un sous-groupe distingué deG2contenantf(A). Il reste à prouver qu’il est contenu dans tout sous-groupe distingué deG2contenantf(A). SoitKun sous-groupe distingué deG2contenantf(A). Il s’agit de prouver queKcontientf(Dist(A)). PuisqueKcontientf(A), Aest contenu dans f−1(K), qui est un sous-groupe distingué de G1. Donc, par minimalité de Dist(A), Dist(A) est contenu dans f−1(K), autrement dit, f(Dist(A)) est contenu dans K, comme voulu.

(6)

Correction de l’exercice 11

Soient (G, .) un groupe fini d’ordren>2 et H un sous-groupe distingué deG. DoncG/H est un groupe. Notons parml’ordre deg dansG, alors

gm=gm=e=H,

donc l’ordre degdansG/H est un diviseur de celui degdansG. D’où le résultat.

Correction de l’exercice 12 Soit un groupeG.

1. On sait bien que Int(G) est un sous-groupe de Aut(G). Montrons que Int(G)CAut(G). Soit gG, et σg : G −→ G, a 7−→ gag−1 un automorphisme intérieur de G, alors pour tout τ∈Aut(G) et pour toutaGon a :

τ◦σg◦τ−1(a) =τ(σg−1(a))) =τ(g(τ−1(a))g−1) =τ(g)(τ(τ−1(a)))τ(g)−1=τ(g)aτ(g)−1=στ(g)(a).

Par suite pour tous automorphisme intérieurσg et automorphismeτ deGon a : τσgτ−1=στ(g)∈Int(G).

D’où le résultat.

2. Soitϕ:G−→Int(G) défini parϕ(g) =ϕg tel que ϕg:G−→G,x7−→gxg−1.

•Montrons que ϕest un morphisme de groupes. Soienta, bdansG, alors pour toutxGon a :

ϕ(ab)(x) =ϕab(x) = (ab)x(ab)−1=abxb−1a−1=a(bxb−1)a−1=ϕa(bxb−1) =ϕab(x)) =ϕa◦ϕb(x).

Par suite pour tousa,b dansG, ϕ(ab) =ϕaϕb=ϕ(a)ϕ(b). Et c’est le résultat voulu.

•Quel est le noyau deϕ? Soitg∈ker(ϕ), alorsϕ(g) =ϕg=idG; donc pour toutxG, on a : ϕg(x) =idG(x) =x⇐⇒gxg−1=x⇐⇒gx=gx⇐⇒gZ(G).

D’où ker(ϕ) =Z(G).

3. Remarquons d’abord queϕest surjectif, en effet pour toutf ∈Int(G),f est un automorphisme intérieur, donc il existeaGtel que pour toutxG,f(x) =axa−1=ϕa(x) =ϕ(a)(x) ; d’où ϕ(a) =f. D’après le cours on déduit queG/ker(ϕ) =G/Z(G) est isomorphe à Int(G).

Correction de l’exercice 13

SoientGun groupe et D={(x, x)|xG}. Il est simple de montrer queD est un sous-groupe de G×G. Montrons que Dest distingué de G×Gsi et seulement siGest abélien.

(=⇒) Supposons queD est normal dansG×G, pour tousa,betxdeGon a : (a, b)(x, x)(a, b)−1D =⇒ ∃y∈G; (a, b)(x, x)(a, b)−1= (y, y)

=⇒(a, b)(x, x)(a−1, b−1) = (y, y)

=⇒(axa−1,bxb−1) = (y, y)

=⇒y=axa−1 ety=bxb−1.

Donc pour b =e, on a pour tous a, x dans G, axa−1 = x⇐⇒ ax =xa. Par suite G est abélien.

(⇐=) Supposons queGest abélien, alors pour tousa,bet xdeGon a :

(a, b)(x, x)(a, b)−1= (a, b)(x, x)(a−1, b−1) = (axa−1, bxb−1) = (x, x)∈D.

D’oùD est un sous-groupe distingué deG×G Correction de l’exercice 14

SoitAune partie non vide d’un groupeGd’élément neutree. Le normalisateur deA dansGest l’ensemble

N(A) ={g∈G|gA=Ag}

et le centralisateur deAdansGest l’ensemble

Z(A) ={g∈G| ∀a∈A, ga=ag}.

(7)

1. Montrons queN(A) est un sous-groupe deG.

N(A) est non vide careA=Ae, donceN(A),

• Soientaetb dansN(A), alorsabA=aAb=Aab, d’où abN(A),

• Pour toutaN(A), on aaA=Aa, alorsAa−1=a−1A, donca−1N(A).

Par suiteN(A) est un sous-groupe deG.

2. Montrons queZ(A) est un sous-groupe distingué deN(A).

• D’abord, pour tout gZ(G), on a pour tout aA, ga = ag, donc gA = Ag, c’est qui impliqueZ(G)N(A).

Z(G) est un sous-groupe deGetZ(G)N(A), alorsZ(G) est un sous-groupe deN(A).

• SoientgN(A) etbN(A). Soit aA, commeb−1A=Ab−1, alors il existea0Atel que b−1a=a0b−1⇐⇒ba0=ab.

Donc

bgb−1a=bga0b−1=ba0gb−1=abgb−1,

d’oùbgb−1Z(G). Par suiteZ(G) est un sous-groupe normale deN(A).

Correction de l’exercice 15

1. Soitf : G−→G0 un homomorphisme de groupes surjectif. Notons parEdG l’ensemble des sous-groupes distingués deGcontenant ker(f), et parEdG0 l’ensemble des sous-groupes distin- gués deG0. Alors montrons qu’il existe une bijection entreEdGetEdG0. Soit la correspondance suivante

ϕ: EdG −→EdG0

H 7−→f(H)

Commef est surjective, alors nous avons déjà montrer (voir la correction de l’exercice 10) que f(H) est un sous-groupe distingué deG0, doncϕest bien définie.

• SoientH etH0deux éléments deEdGtels queϕ(H) =ϕ(H0), alorsf(H) =f(H0). Montrons queH =H0. Soitx0H0, commef(H) =f(H0) alors il existexH tel quef(x) =f(x0), on a donc

f(x) =f(x0) =⇒f(x0)f(x)−1=e0

=⇒f(x0x−1) =e0

=⇒x0x−1∈ker(f)

=⇒x0x−1H, car ker(f)⊂H

=⇒x0HxH.

Par suiteH0H. De la même façon, on montre queHH0, d’où H =H0.

• Soit maintenant K un élément de EdG0, comme f est surjective, alors H =f−1(K) est un sous-groupe distingué deG. Il reste à montrer queH contient ker(f). Pour x∈ker(f), on a f(x) =e0K, doncxf−1(K) =H. C’est-à-dire que H contient ker(f). Par suite ϕest surjective, et donc bijective.

2. Soit le cas suivant :Gest un groupe,H CG,G0=G/Hetf =πla surjection canonique. On sait bien que ker(π) =H, donc par la question précédente, il existe une bijection entre l’ensemble des sous-groupes distingués de G contenant H et l’ensemble des sous-groupes distingués de G0 =G/H. Si T est un sous-groupe distingué deG0 =G/H, il existe doncK un sous-groupe distingué de G contenant H tel que π(K) = T. Or π(K) = {kH | kK} = K/H, alors T =K/H.

Correction de l’exercice 16

SoientH,Kdeux sous-groupes d’un groupe finiG, montrons que card(HK) = |H||K|

|H∩K|. Rappelons queHK ={hk |hH etkK}.*

CommeH et K sont des sous-groupes deG, alorsI=HK est un sous-groupe des groupesH, K et G. Donc card(K/I)d =m = |K||I| = [K : I]. Soient {Ik1, Ik2,· · · , Ikm} les classes de K à droite moduloI, il est bien connu que ces classes forment une partition deK, donc

K=

m

a

i=1

(Iki) (la réunion disjointe).

Montrons que la famille{Hk1, Hk2,· · ·, Hkm}forme une partition de HK.

(8)

• SoitxHkiHkj, alors il existeh,h0 dansH tels quex=hki=h0kj, donc hki=h0kj =⇒h−1h0 =kik−1j

=⇒h−1h0 =kik−1jI=HKcarh−1h0H etkik−1jK

=⇒Iki=Ikj

=⇒i=j car les classesIki etIkj sont disjointes.

Par suite les éléments de la famille{Hk1, Hk2,· · · , Hkm}sont disjoints deux à deux.

• Il est simple de voir queSm

i=1HkiHK; montrons la réciproque. SoithkßHK, alors puisque kK, il existe i ∈ {1,2,· · ·, m} tel que Ik = Iki. Donc il existeh0I = HK vérifiant k=h0ki, d’où hk=hh0kiHki⊂Sm

i=1Hki. Ceci implique queHK⊂Sm

i=1Hki, et par suite HK =

m

[

i=1

Hki.

Rappelons d’abord quecard(Hki) =|H|), alors ce que nous venons de montrer implique que card(HK) =

m

X

i=1

card(Hki) =

m

X

i=1

card(H) =m|H|.

Orm= |K||I| =m=|H∩K||K| , alors

card(HK) =m|H|= |H||K|

|H∩K|.

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