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Le mouvement de la matière dans l'étincelle électrique

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(1)

HAL Id: jpa-00240854

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240854

Submitted on 1 Jan 1904

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Le mouvement de la matière dans l’étincelle électrique

J. Semenov

To cite this version:

J. Semenov. Le mouvement de la matière dans l’étincelle électrique. J. Phys. Theor. Appl., 1904, 3

(1), pp.125-134. �10.1051/jphystap:019040030012501�. �jpa-00240854�

(2)

125 dans un manche ne l’est pas (1). L’émission des rayons par cette lame d’acier trempé persiste ainsi depuis plus de douze siècles et ne

paraît pas s’être affaiblie.

La spontanéité et ladurée indéfinie de l’émission de l’acier évoquent

l’idée d’un rapprochement avec les propriétés radiantes del’uranium,

découvertes par M. H. Becquerel., et que les corps découverts depuis

par M. et Mme Curie : radium, polonium, etc., présentent avec tant

d’intensité. Toutefois les rayuns n sont certainement des radiations

spectrales : ils sont émis par les mêmes sources que ces radiations,

le Soleil en particulier, se réfléchissent, se réfractent, se polarisent, possèdent des longueurs d’onde bien déterminées, que j’ai mesurées.

L’énergie que représente leur émission est vraisemblablement em-

pruntée à l’énergie potentielle qui correspond à l’état contraint de l’acier trempé : cette dépense est sans doute extrêmement faible,

puisque les effets des rayons n le sont eux-mêmes, et cela explique

la durée en apparence illimitée de l’émission.

_

Une lame de fer, que l’on plie de façon à lui imprimer une défor-

mation permanente, émetdes rayons n; mais l’émission cesse au bout de quelques minutes. Un bloc d’aluminium que l’on vient de marteler

se comporte d’une manière analogue ; mais la durée de l’émission est

beaucoup plus courte encore. Dans ces deux cas, l’état de contrainte moléculaire est passager, et l’émission des rayons n l’est aussi.

La torsion produit des effets analogues à ceux de la compression ;

l’extension semble au contraire sans effet.

(A suivre.)

LE MOUVEMENT DE LA MATIÈRE DANS L’ÉTINCELLE ÉLECTRIQUE ;

Par M. J. SEMENOV.

1.

-

État actuel de la question.

§1.

-

C’est Davy qui, le premier, a étudié, dans ses détails, la décharge électrique dans l’air et dans les gaz raréfiés. Après

(1) Les Gaulois primitifs semblent ne pas avoir connu l’acier, car, au rapport de Polybe, leurs fepées de fer ne piquaient pas et se pliaient dans les combats dès

ces premiers coups. Le couteau dont il s’agit ici est d’origine gallo-romaine, et

les Gallo-Romains avaient sans doute appris des Romains à fabriquer l’acier et à le tremper.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019040030012501

(3)

126

avoir constaté que « le vide de Boyle » est conducteur de l’électri-

cité, mais que « le vide de Torricelli » ne l’est pas, il conclut que la matière pondérable est nécessaire à la propagation de l’électricité (’ ).

Toutes les recherches postérieures, notamment les expériences de Faraday, de Masson et de Hittorf, ont confirmé les conclusions si

importantes de Davy.

§ 2.

-

MM. Schuster et Hemsalech ont étudié l’étincelle élec-

trique au moyen du spectroscope et en la photographiant sur une pellicule tournante. Ils ont constaté que, au premier instant du pas- sage du courant, l’étincelle n’est qu’un « trait de feu », qui, examiné

au spectroscope, présente les raies de l’air. Ensuite les électrodes

dégagent des vapeurs métalliques, qui entourent le « trait de feu » d’une « auréole ». Dans des conditions spéciales, ces vapeurs finissent par remplir tout l’espace entre les électrodes. Alors, on n’observe, au spectroscope, que les raies du métal correspondant.

En outre, MM. Schuster et Hemsalech ont constaté, sur les photogra- phies da l’étincelle, une différence notable entre le « trait de feu » et

« l’auréole ». Sur les pellicules mobiles, le premier est toujours représenté par une ligne droite joignant les pôles, tandis que l’image

de l’auréole est composée d’une série de traits s’éloignant des pôles

sous un angle qui varie avec la vitesse de rotation de la pellicule.

Ceci montre que la vapeur métallique incandescente, cause de l’auréole, est animée d’un mouvement de translation, dont la vitesse, d’après les déterminations de M. Schuster, est de l’ordre de 2 kilo- mètres à la minute. Quant au trait de feu, la vitesse des particules qui le constituent (en admettant qu’elles soient transportées d’un pôle à l’autre) doit être d’un autre ordre de grandeur.

On voit par là qu’il s’agit d’une différence essentielle entre l’auréole de l’étincelle et le trait de feu. L’auréole se produit à la suite du passage du courant électrique, tandis que le trait de feu est la trace lumineuse du courant lui-même. Il faut donc, pour pouvoir étudier

ce courant, enlever à l’étincelle son auréole.

II.

-

Méthode d’expérience.

S 3.

--

Pour supprimer l’auréole, je faisais éclater des étincelles

électriques entre deux flammes de gaz ou entre une flamme et une

(i) Ann. de CIa. et de Ph., 1822, t. XX.

(4)

127

électrode métallique ou encore entre deux électrodes métalliques séparées par une petite llamme de gaz d’éclairage (’). Ce dernier pro- cédé de recherche est fort commode pour l’étude spectroscopique des

différentes parties d’une même étincelle. La fig. 1 représente le dis- positif expérimental. Un excitateur micrométrique EE’, muni d’un

Fm. 1.

brûleur à gaz B, peut se déplacer sur une glissière rr’. L’index i permet de mesurer le déplacement de l’excitateur. Aux extrémi- tés m, m’ des tiges de l’excitateur sont vissées de petites électrodes en

forme d’obus qui, au besoin, peuvent ètre remplacées très facilement.

Le brûleur B est fixé à la planche de l’excitateur ; il porte un petit

tube t en laiton de 1 millimètre de diamètre intérieur. La position de

la flamme entre les électrodes m, m’ est réglée au moyen des deux vis

micrométriques V et w’. La petite flamme, de 3 à 5 centimètres de

hauteur, chauffe l’air entre les électrodes et augmente de la sorte sa conductibilité. Il s’ensuit que, même avec une capacité assez forte et

une bobine de self-induction intercalée dans le secondaire de la bobine de Rhumkorff, on obtient des étincelles de 2 centimètres de longueur,

très brillantes, très nourries, qui fournissent de beaux spectres.

L’image de l’étincelle est projetée, au moyen d’une lentille con-

vergente, sur la fente verticale d’un spectroscope à vision directe,

dont l’axe est perpendiculaire au plan EE’ de l’excitateur. Le spec-

troscope et la lentille de projection, une fois réglés, restent immo-

biles durant toute la série d’expériences. Dans ces conditions, en déplaçant l’excitateur de droite à gauche ou vice versa, au moyen d’une vis de rappel, on amène sur la fente du spectroscope l’image

de la région voulue de l’étincelle. De cette façon, on peut mesurer

(1) Voir Comptes Rendus, 1902, mai, juin et juillet, et 1903, avril.

(5)

128

la longueur de la distance explosive, ainsi que les dimensions des -différentes régions de l’étincelle.

Deux séries d’expériences ont été exécutées avec le dispositif qui

vient d’être décrit.

III. Première série.

-

Élimination de l’auréole.

§ 4.

-

Les métaux employés comme électrodes m et m’ étaient le plomb, le zinc, le cadmium et l’étain. L’étincelle était produite

par une bobine de Rhumkorff alimentée par 10 accumulateurs et dont le secondaire comprenait, en plus de l’excitateur ci-dessus

mentionné, un condensateur et, au besoin, une bobine de self-induc- tion. Sans celle-ci, l’étincelle, examinée au spectroscope, présente

les caractères suivants : au voisinage de chacune des électrodes, on

voit le spectre du métal correspondant, ainsi que les raies de l’air,

le milieu ne fournissant que les raies de l’air. Ces particularités res-

sortent davantage lorsque le secondaire de la bobine d’induction

comprend une self-induction. Dans ce cas, les raies de l’air dispa-

raissent sur toute la longueur de l’étincelle. Il en est de même d’une

partie des raies métalliques. Aussi, dans le spectroscope à vision

directe que j’avais à ma disposition au laboratoire des recherches

physiques de la Sorbonne, n’ai-je observé au milieu de l’étincelle

aucune des raies de l’air ni de celles des électrodes employées. Cette région, complètement obscure pour le spectroscope, avait la lon-

gueur de 2 à 4 millimètres, la longueur totale de l’étincelle étant de 20 millimètres. Au voisinage des électrodes on n’aperçoit que celles

des raies métalliques qui ne disparaissent pas avec la self-induction

(Voir IIemsalech, Thèse de doctorat de la Faculté des sciences).

Ces raies sont très brillantes à proximité des électrodes, mais leur

éclat diminue graduellement de l’extrémité de l’étincelle vers son

milieu où les raies disparaissent complètement, comme il a été dit plus haut.

§ - L’aspect de l’étincelle, examinée à l’oeil nu, est conforme

aux résultats de l’analyse spectroscopique; les deux électrodes

m et m’ sont réunies par un trait lumineux, rose violacé, très pâle,

qui traverse la flamme. C’est le « trait de feu ». Ses deux extré-

mités sont entourées de petites auréoles f et f’ sortant des élec-

trodes, en forme de manchons évasés, comme on voit sur la fig. 2.

(6)

129

La couleur de ces deux auréoles, très brillantes, est caractéristique

du métal employé.

,

FiG. 2.

Il s’ensuit que la vapeur métallique, qui forme l’auréole, n’a pas

assez de force vive pour résister au courant gazeux ascendant créé par la flamme de gaz. Ce courant enlève l’auréole du milieu de l’étincelle. Ce fait une fois constaté, il s’agit de préciser le carac-

tère du mouvement des particules gazeuses dans le trait de feu de l’étincelle.

1 V. Deuxième série.

-

Spectroscopie du trait de feu.

§ 6.

-

Cette série d’expériences avait pour but de déceler dans le trait de feu le mouvement des particules le long du trait de feu dans le sens mm’ ou m’m. Le dispositif expérimental restant le même que précédemment, la flamme de gaz était chargée d’un sel de stron-

tium. En outre, afin d’augmenter la température de la flamme et

l’intensité lumineuse du spectre du strontium, le gaz d’éclairage,

avant son entrée dans le brûleur B, était mélangé avec de l’oxygène.

Si, dans ces conditions, on projette l’image de la flamme sur la fente du spectroscope, on aperçoit le spectre du strontium, bien que

son éclat soit très faible. Mais les raies de ce métal deviennent très

brillantes aussitôt qu’on fait éclater l’étincelle. Le renforcement de

(7)

130

l’intensité lumineuse est très net, d’autant plus que les raies du spectre du strontium, dans la flamme, sont très longues. Elles tra-

versent, en effet, de haut en bas, le champ du spectroscope, tandis

que dans le spectre de l’étincelle toutes les raies demeurent courtes, occupant seulement la zone médiane du champ. Dès lors, quand le

courant passe et que la bobine de self-induction est exclue du cir-

cuit, on voit dans la zone médiane du champ les raies de l’air et des raies très brillantes du strontium, raies dont les prolongements

en haut et en bas sont à peine visibles. En déplaçant lentement

l’excitateur à droite ou à gauche, on voit le spectre du strontium

pâlir graduellement et céder la place au spectre du métal de l’élec- trode. Ainsi donc, en explorant l’étincelle d’un bout à l’autre, on y

distingue cinq parties différentes, fournissant des spectres différents (Voir fg. 2). Voici la succession des phénomènes spectroscopiques qu’on obtient en promenant le spectroscope entre deux électrodes en

cadmium : 1° spectre du cadmium seul; spectres du cadmium et du strontium ; 30 spectre du strontium seul ; spectres du stron-

tium et du cadmium et 50 spectre du cadmium seul. Je ne fais pas mention des raies de l’air, parce qu’elles sont communes à toutes les régions et qu’elles disparaissent de partout avec une self-induction convenable. Je note, en passant, la position des raies dites courtes.

Sans self-induction, les doublets caractéristiques du cadmium et du zinc sont très brillants près des électrodes, jusqu’à la distance de

1 millimètre: environ. On né les observe plus au delà de cette

limite. Une self-induction convenable les élimine complètement.

Ce qui vient d’être dit démontre que la vapeur de strontium n’est pas entraînée par l’étincelle. On a ainsi la preuve que la vitesse des

particules du gaz incandescent du trait de feu est nulle suivant la

ligne du courant de la décharge électrique.

V.

-

Projection de la matière.

§ 7. - Par contre, cette vitesse n’est pas nulle dans les plans perpendiculaires à l’étincelle, ce qui résulte des expériences suivantes.

L’étincelle de la bobine d’induction jaillit entre une petite flamme

de gaz et une lame métallique P ( fig. 3). Le gaz arrive par un petit

tube en laiton t de 1/2 millimètre de diamètre, taillé en biseau à

son extrémité pour fixer l’étincelle. Cette dernière passe par la

gaine extérieure de la flamme, comme on le voit sur la fig. 3, en

(8)

131 décrivant une courbe ; le point a de cette courbe la tangente

est verticale est à peu près au niveau du sommet du cône intérieur de la ilamme..

FIG.

Un support spécial porte des lames de verre, dont l’une L est

représentée sur la flg. 3 au bas de la flamme. Ces lames peuvent

être placées verticalement ou horizontalement, comme la lame L, à des hauteurs différentes, à partir de 2 millimètres au-dessous du sommet du tube t jusqu’à la plaque P. La distance tP est de 8 cen-

timètres.

§ 8.

-

Lorsqu’on fait passer la décharge pendant un certain temps, les lames de verre se recouvrent d’un dépôt dont le dessin change

avec la position de la lame. C’est ainsi que, sur toutes les lames

placées horizontalement dans la région A, au-dessous de la ligne ab,

c’est la face supérieure seule qui se recouvre du dépôt ; les lames,

dans la région B, ne reçoivent un dépôt que sur leur face inférieure..

Je dois ajouter, cependant, que les lames placées tout près de la plaque P ont les deux faces recouvertes d’un dépôt qui est très

abondant sur la face supérieure et beaucoup plus faible sur la face

inférieure.

§ 9.

-

L’analyse microchimique des dépôts ainsi que l’étude

microscopique à la lumière polarisée ont révélé que tous les dépôts

’sûr les lames des deux premières catégories sont formés par le soufre. Sur la face supérieure des lames de la troisième catégorie,

j’ai trouvé, en outre, des cristaux microscopiques de fer (la plaque P

était en fer), facilement oxydables. Le soufre des dépôts provient du

(9)

132

gaz d’éclairage. On sait, en effet, que ce dernier, malgré sa purifica- tion, contient toujours une petite quantité de gaz sulfureux qui est décomposé par l’étincelle. Le soufre, pro,jeté par l’étincelle, se

condense sur les lames de verre. Cette projection doit se faire nor-

malement à l’étincelle. En effet, toutes les lames dans la région A,

c’est-à-dire au-dessous du point a la tangente est verticale, reçoivent le dépôt sur leur face supérieure, tandis que les lames de la région B, au-dessus du point d’inflexion, ne le reçoivent que sur leur face inférieure. Quant aux lames situées tout près de la plaque P,

leur face inférieure reçoit très peu de matière projetée par l’étin- celle. En revanche, le courant gazeux ascendant, provoqué par la flamme et qui est forcé de passer entre la plaque de fer et la lame en question, abandonne une partie du soufre, qui se condense sur la

lame avec le fer volatilisé au point l’étincelle touche la playle P.

FIG. 4.

Par la microphotographie ci-jointe (fig. 4), on peut juger de la façon

dont se forme le dépôt. La lame de verre était dans la position L de

la fig. 3, c’est-à-dire sa face supérieure se trouvant presque au niveau de l’orifice du bec de gaz. Les arcs de cercle venus en noir

sur la photographie (grossissement 30 diamètres) correspondent

(10)

133

aux maximums de densité du dépôt. Les espaces clairs en sont

dépourvus. Aux centres des cercles, perpendiculairement au plan

du dessin, passait l’étincelle. Les zones circulaires des dépôts sont

d’autant plus larges et leur rayon est d’autant plus grands que lâ lame de verre est placée plus haut, ce qui est en relation avec la

forme de l’étincelle.

§ 10.

-

C’est en faisant varier la courbe de l’étincelle que j’ai pu constater ce rapport intime entre le dessin du dépôt et la forme de l’étincelle elle-même. La fig. 4 est la microphotographie d’un dépôt qui s’était formé en six heures d’expérience. Durant ce temps, la pression du gaz et, par suite, l’aspect de la flamme restaient inva-

riables ; dans ces conditions, l’étincelle conserve toujours la même forme, et le dépôt présente un dessin très régulier. Mais vient-on, au

milieu d’une expérience, à modifier la longueur de la flamme en agissant sur le robinet du gaz, la courbe de l’étincelle se modifie

aussitôt, et, sur le dépôt final, on relève la superposition de deux

dessins différents.

Le sens du courant de la décharge n’a aucune influence sur le des-

sin des dépôts.

§ Il.

-

Si la projection de la matière était due à l’élévation de la

température, comme il m’a semblé tout d’abord, elle se produirait

dans toutes les directions, et une lame placée à n’importe quelle

hauteur se couvrirait d’un dépôt sur ses deux faces. Mais l’étude attentive de plusieurs dizaines de lames, recouvertes de dépôt dans

des conditions variées, a prouvé que la projection se fait suivant des directions déterminées, et que les trajectoires de la matière projetée

sont comprises dans les plans normaux à l’étincelle. La projection

n’est donc pas l’effet de la température, mais l’effet direct du pas- sage du courant électrique dans le gaz.

Il s’ensuit que, à chaque point de l’étincelle, les forces qui font

éclater les molécules du gaz sont orientées dans le plan normal à la ligne du courant électrique.

VI.

-

Conclusions.

§ 12.

-

De toutes nos expériences il résulte :

1° Que le courant électrique dans les gaz est un phénomène

moléculaire, ce qui est conforme aux conclusions de M. Bouty sur

(11)

134

la cohésion diélectrique des gaz, laquelle, d’après ce savant, est une propriété moléculaire (1) ;

2° Que ce courant se manifeste par la dissociation et par la pro-

jection de la matière dont les trajectoires, à chaque point de l’étin- celle, sont orientées dans le plan perpendiculaire à la ligne du

courant.

§ 13.

-

Par suite de la projection de la matière autour de l’étin-

celle, un vide doit se produire tout le long de l’étincelle. La pression atmosphérique chasse dans ce vide l’air et la vapeur métallique qui

entourent les électrodes; c’est évidemment là une des causes du

transport de la matière d’un pôle à l’autre.

SUR UN HYPERBOLOGRAPHE A LIQUIDE ;

Par M. E. ESTANAVE.

Le principe de l’hyperbolographe à liquide que nous allons décrire est fondé sur une propriété de la tangente à l’hyperbole.

Considérons (fig. 1) une branche d’hyperbole dont les asymptotes

sont OD, OE et une tangente AB. Il est facile de démontrer que l’aire

du triangle AOB est constante, quelle que soit la tangente AB, à l’hyperbole considérée. Cette branche d’hyperbole peut donc être considérée comme l’enveloppe du troisième côté AB d’un triangle AUB,

d’aire constante.

Si nous considérons une cuve prismatique DOE, D’O’E’, contenant

un volume V de liquide, l’aire du triangle AOB découpé par la sur- face libre ABA’B’ sur la face DOE restera constante lorsque l’on

fera pivoter la cuve autour de l’arête 00’ supposée horizontale.

Car

Par suite, dans ce mouvement de pivotement autour de OO’, la

surface libre du liquide enveloppe un cylindre hyperbolique dont les génératrices sont parallèles à 00’’’. Toute section normale à 00’

sera une branche d’hyperbole identique à celle qu’enveloppe la

droite AB.

(1) J. de Phys., 4 série, t. 11, p. 401; 1903.

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