HAL Id: jpa-00240933
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Submitted on 1 Jan 1904
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Formation des images par les réseaux
H. Pellat
To cite this version:
H. Pellat. Formation des images par les réseaux. J. Phys. Theor. Appl., 1904, 3 (1), pp.611-613.
�10.1051/jphystap:019040030061101�. �jpa-00240933�
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série (5) ; on trouve d’ailleurs la valeur zéro pour ce terme, d’où il résulte que, comme le montre l’expérience, l’angle X doit être, pour de petites valeurs de c, très voisin de 45°, sans que la théorie per-
mette de prévoir, ne fut-ce que le sens dans lequel il pourrait
s’écarter de cette valeur.
FORMATION DES IMAGES PAR LES RÉSEAUX;
Par M. H. PELLAT.
Une des propriétés les plus frappantes des réseaux est de donner,
en lumière monochromatique, des images multiples et nettes d’un objet, si le système optique fournit une image unique nette de cet objet avant l’interposition du réseau.
Ainsi projetons sur un écran au moyen d’une lentille l’image
d’une ouverture de forme quelconque (cercle, carré, triangle, etc.),
éclairée par une lumière simple, puis plaçons près de la lentille le réseau. Outre l’image primitive, qui conserve la môme position, et qui est seulement un peu afiaiblie comme intensité, il se forme
à droite et à gauche des images identiques, d’intensité décroissante à mesure qu’elles sont plus écartées de l’image centrale, mais par- faiten1ent nettes. Leurs positions s’obtiennent en déplaçant l’image
centrale d’un mouvement de translation dans une direction perpen- diculaire aux traits du réseau.
Une autre jolie expérience, bien simple, consiste à regarder à tra-
vers un réseau placé contre l’oeil un arc au mercure. On voit alors
une série d’images parfaitement nettes de l’ampoule teintes des diverses couleurs simples produites par la vapeur de mercure.
J’ai été un peu étonné de ne pas trouver décrit dans les traites
d’optique que j’ai pu consulter ce phénomène si apparent et dont l’explication est des plus élémentaires. Je suis convaincu qu’un grand nombre de physiciens l’ont remarqué et se le sont expliqué ; aussi je prie de ne considérer ce qui suit que comme un article d’en-
seignement.
Faisons tomber sur le réseau une onde plane, c’est-à-dire une
onde produite par un point lumineux monochromatique très éloigné
du réseau, ou situé dans le plan focal d’une lentille convergente, puis
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019040030061101
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plaçons au delà du réseau une lentille convergente de façon à don-
ner sur l’écran une image nette du point lumineux si le réseau
n’existait pas. L’expérience montre qu’à l’image primitive du point, qui subsiste, s’ajoute, quand le réseau est en place, une série d’images de ce point situées toutes sur une droite perpendiculaire
aux traits du réseau passant par l’innage primitire, à des distances
de celle-ci 1,, l2’ proportionnelles à la longueur d’onde, et qui
ne varient pas si le point lumineux se déplace un peu (1).
(1) La théorie de
cephénomène n’offre
aucunedifficulté. D’après le théorème
général de Bridge, l’intensité 1
en unpoint quelconque A de l’écran est donnée
par
où P représente l’intensité que donnerait
enA
unesérie de points lumineux disposés
sur unedroite dans le plan du réseau, perpendiculaire à
sestraits, à
une
distance égale à ceux-ci, si chacun de
cespoints pris seul donnait
enA
l’unité d’intensité, et Q l’intensité donnée
enA par
uneseule des fentes du réseau.
Or
menonsdans le plan de l’écran par l’image primitive 0 deux
axesrectan- gulaires OX, OY, le premier étant perpendiculaire
auxtraits du réseau. La quan- tité Q est donnée par
où
aest la largeur de la fente, b
sahauteur, x, y les coordonnées du point A,
D la distance de la lentille à l’écran, et ), la longueur d’onde (Voir : VERDET, Optique, t. 1, n° 69, p. 265 ; MASCART, Optique, t. l,
n°218, p. 325; etc.). Si la hau- teur b de la fente dépasse seulement 1 millimètre,
afortiori 1 centilnètre
comme
dans la plupart des réseaux, le dernier facteur n’a de valeur sensible que pour les valeurs extrêmement petites de y ; c’est-à-dire que
cefacteur, qui est égal à l’unité pour les points situés
surOX (y
=o),
a unevaleur pratiquement
nulle pour tous les autres points de l’écran ; il
enest donc de même de Q et de 1 d’après (1) ;
nous netrouverons de lumière que
surl’axe X0. Sur cet
axele fac- teur P est pratiquement nul partout, sauf
auxpoints où
seproduisent
sesmaxi-
mums
principaux dont la valeur est très considérable, du moins pour les réseaux
employés où le nombre des traits par millimètre et le nombre des traits total sont considérables. En résumé, l’intensité I est nulle partout, sauf
en unesérie
de points disposés
surl’axe OX perpendiculaire
auxtraits du réseau. La distance 1 de
cespoints lumineux à l’image primitive 0 est donnée par la formule bien
connue