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On appelle SETIM tout SETI maximal pour l’inclusion (c’est-`a-dire qui n’est inclus strictement dans aucun SETI)

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(1)

SEMAINE 15

FORMES QUADRATIQUES EXERCICE 1 :

K est un corps de caract´eristique nulle.

SoitE unK-espace vectoriel de dimension finie, soit qune forme quadratique surE, de forme polaire b.

On appelle SETI (sous-espace totalement isotrope) tout sous-espace vectorielF deE dont tous les vecteurs sont isotropes :

∀x∈F q(x) = 0.

On appelle SETIM tout SETI maximal pour l’inclusion (c’est-`a-dire qui n’est inclus strictement dans aucun SETI).

1.SoientU etV deux SETI. Montrer que, pour toutx∈U ∩ V, le sous-espace W =V+Kx est un SETI.

2. SoientU et V deux SETI, soientM etN des suppl´ementaires deU ∩ V dansU et dansV respectivement. Prouver l’inclusion

M ∩ N ⊂ U ∩ V .

3.Soient F et Gdeux sous-espaces vectoriels deE, de dimensionsrets. Prouver que dim(F ∩ G)≥r−s .

4. Montrer que tout SETI est contenu dans au moins un SETIM, puis que tous les SETIM ont mˆeme dimension.

- - - - 1.Soitw=v+kx∈V +Kx. Alors

q(w) =q(v) + 2k b(v, x) +k2q(x).

Or, v ∈V donc q(v) = 0 ;x ∈U doncq(x) = 0 ; enfin,x∈ V doncb(v, x) = 0. Donc q(w) = 0 et le sous-espaceW =V +Kxest totalement isotrope.

2.Remarquons d’abord que, si U est un SETI alorsb(u, u0) = 0 pour tous vecteursuetu0 deU (la forme bilin´eaire induite parbsur U est nulle) : cela r´esulte des identit´es de polarisation b(u, u0) = 1

4 q(u+u0)−q(u−u0) . Soitx∈M ∩ N.

• CommeM ⊂U, on a x∈U.

• Soit v ∈ V, d´ecomposons-le en v = u+ n avec u ∈ U ∩ V et n ∈ N. Alors b(x, v) = b(x, u) +b(x, n) mais chaque terme est nul (le premier car x et u appartien- nent `a U qui est un SETI, cf. la remarque faite au d´ebut de cette question ; le deuxi`eme carx∈N etn∈N). On a doncb(x, v) = 0 pour toutv∈V, doncx∈V.

Finalement,x∈U ∩ V.

3.Soit (g1, . . . , gs) une base deG. L’application (ϕ : F →Ks

x 7→ b(x, g1), . . . , b(x, gs)

est lin´eaire, et Kerϕ=F ∩ G. Comme Imϕ⊂Ks, on a dim Imϕ≤s. Le th´eor`eme du rang donne alors

(2)

dim(F ∩ G) = dim(Kerϕ) = dimF−dim(Imϕ)≥r−s . 4.Il existe des SETI : {0}en est un.

SoitV =V0un SETI ; si ce n’est pas un SETIM, il existe un SETI,V1, contenant strictement V0. SiV1n’est pas un SETIM, il existe un SETI,V2, contenant strictementV1. SiV n’´etait contenu dans aucun SETIM, on pourrait construire une suite (Vn) de SETI, strictement croissante pour l’inclusion, mais les dimensions de ces sous-espaces iraient aussi en croissant strictement, ce qui est impossible dans un espace vectorielEde dimension finie. Tout SETI est donc contenu dans au moins un SETIM.

D’apr`es ce qui pr´ec`ede, il existe donc au moins un SETIM dans E. Soient U et V deux SETIM, supposons dimU > dimV. Introduisons deux sous-espaces M et N tels que (U = (U ∩ V)⊕ M

V = (U ∩ V)⊕ N . Alors dimM >dimN, donc (question3.) : dim(M ∩ N)≥dimM−dimN >0 et M ∩ N 6={0}.

Soitxun vecteur non nul deM ∩ N. Alorsx∈U ∩ V(question 2.), doncW =V +Kx est un SETI (question1.). Maisx6∈V (si on avaitx∈V, alorsx∈U ∩ V etx∈M, donc x= 0 puisque les sous-espaces sont suppl´ementaires), donc W contient strictementV, ce qui est absurde.

Il en r´esulte que les SETIM ont tous la mˆeme dimension, appel´eeindicede la formeb(l’exercice 2 donne un moyen de calculer l’indice d’une forme non d´eg´en´er´ee).

EXERCICE 2 :

SoitE un IR-espace vectoriel de dimensionn, soit bune forme bilin´eaire sym´etrique surE.

On dit qu’un sous-espace vectoriel F de E est totalement isotrope (en abr´eg´e, un SETI) lorsque F ⊂ F, c’est-`a-dire lorsque la forme bilin´eaire induite par b sur F est la forme nulle.

On appelle base de Wittpour b toute baseB= (u1,· · ·, ur, v1,· · ·, vr, w1,· · ·, wk) deE, avec 2r+k=n, dans laquelle la matrice deb est de la forme

W =

0 Ir 0 Ir 0 0 0 0 εIk

 ,

avecε∈ {−1,1}.

1.On suppose bnon d´eg´en´er´ee. Montrer queb admet une base de Witt.

2.On suppose queb admet une base de WittB= (u1,· · ·, ur, v1,· · ·, vr, w1,· · ·, wk) et on pose F = Vect(u1,· · ·, ur), G= Vect(v1,· · ·, vr) et H= Vect(w1,· · ·, wk).

a.Montrer queb est non d´eg´en´er´ee.

(3)

b.D´eterminer, en fonction des entiersretk, la signature (p, q) de la formeb.

c.D´eterminerF etG. Montrer queG∩F ={0} etH = (F+G).

d. Montrer que F et G sont des sous-espaces totalement isotropes, maximaux au sens de l’inclusion.

Source : J. RIVAUD, Alg`ebre lin´eaire, tome 2, ´Editions Vuibert, ISBN 2-7117-2151-5 - - - -

On notera f la forme quadratique associ´ee `a b.

1.Soit (p, q) la signature de la formeb. On sait qu’il existe une baseb-orthogonale (e1,· · ·, ep, e01,· · ·, e0q) avecf(ei) = +1 pouri∈[[1, p]] etf(e0j) =−1 pourj ∈[[1, q]].

Supposons p ≥ q. Posons ui = 1

√2 (ei+e0i) et vi = 1

√2 (ei−e0i) pour i ∈ [[1, q]], puis wi=eq+i pouri∈[[1, p−q]]. Cesnvecteurs forment ´evidemment une baseB deE.

On v´erifie les relations

• b(ui, uj) =b(vi, vj) = 0 pour (i, j)∈[[1, q]]2, y compris sii=j ;

• b(ui, vi) = 1 pour touti∈[[1, q]] ;

• b(ui, vj) = 0 sii6=j ;

• f(wi) =b(wi, wi) = 1 pour touti∈[[1, p−q]] ;

• pouri∈[[1, p−q]],wi estb-orthogonal `a tous les autres vecteurs de la baseB.

La matrice de la formeb dans la baseBest donc W =

0 Iq 0 Iq 0 0 0 0 Ip−q

, doncB est une base de Witt pour la formeb, avecr=qetk=p−q.

On proc`ede de mˆeme sip < q, avecW =

0 Ip 0

Ip 0 0 0 0 −Iq−p

.

Dans les deux cas, on obtient une base de Witt pourb, avecr= min{p, q}et k=|p−q|.

2.a. La matrice de WittW est inversible, doncbest non d´eg´en´er´ee.

b.C’est la question “inverse” de la question1., puisqu’il s’agit, `a partir de la base de WittB, de construire une baseb-orthogonale. Posons donc ei= 1

2(ui+vi) et e0i= 1

2(ui−vi) pour i∈[[1, r]], puis e00i =wi pour i∈[[1, k]]. Je laisse l’improbable lecteur v´erifier que la base B0 = (e1,· · ·, er, e01,· · ·, e0r, e001,· · ·, e00k) estb-orthogonale, avecf(ei) = +1, f(e0i) =−1 et f(e00i) =ε. En cons´equence, la signature de la formebest

((r+k, r) si ε= +1 (r, r+k) si ε=−1 . c. Tout d’abord, rappelons que, si b est non d´eg´en´er´ee, on a, pour tout sous-espace vectoriel

V deE, la relation

dimV + dimV= dimE . (*)

(4)

En effet, pour tout x de E, consid´erons la forme lin´eaire βx : y 7→ b(x, y). Si b est non d´eg´en´er´ee, l’application lin´eaire β : x 7→ βx est injective (donc est un isomorphisme de E sur E). Si (x1,· · ·, xp) est une base de V, les p formes lin´eaires βx1, · · ·, βxp sont ind´ependantes etV=

p

\

i=1

Kerβxi est de dimensionn−p.

De l’allure de la matrice W, on d´eduit que F+H ⊂F ; comme ces deux sous-espaces ont mˆeme dimension d’apr`es (*), on a F = F +H. De mˆeme, G = G+H. Comme E=F⊕G⊕H, on en d´eduitF∩G=G∩F={0}.

Enfin, H ⊂ F∩G = (F+G) et dimH = n−dim(F +G) = dim(F +G), donc (F+G) =H.

d.On a F ⊂F, doncF est totalement isotrope (F est un SETI).

Montrons qu’il est maximal pour l’inclusion : si V est un SETI contenant F, alors V ⊂V⊂F=F+H. Un ´el´ement deV est donc de la formex=y+z avecy ∈F et z∈H. Maisxest isotrope, donc

0 =f(x) =f(y) +f(z) +b(y, z) =f(z)

cary∈F est isotrope etz∈H ⊂F, doncf(z) = 0 :z est donc nul puisque la restriction de la forme b au sous-espace H est d´efinie (positive ou n´egative selon la valeur de ε).

Finalement, x∈F, ce qui prouve queV =F.

Les sous-espaces F et G sont des SETIM pour la forme b, cf. exercice 1 et leur dimension commune rest donc l’indice de la formeb. La question1.donne donc la valeur de l’indice en fonction de la signature, dans le cas d’une forme non d´eg´en´er´ee.

SoitE un IR-espace vectoriel de dimension finien, soitq une forme quadratique non d´eg´en´ere´e surE, de forme polaireb. On noteO(q) legroupe orthogonalpour la formeq, c’est-`a-dire

O(q) ={u∈GL(E)| ∀(x, y)∈E2 b u(x), u(y)

=b(x, y)}. On noteC(q) lecˆone isotropedeq:

C(q) ={x∈E|q(x) = 0}.

1. Pour tout vecteur a non isotrope (a 6∈ C(q)), on d´efinit l’endomorphisme sa de E par la relation

∀x∈E sa(x) =x−2b(x, a) q(a) a . Montrer quesa ∈O(q). Interpr´eter g´eom´etriquementsa.

2. Soientxet y deux vecteurs deE tels queq(x) =q(y)6= 0. Montrer qu’il existe un vecteura non isotrope tel que sa(y) =xousa(y) =−x.

3.Montrer que le groupe O(q) est engendr´e par lessa, aveca∈E\C(q).

Source : Jacques CHEVALLET, Alg`ebre MP/PSI, Collection Vuibert Sup´erieur, ISBN 2-7117- 2092-6

(5)

- - - -

1. •Tout d’abord,sa est un automorphisme de l’espace vectorielE puisque, sisa(x) = 0, alors xest colin´eaire `a a, soitx=λa, d’o`u sa(x) =λa−2λa=−λa, puisx= 0.

• Sixet y sont dansE, alors b sa(x), sa(y)

=b

x−2b(a, x)

q(a) a , y−2b(a, y) q(a) a

=b(x, y), doncsa∈O(q).

•SoitH = (IRa) : on a alorsE=H⊕(IRa). En effet,H∩(IRa) ={0}caraest non isotrope et, la formeb ´etant non d´eg´en´er´ee, la forme lin´eaire ϕ: x7→ b(x, a) n’est pas nulle, donc son noyau H est un hyperplan de E. Comme a 6∈ H, on a bien H⊕(IRa) = E. Notons aussi queH = IRa: en effet,H = (IRa)) contient IRaet dimH =n−dimH = 1 car la forme b est non d´eg´en´er´ee (cf. exercice 2, question 2.c.). En fait, quand une forme bilin´eaire sym´etrique b sur E est non d´eg´en´er´ee, on a (V) =V pour tout sous-espace vectoriel V deE.

• sa est la r´eflexion d’hyperplan (non isotrope) H, c’est-`a-dire la sym´etrie par rapport `a H et parall`element `a H = IRa : en effet, sa(a) = −a et, pour tout x appartenant `a H, sa(x) =x.

2.Les vecteurs x+y et x−y ne peuvent ˆetre tous deux isotropes car, en ajoutant les relations q(x+y) = 0 etq(x−y) = 0, il viendraitq(x) +q(y) = 2q(x) = 0, contraire `a l’hypoth`ese.

Supposonsx+y non isotrope, notonsH l’hyperplan IR(x+y)

; alorsb(x+y, x−y) = 0, doncsx+y(y) =−xpuisquey−x∈H ety+x∈IR(x+y) =H.

Rappelons que, si E =F⊕G, un vecteurY deE est image du vecteur X par la sym´etrie par rapport `aF et parall`element `aGsi et seulement si

(X+Y ∈ F X−Y ∈ G. Si x−y est non isotrope, on v´erifie de mˆemesx−y(y) =x.

3.Prouvons-le par r´ecurrence surn= dimE.

C’est ´evident pourn= 1 : alorsO(q) ={idE,−idE} et, sia6= 0, sa=−idE.

Soitn≥2, supposons l’assertion vraie en dimensionn−1, et soitE un IR-espace vectoriel de dimension n, soit q une forme quadratique non d´eg´en´er´ee sur E, de forme polaire b. Soit u∈O(q). Soitaun vecteur deE, non isotrope, on a alorsq u(a)

=q(a)6= 0, donc il existe un vecteurc non isotrope deEtel que sc u(a)

=εa, avecε∈ {−1,1}.

Soit l’hyperplan H= (IRa), soitq0 la forme induite parqsur H.

• La forme q0 est non d´eg´en´er´ee : notons b0 sa forme polaire ; si x∈ Kerb0, alors b0(x, y) = b(x, y) = 0 pour tout vecteur y de H mais on a aussi b(x, a) = 0 car H = (IRa), donc x∈Kerbetx= 0.

• H est stable parsc◦u: six∈H, alorsb(x, a) = 0, donc b sc◦u(x), a

=ε b sc◦u(x), sc◦u(a)

=ε b(x, a) = 0 carsc◦u∈O(q) ; doncsc◦u(x)∈(IRa)=H.

(6)

Notons v0 l’endomorphisme deH induit parsc◦u.

• v0 ∈ O(q0) : il est clair que b0 sc◦u(x) , sc◦u(y)

= b0(x, y) pour tout xet y de H ; enfin,sc◦uest un automorphisme deE laissant stableH, doncv0(H) = (sc◦u)(H) est un sous-espace deH de mˆeme dimension queH, doncv0(H) =H etv0∈GL(H).

•Par l’hypoth`ese de r´ecurrence, on peut ´ecrirev0 =s0a

1◦ · · · ◦s0a

ko`u les vecteursai(1≤i≤k) de H sont non isotropes pourq0 (ou pour q, ce qui revient au mˆeme),s0a

i ´etant (dans H) la r´eflexion d’hyperplan l’orthogonal de IRai dans H, c’est-`a-dire H∩(IRai). Pour tout i∈[[1, k]], soitsai la r´eflexion (dansE) d’hyperplan (IRai) : c’est l’unique endomorphisme deE qui co¨ıncide avecs0a

i surH et qui v´erifiesai(a) =a. Posons alors v=sa1◦ · · · ◦sak. Alors

. six∈H, on a sc◦v(x) =sc v0(x)

=sc

sc u(x)

=u(x) ; . sc◦v(a) =sc(a) =sc

ε sc u(a)

=ε u(a).

Donc :

. siε= +1, on a u=sc◦v=sc◦sa1◦ · · · ◦sak ;

. si ε = −1, on a u =su(a)◦sc ◦v puisque, pour x∈ H, su(a) u(x)

= u(x) du fait que b u(x), u(a)

=b(x, a) = 0 et su(a) −u(a)

=u(a) : les deux endomorphismesuet su(a)◦sc◦v co¨ıncident donc surH et sur IRa.

Dans les deux cas, on a prouv´e queuest produit d’un nombre fini de r´eflexions par rapport `a des hyperplans non isotropes.

SoitEun IR-espace vectoriel de dimension finien, soitB= (e1,· · ·, en) une base deE. On note F etGdeux formes quadratiques surE, de matricesA= (aij) etB= (bij) dans la baseB.

On noteQ et Rles formes quadratiques sur E dont les matrices relativement `a la base B sont respectivement

MB(Q) =C= (aijbij) ; MB(R) =D= eaij .

1. Montrer que, si F et G sont positives, alors Q l’est aussi. Que peut-on dire siF et G sont d´efinies positives ?

2.Que dire de la formeR siF est positive? d´efinie positive ?

Source : Patrice TAUVEL, Exercices de Math´ematiques pour l’Agr´egation, ´Editions Masson, ISBN 2-225-84441-0

- - - -

1. Si F est positive de rang p, donc de signature (p,0), elle est somme des carr´es de pformes lin´eaires ind´ependantes ϕ1, · · ·,ϕp. De mˆeme, siG est positive de rangq, elle est somme des carr´es deqformes lin´eaires ind´ependantes ψ1,· · ·,ψq :

F =

p

X

k=1

k)2 ; G=

q

X

l=1

l)2.

(7)

Pour toutk∈[[1, p]], notons Φk= α(k)1 · · · α(k)n

la matrice de la forme lin´eaireϕkdans la base B. Posons de mˆeme Ψl =MBl) = β1(l) · · · βn(l)

pour l ∈ [[1, q]]. On a alors A=

p

X

k=1

tΦkΦk et B =

q

X

l=1

tΨlΨl, c’est-`a-dire

∀(i, j)∈[[1, n]]2 aij =

p

X

k=1

α(k)i α(k)j et bij =

q

X

l=1

βi(l)β(l)j .

Donc, six=x1e1+· · ·+xnen, on a

Q(x) = X

i,j

aijbijxixj =

n

X

i=1 n

X

j=1

p

X

k=1

α(k)i α(k)j

q

X

l=1

βi(l)β(l)j xixj

=

p

X

k=1 q

X

l=1

Xn

i=1

α(k)i βi(l)xiXn

j=1

α(k)j βj(l)xj

=

p

X

k=1 q

X

l=1

Xn

i=1

α(k)i βi(l)xi2 ,

doncQ(x)≥0 : la formeQest positive.

SupposonsF et Gd´efinies positives (alorsp=q=n). SiQ(x) = 0, alors chaque terme de la somme est nulle, soit

n

X

i=1

α(k)i βi(l)xi = 0 pour tout (k, l)∈ [[1, n]]2. Pour tout l ∈ [[1, n]], notons yl le vecteur de coordonn´ees (β1(l)x1,· · ·, βn(l)xn) dans la baseB. On a ϕk(yl) = 0 pour tout k ∈ [[1, n]], soit yl

n

\

k=1

Kerϕk donc yl = 0 puisque les formes lin´eaires ϕk

sont ind´ependantes. On en d´eduit que, pour toutl ∈ [[1, n]], ψl(x) =

n

X

i=1

βi(l)xi = 0 donc x∈

n

\

l=1

Kerψl, donc x= 0 puisque les formes lin´eairesψlsont ind´ependantes. La formeQ est donc d´efinie positive.

2.Pour toutp∈IN, notonsApla matrice de coefficients (apij) (par convention,A0est la matrice dont tous les coefficients sont ´egaux `a 1). La forme quadratique de matriceA0dans la base Best positive, plus pr´ecis´ement de signature (1,0) puisque

tXA0X=

n

X

i,j=1

xixj =Xn

i=1

xi2

.

Si la forme F est positive alors, d’apr`es la question 1., la forme Fp d´efinie par Fp(x) = tXApX est positive pour toutp∈INdonc

R(x) = tXDX=X

i,j

xieaijxj=X

i,j

xi

X

p=0

apij p!

xj=

X

p=0

X

i,j

xiapijxj

p!

=

X

p=0

tXApX p! .

(8)

Chaque terme ´etant positif, on aR(x)≥0, donc la forme quadratiqueR est positive.

Si F est d´efinie positive, si R(x) = 0, alors chaque terme doit ˆetre nul, et en particulier

tXAX=F(x) = 0, doncx= 0 : la formeRest d´efinie positive.

Soitqla forme quadratique sur IR3d´efinie par

∀−→

X = (x, y, z)∈IR3 q(−→

X) =x2+ 4z2+ 2xy+ 2yz+ 4zx .

D´eterminer tous les plansP de IR3tels que la restriction de q`aP soit d´efinie positive.

- - - - Commen¸cons par une r´eduction de Gauss :

q(−→

X) = (x+y+ 2z)2−y2+ 2yz−4yz= (x+y+ 2z)2+z2−(y+z)2 (les trois formes lin´eaires sont ind´ependantes),qest donc de signature (2,1).

Si P est un plan tel queq|P soit d´efinie positive, alors P est une droite suppl´ementaire de P (en effet, lorsqu’une forme quadratique est non d´eg´en´er´ee, on a dimV + dimV = dimE et (V) = V pour tout sous-espace vectoriel V de E, cf. exercice 2, question 2.c. ; de plus, si le sous-espaceV est non isotrope, c’est-`a-dire siV ∩V ={0}, alors il est ´evident que V ⊕V =E), notons P = IR−→

u ; on a alors q(−→

u)<0 par le th´eor`eme d’inertie de Sylvester.

R´eciproquement, si un plan P admet un vecteur q-orthogonal −→

u tel que q(−→

u) < 0, alors P = IR−→

u, puis (IR−→

u) = P et P ⊕IR−→

u = IR3 car le vecteur −→

u est non isotrope.

De la loi d’inertie de Sylvester, il r´esulte que q|P est d´efinie positive.

Nous cherchons donc les plansP tels qu’un vecteur−→

u,q-orthogonal `a ce plan, v´erifieq(−→ u)<0.

La forme polairef deqest d´efinie par f(−→

X ,−→

X0) =xx0+ 4zz0+ 2xz0+ 2zx0+xy0+yx0+yz0+zy0 donc, si−→

u = (a, b, c) est un vecteur non nul, le plan P = (IR−→

u) (qui n’est pas toujours un suppl´ementaire de IR−→

u) admet pour ´equation cart´esienne αx+βy+γz = 0, avec





α = a+ b +2c

β = a +c

γ = 2a+ b +4c

. En “inversant le point de vue” (et le syst`eme), un plan P d’´equation cart´esienne αx+βy+γz = 0 avec (α, β, γ) 6= (0,0,0) admet pour vecteur q-orthogonal

→u = (a, b, c) avec





a = α+ 2β −γ

b = 2α −γ

c = −α− β +γ

. La formeq|P est d´efinie positive si et seulement si q(−→

u)<0, c’est-`a-dire si et seulement si (apr`es calculs) α22+ 4αβ−2αγ−2βγ <0.

(9)

SoitK un corps fini, de caract´eristique diff´erente de 2.

1.D´emontrer l’assertion : ∀(a, b)∈(K)2 ∃(x, y)∈K2 ax2+by2= 1.

2. Soit α un ´el´ement de K qui n’est pas un carr´e dans K. Soit E un K-espace vectoriel de dimensionn. Montrer que, pour toute forme quadratiqueq non d´eg´en´er´ee surE, il existe une baseB deE dans laquelle la matrice de qest, soit la matrice -unit´eIn, soit la matrice diagonale D= diag(1,1,· · ·,1, α).

Source : Cyril GRUNSPAN et Emmanuel LANZMANN, L’oral de math´ematiques aux concours, Alg`ebre, Collection Vuibert Sup´erieur, ISBN 2-7117-8824-5

- - - -

1. Soit N =|K| le cardinal de K. AlorsK est un groupe de cardinal N−1 et l’application γ : x 7→ x2 est un endomorphisme de ce groupe, de noyau {−1,1} (ces deux ´el´ements, distincts, appartiennent `a Kerγet l’´equationx2−1 = 0 ne peut avoir plus de deux solutions dans le corpsK). Donc Imγ (ensemble des carr´es deK) est de cardinal N−1

2 . Comme 0 est un carr´e dansK, l’ensemble Γ des carr´es dans Kest de cardinal N+ 1

2 .

Consid´erons maintenant les ensembles A ={ax2 ; x∈K} et B ={1−by2 ; y ∈ K}. Ils sont tous deux de cardinal N+ 1

2 , donc |A|+|B| > |K| et A∩B 6= ∅, ce qui d´emontre l’assertion.

On d´emontre de fa¸con analogue que tout ´el´ement a deK est somme de deux carr´es, en con- sid´erant les ensembles {x2; x∈K}= Γ et {a−y2; y∈K}.

2.Proc´edons par r´ecurrence surn= dimE.

• Pourn= 1,E=Kaavecavecteur non nul deE.

. siq(a)∈Γ, alorsq(a) =λ2(avecλ∈K carq est non d´eg´en´er´ee) etqa λ

= 1, donc la matrice deqdans la baseB=a

λ

est I1= (1) ;

. si q(a) 6∈ Γ, alors il existe λ ∈ K tel que λ2q(a) = α : en effet, l’application Kerγ = Γ\ {0} → K \Γ, z 7→ q(a)z, est injective, donc surjective car les ensembles de d´epart et d’arriv´ee ont le mˆeme cardinal N−1

2 . Doncq(λa) =αet la matrice deqdans la baseB= (λa) est (α).

•Soitn≥2, supposons l’assertion vraie en dimensionn−1, soitqune forme non d´eg´en´er´ee sur Ede dimensionn. Il existe une base orthogonaleB= (e1,· · ·, en) de vecteurs non isotropes, c’est-`a-dire avec q(ei)6= 0 pour tout i∈ [[1, n]]. Posonsa=q(e1) etb =q(e2). D’apr`es la question 1., on peut trouver deux scalaires xet y tels queax2+by2 = 1, donc le vecteur u=xe1+ye2 v´erifieq(u) = 1. Ce vecteuru´etant non isotrope, on a E = (Ku)⊕H, o`u H = (Ku). La formeq0 induite parqsurH´etant non d´eg´en´er´ee (v´erification imm´ediate), on peut lui appliquer l’hypoth`ese de r´ecurrence : il existe une base (f1,· · ·, fn−1) deH dans laquelle la forme q0 admet pour matrice In−1 ou diag(1$(n−2), α). La matrice de qdans la base (u, f1,· · ·, fn−1) deE est alorsIn ou diag(1$(n−1), α).

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