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Esquisse ornitologique [sic] de la Vallée de Binn

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Academic year: 2022

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Michel DESFAYES. — Esquisse ornitologique de la Vallée de Binn.

Si la promenade en groupe nombreux est peu propice à l'observa- tion des oiseaux, il n'est toutefois pas inutile de donner un petit aperçu de l'avifaune de cette vallée> inexplorée jusqu'ici au point de vue orni- thologique.

C'est un peu en amont de Brigue, vers 700 mètres d'altitude, que chantent les derniers Rossignols Luscinia megarliyncha. L'espèce ne semble pas dépasser l'altitude de 800 mètres en Valais. Le Bruant fou Emberiza cia est répandu sur le versant ensoleillé de la rive droite du Rhône. A Grengiols, 900 m., nous entendons le Serin Serinus canaria, le Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla, le Traquet tarier Saxicola rubelra, le Pipit des arbres Anthus trivialis, la Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla, le Martinet noir Apus apus et l'Hirondelle de fenêtres Delichon urbica. Un Coucou Cuculus canorus chante encore dans la forêt qui domine le village ; c'est le dernier chant entendu cette année.

Après ce rapide passage à travers ce tronçon de la vallée du Rhône, nous nous engageons dans l'étroite vallée de Binn. Du caractère peu varié de la végétation découle une avifaune peu riche ; on y ren- contre presque exclusivement des espèces sylvicoles. Tout au long du parcours, dans les buissons d'aulnes qui bordent le torrent, la Fauvette des jardins Sylvia borin nous accompagne de son babil chuchotant. Par- fois une Mésange alpestre Parus atricapillus fait entendre son cri nasil- lard. Le Pouillot siffleur Phylloscopus sibilatrix n'a été entendu qu'une fois.

A Binn, vers 1500 m., on voit encore des Merles noirs Turdus merula, des Traquets tariers, des Fauvettes des jardins, des Pipits des arbres, des Bergeronnettes grises Motacilla alba, des Pinsons Fringilla cœlebs. Dans la forêt chantent des Grives draines Turdus viscivorus et musiciennes Turdus ericetorum. Un Buant fou chante à la lisière

de la forêt au nord du village.

Le 2 juillet au matin commence la montée vers l'Eggerhorn. La forêt abrite ses hôtes habituels : Pic épeiche Dendrocopos major, Tro- glodyte Troglodytes troglodytes, Mésange noire Parus ater, Mésange huppée Parus cristatus, Roitelet huppé Regains regulus, Rouge-gorge

Erithacus rubecula, Pouillot véloce Phylloscopus collybita et vers 2000 m., un Bouvreuil Phyrrhula pyrrhula, des cris de VenturonCar- duelis citrinella et de Merle à plastron Turdus torquatus et des chants

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.d'Accenteur mouchet Prunella modularis et de Pipit des arbres. Il est curieux de noter l'absence de Casse-noix et de Becs-croisés.

Passé la limite supérieure des arbres, les Pipits spioncelles Anthus spinoletta, habitants typiques des hauts pâturages, répètent sans cesse leur chant vibrant et monotone donnant à ces solitudes un charme par- ticulier. Des Chocards au vol acrobatique vagabondent de ci, de là, par petits groupes. Les Pipits spioncelles, fort dérangés par tant de monde, sont encore alarmés par une Crécelle Falco tinnunculus. Par deux fois, un Aigle royal Aquila chrysaëtos s'est montré (le même ?) se dirigeant vers l'est d'un long vol plané. Au sommet de l'Eggerhorn, 2500 m., nous eûmes l'heureuse surprise d'entendre le chant de l'Alouette Alaada arvensis ; jamais sa claire mélodie ne fut plus goûtée que sur ces hauteurs isolées. Quelques Niverolles Montifringilla nivalis voltigent au-dessus d'un névé. Des cris d'Accenteur alpin Prunella collaris nous parviennent d'un rocher. Un Lagopède Lagopus mutus a été aperçu dans le versant sud du Rappenthal, une pente toute fleurie de rhododen- drons. Au fond de la vallée, une Bergeronnette des ruisseaux Motacilla cinerea habite le torrent en partie enfoui sous les avalanches.

Puis, à travers la forêt, c'est la descente sur Ernen, 1200 m. Nous y entendons encore des Bruants fous et des chants de Bruant ortolan Emberisa hortulana dans les prés et les champs de blé où sont plantés quelques arbres fruitiers.

1 et 2 juillet 1950.

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