DIFF ´ERENTIELLES
Introduction
Ce probl`eme pr´esente des techniques permettant d’´etudier les solutions d’´equations diff´erentielles en g´en´eral non lin´eaires, sans connaˆıtre explicitement ces solutions. Par cons´equent, on ne cherchera pas
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a r´esoudre les ´equations diff´erentielles qui apparaˆıtront au fil de l’´epreuve, sauf si cela est demand´e.
Rappelons que, dans le cas d’une ´equation diff´erentielle non lin´eaire, l’intervalle de d´efinition d’une solution est lui aussi inconnu.
D´efinitions et notations
Pour tout entier m >0, on munit l’espace vectoriel Rm du produit scalaire usuel (x|y) = X
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xiyi ;
la norme associ´ee est not´eekxk; on note Bf(x0, R) la boule ferm´ee de centrex0 ∈Rm et de rayonR.
SoientU une partie ouverte deR×Rm, etf une application deU dansRm. On dit que l’application u :I →Rm est une solution de l’´equation diff´erentielle
x′=f(t, x) E
si
a) I est un intervalle non trivial (ni vide, ni r´eduit `a un point) de la droite r´eelle R, b) uest une application d´erivable de I dansRm,
c) pour tout t∈I, on a (t, u(t))∈U etu′(t) =f(t, u(t)).
Soient u1 :I1 → Rm etu2 :I2 →Rm deux solutions de (E) ; on dit queu1 est une restrictionde u2 si I1 ⊂I2 et si, pour tout t∈I1, on a u1(t) = u2(t). On dit aussi queu2 est un prolongementde u1, ou encore que u2 prolonge u1.
Une solution de (E) est ditemaximale si elle n’admet pas d’autre prolongement qu’elle-mˆeme.
De mani`ere g´en´eraleCn(X, Y) d´esigne l’ensemble des applications deXdansY de classeCn, lorsque cela a un sens.
On dit que l’application f est localement lipschitzienne en x si, pour tout point (t0, x0) de U, il existe deux nombres r´eels εetk tous deux>0 et tels que :
a) l’ensemble C = [t0−ε, t0+ε]×Bf(x0, ε) soit inclus dans U,
b) si (t, x1) et (t, x2) sont deux points deC, on aitkf(t, x1)−f(t, x2)k6kkx1−x2k.
On rappelle qu’une fonction f ∈ C1(U,Rm) est localement lipschitzienne enx.
Les deux premi`eres parties n’utilisent pas le th´eor`eme de Cauchy-Lipschitz, contrairement aux autres parties. L’´enonc´e de ce th´eor`eme est donn´e au d´ebut de la troisi`eme partie.
Partie I
Soit q un nombre r´eel >0 et soit u une application d´erivable de Rdans R2 ; pour t∈R, on ´ecrit u(t) = (u1(t), u2(t)). On suppose que la fonctionu satisfait sur R, aux ´egalit´es
(u′1 =u2
u′2 =−u1−qu31. L’existence d’une telle application u est admise ici.
I.1. D´emontrer que u est solution d’une ´equation diff´erentielle du type (E) en pr´ecisant bien quelle est l’application f.
I.2. Pour q = 0, d´eterminer l’application uet d´emontrer que l’image de l’arc t7→u(t) est un cercle.
Repr´esenter ceci sur un dessin, en n’oubliant pas de mentionner le sens de parcours.
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I.3. Supposonsq >0.
a. D´emontrer qu’il existe un nombre r´eelp tel que l’image deu soit incluse dans la courbe Cp ={(x1, x2)∈R2 | x21+q
2x41+x22=p}.
b. D´emontrer que pest >0. Que dire deu sip= 0 ? On suppose d´esormais p >0.
c. Repr´esenter sommairement la courbeCp dans un rep`ere orthonorm´e du plan. Les tangentes aux points o`u la courbeCp coupe les axes du rep`ere doivent apparaˆıtre sur le dessin.
d. D´emontrer qu’il existe 2 fonctionsρ, θ ∈ C1(R,R),ρ >0, telles que, pour toutt∈R, on ait u1(t) =ρ(t) cosθ(t) et u2(t) =ρ(t) sinθ(t).
e. Calculer θ′(t) en fonction de ρ et θ, et en d´eduire que la trajectoire deu est exactement la courbeCp.
Partie II : Barri`eres
Dans cette partie, on consid`ere une partie ouverte U de R2 et une fonctionf ∈ C0(U,R) localement lipschitzienne enx. On note toujours (E) l’´equation diff´erentiellex′=f(t, x).
II.1. Soient a, b et K des nombres r´eels, avec a < b, et soit h : [a, b] → R une fonction d´erivable satisfaisant `a h(a) = 0 et h′ 6Kh. D´emontrer que h est 60 [on pourra par exemple chercher une fonction ϕtelle que (h′−Kh)ϕ soit la d´eriv´ee d’une fonction simple].
II.2. Lemme de la barri`ere inf´erieure: On suppose queI est un intervalle r´eel non trivial etα :I →R une application d´erivable telle que, pour tout t ∈ I, le point (t, α(t)) appartienne `a U et que l’on ait l’in´egalit´e
α′(t)6f(t, α(t)).
On dit alors que α estbarri`ere inf´erieurede l’´equation (E) sur l’intervalle I.
Soit u : J → R une solution de (E) et t0 ∈ I ∩J. On suppose queα(t0) 6 u(t0) et on veut montrer queα(t)6u(t) pourt>t0,t∈I∩J. On suppose que cela est faux par l’absurde.
a. D´emontrer qu’il existe t∗ et t1 dansI∩J tels que t0 6t1 < t∗ et que l’on ait u(t1) =α(t1) et u(t)< α(t) pourt1 < t6t∗.
b. Etablir l’existence de´ t2 ∈]t1, t∗] et d’un r´eel C>0 tels que, pour toutt∈[t1, t2], on ait
|f(t, α(t))−f(t, u(t))|6C|α(t)−u(t)|.
c. En d´eduire que l’on a α′ −u′ 6 C(α−u) sur [t1, t2]. Trouver alors une contradiction et conclure.
II.3. Exemple : Prenons dans cette questionU =R2 etf(t, x) =x2+ (sintx)2.
a. V´erifier que, pour toutλ∈R, l’applicationαde ]− ∞, λ[ dansRd´efinie parα(t) = 1/(λ−t) est une barri`ere inf´erieure de (E).
b. En d´eduire que, si u :I →Rest une solution de (E) et s’il existe un nombre r´eel t0 tel que u(t0)>0 alors l’intervalle I est major´e.
II.4. De fa¸con analogue, ´enoncer et d´emontrer le lemme de la barri`ere sup´erieure.
II.5. Unicit´e
a. D´eduire des r´esultats pr´ec´edents que, si u1 : J1 →R et u2 :J2 → R sont deux solutions de (E) et s’il existe un nombre r´eel t0 ∈J1∩J2 tel que u1(t0) = u2(t0), alors u1(t) =u2(t) pour toutt∈J1∩J2.
b. Nous allons d´emontrer par un exemple que l’unicit´e est fausse lorsque l’on ne suppose plus la fonctionf localement lipschitzienne en x. PosonsU =R2 et prenons pourf l’application de R2 dansR d´efinie parf(t, x) =p
|x|.
i) Prouver que la fonctionf est continue. Est-elle localement lipschitzienne ? ii) D´ecrire toutes les solutions strictement positives de (E).
iii) Raccorder de telles solutions avec la fonction nulle pour construire deux solutions de (E) qui co¨ıncident en un point mais pas en tout point.
Partie III : Entonnoirs et anti-entonnoirs Dans la suite du probl`eme, on admet leth´eor`eme de Cauchy-Lipschitz:
Soient U une partie ouverte de R×Rm et f ∈ C0(U,Rm) une fonction localement lipschitzienne en x. Soit (t0, x0) un point de U ; alors
a) l’´equation diff´erentielle (E) admet une solution maximale unique u : I → Rm satisfaisant `a u(t0) =x0 ;
b) son ensemble de d´epart I est un intervalle ouvert de R ;
c) toute solution v de (E) telle quev(t0) =x0 est une restriction de u.
Dans cette partie, on prendm= 1 et on prend pourU le produit ]a, b[×]c, d[, o`ua,b,c,dd´esignent des nombres r´eels, ou +∞, ou −∞, et satisfont `a a < b et c < d. Soit f ∈ C0(U,R) une fonction localement lipschitzienne enx. On note toujours (E) l’´equation diff´erentielle x′ =f(t, x).
III.1. Soient p et q des nombres r´eels tels que p < q, et soit g :]p, q[→ Rune fonction d´erivable dont la d´eriv´ee est born´ee. D´emontrer que la fonction g admet une limite finie enq.
III.2. Th´eor`eme de l’entonnoir.
Soit I ⊂]a, b[ un intervalle non trivial et soient α, β :I →]c, d[ des applications d´erivables telles que, pour tout t∈I, on ait
α(t)6β(t), α′(t)6f(t, α(t)) etf(t, β(t))6β′(t).
Dans cette situation, on dit que l’ensemble ∆ = {(t, x) | t ∈ I etα(t) 6 x 6 β(t)} est un entonnoir de (E) sur l’intervalle I. Nous allons ´etablir que les solutions qui entrent dans un entonnoir s’y trouvent pi´eg´ees.
Soit u : J → R une solution maximale de (E) et soit t0 un point de J tel que (t0, u(t0)) appartienne `a l’ensemble ∆.
a. D´emontrer que (t, u(t)) appartient `a ∆ pour tout t>t0 appartenant `aI∩J. b. D´emontrer que l’intervalle I∩[t0,+∞[ est contenu dans J.
III.3. Exemple : On prendU =R2. On pose
f(t, x) =t−x+g(t, x), o`ug∈ C1(U,R) est une fonction qui satisfait `a
(g(t, x)>1 pour x < t g(t, x)61 pour t < x.
a. D´emontrer que, pour tout nombre r´eelλ >0, les fonctionsαetβd´efinies parα(t) =t−λe−t etβ(t) =t+λe−t, d´efinissent un entonnoir surR.
b. En d´eduire que toute solution maximale de (E) est d´efinie sur un intervalle non major´e et admet une asymptote en +∞.
Voici une nouvelle d´efinition : Soit I ⊂]a, b[ un intervalle non trivial et soient α, β :I →]c, d[
des applications d´erivables telles que, pour tout t∈I, on ait
β(t)6α(t), α′(t)6f(t, α(t)) etf(t, β(t))6β′(t).
L’ensemble A = {(t, x) | t ∈ I etβ(t) 6 x 6 α(t)} est appel´e un anti-entonnoir de l’´equation (E) sur l’intervalle I.
III.4. Un r´esultat d’unicit´e: On se donne un tel anti-entonnoirA, en supposant de plus que l’extr´emit´e droite de l’intervalle I est le pointb, que α(t)−β(t)→ 0 quandt→ b avec t < b, et enfin que la fonction f admet une d´eriv´ee partielle ∂f∂x positive ou nulle surA.
D´emontrer qu’il existe au plus une solution u de (E) sur I telle que (t, u(t)) appartienne `a l’ensemble A pour toutt∈I.
III.5. Un r´esultat d’existence : Dans cette question, A est un anti-entonnoir sur I, d´efini comme ci- dessus par des fonctionsα etβ, et on suppose que l’extr´emit´e droite de l’intervalle I est le point b. Nous allons ´etablir l’existence d’une solution u de (E) sur I telle que (t, u(t)) appartienne `a l’ensemble A pour tout t ∈ I. Pour cela consid´erons une suite strictement croissante (tn)n>0 d’´el´ements de I ayant pour limiteb.
a. Pour toute application u de J dansR, on note −J l’intervalle constitu´e des nombres r´eels t tels que −t ∈ J, et on d´efinit l’application bu : −J → R par la formule bu(t) = u(−t).
D´emontrer que u est solution de (E) si et seulement si ub est solution d’une ´equation diff´erentielle (bE)x′ = ˜f(t, x) o`u ˜f est une fonction que l’on pr´ecisera.
b. V´erifier queβbetαb d´efinissent un entonnoir de l’´equation (bE) sur l’intervalle −I.
c. D´eduire de l’´etude des entonnoirs l’existence, pour chaque entier n> 1, de deux solutions un,vn de (E), d´efinies sur [t0, tn] et telles que
un(tn) =α(tn) et vn(tn) =β(tn).
d. Prouver que la suite (un(t0))n est d´ecroissante, que la suite (vn(t0))n est croissante, et que l’on avn(t0)6un(t0) pour toutn>1.
e. En d´eduire l’existence d’un nombre r´eelx0 tel que vn(t0)6x06un(t0) pour tout n>1.
f. Consid´erer l’unique solution maximale u de (E) telle que u(t0) = x0 et prouver l’existence annonc´ee.
Partie IV : P´eriodicit´e
Pour t∈]0,+∞[, on dit qu’une application h :R→Rm est T-p´eriodique si, pour tout t∈R, on a h(t+T) =h(t).
Dans cette partie, on prend U = R×]c, d[ et on suppose l’application f ∈ C0(U,R) localement lipschitzienne enx. De plus, on suppose que l’on a
∀(t, x)∈U, f(t, x) =f(t+T, x), o`u T est un nombre r´eel >0 donn´e.
IV.1. Donner un exemple tr`es simple d’une telle fonction f pour laquelle aucune solution de (E) n’est p´eriodique.
IV.2. Soit u :J →Rune solution maximale de l’´equation diff´erentielle (E).
a. V´erifier que l’application v d´efinie par v(t) =u(t+T) est aussi une solution de (E) sur un intervalle `a pr´eciser.
b. En d´eduire que, s’il existe un nombre r´eel t0 ∈ J tel que t0 +T ∈ J et u(t0+T) = u(t0) alorsu est T-p´eriodique et J =R.
D´efinissons une applicationP (une p´eriode plus tard) de la fa¸con suivante : Pour chaquez∈]c, d[, notons γz :Iz →Rl’unique solution maximale de (E) telle queγz(0) =z. On pose
D={z∈]c, d[|T ∈Iz}
et on note P l’application deD dansRd´efinie parP(z) =γz(T).
IV.3. Donner un exemple d’´equation diff´erentielle x′ = f(t, x) o`u f(t+T, x) = f(t, x) pour tout (t, x)∈U,T >0 et o`u D=∅.
On suppose dans la suite de cette partie que D6=∅ et non r´eduit `a un point.
IV.4. D´emontrer que, pourz∈]c, d[, γz est T-p´eriodique si et seulement siz∈D etP(z) =z.
IV.5. D´emontrer que
a. l’ensemble Dest un intervalle deR, b. l’application P est strictement croissante,
c. l’ensemble P(D) ={P(z) |z∈D}est un intervalle deR, d. l’application P est continue.
IV.6. Exemple : Prenonsf(t, x) = sint+ 2 cosxet T = 2π. Posons u=γ0 etv=γ−π.
a. Etablir que les applications´ u et v sont bien d´efinies sur [0,2π] [on pourra construire un entonnoir `a l’aide de fonctions du typet7→ ±3t+λ].
b. V´erifier que la fonction nulle est une barri`ere inf´erieure de (E) sur [0,2π] ; en d´eduire que u(2π)>0. D´emontrer par un raisonnement similaire quev(2π)6−π.
c. D´emontrer qu’il existe z∈[−π,0] tel queP(z) =z.
d. En d´eduire que (E) admet au moins une solution 2π-p´eriodique.
e. D´emontrer que (E) admet une infinit´e de solutions 2π-p´eriodiques.
Partie V : Applications
Soient a1 et a2 des nombres r´eels tels que 0 < a1 < a2 et soit f ∈ C1(R2,R2). Pour x = (x1, x2) dans R2, on ´ecrit f(x) = (f1(x), f2(x)). On note B l’ensemble des points (x1, x2) de R2 tels que x1 =ρcosθ,x2=ρsinθ, avec θ∈Retρ∈[a1, a2].
On fait en outre les hypoth`eses suivantes :
(H1) Pourxappartenant `a la fronti`ere deB dansR2,f(x) pointe vers l’int´erieur deB, ce qui signifie que, pour tout nombre r´eel θ, le produit scalaire (f(aicosθ, aisinθ)|(cosθ,sinθ)) est positif ou nul pour i= 1, n´egatif ou nul pour i= 2.
(H2) Le produit scalaire (f(x1, x2)|(−x2, x1)) ne s’annule pas surB.
Le but de cette partie est d’´etablir l’existence d’une solution p´eriodique non constante, `a valeurs dansB, de l’´equation diff´erentielle (E)x′=f(x).
V.1. Montrer que l’on peut se ramener au cas o`u la condition suivante est r´ealis´ee : (H3) Le produit scalaire (f(x1, x2)|(−x2, x1)) est >0 pour tout x∈B.
On suppose d´esormais que la condition (H3) est r´ealis´ee.
V.2. Soit I un intervalle non trivial deR et soient θ :I → Ret h :R→]0,+∞[ deux applications d´erivables. Pour t∈I, on pose
u1(t) =h(θ(t)) cosθ(t), u2(t) =h(θ(t)) sinθ(t), et on note u l’application deI dansR2 d´efinie paru(t) = (u1(t), u2(t)).
D´emontrer que u est une solution de (E) si et seulement si l’on a, pour toutt∈I, h′(θ(t))θ′(t) =g1(θ(t), h(θ(t))),
θ′(t) =g2(θ(t), h(θ(t))),
o`ug1 etg2 sont deux applications deR×]0,+∞[ dansR que l’on pr´ecisera.
V.3. Prouver qu’il existe des nombres r´eels b1 etb2, avec 0< b1 < a1 < a2 < b2, tels que la fonction g2 soit >0 surR×]b1, b2[.
V.4. Pour (θ, ρ)∈R×]b1, b2[, on pose
G(θ, ρ) = g1(θ, ρ) g2(θ, ρ).
On consid`ere l’´equation diff´erentielle (E’) ρ′ =G(θ, ρ). Puisque l’application Gest de classe C1 et 2π-p´eriodique en θ, on peut appliquer la partie IV avec T = 2π. On continue de noter P l’application une p´eriode plus tard.
a. D´emontrer que [0,2π]×[a1, a2] est un entonnoir de (E’).
b. D´emontrer que P([a1, a2]) est contenu dans [a1, a2].
c. En d´eduire que l’applicationP admet au moins un point fixe dans [a1, a2], puis que l’´equation (E’) admet au moins une solution 2π-p´eriodiqueh :R→[a1, a2].
D´esormais, on prend pour fonction h :R→[a1, a2] une solution 2π-p´eriodique de (E’).
V.5. Pour θ∈R, on pose ψ(θ) =g2(θ, h(θ)).
a. Prouver que la fonction ψ reste encadr´ee par deux nombres r´eels>0.
b. En d´eduire que les solutions maximales de l’´equation diff´erentielle (E”)θ′=ψ(θ) sont toutes des bijections deR surR.
V.6. Conclure