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Article pp.7-8 du Vol.38 n°226 (2012)

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Mode

I

l y a, maintenant une trentaine d’années, laRevue française de gestion publiait un numéro spécial intitulé « Le Japon, mode ou modèle »1. Il s’agissait de dissiper certaines idées reçues sur le management dans les îles de l’archipel. À cette époque, les missions françaises multipliaient leurs visites dans les entreprises nippones pour s’émerveiller sans retenue de leurs per- formances économiques. Mais leur intérêt était ailleurs. Le Japon aurait résolu les problèmes de paix sociale et de motivation des salariés en associant ceux-ci à la prise de décision et en définis- sant un objectif : la qualité. Le numéro dissipait un certain nombre de mythes. L’organisation japonaise obéissait à des règles historiques et culturelles qui apparaissaient très difficiles à trans- poser dans les entreprises françaises.

Aujourd’hui, la crise financière aidant, véritable critère de la réa- lité, le Japon, est loin et seuls quelques chercheurs et entrepre- neurs en quête de partenariat se préoccupent de son organisation du travail.

Mais là n’est pas notre propos. Après le Japon, sont apparues régulièrement, tous les ans ou tous les deux ans, d’autres modes chacune plongeant dans un quasi-oubli, la précédente. Aux États- Unis – la mode venait cette fois-ci non plus du Pacifique, mais d’outre-Atlantique – des gourous se proclamaient inventeurs d’une nouvelle méthode, des conseils en entreprise la testaient, des enseignants la reprenaient dans leurs séminaires, des direc-

1. « Le Japon, mode ou modèle ? Stratégies et management des entreprises japonaises », RFG, n° 27-28, septembre-octobre 1980.

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teurs de revue cherchaient des auteurs sur le sujet. Enfin, elle traversait les mers et fai- sait l’objet de toutes les curiosités sur le sol européen.

C’est ainsi que nous avons reçu, sans ordre chronologique ni exhaustivité, des modes successives, baptisées parfois paradigmes par les épistémologues, – une mode de plus pourrait-on dire. Celles-ci ont été : la ges- tion en temps réel, le benchmarking, le zéro défaut, le downsizing, la gouvernance, les cercles de qualité, la gestion par la finance... j’en passe et des meilleures.

Loin de moi l’idée que cet appétit pour les modes managériales remet en cause le travail des chercheurs sur les organisations et la prise de décision. Je le reconnais pleinement comme en témoigne la Revue française de gestion. J’aimerai soumettre à nos lecteurs une hypothèse : le management dans sa théo- rie comme dans ses applications a-t-il besoin des modes pour se renouveler et se diffuser.

Il conviendrait d’étudier la gestion comme un ensemble de modes, qui reviennent régu- lièrement, et de se pencher sur leur répétition ou l’apport de renouveau qu’elles apportent.

8 Revue française de gestion – N° 226/2012

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7 Éditorial – Jean-Marie Doublet 11 Ont contribué à ce numéro

15 Gros plan sur les jeunes managers français pro-mondialisation Antonin Ricard, Emmanuelle Reynaud, C. Gopinath

37 Le développement durable et ses objets encombrants.

Le cas pratique de Botanic Emmanuelle Dontenwill

53 L’adoption des IAS/IFRS par les groupes français cotés.

Volonté ou contrainte ? Elena Barbu, Charles Piot

Dossier – Mobilité spatiales et dynamiques organisationnnelles Sous la direction de Bertrand Sergot, Denis Chabault, Élodie Loubaresse

77 Mobilités spatiales et dynamiques organisationnelles Bertrand Sergot, Denis Chabault, Élodie Loubaresse 91 Les cadres pendulaires internationaux.

Des conditions de travail particulièrement difficiles ? Céline Desmarais, Chiara Ghislieri, Sophie Wodociag 107 Territoire et mobilité géographique infranationale.

Étude des représentations et des trajectoires des salariés Céline Schmidt, Philippe Robert-Demontrond

121 La mobilité interne ou la conquête de l’espace professionnel Amélie Notais, Véronique Perret

137 Usage des téléphones portables et pratiques de la mobilité.

L’analyse de « journaux de bord » de salariés mobiles Valérie Fernandez, Laurie Marrauld

numéro 226 août-septembre 2012

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151 Comment intervenir en temps réel à l’autre bout du monde ?

Les moyens organisationnels mobilisés par les multinationales du cœur Frédérique Chédotel

165 Note de lecture – Sylvie Chevrier

169 Summary

173 Note aux auteurs

10 Revue française de gestion – N° 226/2012

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Elena BARBUest maître de conférences en sciences de gestion à l’Université de Gre- noble (IAE), chercheur au CERAG (UMR 5820), et directrice du master 1 finance de l’IAE de Grenoble. Elle s’intéresse en parti- culier au processus d’harmonisation comp- table internationale, à l’application des normes IAS/IFRS par les entreprises, à l’ex- plication des processus complexes par la théorie néo-institutionnelle, à l’histoire de la gestion et des mentalités, et à la responsabi- lité sociétale des entreprises. Ses principales recherches ont été publiées dans Comptabi- lité – Contrôle – Audit, The International Journal of Accountinget International Jour- nal of Critical Accounting.

Denis CHABAULTest maître de confé- rences en sciences de gestion à l’Université Paris Sud et membre du centre de recherche PESOR. Coresponsable du groupe théma- tique « Stratégies, espaces et territoires » de l’AIMS ses travaux de recherche portent notamment sur les clusters : gouvernance et pilotage, aspects organisationnels et dyna- mique collective, etc. Il s’intéresse égale- ment aux questions d’espaces en lien avec la configuration des organisations.

Frédérique CHÉDOTELest professeur à l’IGR (Université Rennes 1). Elle effectue ses recherches au Centre de recherches en économie et management (UMR CNRS 6211) sur le thème du management des équipes. En particulier, elle s’intéresse au concept de compétence collective, au mana- gement des conflits dans les équipes, à la

gestion du temps et de la mobilité spatiale dans les équipes, et aux processus l’identi- fication sociale.

Céline DESMARAIS est maître de conférences HDR à l’université de Savoie et membre de l’Institut de recherche en ges- tion et en économie (IREGE). Ses recherches portent sur les conditions de tra- vail des cadres, les rôles des managers et la gestion des ressources humaines dans le secteur public. Elle est vice-présidente d’AIRMAP, association internationale de recherche en management public.

Valérie FERNANDEZest professeur en sciences de gestion à l’Institut Mines-Télé- com ParisTech, laboratoire de recherche du CNRS. Elle s’intéresse à la question de la conception, dynamiques d’adoption et transformations opérées par les technolo- gies d’information et de communication tant dans les entreprises que dans l’espace public. Ses recherches s’inscrivent dans le cadre de programmes de recherche interna- tionaux (Commission européenne) et natio- naux (contrats ANR, ISCC, etc.). Elle est actuellement vice-présidente de l’AIM, Association information et management (www.aim.asso.fr/).

Chiara GHISLIERI est professeure de psychologie du travail et des organisations au sein du département de psychologie de l’Université de Turin. Ses recherches se concentrent sur la vie organisationnelle et portent un intérêt particulier aux ques-

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tions du bien-être au travail, du leader- ship, de la conciliation entre les domaines de vie, de l’orientation et de la formation professionnelle.

C. GOPINATH (Ph.D., University of Massachusetts Amherst) est professeur à Sawyer Business School, Suffolk Univer- sity, Boston (États-Unis). Ses centres d’in- térêt en matière de recherche portent sur le management stratégique et sur le business international. Il est actuellement éditeur de Journal of Knowledge Globalization.

Élodie LOUBARESSE est maître de conférences à l’Université Paris Sud et membre du centre de recherche PESOR.

Ses travaux portent sur la dynamique et le pilotage des clusters industriels et sur les relations interorganisationnelles. Elle s’in- téresse notamment aux stratégies collec- tives et à la coopétition au sein des clusters, des territoires ou des filières industrielles.

Laurie MARRAULD est doctorante en Sciences de gestion au laboratoire CNRS de l’Institut mines-télécom ParisTech, sous la direction de Valérie Fernandez. Elle s’in- téresse aux sujets relatifs à la « mobilité équipée » et aux réalités émergentes des interactions médiatées par les TIC mobiles.

Sa thèse de doctorat a pour terrain de réflexions un projet de recherche portant sur le développement d’une plateforme vir- tualisée de télétravail.

Amélie NOTAIS est maître de confé- rences à la faculté Jean Monnet et cher- cheur au laboratoire du PESOR. Elle est coresponsable des M1 sciences du manage- ment et enseigne principalement la gestion

des ressources humaines et le management.

Ses recherches portent sur la mobilité interne, le transfert de connaissance et l’es- pace organisationnel.

Véronique PERRET est professeur de management stratégique, membre du labora- toire DRM et responsable de l’équipe de recherche MOST de l’Université Paris Dau- phine. Ses travaux sur le changement organi- sationnel invitent à une approche paradoxale des organisations et examinent les questions méthodologiques des pratiques de recherche- action. Co-fondatrice du groupe thématique de l’AIMS Stratégies, espaces et territoires ses recherches portent aujourd’hui sur les dimensions spatiales et territoriales et les approches critiques du management.

Charles PIOTest professeur de sciences de gestion à l’Université de Grenoble (IAE), chercheur au CERAG (UMR 5820), et directeur de l’École doctorale de sciences de gestion (ED 275). Ses recherches portent sur la qualité de l’audit et de l’information financière, le marché de l’audit et sa régle- mentation, et la gouvernance des sociétés cotées. Ses principaux travaux académiques ont été publiés dans différentes revues anglophones et francophones. Il est rédac- teur adjoint de la revue Comptabilité - Contrôle - Auditdepuis septembre 2008.

Emmanuelle REYNAUD est profes- seur des Universités à l’IAE d’Aix-en-Pro- vence, CERGAM, Aix-Marseille univer- sité. Elle enseigne la stratégie et le développement durable, dirige ce même département et conduit la majorité de ses recherches sur ce thème. Elle a récemment (2011) coordonné la seconde édition de 12 Revue française de gestion – N° 226/2012

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l’ouvrage paru chez Dunod Le développe- ment durable au coeur de l’entreprise.

Antonin RICARDest doctorant à l’IAE d’Aix-en-Provence, CERGAM, Aix-Mar- seille université. Il occupe actuellement la fonction d’ATER à Aix Marseille Uni- versité. Ses enseignements sont la gestion de projet et l’introduction à la gestion financière. Ses recherches portent princi- palement sur l’internationalisation des PME.

Philippe ROBERT-DEMONTROND est professeur agrégé des Universités à l’Institut de gestion de Rennes (IGR) – IAE de Rennes et membre du Centre de recherche en économie et management (CREM – UMR CNRS 6211). Docteur en sciences de gestion et docteur en philoso- phie, ses recherches portent notamment sur les dynamiques identitaires.

Céline SCHMIDT est attachée tempo- raire de recherche à l’Institut de gestion de Rennes (IGR) – IAE de Rennes et membre du Centre de recherche en economie et management (CREM – UMR CNRS 6211).

Ses recherches portent sur la mobilité géo- graphique en gestion des ressources humaines, les méthodologies de recherche en sciences de gestion.

Bertrand SERGOTest maître de confé- rences en sciences de gestion à l’Université Paris-Sud et membre du centre de recherche PESOR. Ses travaux de recherche portent sur les stratégies de localisation des entre- prises, à l’échelle infranationale comme à l’échelle internationale, sur les délocalisa- tions, et sur l’analyse des discours produits par les acteurs organisationnels autour de ces décisions spatiales.

Sophie WODOCIAG, diplômée de la SKEMA Business School, est doctorante- chercheuse en gestion à l’Université de Savoie et en psychologie du travail à l’Uni- versité de Turin. Son métier d’origine, audi- teur interne senior dans le secteur indus- triel, l’a conduite à s’interroger sur les nouvelles formes de mobilité internatio- nale, la gestion des difficultés et des res- sources des managers internationaux et les situations de bien-être ou mal-être que peu- vent engendrer de tels parcours.

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