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Article pp.95-109 du Vol.38 n°227 (2012)

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Cet article1 traite de l’impact de l’âge sur l’intention entrepreneuriale et sur la spécificité des seniors à ce sujet.

Fondée sur la théorie du comportement planifié, l’article présente les résultats d’une étude menée sur un échantillon de la population finlandaise et montre que l’intention entrepreneuriale varie selon les âges. Elle met en évidence que, passé 40 ans, l’âge n’influence plus les trois variables qui conditionnent l’intention entrepreneuriale, en particulier chez les seniors.

ERNO T. TORNIKOSKI Grenoble École de management TEEMU KAUTONEN Université de Turku, Finlande SÉVERINE LE LOARNE Grenoble École de management

Le rôle de l’âge dans l’intention

entrepreneuriale

Quelles leçons sur les seniors ?

DOI:10.3166/RFG.227.95-109 © 2012 Lavoisier 1. Cette recherche a bénéficié du soutien financier de l’Académie de Finlande.

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ette recherche se focalise sur le rôle de l’âge de l’individu dans sa déci- sion de créer une entreprise, en questionnant la spécificité du comportement des seniors, catégorie de population âgée entre 55 et 64 ans (source : Union euro- péenne reprise par Guillemard, 2006), par opposition au comportement des autres classes d’âges. Répondant à l’appel de Fishbein et Ajzen (1975), les chercheurs en entrepreneuriat ont clairement montré que toute démarche entrepreneuriale est néces- sairement intentionnelle et ont ainsi identifié les antécédents et les variables qui expli- quent cette intention (voir par exemple Bird, 1988 ; Krueger et Carsud, 1993). Pourtant, les résultats formulés reposent essentielle- ment sur des études empiriques menées auprès d’étudiants (voir, par exemple Autio et al., 1997 ; Crant, 1996 ; Kovereid, 1996 ; Krueger et al., 2000 ; Scott et Twomey ou, pour le cas français, Tournés, 2006 ; Boissin et al., 2009), cinq travaux faisant, à notre connaissance, exception (Davidsson, 1995 ; Tornikoski et Kautonen, 2009 ; Kautonen et al., 2010 ; Kautonen et al., 2011 ; Kautonen et al., à paraître 2013). Cet intérêt quasi exclusif pour la population étudiante est d’autant plus surprenant que les nouveaux entrepreneurs sont rarement des étudiants ou des jeunes diplômés (Stuart et Abetti, 1990 ; Levesque et Minniti, 2011). Cette lacune invite donc à proposer une analyse comparée des antécédents à l’intention entrepreneu- riale selon les âges. Parmi les populations à étudier, les seniors semblent une catégorie particulièrement pertinente au regard du nombre de seniors en recherche d’emploi et du recul de l’âge des retraites, mettant ces individus et leurs proches dans une situation économique potentiellement dangereuse.

Aussi, notre propos se focalise sur les variables qui ont un impact sur la capacité des seniors à décider de créer une entre- prise. Pour ce faire, cette recherche s’ins- pire de la théorie du comportement planifié (TCP) (Ajzen, 1988, 1991), qui est large- ment utilisée dans les recherches en entre- preneuriat pour expliquer les motivations et le processus par lesquels un individu décide de créer une entreprise (Kolvereid, 1996 ; Tkachev et Kolvereid, 1999). L’analyse d’un échantillon représentatif de la popula- tion active de Finlande et la comparaison entre l’impact des trois grandes variables connues sur la décision de créer une entre- prise selon les âges – l’attitude envers le fait de créer une entreprise, la pression sociale perçue pour créer une entreprise et la per- ception qu’a l’individu de sa capacité a créer une entreprise – mettent en évidence que l’âge joue un rôle modérateur significa- tif pour les populations de moins de 44 ans mais moins pour les populations seniors (55-64 ans). Cette observation nous permet de conclure que l’intention entrepreneuriale des seniors se formerait différemment de celle des populations plus jeunes.

L’article se structure comme suit : dans un premier temps, nous présentons les ancrages théoriques à l’origine de la recherche, en particulier la TCP et les hypo- thèses que l’on peut extraire quant à l’im- pact de l’âge sur la formation de l’intention de créer une entreprise. Ensuite, les résul- tats de l’étude menée sur un échantillon représentatif de la population finlandaise et leur intention de créer une entreprise sont présentés et analysés. Dans un troisième et dernier temps, les auteurs discutent ces résultats en esquissant la spécificité de l’in- tention entrepreneuriale chez les popula-

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tions seniors, en Finlande et d’une manière plus générale.

I – REVUE DE LITTÉRATURE ET HYPOTHÈSES : LA THÉORIE DU COMPORTEMENT PLANIFIÉ ET LE LIEN ENTRE ÂGE ET INTENTION ENTREPRENEURIALE La théorie du comportement planifié (TCP) développée par Ajzen (1988, 1991) permet de prédire et d’expliquer le comportement d’un individu dans différentes situations en analysant l’intention qu’a ce dernier de faire quelque chose. L’intention est ici défi- nie comme « une indication sur le niveau d’effort que l’individu est prêt à faire pour atteindre l’objectif souhaité, avec la perfor- mance souhaitée » (Ajzen, 1991, p. 18).

Plus l’intention de s’impliquer est forte, plus l’individu a des chances de réussir l’objectif qu’il s’est donné. De nombreuses recherches considèrent l’intention d’obtenir un résultat comme le facteur qui permet le mieux de prédire le comportement d’un individu (Fishbein et Ajzen, 1975; Bagozzi et al., 1989; Krueger et Carsrud, 1993). La TCP considère que l’intention est fonction de trois antécédents (Aizen, 1991) : – L’attitude envers le comportement : cela renvoie à l’évaluation favorable ou défavo- rable que l’individu a envers le comporte- ment en question.

– Les normes subjectives perçues : cet anté- cédent fait référence à la pression sociale que l’individu perçoit quant à l’intérêt de bien réaliser (ou pas) le comportement.

– La contrôlabilité comportementale per- çue : elle renvoie à la perception de la diffi- culté ou, au contraire, de la capacité pour l’individu d’adopter ce comportement.

Cette théorie est abondamment utilisée dans les recherches sur l’intention entrepreneu-

riale en particulier chez les étudiants, dans les universités américaines (Krueger, 1993 ; Krueger et al., 2000), dans les écoles de commerces les mieux classées en France (Fayolle et al., 2006, Fayolle et Gally, 2009), en Russie (Tkachev et Kolvereid, 1999) ou encore dans les programmes bachelors en Norvège (Kolvereid, 1996), prouvant ainsi que le modèle porté par cette théorie est applicable dans différents contextes, dont celui des étudiants.

Dans cet article, notre étude s’intéresse à l’in- tention entrepreneuriale des seniors. Notre réflexion est guidée par deux postulats.

D’une part, sur un plan théorique, si la TCP considère que ces trois antécédents sont suf- fisants pour prédire l’intention, seulement un ou deux peut être nécessaire dans un contexte spécifique (Ajzen et Fishbein, 2004, p. 431).

Toutefois, la théorie ne précise en rien quel facteur jouerait un plus grand rôle, comment, sur quelle population et dans quel contexte.

D’autre part, la TCP ne tient pas compte des caractéristiques démographiques, comme l’âge et le sexe pour expliquer la formation de l’intention. Ces caractéristiques sembleraient ne pas avoir d’impact sur l’intention ou alors un impact indirect qui serait intégré dans les trois antécédents à l’origine de l’intention (Kolvereid, 1996 ; Krueger et Carsrud, 1993).

Par conséquent, afin de mieux comprendre comment les intentions entrepreneuriales se forment chez les seniors et si le mécanisme diffère selon les différentes tranches d’âge, nous avons besoin de plus d’études portant sur ce sujet spécifique.

De plus, aussi précis et pertinents que soient les résultats chez les étudiants, ces derniers ne nous semblent pas être automa- tiquement généralisables à l’ensemble d’une population, et ne nous semblent pas être applicables au cas des seniors, au

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risque de renier les résultats d’autres recherches : l’intégralité des recherches sur l’intention entrepreneuriale souligne que ce phénomène dépend de l’idée que se fait l’individu, en fonction des connaissances dont il dispose au moment où il fait ce jus- tement, sur l’aspect attractif ou non de pour- suivre une carrière entrepreneuriale, dans un futur proche (Koch, 1998). Cette intention est donc étroitement liée au processus de socialisation de l’individu et aux réseaux tant professionnels que personnels dans les-

quels il évolue (Berger et Luchmann, 1966 ; Levesque et Minitti, 2011). Ces auteurs ont montré que ce processus est d’autant plus fort que l’individu est âgé. Le vieillissement apporte également d’autres changements dans le comportement des individus. Par exemple, lorsque les personnes vieillissent, elles tendent à adopter un comportement plus conservateur (e.g. Hambrick et Mason, 1984). Dans ce contexte, certains cher- cheurs ont montré que l’âge a un impact négatif sur les intentions entrepreneuriales

Modalités de Mesure des variables Mobilisées par la tCp*

La variable dépendante, l’intention entrepreneuriale, est mesurée par les réponses à quatre questions : « Si vous deviez choisir entre être à votre compte et être employé, que préfére- riez-vous ? », « Envisagez-vous de devenir entrepreneur ? », « Si vous deviez choisir entre être à votre compte et être au chômage, que préféreriez-vous ? » et « Lorsque vous serez à la retraire, est-ce que cela vous tenterait de créer votre propre activité ? » (moyenne : 3,53 ; déviation par rapport au standard : 1,37).

L’attitudeest mesurée par la différence entre deux notes : la première évalue les dimensions qui peuvent réduire l’intérêt entrepreneurial perçu (3 questions en lien avec la recherche de la sécurité ; 3 questions sur la volonté d’éviter la prise de responsabilité – 3) ; la seconde porte sur les dimensions pouvant avoir un impact sur l’augmentation de l’intérêt pour l’en- trepreneuriat (4 questions sur l’autonomie, 3 questions sur la réalisation de soi et 2 questions sur l’opportunité économique).

Les normes subjectives perçues sont mesurées par l’impact du poids de l’émetteur de la pres- sion (le proche, l’ami proche et les collègues) et par la motivation de l’individu pour répondre à cette pression.

La contrôlabilité comportementale perçue est mesurée par les réponses à 3 questions :

« Pour moi, créer une entreprise est difficile », « Si je crée une entreprise, les chances de suc- cès seront faibles », « Si je le voulais, je pourrais facilement devenir entrepreneur ».

Différentes variables de contrôlequi peuvent influer sur le lien entre les trois variables anté- cédentes et l’intention entrepreneuriale sont prises en considération : l’âge (quadratique), le sexe, le niveau d’étude, l’activité entrepreneuriale des parents, le type de travail (cadre, ouvrier), le secteur d’activité dans lequel l’individu évolue, la taille de l’entreprise dans laquelle il travaille, le fait qu’il soit actif ou non.

* Protocole inspiré de Kolvereid (1996).

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(Rotefoss et Kolvereid, 2005). Pourtant, cette observation de relation linéaire entre âge et intention est contestée par d’autres observations où l’âge joue un rôle inverse- ment proportionnel dans la formation de l’intention entrepreneuriale (Alba-Ramirez, 1994 ; Bates, 1995). Ces résultats contra- dictoires nous invitent à étudier la façon dont l’âge doit être modélisé dans le contexte de l’intention entrepreneuriale et les conséquences que cela peut avoir sur les seniors.

Aussi, ces deux postulats nous invitent à adopter un regard critique et à suggérer que l’âge pourrait jouer un rôle spécifique sur la formation de l’intention. Pour cela, nous nous attachons à définir les possibilités selon les- quelles l’âge pourrait avoir un impact sur les trois antécédents de l’intention. De manière encore plus précise, nous formulons l’hypo- thèse selon laquelle le lien entre les trois anté- cédents et l’intention entrepreneuriale évolue selon l’âge des individus considérés.

Dès lors, nous postulons que l’impact du facteur attitude sur l’intention serait d’au- tant moins fort pour les seniors car cette population a eu le temps de créer et de s’in- tégrer dans un réseau social professionnel.

De plus, les seniors n’appartiennent pas à la génération qui a été sensibilisée à l’entre- preneuriat à l’école (Fayolle et Gailly, 2009). Enfin, cette population a connu tar- divement les effets de la dé-verticalisation des organisations et de l’externalisation des fonctions de l’entreprise, entraînant une atténuation de la frontière entre l’emploi salarié à vie et le développement des consultants (Beck, 2001 ; Sennett, 1998).

Pour ces raisons, nous estimons que les seniors, qui sont déjà intégrés dans des cul- tures professionnelles et organisationnelles et qui ont développé des attentes qui leur

sont propres en matière de carrière, auraient une attitude plus négative à l’égard de la création d’entreprise. Cette attitude aurait moins d’impact sur leur intention de créer une entreprise pour les seniors que pour une population plus jeune. Aussi, nous formu- lons l’hypothèse 1 de la manière suivante : H1.L’âge impacterait de manière négative le lien entre l’attitude et l’intention entre- preneuriale. (i.e. plus la personne concer- née est âgée, moins le lien entre l’attitude et l’intention est fort).

En outre, nous postulons aussi que l’impact du facteur contrôlabilité comportementale perçue sur l’intention entrepreneuriale serait plus faible pour les seniors que pour les populations plus jeunes. Kanfer et Ackerman (2004), dans leur revue de litté- rature sur le lien entre âge et motivation au travail, suggèrent que les personnes plus âgées puisent leur énergie et leur motivation moins dans leurs propres compétences et aptitudes cognitives que sur le travail colla- boratif ou l’intérêt intrinsèque du travail.

Les personnes plus jeunes seraient plus atti- rées par des situations où elles peuvent mettre en valeur et en exercice leurs compé- tences. Aussi, toute chose étant égale par ailleurs, les populations jeunes favoriseront des situations dans lesquelles elles perçoi- vent une maîtrise des choses et une adéqua- tion avec leurs compétences. Les seniors auraient tendance à s’intéresser aux situa- tions qu’elles affectionnent plus particuliè- rement. Aussi, nous formulons l’hypothèse selon laquelle la décision de créer une entreprise chez les seniors serait surtout dictée par la perception qu’ils ont de leur capacité à créer leur entreprise. La décision de créer une entreprise chez les populations plus jeunes serait moins dictée par cette variable :

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H2.L’âge aurait un impact sur le lien entre la contrôlabilité comportementale perçue et l’intention entrepreneuriale. (i.e. plus la personne concernée est âgée, moins le lien entre la contrôlabilité comportementale perçue et l’intention serait fort).

Au final, conséquence logique de la formu- lation des hypothèses précédentes, nous suggérons que l’impact des normes subjec- tives perçues sur l’intention entrepreneu- riale augmenterait en fonction de l’âge. Les seniors et les populations âgées ont souvent des conjoints, une famille, ce qui implique certaines obligations, en particulier la stabi- lité de vie. Elles évitent ainsi toute initiative qui pourrait mettre en danger, leur vie sociale et leurs habitudes de consommation (Carlsson et Karlsson, 1970). Les besoins et l’opinion de la famille pèseraient davantage

sur la décision de s’engager dans une car- rière entrepreneuriale pour cette population que pour des étudiants qui ne se sont pas encore engagés dans une vie de famille, ou même des seniors qui n’ont plus de contraintes familiales (Kautonen, 2008), en particulier pour les femmes (McKay, 2001).

Ces résultats de recherches connexes menées en entrepreneuriat nous invitent à conclure que plus les personnes sont âgées, plus leur intention de créer une entreprise est guidée par le facteur « normes subjec- tives perçues ». Nous formulons donc l’hy- pothèse suivante :

H3.L’âge est un facteur modérateur positif sur le lien entre les normes subjectives per- çues et l’intention entrepreneuriale (i.e. plus l’individu est âgé, plus la norme subjective influe sur l’intention entrepreneuriale).

Figure 1 –Modèle théorique sur l’impact de l’âge sur le lien entre la formation entrepreneuriale et ses trois antécédents

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Notre modèle théorique et nos hypothèses sont résumés dans la figure 1.

L’encadré résume la méthode de recherche que nous avons utilisée pour obtenir les résultats présentés dans la suite de cet article.

II – RÉSULTATS DE L’IMPACT DE L’ÂGE SUR L’INTENTION ENTREPRENEURIALE ET SA SPÉCIFICITÉ CHEZ LES SENIORS

Pour tester les hypothèses, nous avons eu recours à la méthode des régressions mul- tiples, dont les résultats sont présentés dans le tableau 2. Dans ce dernier, le modèle 1 pré- sente les estimations concernant les variables de contrôle ; le modèle 2 les estimations sur les variables principales et de contrôle tandis que les modèles 3 à 5 présentent les estima-

tions sur l’ensemble des variables et les inter- actions entre ces dernières.

Notre analyse nous fournit les preuves que l’âge est un facteur important pour expliquer la formation de l’intention entrepreneuriale et ceci pour toute la population considérée.

Pour interpréter l’impact qu’à l’âge (quadra- tique) sur les trois variables identifiées par la TCP, nous avons calculé les effets marginaux selon différentes tranches d’âges. La figure 2 montre que l’âge a un impact négatif signifi- catif sur l’intention entrepreneuriale jusqu’à ce que l’individu ait atteint la quarantaine, sachant que l’impact décroît année après année. Passé 45 ans, l’effet de l’âge sur l’in- tention entrepreneuriale n’est plus significa- tif. Au final, deux variables de contrôle sem- blent avoir un effet significatif sur l’intention Méthodologie de recherche : Une analyse qUantitative

Méthode d’échantillonnage

Les résultats de la recherche s’appuient sur les 1 301 réponses à un questionnaire (voir enca- dré précédent) envoyé en 2006 à 5 600 personnes sélectionnées par le service de recensement de la population finlandaise, âgées entre 15 et 63 ans et habitant dans les provinces de l’Ouest du pays. Sur les 1 301 réponses, nous avons éliminé les personnes qui étaient déjà entrepreneurs, ne serait ce qu’à temps partiel (100), les agriculteurs (environ 200 individus) et les personnes de moins de 18 ans et de plus de 56 ans (environ 180 individus) ainsi que toutes celles qui n’avaient pas suffisamment rempli le questionnaire. L’échantillon final est composé de 577 individus.

L’échantillon présente les caractéristiques suivantes : deux tiers sont des femmes, l’âge moyen est de 43 ans, 25 % des répondants ont fait des études supérieures.

Méthode d’analyse des résultats

Les résultats de l’enquête sont analysés avec l’aide du logiciel SPSS 16.0. L’analyse de la variance montre que l’ensemble des facteurs considérés explique plus de 80 % de la forma- tion de l’intention entrepreneuriale. L’analyse en régression multiple permet de tester l’im- pact des variables de contrôle sur le lien entre les trois variables explicatives et la variable indépendante.

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Tableau 2 –Résultats de la régression selon les âges

N = 577. coefficients non standardisés. * p< 0,05, ** p< 0,01.

Modèle Modèle Modèle Modèle Modèle

Variable Moyen SD

1 2 3 4 5

(Constant) 5,42** 2,25** 1,02 2,67**

Âge 42,65 13,10 – 0,06 – 0,05* 0,00 – 0,08 – 0,03

Carré de l’âge 0,00 0,00 – 0,00 0,00 0,00

Sexe (0 = homme, 1 = femme) 0,61 – 0,53** – 0,21* – 0,20* – 0,20* – 0,21*

Père entrepreneur 0,40 0,33** 0,14 0,15 0,15 0,15

Mère entrepreneur 0,25 – 0,22 – 0,18 – 0,19 – 0,18 – 0,19

Formation 0,23 0,18 – 0,06 – 0,05 – 0,06 – 0,05

Formation avant bac 0,09 0,23 – 0,03 – 0,05 – 0,03 – 0,03

Formation professionnelle 0,26 0,39* 0,13 0,13 0,13 0,16

Formation ingénieur 0,12 0,61** – 0,05 – 0,06 – 0,06 – 0,05

Formation universitaire 0,14 0,25 0,16 0,13 0,16 0,17

Spécialiste 0,32 – 0,26 0,11 0,08 0,10 0,08

Ouvrier 0,59 – 0,51* 0,10 0,06 0,10 0,09

Industrie des services 0,27 0,31* 0,15 0,15 0,15 0,14

Activité commerciale 0,12 0,35 0,07 0,07 0,08 0,08

Secteur public 0,32 0,13 0,11 0,12 0,11 0,11

Très petite entreprise 0,18 0,12 0,04 0,02 0,03 0,02

Petite entreprise 0,37 – 0,04 0,02 0,01 0,02 0,02

Moyenne entreprise 0,25 0,00 – 0,02 – 0,03 – 0,02 – 0,02

Activité (0 = inactif, 1 = actif) 0,75 – 0,10 – 0,06 – 0,07 – 0,05 – 0,05 A changé de métiers 3-4 fois 0,34 – 0,06 – 0,05 – 0,05 – 0,05 – 0,06 A changé de métier 5-6 fois 0,19 – 0,02 – 0,06 – 0,07 – 0,06 – 0,07 A changé de métier 7-8 fois 0,05 – 0,49 – 0,37 – 0,35 – 0,36 – 0,38 A changé de métier plus

de 9 fois 0,05 – 0,30 – 0,45* – 0,45* – 0,46* – 0,48*

Attitude 5,88 3,59 0,10** 0,32** 0,10** 0,09**

Normes subjectives 42,41 26,45 0,01** 0,01** 0,00 0,01**

Contrôle perçu 4,14 1,48 0,30** 0,31** 0,31** 0,50

Âge x Attitude – 0,01

Carré de l’âge x Attitude 0,00

Âge x Normes subjectives 0,00

Carré de l’Âge x Normes

Subjectives – 0,00

Âge x Controle perçu – 0,00

Carré de l’Âge x Contrôle

perçu – 0,00

F-statistic 4,47** 25,38** 24,02** 23,54** 23,83**

F changement 156,71** 3,39* 0,33 2,19

R2 0,16 0,55 0,55 0,55 0,55

R2ajusté 0,12 0,52 0,53 0,52 0,53

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entrepreneuriale, ceci quel que soit le modèle considéré : l’intention entrepreneu- riale serait réduite si l’individu est une femme ou s’il a changé d’emploi plusieurs fois par le passé.

Les hypothèses 1, 2 et 3 sont respectivement testées dans les modèles 3, 4 et 5, séparé- ment, pour faciliter leur interprétation. En fonction de ces estimations, seul l’ajout de l’interaction entre l’âge et l’attitude aug- mente de manière significative la compré- hension de la variable dépendante, à savoir l’intention entrepreneuriale (modèle 3), validant ainsi l’hypothèse 1. Cela ne signifie pas pour autant que les autres interactions ne sont pas significatives. Suivant les recom-

mandations de Brambor et al. (2006), les résultats conventionnels des régressions pré- sentés dans le tableau 2 fournissent une information limitée pour interpréter correc- tement les interactions. Lorsque la variable d’interaction est continue, il devient alors nécessaire de calculer les effets marginaux de chacun des trois antécédents de l’inten- tion entrepreneuriale pour chaque âge. Il s’avère que l’effet de la norme subjective est relativement indépendant de l’âge, tandis que les effets des deux autres variables – attitudes et contrôle perçu – diminuent clai- rement en fonction de l’âge (voir les figures 2 et 3). De fait, les hypothèses 1 et 2 sont validées mais l’hypothèse 3 est rejetée.

Figure 2 –Effet marginal de l’âge sur l’intention entrepreneuriale (Intervalle de confiance : 95 %)

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Figure 3 –Effet marginal de l’attitude sur l’intention entrepreneuriale à chaque âge (Intervalle de confiance : 95 %)

Figure 4 –Effet marginal du contrôle perçu sur l’intention entrepreneuriale selon les âges (Intervalle de confiance : 95 %)

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III – SPÉCIFICITÉS DE L’INTENTION ENTREPRENEURIALE CHEZ

LES SENIORS

Dans cette étude, nous avons cherché à savoir si la formation des intentions entre- preneuriales des seniors se distingue du reste de la population, en analysant un échantillon de la population finlandaise âgée entre 18 et 65 ans. Nos résultats appor- tent un autre éclairage au débat sur le rôle de l’âge dans l’entrepreneuriat. En outre, ils permettent de relativiser l’impact de la TCP pour expliquer l’intention entrepreneuriale et ouvrent la voie à des recherches futures.

1. Apports de nos résultats à la compréhension de l’intention entrepreneuriale chez les seniors

Des recherches antérieures ont montré que l’intention entrepreneuriale diminue avec l’âge de manière linéaire (par exemple Rotefoss et Kolvereid, 2005). Nous avons trouvé des preuves que l’âge n’aurait pas de relation linéaire avec la formation de l’in- tention entrepreneuriale. Au contraire, un premier niveau d’analyse met en évidence une corrélation quadratique entre âge et niveau d’intention entrepreneuriale, confor- tant d’autres travaux (Alba-Ramirez, 1994 ; Bates, 1995). L’âge a un impact négatif significatif sur l’intention entrepreneuriale jusqu’à ce que l’individu ait atteint la qua- rantaine, sachant que l’impact décroît année après année. Passé 45 ans, l’effet de l’âge sur l’intention entrepreneuriale n’est plus significatif. Ainsi, pour poursuivre la dis- cussion sur l’entrepreneuriat des seniors, il nous semble que l’âge n’est pas un facteur important qui pourrait avoir un impact direct sur la formation de l’intention entre- preneuriale. Cette observation réduirait donc la validité du modèle TCP, à savoir que

les variables démographiques n’ont pas d’impact direct sur l’intention entrepreneu- riale (Kolvereid, 1996 ; Krueger et Carsrud, 1993) uniquement au cas des seniors.

Une analyse plus approfondie montre que l’attitude et la contrôlabilité comportemen- tale perçue seraient fonction de l’âge tandis que les normes subjectives perçues ne seraient pas affectées par cette variable.

Ces observations ont des conséquences intéressantes.

Premièrement, l’impact de l’attitude sur l’intention entrepreneuriale diminue avec l’âge, validant ainsi notre hypothèse H1.

Ces résultats confirment ainsi la croyance selon laquelle l’intention de créer une entreprise chez les seniors est moins guidée par l’attitude qu’elle ne peut l’être chez les populations plus jeunes et ce même si les seniors ont une attitude plus négative envers la création d’entreprise que les

« juniors ». De plus, il est important de noter que passé 50 ans, l’impact de l’âge sur l’intention entrepreneuriale se stabilise tout comme celui de l’at titude sur la forma- tion entrepreneuriale.

Deuxièmement, ces observations sur les interactions entre âge et contrôlabilité com- portementale perçue sont cohérentes avec les connaissances actuelles sur les effets de l’âge sur la motivation présentée dans notre revue de littérature. Les populations jeunes tendraient à être davantage motivées par des situations dans lesquelles elles peuvent exercer leurs compétences (Kanfer et Ackerman, 2004), tandis que les seniors préfèreraient des situations qui leur permet- tent d’assouvir leur motivation intrinsèque.

La théorie du comportement planifié (TCP) est une théorie de l’autorégulation cogni- tive. En ce sens, le modèle prédit le com-

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portement des individus en fonction de ce que leur apporte la plus grande utilité, com- pris dans un sens hédonique. En ce sens, dans ce travail, nous montrons que l’inten- tion entrepreneuriale diffère selon les âges, peut-être tout simplement parce que l’entre- preneuriat remplit une fonction d’utilité plus ou moins hédoniste.

En outre, ce constat conforte l’idée selon laquelle l’expérience des seniors permet- trait à ces derniers d’avoir une bonne conscience de leurs propres compétences et capacités. Ils n’auraient pas réellement besoin d’un retour positif extérieur, d’un tiers qui leur montrerait qu’ils ont bien ces capacités.

2. Apports de nos résultats sur l’étendue du champ d’application de la TCP Notre étude semble suggérer que la TCP explique davantage l’intention entrepreneu- riale pour les populations jeunes que chez les seniors, dans la mesure où l’attitude, le contrôle perçu et la norme subjective paraissent avoir un moindre impact sur l’in- tention entrepreneuriale des seniors que sur celle des populations plus jeunes.

Ce constat laisse donc penser que d’autres facteurs doivent entrer en ligne de compte pour expliquer l’intention entrepreneuriale des seniors, tels que l’expérience profes- sionnelle, certains événements vécus… Ce résultat invite donc à la prise en considéra- tion de théories autres que la TCP dans les recherches futures pour mieux comprendre l’intention entrepreneuriale des seniors.

3. Limites et perspectives de la recherche

Les résultats de ce travail mettent en valeur la réalité de l’impact de l’âge sur l’intention

entrepreneuriale, et ceci grâce à une analyse approfondie d’une population réelle et pas uniquement étudiante, et tendent à modérer l’existence d’une spécificité des seniors dans leur mode de décision pour créer une entre- prise. Néanmoins, ces résultats sont à relati- viser, de par la structure de l’échantillon considérée : la population finlandaise est relativement protégée du chômage (7,6 % de la population active en avril 2012) et les cou- vertures sociales protègent relativement bien la population, en particulier les seniors.

Nous envisageons trois pistes d’investigation futures sur l’intention entrepreneuriale chez les seniors. La première a trait à une compa- raison internationale pour identifier si les résultats de cette étude sont confirmés par ceux observés aux États-Unis par exemple, où les systèmes de retraite invitent les seniors à exercer des emplois après 65 ans ou, par ceux obtenus en France et en Allemagne, où l’âge du départ à la retraite a été repoussé de 5 ans il y a quelques années. Deuxième piste d’investigation, ces résultats méritent d’être comparés à des résultats issus d’études lon- gitudinales. Ces dernières permettraient de détecter comment le rôle de la perception du contrôle sur le comportement évolue au fil des âges, au fur et à mesure que l’individu prend conscience de ses propres capacités et ressources et de comprendre le rôle et la dynamique des facteurs sur la formation et l’évolution de l’intention entrepreneuriale.

Enfin, dernière perspective de recherche : un travail complémentaire sur la variable homme - femme permettrait d’affiner les résultats. Ainsi, nos résultats font ressortir l’existence d’une variable de contrôle encore peu identifiée dans les modèles explicatifs de l’intention entrepreneuriale : le genre. Plus

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qu’une variable de contrôle, le genre semble jouer un rôle modérateur dans la formation de l’intention entrepreneuriale. Les résultats laissent à penser que l’intention entrepreneu- riale de la femme senior est différente de celle de la femme plus jeune. On peut s’at-

tendre à des résultats similaires pour les hommes. Dans la mesure où notre travail ne porte pas véritablement sur cette variable, nous ne pouvons qu’encourager les recherches futures sur l’intention entrepre- neuriale à approfondir cette piste.

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