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1 Capacit´ e calorifique d’un cristal de spins 1/2

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Academic year: 2021

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Christophe Texier 9 mars 2017 Examen partiel du 8 mars 2017 — Solutions

1 Capacit´ e calorifique d’un cristal de spins 1/2

1/Syst`eme thermostat´e `a temp´eratureT. Proba d’occupation des micro´etats`:P`C=Z−1e−βE` avec Z =P

`e−βE`.

2/ Les micro´etats sont des ´etats ”produits tensoriels” sp´ecifiant chacun des N ´etats de spin :

1i1⊗ · · · ⊗ |σNiN avec σi =±.

Deux exemples de micro´etats pour N = 5 spins : | ↑↑↑↑↑ i ou | ↑↓↑↑↓ i, o`u l’on a utilis´e une notation plus compacte ´evidente.

Plus simplement, on rep`ere les micro´etatas `a l’aide desN nombres quantiques`≡(σ1,· · · , σN).

3/ a) Spins ind´ependants (pb s´eparable) ⇒ Zcristal=zspinN ? D´em. : Zcristal= X

1,···,σN)

e−β(εσ1+···+εσN)=X

σ1

e−βεσ1 X

σ2

e−βεσ2 · · ·X

σN

e−βεσN =

X

σ

e−βεσ N

o`u εσ d´esigne les ´energies pour un spin.Qed.

b) La distribution canonique pr´esente la mˆeme propri´et´e de factorisation PC

1,···,σN)= 1

Ze−β(εσ1+···+εσN)=

N

Y

i=1

pσi o`u pσ = 1

zspine−βεσi D’un point de vue probabiliste : PC

1,···,σN) est une loi jointe etpσi une la loi marginale.

c) Les deux ´etats d’´energie pour un spin sont ε± = ∓εB, d’o`u zspin = 2 ch(βεB). Les deux probabilit´es d’occupation sont ´ecrites commod´ement

p+= 1

1 + e−2βεB et p= e−2βεB 1 + e−2βεB

• basse temp´erature (kBT εB) : p+ ' 1 et p ' e−2βεB 1 (les spins sont dans leur ´etat fondamental et excit´es avec tr`es faible probabilit´e).

• haute temp´erature (kBT εB) : p+ ' p ' 1/2. L’´energie est n´egligeable et l’entropie domine.

4/ On obtient imm´ediatementECcristal=−N ∂βlnzspin=−N εB th(βεB).

• A basse temp´` erature on obtientECcristal' −N εB (tous les spins sont dans leur fondamental).

• A haute temp´` erature ECcristal' −N εBB/kBT)∼0 (l’effet entropique d´esaligne les spins).

5/ Capacit´e calorifique : C(T) =N kB

βεB

ch(βεB) 2

'N ε2B kBT2 ×

(4 e−2εB/kBT si kBT εB

1 si kBT εB

A basse temp´` erature, on reconnaˆıt le comportement caract´eristique pour un syst`eme avec gap d’´energie 2εB. `A haute temp´erature, il y a un effet de saturation de l’´energie car il n’y a que deux niveaux. Les deux probabilit´es saturent et le syst`eme ne peut plus accepter de l’´energie suppl´ementaire. Ce pic dans la capacit´e calorifique est appel´e une anomalie de Schottky.

4

(2)

2 4 6 8 10 kBT/εB

0.2 0.4 0.6 0.8 1.0

p+

p-

1 2 3 4 5 kBT/εB

0.1 0.2 0.3 0.4

C(T)/NkB

-3 -2 -1 1 2 3 B/T

-1.0 -0.5 0.5 1.0

E/(NεB)

6/ A.N. :Le maximum de la fonctionx2/ch2xest enx '1.1997. Sur la courbe exp´erimentale on voit que cela se produit pourT '1.4K. on agBµB/(2kBT) =x. L’A.N. se fait facilement :

g= 2kBT x

B = 2×1.38×10−23×1.4×1.1997

1.2×0.93×10−23 ' 2×1.42 0.93

Sans calculatrice on peut n´eanmoins ˆetre pr´ecis (pas demand´e) : on utilise 1.42= 1.96 et on fait un d.l.

g'4 1−0.2

1−0.07 '4 (1−0.2 + 0.07)'4.2

(avec une calculatrice, on trouve 4.12 (2 % d’erreur). L’article donne g'4.04.

2 D´ etente de Joule-Thomson

1/ Syst`eme classique : micro´etats (r~1,· · ·, ~rN, ~p1,· · · , ~pN).

2/ Fonction de partition canonique : Z = 1

N!h3N Z

d3p~1· · ·d3~pNe−βPi~pi2/(2m) Z

V

d3~r1· · ·d3~rNe−βPi<jv(rij Les int´egrales sur les impulsions donnent (1/N!)λ−3NT . Au VN, c’estZGP. On ´ecrit

Z =ZGP

Z d3~r1

V · · ·d3~rN

V Y

i<j

e−βv(rij il suffit d’´ecrire e−βv(rij = 1 +fij pour avoir la relation demand´ee.

3/on veut int´egrerQ

i<j(1 +fij)'1 +P

i<jfij sur toutes les positions. Le premier terme donne 1. La somme contient N(N −1)/2 termes ´equivalents, d’o`u

Z d3~r1

V · · ·d3~rN V

1 +X

i<j

fij

= 1 +N(N −1) 2V2

Z

d3~r1d3~r2

e−βv(r12)−1

on fait un changement de variable (~r1, ~r2)→(~r1−~r2, ~r2) (jacobien 1). L’int´egrale sur~r2 donne un volume alors que celle sur~r12=~r1−~r2 converge siv(r) d´ecroˆıt assez vite. On trouve

1 +N2 2V

Z d3~r

e−βv(r)−1

= 1− N2 V B2(T) A l’infini, e` −βv(r)−1' −βv(r)∼r−α. La convergence requiert R

dr r2−α i.e.α >3.

4/ a) La conclusion de la question pr´ec´edente ´etait donc Z 'ZGP

1−NV2B2(T)

. On prend le log et on ne garde que le terme d’ordre le plus bas ennpour ˆetre coh´erent (notre traitement

5

(3)

est valable pour n = N/V → 0), d’o`u, en ´ecrivant ln(1− NV2B2(T)) ' −NV2B2(T), N1 lnZ =

1

N lnZGP−n B2(T) +O(n2).

b) Au facteur −kBT pr`es, on a ´ecrit l’´energie libre par atome, F/N = kBT

ln(nλ3T)−1 + n B2(T) +O(n2)

.

La pression canonique estpdef=−∂F/∂V d’o`u le d´eveloppement du viriel p=nkBT

1 +n B2(T) +O(n2)

Si v(r) >0 (interaction r´epulsive), B2 >0, i.e. l’interaction augmente la pression. Inversement si v(r) < 0 (interaction attractive), B2 < 0, i.e. la pression est diminu´ee par rapport au gaz parfait. Dans la pratique,v(r) est r´epulsif pourr→0 et attractif pourrgrand et l’un ou l’autre effet domine suivant la temp´erature.

c) On obtient l’´energie en faisant E

N =−1 N

∂lnZ

∂β = 3kBT

2 −n kBT2 dB2

dT +O(n2)

o`u l’on a utilis´e d/dβ = −kBT2d/dT. Le premier terme correspond au gaz parfait. Le second est donc un effet de l’interaction.

5/ Enthalpie.– En partant de H def= E+pV et en utilisant le d´eveloppement de l’´equation d’´etat, on obtient

H

N = 5kBT

2 +n kBT

B2−T dB2

dT

+O(n2) On ´eliminenpour faire apparaˆıtre p, d’o`u finalement

H

N = 5kBT 2 +p

B2−T dB2

dT

+O(p2) (7)

6/ a) Le mod`ele de van der Waals donne une expression pour B2(T) =b−a/kBT, dont nous d´eduisons

H

N ' 5kBT 2 +p

b− 2a kBT

On d´eduit une expression de la pression

p' (H/N −5kBT /2)T

b(T −T) o`uT

def= 2a kBb

On voit apparaˆıtre une ligne verticale T = T qui s´epare deux faisceaux de courbes de pentes n´egatives (pour T > T), comme pour le gaz parfait, ou positives (pourT < T).

L’interaction est donc responsable de l’appari- tion d’une famille d’isenthalpes de pentes posi- tives pour T < T (ce sont les isenthapes telles que H/N −5kBT/2<0).

A.N. : Pour l’h´elium, on trouveT '25 K.

b) Pour T < T, une d´etente produit un abais- sement de la temp´erature. On peut utiliser cela pour refroidir un gaz, et mˆeme le liqu´efier.

0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 T/T*

4 6 8 10

p

6

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