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1 Capacit´ e calorifique d’un cristal de spins 1/2 (∼ 40 min)

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

L3 et Magist`ere de physique fondamentale Universit´e Paris-Sud Examen partiel de Physique Statistique II

Mercredi 8 mars 2017

Dur´ee de l’´epreuve : 2 heures.

L’utilisation de documents, t´el´ephones portables, calculatrices, . . . est interdite.

Recommandations :

Lisez attentivement l’´enonc´e et r´edigez succinctementetclairement votre r´eponse.

V´erifiez vos calculs (analyse dimensionnelle, etc) ; n’oubliez pas de vous relire.

1 Capacit´ e calorifique d’un cristal de spins 1/2 (∼ 40 min)

1/Donner la forme de la distribution canonique caract´erisant l’occupation des micro´etats d’un syst`eme en pr´ecisant les conditions de sa d´erivation. D´efinir les diff´erentes grandeurs et notations.

Cristal de spins.– On consid`ere un cristal de N spins 1/2 soumis `a un champ magn´etique homog`eneB~=B~uz. L’hamiltonien du syst`eme est

H=−γB

N

X

i=1

Sz(i) (1)

o`u Sz(i) est une des composantes de l’op´erateur du spin i, dont les ´etats propres sont not´es|+ii et| − ii; on aSz(i)| ± ii =±(~/2)| ± ii. La constante de couplageγ est le facteur gyromagn´etique.

2/ D´ecrire les micro´etats et en donner (au moins) deux exemples pour N = 5 spins.

THERMAL AND MAGNETIC PROPERTIES OF CeCl~ 4969

S(IC) tanh'( )sech~ (Ks)+(Its)sechs

(kT (8)

where W=g„peH, (K,)=gzKJ~, and(K,)=g&(K'~ ). Because the spins are all magnetically equivalent, the lattice sums (K)and (K ) are independent of the chosen starting spin t'. The entropy and specif- icheat are immediately derived from F,

Tothe first\ order in the interactions, we find C„/R=[(W/kTP secha(W/k T)j

x{I(Kg/W[2tanh(W/kT)

+(W/kT)(1-8tanh (W/kT)]). (8) The corresponding second-order terms are rather complicated and have been given by Landau, 'but

since they are all small under the conditions of the present experiments they will be neglected here. Infact, substituting values forthe various parameters, it soon becomes clear that even the first-order correction terms are very small and that CeC13 in afield should approximate well to an ideal two-level Schottky system described by the first termin Eq. (8). Figure 8shows acompari- son ofEq. (8)with and without the interaction terms forthe case ofH=12.14kOe. Itmay be seen that the differences are very small and that both curves agree mell with the experimental re- sults. Similarly good agreement was found for other field values.

In the present case, the parameters in Eq. (8) were all known from previous experiments, but it isofinterest to note that specific-heat measure-

ments in applied magnetic fields may infact be 0,5—

Specific Heat of CeCI~ with 12.14 kOe along the caxis

used todetermine gvalues. Two approaches are possible, their applicability being dictated by the relative magnitudes of the interactions, W, and kT.

If kTis large compared to the other quantities, then the asymptotic form of the specific heat will be described by

C/R=k/T +O'H

/T,

where k isthe zero-field coefficient (see Sec.III)

and b'=g„p,e/4k

.

Hence, aplot of the asymptotic values of C~T/R vs H should give astraight line with intercept k and slope proportional toget).

If, as isfrequently the case, the interactions are small compared with kTbut larger fields are used such that 5'is comparable with kT, then the specific heat will resemble amodified Schottky curve, as described by Eq. (8). By treating Wand (K,) as adjustable parameters, gtt may again be found.

Itwas possible to illustrate both methods using our results for CeC13, the first for fields of4.55 and 6.53 kOe and the second for fields of9.20and

12.14 kOe. A consistent value ofgl 4 00+0.06 was obtained, in excellent agreement with the value from optical measurements on CeC13 and from EPRonCe

'

in LaC13.

C.Zero-Field Entropy asa Function ofTemperature

By integrating asmooth curve of C„/Tvs T, one can readily obtain an entropy versus temperature relation between

-0.

080and 4.2K, as shown in

180—

160—

CT~ o4170—

R

~I'hah)$:.

s ~

''

0.4—

C

R 03—

0.2—

150- O.l—

0. 0.5 1.0

Tl( ~)1

1.5 FIG.7. Magnetic specific heat of CeC13 between 0~6 and 4.2'K. Results ofthepresent work are shown by the symbols ~, O, 4; results of Clover use the high- freguency relaxation method and are shown by O. The intercept at 1/T=O ofa straight line passing through the points gives b= {170+10)x 10

l

4.0

I

0.0 I.O I I

2.0 5.0

T(K)

FIG. 8. Specific heat ofCeCI3 in a strong applied magnetic field: Experimental values for&=12.14 koe

{0);theory excluding interactions (i.e., two-levelSchott- ky anomaly) calculated for ~=gIIpg+p with gII=4.04

{

-);theory including interactions as a perturbation ( )beeSec.IVB) g(K )=0.06K.

Figure1 :Capacit´e calorifique du chlorure de ceriumCeCl3 soumis `a un champ magn´etique de B= 1.214 Tesla(1 Oerstedcorrespond `a1 Gauss = 10−4Tesla). Figure tir´ee de : D. P. Landau, J. C. Doran and B. E. Keen, Physical Review B 7, p. 4961 (1973).

3/ On supposera les conditions remplies pour d´ecrire le cristal dans le cadre de l’ensemble canonique.

a) Quelle est la relation entre la fonction de partition du cristal deN spinsZcristal et celle d’un spin unique zspin? Rappeler la d´emonstration de ce r´esultat.

b) Expliciter le lien entre la distribution canonique et la distributionp± d’occupation d’un ´etat individuel (i.e. p± est la probabilit´e pour qu’un spin particulier soit dans l’´etat | ± ii).

c) Exprimer zspin et les probabilit´es p+ et p en fonction de β def= 1/(kBT) et εB

def= ~γB/2 (suppos´ee>0). Tracer ces probabilit´es en fonction deT. Interpr´eter physiquement ces courbes.

1

(2)

4/ D´eduire l’´energie moyenne du cristal ECcristal. Tracer-la en fonction de B/T et expliquer physiquement le comportement.

5/ Anomalie de Schottky.– Calculer la capacit´e calorifique C(T) def= ∂ECcristal/∂T. D´eduire les comportements limites pour kBT εB etkBT εB. Expliquer physiquement ces compor- tements limites en s’appuyant sur ceux des probabilit´esp±. Tracertr`es soigneusement C(T) en fonction deT et comparer aux donn´ees exp´erimentales de la figure.

6/ A.N. : La fonctionx2/ch2x a son maximum en x '1.2. Le facteur gyromagn´etique s’ex- prime en terme du facteur de Lang´eg(adimensionn´e) commeγ =g µB/~o`uµB=|qe|~/(2me)' 0.927×10−23J/Tesla est le magn´eton de Bohr. D´eduire de la courbe exp´erimentale la valeur du facteur de Land´eg pour le chlorure de c´erium. [Rq : calculatrice inutile.]

2 D´ etente de Joule-Thomson (∼ 1h20 min)

Introduction.–La d´etente de Joule-Thomson est une transformation adiabatique (sans ´echange de chaleur) au cours de laquelle du gaz est ´echang´e entre deux volumes `a travers un petit canal bouch´e par un milieu poreux (ou une valve) : cf. figure 2. L’´echange de gaz se produit si l’on pousse sur un piston, jusqu’`a ce que le syst`eme ait atteint un nouvel ´equilibre (les gaz n’´echangent alors plus rien). On peut montrer qu’`a l’´equilibre, l’enthalpie par particule, H/N, est la mˆeme dans les deux gaz ; on rappelle que l’enthalpie d’un gaz d’´energie E et de pression p dans un volume V est H def= E +pV. L’´etat thermodynamique des deux gaz est donc sur la mˆeme isenthalpe, c’est-`a-dire la courbe H/N = cste dans le plan (p, T).

Pour un gaz parfait, on peut facilement montrer que l’isenthalpe a pour ´equation p T5/2 = cste. L’objet du probl`eme est d’´etudier l’effet de l’interaction entre atomes sur les isenthalpes.

matériau poreux

p T

p1, 1 2,T2

Figure 2 : D´etente de Joule-Thomson. Deux gaz sont s´epar´es par un mat´eriau poreux.

Si on pousse sur un piston sans qu’il y ait ´echange de chaleur, les gaz ´echangent des particules jusqu’`a atteindre l’´equilibre o`uH1/N1=H2/N2 (´egalit´e des enthalpies par particule).

On consid`ere un gaz de N atomesen interaction d´ecrit par l’hamiltonien H =

N

X

i=1

~ pi2 2m +X

i<j

v(rij), (2)

o`u v(rij) est un potentiel d’interaction `a deux corps, avec rij def= ||~ri−~rj||. Le gaz est contenu dans une enceinte de volume V maintenue `a temp´eratureT.

1/ Quels sont les micro´etats du syst`eme (d´ecrit classiquement) ?

2/ Montrer que la fonction de partition canonique peut se mettre sous la forme Z =ZGP

Z d3~r1

V · · ·d3~rN V

Y

i<j

(1 +fij) avec fij = e−βv(rij)−1 (3) le facteur de Mayer. ZGP est la fonction de partition du gaz parfait monoatomique dont on donnera l’expression en fonction de V,N et la longueur thermique λT =p

2π~2/(mkBT).

2

(3)

3/ Coefficient du viriel.–On se place dans un r´egime dilu´e o`u il est l´egitime de consid´erer que fij 1, ce qui permet d’´ecrire Q

i<j(1 +fij) '1 +P

i<jfij. En utilisant cette approximation, exprimer la fonction de partition canonique en fonction de ZGP,N, V et dusecond coefficient du viriel

B2(T)def= 1 2

Z

d3~r12

1−e−βv(r12)

. (4)

Si le potentiel d´ecroˆıt `a l’infini comme v(r) ∝r−α, quelle condition sur l’exposant α assure la convergence de l’int´egrale `a l’infini ?

4.a) L’approximation pr´ec´edente est valable `a basse densit´en=N/V →0. D´eduire que 1

N lnZ = 1

N lnZGP−n B2(T) +O(n2). (5) b) Donner l’´energie libre par atome F/N. Rappeler la d´efinition de la pression canonique p et montrer qu’elle pr´esente le comportementp=nkBT

1 +n B2(T) +O(n2)

. Discuter le lien entre la nature attractive ou r´epulsive de l’interaction entre atomes et l’´equation d’´etat (on pourra tracer des isothermes dans le diagramme (p, n) pour aider la discussion).

c) Rappeler comment obtenir l’´energieE `a partir deZ (on se place `a la limite thermodynamique o`u l’´energie est identifi´ee avec l’´energie moyenne canonique : E ≡ EC). De mˆeme que pour la pression, on ´ecrira E sous la forme E =EGP+Eint, o`u EGP est l’´energie du gaz parfait et Eint

la contribution de l’interaction, dont on donnera la forme approch´ee (pour n→0) en fonction de B2 et des autres param`etres.

5/ Enthalpie.– Obtenir une expression de l’enthalpie par atome H/N, o`u H def= E +pV, en fonction deT etn(`a partir de4.a et4.b). D´eduire l’expression de l’enthalpieH/N, en fonction de T etp(utiliser qu’`a l’ordre le plus bas enp, on passe de H/N = ˜h(T, n) `aH/N =h(T, p) en

´

ecrivant simplement p'nkBT).

6/ D´etente de Joule-Thomson.– On ´ecrit le coefficient du viriel sous la forme B2(T) =b− a

kBT (6)

o`u a et b sont deux param`etres microscopiques (positifs) caract´erisant l’interaction : b est le volume exclu par l’effet de la forte r´epulsion `a petite distance etacaract´erise l’effet de l’attraction

`

a grande distance (force de van der Waals). (6) correspond au mod`ele de van der Waals.

a) En utilisant cette expression de B2(T), montrer que la condition H/N = cste correspond `a une famille de lignes dans le plan (p, T), s´epar´ees par une ligne verticale pour la temp´erature T= 2a/(kBb). Comparer aux isenthalpes du gaz parfait (cf.§ d’introduction).

A.N. : Pour l’h´elium, on donnea'0.146 meV.nm3 etb'0.096 nm3. D´eduire T en Kelvin.

b) Dans la d´etente de Joule-Thomson (p diminue `a H/N fix´ee), comment varie la temp´erature ? Distinguer les cas o`u la temp´erature initiale est sup´erieure ou inf´erieure `a T. Quelle pourrait ˆ

etre une application pratique ?

Annexe

• Une int´egrale :

Z

R

dxe12ax2 = r2π

a

• On donnekB= 1.38×10−23J/K et|qe|= 1.6×10−19C.

3

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