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Submitted on 1 Jan 1955
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Influence de l’état physique sur la période du 7Be
R. Jacques
To cite this version:
R. Jacques. Influence de l’état physique sur la période du 7Be. J. Phys. Radium, 1955, 16 (7),
pp.549-555. �10.1051/jphysrad:01955001607054900�. �jpa-00235216�
549.
INFLUENCE DE L’ÉTAT PHYSIQUE SUR LA PÉRIODE DU 7Be Par R.
JACQUES.
Institut de Mécanique Ondulatoire Appliquée à la Chimie et à la Radioactivité.
Summary.
-With the view to calculate the variation of the half-life of the 7Be between the gazeous and the solid state, the electronic wave-function of the metallic Be is determined by three methods.
The 3 d method, more precise, gives a variation of about 4 per 100. The energies obtained agree with those determined by other authors and with experimental data.
JOURNAL PHYSIQUE 16, JUILLET 1955,
1. Introduction.
-Plusieurs auteurs [1] ont signalé que la période de certains éléments radio- actifs peut dépendre de façon mesurable de l’état chimique ou physique dans lequel se trouvent ces
éléments.
En particulier, des expériences ont été faites
sur la variation de la période de capture électro- nique du 7Be en fonction de l’état chimique (7Be;
7BeO, ’BeF2, 7BeC’21 ...) Segré, Wiegand, Seitz [2]
indiquent la possibilité d’une variation notable
en fonction de l’état physique : entre le 7Be à l’état
gazeux et à l’état solide. Le travail théorique que
nous présentons tend à préciser la valeur de cette
variation.
La probabilité de capture électronique étant proportionnelle au carré de la fonction d’onde électronique totale, c’est-à-dire à la densité élec-
tronique, au voisinage du noyau, la comparaison
des périodes est donnée simplement par le rapport
des densités dans le Be solide et dans le Be gazeux.
Pour ce dernier, des calculs de fonction d’onde précis
ont été effectués par Hartree [3], auquel nous pour-
rons emprunter ses résultats.
2. La fonction d’onde électronique du Be métallique.
-Dans le Be métallique, les noyaux de Be sont disposés suivant une structure hexagonale
à réseau serré, chaque atome de Be occupant une
« cellule » de volume moyen Q
=54 u. a:
La fonction d’onde électronique totale est supposée
formée d’un déterminant de Slater construit sur les fonctions monoélectroniques : "’ks correspondant aux
états de coeur, c’est-à-dire aux états localisés près
des noyaux de Be, et Tk correspondant aux états
de valence, qui s’étendent sur tout le métal.
La densité électronique totale sera au point r :
pourvu que les fbsk et les ’Il’ k forment un ensemble orthonormalisé
Les .psk et Ok obéiront aux équations de Hartree- Fock qui peuvent s’écrire :
avec
=
énergie cinétique
+ potentiel des deux noyaux de charge Zn (6)
situés aux points rn.
représente le potentiel coulombien
dû à la densité électronique totale. Pour le potentiel d’échange, on aura une bonne approximation, au moins .dans le cas des états de valence, en prenant l’expression simplifiée proposée par Slater [4] :
Dans ce cas, Ne
=Rivai et les solutions (D,k et Wk
sont automatiquement orthogonales.
États de coeur.
-Nous exprimerons les f)sk sous
la forme d’une fonction d’onde de Bloch :
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01955001607054900
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(3) devient alors :
Si les fonctions us sont localisées autour des noyaux, les intégrales de recouvrement sont négli- geables, c’est-à-dire :
D’où :
Es étant indépendant de k.
L’orthogonalité est assurée puisque
Es et us seront donc définis par l’équation (3) : Hcus = Esus, avec la condition us (r)
=o à partir
d’une distance de l’origine égale à environ la demi- distance entre deux noyaux.
L’hamiltonien Hé dans une cellule atomique du
métal ne diff ère de l’hamiltonien correspondant
pour le Be gazeux que de termes faisant intervenir les électrons de valence. Par conséquent, les fonc-
tions atomiques us diff éreront peu des fonctions de coeur du Be gazeux et la différence dans la densité totale proviendra principalement des états de valence.
États de valence.
-Nous pouvons comme précé-
demment ramener la recherche des fonctions « métal-
liques » Tk à celle des fonctions de forme atomique
wk en posant :
Seulement ces fonctions Wk ne sont plus localisées
au voisinage des noyaux. On pourra néanmoins les localiser dans une cellule atomique en écrivant :
où Or,rn
=I si r est dans la cellule atomique de
centre rn et 6,-,r,,
=o si r est en dehors de cette
cellule.
Entre les noyaux se trouve une zone où le potentiel
varie lentement. Dans cette zone, Wk est approxi-
nativement une onde plane :
wk sera donc assujetti à l’équation
dans une cellule avec la condition aux limites de la
cellule :
.ce qui redonne bien (13) pour Tk.
Pratiquement, nous prendrons un potentiel sphé- rique autour de chaque noyau, la région où le potentiel est variable étant comprise dans une sphère
dite sphère atomique. Cette façon de procéder ne permet pas de tenir compte de l’influence de la structure du cristal sur la fonction d’onde, rien ne
différenciant les fonctions d’onde de même 1 k 1,
mais de directions différentes. Pour en tenir compte,
il faudrait prendre un développement de la forme :
où ki = k + Ki, et les Ki étant les vecteurs d’onde fondamentaux du réseau cristallin réciproque,
c’est-à-dire tels que eiKi.r soit périodique dans le
cristal. Néanmoins on peut supposer que la forme de la structure cristalline a peu d’influence sur la densité au voisinage des noyaux et se contenter,
au moins en première approximation du premier
terme du développement.
L’orthogonalité fT*k Tkl = o est assurée, comme
dans l’équation (11) en remplaçant us(r-rn) par W, (r - r) ôr, l’n.
La condition (D*, f kl
k =o donne
ce qui exige, puisque cette condition doit être remplie
même pour k = k’ :
Nous calculerons wk par trois méthodes : la
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première méthode, simple et rapide, nous donnera
une approximation de la densité à partir de laquelle
nous pourrons calculer les potentiels qui entrent
dans la définition de Hval. La deuxième méthode est basée sur un calcul variationnel de minimisation de l’énergie. La troisième méthode est basée sur une
résolution directe de l’équation d’onde (4) ou (4’).
3. Première méthode : onde plane orthogo-
nalisée simple. - La façon la plus simple de cons-
truire une fonction wk satisfaisant aux conditions (14)
et (16) est de poser :
En effet, aux limites de la cellule, comme u est nul, Wk
=eik.r. D’autre part (16) donne
La fonction d’onde Wk construite à partir de wk
ne satisfait pas à l’équation d’onde (4) puisque wk
ne satisfait pas à (4’). Il faudrait donc prendre
pour Tk un développement de la forme (15). Cepen-
dant, comme le remarquent Herring et Hill, qui ont
introduit cette méthode [5] et Parmenter, qui l’a développé [6], ce développement est très rapidement convergent en raison même de l’orthogonalité,
et le premier terme nous donnera une approximation
au moins suffisante pour calculer le potentiel pro- venant des électrons de valence.
Nous ferons une approximation supplémentaire
en négligeant la variation de la densité avec k,
c’est-à-dire en prenant
k2
Ceci revient à négliger des termes en - 2 dont la
valeur maxima est K2 K’ = 0,08, a étant défini par (25)
et K par (45).
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